Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
:: le monde connu :: essos :: cités libres :: volantis
❝Less than a God, more than a Man❞ — ft. Aemon Targaryen
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Allégeance : La maison Targaryen qui l'a vu naître et le plus noble chevalier que le monde ait pu porter.
Triggers : none
Less than a God,
More than a Man
More than a Man
ft. @Aemon Targaryen
He was Warrior and Mystic,
Ogre and Saint,
The Fox and the Innocent,
Chivalrous, Ruthless,
Less than a God.
More than a Man.
Certains matins sont difficiles. Blanc dans le blanc dans le blanc, pour toujours une seule et même couleur. Blanc dans le blanc dans le blanc, pur pour toute la vie. Il y a nombre de pureté que Naerys la Pieuse aime. Elle aime les dieux, ses dieux. Dieux. Ils sont sept, les siens. Elle ne croit en aucun autre. Elle aime la gentillesse et la bonté en ce monde. Non pas celle qui est feinte pour obtenir quelques faveurs. Celle qui vient du cœur. Elle l’a vu ses derniers temps. Larra s’est tenue à ses côtés sans rien demander. Elle n’a pas été déçu quand Naerys la Douce l’a appelé comme ça. Larra. Pas mère. Pas maman. Larra. Larra Rogare. Il lui faut du temps. Ou peut-être que le temps n’a rien à voir là-dedans. Elles sont amies pour l’instant, la lysienne ne s’impose pas à elle à part pour la nourriture. Il faut manger apparemment. C’est une nécessité. Baelor a cessé de manger un jour. Où est-il aujourd’hui? With our gods, he is. Within their serenissim mercy.
La toux s’échappe des lèvres de Naerys alors qu’elle marche seule. Le calme et le silence sont reposants pour elle qui est si malade ces derniers jours. Elle tremble et tremble et tremble. Rien ne l’arrête. Seule la prière à un effet sur la Targaryenne ou plutôt c’est ce qu’elle pense. Quand elle ferme ses yeux, elle voit. Blanc dans le blanc dans le blanc, pur pour toute la vie. Il y a une étoile à sept branches devant chaque statue de marbre et ils sont agenouillés côte à côte. La jeune fille prie et son frère dort. Elle entend sa respiration ralentir doucement et quand il se réveille, il y a toujours ses lèvres sur les siennes. Juste là. Toujours là. Naerys rouvre ses yeux lentement et la sensation désagréable dans sa gorge a disparu. Elle s’est envolée pour l’instant. Elle reviendra à un moment ou un autre de la journée.
Certains matins sont difficiles. Blanc dans le blanc dans le blanc, pour toujours une seule et même couleur. C’est la couleur d’Aemon quand sa cadette l’imagine dans sa tête. Il est là. Tout proche. Si proche. Elle sait. Larra a dit qu’il était toujours à Volantis, elle l'a vu. Il n’est jamais venu la voir. Est-ce que quelqu’un lui a dit que Naerys Targaryen est alité presque toute la journée ? Tremblotante d’une tremblote maladive. Tremblotante tremblote qui la laisse secouée sur le sol quand elle essaye de se lever trop vite. Parfois, elle va un peu mieux la valyrienne et si ce matin est difficile, la princesse sait qu’elle peut le faire et avancer et aller plus loin petit à petit. Father, et elle avance. Mother, et elle avance. Warrior, et elle avance. Smith, et elle avance. Maiden, et elle avance. Crone, et elle avance. L’Etranger, elle l’évite. Elle avance.
C’est au détour d’un couloir qui ne ressemble à aucun autre que Naerys devine qu’elle est sur la bonne voie. Les couleurs sont chatoyantes à Volantis. La délicate dragonne trébuche sur ses propres pieds comme il y a peu et les choses se répète sous ses yeux violacés. Elle peine à marcher soudainement. Naerys sait. Elle sait qu’elle est allée plus loin que les autres fois. Titubante et malade, comme avant. Rien ne change. Que peut-elle y faire ? Que peut-elle y faire ? Gods. Gods do you see me? I try. Father, et elle avance. Mother, et elle avance. Warrior, et elle avance. Smith, et elle avance. Maiden, et elle avance. Crone, et elle avance. L’Etranger, elle l’évite. Elle avance. Mais à quoi bon? A quoi bon continuer ? Baelor a cessé de manger un jour. Où est-il aujourd’hui? With our gods, he is. Within their serenissim mercy. It must be good there.
Les dalles du cloître de Volantis résonnent sous les pas légers de Naerys Targaryen. Elle tourne et elle tourne et elle tourne encore sans prendre la peine de passer la petite arche juste là, derrière laquelle résonne l’épée. Elle résonne comme aucune autre. Elle résonne mais Naerys essaye de l’ignorer. Ce serait le dernier pas verts un spectacle qui pourrait lui briser le cœur. Et si Aemon n’est pas là ? Et si ? Et si. Et si. Le murmure du vent parvient à peine jusqu'à elle, étouffé par les hauts murs de pierre percé de vaste entrée lumineuse qui entourent le paisible jardin intérieur du palais. Le vent souffle et souffle et il porte l’écho de souvenirs enfouit. Il porte. Il porte encore. Il portera toujours le son des souvenirs d’Aemon. Les feuilles des arbres, agitées par une brise discrète et brûlante, semblent chuchoter des secrets immémoriaux.
