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Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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"We got bad blood..." Ft. Naerys Targaryen

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Aegon IV Targaryen

Aegon IV Targaryen

Défi RP #1
Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
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We got bad blood...
 — "Said, I don't know if I've ever been good enough

And I don't know if I've ever been really loved
By a hand that's touched me, and I feel like something's got to give
And I'm a little bit angry, well

This ain't over, no, not here, no
Not while I still "need" you around
'Cause I'm a little bit dirty, oh, well
Don't just stand there, say nice things to me
'Cause I've been cheated, I've been wronged, and you
You don't know me, yeah, I can't change
I won't do anything at all

I wanna push you around, well, I will, well, I will
I wanna push you down, well, I will, well, I will
I wanna take you for granted
I wanna take you for granted
Yeah, yeah
I will"




Aegon n'avait jamais autant aimé la vie que ces dernières lunes. Il ne s'était jamais senti aussi épanoui ou euphorique, si en extase avec le sang qui coulait dans ses veines.
Il fallait dire que la liberté avait un goût d'absolu depuis qu'il avait tourné le dos à Westeros, à peine revenu à la vie. S'il y remettait jamais les pieds, ce n'était que pour rendre visite aux enfants de son sang qui avaient fait le choix d'y rester. Sa douce Shaïra et son malin Brynden.
Les livres d'histoire avaient conté maintes choses à son sujet, la plupart viles et terribles, vraies pour une grande partie, peut-être même pour la totalité. Jamais ces rats de la Citadelle n'auraient pu peindre de lui le portrait d'un père. Pourtant, Aegon l'avait parfois été. Il avait adoré ses enfants, même si beaucoup pouvaient dire le contraire ou ne pas concevoir la façon dont il les avait adoré. Oh et puis, oui, il y avait eu Daeron également. Daeron...
Ah... Il n'avait pourtant pas toujours haï cet enfant. Lorsque cet insupportable gosse était né des entrailles de sa sœur-épouse, Aegon avait certes été ennuyé de constater qu'il s'agissait d'un garçon. Si ça n'avait pas été le cas, il se serait empressé de répudier Naerys, de se libérer de cette union. Mais non. Il avait fallu qu'elle lui ponde un fils. Pour toute sa fragilité et l'ennui qu'elle lui inspirait, elle était parvenue à lui pondre un fils.

Au début, pourtant, Aegon s'était dit que peut-être, ce marmot pourrait trouver grâce à ses yeux un jour. La pensée l'avait à peine effleuré qu'elle s'était déjà essoufflée car il n'avait guère fallu longtemps pour que Daeron soit aussi insupportable à sa vue que ne l'étaient le reste de sa fratrie.
Et pourtant, son sang coulait dans ses veines, un gâchis, vraiment...
Au contraire, il s'était montré plus patient avec Daenerys. Peut-être plus détaché qu'avec d'autres de ses bâtards, mais certainement moins dur et cruel qu'envers Daeron.
En y songeant, Daenerys lui manquait même un peu, il se demandait si elle finirait jamais par revenir. Il pouvait sans peine l'imaginer se fondre dans la vie que créait ses grand-parents à Volantis. Mais Daenerys n'était pas là.
À la place, il avait son père et son frère, un ennui mortel. Pourtant, la présence de sa mère depuis quelques temps à présent, éclipsait tout le reste.
Larra Rogare aurait pu lui faire apparaître les Sept comme des anges s'il l'avait fallu, la vénération qu'Aegon accordait à sa mère était sans limite. Sans doute parce qu'il avait grandi regrettant sa présence, en déplorant son absence si soudaine d'un jour à l'autre de sa vie. Toute sa vie, Aegon regretta que sa mère ne l'emmène pas avec lui lors de son départ, qu'elle ne le prit pas avec elle à Lys, où il aurait été libre de Westeros, libre de la couronne, libre de son père et de ses attentes.
De toute façon, avait-il jamais été d'une quelconque utilité à sa famille ? Les seuls moments où Viserys, deuxième de son nom, semblait lui accorder de l'importance était quand il s'apercevait de ses frasques et le punissaient pour.
Quand à Aemon et Naerys... Ils avaient tous les deux étaient parfaits jusqu'au bout de leurs ongles depuis le premier jour, Aemon si propre sur lui, adulé et admiré par tous, se battant comme un espèce de Dieu envoyé sur terre, gentil avec tout le monde, même avec lui. Et Naerys... Tss, Naerys... Ses problèmes de santé avaient tant fait parler, tout le monde avait été aux petits soins pour elle. En fait, il avait peu vu sa sœur sur les premiers temps de leur vie, elle était toujours entiché d'une septa qui ne le laissait jamais approcher. Pour un peu, il se serait fait battre. Évidemment, son tempérament avait toujours repoussé, même dans sa plus tendre enfance. Mais quand elle avait grandi, Naerys était devenue cette insupportable princesse fragile et toujours renfermée, priant et ne jurant que par ses Dieux stupides.

Là où Aegon, quatrième roi de ce nom, avait pris sur lui de détester au plus profond de son être Westeros, de juger responsable ce royaume de malheur pour le départ de leur mère, pour son malheur et son manque de liberté, Aemon et Naerys avaient adopté leurs coutumes sans problèmes, il les avait adoré, devenant les enfants chéris des Sept Couronnes.
Ça lui avait été insupportable. En ce sens, il n'était guère surprenant alors qu'il ait assimilé sa fratrie, son père si désireux de faire passer Westeros avant eux, à cette haine qu'il entretenait pour le royaume.
Pourtant, les choses auraient pu en rester là. Mais son père avait décidé de l'enchaîner à Naerys. Naerys... Il se souvenait, quand l'ordre était sorti de la bouche de son père, quand elle s'était avancé dans le septuaire, il se souvenait avoir songé qu'il la briserait rien qu'en la touchant avec le bout de son petit doigt.
Il aurait presque préféré qu'on lui colle sa cousine Rhaena, malgré qu'elle soit aussi pieuse que Naerys. Malgré toutes les jérémiades d'Aegon, le mariage avait été célébré et il en était resté prisonnier bien longtemps. Jusqu'à ce que son cher Étranger finisse par emporter son insupportable sœur.

