La vie était plus calme et paisible, ici, à Accalmie.

L’air était pourtant encore et toujours lourd, le Lord tournait véritablement en rond en restant ici, entre les murs de la chambre qui lui avait été confiée dans sa demeure ancestrale. Il avait déjà lu ces livres posés sur cette étagère à multiple reprise. Il s’était encore relevé de sa chaise pour porter son regard vers l’horizon. Avec un peu de chance, le soleil pointait déjà le bout de son nez à l’horizon. Satisfait de cette vision, il commença à se préparer, bientôt, il pourrait officiellement débuter cette nouvelle journée.

Son sommeil avait, une nouvelle fois, été particulièrement léger. Dès qu’il fermait les yeux, il se voyait encore et toujours hanté par ses fantômes. Seul l’épuisement lui offrait quelques instants de répit au cœur de la nuit noire. Mais il pouvait éprouver un certain contentement de s’éloigner ainsi de ses appartements. Il pouvait dès lors, avoir cette impression de pouvoir laisser ses cauchemars derrière lui, enfermé derrière la simple porte en bois de sa chambre. Chaque fois qui faisait cette nouvelle vie, l’homme semblait reprendre un peu plus de force. Et s’il était encore et toujours plongé dans cet état dépressif, l’espoir n’était plus à proscrire. Pour tout dire, ses discussions avec son célèbre ancêtre semblaient particulièrement effectives. Pour peu, il se sentait enfin écouté, compris peut-être aussi. Un sentiment fort étranger pour lui, l’homme qui ne s’était jamais senti aimé par quiconque. Celui-là même qui avait construit de véritables barricades autour de sa personne. Celui que l’on pensait plus froid que le grand Nord. Celui qui avait pourtant profondément aimé son unique fille. Une tragédie qui déchirerait toujours son cœur comme son âme.

Stannis Baratheon se déplaçait d’un pas particulièrement énergique et déterminé tandis que la vie peinait seulement à reprendre à une telle heure matinale. Lui, pourtant, ne s’arrêterait même pas pour prendre un petit-déjeuner. Non, il avait plus important à faire. Il avait fait une promesse, et le Lord prenait toujours son devoir très au sérieux. Et ce n’était sûrement pas anodin d’avoir répondu à la demande d’Argella afin de lui apprendre les arts de maniement des armes légères. Pour tout dire, il n’imaginait nullement comment une lady pouvait bien s’en sortir, du jour au lendemain, avec le maniement des armes et les entraînements physiques. Et dans le doute, il avait sans doute imaginé qu’il serait bénéfique de l’encourager à prendre au sérieux l’entraînement physique. L’homme avait souvent manqué de pitié, mais il n’était pas non plus cruel. Il saurait jauger la difficulté potentielle de l’entraînement.

La première difficulté se présenterait pourtant peut-être bel et bien ici et maintenant. Car Stannis Baratheon était le genre d’homme à se lever avant le soleil et à considérer qu’un bon entraînement débutait aux aurores. Sous ses instructions, la pauvre Argella risquait de dire adieu aux possibles grâces mâtinées ainsi qu’aux longs petit déjeuner. Il n’avait nullement de temps à perdre.

Longeant les différents couloirs, le seigneur s’était arrêté dans une première pièce où un soldat lui avait préparé un colis bien spécial. Il s’en était emparé sans plus attendre avant de rejoindre à nouveau les dédales des couloirs formant la forteresse ancestrale des Baratheon. Il avait encore dû déambuler pendant quelques minutes avant d’atteindre, les appartements de son ancêtre. Toussant légèrement, il sembla réveiller une servante qui devait être au service d’Argella.

« Tell Lady Argella, I will wait for her in the courtyard »

Son regard termina d’insuffler l’idée même qu’il n’avait guère envie d’attendre une heure ou deux. Il jaugea ensuite du regard la jeune femme qui ne semblait pas quoi dire, aussi, reprit-il tout aussi vite la parole tout en lui tendant le paquet de vêtements qu’il tenait.

