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Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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「There's no book about my end」(ft. Viserys II Targaryen)

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Larra Rogare

Larra Rogare

Pseudo : tyraxesis
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Allégeance : Fidèle à sa famille, Larra est d'une loyauté sans nom envers ses enfants : Aegon, Aemon et Naerys. Plus largement, son allégeance va à Rhaenyra et Daemon Targaryen, ainsi qu'à leurs héritiers.
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There's no book about my end
Goodbye, to all the plans that we made. No contracts, I'm free to do as I may. No hunger. No sleep except to dream, mild and warm. Safe from all harm, calm. Good riddance to all the thieves, to all the fools that stifled me. They've come and gone and passed me by.
Good riddance

「There's no book about my end」(ft. Viserys II Targaryen) - Page 2 0a8250b34fe83b0c987e45eef7a361c3a64b04c4
Quand les Rogare avaient hérité de Viserys comme on héritait d’un esclave ou d’un animal de compagnie venant d’un grand-parent décédé, Lysandro avait vu cela comme une bien meilleure aubaine que son prédécesseur ne l’avait fait. Il s’agissait d’une chance unique d’étendre l’influence lysienne au-delà du territoire de la cité libre ou alors, peut-être, de donner davantage de prestige à sa famille pourtant déjà si fortunée au sein même de Lys. Larra avait été le vaisseau de cette ambition puisqu’elle était la plus jeune des enfants officiels du magistrat et qu’on disait souvent d’elle que les hommes ne seraient jamais assez grands pour contenir tout d’elle. Nombreux avaient été les prétendants depuis une année quand le jeune Targaryen était arrivé dans leur demeure et pourtant, pas un seul n’était allé au bout de ses prétentions, sûrement parce que la gamine de quatorze années parlait comme une femme de vingt et que son esprit ne pouvait contenir son flot de pensée incessant.

Quand le petit garçon était arrivé, il avait été évident qu’il était trop jeune pour la lysienne et pourtant, Lysandro n’avait pas laissé passer sa chance. Et quand le jeune couple avait été marié par son Excellence, Larra avait pleuré. Elle n’avait pas voulu épouser un enfant qui ne serait jamais rien d’autre que cela et qui grandirait toujours en étant plus jeune qu’elle ne l’était. Et quand il serait un homme beau et fort, son épouse serait déjà sur le déclin de l’âge qui l’avait vu être si belle quand il n’était point assez fort pour elle, mais aussi pour eux. C’est ce qu’elle avait cru en s’endormant chaque soir après avoir bordé Viserys au lit comme une vraie mère le ferrait. Et cela avait continué jusqu’à ce que l’appel de l’ouest ne leur parvienne sous l’apparence d’Alyn Velaryon et de son navire aux voiles ornées du cheval des mers de la maison valyrienne bénie par les flots marins. Et alors, tout avait commencé et avec l’amour, la peine et Larra n’avait jamais été assez.

"I know, Viserys." avait-elle alors prononcé lentement, sans se presser.

Larra savait pertinemment car elle connaissait son époux mieux qu’elle ne connaissait quiconque d’autre en ce monde. Elle savait que Viserys ne pouvait pas laisser un frère comme il n’avait pas laissé Aegon pour elle et cela, la jeune femme l’avait accepté pour de bon et jamais elle n’avait espéré que son époux, si elle avait dû le retrouver, ne resterait pour toujours ici, avec elle, peu importe qu’elle l’aime ou qu’elle le supplie. La lysienne avait déjà supplié et cela n’avait point suffit, alors elle ne supplierait plus, elle accepterait simplement que le valyrien la laissa un jour. La belle laissait son esprit romantique et empli de la beauté des histoires qu’elle avait lu dans l’enfance lui susurrer qu’elle mourrait comme les époux de l’Antiques Valyria qui perdaient leurs moitiés. Car le Targaryen était sa moitié, Larra savait également cela et quand elle mêlait toute leur histoire en une seule et longue épopée, elle voyait que sans lui, sans son amour, la vie n’avait pas suffi à la retenir en ce monde. Savait-il que son épouse avait perdu la vie sans lui ?

Parce qu’il y avait une chose qu’elle savait mieux encore que compter et c’était qu’il y avait eu un avant Viserys et un après et que la période entre les deux avaient été la plus belle de toute son existence. Il n’y avait rien que la belle de Lys n’avait pas aimé de lui. Son esprit avait été brillant et vif, il avait eu un humour qui la faisait rire et cette étincelle dans le regard qui lui intimait déjà bien vite que même sans un amour passionnel, il y aurait toujours une affection réelle et sincère en eux. Et puis quand ils s’étaient aimés, un peu plus fort chaque jour, Larra avait aimé porter la vie et présenter leurs enfants à Viserys. Il y avait eu une immense fierté à lui donner un petit Aegon et puis Aemon et enfin leur douce petite Naerys. Elle n’avait pas failli à sa tâche d’épouse, pas avec un tel amant en tout cas et sevrer ce lien avait été plus qu’une injustice, mais une petite mort qui avait apporté la grande.

"Good."

Lys tournait sur elle-même et pourtant, c’était comme si le temps s’arrêtait quand ils se pressait tant dans les rues qui s’éveillaient pour sa deuxième vie faites de luxure et d’amour qui caractérisait tant la Cité Libre. Larra embrassa la mâchoire de Viserys, murmurant à son oreille qu’elle le rembourserait dès que possible et qu’elle ne voulait pas devoir de l’argent à son cher et tendre. Ses doigts glissaient sur le bras de cet homme qui avait été plus jeune qu’elle, un jour, quand ils s’étaient rencontrés. Pourtant, le valyrien semblait immense et plus mature encore qu’il ne l’avait été lors de leur vie passée. La jeune Rogare observait derrière ses longs cils blonds, souriant avec tendresse alors que sa langue maternelle coulait des lèvres de Viserys comme un chant de l’amour. Prononçait-il parfois des paroles issues de ce dialecte quand il pensait à elle, la nuit, quand elle n’avait plus été entre ses bras ? L’imaginait-il sur le pas de la porte à l’observer, parfois, quand il se sentait le plus seul et le plus désespéré ?
Avait-il réchauffé ses nuits de ses doigts ou est-ce que quelques femmes avaient été allongées dans leur couche quand elle avait quitté son mari avec colère. Oh, elle questionnerait le bel homme à ses côtés quand ils en auraient le temps, mais ils n’en auraient point pour l’instant car leurs retrouvailles étaient trop importantes et précieuses pour être ruinée par quelques questions fâcheuses. Son corps, elle le pressa contre le Targaryen et son cœur battait davantage de le sentir la tirer contre lui. Était-ce une forme de jalousie ? Un genre d’instant où le prince s’inquiétait qu’on ne regarda bien trop son épouse ? Car Larra était toute à lui, elle l’avait toujours été et elle comptait le lui montrer à nouveau pour aussi longtemps que son aimé lui laisserait le temps de le faire.

Les étages s’enchainèrent un instant mais la belle à la chevelure d’or ne semblait pas réellement s’en soucier, sûrement parce que tout son esprit était accaparé par la façon dont la main de Viserys serrait la sienne et lui intimait de le suivre. Rien d’autre n’avait réellement d’intérêt qu’eux à cet instant et quand elle papillonna à nouveau des yeux, Larra se trouva si proche qu’elle pouvait coller sa joue contre l’omoplate de son époux. Il tournait une clé, le mouvement de ses muscles le lui indiquait et enfin, ils furent entièrement seuls dans l’intimité de la chambre. La jeune lysienne y pénétra tout d’abord, son regard glissant d’un meuble à l’autre. Avait-elle peur à cet instant, quand son épiderme se dressa lentement d’un frisson ? Un peu, sûrement parce qu’il y avait longtemps qu’elle n’avait plus été si intimement lié à quelqu’un et que cette personne soit son Viserys.

