Ô joie, ô calme.

Comment avait-il seulement pu se bercer d’illusion si forte ? Le Ser Harrold Westerling s’était laissé dire que cette journée était libre de tout réel engagement. Il œuvrait dès lors seulement comme garde royal qui n’aurait jamais manqué à son devoir, mais de fait, il n’avait aucun réel besoin d’assurer la sécurité de sa reine aujourd’hui. Aucun danger à l’horizon, aucun vent ni marée qui aurait pu bousculer son quotidien. Rien ? Non, non, rien qui n’aurait dû l’obliger à sortir de cette maudite pyramide.

Et, presque naïvement, l’homme était posté en garde dans un salon où lui avait laissé dire qu’il pouvait prendre sa pause. Il s’était installé confortablement, profitant d’un simple gobelet d’eau fraiche. Il avait encore un peu de mal à se faire au climat, mais au moins, il n’en était plus aux mêmes défis climatiques de ses débuts à Essos.

Preux chevalier, qu’il était, il se contentait bien d’eau, ne s’offrant nullement le luxe de boire du vin. Sa garde n’était jamais réellement terminée, toujours en alerte, il devait toujours être prêt à reprendre son service.

Reprendre expressément son service, voilà une idée qui ne lui venait pas à l’esprit à cet instant même. Tout semblait si calme autour de lui, qu’il avait presque du mal à y croire. Non, ce calme plat semblait trop beau pour être vrai. De sa première expérience sur cette terre, il n’avait jamais réellement connu un réel calme qui n’annonçait guère de tempête qui débarquerait pour l’entrainer bien trop loin.

Ô une tempête envahissait bien cette royale bâtisse à cet instant même. Une tempête qu’il avait, sagement, évité jusqu’à ce jour. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas musique, ça non, non ! Loin de là même, il pouvait, secrètement, apprécier la douce musique qui venait titiller ses oreilles. Mais apprécier la musique et apprécier les bardes excentriques étaient deux choses diamétralement opposées. Avait-il même seulement la patience pour faire face à son charme douteux et ses tentatives d’esbrouffe ? Alors, il avait toujours veillé à ne jamais se trouver sur son chemin. Du moins, jusqu’à cette périlleuse nouvelle journée.

Il était donc, calmement assis, son épée posée à côté de lui contre le fauteuil. Son gobelet d’eau fraiche entre sa main. Ses doigts se resserrèrent très légèrement autour du récipient lorsqu’un individus entra en trompe dans la pièce. Presque mécaniquement, il s’était relevé d’un seul homme, la tête haute et fière. Quel ne fut, donc, pas sa surprise lorsqu’il se retrouva face à ce jeune barde, Syrodos. Il n’était donc plus question de l’éviter. Assurément, ses sourcils se froncèrent en observant l’allure alerte du jeune homme. Et presque trop naturellement, il comprit une chose très évidente. Il avait des ennuis. Et Evidemment. Oh bien évidemment. Cela allait lui retomber dessus. Relevant légèrement la tête, il posa son gobelet d’eau pour mieux croiser les bras contre sa poitrine.

« Good lords »

Ses mots lui échappèrent avec un sarcasme certain. L’homme avait toujours eu un caractère assure direct et naturel. Et ici, il n’était nullement retenu par le fait de faire face à l’une des personnes qu’il servait. Non, ce barde n’était nullement plus élevé que lui dans ce camp.

« Now, come on, why all the running, mate? Please, tell me you didn’t do something stupid »

Son ton était assez catégorique malgré son fin sourire en coin, ses sourcils toujours froncés et ses bras croisé contre le haut de sa poitrine. Oh Harrold avait certainement un côté vieil homme aigri de première vue. Un homme qu’il valait mieux éviter de trop contrarier. Il était aussi et surtout ce preux chevalier, toujours prompt à aider son prochain et à respecter son précieux serment jusqu’à et même au-delà de la mort. Sa loyauté envers les Targaryen qu’il servait n’avait pas de limite. Et de fait, il se devrait d’aider ce pauvre barde se ce dernier avait bel et bien réussis à s’attirer des ennuis.