Plus jamais il ne tolérerait qu'on l'emprisonne de la sorte de nouveau. Dans cette existence, Aegon entendait vivre sa vie comme il le voulait, n'en déplaise à son père. D'ailleurs, il évitait ce dernier car il n'était pas certain sinon de contenir sa colère. Quand à son frère... Bah, il l'évitait aussi depuis qu'ils s'étaient battus au sein de la pyramide de Meereen. Peut-être pas si parfait que ça, Aemon le Chevalier-Dragon finalement, un crève-cœur pour ses admirateurs, vraiment.
Éviter le reste de sa famille n'était point une possibilité cependant. Il aurait peut-être détesté ça à une époque mais aujourd'hui, Aegon se trouvait surpris d'apprécier cette proximité. Son grand-père n'était pas particulièrement bavard avec lui mais il arrivait parfois qu'ils partagent quelques coups d'épées à l'aube, avant que son oncle Aegon ne rejoigne le prince vaurien pour son propre entraînement, il le regardait parfois jouer avec sa toute petite tante Visenya.
S'il restait à distance de ses oncles Jacaerys et Lucerys sans grande raison particulière, il s'était déjà retrouvé à se balader avec son petit oncle Joffrey qu'il trouvait particulièrement drôle. Il ne croisait presque jamais sa tante Baela et n'avait pas encore eu l'occasion de croiser sa tante Rhaena, il était parti quelques temps pour visiter quelques Cités Libres et Astapor dans laquelle il avait trouvé une amie.
Volantis apportait un vent de liberté certain dans sa vie, une proximité familiale qu'il découvrait agréablement. Il pouvait même passer un peu de temps avec Daena, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Ce matin, Aegon rentrait tout juste d'Astapor. Sȳndaomio était ravie de trouver un peu de tranquillité, et même de retrouver quelques dragons, là où elle était plutôt solitaire d'habitude. Sa propre humeur était si légère qu'il souriait en rejoignant le palais Targaryen, abrité au sein du Mur Noir de l'Antique Cité Libre.
Dans sa sacoche, il avait même rapporté un présent pour Joffrey qu'il n'avait pu emmener avec lui malgré l'envie du jeune prince de le suivre pendant son périple.
Il fit un détour par ses appartements, déposant sa sacoche et prenant le temps de changer de vêtements. L'odeur de dragon que son épiderme avait adopté était certes toujours là mais moins forte comme il sortait de nouveau et allait se dégourdir les jambes dans les jardins si exotiques. Peut-être y croiserait-il son petit oncle. Cependant, son sourire s'évanouit comme la neige fuirait l'été quand ses pas le rapprochèrent finalement d'une silhouette ô combien trop familière mais qu'il n'avait pas remarqué précédemment.

Il pourrait passer son chemin. Il pourrait. Mais il devrait la croiser à un moment ou à un autre, devinait-il, autant que cette corvée soit passé. Et puis, quand Aegon avait-il jamais rechigné à torturer sa sœur par le passé ?

« Dear, dear sister !

Sa voix laisse chantonner cette proclamation derrière elle, presque guillerette, comme il s'approche finalement, un sourire aux teintes maléfiques fièrement plaqué sur ses lèvres.

« You look as awful as the surprise it is to see you here. Who would have thought ? »
by CrimsonTulip


Naerys Targaryen

Naerys Targaryen

Défi RP #2
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We got bad blood...
« Lady Larra ? »

Le murmure est doux, à peine audible. Il est tout ce qu’est Naerys Targaryen. Il est frêle, silencieux comme une ombre. Il est une flamme vacillante sur le point de s’éteindre. Ladite lady ne s’éveille pas. Elle dort. Elle dort profondément, sûrement fatiguée de veiller la jeune femme encore allongée sous les draps. I’m sorry, my lady. One day, I will give you the honor you deserve. I can’t for now. I’m sorry, be patient. La patience est une vertue. Un peu de patience est tout ce que demande Naerys. Un peu de patience. Son corps se redresse, faible. Il tremble sans qu’elle ne sache quoi faire car il ne fait pas froid ici à Volantis. Il ne fait pas froid et pourtant elle grelotte. Quand ses pieds touchent le sol, il faut un temps avant que la très croyante jeune femme ne se lève. Lentement. Lentement. Il lui faut se souvenir de ses apprentissages passés. Ce n’est pas la première fois. Ce n’est pas la dernière fois. Elle a toujours été faible. Le démon qui l’a ramené s’est assuré de lui rendre tout ce que la valyrienne a toujours détesté chez elle. Gods. Gods do you see me ? Sa main touche le front de la femme qui n’est pas plus âgée qu’elle ne l’est. Larra n’est pas brûlante. Tant mieux. Alors sa fille la laisse là.

L’air des jardins l’accueille. Un air chargé de chaleur. Un air qui lui fait du bien. A-t-elle seulement déjà rêvé d’Essos ? Les livres en ont parlé dans sa jeunesse mais l’endroit lui a toujours semblé abstrait et lointain. Trop loin. Alors Naerys se contente d’exister. Elle se contente d’être dans ce monde comme elle l’a été dans le précédent. La délicate dragonne trébuche sur ses pieds et peine à marcher. Titubante et malade, comme avant. Rien ne change. Elle se contente d’être dans ce monde comme elle l’a été dans le précédent. Que peut-elle y faire ? Que peut-elle y faire ? Gods. Gods do you see me? I try. Ses mains touchent le sol. Tremble, tremble terre. Ou peut-être que ce sont ses mains qui sont secouées par tant d’aventure en si peu de temps. Sa voix chantonne alors. Elle chantonne un air familier et pourtant distant dans ses souvenirs.

Daeron et Daenerys aimeraient cet endroit. Ses chers enfants lui manquent. Aemon aimerait cet endroit. Le Chevalier-Dragon aussi lui manque. Ils ont été toute sa vie et tout son monde jusqu’à la fin et voilà qu’elle est seule à présent. Seule et entourée d’une mère et d’une tante. Il y a d’autres Targaryen aussi ici. Des membres plus ou moins proches de son temps. Naerys ne sait pas. Elle n’a pas pu demander. Il y a des dragons en revanche. La jeune femme veut les voir quand elle ira mieux. Ses doigts tremblants s’approchent d’une feuille sur laquelle se trouve un petit insecte. Ce dernier s’envole et la Targaryenne lève le bras pour essayer de le retenir sans grand résultat.