Ce fut l’étreinte des bras du Targaryen qui lui apportèrent un certain calme et Larra y fondit tout entière comme si cela suffirait à la faire disparaître sous la peau du prince qu’elle avait épousé des siècles en arrière. Chaque attention que lui portait cet homme avait une saveur que la lysienne pouvait presque goûter. Ils n’avaient toujours rien dit mais ils n’en avaient pas réellement besoin à cet instant, pas encore en tout cas parce que seuls ses soupires d’aises emplissaient cet endroit comme s’il n’existait rien d’autre qu’eux maintenant, tout de suite. Ils n’avaient le temps de briser ce charme, car la belle préférait frissonner sous les baisers que le prince valyrien posait sur la colonne de son cou.

"Did you saw many other? I won’t make a scene, I promise." Larra se fit douce. Sa voix témoignait d’une malice qu’elle arborait avec Viserys, pour Viserys même, si elle devait être honnête. Qui d’autre que lui méritait de la voir si heureuse et avait la prétention de lui faire ressentir cette espèce de sensation qui chatouillait son ventre ?

Elle aimait entendre son nom dans la bouche de cet homme qu’elle avait épousé parce qu’aucun d’eux n’en avait eu le choix. Pourtant, il y avait quelque chose de si fort entre eux, quelque chose qui dépassait l’entendement et qui avait tué Larra quand elle s’en était retrouvé privée à tout jamais parce que l’ouest l’avait détruite d’une façon totale et durable. Westeros avait tout ruiné et en même temps, cet endroit avait fait naître un désir qui avait dépassé la simple tendresse que la jeune femme avait ressenti pour son très jeune mari. Il avait été un garçon et la violence de Westeros l’avait transformé soudainement en un homme féroce et déterminé à protéger celle qui partageait sa vie. Cela, elle le voyait à présent et Lys n’aurait surement pas su faire naître ces sentiments au creux du ventre de la lysienne qui désirait tant Viserys de la maison Targaryen.

by CrimsonTulip


Viserys II Targaryen

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Nul besoin pour le prince Targaryen de prier et vénérer quelques dieux quand il tenait dans ses bras la seule femme qu'il ait jamais aimé, celle avec laquelle nulle déesse ne pouvait rivaliser à ses yeux. Viserys Targaryen ne brulait que pour Larra Rogare. Elle redéfinissait le terme même de la beauté car il ne croyait pas que cela suffisait à décrire le charme et l'aura qu'elle dégageait. Il serait tombé à genoux devant elle, il aurait imploré son pardon pour chacun de ses crimes si elle l'avait voulu, juste pour qu'elle ne parte pas à nouveau, juste pour qu'il puisse avoir une place à ses côtés. Il avait, si longtemps, cru qu'elle ne l'avait pas aimé, pas comme il l'avait fait. Il n'avait dû être que le gamin qu'on l'avait forcé à épouser, s'était-il dit pendant si longtemps et pourtant, depuis qu'il l'avait retrouvé, chaque parole qu'elle prononçait le poussait à croire le contraire, à croire qu'elle l'avait aimé aussi. Avait-elle ressenti le même vide quand ils s'étaient quittés ? Avait-elle perdu tout goût pour cette existence ? Avait-elle été animée seulement par la peine qu'elle ressentait ?
Il trouvait, cette nuit, une fragilité chez elle qu'il ne lui avait jamais connu quand leurs corps s'enlaçaient, ses gestes et ses mots trahissaient une émotion dont il ne gardait aucun souvenir dans leur vie passé. Ou peut-être avait-il occulté cela, peut-être avait-il été trop jeune et trop inexpérimenté pour voir les signes qu'il voyait en elle à ce moment précis. Trop longtemps, Viserys avait fui ses émotions, il s'était plongé dans des livres pour oublier que le monde tournait autour de lui, il tournait difficilement, il avançait et il prenait des vies, encore et encore. Chaque jour apportait son lot de peine et chaque jour, il s'enfonçait plus profondément dans les écrits, dans une morosité permanente et il mettait un peu plus de distance entre lui et le reste du monde.
Pour la première fois depuis longtemps, il sortait la tête de l'eau, il ressentait à nouveau, il se sentait vivre vraiment. Se trouver près d'elle ne réparait pas tout les maux, cela ne guérissait pas toutes les blessures mais au moins certaines d'entre elles. Car il était submergé par l'émotion, la joie de la retrouver, le désir de la toucher et le plaisir de l'embrasser. Son cœur battait à nouveau, il trouvait sa juste place en ce monde.

This world doesn't make any sense without you, songea le prince à propos de son épouse alors qu'il imprégnait son esprit des moindres traits sur son visage, des moindres formes et couleurs qu'il formait alors que ses doigts effleuraient si tendrement ses joues rougies. Il n'y avait pas plus magnifique créature que la lysienne qui détenait son cœur ainsi que la clé de son bonheur et de sa joie.
À sa question, il la vit froncer les sourcils dans la pénombre et il effleura ces derniers de son pouce. Don't be mad, suppliait-il silencieusement, redoutant de l'avoir offensé mais il découvrit vite que ce ne fut pas le cas. Il l'observait se redresser, restant étendu dans les draps mais ses doigts caressèrent ses courbes jusqu'à sa hanche, descendant sur sa cuisse où sa peau était douce et lisse et il se mit à y dessiner quelques formes abstraites du bout de son index alors qu'il buvait ses paroles. Ce que Larra murmurait tout bas, au creux de son oreille, le fit frissonner sans qu'il n'eut aucun contrôle sur l'effet de ces mots. Ils venaient toucher son cœur si profondément qu'il en eut le souffle coupé un instant.

« — I forgave you a long time ago, ñuha jorrāeliarzy. »
(My love.)

Ses doigts quittèrent ensuite sa hanche alors qu'il se tournait entre les draps sur le dos, observant un court instant le plafond. Elle avait raison, il lui fallait s'assurer que Jacaerys allait bien, s'assurer que son frère était bien endormi dans sa chambre. À contrecœur, il se défit de son étreinte chaleureuse mais ses lèvres s'étirèrent en un sourire quand la belle lysienne lui offrit une caresse car nul autre femme ne l'avait touché ainsi, nul ne pouvait le faire réagir à la douceur de ses doigts comme elle le faisait. Il tira quelques draps, s'enroulant vulgairement dedans.

« — I'll be back in a minute. »

C'était une promesse qu'il lui faisait tandis qu'il s'éloignait du lit, qu'il s'éloignait trop d'elle à son goût. Pourtant, il ne s'arrêta pas, il poussa la porte pour sortir et en douceur, il poussa celle de la chambre d'à côté pour trouver les bougies éteintes et son ainé endormi dans le lit. Il s'approcha, vint s'assurer qu'il allait bien et malgré lui, un fin soupire quitta ses lèvres. Dans la chambre d'à côté se tenait la plus belle des femmes, la plus parfaite des épouses, la seule qu'il désirait et maintenant qu'il avait échappé à son étreinte, il se demandait si elle serait capable de le pardonner lui pour tout ce qu'il avait fait. Ou plutôt, tout ce qu'il n'avait pas fait. Il y avait tant de choses qu'il avait peur de lui dire, il craignait non pas sa colère, il supportait et aimait même ses colères mais c'était sa rancœur qu'il ne pourrait pas supporter si elle se refusait à lui pardonner le sort de leurs enfants.
Une main passa dans ses cheveux comme pour chasser ses pensées, celles qu'il n'avait pas la force de confier ni à Larra ni à Jace, et alors les draps retombèrent sur son corps et il s'éloigna du lit où Jace dormait pour sortir de la chambre en grande partie dévêtue. Il croyait alors que cela était sans importance car son frère dormait et le couloir était vide quand il passa d'une chambre à l'autre pour retrouver la déesse qui l'attendait dans le lit.
Il fallut peu de temps à Viserys pour revenir auprès d'elle, pour enrouler à nouveau ses bras autour de Larra et l'attirer contre son corps.