« You may give her these »

Sans lui confier les plus amples informations, le Lord Stannis avait tourné les talons pour disparaitre tout aussi vite qu’il était apparu. Il n’allait certainement pas commencer à bavarder avec une servante. D’abord, il était toujours assez mal à l’aise en compagnie de femmes, et de plus, depuis quand aurait-il aimé la simple idée de bavarder avec quiconque ? Il contracta légèrement la mâchoire tandis qu’il traversait la forteresse dans le sens inverse.

Ce qu’il avait confié à la jeune servante était des vêtements adaptés pour un entraînement. Assurément, des vêtements plutôt destinés à des hommes qu’à des femmes, mais il n’allait certainement pas réussir à entraînement correctement quelqu’un vêtu d’une robe. Elle pourrait apprendre à s’entrainer malgré sa robe lorsqu’elle serait déjà un peu plus avancée dans ses enseignements.

Oh, il imaginait sans mal qu’elle détesterait sans aucun doute ces vêtements masculins. Et au fond, il s’en amusait d'ailleurs quelques peu à l'avance. Mais il la respectait toujours énormément. C’était d’ailleurs la seule et unique raison pour laquelle il n’avait guère hésité avant d’accepter sa demande de l’entraîner. Nul doute qu’il n’aurait guère eu envie d’avoir une telle charge avec quiconque. Mais cette femme lui avait fait forte impression, comme un sentiment de confiance naturelle. Elle lui rappelait la présence maternelle qui lui avait été arrachée bien trop tôt. Alors il se faisait un devoir personnel de répondre à son envie d’apprendre à se défendre. Et il le ferait avec tout le sérieux qui l’avait toujours caractérisé.

En attendant son arrivée, le seigneur s’était saisi de sa nouvelle et fidèle épée pour s’entraîner lui-même contre l’un des rare soldats qui étaient déjà en place à cette heure-ci. Son adversaire était beaucoup plus jeune que lui, même pour ce corps qui était né à nouveau. Mais le lord Stannis bénéficiait de son expérience. Et il n’hésitait pas à autant de servir de son épée que la dague qui pendait encore à sa ceinture. Une dague qu’il avait pu récupérer dans ses affaires après son retour de Port-Réal. Il venait d’ailleurs de surprise le soldat qui semblait prêt à le battre grâce à cette simple dague. Et le soldat repartait l’air confus jusqu’à un mannequin de bois. Derrière lui, des bruits de pas se pressaient, mais il ne s’était pas encore tourné vers cette nouvelle présence.

L’air était vivifiant en cette douce mâtinée. Et le lord Baratheon n’avait guère perdu son temps. Il avait usé du contretemps pour s’entraîner lui-même. Ainsi, il se préparait mentalement à gérer cette première session. Il n’avait sincèrement aucune idée de la meilleure manière de s’y prendre avec une apprentie, surtout en considérant qu’elle était une femme, une lady qui plus était. Il ne s’agissait pas d’entraîner une véritable rebelle qui aurait passé son enfance à courir dans la forêt et se serait déjà retrouvé vêtu de vêtement plus masculin que d’imposantes robes et corsets. C’était d’ailleurs ce qui l’amenait également à se demander comment elle allait prendre le fait de lui avoir confié des vêtements de jeune soldat paré à un premier entraînement. Il n’avait jamais suffisamment passé de temps en compagnie féminine pour imaginer sa possible confusion face à un simple pantalon.

Échauffe par son duel avec ce soldat matinal, l’ancien seigneur de Peyredragon semblait particulièrement en forme ce matin. Le plus jeune était reparti vers d’autres entraînements, tandis que le lord Stannis s’était tourné vers Argella qui avait enfin fait son apparition. Se tournant pleinement vers elle, son regard perçant observa sa nouvelle allure, arquant un sourcil face à son nouvel accoutrement. Et pour l’ombre d’une brève seconde, le lord ne put retenir un fin sourire amusé. Ce même genre d’expression qui pouvait en tendre plus d’un tant il semblait si peu naturel de le voir sourire.