« Wait, stay with me little one. I won’t hurt you. »

En grandissant dans le Donjon Rouge elle s’est découvert un certain intérêt pour ces petites créatures qui vont et viennent dans le monde. Elles sont libres quand elle est enfermée à cause de son état de santé. Toujours proche de l’Etranger, un pied dans le royaume des Saintes Divinités qu’elle prie avec ferveur. Par le passé, une autre reine a eu une passion pour ces êtres de la nature. Naerys ne l’a pas connu et pourtant elle ne doute pas qu’elles se seraient entendues. Il y a peu de gens avec lesquels les concessions n’ont pas fonctionné. Parmi eux Aegon, son frère aîné. Aegon, son mari. Aegon, son bourreau. Aegon. C’est sa voix qui l’interpelle. Elle ne l’a pas vu approcher et peur rampe alors sous sa peau. Aegon. Aegon. Aegon. Il est revenu. De tous les êtres de cette terre, lui. De tous les êtres grandioses, lui.

« Brother… » La voix de Naerys se brise légèrement quoique ses traits se font d’une neutralité similaire à celle qu’elle arbore depuis qu’Aemon n’est plus. Doux Aemon. Cher Aemon. « I did not hear you coming. Have you been here for long? »

Lorsqu’elle se met sur ses jambes Naerys chancèle un peu. Peut-être qu’elle aurait dû écouter lady Larra et rester coucher un peu plus. Lady Larra. Il lui est impossible de lui accorder le titre de mère. Elle sait pourtant. Elle sait que la lysienne n’a rien fait de mal, autant qu’elle sait que leur père a essayé de les protéger comme il l’a pu. Lady Larra. Dort-elle toujours sur la chaise près du lit? Il ne faut pas compter sur elle pour s’éveiller et la sortir de là. La valyrienne n’a pas compté sur cette dernière quand on l’a conduit contre sa volonté jusqu’à l’autel. Son attention se porte à nouveau sur Aegon. Elle l’observe distraitement comme elle a pu le faire par le passé, dans leur enfance. Smith, please give me strenght. Mother, please give me mercy. Aegon. Dans ses souvenirs, cet homme est enlardé de pied en cap. Dans ses souvenirs, cet homme est aussi laid que les péchés dans lesquels il se baigne. Péché de chair, péché de gloutonnerie et plus encore il la traitait si mal que les Dieux ont dû lui offrir les Sept Enfers comme dernière demeure. Gods, why me? Alors elle ouvre ses lèvres, la dernière enfant de Viserys Targaryen. Elle cherche ses mots un instant mais rien ne vient. Rien. One must find silence if no grace can be found, for it is a sin to speak ill of a brother. Pourtant son aîné ne reste pas silencieux lui. Il ne se montre pas bon ou généreux ou tendre avec elle. Il ne se montre même pas indifferent à son égard, Aegon. Non. Il est cruel. Cruel comme nombres d’autres de leur sang. Ce sang impur qui coule dans leurs veines.

« That is not a very nice to say to me, husband. You look better, on the other hand. »

Il y a de nombreuses choses cruelles que Naerys veut dire. Tant et tant de poison qu’elle veut déverser sur lui jusqu’à le briser. Alors, elle aurait regardé les morceaux de son âme s’envoler au loin. Au loin, si loin que personne ne pourrait le rattraper et le sauver. C’est un péché pourtant et la douce croyante s’insulte mentalement de s’être montrée si cruelle pour si peu. N’est-ce pas simplement Aegon ? N’est-ce pas dans ses habitudes de se montrer si dur avec elle ? Dans leur jeunesse quand leur père les a obligés à lier leurs âmes pour toujours devant les dieux, la petite princesse s’est demandée pourquoi son frère aîné la détestait tant. Pourquoi elle ? Pourquoi Aemon ? Ne font-ils pas tout leur possible pour lui ? N’a-t-elle pas fait de son mieux ? Smith, please give me strenght. Mother, please give me mercy. Aemon…  Ses suppliques elle les garde pour elle et ses mains s’agitent autour de la feuille qu’elle a gardé entre ses mains. Elle la tourne et la tourne et la tourne et la tourne et la tourne et la tourne et la tourne. Et puis quand la frêle jeune femme arrive à sept, elle tourne encore dans l’autre sens. Encore. Encore. Assez pour la garder concentrer sur autre chose que le souvenir de ce sourire empreint d’une malveillance si profonde.

« I’m not happy to be back either, if you must know. »

I wish I was with my gods, safe. Safe from your schemes to hurt me. Safe from you. Il y a tant qu’elle veut dire. Ses yeux parlent sûrement pour elle. Ils doivent dire qu’elle le hait pour tout le mal qu’il lui a fait. Naerys baisse pourtant son regard vers le sol. Elle fixe les brins d’herbes comme si chacun d’eux à quelques secrets à lui raconter. La jeune Targaryen pense alors. Elle essaye d’imaginer à quoi a pu ressembler la vie de son époux sans elle. Dieux. Dieux. Dieux, quel cauchemar. Derrière ses cils d’argent, la jeune femme voit. Elle voit. Elle imagine sans peine. Les images la choquent, tant de corps entremêlés, tant de nourriture que son ventre est prêt à rendre le vide qu’elle consomme. Il n’y a qu’une chose que la plus jeune peut demander, cette question lui vient sans même y réfléchir. Elle sait déjà la réponse. Elle sait. Elle devine sans peine.

« Did you repent when you died? » Elle ne demande pas comment est-ce qu’il a perdu la vie. Elle ne demande pas s’il a été soulagé de quitter cette terre. Non. Non. Non ça ne l’intéresse pas. Naerys ne veut pas savoir si Aegon a été heureux sans elle pour faire à sa guise. Naerys veut savoir combien elle devra jeuner et prier pour leurs âmes car liés par les liens du mariage ils ont été et par ces mêmes liens ils le resteront.
by CrimsonTulip


Aegon IV Targaryen

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'Cause I'm a little bit dirty, oh, well
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'Cause I've been cheated, I've been wronged, and you
You don't know me, yeah, I can't change
I won't do anything at all

I wanna push you around, well, I will, well, I will
I wanna push you down, well, I will, well, I will
I wanna take you for granted
I wanna take you for granted
Yeah, yeah
I will"




Dire qu'il était étonné serait faux. Après tout, les morts revenaient comme l'on pondait des marmots depuis des lunes à présent, pourquoi serait-il étonné ? Il était bien plus ennuyé qu'autre chose.
Ennuyé... Était-ce véritablement le mot cependant ? Certes, il n'était pas aux anges de revoir sa sœur, sa vue lui était insupportable, elle l'horripilait tant Naerys dégoulinait de douceur et de gentillesse, de fragilité et de soumission. Bon sang mais était-elle capable d'avoir un peu de caractère ?! S'il en avait été capable, s'il avait été capable de lui tenir tête ou d'insolence, d'éclats de voix et d'indignation, peut-être leur mariage aurait-il était un chouïa plus intéressant. Juste un chouïa car il doutait que sa couche soit devenu un plaisir. Et pourtant, les femmes, Aegon les adorait. Il n'y avait que la couche de sa sœur qui ait été un véritable supplice. Tss, il aurait pu la casser avec le bout de son petit doigt, quel plaisir ou amusement y'avait-il pour lui ? Même pour ça, elle n'avait jamais été capable de produire le moindre effort, le moindre trait de caractère.
Il aurait presque trouvé véritablement amusant qu'elle ternisse les liens sacrés de leur stupide union en partageant la couche de leur frère, ses Dieux débiles savaient qu'elle devait en avoir envie, qu'Aemon devait en avoir envie et pourtant, même là... Rien.
Encore une fois : sa sœur était une créature faible, sans caractère et dénué de toute forme d'intérêt à ses yeux.