« — My brother is asleep. I'll introduce you to him tomorrow. I have no doubt he'll love you. »

Viserys murmura alors que ses lèvres se posaient tendrement contre sa joue, avec une grande affection.

« — You have my full attention now. »
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Quand Bakkalon l’avait cueilli, Larra s’était demandée si Viserys, là où il était, l’avait entendu dans les murmures du vent alors qu’elle expirait son nom pour la dernière fois. Viserys, avait-elle chuchoté tout bas, ses joues baignées de larmes chaudes, mais ils étaient trop loin l’un de l’autre, et cela pour toujours – du moins, c’était ce qu’avait pensé la lysienne en ces temps reculés –. Et puis Trios l’avait ramené à la vie, elle, de toutes les personnes que ce monde avait portées un jour. On l’avait ramené sur une plage de son île natale comme si elle s’y était endormie quelques heures auparavant pour profiter du soleil chaleureux qui brillait ce jour-là, mais son époux n’était pas là, et cette pensée lui avait brisé le cœur.

Maintenant qu’elle avait retrouvé sa place, celle qu’elle souhaitait ne jamais avoir quitté dans un premier temps. Il semblait alors à la jeune femme qu’elle avait fait une erreur qui leur avait tant coûté, non pas seulement à eux, mais aussi aux trois enfants qu’ils avaient eus ensemble. Comment Larra parviendrait à questionner Viserys à leur sujet ? Que trouverait-elle à dire ? Et s’ils l’avaient détesté tout au long de leur vie parce que leur mère les avait abandonnés ? Plus encore, le sort de Naerys la préoccupait, tout autant qu’il la préoccupait auparavant, elle qui avait été si chétive et maladive. Quand elle fermait ses yeux, la belle Rogare revoyait la couleur pale de ses yeux et les touffes argentées de ses cheveux. Quelle joie cela avait été de tenir cette enfant entre ses bras, tout contre son cœur.

Pour l’heure, il lui semblait important de ressentir la chaleur de cet homme qu’elle avait appris à aimer jour après jour et bien plus encore quand ils furent séparés. Chaque geste, chaque caresse que lui offrait Viserys était comme un cadeau que son épouse acceptait volontiers et quand elle sentit ses doigts sur ses sourcils, Larra se détendit lentement, laissant les très de son visage s’adoucir à nouveau. Ils avaient le temps pour les tempêtes coléreuses dont la lysienne aux cheveux dorés était capable. Un sourire caressa même ses lippes pendant une seconde aux paroles de son aimé, savourant la douceur de ses mots à son égard. La belle se demanda si la déesse de l’Amour l’avait béni à nouveau et à cette pensée, elle pensa qu’il lui faudrait faire une offrande pour lui avoir accordé tant de bonheur. Larra laissa ensuite ses lèvres retracer la mâchoire du prince Targaryen auquel on l’avait marié dans leur jeunesse, quand il lui semblait que tout ceci était plus une malédiction qu’autre chose. Qu’elle eût été cruelle dans ses pensées, se souvint alors la lysienne tandis que ses doigts testaient la peau de Viserys.

Et puis Larra le laissa se lever, lui souriant avec une grande compréhension. Viserys devait être heureux d’avoir retrouver cette famille qu’il n’avait pas connu, arraché de leur bras à un si jeune âge qu’ils s’étaient tous les deux connus plus longtemps que son mari n’avait connu sa propre mère.

“Take your time, I’m not going anywhere.”

Son regard violacé suivit alors le Targaryen, se posant sur son dos jusqu’à ce qu’elle ne puit plus le voir. Alors, la lysienne se leva un instant, étirant ses longues jambes tandis que son regard se portait plus en détail sur la chambre qu’ils occupaient. Il lui semblait si étrange que le sol soit dépourvu de livre ou de quoique ce soit qui rappellerait la nature même de leur vie passée. La jeune Rogare se rallongea alors, se couvrant des draps qu’elle avait quitté quelques instants plus tôt. Retrouverait-elle sa propre fratrie un jour ? Si la majorité de ses frères ne lui manquaient pas outre mesure, l’absence de Moredo, Lysara et Marra lui était pénible. Il y avait quelque chose de spécial dans la sororité que Larra entretenait avec ses sœurs. Rarement d’accord sur quoique ce soit, les chamailleries entre elles avaient été constantes et pourtant, quand elle en avait été séparée, la plus jeune des enfants légitimes de Lysandro le Magnifique s’était sentie couler sous la mélancholie la plus lourde à porter.

Viserys revint bien assez vite, cependant, pour que son épouse ne se plonge plus profondément dans les pensées qui agitaient son esprit. Une brève expression de soulagement sembla apparaître sur ses traits et presque aussi rapidement, Larra s’était mise à sourire d’une tendresse qu’elle ne ressentait que pour le prince avec lequel elle avait partagé sa vie. Elle le laissa alors se rallonger contre elle et ce fut comme si son corps était attiré par le sien car déjà, la Rogare y était entièrement lovée. Ses doigts graciles s’appliquèrent alors à déplacer les mèches argentées ici et là alors qu’elle paraissait réfléchir pendant un temps.

“Which one of them is he? What was their name again… My memory is failing me sometimes. But I hope he will. I hope your family will like me. I know I’m not easy to live with but I can make some compromise if it’s making you happy.” Larra fronça alors à nouveau ses sourcils, traçant quelques formes “I know how important they are to you.”

Un soupire d’aise quitta ensuite les lèvres de la belle de Lys, un rire lui échappant un instant. Il lui parut qu’elle n’avait plus rit depuis longtemps, comme si la joie de ce monde lui avait peu importé jusqu’ici. Peut-être était-ce qu’il n’y avait pas de réel bonheur loin de ceux qu’on aimait si fort et si profondément. Larra déposa alors un bref baiser sur les lèvres de Viserys, roulant sur son ventre avant de prendre une profonde respiration. Ses mains repoussèrent alors les boucles dorées qui encadraient son visage dans une tentative de repousser encore un peu les questions qu’elle avait à poser.

“I need to ask you some things about the children… Our children.” Un nœud se forma alors un instant dans sa gorge et il lui fut impossible de le chasser. “I didn’t read anything about them, I was too afraid of what I could find in there… But tell me everything. Did Naerys survive? Did…”

Le sursaut de sa poitrine intima toute l’émotion qu’elle essayait de cacher. Il fallut toute la force au creux de son estomac pour que Larra ne se ressaisisse, redressant son visage pour regarder Viserys droit dans les yeux.