Naerys se plonge dans ses pensées, son esprit voguant sur les vagues du passé. Juste là. Là où les souvenirs de son frère prenaient vie loin de la peine qu’elle ressent. La relation qui les a unis est tissée de fils complexes, mêlant l'amour fraternel à quelque chose d’autre qu’elle ne veut pas soulever de peur d’y trouver quelques mots emplis de vices et de colère divine. Elle prie alors un instant. Silencieuse et brave dans sa propre définition du courage. Father, Mother, Warrior, Smith, Maiden, Crone. Et l’Etranger, elle le laisse derrière. Silencieuse et brave. Elle se souvirnt des jours de son enfance, lorsque les rires cristallins d'Aemon résonnaient dans les couloirs de la Cour Royale. Deux âmes liées par le sang, destinées à partager les fardeaux et les épreuves que leur nom portait. Ensemble. Toujours ensemble. Pour toujours ensemble. Les éclats d'épées d'acier valyrien résonnent dans les rêves, les entraînant vers un destin où le pouvoir et la responsabilité se sont mêlés inextricablement. Aegon. Pendant un court instant c’est à lui que sa cadette pense. Pauvre Aegon. Pauvre, pauvre Aegon. Il la déteste autant que par le passé et la frêle dragonne ne peut tout à fait comprendre pourquoi. Sa haine lui est incompréhensible et voilà que ses mots blessent à nouveau son cœur. Ne sait-il pas qu’ils seront liés jusqu’à ce qu’on leur donne le droit d’être distinctement sevrés des liens du mariage qui les étrangles ? Pauvre Aegon. Pauvre, pauvre Aegon.
Et c’est alors qu’elle se décide, la valyrienne. Elle se décide et ses cheveux d’argent dévoilent un reflet doré hérité de la lady qui fut sa mère. Qui est sa mère… Naerys ne sait pas. Elle est incapable de dire. Elle marche et passe l’arche. Gods. Gods do you see me? I try. Father, et elle avance. Mother, et elle avance. Warrior, et elle avance. Smith, et elle avance. Maiden, et elle avance. Crone, et elle avance. L’Etranger, elle l’évite. Elle avance. Elle le fait pour elle, rare occurrence. Elle le fait pour son cœur. Elle le fait pour elle et pour Aemon et pour qu’ils soient en paix. Et peut-être qu’elle trouvera la force de continuer comme elle l’a fait par le passé. With our gods, he is. Within their serenissim mercy. C’est l’enfer ici mais la jeune femme n’est pas exactement seule. Il lui faut du temps, voilà tout. Il lui faut du temps pour Larra. Pour Viserys. Pour Aegon. Il ne lui faut aucun temps pour savoir que jamais elle ne pourrait en vouloir à Aemon. Elle se presse alors la douce Naerys et elle trébuche presque sur ses propres pieds. Ses mains se pose sur le garde-corps, pales et minutieuses. Elles se posent et son regard violacé de parme observe. Elle reconnaîtrait cet homme entre milles, qui s’entraîne avec leur oncle Jacaerys Targaryen. Naerys aurait pu pleurer mais rien ne vient.
« Here I find you again, dearest brother. Ever training. »
Elle parle à une hauteur normale là où nombre se seraient exclamer. La toux s’échappe des lèvres de Naerys ensuite, toujours présente et pourtant elle l’ignore. A la place, la jeune femme sourit tendrement.
« When will you cease fighting? »
La question est un murmure inaudible et finalement, Jacaerys la remarque et il se déconcentre. Naerys cache ses yeux car elle est effrayée de la conséquence de sa présence. Elle écarte ensuite ses doigts lentement et observe le monde à travers eux. Son regard tombe dans celui d’Aemon. Il tombe et tombe et tombe et c’est comme si c’était elle qui chutait inexorablement dans un puit de bonté et de joie. Dieux. Dieux. Aemon. Il lui a plus manqué qu’elle ne l’a jamais compris. Tendre frère. Tendre amour qui lui a toujours été refusé par la grâce et les Dieux car ils savent qu'ils sont trop bons pour cela. La toux la prend à nouveau, Naerys pose une main sur sa poitrine et son regard fuit. Gods. Gods do you see me? I try.
Ogre and Saint,
The Fox and the Innocent,
Chivalrous, Ruthless,
Less than a God.
More than a Man.
Certains matins sont difficiles. Blanc dans le blanc dans le blanc, pour toujours une seule et même couleur. Blanc dans le blanc dans le blanc, pur pour toute la vie. Il y a nombre de pureté que Naerys la Pieuse aime. Elle aime les dieux, ses dieux. Dieux. Ils sont sept, les siens. Elle ne croit en aucun autre. Elle aime la gentillesse et la bonté en ce monde. Non pas celle qui est feinte pour obtenir quelques faveurs. Celle qui vient du cœur. Elle l’a vu ses derniers temps. Larra s’est tenue à ses côtés sans rien demander. Elle n’a pas été déçu quand Naerys la Douce l’a appelé comme ça. Larra. Pas mère. Pas maman. Larra. Larra Rogare. Il lui faut du temps. Ou peut-être que le temps n’a rien à voir là-dedans. Elles sont amies pour l’instant, la lysienne ne s’impose pas à elle à part pour la nourriture. Il faut manger apparemment. C’est une nécessité. Baelor a cessé de manger un jour. Où est-il aujourd’hui? With our gods, he is. Within their serenissim mercy.