Qu'elle soit revenue ou non, cela ne changeait rien pour lui à vrai dire. Et il donnerait en pitance à Sȳndaomio le premier qui oserait mettre sur le tapis leur mariage. Ce temps était révolu, passé, fini, brûlé à jamais. Il n'y avait rien, absolument rien, qui pourrait lui faire dire qu'il était encore l'époux de sa sœur. Il préférait encore mourir de nouveau, il était certain de trouver plus d'amusement dans la mort que chez sa sœur.
Il songea brièvement à sa mère et au risque qu'elle puisse l'encourager à faire ds efforts envers Naerys et il se mit à grimacer très brièvement à l'idée. C'était même certain...
Mais ce ne fut pas cette pensée qui lui fit lever les yeux au ciel, non, il l'oublia bien vite, au profit du fort ennui qui s'empara de lui à l'entente du mot "husband" ou au sermon de Naerys. Pour qui se prenait-elle, la petite sainte ? N'avait-elle toujours pas compris qu'il n'était pas gentil ? Il n'avait aucun intérêt à l'être. Pas avec elle, en tout cas.
La gentillesse n'apportait jamais rien, la gentillesse, la bonté, l'altruisme, pff, tout ça n'était que précepte forgés par ses Sept adorés pour vous garder dans le moule comme de gentils moutons. Définitivement, sa sœur était un mouton. Très peu pour lui.
Il avait décidé très tôt dans sa vie qu'il haïrait les Sept et tout ce qui s'en rapprocherait, qu'il haïrait Westeros et qu'il s'amuserait à déshonorer ces Sept Couronnes de malheur de toutes les façons possibles. Et de ce qu'il en savait, il était plutôt bien parvenu à ses fins. Ah si seulement son cher et tendre petit Daemon lui revenait, il lui donnerait la plus paternelle des étreintes pour le remercier de ces rébellions qui avaient bien enquiquiné le trône des Targaryens pendant des décennies après sa mort.
S'il était libre aujourd'hui, il n'en oubliait pas sa haine de Westeros et des Sept et il était hors de question qu'il y accorde une quelconque importance ou qu'il laisse Naerys lui marcher sur les pieds. Ce n'était jamais arrivé, ça ne commencerait certainement pas aujourd'hui.

D'ailleurs, elle l'ennuie encore plus. Il y a mille et une cruauté qu'elle pourrait lui jeter à la figure, elle pourrait même attraper une pierre par là et la lui jeter au visage, ce serait cocasse -quoi qu'il ne garantissait pas qu'elle ne se brise par le poignet et les doigts avec une telle action, pauvre petite chose qu'elle était- mais non. Elle restait molle et passive, encore, elle se contentait de cette gentillesse écœurante, même à son égard.
Que lui faudrait-il pour sortir de ses gonds ? Il se le demandait, il l'avait déjà tant fait par le passé. Et pourtant, on ne pouvait certainement pas dire qu'il avait épargné Naerys, non. Ni en tant que frère, ni en tant qu'époux, ni en tant que père de leur fils.
Il l'avait maltraité, verbalement et physiquement, il l'avait insulté et humilié plus d'une fois, il avait même fini par la tuer en la forçant à continuer de lui produire des héritiers alors qu'il aurait très bien pu se contenter du fils qu'elle lui avait donné tant d'années auparavant, mais non. Pas un mot, pas un cri, pas un geste qui montre une quelconque rancœur, si ce n'était ses yeux ou sa question.
Oh, serait-ce un peu de piquant et de sarcasme ? Même pas. Elle connaissait déjà la réponse et pourtant, elle demandait sérieusement. Pathétique, pathétique, vraiment.

« Repent of what, exactly ? It's not like if I ever believed in your stupid Gods. »

Aegon se stoppe soudainement, et avec une théâtralité faussement exagérée, il ouvre la bouche comme choqué et regarde au ciel comme inquiet avant de fixer sa sœur à nouveau.

« Oh ! You see ? What a blaspheme ! And still, the sky did not fall into my head. »

Il hausse finalement les épaules, un air satisfait et cruel plaqué sur son visage avant de se rapprocher de quelques pas, ses mains dans son dos et sa taille supérieure à celle de sa sœur planant au-dessus d'elle.

« And do not ever call me husband. This farce is over, you hear me ? You are no wife of mine, you have never been. »

L'air dur de son visage aurait presque la prétention de le faire paraître comme fou pendant quelques instants de plus avant qu'un sourire n'étire ses lèvres de nouveau, mais l'air de ses yeux reste menaçant et moqueur.

« Ah be happy sister, you are finally free ! »
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Naerys Targaryen

Naerys Targaryen

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Il n’y a pas un jour où Naerys ne tremble pas. Elle tremble pour bien des raisons et à cet instant, Aegon en est la cause toute entière. Il l’a brisé par le passé. Il l’a détruite de bien des façons. Il pourrait encore le faire si cela lui chante. Rien ni personne ne peut sûrement l’arrêter parce que Viserys, leur père, est celui qui a permis cela. Il n’a jamais rien dit malgré les suppliques. La petite dragonne se demande si Larra aurait dit quelque chose. Qu’en pense leur mère ? Naerys n'en a aucune idée. Loin d’elle l’idée de parler de cela avec elle pour l’instant. Il lui semble déjà difficile de la regarder dans les yeux, cette inconnue qui prétend lui avoir donné la couleur de ses yeux pales et la forme de ses lèvres. Pour l’heure il faut combattre Aegon à nouveau.