“Was it all worth it in the end? Were our children happy? Please, tell me our Aegon was happy.”
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Vivre sans Larra, Viserys l'avait fait. Cette vie là avait un goût fade, sans réelle saveur et elle était triste. Il était devenu un homme morne, dénué de joie sans elle. Cela fut pire encore après la mort de son frère. Puis que dire quand ses sœurs avaient quitté ce monde à leur tour ? Dernier d'une immense fratrie, il avait vu disparaitre et périr tout ceux qu'il aimait. Sa précédente vie avait été pleine de malheur et de chagrin et le début de celle-ci avait été plus joyeuse car il y avait retrouvé ses parents, Aegon, Baela mais aussi des frères dont il n'avait aucun souvenir. Et maintenant, il avait une autre sœur aussi. Cela ne l'emplissait pas de tristesse mais il y avait toujours un poids sur ses épaules, une mélancolie qui ne l'avait pas quitté avant ce soir. Quoi qu'il arrive, il semblait ne pas pouvoir être heureux sans la lysienne car elle était une part de lui qu'il n'avait pas si elle n'était pas là.
Larra à nouveau dans ses bras, le prince se sentait vivant et il la serrait contre lui, il embrassait son front avec tant de tendresse quand elle mentionna qu'elle n'était pas facile à vivre. Quelle importance cela faisait-il ? Il voulait vivre avec elle quoi qu'il advienne, il supporterait chacune de ses colères, se soumettrait à chacune de ses demandes et si sa famille ne l'appréciait pas, il la garderait tout de même contre lui jusqu'à ce qu'ils soient forcés de l'accepter.

« — Jacaerys, the oldest one. Then there were Lucerys and Joffrey. They're in Meereen with my parents. Aegon is there too. »

Son bras enroulé autour d'elle, sa main était posée contre sa peau et se mit à caresser le bas de son dos, la chute de ses reins, de ses longs doigts plus fait pour écrire que pour manier l'épée malgré qu'il sache faire les deux avec excellence.

« — They will adore you. »

Sauf peut-être pour Aegon. Mais son frère avait-il jamais apprécié son épouse dans leur précédente vie ? Il était difficile à dire car il avait rarement exprimé ses sentiments sur le sujet ou sur un quelconque autre sujet. Il savait seulement qu'Aegon n'avait pas apprécié le départ de Larra. Lui en tenait-il rigueur ? Quoi qu'il advienne, Viserys lui ferait entendre raison, il lui dirait qu'il n'avait pas à s'en faire car elle était la source de sa joie et de son bonheur, qu'il n'y avait qu'elle qui pouvait combler le vide en lui et faire brûler le feu dans sa poitrine. Sans elle, il n'était qu'une âme en peine, errante dans ce monde. Et Aegon voudrait son bonheur, certainement. Tout comme il voulait le sien.
Le baiser que la belle blonde lui offrit lui sembla trop court, il aurait voulu rester encore longtemps contre ses lèvres, pour l'éternité à ne respirer que l'air qu'elle lui offrait mais ils avaient des choses à se dire, elle avait des questions à poser et il gardait ses doigts sur elle, ses mains sur sa peau pour s'assurer que ceci n'était pas un rêve, qu'elle n'allait pas s'évaporer à l'instant où il tenterait de la toucher. Il avait souvent rêvé d'elle, jusqu'à ce que les traits sublimes de son visage deviennent flous, qu'ils ne soient plus perceptibles dans ses souvenirs de plus en plus lointain.

« — She survived, Larra. »

Sa main glissa dans ses cheveux pour la rassurer mais quand elle vint affronter ses yeux pour le questionner davantage, pour en savoir plus sur Aegon et soudainement, la gorge de Viserys devint sèche. Il songea qu'il leur fallait un peu de vin pour affronter cette conversation, ou peut-être voulait-il seulement respirer un moment, ou l'éviter. Il inspira lourdement, difficilement. Il ne pouvait pas jouer à ce jeu éternellement, il ne pouvait pas s'enfouir dans un ouvrage ou un autre pour oublier que le monde était fait d'horreurs et qu'il ne pouvait pas toujours se contenter de les lire, il fallait les vivre et les affronter.
Son regard se détourna pourtant de celui de Larra, il tourna la tête vers le plafond, celui qu'il fixa un long moment avant de répondre.

« — Aegon was a difficult child. And an even more difficult man. »

Délicatement, il se défit à nouveau de l'étreinte de son épouse, il lui fallait respirer un peu plus aisément. Alors il se redressa, s'assit sur le bord du lit et passa sa main sur son visage en cherchant à chasser les émotions difficiles et conflictuelles qui le traversaient.

« — It was worth it. House Targaryen lived through Aegon and Naerys. »

Que pouvait-il lui dire de plus ? Il ignorait si ses enfants avaient été heureux, il avait voulu croire que oui, ils avaient tout pour en tout cas mais il semblait que ce ne fut jamais le cas. Naerys ne trouva jamais une quelconque joie dans son mariage, Aegon le blâma sa vie entière pour quelques crimes qu'il aurait commis mais que Viserys peinait encore à comprendre. Il savait qu'il avait manqué quelque chose avec leurs enfants mais il ignorait quoi, il ne voyait pas ce qu'il aurait pu faire de mieux. Il leur avait donné tout ce qu'il pouvait, il avait assuré une prospérité et une sécurité au royaume. Tant et si bien que seul Aemon avait connu la guerre à Dorne, parce qu'il était chevalier mais la capitale n'avait jamais connu de troubles, les Sept Couronnes avaient connu une ère paisible sous les règnes de son frère, de ses neveux et le sien. Il avait tout fait pour que ce soit le cas, pour que ses enfants n'aient pas à voir leur famille se déchirer comme ce fut le cas pour lui et pourtant, il semblait qu'il ait manqué quelque chose qu'il ne parvenait pas à voir. Comment le dire à Larra alors ? Il ne parvenait pas à le formuler, à en parler avec les seuls personnes qui pourraient l'aider, ses propres enfants ou ses parents. Alors comment dire à celle qu'il aimait qu'il avait failli avec leurs enfants ?
Viserys s'extirpa du lit, il s'avança vers la fenêtre et poussa le rideau pour laisser la légère fraicheur de la nuit entrer dans la chambre qui lui semblait si étouffante. Il déglutit, cherchant ses mots, cherchant ce qu'il pourrait dire à la belle Rogare qui semblait placer tant d'espoir en lui, en les réponses qu'elle pourrait lui apporter.

« — I did my best but I don't think Aegon was happy. »

Mais ils vivaient. Leurs fils vivaient dans ce monde, il devait le lui dire. Alors il ouvrit la bouche une nouvelle fois mais aucun mot ne vint. Il savait plus aisément les poser sur le papier que les prononcer à haute voix. Il ferma les yeux et laissa sortir ce qui lui venait.

« — You could ask them yourself if you wish. Aegon and Aemon... They're in Meereen too. »
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Larra Rogare

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There's no book about my end
Goodbye, to all the plans that we made. No contracts, I'm free to do as I may. No hunger. No sleep except to dream, mild and warm. Safe from all harm, calm. Good riddance to all the thieves, to all the fools that stifled me. They've come and gone and passed me by.
Good riddance

「There's no book about my end」(ft. Viserys II Targaryen) - Page 2 0a8250b34fe83b0c987e45eef7a361c3a64b04c4
Larra et Viserys étaient similaires en bien des points que la jeune femme aimait contemplé par le passé, quand l’aurore la réveillait trop tôt et que tout était encore largement endormi autour d’eux. Ils étaient l’un et l’autres les plus jeunes enfants d’une vaste fratrie dont le sang descendait de l’Antique Valyria elle-même. Ils aimaient lire, ils aimaient apprendre et dans ses souvenirs, Viserys aimait les poèmes venus des contrées perdues de leurs ancêtres. Quand elle fermait ses yeux, il arrivait que la lysienne entende quelques vers qu’elle aimait et un sourire étirait alors ses lèvres rosées.
Alors qu’ils s’étaient retrouvés, la jeune femme se demanda s’ils se trouveraient à nouveau ces points communs qui les avaient uni sans peine. Le Targaryen lui lirait-il encore quelques livres sur l’architecture particulière d’endroits lointains et qui semblaient fantastiques. Elle viendrait à en savoir davantage plus tard. Pour l’heure, sa main se pressa contre la joue de son époux, caressant lentement sa peau du revers de ses doigts, offrant plus de tendresses qu’elle ne l’avait fait ces dernières lunes qu’elle avait passé seule. Larra écoutait avec un très grand soin, hochant sa tête lentement comme si les souvenirs revenaient lentement.