La toux s’échappe des lèvres de Naerys alors qu’elle marche seule. Le calme et le silence sont reposants pour elle qui est si malade ces derniers jours. Elle tremble et tremble et tremble. Rien ne l’arrête. Seule la prière à un effet sur la Targaryenne ou plutôt c’est ce qu’elle pense. Quand elle ferme ses yeux, elle voit. Blanc dans le blanc dans le blanc, pur pour toute la vie. Il y a une étoile à sept branches devant chaque statue de marbre et ils sont agenouillés côte à côte. La jeune fille prie et son frère dort. Elle entend sa respiration ralentir doucement et quand il se réveille, il y a toujours ses lèvres sur les siennes. Juste là. Toujours là. Naerys rouvre ses yeux lentement et la sensation désagréable dans sa gorge a disparu. Elle s’est envolée pour l’instant. Elle reviendra à un moment ou un autre de la journée.
Certains matins sont difficiles. Blanc dans le blanc dans le blanc, pour toujours une seule et même couleur. C’est la couleur d’Aemon quand sa cadette l’imagine dans sa tête. Il est là. Tout proche. Si proche. Elle sait. Larra a dit qu’il était toujours à Volantis, elle l'a vu. Il n’est jamais venu la voir. Est-ce que quelqu’un lui a dit que Naerys Targaryen est alité presque toute la journée ? Tremblotante d’une tremblote maladive. Tremblotante tremblote qui la laisse secouée sur le sol quand elle essaye de se lever trop vite. Parfois, elle va un peu mieux la valyrienne et si ce matin est difficile, la princesse sait qu’elle peut le faire et avancer et aller plus loin petit à petit. Father, et elle avance. Mother, et elle avance. Warrior, et elle avance. Smith, et elle avance. Maiden, et elle avance. Crone, et elle avance. L’Etranger, elle l’évite. Elle avance.
C’est au détour d’un couloir qui ne ressemble à aucun autre que Naerys devine qu’elle est sur la bonne voie. Les couleurs sont chatoyantes à Volantis. La délicate dragonne trébuche sur ses propres pieds comme il y a peu et les choses se répète sous ses yeux violacés. Elle peine à marcher soudainement. Naerys sait. Elle sait qu’elle est allée plus loin que les autres fois. Titubante et malade, comme avant. Rien ne change. Que peut-elle y faire ? Que peut-elle y faire ? Gods. Gods do you see me? I try. Father, et elle avance. Mother, et elle avance. Warrior, et elle avance. Smith, et elle avance. Maiden, et elle avance. Crone, et elle avance. L’Etranger, elle l’évite. Elle avance. Mais à quoi bon? A quoi bon continuer ? Baelor a cessé de manger un jour. Où est-il aujourd’hui? With our gods, he is. Within their serenissim mercy. It must be good there.
Les dalles du cloître de Volantis résonnent sous les pas légers de Naerys Targaryen. Elle tourne et elle tourne et elle tourne encore sans prendre la peine de passer la petite arche juste là, derrière laquelle résonne l’épée. Elle résonne comme aucune autre. Elle résonne mais Naerys essaye de l’ignorer. Ce serait le dernier pas verts un spectacle qui pourrait lui briser le cœur. Et si Aemon n’est pas là ? Et si ? Et si. Et si. Le murmure du vent parvient à peine jusqu'à elle, étouffé par les hauts murs de pierre percé de vaste entrée lumineuse qui entourent le paisible jardin intérieur du palais. Le vent souffle et souffle et il porte l’écho de souvenirs enfouit. Il porte. Il porte encore. Il portera toujours le son des souvenirs d’Aemon. Les feuilles des arbres, agitées par une brise discrète et brûlante, semblent chuchoter des secrets immémoriaux.
Naerys se plonge dans ses pensées, son esprit voguant sur les vagues du passé. Juste là. Là où les souvenirs de son frère prenaient vie loin de la peine qu’elle ressent. La relation qui les a unis est tissée de fils complexes, mêlant l'amour fraternel à quelque chose d’autre qu’elle ne veut pas soulever de peur d’y trouver quelques mots emplis de vices et de colère divine. Elle prie alors un instant. Silencieuse et brave dans sa propre définition du courage. Father, Mother, Warrior, Smith, Maiden, Crone. Et l’Etranger, elle le laisse derrière. Silencieuse et brave. Elle se souvirnt des jours de son enfance, lorsque les rires cristallins d'Aemon résonnaient dans les couloirs de la Cour Royale. Deux âmes liées par le sang, destinées à partager les fardeaux et les épreuves que leur nom portait. Ensemble. Toujours ensemble. Pour toujours ensemble. Les éclats d'épées d'acier valyrien résonnent dans les rêves, les entraînant vers un destin où le pouvoir et la responsabilité se sont mêlés inextricablement. Aegon. Pendant un court instant c’est à lui que sa cadette pense. Pauvre Aegon. Pauvre, pauvre Aegon. Il la déteste autant que par le passé et la frêle dragonne ne peut tout à fait comprendre pourquoi. Sa haine lui est incompréhensible et voilà que ses mots blessent à nouveau son cœur. Ne sait-il pas qu’ils seront liés jusqu’à ce qu’on leur donne le droit d’être distinctement sevrés des liens du mariage qui les étrangles ? Pauvre Aegon. Pauvre, pauvre Aegon.