Une véritable tempête était bel et bien entrée dans ce salon, précédemment si calme. Cette tempête semblait particulièrement aux abois lorsque le Ser Harrold se releva de sa pause pour lui poser cette simple question. Quel diable avait donc pu le piquer ? Oh, Harrold avait toujours soigneusement éviter le jeune homme, il jouissait d’une réputation de vieux grincheux à tenir après tout. Et l’homme semblait particulièrement exubérant et théâtral. Mais ici, au-delà des effets dramatiques du jeune barde, Harrold ne pouvait mettre en doute le fait qu’il semblait réellement secoué de toute part. La surprise l'éprit pourtant bel et bien lorsque l’homme se jeta littéralement au sol devant lui.

Le Ser Harrold avait été habitué à toutes les sortes d’exubérance au cours de sa précédente longue vie, mais il avait tout de même été pris de court par son geste. Et pour tout dire, il ne savait pas très bien comment y réagir correctement. Mais il ne put retenir l’ensemble des premières répliques qui lui venait en tête. Car oui, ça le mettait légèrement, mal à l’aise qu’il se mette ainsi en spectacle face à lui, quand bien même il pouvait tout de même percevoir que cet objet avait vraisemblablement une réelle importance à ses yeux. Et s’il ne partageait pas son sens artistique, il pouvait comprendre le sentiment. Lui-même, avait longuement transporté une vieille dague appartenant à son père. Et il en aurait été malade s’il l’avait perdu. Et en d’autres termes, moins physique, il y avait aussi cet honneur qu’il tenait de sa maison. Les Ouestrelin étaient connues pour leur honneur sans faille qui allait même au-delà de leur bon sens. Leur devise allait d’ailleurs dans ce sens – l’honneur, pas les honneurs.

« Good lords, get back on your feet, lad »

Non, il n’appréciait véritablement pas de voir un homme se mettre par terre face à lui. Il ne vendait pas son honneur. Et il n’aimait pas l’idée même que l’on puisse devoir le supplier pour un service. S’il devait venir en aide à quelqu’un, il le ferait sans supplication. Son devoir n’était pas une question de demande bien faite, mais de convictions personnelles qu’il devait toujours être à la hauteur. Et de fait, Syrodos était sous la protection de Rhaenyra, dès lors, il était bel et bien de son ressort d’assurer sa protection si cela était nécessaire.

« Now, please calm down. You mentioned that some men stole your luth. Did they threaten you? »

Relevant légèrement la tête, il s’était tourné sur lui-même afin de saisir le pommeau de son imposante épée afin de la remettre dans le fourreau attaché à sa ceinture. Son regard s’était reposé sur le jeune homme. Oh, il n’avait certainement aucune idée de toute l’histoire dans laquelle il allait finir à cause de ce jeune barde. Mais le Ser Harrold était bel et bien ce preux chevalier, ce véritable paladin qui ne pouvait guère lui refuser son aide.

« Dont … Never do that again. I will help you get your Luth back if it means so much to you. Do you know who they are and where to find them ? »

Le Ser Harrold n’était pas un homme en manque d’énergie malgré son âge, aussi avança-t-il déjà jusqu’à la porte, sa cape virevoltant légèrement contre le métal de son armure. Oh, il ne semblait nullement prêt à perdre son temps. Il était en pause, autant en profitant pour régler cette affaire aussi vite que possible. Assurément, cela ne devait pas être une histoire trop compliquée à régler, pour un simple luth, non ?

« Come quickly, you will explain as we walk »

Le Ser Harrold avait assurément déjà eu son lot d’excentrique face à lui, mais ce jeune barde semblait être particulièrement hors toute catégorie lorsqu’il l’avait vu se jeter à ses pieds pour implorer son aide. Il allait sans dire que cela l’avait mis quelque peu mal à l’aise. Que croyait-il ? Que le chevalier qu’il était n’assurerait nullement son devoir de protection envers la famille qu’il servait et ceux qu’ils avaient mis sous leur protection ? Harrold était le parfait paladin dans l’âme, un homme dont l’honneur n’aurait jamais été à vendre. Et il était de son honneur d’aider cet homme quand bien même il n’était actuellement pas le plus grand fan de tous ces excès théâtraux.