“The dragon riders who died riding… I remember now.” Susurra-t-elle tout bas, déglutissant ensuite difficilement. Aegon vivait. Larra ne savait qu’en penser. Le frère aîné de son époux était une constante des plus importantes de la vie de Viserys et s’il avait semblé insipide aux yeux de la lysienne, il était une part importante de l’homme qu’elle aimait. “Oh… How is he? I hope the return of your parents eased his anguish and his pain a little bit. I know you care for him.”

Et comme une valse, la conversation changea, tournant vers un nouveau sujet qui préoccupait longuement Larra. Si elle n’avait pas toujours été ravie d’avoir plusieurs enfants, frappée par un mal insidieux qui l’avait laissé quelques fois mélancolique de sa solitude perdue, la belle avait fini par aimer chacun de leurs enfants d’un amour profond. Ils étaient son sang et celui de Viserys en un seul et même corps, portaient des noms valyriens emplit de force, d’honneur et de grandeur. Si Aegon et Aemon avaient été des enfants en parfaite santé, Naerys elle, avait été frêle dès les premiers instants de son existence. Pour autant, sa mère l’avait aimé et adulé plus que tout ce qu’elle avait connu en ce monde jusqu’ici. Aegon était son premier fils, son premier enfant, celui qui avait fait d’elle une mère, mais Larra ne savait rien de l’art maternel en ce temps. Naerys, elle, avait été aimé comme le plus désiré des enfants et non pas comme un petit roi auquel on passait presque tout.

“Gods, did she? I… Oh I’m so happy. Viserys, it’s formidable. Oh, my little girl.”

Un bref rire échappa à la belle dont les doigts se glissèrent sur ses lèvres, remerciant un instant les Dieux sans réellement savoir si sa vie avait été plaisante. Naerys avait battu les prédictions pessimistes des mestres et cela était largement suffisant aux yeux de sa mère. Larra fut ensuite prête à entendre la suite, mais Viserys semblait déjà bien plus peiné de lui compter ce qu’il était advenu de leur fils aîné. Une peur prit alors la blonde, une peur qui lia un nouveau nœud au creux de sa gorge. Pourquoi son époux détournait-t-il les yeux de la sorte ? Que comptait-il lui apprendre de si terrible ? Les iris aux teintes héliotropes de la jeune femme se détournèrent alors à leur tour et les mots qui suivirent la blessèrent profondément.

Leur Aegon n’avait jamais été un enfant facile. Sa naissance avait été longue et douloureuse, tirant des cris terribles de sa mère avant même qu’il ne fut entre ses bras. Premier de sa fratrie, le garçon avait été élevé pour être un prince et Larra, dans la mélancolie qui avait suivit l’accouchement pendant deux années entières, était incapable de se défaire de son fils. Il lui était arrivé de le laisser dormir avec elle quand Viserys était occupé jusqu’à très tard dans la nuit et il lui avait semblé, les premiers mois de la vie d’Aemon, que ce nouvel enfant était une menace à la relation fusionnelle qu’elle entretenait avec petit Targaryen qu’elle avait mit au monde en premier. Comment pouvait-elle aimé deux fois plus quand toute son attention était déjà entièrement dévolue à son parfait prince Aegon ? Et puis Larra avait appris.

La douce laissa alors Viserys lui échapper, l’observant alors qu’un pincement grandissait déjà dans son cœur. Leur entente cessait-elle déjà à cet instant ? Larra le refusait et elle se redressa sur son flanc en observant le fils du dragon se lever. Ses lèvres s’entrouvrirent ensuite un instant, laissant un mais balbutiant lui échapper avant qu’elle ne se levât à son tour. Il était clair que la survie de la maison Targaryen avait été ce qui comptait le plus au monde pour cet homme qui avait tout perdu. Il ne pouvait pas être le dernier de son sang à vivre et la lysienne n’avait pas le cœur à demander si Aegon et Naerys avaient été heureux de cette décision. Là n’était pas la question. Leur mariage était nécessaire et la tradition valyrienne voulait qu’on marie le premier frère à la première sœur si cela était possible, tel était le cours normal des choses.

Alors, la plus jeune des Rogare contourna le lit lentement, allumant une bougie pour en observer la flamme. Elle écoutait avec attention et finalement, ses pas reprirent pour se glisser tout contre le dos de Viserys. Larra déposa alors un baiser contre la nuque du prince valyrien, cherchant ses mots pendant une seconde.

“Mh… It sounds like we were both terrible parents, my darling.” Un rire lui échappa un instant, consciente que leurs trois enfants n’avaient pas dû être très heureux, mais ils étaient les enfants d’une lignée frappée par des malheurs et reconstruire sur des cendres n’avait jamais été quelque chose de joyeux, moins encore quelque chose de simple. “It wasn’t your fault; you were so young back then. And I… I never had a mother to begin with. You did what you had to do for the survival of your House, Viserys. Happiness is irrelevant. We did not marry each other out of happiness.”

Un soupir s’envola un instant tandis que Larra hésita une seconde. Un de ses bras, pourtant, enveloppa Viserys dans une tendre étreinte. Dans ses souvenirs d’enfance, Larra serrait ainsi le Targaryen quand il pleurait dans son enfance. Elle le pressait contre elle en le berçant lentement, son autre main caressant ses cheveux avec une grande douceur. Il y avait toujours eu une grande facilité avec cet étrange prince de Westeros, pensait-elle en ce temps et une grande affection était née pour lui. Et puis les choses avaient changé, lentement et sûrement, quand il avait fini par grandir.

“I will talk to them, then. I promise I’ll do my best to make it better. It’s never too late to fix things. I suppose Aemon turned out perfect, didn’t he? He was always such a merry little fellow.”

Larra ferma ses yeux un instant comme pour se plonger dans le passé. Dans ce qu’elle se rappelait, leur second fils avait toujours été parfait. Il ne pleurait pas souvent, il ne réclamait jamais, on ne peinait jamais à le nourrir non plus. Sweet boy, pensa la lysienne avant de se concentrer à nouveau sur son époux, le relâchant délicatement avant de se rallonger tranquillement.

“I love you.” Commença-t-elle, ses joues rougissant légèrement avant de reprendre. “Tell me about yourself now! Did you learn new things? I bet you’re even smarter than before.”
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Viserys II Targaryen

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Larra pouvait-elle sentir sa joie lorsqu'il parlait de ses frères ? Pouvait-elle voir combien il les aimait et il était heureux d'apprendre à connaitre ceux dont il ne conservait aucun souvenir ? Alors quand elle sembla se souvenir d'eux, il ne put qu'hocher la tête pour le confirmer. Ses frères, ceux que les livres d'histoire accusaient de bâtardise, étaient mort comme de véritables Targaryen. En combattant pour leur mère. Cela, Viserys ne l'oubliait pas et il les admirait pour cela, il admirait le courage de ses frères alors que lui-même n'avait jamais possédé de dragon. Ce n'était pas faute d'avoir tenté, il avait toujours, et ce durant des années, conservé son œuf de dragon près de lui. Il y avait certainement un moment où il avait cessé de croire qu'il viendrait à éclore mais il était un souvenir de sa vie d'avant, de ceux qui avait disparu, un œuf que ses parents avaient placé dans son berceau après sa naissance et il avait refusé de le lâcher et l'abandonner. Cela avait même poussé le prince à se disputer avec son royal frère Aegon.