« I’m very sorry to tell you that not everything is about you, brother. You should repent, it’s not fair of you to put your sins on us all. »

Espèce de gros porc, pense-t-elle pendant l’espace d’une demi-seconde. Le mal est fait, cependant et Naerys mord sa lèvre de honte. Elle ressent un plaisir infini lorsqu’elle s’imagine insulter son frère aîné de la sorte. Elle ressent et elle imagine la sensation de former ces mots dans sa bouche et il y a quelque chose de meilleur que toutes les prières du monde quand cette idée effleure son esprit. Son regard violet se lève à son tour vers le ciel avant qu’il ne se repose sur les traits moqueurs d’Aegon en une moue circonspecte. Elle sait qu’il se moque, elle sait que tout ce qui sort de la bouche de cet homme est fait pour la faire souffrir et pourtant, la douce Targaryenne sait aussi qu’elle ne peut rien contre la volonté des Dieux. Elle priera dans sa chambre pour lui, pour expier leurs crimes et leurs pêchers à l’un comme à l’autre.

« I would never wish that upon you, Aegon. But I think the Gods have stopped listening to you and your mean-spirited mouth a long time ago. »

Les Dieux l’ont abandonné il y a longtemps et rien ni personne ne peut changer cela. Si elle doit être honnête, Naerys est sûr que son frère est maudit. Elle en est sûr et aucune supplique ne pourra changer cela.

« There is nothing you can do or say to change our fate, brother. We are married and I’m as unhappy as you are about it. I wish… I wish… »

I wish I was married to Aemon. C’est cela même qu’elle pense alors que son regard se plante droit dans celui de son aîné. Il peut la torturer autant qu’il le désirait et la tuer ici et maintenant, il en a la force. Il en a toujours eu la force. Aegon peut se débarrasser d’elle pendant que personne ne les regarde et Naerys lui en serait reconnaissante. Elle n’a qu’un rêve. Elle n’a qu’une seule ambition. Ses deux yeux sont plantés dans ceux de cet homme et elle est incapable de trouver la moindre once d’amour à son égard. Non. Le seul geste qu’il peut accomplir pour elle serait de la tuer. Elle n’a qu’un rêve. Elle n’a qu’une seule ambition, retrouver ses Dieux, Daeron et Daenerys. Rien d’autre.

« Neither of us is free, husband. You could go to our grand-parents and ask them to break our marriage, in the other hand. It’s your role… Not that you ever performed it, anyway. »

Pendant un instant, l’amertume de ses propres mots l’étouffe et Naerys se lève. Il lui faut tourner le dos et remettre son masque de bonté et de bienveillance. Il lui faut se remettre dans la peau de la princesse qu’elle a toujours été. La colère n’est pas la voie. La colère n’a jamais été la voie. La dragonne se questionne, cependant. Comment peut-elle ressentir une telle colère, une telle haine ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi elle ? Est-ce qu’Aegon déteint sur elle ? Est-ce qu’il a contaminé son âme en la souillant par le passé ? Dieux. Dieux. Et s’ils ne l’entendaient plus non plus ? Et s’ils lui refusaient une place à leur côté, en leur paradis céleste ? Naerys tremble un instant à ces pensées intrusive. Elle imagine le Père d’en Haut la foudroyer et la bannir des cieux pour toujours. Elle imagine et cette idée la fige entièrement.

« You destroy everything you lay your eyes on. It’s like a disease. »

Il semble que plus rien ne retienne les flots. La haine est trop grande. La haine est trop profondément ancrée. Encrée. Elle a noirci toute une part de Naerys qu’elle n’est pas capable de sauver pour le moment. La jeune dragonne se tourne. Ses poings sont serrés si forts que la jointure de ses doigts blanchit à lui tirer les larmes des yeux. La haine est trop grande. La haine est trop profondément ancrée. A-t-elle un jour prononcé la moindre parole accusatrice à l’endroit de son frère ? Non, elle ne croit pas et peut-être est-ce pour cela qu’elle les exorcise de son corps. Les mots coulent alors comme si le barrage qui les a tant retenus s’est brisé à l’instant, détruit par la puissance des courants. Ils sont légion dans un corps frêle et tremblant.

« You are ill-spirited man. You only think of yourself. Poor little Aegon, like it was easy for us. It was not. It was not easy and you never protected us once. You never did your fucking job. You only whined because your mama abandoned you. »

La jeune femme se tient droite comme un i, son index pointé sur le visage d’Aegon avec une vitalité qu’elle ne s’est jamais connue jusque-là. Il lui semble que la petite sainte s’est envolée pour un instant et qu’elle est le sang du dragon que le monde a oublié qu’elle est aussi. Naerys fait volteface. Elle veut partir et le laisser là, seul, comme il mérite de l’être. Elle fait deux pas à peine et voilà qu’elle se ravise à nouveau. Sa main se saisit du bras de son aîné, c’est une scène surement ridicule. Une main minuscule sur le bras d’un géant. Elle n’en démord pas pourtant Naerys Targaryen.

« And I won’t be happy, because I’ll have to see your face every single day. You better repent and beg all the Gods in this world to forgive your sins or I’ll tell everything to your mother. I’ll tell her what you did to me and to our son. I’ll tell her you killed all of us because you are a sick, evil man. Gods, even Maegor the Cruel is an angel next to you. »

Une quinte de toux s’échappe de ses lèvres un instant et l’énergie la quitte à nouveau. L’animosité reste en revanche, brillante dans le fond de ses yeux.
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Aegon IV Targaryen

Aegon IV Targaryen

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And I don't know if I've ever been really loved
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And I'm a little bit angry, well

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'Cause I'm a little bit dirty, oh, well
Don't just stand there, say nice things to me
'Cause I've been cheated, I've been wronged, and you
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I wanna push you around, well, I will, well, I will
I wanna push you down, well, I will, well, I will
I wanna take you for granted
I wanna take you for granted
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I will"




Ses péchés... Rien que le mot lui donnait envie de rouler des yeux. Et après, s'il n'avait pas envie de se repentir ? S'il n'en avait que faire, d'être un pêcheur ? Il devrait passer sa vie dans l'ennui le plus mortel, comme ces hypocrites de Westerosi, il devrait prétendre ne pas être lui ?
Il n'en avait aucune envie, il était libre, il était celui qu'il était et tous les autres pouvaient bien aller se faire voir. Ce jugement dans les yeux de sa sœur, ce dégoût qu'il semblait lui inspirer, qu'il semblait inspirer à tant d'autres d'ailleurs, c'était peut-être bien la première fois que Naerys l'exprimait aussi clairement.
Il ne savait pas s'il en était énervé ou s'il trouvait stimulant de voir la parfaite et sainte nitouche princesse Naerys révéler un peu d'imperfection finalement. Que cela devait lui coûter d'ailleurs, elle qui prêchait son précieux et écœurant pardon à tout va.