« Ser Harrold it is, but worry not for title here » L’homme l’observa un instant, avant d’ajouter dans un fin sourire en coin, relevant assurément tout le caractère sarcastique de sa réplique « mate »

Et le chevalier pensait déjà à cette mission qui lui revenait, songeait à la manœuvre à préparer. De ce fait, il lui posait quelques questions, arquant brièvement un sourcil à sa réponse tragi-comique. Oh, il ne doutait guère de son attachement pour cet instrument de musique, mais même lui trouvait qu’il en faisait légèrement trop.

« We won’t have that happen, now, did we ? »

Oh, le cher Ser Harrold n’était pas un idiot, et tandis que l’homme lui précisait les menaces faites à l’encontre de son luth, il commençait déjà à soupçonner les raisons de ce prétendu vol. On ne volait pas un luth en menaçant de la détruire sans raison. Et il en aurait déjà fait mention si cela avait été une tentative de moyen de pression pour qu’il œuvre contre les Targaryen. Non, assurément, il s’était lui-même mis dans les ennuis. Mais qui était-il pour juger ? Il était seulement le Lord Commandant. Et même s’il ne l’avouerait jamais, il avait un peu de peine pour lui. Car malgré sa comédie, il pouvait voir que son attachement pour son instrument était sincère. Peut-être le même genre d’attachement qu’il avait eu lui-même pour cette vieille dague qu’il avait reçu de son père avant de s’engager dans l’armée puis dans la garde royale.

« Then we will find them there, fallow me »

Ayant déjà récupéré son imposante épée en acier, l’homme marchait à présent d’un pas soutenu et pressé. Et d’une oreille attentive, il écoutait les dernières précisions du jeune Rossignol. Oh, voilà, qu’il lui avouait le réel nœud du problème. Et à cet instant précis, Harrold s’était arrêté d’un coup, tournant un regard sévère vers le plus jeune.

« Am I surprise to find out that you own them money ? »

Levant brièvement les yeux au ciel, il sembla hésitant pour l’espace d’un instant. Son regard était sévère, mais sévère à l’image d’un père qui aurait découvert que son fils avait une nouvelle fois fait une bêtise. Et évidemment, il se devait de réparer les pots cassés pour lui. Car oui, le Ser Harrold était bel et bien ce paladin, ce preux chevalier qui n’avait jamais fait semblant. L’honneur était plus important que tout le reste à ses yeux. Et il avait bon cœur. Quel genre de paladin aurait-il été s’il n’avait pas été prêt à aider celui qui était bel et bien sous sa protection ?

« How much ? » L’espace d’un instant, il releva légèrement la tête, inspirant longuement. Oh, cette histoire promettait d’être intéressante « How much do you own them ? »

Et sans plus d’hésitation, l’homme s’était mis à chercher quelque chose dans son dos, sous sa cape. Finalement, il en retira une simple bourse en cuir qu’il confia solennellement vers le jeune homme.

« You will give them that, we will make it enough for them to gave you back your luth and erase your debt »

D’une certaine manière, Harrold était presque content de trouver un moyen correct d’user le reste de cet or qu’il lui restait de son temps comme mercenaire. Ce n’était pas spécialement un or dont il était fier de la manière dont il l’avait gagné. Oh, cela n’aurait jamais été une vie pour lui, la vie de mercenaire. Et aujourd’hui, il pouvait bien se servir du reste de cet or pour régler les problèmes de Syrodos. Même s’il ne le connaissait pas, il faisait à présent parti de l’entourage des Rhaenyra.

« now, come quickly »

Et sans plus de cérémonie, l'homme s'était retourné afin de reprendre sa marche soutenue. Ils pourraient bientôt atteindre la sortie de la pyramide pour retrouver les rues de Meeren.