« — He seems... Happier. But his eyes are still haunted. »

Tout comme les siens. Ses propres yeux lilas, pourtant si clairs, étaient remplis de fantômes dont il ne gardait que peu de souvenirs si ce n'était celui d'Aegon, de ses neveux, de Rhaena ou de Baela.
Naturellement, sa magnifique épouse lysienne avait d'autres questions, il y avait d'autres choses qu'elle voulait savoir et qu'il redoutait de lui dire. La conversation glissa et devint pénible pour le prince Targaryen qui préférait s'enfouir dans un livre que faire face à ses échecs. Peut-être était-il plus aisé d'y faire face quand il le comprenait et savait les corriger. Quand il maniait une épée et qu'il perdait, il savait qu'il avait mal paré un coup et comment le corriger. Quand il écrivait et que ses mots n'avaient pas l'effet désiré, il savait comment les corriger et les tourner autrement pour se reprendre. Quand il jouait une partie de cyvosse et qu'il perdait — ce qui n'arrivait jamais mais si cela venait à se produire — il savait comment se corriger, quel coup il avait manqué. Mais avec ses enfants, il ignorait ce qu'il avait fait pour qu'il ne soit pas heureux. Il ignorait comment faire pour rendre ceux qui l'entouraient heureux quand ils ne l'étaient pas. De la même manière, il s'était trouvé désemparé face au malheur de celle qu'il aimait comme une partie de lui-même, il n'avait pas su comment aider son frère Aegon face à ses propres malheurs, pas plus qu'il n'avait su comment soutenir Rhaena quand elle avait été si triste après la mort de leur fratrie et particulièrement après la mort de Baela. Et plus encore, il avait ignoré comment réconforter Baela quand, il le croyait, elle pensait à Jacaerys. Il l'avait ignoré à l'époque, il n'avait pas toujours compris mais désormais, il suffisait au prince d'observer ses ainés pour savoir qu'ils s'aimaient. Peut-être s'aimaient-ils autant qu'il aimait Larra Rogare.

Lui parler de Naerys, l'entendre rire de joie, était plus simple que tout ce qu'il avait à dire ensuite sur Aegon. Ou peut-être cesserait-elle de rire quand il lui dirait que Naerys n'avait pas semblé être heureuse. Mais peut-être, de leurs enfants, avait-elle été celle dont il était le plus proche, celle qui n'avait jamais semblé lui en vouloir et toujours comprendre ce qu'il lui demandait, ce qu'il lui offrait jusqu'à en discuter avec lui. Avec Aemon, il s'était entendu sans être trop proche de lui, sans qu'ils ne discutent jamais véritablement car son fils était un homme d'honneur qui partageait peu ses pensées avec lui. À vrai dire, peut-être était-ce pour le mieux car il aurait ignoré comment réagir et comment l'aider. Il s'adressait aux dieux et il avait Naerys. L'amitié qui avait uni ses enfants l'avait toujours rassuré, ils n'étaient pas seuls. Il n'y a que son Aegon qui l'avait été et il avait déploré ce fait. Il avait toujours souhaité que Aegon trouve ce même lien avec Aemon qu'il avait eu avec son propre frère ainé. Il aurait voulu qu'il sache ce que cela faisait d'avoir un frère sur qui il pouvait toujours compter, avec qui il pouvait tout partager mais jamais ses fils n'avaient semblé s'entendre.
Tandis qu'il lui comptait le peu qu'il avait le courage de dire sur leurs enfants, il observait le monde extérieur, il inspirait l'air frais de la nuit qui lui faisait du bien et il aurait voulu être plus fort, pouvoir regarder Larra dans les yeux et lui dire qu'il avait échoué mais que, comme toujours, il saurait faire mieux. Cependant, il ne le pouvait pas car il ne trouvait pas d'où provenait son échec. Il avait tout fait, il avait tout offert à ses enfants pour qu'ils puissent grandir en paix, pour qu'ils puissent avoir ce qu'il n'avait pas eu : une famille et la paix. Bien sûr, Viserys avait eu une famille mais elle n'était pas complète, elle était brisée tandis que celle qu'il offrait à Aegon, Aemon et Naerys était unie. Mais pas ses enfants. Pas Aegon. Malgré tout, il n'avait pas le sentiment qu'Aegon soit son seul échec avec eux. Pourtant, il était le seul à l'avoir empoisonné. Qu'avait-il fait pour mériter la haine de son fils ? Une haine profonde et viscérale contre laquelle il ne savait pas comment lutter.

Là où redoutait de trouver la déception de sa belle, il ne sentit que ses lèvres dans sa nuque, son corps contre le sien et ses mots vinrent apaiser quelque chose en lui. Il ferma les yeux, il se laissa envahir par la chaleur qu'elle apportait à son corps quand son bras vint l'étreindre et sa main se posa contre elle, effleurant la douceur de sa peau sans la moindre imperfection.

« — No, no, we did not. But I... »

Ils ne s'étaient pas mariés par amour, cela était vrai mais il avait aimé Larra, il l'aimait encore aujourd'hui et il avait été heureux avec elle. Il l'était encore de l'avoir près de lui. Ils avaient trouvé le bonheur ensemble.

« — I, at least, found happiness with you. »

Alors pourquoi pas ses enfants ? Il n'avait pas espéré de l'amour entre eux mais un lien solide qui les unirait contre le monde. À la place, ils avaient dressé le monde entre eux.

« — Aemon became a knight of the Kingsguard. The best of them. They say the world still remember his name and his honor. He died saving our Aegon's life. »

Il y avait peut-être une fierté dans cela. Aemon avait toujours aimé et détendu son Aegon comme Viserys avait défendu le sien. Il aurait seulement voulu qu'Aegon le voit, qu'il sache qu'il était aimé et qu'il cesse de se voir comme le paria qu'il n'était pas. Seulement un enfant difficile, un enfant que Viserys ne comprenait pas et qu'il avait parfois tenté de réprimander sans succès, jusqu'à devoir ordonner, chasser ses maitresses du Donjon Rouge pour éviter le déshonneur.

La tendresse de l'amour de Larra lui fit oublier leurs enfants. Le dernier fils de Daemon et Rhaenyra entendait les mots d'amour et il sentit son cœur battre plus vite, se remplir d'amour et lentement, sans quitter son éteinte, il se tourna de nouveau face à elle pour observer son visage. À la lueur des bougies et de la lune, il pouvait voir la beauté des traits délicats de son visage et comme chaque fois qu'il avait posé son regard sur elle depuis qu'il l'avait retrouvé, il songeait qu'il n'y avait pas plus belle femme qui existe. Et quiconque viendra assurer le contraire serait un vil menteur.

« — I learned many things. So many things. About the past and the present. I learned about my House, how we survived and how we died. I learned how the world almost end and how it was saved. »

Mais, alors qu'il l'observait, tout cela n'avait aucune importance. Tout ce qu'il avait appris sur le passé ne comptait pas ou plus. Il vint entourer son visage de ses longs doigts, ses mains contre ses joues et ses pouces effleurant ses pommettes alors qu'il la dévorait des yeux.

« — I learned... »

Il avait tant appris. Mais une chose était plus importante que toutes les autres. Une trop importante pour qu'il la garde pour lui, pour qu'il ne lui dise rien. Dressé de toute sa hauteur, son visage penché vers le sien auquel aucun portrait n'aurait jamais pu rendre justice, même celui du plus talentueux des peintres, il souffla les seuls mots qui importaient vraiment.

« — I learned that the world doesn't make sense without you. »

Ses lèvres se posèrent à nouveau sur les siennes pour l'embrassait comme on embrassait la chose la plus précieuse au monde. Ses mains glissèrent sur le faciès valyrien de la lysienne, dans son cou et sur ses épaules. Il caressa ses bras et trouva sa taille pour l'attirer un peu plus contre lui.