« If only they exist, sister, if only they exist. That stays a mystery. »

Cependant son sourire moqueur disparaît bien vite quand la peste le contredit sur leur mariage. Elle ose ?! Elle ose lui soutenir qu'ils sont encore liés par ses stupides Sept ?!
S'il ne laisse pas totalement libre court à sa colère c'est bien parce qu'apparemment, Naerys n'en a pas fini de lui houspiller les oreilles. Apparemment, elle n'en a pas fini et il semble qu'elle ait trouvé comment répondre un peu. Ce serait presque amusant si Aegon ne se sentait pas fulminer avec tant de violence à l'intérieur de lui.

Il est furieux et fixe sa sœur avec un regard fou et pourtant, au fond de lui, c'est bien plus qu'un océan de colère qui n'en finit plus qui se précipite dans ses veines, dans son cœur, son âme, son être entier... C'est presque une fascination pour la colère de Naerys qu'il entrevoyait pour la première fois et qui lui donnait autant envie de continuer à se moquer d'elle et de la tourmenter que de la pousser un peu plus à se mettre en colère. Il était curieux à vrai dire, jusqu'où la colère de sa sœur pouvait-elle aller ?
Mais s'il était honnête -ce qu'il n'était clairement pas- il y avait un fond de regret en lui. Car la vérité était blessante, cuisante. Aegon, l'Indigne, était effectivement prompt à détruire tout ce qui l'entourait, il était prompt à l'indignité qui lui incombait, à la déception qu'il inspirait chez tout le monde -son père le premier, qu'il soit maudit.
Il n'avait jamais été assez finalement, ni pour que sa mère reste, ni pour que son père s'intéresse suffisamment à lui en tant que personne et non en tant que prince de sa foutue couronne ou héritier, ou problème à régler... Il n'avait jamais été assez pieux ou digne pour Naerys et Aemon, pour partager leur petit cercle de fanatiques ou pour se créer une place entre eux. Il n'avait pas été un frère exemplaire, certes, dévoré par la jalousie de devoir partager l'attention, mais on ne lui avait pas laissé l'occasion de l'être non plus par la suite.

Pourquoi perdre du temps à essayer d'être quelqu'un qu'il ne voulait pas être, d'essayer de maintenir de bonnes relations ou une bonne entente avec une famille qui le jugeait perpétuellement ? Aegon préférait les blesser comme il se sentait au fond blessé, il tournait ça par une colère folle, par un comportement de fou, par des frasques lunaires et il ne s'en excuserait pas.
Son regard ne cesse de devenir plus enragé encore alors que Naerys continue sa petite tirade passionnée, tandis qu'elle se rapproche et que sa main le touche.
Oh il a vite fait de dégager violemment son bras, il ne veut rien avoir à faire avec elle. Elle veut son annulation, la petite sainte ? Bien. Finalement, sans aucune compassion pour sa toux ou son état physique, Aegon attrape le bras frêle de sa sœur et la tire violemment avec lui. Il se fout des domestiques, il se fout de qui ils rencontreront sur leur chemin. Il la tire sans ménagement, ses ongles s'enfonçant presque dans sa peau tant il la tient fort.

Aegon la tire jusqu'à l'intérieur, il la tire jusqu'à retourner à l'extérieur, dans la cour d'entraînement où il peut distinctement apercevoir son grand-père entraîner ses troupes. Aemon n'est pas en vue, quel dommage, il aurait volontiers balancé ce boulet vers lui pour qu'ils cessent de l'emmerder une bonne fois pour toutes.
À la place, c'est vers Daemon Targaryen que le prince traîna sa mijorée de sœur sans lui laisser le choix.

« Grandfather ! »

À la décharge de celui qu'on surnommait le vaurien, il était vrai qu'il n'avait jamais vraiment passé de temps avec eux, et leurs rares altercations n'étaient pas ce qu'on pouvait qualifier de loquaces. Alors il mit un petit temps à se retourner et quand son regard tombe sur eux, Aegon est déjà devant lui, tirant sur Naerys qui manque de perdre son équilibre, Daemon la rattrapant à temps pour qu'elle ne s'effondre pas dans la terre.

« Meet my sister, the boring Naerys. Though I assured her the farce of our wedding was over, she insists on a stupid annulment. Do you grant it ? »

Le roi de Volantis à présent semble s'assurer que la princesse puisse tenir sur pieds, avant de relever les yeux vers son petit-fils et de les observer tous les deux. Qui sait ce qu'il peut bien penser ?
Aegon n'en a rien à faire à vrai dire. Si les rumeurs étaient vraies, cet homme avait fait des choses terribles lui aussi et il n'avait que faire de son jugement.

« I grant it. »

Aegon se tourne immédiatement vers sa sœur, la fusillant toujours de ce regard fou à lier, crachant ses ultimes insultes sans se soucier de la présence de leur grand-père.

« Now, you have it. Shall I suggest you found our dear brother and finally find your place in his bed ? It shall make him happy, that is if you even know how to please him which... I doubt very much. Well... He never was very demanding anyway. »
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Naerys Targaryen

Naerys Targaryen

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Quand elle regarde vers le ciel, Naerys sait. Elle sait qu’elle n’a pas tort de croire en ses Dieux car ils sont là, à l’observer, à attendre que leur enfant se repente et vive selon leurs préceptes les plus saints. Elle n’a jamais douté même quand Aegon l’a fait souffrir, quand ils ont repris son tendre Aemon de sa vie, quand ses enfants ont quitté ce monde les uns après les autres, arrachés de son sein. Naerys ne doute pas parce qu’elle sait qu’à sa nouvelle mort, ses Dieux la cueilleront comme une fleur et elle sera ravi de les retrouver eux, mais aussi son très cher Daeron et sa précieuse Daenerys. Son regard se pose sur Aegon. Elle l’observe et elle devine sans peine que son regard est plein de flammes qu’elle regrettera. Pourquoi faut-il toujours que cet homme soit plein d’une haine vicieuse ? Pourquoi la déteste-t-il tant ? Cet homme. La princesse n’aime pas penser qu’il s’agisse de son frère. Comment peut-il l’être ? Quand elle le regarde, elle ne trouve ni l’esprit de leur père, ni le reflet de ce qu’ils sont Aemon et elle. Quand elle le regarde, elle ne voit pas le reflet de Larra Rogare, elle qui essaye de faire tant d’effort pour sa fille alors qu’elles se connaissent si peu.