Il était commun – pour certains esprits – de craindre un homme comme le chevalier. Un soldat qui avait survécu contre vent et marée pour atteindre un âge assez bien avancé. Car il fallait une certaine force et un courage sans faille pour survivre à toutes les batailles jusqu’à atteindre l’âge de la prétendue sagesse. Alors on aurait pu craindre sa férocité, mais dans son cas, il s’agissait purement d’honneur, force avec sans aucun doute beaucoup de chance. Cela étant dit, il n’avait pas non plus connu sa belle mort de vieillesse dans son lit, comme cela qui avait été à la tête des manteaux blancs avant lui. Non, il était mort en étant assurément déjà bien âgé pour un homme de sa condition, mais il avait connu sa mort sur le champ de bataille, au combat en défendant son honneur et sa reine jusqu’à son dernier souffle.

Syrodos, aurait-il pu entrevoir tout ça lorsqu’il le regardait ? Lui, le garde royal revenu de l’au-delà pour reprendre du service. Son honneur n’avait pas péri avec lui, et l’homme avançait aussi vite que possible dans ces couloirs interminables jusqu’à marquer un arrêt en entendant le plus jeune avouer à mi-mot cette histoire de dette. Oh, le Ser Harrold avait assurément cet air sévère de père mécontent tandis qu’il l’écoutait, penchant légèrement la tête.

Le chevalier n’avait guère longuement réfléchi avant de tendre ce qu’il lui restait d’argent. Oh, un autre n’en aurait assurément rien fait. Mais quel genre de chevalier aurait-il été s’il ne venait pas en aide d’un allié lorsqu’il le pouvait ? De plus, si l’or était bel et bien le nerf de la guerre, il n’y voyait qu’un moyen de parvenir à leur fin. L’homme n’avait jamais construit de vie en dehors de cette garde royale – c’était là les conditions de la position, après tout – alors qu’en aurait-il fait ?

Arquant un sourcil à la réaction du jeune homme, le Ser Harrold eut une moue incertaine sur ce visage qui semblait plus tendu que jamais. Oh diantre, pourquoi diable lui disait-il qu’il serait à présent à son éternel service ? Il n’était pas certain d’avoir particulièrement envie d’être continuellement poursuivi par un barde.

« You don’t have to »

Tout en parlant, l’homme secouait négativement la tête. De plus, sa réaction le mettait plutôt mal à l’aise. Comme s’il pensait qu’il l’aidait uniquement dans l’espoir d’avoir une contrepartie. Mais non, il n’était pas – plus – mercenaire. Son honneur n’était plus à vendre. Il agissait par devoir.

« The only thing I could ask you is to remain faithful to our Queen Rhaenyra and nothing more. This gold is to pay off your debt, you won’t own me anything »

L’homme se répéta ainsi par deux fois. Il semblait toujours un peu grognon dans sa manière d’être, mais il voulait s’assurer que le jeune homme comprenne bien qu’il ne le devait rien du tout. Il agissait parce que c’était la bonne chose à faire et rien du plus, non monsieur. Il ne voulait rien. Et se faisant, il reprit sa marche, suivant les directions de Syrodos tandis qu’il ne se retint plus de soupirer en posant une premier pas dehors. Le soleil tapait assurément bien fort en cette heure de la journée. Il en venait à déjà regretter son salon et son verre d’eau.

« Why, by the seven hells, is this always so hot in here ? »

Tournant brièvement la tête vers son compagnon de la journée, il arqua un sourcil avant de rabattre son casque sur sa tête. Il fallait bien respecter l’uniforme malgré son envie de mourir actuel tant, la chaleur le terrassait. Mais l’homme tenait bien, comme toujours, il apparaissait toujours aussi droit que possible. Et suivant toujours la direction indiquée par le jeune barde, ils gagnèrent quelques ruelles d’où il put apprécier quelques passages dans des coins plus ombragés.

Et comme toute mission devait bien connaître un premier acte, ce dernier débuta réellement lorsqu’ils aperçurent cette taverne et la porte chancelante d’où émanait déjà bien beaucoup de vacarmes. Repoussant d’une main ferme la porte, Harrold entra en premier. Sa stature autant que son armure attirèrent directement l’attention des différents ivrognes présents sur place. Et se tenant toujours aussi droit que possible, sa main droite vint se poser sur la paume de son épée. Sa posture était clairement défensive, comme l’éternel garde royal qu’il était. Il observa tout d’abord l’établissement, tâchant d’y déceler des groupes, des endroits stratégiques et la possible présence de femmes ou d’enfants. Il étudiait toujours l’ensemble des possibilités. Et se faisant, il tourna finalement la tête vers son complice.