« — I wish I had known before... I should never have let you go... »

Ses lèvres embrassèrent sa mâchoire, la peau tendre de sa gorge et bientôt, ses bras s'enroulèrent autour d'elle pour la soulever, pour qu'elle glisse ses jambes autour de lui et qu'il la ramène dans le lit. Il ne voulait plus le quitter, il ne voulait plus la quitter elle non plus. Comment était-elle capable d'être si douce et si tendre, de lui pardonner, quand il avait tant échoué ? Comment pouvait-elle ne pas être déçue et l'aimer encore ? Lui dire ce qu'il n'avait jamais entendu dans leur précédente existence alors qu'il avait redouté que jamais elle ne l'ait aimé avec la même force que lui.
Viserys étendit la Rogare dans les draps et il vint la recouvrir de son corps pour poser son front sur le sien.

« — I should have forbid you to leave. Kept you in Maegor's Holdfast. You would have hated me for it and I would have loved you for it. »

Ses doigts se glissèrent dans sa chevelure d'or pour s'y perdre, pour s'y emmêler jusqu'à ne plus pouvoir en retirer sa main et doucement, il secoua la tête.

« — I don't know if it makes me a smarter man but I'll never do that mistake again. I promise you. »
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La lysienne écoutait avec un intérêt non-feint. Larra n’avait jamais été une menteuse, elle savait être d’une honnêteté tranchante qu’elle avait appris auprès de sa sœur aînée, Lysara. Loin d’être cruelle cependant, ses mots se faisaient plus doux quand, dans leur jeunesse, la jeune fille se moquait de savoir ce que son tout petit époux avait à lui raconter. Elle lui soufflait alors not now Viserys, I’m reading about Mythology, et ses mains délicates tapotaient le banc pour qu’elle lui raconta quelques histoires en montrant les enluminures colorées. Quand ils étaient allés se perdre à Port-Réal, si loin de tout ce que la jeune insulaire connaissait, Larra s’était perdue parfois dans la bibliothèque royale, mais les livres étaient faits de mots qu’elle ne parvenait pas à comprendre, mais elle imagina que les parents de Viserys, eux, lui lisaient quelques-unes des histoires dans ces rayons et son cœur s’apaisait un peu. Ils n’étaient pas là pour rien.

Aujourd’hui, pourtant, la maison Targaryen s’était exilée à Essos comme si la capitale ouesterienne n’avait jamais eu d’importance et cette pensée avait blessé Larra dans un tout premier temps, pendant quelques secondes. Après tout, elle avait dû supporter tout un nouveau mode de vie pour cette famille prête à s’éteindre et aujourd’hui, elle venait s’installer ici comme s’ils en avaient le droit et que la lysienne n’avait pas supplié de rentrer, de vivre de l’autre côté du Détroit, loin du jugement de ces gens qui n’aimaient ni la maison au dragon tricéphale, ni les étrangers d’une manière générale. Et puis son cœur s’était adouci quand Viserys s’était montré si doux avec elle, quand il avait embrassé sa peau de ses lèvres parfaites. Et de ces mêmes lèvres sortaient les réponses aux questions sincères que posaient la blonde.

“It is hard to go against one’s nature. Yours have been full of ghosts too, you know. Always have. They make who you are.”

Si Larra Rogare avait appris une chose de leur amour, c’était bien que la discorde ne les mènerait jamais nulle part. La colère et la déception n’étaient pas fiables, moins encore viables pour être heureux et à cet instant, la belle préféra les laisser de côtés. Elle aurait tout le temps du monde pour s’agacer et se fâcher, pour dire à Viserys qu’il n’était qu’un idiot et qu’elle ne voulait plus jamais lui adresser la parole avant que, comme toujours, elle ne revienne sur ses mots. Pour l’heure, la jeune femme savait qu’elle n’avait pas de reproche à faire à son mari alors qu’il avait fait de son mieux pour lui-même et pour leurs enfant quand elle était partie si égoïstement sans réellement essayer. Mais la vérité était la suivante : Larra n’avait pas eu envie d’essayer et de fournir des efforts quand elle souffrait tant. La lysienne avait vu assez de Westeros pour savoir qu’elle ne voulait pas croupir ici, que ses enfants méritaient mieux que cet endroit détestable où ils n’apprendraient rien d’autre qu’à être tristes et aigris alors elle était partie, incapable d’entraîner son époux avec elle ou de garder ses enfants tout près de son cœur. Sa solitude l’avait alors rendu malade et à mesure que les lunes avaient avancé, la plus jeune des Rogare avait vieilli d’un coup, perdant son allure et son élégance pour ne refléter que la pourriture qui s’était mise à ronger son intérieur. Larra était partie et elle était morte seule, loin de son aimé et de la seule famille qu’elle n’avait jamais véritablement eu de toute sa vie entière.

Quand Viserys sembla se laisser aller à la tendresse de leur amour, la belle de Lys pencha sa tête sur le côté un instant, sa chevelure dorée cascadant son corps halé qu’elle baignait tout les jours de soleil, son rire s’échappant de lèvres. Et quand elle écouta les mots du dernier fils de Daemon et Rhaenyra Targaryen, Larra sentit une chaleur s’installer sur ses joues et quelques papillons s’envoler dans son ventre.

“You know, at first, I thought that Father had doomed me with this union. Lysara had a charming husband and Marra was free to do what she wanted. But the second I arrived at Lys again, I…”

Le silence revint un instant alors que la belle serra le bras de Viserys un instant, comme si l’émotion ou la peine s’était saisie d’elle.

“I noticed exactly how much you were my entire life and love. And my family, the only family that stuck around for me.”

Plus encore, Viserys avait été sa plus grande source de joie et de bonheur en ce monde et la séparation causé par son retour à Lys avait profondément atteint Larra qui ne s’en était jamais remise. Mais dans toute ces bien tristes pensées, la lysienne se mit à sourire avec tendresse en imaginant Aemon sous le meilleur des jours de la façon dont son mari lui en parlait. Leur tout petit garçon avait été formidable.

“Gods, I’m so proud of him. I bet a lot of westerosi books talk about our son, then. Our son, Viserys, can you imagine.”

Il y avait une fierté évidente dans la voix de Larra. Elle n’avait jamais été une mère modèle pour son second fils, incapable de trouver la force, dans les premières lunes de sa vie, pour l’aimer comme elle l’aurait dû. Pourtant, quand elle pensait à lui aujourd’hui, son cœur s’emplissait d’un amour qui l’étouffait presque, le même que celui qu’elle avait ressenti quand, enfin, la blonde avait eu la force de le porter contre elle et de sentir sa peau contre la sienne. Dès lors, il lui avait semblé que Aemon était un petit garçon parfait. Il l’avait été jusqu’à la fin de sa vie, semblait-il, mourant comme un homme honorable.

Et puis, Viserys lui fit face à nouveau et son épouse ne put retenir une petite exclamation qu’elle ponctua d’un rire. Il lui semblait encore irréel d’entre aux côtés de cet homme qui lui avait tant manqué et quand elle le regardait droit dans les yeux, Larra semblait se perdre et rougir comme une jeune fille face à un joli chevalier. La différence, peut-être, était qu’elle n’était pas simplement énamourée du Targaryen, elle l’aimait et l’adorait comme on le faisait d’un Dieu. Tandis qu’elle l’écoutait avec une passion évidente, ses doigts fins retraçaient le contour de son épaule, la forme de sa clavicule avec une lenteur évidente. C’était comme si elle désirait le connaître sur le bout de ses dix doigts et être capable de retracer son être tout entier dans l’air.