« Why are you always so…»

Le mot ne veut pas quitter les lèvres de Naerys. Il est coincé dans sa gorge qui semble se rétrécir à chaque fois qu’elle déglutit, à chaque fois qu’elle écoute Aegon parler et qu’elle ne sait pas comment lui faire entendre raison. Ce n’est pas elle qu’il écoute, cela la douce dragonne le sait. Elle le sait. Elle l’a toujours su. Ses yeux violacés s’humidifient lentement, parce qu’elle se sent blessée. Oui, c’est une blessure qui se créer dans son cœur à chaque fois qu’Aegon ouvre sa bouche. C’est une blessure que la valyrienne a toujours porté en elle en gardant la tête haute, qu’elle continuera à porter jusqu’à la fin de sa vie parce que jamais son frère aîné ne changera et qu’il n’y a rien à faire pour le sauver. Personne ne peut rien faire pour lui et cet échec continuera à grandir en eux tous parce qu’Aegon est leur sang, leur chair et qu’ils sont incapables de faire ressortir le bon en lui. Naerys, en tout cas, ne voit pas de bonté. Que la haine. Que la colère. Que la mort qui plane sur sa tête s’ils restent condamnés à vivre ensemble.

Y a-t-il déjà eu un jour où elle a pu poser sa main sur lui sans que son frère ne la repousse ? Dans ses souvenirs, Naerys n’a jamais essayé. A quoi bon ? Il n’y a pas d’amour entre eux, il n’y a pas de fraternité, de compassion, de respect. Il n’y a rien que cet homme puisse comprendre et accepter d’elle. Il n’y a rien. Il n’y a aucun royaume en-Haut pour eux. La force du plus âgé sur son bras le lui rappelle. La jeune femme peut tirer autant qu’elle veut, il est impossible de se défaire d’une telle poigne de fer, la même que celle qu’il a toujours eu pour elle, pour la soumettre à ses tortures sournoises, celles qui l’ont tué à la fin, quand son corps brisé a fini par ne plus en pouvoir. Est-ce qu’il a été seul, Aegon ? Est-ce qu’il a souffert de ne plus les voir ? Est-ce qu’il a pleuré la nuit pour eux, quand personne ne l’entendait ? Naerys voudrait lui demander s’il a eu de l’amour pour eux. Pour Aemon et elle. Pour son sang. Elle en doute, elle sait que sa haine est tout ce qu’il a toujours eu à leur offrir et il l’a ensuite transmise à Daeron. Et Daenerys ? Et leur fille ? L’a-t-il aimé ?

« Aegon, please, let go of me. »

Ses jambes peines à suivre, le pas rageur d’Aegon. Elle a mal, elle sait que sa peau gardera la marque de tout cela, souvenir qu’un jour, elle a retrouvé son tortionnaire entre ses murs. Naerys supplie une fois, pas deux. Elle connaît assez l’homme qu’on l’a forcé à épouser pour savoir qu’il n’y a pas de supplication qu’il peut entendre. Tout ce que semble écouter le prince Targaryen, c’est sa propre colère. C’est sa propre persuasion qu’il est meilleur qu’eux, qu’il n’a pas besoin de cette famille, qu’il n’a pas besoin d’elle ou d’Aemon ou de père. Que pense-t-il de la lady Larra ? La déteste-t-il aussi ? Souffre-t-il de l’abandon autant qu’eux ? Elle n’en sait rien, la Targaryenne. Elle ne demande pas. A quoi bon ? Quand ils sont à nouveau dehors, la lumière l’aveugle et la douce croyante des Sept doit fermer ses yeux et elle se retrouve dans la cour d’entraînement plus vite qu’elle ne l’aurait souhaité. Ses jambes frêles manquèrent de flancher de peur et d’une douleur qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps.

« Your Grace, please forgive us. »

Il y avait une supplique dans la voix de Naerys alors qu’elle s’appuya un instant sur le bras de Daemon, leur grand-père. Quand elle le voyait passer de très rares fois dans le palais, la jeune dragonne devinait sans peine que c’était de lui que son doux Aemon tirait ses traits marqués. Du reste, elle ne savait rien d’autre que ce que les livres lui apprenaient, ceux qu’elle préférait lire plutôt qu’engager la conversation avec des personnes qu’elle ne connaissait pas. Que dirait-elle donc au prince Vaurien ? Que dirait-elle à sa grâce Rhaenyra qu’on surnommait Maegor avec des loches ? Que dirait-elle à Baela la Brave ? Il s’agissait d’autant de personnes que Naerys craignait, qu’elle ne souhaitait pas connaître par peur de souffrir, de découvrir que leur famille est pire encore qu’elle ne l’ait imaginé toute sa vie durant. Et alors qu’elle écoute son frère parler, la tremblante valyrienne retient une quinte de toux qui remonte sa gorge dangereusement. Que doit-elle faire ? Que doit-elle dire ? Pire encore, Aegon croit penser que les choses peuvent s’arranger si facilement.

« This cannot be done like that. His Grace has no power the wishes of the gods. Only a High Septon can undo this masquerade. »

Sa voix frêle s’envole un instant tandis que son regard fixe le sol avec une humilité qu’elle a toujours ressenti. Plus encore, Naerys a honte. Elle a si honte. Elle prie les Dieux pour ne pas mourir d’embarras devant toute cette scène et ses doigts tirent avec angoisse sur les fils brodés qui décorent l’une de ses manches. Dieux. Dieux. Oh Dieux. Quelle honte, quel embarras. Aegon se tourne vers elle et c’est à cet instant que sa sœur trouve le courage de redresser sa tête à nouveau.

« Do not speak ill of Aemon, please. He has always done his best for all our sake. He died for you. Because of you. »

Il y a un jugement dans ses mots. Il y a un jugement que Naerys est incapable de laisser derrière elle pour avancer. Il y a un jugement qui enserre son cœur parce qu’il la privé de son seul pilier, de son seul réconfort, de la seule personne qui la comprenne dans ce monde quand ils étaient les derniers Targaryen à exister. Pourtant, le pardon est important, il est essentiel et c’est dans un geste hésitant que la frêle princesse tend sa main vers celle d’Aegon, à mi-chemin, parce qu’elle sait que malgré toute la colère et malgré toute la haine, elle veut faire avancer les choses. Elle veut comprendre. Elle veut savoir. Qu’ont-ils fait pour mériter tout cela ? Pourquoi eux ?