« Worry not for me, my lady, but I won't behave if I don't tell you that you put your pants on backward »

À ses quelques mots, il retint un bref rire, le genre de rire pincé qui le caractérisait par quelques rares moments plus légers. Pourtant, il reprenait tout aussi rapidement un air bien plus sérieux. Oh, quelque part, il pouvait comprendre qu’elle soit perturbée par ce genre de chose. On ne l’aurait jamais retrouvé dans des vêtements de femme, même si sa vie en aurait dépendu. Et il imaginait très bien qu’il ignorait tout de l’art de porter, ou même serrer un corset.

« If you are ready, we may begin with some very simple learning, I hope you take your dager with you ? »

Il contracta légèrement sa mâchoire à cet instant. Il était toujours quelque peu hésitant sur ce qu’il aurait dû faire en premier. Pourtant, un nouveau regard vers elle lui dicta la première leçon à lui donner. Cela semblait être si évident qu’il n’y avait pas encore pensé. Il rangea son épée à son instant pour tenir uniquement sa dague dans sa main droite.

« Follow my steps. One of the most important first things to learn is how to stand and how to wield your dagger. When fighting with such a weapon, it's a matter of learning how to adapt to each situation »

Tout en lui adressant ces quelques conseils, il bougeait tout autour d’elle tout en agrippant sa dague en posture défensive.

« It's also a matter of timing. Now, show me how you would keep your guard and try to attack me »

Et tandis qu’il retrouvait enfin le silence qui le caractérisait tant, il tournait autour d’elle, dague en main, tenue par le manche à hauteur de son visage, son deuxième bras venait refermer sa garde. Il ne la ménageait sûrement pas par cet exercice. Mais il s’agissait plus d’un défi qu’un réel enseignement. Il voulait voir ce qu’elle pouvait faire par pur instinct. Car le combat à l’aide d’arme légère reposait avant tout sur l’instinct et sur la capacité à suivre son adversaire du regard. Et de ce fait, il lui offrait certainement le meilleur entraînement possible en la mettant directement en situation d’affrontement. Elle échouerait sans doute, mais c’était aussi par l’échec qu’on apprenait de ses erreurs. Et il ne manquerait pas de lui offrir ses enseignements à chaque fois qu’elle finirait au sol. Car il en était certain, elle allait très rapidement finir au sol.

Son honnêteté avait une nouvelle fois été plus forte que sa possible pitié. Il ne doutait pas de l’inconfort qui devait être le sien, pourtant, il n’avait guère hésité à lui révéler la vérité, aussi humiliante pouvait-elle être. Car il pensait que lui cacher était de toute manière pire. Car beaucoup auraient pu rire de sa maladresse sans même qu’elle puisse en connaître la nature. Et de plus, il savait qu’elle était faite du même métal que lui. À son image, elle appréciait l’honnêteté plus que les bons sentiments. L’on apprenait rien par de bons sentiments, seule la vérité permettait d’avancer dans la vie, loin des illusions faites pour endormir l’esprit. Et aussi vite qu’il avait annoncé cette évidence vis-à-vis de ce pantalon, qu’il en oublia ce détail pour débuter ce qui les amenait à se retrouver ici aux aurores. Elle voulait cet entraînement et il comptait bien lui offrir. Et ce, faisant, il ne comptait pas non plus se montrer particulièrement clément. Oh, il n’était pas non plus cruel, mais il pensait qu’un entraînement se devait d’être réellement effectif. Il ne servait à rien de lui faire croire qu’elle apprenait quelque chose si elle n’était pas confrontée à la réalité d’un affrontement. Alors bien sûr, il agirait par étapes, mais il la confronterait tout de même directement au vif su sujet.

Le combat à la dague était tel qu’il semblait peu intéressant de s’entraîner sur de vulgaires mannequins. Il ne s’agissait nullement de duel à l’épée, ici il n’y avait que peu de règles. Juste beaucoup d’instinct et d’ingéniosité. Alors, il tournait autour d’elle comme un loup autour de sa proie. Tenant sa dague tout en fermant sa garde, il restait toujours en mouvement. De ce simple fait, il observait la manière dont elle le suivait du regard tout comme il observait la manière dont elle se tenait, dont elle agrippait sa dague. Il avait donné ses ordres. Elle devrait tenter une attaque assez vite.