Et c’est alors qu’elle se décide, la valyrienne. Elle se décide et ses cheveux d’argent dévoilent un reflet doré hérité de la lady qui fut sa mère. Qui est sa mère… Naerys ne sait pas. Elle est incapable de dire. Elle marche et passe l’arche. Gods. Gods do you see me? I try. Father, et elle avance. Mother, et elle avance. Warrior, et elle avance. Smith, et elle avance. Maiden, et elle avance. Crone, et elle avance. L’Etranger, elle l’évite. Elle avance. Elle le fait pour elle, rare occurrence. Elle le fait pour son cœur. Elle le fait pour elle et pour Aemon et pour qu’ils soient en paix. Et peut-être qu’elle trouvera la force de continuer comme elle l’a fait par le passé. With our gods, he is. Within their serenissim mercy. C’est l’enfer ici mais la jeune femme n’est pas exactement seule. Il lui faut du temps, voilà tout. Il lui faut du temps pour Larra. Pour Viserys. Pour Aegon. Il ne lui faut aucun temps pour savoir que jamais elle ne pourrait en vouloir à Aemon. Elle se presse alors la douce Naerys et elle trébuche presque sur ses propres pieds. Ses mains se pose sur le garde-corps, pales et minutieuses. Elles se posent et son regard violacé de parme observe. Elle reconnaîtrait cet homme entre milles, qui s’entraîne avec leur oncle Jacaerys Targaryen. Naerys aurait pu pleurer mais rien ne vient.
« Here I find you again, dearest brother. Ever training. »
Elle parle à une hauteur normale là où nombre se seraient exclamer. La toux s’échappe des lèvres de Naerys ensuite, toujours présente et pourtant elle l’ignore. A la place, la jeune femme sourit tendrement.
« When will you cease fighting? »
La question est un murmure inaudible et finalement, Jacaerys la remarque et il se déconcentre. Naerys cache ses yeux car elle est effrayée de la conséquence de sa présence. Elle écarte ensuite ses doigts lentement et observe le monde à travers eux. Son regard tombe dans celui d’Aemon. Il tombe et tombe et tombe et c’est comme si c’était elle qui chutait inexorablement dans un puit de bonté et de joie. Dieux. Dieux. Aemon. Il lui a plus manqué qu’elle ne l’a jamais compris. Tendre frère. Tendre amour qui lui a toujours été refusé par la grâce et les Dieux car ils savent qu'ils sont trop bons pour cela. La toux la prend à nouveau, Naerys pose une main sur sa poitrine et son regard fuit. Gods. Gods do you see me? I try.
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Allégeance : Son allégeance va à la Maison Targaryen et surtout à sa fratrie.
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He was Warrior and Mystic, Ogre and Saint, The Fox and the Innocent, Chivalrous, Ruthless, Less than a God. More than a Man.
L'Antique Volantis faisait peser sur les épaules du prince Targaryen de nouvelles responsabilités dans lesquelles il trouvait une grande fierté. D'abord, il avait descendu la Rhoyne avec Ser Harrold Ouestrelin, un homme honorable ainsi qu'avec le barde Syrodos et la guérisseuse Vellosha. Ses compagnons de voyage n'étaient pas tous honorables, les mœurs du barde et de la guérisseuse étaient légères et Vellosha priait un dieu de la Lumière qui s'apparentait plus à un démon qu'à une divinité pour le Chevalier-Dragon. Mais il avait été fier d'aider et de protéger le peuple pour préparer l'arrivée de ses grands-parents, la reine Rhaenyra et le roi Daemon dont il tirait son nom. D'une part, il admirait ce qu'ils désiraient faire ici, construire un foyer pour leur famille, la protéger et c'était ce qu'il désirait aussi. Il était loyal à sa famille, dévoué aussi et si elle était plus grande maintenant qu'auparavant, il s'efforcerait de la protéger jusqu'à son dernier souffle, comme il l'avait fait par le passé.
Cependant, s'il avait dû choisir, si ça famille n'était jamais venue en ces terres, Aemon Targaryen serait resté de l'autre côté du Détroit, à Westeros. Il n'avait pas peur de la nouveauté, il ne redoutait pas les différences culturelles mais avec elles venaient de nombreuses questions et parfois, des doutes. Il y avait tant de dieux et si autrefois, il avait pensé qu'ils étaient des faux dieux et que seuls les Sept existaient réellement, s'il s'était dévoué à sa Foi, il se demandait aujourd'hui s'il avait eu raison. Car il était mort et il vivait à nouveau. Et cela, il le devait aux fidèles d'une autre religion, les adeptes d'un autre dieu. Ou était-il un démon déguisé en dieu ? Il ne savait plus et il songeait que Naerys saurait, car elle avait toujours été plus croyante, plus assidue qu'il ne l'était et elle saurait lui faire retrouver la raison et le guider dans sa Foi.