« Are they here or shall we ask our way ? »

Le vent était faible et le soleil, haut, ne faisait que briller trop fortement. Le chevalier suivait, pourtant à vive allure, le jeune barde tout en passant par la myriade de ruelles de ce dédale qui constituait le centre épineux de Meeren. Et le vieux Ser Harrold était assurément – bien que silencieusement – reconnaissant du choix de ruelles qui offraient un minimum d’ombre. L’homme n’était pas encore habitué à cette chaleur et son armure lourde ne lui permettait nullement d’en apprécier les possibles bien fait.

Toujours sur ses gardes, le Ser fut le premier à entrer dans la taverne miteuse. Il observa attentivement les alentours avant de questionner son compagnon pour cette aventure inopinée. Il acquiesça d’un signe de tête à sa réponse et se contenta de le suivre jusqu’au bar. Il suivit d’un œil attentif la conversation. L’homme ne laissant qu’entrevoir un certain mutisme et stoïcisme ici. On aurait pu penser qu’il comprenait ou non un traitre mot de ce qu’ils venaient d’échanger. En réalité ? Il n’en comprenait pas un seul mot, il était ici pour ses services de gardes et non d’interprète après tout. Mais il notait assurément dans un coin de sa tête qu’il devrait veiller à apprendre les bases de la langue locale lorsque Rhaenyra aurait conquit le territoire qu’elle pouvait convoiter.

Il plissa finalement les yeux lorsque le jeune Rossignol se tourna enfin vers lui pour lui faire profiter des informations fournies pour le tenancier de cet établissement. Il plissa les yeux, passant une main sur son visage. Il notait qu’aisément que Syrodos ne semblait nullement serein à l’idée de se rendre à l’étage et au fond il pouvait le comprendre. Il n’y aurait guère de foule étrangère à leur groupuscule pour éventuellement calmer l’atmosphère.

« Let's go find your lute before you can thank me »

Et comme porté par ce destin, le Ser Harrold avança vers l’escalier – il ne semblait nullement prêter attention aux regards curieux posé sur lui. Non, il montait – marche après marche – jusqu’à atteindre le deuxième étage de cet établissement. Ici, ils feraient face à trois portes. Jetant un bref regard au jeune barde, l’homme s’avança vers une première porte, toquant lourdement sur cette dernière. Il fronça légèrement les sourcils avant de voir un homme penaud lui ouvrir. Il arqua un sourcil et n’eut même pas besoin de se tourner vers Syrodos pour abandonner l’inconnu à ses interrogations et se diriger vers une autre porte. Ce n’était assurément pas la première fois qu’il partait à la recherche d’une personne et devait se résoudre à tenter plusieurs portes avant de trouver celui qu’il cherchait.

Une seconde porte, et ce coup-ci fut plus porteur de chance. Il toqua à nouveau lourdement sur la porte qui tangua légèrement sous la force qu’il avait pu mettre dans son poing. De derrière la porte, une voix, suivie d’une autre s’éleva. Un rapide coup d’œil vers Syrodos et il se décida à forcer la porte pour l’ouvrir. Au même moment l’un des hommes qui étaient à l’intérieur lui fonça – stupidement – dessus. Harrold ne semblait nullement bouger d’un pouce tandis que l’homme rebondit pratiquement contre son armure pour tomber au sol devant lui. Du coin de l’œil, il analysa la pièce, la main posée sur la paume de sa lourde épée. En plus de cette épée, il avait également une dague à son dos. Il pourrait aisément s’en saisir s’il devait agir rapidement.

« You have something that belongs to my friend. Let's proceed with the exchange without any trouble, or you might regret it »

Son ton était à la fois calme et autoritaire, assurément l’homme était un commandant mais aussi un homme qui savait se faire respecter. Et tournant brièvement la tête vers Syrodos, il s’enquit rapidement de la suite qui semblait plutôt évidente ici.

« I'll leave you with the translation »