Oh, il était naturel qu’elle débute de manière plutôt maladroite. Tout jeune soldat débutait de la même manière qu’elle. Tous pensaient qu’il était convenu d’attaquer rapidement et droit devant lui. Mais se faisant, leur attaque était aussi prédictible que le lever du soleil. Et de plus, agissant avec rapidité, sa posture n’était pas la meilleure. Il n’avait eu qu’à légèrement bouger et d’un simplement mouvement et jeu de jambes bien calculé, il n’eut aucun mal à détourner son attaque en l’envoyant à terre. Il releva légèrement la tête.

« Never attack straight like that, I could see your next move miles away »

À ses quelques mots, il se pencha cependant vers elle pour lui offrir sa main afin de l’aider à se relever. S’il souhaitait la traiter comme n’importe quel soldat qu’il aurait accepté d’entraîner, il la respectait tout de même. Et elle restait une femme, il y avait quand même les quelques bonnes manières à maintenir, même s’il n’hésitait pas à mener à bien ses contre-attaques pour lui faire toucher le sol. Mais de fait, il l’aiderait tout de même à se relever si elle choisissait de saisir sa main et d’accepter son aide. Et il aurait également pu se demander si elle accepterait d’ailleurs son aide, ou si elle souhaiterait montrer directement sa force. Et peut-être que cela évoluerait avec le temps ? Peut-être qu’elle accepterait sa main jusqu’à vouloir se relever par elle-même.

Dans tous les cas, il reprit sa posture de défense une fois qu’elle fut à nouveau sur pied. Oh, il avait bel et bien l’énergie du cerf et l’orangeois pourrait faire ça toute la journée si cela était nécessaire. Il ne se perdit pas en plus de mots que nécessaires, se contentant d’un simple mot qui risquait de revenir assez régulièrement pour cette première session d’entraînement.

« Again »

L’entrainement débutait à peine que le Lord Stannis semblait déjà naturellement mettre la barre assez haut. Il n’était pas ici pour entrainer la médiocrité après. Il avait toujours été cet homme froid et strict. Il avait pris cet engagement dans le but de la préparer pour un véritable affrontement et pas pour vulgairement jouer avec une dague. Alors, il ne faisait guère dans la dentelle. Il la jetait directement dans le bain en la mettant en situation de combat. De son côté, pourtant, il se contentait de maintenir une garde haute et de rester en mouvement, tout autour d’elle. Bien sûr, il était assuré sur ses appuis, il savait comment bouger, comment se maintenir. Eh oui, il était également beaucoup plus grand qu’elle. Mais tout ça ne révélait aucunement de possibles excuses pour un abandon. Alors elle l’invitait à essayer, à tenter une attaque.

Très vite, il avait pu observer ses premières erreurs et elle avait finit au sol. Il nota cependant qu’elle s’était bel et bien saisit de sa main pour se révéler. Oh, ce n’était nullement négatif. Tout homme était également bon lorsqu’il reconnaissait ses propres limites. Et il n’y avait aucune honte à saisir une main tendue. Il ne lui laissait pourtant pas le temps de respirer qu’il lui commandait de tenter à nouveau. Et déjà, il notait qu’elle écoutait ses conseils. Elle veillait à ne pas commettre les même erreurs une seconde fois.

La seule erreur commune était qu’elle corrigeait ses anciennes maladresses par de nouvelles. Aussi, il suivait son regard, suffisamment pour noter qu’elle observait seulement ses jambes, ainsi, il devinait aisément qu’elle l’attaquerait à ce niveau. Il y avait pourtant des points, notamment par le simple fait qu’elle resta en mouvement tout en prenant son temps. Alors il bougeait toujours, attendant le moment où elle tenterait une nouvelle percée.

Cette nouvelle attaque ne tarda finalement pas tellement. Il la suivit aisément du regard, plissant légèrement les yeux en la voyant tenter une attaque de trop loin. Il eut un semblant de sourire en coin en avançant vers elle pour lui faire perdre l’équilibre, mais cette fois-ci, il le fit en la piégeant, sa propre dague contre sa gorge.

« And you are dead »

Après cette précision, il relâcha son ancêtre tout en ne la lâchant pas du regard.