Sa sœur, sa belle et douce Nys était là, elle n'était pas très loin et il n'avait pas pu la voir, elle était faible, elle était malade lui avait-on dit et il se languissait de la retrouver, elle pour qui il aurait donné mille fois sa vie, juste pour la voir heureuse et la voir sourire mais qu'il n'avait pas su protéger de leur propre frère. I'm sorry, sweet sister, aurait-il soufflé en la retrouvant, il aurait été désolé pour tout ce qu'il avait fait, pour être mort mais aussi pour tout ce qu'il n'avait pas fait, pour toutes les fois où il n'avait pas pu la protéger de la cruauté et de la haine d'Aegon. Cette vie au moins avait vu leur position changer, leur ainé n'était plus roi et le Chevalier-Dragon avait senti ce feu rageur au creux de sa poitrine qui l'avait poussé à exprimer sa colère, à se battre avec son frère jusqu'à ce que leur grand-père ne vienne les séparer à même les dalles du sol de Meereen. Depuis, il évitait, ignorait davantage Aegon. Il l'aimait pourtant, il était si en colère pour tout ce qu'il avait fait à Naerys, si en colère pour n'avoir jamais vu à quel point il l'aimait et se tiendrait toujours à ses côtés et malgré tout, il ne pouvait le haïr entièrement. Il aurait voulu qu'Aegon ouvre les yeux, qu'Aegon voit qu'il avait toujours été son frère et ce peu importe les différences qui faisaient d'eux des êtres à part l'un de l'autre. Car s'il y avait bien une chose que le jeune prince avait observé dans son enfance, c'était la manière dont leur père avait aimé son frère ainé, son Aegon à lui et Aemon avait voulu qu'ils s'entendent de cette manière, peut-être aurait-ce été suffisant pour rendre Viserys Targaryen fier de ses fils et un peu moins sévère mais il n'y était jamais parvenu.
Le chevalier méditait sur tout cela alors que sa lame rencontrait celle de son adversaire, son oncle le prince héritier Jacaerys Targaryen qu'il avait pris pour écuyer quelques temps auparavant. Leurs lames dansaient ensemble quand cette voix résonna à son oreille, celle qu'il saurait reconnaitre entre toutes et qui fit s'emballer son cœur dans sa poitrine. D'un mouvement, il échappa à l'épée de Jace et il lui fit signe de cesser alors que son visage se relevait vers elle, vers Naerys. Elle était si belle, illuminée par les rayons du soleil qui frappaient le sol de la demeure et l'endroit même où se trouvait sa sœur, lumineuse et divine. Pourtant, l'inquiétude vint prendre place chez le Targayren quand il l'entendit tousser, elle était encore malade, elle était encore faible.
« — Stay where you are, I'm coming to you. »
Un dernier regard entendu à Jacaerys et il le libéra de son entrainement pour aujourd'hui. Il rangea son arme dans son fourreau et traversa la cour pour emprunter les escaliers qui le menait vers le couloir où elle se tenait, sa douce petite sœur.
« — You should be to bed, dear sister. »
Son bras s'enroula délicatement autour d'elle pour l'encourager à prendre appui contre lui et pour marcher.
« — Walk with me, we're going to find you a settee. »
Alors tandis qu'il l'aidait à marcher et avancer, à chaque pas de Naerys, il en faisait un aussi, il l'accompagnait et la gardait tout contre lui comme pour la protéger. Il voulait la protéger contre le monde, contre la violence et la cruauté de celui-ci et plus encore contre celle de leur frère ainé.
« — I will never stop fighting, it is my duty. »
Aemon murmura tout bas alors qu'ils approchaient d'un siège sur lequel il l'aida à s'assoir et quand elle fut installée, il ploya un genou pour s'abaisser plus bas qu'elle, saisissant ses mains dans les siennes avec une grande tendresse. Le temps avait été si long sans elle et à la fois, sa douce et sublime sœur n'aurait pas dû se retrouver à nouveau en ce monde, tirée des sept paradis par ce dieu-démon qu'était Trios et les hérétiques qui étaient ses fidèles. S'ils l'étaient réellement. Il lui fallait demander à Naerys ce qu'elle en pensait, il le faudrait mais plus tard, après. Quand il saurait comment elle allait, car c'était là le plus important. Alors il demanda, un tendre sourire sur ses lèvres :
« — How do you feel? »
Cependant, s'il avait dû choisir, si ça famille n'était jamais venue en ces terres, Aemon Targaryen serait resté de l'autre côté du Détroit, à Westeros. Il n'avait pas peur de la nouveauté, il ne redoutait pas les différences culturelles mais avec elles venaient de nombreuses questions et parfois, des doutes. Il y avait tant de dieux et si autrefois, il avait pensé qu'ils étaient des faux dieux et que seuls les Sept existaient réellement, s'il s'était dévoué à sa Foi, il se demandait aujourd'hui s'il avait eu raison. Car il était mort et il vivait à nouveau. Et cela, il le devait aux fidèles d'une autre religion, les adeptes d'un autre dieu. Ou était-il un démon déguisé en dieu ? Il ne savait plus et il songeait que Naerys saurait, car elle avait toujours été plus croyante, plus assidue qu'il ne l'était et elle saurait lui faire retrouver la raison et le guider dans sa Foi.