« I am sorry, I should not have talk to you this way. Lady Larra would not appreciate it. »
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'Cause I'm a little bit dirty, oh, well
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I wanna push you down, well, I will, well, I will
I wanna take you for granted
I wanna take you for granted
Yeah, yeah
I will"




"Please let go of me..." Il en rirait à gorge déployée si la colère ne le dévorait pas si grandement à cet instant. N'était-ce pas là ce qu'il voulait ? N'était-ce pas là ce qu'il avait toujours voulu ? Se débarrasser de sa sœur, du boulet qu'elle avait toujours représenté à ses yeux mais plus encore lorsque ce mariage leur avait été imposé ?
Pourquoi devait-il toujours apparaître comme le monstre ? L'indigne ?
Oh, Aegon connaissait ses vices, il connaissait ses crimes et ses défauts et il les acceptait, il les embrassait et en jouait. S'ils voulaient que ce soit tout ce qu'il était, c'était tout ce qu'ils auraient.
En attendant, sa vie ici avait un goût de liberté et il ne comptait certainement pas laisser cette peste de Naerys l'en priver, la ternir.
Elle voulait son annulation ? Bien, il la lui fournirait.

Il se fichait de ses protestations, il se fichait de sa pauvre et frêle santé, sa main la tirait fermement derrière lui son aucune compassion tandis qu'il la tirait jusqu'à la cour où leur grand-père se trouvait.
Oh, Naerys aurait pu tomber dans la terre, elle aurait pu se faire mal mais il n'en avait rien à faire. Son salut ne vint que parce que leur grand-père l'avait rattrapé et Aegon ne s'attarde même pas sur ce point quand il débite déjà ses intentions à son aïeul, dont il ne s'occupe même plus quand il obtient ce qu'il veut.
Il veut cette annulation, il veut enfin être débarrassé de Naerys. Ce n'est pas qu'il n'a aucun sentiment pour sa sœur... En fait, si.
Mais ça n'a pas toujours été le cas, elle n'était pas née en trimballant avec elle cette aura insupportable. Il fallait cependant admettre que son aversion pour sa sœur était née assez tôt. Comment aurait-il pu connecter avec elle de toute façon quand ses septas de malheur l'en empêchait ? Il était trop turbulent, trop pénible, trop bruyant, trop dangereux. Trop indigne, comme toujours.
Bien sûr, il avait été jaloux quand Aemon était né, quand il avait requis tant d'attention qu'Aegon avait l'impression de ne plus en avoir. Mais au fond, il n'avait pas immédiatement détesté son frère et sa sœur, c'était venu tôt mais il y avait eût d'abord une envie de les appréhender.
Sauf qu'ils n'avaient rien partagé. Les parfaits enfants contre l'ingrat et l'indigne, c'était ainsi qu'Aegon l'avait toujours vu quand tout le monde chantait leurs louanges et qu'on le disputait pour être tel qu'il était. Et jamais leur père n'avait trouvé à y redire. Alors, sur qui avait-il pu compter ?

Mais s'il n'avait pas épousé Naerys, peut-être les choses auraient été moins pires. Peut-être qu'il aurait été capable de l'apprécier un peu plus.
Aujourd'hui, personne ne lui imposerait plus cela. Et elle devrait être contente, le remercier même ! Elle était libre à présent, plus rien ne la retiendrait d'aller réchauffer les draps de leur frère.
La satisfaction d'entendre Daemon Targaryen leur accorder cette stupide annulation ne dure que très peu de temps avant que Naerys ne gâche tout, évidemment, en ouvrant la bouche.
Cette petite peste a l'audace d'avancer que cette annulation ne vaut rien mais qu'est-ce qu'il en avait à faire de son grand septon, de sa foi ?
Il lui offrait la liberté sur un plateau d'argent et elle la lui renvoyait au nez ? Pourquoi ? Pour ses dieux stupides, pour les préceptes stupides d'un continent qui ne voulait même plus d'eux ?

Sa colère déjà bouillonnant, sa violence semble lui échapper quand elle parle d'Aemon, quand elle lui rappelle que ce demeuré est mort pour lui sauver la vie. Un bon exemple de la stupidité de son frère, ça.
Le regard qu'il pose sur elle est dément, son visage déformé par la rage qui le consume et s'il avait été Sȳndaomio, il ne faisait aucun doute que Naerys aurait déjà péri dans ses flammes meurtrières.
Mais Aegon n'est pas un dragon à proprement parler, il est un homme et c'est bien sa main qui s'apprête à s'abattre sur sa sœur quand elle ose mentionner leur mère.

« Say that again you stupid whor... »

Sa main s'apprête à frapper mais la main puissante et ferme de Daemon la retient juste avant qu'il ne frappe sa sœur. Face aux traits déformés par la violence qui se bouscule chez lui, il fait face aux traits plus calmes de son grand-père qui soutient encore Naerys tout en l'empêchant de la frapper, mais il ne faut pas s'y tromper. Le violet des yeux de Daemon Targaryen parle de sa propre colère.

« You may be angry but you will raise an hand on your sister no more, do you understand me ? »

Le calme de la voix du roi de Volantis n'en est que plus terrifiant, plus autoritaire encore car il ne fait aucun doute que c'est là un ordre. Un ordre qu'il punirait sévèrement si Aegon osait le transgresser.

L'Indigne retire rageusement sa main de la prise de leur aïeul, il foudroie encore sa sœur du regard, les dents serrés, son ressentiment gravé sur chacun des plis de son visage.

« Walk away. Now. »

Daemon le renvoie comme un malpropre et il le lorgne avec colère également, grimace de dégoût avant de cracher quelques dernières paroles à sa sœur.

« After all... I don't care, if you want to stay dishonored. »

Aegon insiste sur ce dernier mot, comme une dernière insulte avant qu'il ne tourne les talons, disparaissant rageusement de la cour pour aller rejoindre la ville. Rien de mieux pour oublier l'affreuse présence de Naerys que de se saouler et de trouver la compagnie charmante -contrairement à la sienne- de quelques putains.

En attendant, le roi de Volantis laisse Naerys se reprendre, cherche à la garder sur ses deux pieds tandis que son frère disparaît sans aucun doute dans les méandres de la rue.

« Are you alright, princess ? »
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