« Two noticeable errors: First, don't lose sight of who you want to attack; always keep your adversary in your sights, his eyes not where you want to attack. Second, make sure to attack from the right distance. As you have a dagger, you need to be as close as possible »

Relevant légèrement la tête, il l’observant un instant avant d’ajouter dans un fin sourire en coin.

« But you've already made an improvement »

Il inspira longuement, n’attendant nullement plus longuement avant de redresser sa garde, dague en main, il changea de posture pourtant pour cette troisième tentative. Ici, il ne tournait plus seulement autour d’elle, mais il s’éloignait ou se rapprochait selon ses envies.

« Again »

« That will be your main priority, yes, feelings and guts. This is no honor fight or duel, it’s survival »

Il ne mâchait nullement ses mots lorsqu’il s’agissait de décrire le cœur de ce qu’était le combat à la dague. Car cette arme ne permettait pas aux hommes de se battre avec le même honneur qu’un réel duel à l’épée. Ici, l’on était davantage sur la stratégie de la rapidité et de la surprise. D’ailleurs, Stannis s’amusait peut-être légèrement qu’elle ne semblait pas réaliser qu’elle disposait en réalité d’un avantage de taille sur lui pour ce type de combat. Certes elle était beaucoup moins grande que lui, moins forte. Mais de fait, elle était assurément plus rapide et agile que lui.

Encore, encore, encore une fois. L’entrainement reposait entièrement sur la répétition. On apprendrait de nos échecs. L’expérience venait entièrement de ce procédé. C’était d’ailleurs ce qui faisait que certain abandonnaient. Epuiser par les échecs et frustré par la répétition. Mais cela séparait ceux qui seraient prêt à se battre de ceux qui feraient mieux de rester à l’abris des combats.

Et ce faux affrontement reprenait, Stannis se contentant de suffisamment bouger afin de la déstabiliser tout en maintenant haut sa garde. Lui-même n’était pas là pour tenter la moindre attaque, peut-être des contre-attaques ? Mais ils n’en étaient pas encore là. Il observait attentivement le moindre de geste, autant pour déterminer sa propre défense que pour noter ses possibles erreurs et amélioration. Et pour une fois, la femme réussit au moins à le surprendre. Elle avait abandonné les attaques plus attendues pour tenter une attaque qu’il aurait juger sans fois ni lois. Ce qui était une approche tout à fait acceptable pour un combat à la dague. Ici, il ne s’agissait pas spécialement de tenter d’avoir la plus belle chorégraphie de combat possible mais d’atteindre son but.

Et avec un peu de chance, Argella réussit à toucher le métal de son armure légère, un bruit métallique s’en échappant. Mais elle serrait sans doute bien trop sa dague, la peur se lisait encore bien trop dans sa posture, elle semblait presque immobiliser par cette peur, et l’homme semblait presque contrains de lui montrer les conséquences d’une telle hésitation après un premier coup. Et cette fois-ci, le Lord Baratheon choisit de contre-attaquer avec le même niveau d’agressivité. Oh il avait sans doute déjà dit qu’il ne se montrerait pas inutilement clément. Sa contre-attaque était cependant calculée sur sa position et il n’eut aucun mal à la remettre au sol. Et tandis qu’il restait debout, face à elle, toujours au sol, il releva légèrement la tête, la mâchoire légèrement contractée.

« "Nice first attack, but you need to focus on what you are doing and what you can do next. If you act without already knowing your next move, you are just throwing away your chance. When you attack, you give up your defense, and as a result, your enemy can easily counterattack and succeed »

A ses quelques mots, il baissa légèrement la tête pour lui lancer un regard entendu, s’efforçant presque d’esquisser un mince sourire d’encouragement. Oh il avait totalement conscience d’être particulièrement exigeant. Mais si elle souhaitait réellement s’entrainer, elle devait s’entrainer à la dure. Et se faisait, il avançant d’un pas vers elle, pour lui proposer sa main afin de l’aider à se relever, soufflant quelques dernières paroles.

« I shouldn't have to tell you this, but you should really focus on identifying your strengths against me. »