Sa sœur, sa belle et douce Nys était là, elle n'était pas très loin et il n'avait pas pu la voir, elle était faible, elle était malade lui avait-on dit et il se languissait de la retrouver, elle pour qui il aurait donné mille fois sa vie, juste pour la voir heureuse et la voir sourire mais qu'il n'avait pas su protéger de leur propre frère. I'm sorry, sweet sister, aurait-il soufflé en la retrouvant, il aurait été désolé pour tout ce qu'il avait fait, pour être mort mais aussi pour tout ce qu'il n'avait pas fait, pour toutes les fois où il n'avait pas pu la protéger de la cruauté et de la haine d'Aegon. Cette vie au moins avait vu leur position changer, leur ainé n'était plus roi et le Chevalier-Dragon avait senti ce feu rageur au creux de sa poitrine qui l'avait poussé à exprimer sa colère, à se battre avec son frère jusqu'à ce que leur grand-père ne vienne les séparer à même les dalles du sol de Meereen. Depuis, il évitait, ignorait davantage Aegon. Il l'aimait pourtant, il était si en colère pour tout ce qu'il avait fait à Naerys, si en colère pour n'avoir jamais vu à quel point il l'aimait et se tiendrait toujours à ses côtés et malgré tout, il ne pouvait le haïr entièrement. Il aurait voulu qu'Aegon ouvre les yeux, qu'Aegon voit qu'il avait toujours été son frère et ce peu importe les différences qui faisaient d'eux des êtres à part l'un de l'autre. Car s'il y avait bien une chose que le jeune prince avait observé dans son enfance, c'était la manière dont leur père avait aimé son frère ainé, son Aegon à lui et Aemon avait voulu qu'ils s'entendent de cette manière, peut-être aurait-ce été suffisant pour rendre Viserys Targaryen fier de ses fils et un peu moins sévère mais il n'y était jamais parvenu.
Le chevalier méditait sur tout cela alors que sa lame rencontrait celle de son adversaire, son oncle le prince héritier Jacaerys Targaryen qu'il avait pris pour écuyer quelques temps auparavant. Leurs lames dansaient ensemble quand cette voix résonna à son oreille, celle qu'il saurait reconnaitre entre toutes et qui fit s'emballer son cœur dans sa poitrine. D'un mouvement, il échappa à l'épée de Jace et il lui fit signe de cesser alors que son visage se relevait vers elle, vers Naerys. Elle était si belle, illuminée par les rayons du soleil qui frappaient le sol de la demeure et l'endroit même où se trouvait sa sœur, lumineuse et divine. Pourtant, l'inquiétude vint prendre place chez le Targayren quand il l'entendit tousser, elle était encore malade, elle était encore faible.
« — Stay where you are, I'm coming to you. »
Un dernier regard entendu à Jacaerys et il le libéra de son entrainement pour aujourd'hui. Il rangea son arme dans son fourreau et traversa la cour pour emprunter les escaliers qui le menait vers le couloir où elle se tenait, sa douce petite sœur.
« — You should be to bed, dear sister. »
Son bras s'enroula délicatement autour d'elle pour l'encourager à prendre appui contre lui et pour marcher.
« — Walk with me, we're going to find you a settee. »
Alors tandis qu'il l'aidait à marcher et avancer, à chaque pas de Naerys, il en faisait un aussi, il l'accompagnait et la gardait tout contre lui comme pour la protéger. Il voulait la protéger contre le monde, contre la violence et la cruauté de celui-ci et plus encore contre celle de leur frère ainé.
« — I will never stop fighting, it is my duty. »
Aemon murmura tout bas alors qu'ils approchaient d'un siège sur lequel il l'aida à s'assoir et quand elle fut installée, il ploya un genou pour s'abaisser plus bas qu'elle, saisissant ses mains dans les siennes avec une grande tendresse. Le temps avait été si long sans elle et à la fois, sa douce et sublime sœur n'aurait pas dû se retrouver à nouveau en ce monde, tirée des sept paradis par ce dieu-démon qu'était Trios et les hérétiques qui étaient ses fidèles. S'ils l'étaient réellement. Il lui fallait demander à Naerys ce qu'elle en pensait, il le faudrait mais plus tard, après. Quand il saurait comment elle allait, car c'était là le plus important. Alors il demanda, un tendre sourire sur ses lèvres :
« — How do you feel? »
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Less than a God.
More than a Man.
Sous ses pieds, c’est comme si le monde tourne et tourne et tourne comme ces jouets d’enfants que Daeron aimait tant. Ils tournent et tournent, se renversent à la moindre occasion. La fièvre frappe la jeune femme avec force et elle sait que c’est elle qui manque de chuter et de s’effondrer. Il semble vain de prier les Sept Faces divines à ce sujet car après tout ce temps, elles n’ont jamais écouté quand il s’agit de sa santé. Naerys sourit à travers la toux. Sa gorge brûle et se teinte d’un goût métallique. Blood, pense-t-elle, always blood, et sa manche essuie le coin de ses lèvres, rouge sur le blanc. Aemon. Aemon est là. Aemon vient à elle et ce que le Chevalier Dragon lui dit, la frêle jeune femme l’écoute. Elle écoute. Elle écoute toujours ce que son frère à lui dire parce qu’il est si important pour elle. Son palpitant s’emballe alors. Il s’emballe dans sa gorge, manque de l’étouffer et elle tousse encore. Elle tousse. Sa gorge brûle et se teinte d’un goût métallique. Blood, pense-t-elle, always blood, et sa manche essuie le coin de ses lèvres, rouge sur le blanc. Il est sur elle rapidement, le Targaryen, son frère, son sang, son cœur. Son esprit flamboie de la fièvre qui la prend, il susurre des choses blasphématoires et Naerys… Oh Naerys ne peut rien faire d’autre qu’écouter, impuissante.