Phrases passaient les unes après les autres et pourtant, quand ses doigts retrouvèrent son visage, Larra se sentit fondre contre les paumes de Viserys, pressant sa joue contre sa main, se noyant dans la douceur de ses mots qui lui faisait lentement perdre la tête, semblait-il. Et la lysienne eut l’impression de tomber amoureuse pour la toute première fois à nouveau. Ses lèvres se pressaient contres celles du Targaryen avec toute la patience et la délicatesse que leurs retrouvailles avaient laissé de côtés. Dès qu’elle le pu, son corps sembla retrouver sa place naturelle et ses jambes s’enroulèrent autour de son aimé alors qu’il les conduisait à nouveau dans le lit qu’ils avaient occupé quelques temps auparavant.

“And I was a fool to leave you, Viserys.”

Ses bras fins se refermèrent d’eux-mêmes autour du prince qu’elle avait épousé, alors que Larra avait fermé ses yeux pour s’enivrer de ce moment qui lui semblait plus parfait que dans ses plus beaux rêves. Et lentement, la lysienne hocha sa tête pour acquiescer aux paroles Viserys.

Please, lock me up if I ever even suggest leaving you. I need to be with you, always. I could never hate you. I love you more than my own selfish pride, Viserys. You’re… Gods… I’m certain you can’t even grasp how much I love you.

Et aux paroles de son aimé, Larra lui vola un baiser en riant tendrement, secouant sa tête délicatement.

“I don’t know too, all I know is that I promise you I won’t go anywhere unless it is with you.”
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Tell me dear
are you lonesome tonight?

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Viserys s'était toujours montré fort, il avait toujours été l'épaule sur laquelle les autres pouvaient se reposer dans des moments de peine et de chagrin alors il n'avait jamais pensé qu'il était hanté jusqu'à ce que Larra ne disparaisse, jusqu'à ce qu'il perde son frère et ensuite, que restait-il du prince joyeux et plein de vie ? Seulement des fantômes mais cela, Larra ne pouvait pas le savoir. Alors, quand elle prononça ses mots, il en vint à s'interroger. Avait-il été plus hanté qu'il ne l'avait toujours cru ? Depuis plus longtemps que cela ?

« — Faceless ghosts then for I could never recall the faces of my brothers, nor those of my parents. »

Et chacun d'eux étaient plus extraordinaire qu'il ne l'avait imaginé. Sa mère était plus belle encore qu'il ne l'avait cru et son père était plus tendre que ce qu'on en disait. Jace était plus noble et brave alors que Lucerys était d'une grande douceur. Joffrey lui... Il était plus jovial et peut-être inconscient que ce que Viserys aurait pu imaginer. Aegon et Baela restaient comme dans ses souvenirs, peut-être plus heureux. Peut-être le visage de sa sœur était-il plus léger depuis que Jace vivait. Il ne pourrait l'affirmer avec exactitude cependant.
Était-elle amoureuse, sa sœur ainée ? L'était-elle autant que Jace l'était ? Autant que lui-même aimait la femme qu'il tenait dans ses bras ? Il se demandait parfois si les autres aimaient de la même manière, avec la même force. Baela avait semblé vivre après la mort de son fiancé. Viserys était resté coincé dans le passé, abandonné et perdu, à la fois entouré et si seul en ce monde. Il avait oublié comment être heureux sans elle car elle était dans chacun de ses souvenir heureux, elle avait été son réconfort quand il n'avait plus rien ni plus personne. Et alors, avec elle, s'étaient envolés les derniers morceaux de son enfance, les dernières joies du jeune prince pour ne lui laisser que des responsabilités et des peines dans le cœur.

Les mots que la belle lysienne prononçaient firent vaciller son cœur, il s'est tenu près d'elle, il l'avait défendu mais ça n'avait pas suffi, il l'avait laissé partir au final. Il ne s'était pas assez battu pour qu'elle reste. En fait, il ne s'était pas battu du tout. Lorsqu'elle avait émis son souhait et partir et ses arguments, il l'avait juste laissé faire. Car à ce moment-là, il ne désirait pas aller à l'encontre de son désir si elle pensait que son bonheur était ailleurs, alors il était sage de la laisser partir. Il n'avait jamais eu aussi tort de toute sa vie et il le savait maintenant, il le savait trop bien pour recommencer. Mais il ne lui dit pas, il ne lui dit rien. Pas encore. Cependant, entendre qu'elle avait réalisé son affection pour lui après l'avoir quitté venait lui apporter un peu de paix, venait répondre à cette question qu'il s'était tant de fois posé : M'a-t'elle seulement aimé un jour comme je l'ai aimé ou n'ai-je toujours été qu'un petit garçon à ses yeux ? Maintenant, il savait avec plus de certitudes encore.
Il lui parla d'Aemon et la fierté dans sa voix vint apaiser les tourments qui l'habitaient quand il songeait à ses fils, aux erreurs qu'il avait pu commettre et il hocha doucement la tête.

« — I do. And I'll translate everything we can find about him if you wish. »

Ce furent les derniers mots qu'il prononça sans la regarder avant de se tourner pour être à nouveau subjugué par sa splendeur. Tout en elle était d'une beauté innommable et il ne voulait plus jamais en défaire ses yeux. Aucun des mots qu'il prononça avant qu'il ne lui dise combien il était perdu sans elle n'avaient d'importance. Il ne voulait que lui dire combien elle avait compté, combien elle était importante à ses yeux et plus jamais il ne se séparerait d'elle. Ou tout du moins, il voulait le croire car il redoutait de devoir un jour choisir à nouveau entre la plus belle des créatures et sa famille, son sang, à qui il vouait un loyauté sans faille.
Le prince Targaryen tenait désormais son épouse entre ses bras, l'allongeait dans les draps qu'ils avaient occupé et il lui murmurait combien il aurait dû la garder pour lui, tout près de lui cette fois. Il venait se fondre dans son étreinte, la douce chaleur de sa peau si délicate et il eut un rire en même temps qu'elle, un doux rire de joie. Sa main caressa à nouveau son visage une fois de plus, il la laissa descendre le long de sa gorge et puis plus bas sur sa peau, longeant les magnifiques courbes de son corps qui lui semblait plus beau encore que dans ses souvenirs. Elle était somptueuse, une véritable déesse. Il déposa ses lèvres sur sa clavicule, sur son épaule et puis le long de son bras avant de l'envelopper à nouveau dans ses bras.

« — I cannot wait to introduce you to Jace. He'll love you. Yet he's bad at valyrian so please, don't be too hard with him. »

Il murmura contre sa peau puis se laissa rouler dans les draps, l'entrainant avec lui pour s'étendre de tout son long et la ramener contre son torse. Il déposa un baiser dans ses cheveux et vint caresser la chute de ses reins du bout des doigts avec toute la tendresse du monde.

« — Find some sleep, ñuha jorrāelagon. I'm staying by your sides. »

My love. Combien de fois avait-il entendu sa mère nommer ainsi son père ? Et l'amour que Daemon et Rhaenyra partageaient dans cette vie était de ceux que leurs enfants enviaient, la plupart du temps. Même dans ce qui semblait être leurs plus terribles moments, ils ne semblaient pas capable de cesser de s'aimer. Ne disait-on pas que les plus grandes blessures ne pouvaient être infligées que par ceux qu'on aimait ? Alors Viserys pensait qu'il aimait Larra Rogare avec la même intensité, avec la même dévotion et peut-être un brin de folie car en sa présence, il semblait tout ressentir avec une intensité difficile à décrire alors que son absence laissait le prince dans un terrible désarroi. Elle était son amour. Zȳhon jorrāelagon.
by CrimsonTulip


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