« That bed feels like a tomb. I don’t want to stay there. »
Un bras fort s’enroule autour d’elle alors que la fille de Viserys parle tout bas, si bas qu’elle se demande si son frère l’entend. Son corps s’affaisse presque contre lui, pressée juste là entre ces bras qui l’aide à ne pas s’écrouler au sol comme une poupée de chiffon. Daenerys aime les poupées de chiffon, celle qui ont des cheveux en crins de chevaux qu’elle s’amuse à tresser encore et encore, reproduisant les coiffures des estampes des livres. Mommy, look it’s great-grand-mother, avait dit la fillette un jour. Arrière-grand-mère. Sa propre grand-mère. D’elle, Rhaenyra Targaryen dont elle porte le nom sous une forme dérivée, Naerys ne sait rien d’autre que ce que les livres disent. Elle ne sait rien d’autre que sa mort tragique. Pour elle, pourtant, la petite jeune femme a prié longuement, toujours longuement pour la recommander à la bonne garde de la Mère d’En Haut. Please, she suffered a life to terrible not to rest with you, Above, where I’ll find you one day.
« Thank you, brother. »
Sa joue se presse contre le bras d’Aemon, brûlante, tandis qu’ils cherchent un lieu pour s’asseoir. Il faut que la Targaryenne repose ses jambes et plus encore, qu’elle puisse reprendre son souffle si vital pour continuer à vivre. Survivre. Peu importe. Il y a toujours eu une gentillesse chez son frère, son tendre frère, son Aemon. Il n’est en rien comme Aegon. Il n’est ni cruel, ni avide, ni égoïste. Il n’est ni moqueur, ni violent, ni déterminé à la voir disparaître de cette terre. Non. Aemon était Aemon.
« I know. That’s who you are, Aemon the Dragonknight. »
La douceur de ses mots, Naerys la puise dans toutes les épreuves qu’elle a vécu. Elle la puise dans les saints Ecrits, elle la puise au fond de son cœur. De la douceur, elle a toujours eu pour Aemon. Elle en a eu aussi pour Aegon, un jour. Aujourd’hui pourtant… Quand elle y pense, la dragonne, elle n’est pas certaine d’encore prier pour lui. Quand elle entend la façon dont il s’adresse à elle, la plus jeune n’est plus sûr qu’il est simplement perdu dans la peine et dans la douleur du monde, celle que l’absence de leur mère lui a infligé. N’est-elle pas là, la lady Larra ? La blonde tousse dans sa main quand elle fini par s’asseoir, sa main serrant l’avant-bras de ce frère si dévoué. Elle serre et serre et prit qu’il soit pour toujours gardé par les dieux. Father, Mother, Warrior, Smith, Maiden, Crone, Stranger, keep him alive near me forever this time.
« Tired, but I wanted to see you. I needed to see you after the Father tried my faith so terribly by putting our brother in my path again. He’s back, Aegon I mean. We found each other and it wasn’t a pleasant reunion. »
La peine s’insinue lentement dans son cœur alors qu’elle se tait finalement, la petite jeune femme. Ses mains reposent sur ses genoux recouvert de sa chemise de nuit simple et blanche. Aemon s’en saisit. Il les tient dans les siennes comme il a pu le faire par le passé. Gods, why do you made our misery so great?. Pour une seconde, elle pense, oh elle pense Naerys qu’il ne lui suffit que de se pencher pour capturer ses lèvres. Il n’y a qu’eux dans ce couloir, personne ne le saurait jamais. Et pourtant. Et pourtant, tout le monde le saurait car le Père d’En Haut veille toujours sur eux, toujours.
« Please don’t tell the Lady Larra I found my way here. She’d be worried and I don’t want her to follow me everywhere. As nice as she is, there’s not an ounce of our belief in her. She thinks this is a blessing. To me, it feels like a punition for not saving our brother’s soul. Gods, he’s so angry still. »
Très doucement, si doucement qu’elle se demande si elle bouge, Naerys libère une de ses mains pour caresser la joue de son tendre frère. Il y a un amour entre eux qu’elle ne saurait décrire, et c’est comme si le temps l’a figé quelque part dans leur cœur.
« How are you, dear brother? Have you been here for long? »
Ogre and Saint,
The Fox and the Innocent,
Chivalrous, Ruthless,
Less than a God.
More than a Man.
Sous ses pieds, c’est comme si le monde tourne et tourne et tourne comme ces jouets d’enfants que Daeron aimait tant. Ils tournent et tournent, se renversent à la moindre occasion. La fièvre frappe la jeune femme avec force et elle sait que c’est elle qui manque de chuter et de s’effondrer. Il semble vain de prier les Sept Faces divines à ce sujet car après tout ce temps, elles n’ont jamais écouté quand il s’agit de sa santé. Naerys sourit à travers la toux. Sa gorge brûle et se teinte d’un goût métallique. Blood, pense-t-elle, always blood, et sa manche essuie le coin de ses lèvres, rouge sur le blanc. Aemon. Aemon est là. Aemon vient à elle et ce que le Chevalier Dragon lui dit, la frêle jeune femme l’écoute. Elle écoute. Elle écoute toujours ce que son frère à lui dire parce qu’il est si important pour elle. Son palpitant s’emballe alors. Il s’emballe dans sa gorge, manque de l’étouffer et elle tousse encore. Elle tousse. Sa gorge brûle et se teinte d’un goût métallique. Blood, pense-t-elle, always blood, et sa manche essuie le coin de ses lèvres, rouge sur le blanc. Il est sur elle rapidement, le Targaryen, son frère, son sang, son cœur. Son esprit flamboie de la fièvre qui la prend, il susurre des choses blasphématoires et Naerys… Oh Naerys ne peut rien faire d’autre qu’écouter, impuissante.
« That bed feels like a tomb. I don’t want to stay there. »
Un bras fort s’enroule autour d’elle alors que la fille de Viserys parle tout bas, si bas qu’elle se demande si son frère l’entend. Son corps s’affaisse presque contre lui, pressée juste là entre ces bras qui l’aide à ne pas s’écrouler au sol comme une poupée de chiffon. Daenerys aime les poupées de chiffon, celle qui ont des cheveux en crins de chevaux qu’elle s’amuse à tresser encore et encore, reproduisant les coiffures des estampes des livres. Mommy, look it’s great-grand-mother, avait dit la fillette un jour. Arrière-grand-mère. Sa propre grand-mère. D’elle, Rhaenyra Targaryen dont elle porte le nom sous une forme dérivée, Naerys ne sait rien d’autre que ce que les livres disent. Elle ne sait rien d’autre que sa mort tragique. Pour elle, pourtant, la petite jeune femme a prié longuement, toujours longuement pour la recommander à la bonne garde de la Mère d’En Haut. Please, she suffered a life to terrible not to rest with you, Above, where I’ll find you one day.
« Thank you, brother. »
Sa joue se presse contre le bras d’Aemon, brûlante, tandis qu’ils cherchent un lieu pour s’asseoir. Il faut que la Targaryenne repose ses jambes et plus encore, qu’elle puisse reprendre son souffle si vital pour continuer à vivre. Survivre. Peu importe. Il y a toujours eu une gentillesse chez son frère, son tendre frère, son Aemon. Il n’est en rien comme Aegon. Il n’est ni cruel, ni avide, ni égoïste. Il n’est ni moqueur, ni violent, ni déterminé à la voir disparaître de cette terre. Non. Aemon était Aemon.
« I know. That’s who you are, Aemon the Dragonknight. »
La douceur de ses mots, Naerys la puise dans toutes les épreuves qu’elle a vécu. Elle la puise dans les saints Ecrits, elle la puise au fond de son cœur. De la douceur, elle a toujours eu pour Aemon. Elle en a eu aussi pour Aegon, un jour. Aujourd’hui pourtant… Quand elle y pense, la dragonne, elle n’est pas certaine d’encore prier pour lui. Quand elle entend la façon dont il s’adresse à elle, la plus jeune n’est plus sûr qu’il est simplement perdu dans la peine et dans la douleur du monde, celle que l’absence de leur mère lui a infligé. N’est-elle pas là, la lady Larra ? La blonde tousse dans sa main quand elle fini par s’asseoir, sa main serrant l’avant-bras de ce frère si dévoué. Elle serre et serre et prit qu’il soit pour toujours gardé par les dieux. Father, Mother, Warrior, Smith, Maiden, Crone, Stranger, keep him alive near me forever this time.
« Tired, but I wanted to see you. I needed to see you after the Father tried my faith so terribly by putting our brother in my path again. He’s back, Aegon I mean. We found each other and it wasn’t a pleasant reunion. »
La peine s’insinue lentement dans son cœur alors qu’elle se tait finalement, la petite jeune femme. Ses mains reposent sur ses genoux recouvert de sa chemise de nuit simple et blanche. Aemon s’en saisit. Il les tient dans les siennes comme il a pu le faire par le passé. Gods, why do you made our misery so great?. Pour une seconde, elle pense, oh elle pense Naerys qu’il ne lui suffit que de se pencher pour capturer ses lèvres. Il n’y a qu’eux dans ce couloir, personne ne le saurait jamais. Et pourtant. Et pourtant, tout le monde le saurait car le Père d’En Haut veille toujours sur eux, toujours.
« Please don’t tell the Lady Larra I found my way here. She’d be worried and I don’t want her to follow me everywhere. As nice as she is, there’s not an ounce of our belief in her. She thinks this is a blessing. To me, it feels like a punition for not saving our brother’s soul. Gods, he’s so angry still. »
Très doucement, si doucement qu’elle se demande si elle bouge, Naerys libère une de ses mains pour caresser la joue de son tendre frère. Il y a un amour entre eux qu’elle ne saurait décrire, et c’est comme si le temps l’a figé quelque part dans leur cœur.
« How are you, dear brother? Have you been here for long? »
by CrimsonTulip