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Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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Born Again - Ft. Joanna Lannister

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Born Again
I lie awake at night
And dream of your return
Behind closed eyes
I see you just the way you were

The diamond shatters
And now I know
How much pain it causes
When you're gone
All I can wish now's a miracle
Miracle to reawake our love

Do you remember the night we met?
Will we ever be the same again?
Inside the fire with my regrets
Wish I could be born again tonight
Après ses paroles; Tywin s’attendait à ce que Joanna prenne ombrage, s’énerve et le gifle. Il l’avait vu perdre sa composition, en de rares occasions, suffisamment rares pour pouvoir les compter sur les doigts d’une main. Mieux valait ne pas être la cible de la tempête qu’elle devenait alors. Jamais elle n’avait haussé le ton contre lui, mais il y avait un début à tout. Et pour cause. Il avait failli à sa mission la plus essentielle, celle d’être un père. Mais à vrai dire, Tywin n’en avait jamais vraiment eu l’étoffe. Pour cela, il remerciait son propre père, Tytos, qui trouvait toujours mieux à faire que d’éduquer ses enfants comme il se devait. En se jurant de ne jamais devenir comme lui, le jeune Tywin devint tout à fait l’inverse. Un père plus sévère avec ses propres enfants qu’avec les hommes sous son commandement, qui les voyait davantage comme des atouts dans le jeu des trônes plutôt que comme des êtres aimés.

C’était cette incapacité à aimer comme il se devait ses enfants qui ont fait d’eux ce qu’ils étaient, notamment Tyrion. Par son comportement, encore plus que son apparence, il horripilait son père. Et pour cause, Tywin finit par réaliser que son plus jeune fils reproduisait avec lui ce qu’il avait fait avec son père. Un cercle vicieux qu’il avait lui-même créé. Mais le fier Lion de Castral Roc n’aurait jamais admis cela à voix haute. Ce ne fut que lorsque la rage s’estompa, un carreau dans l’estomac et alors que la vie le quittait, que cette pensée lui parvint. Il était bien trop tard pour avoir des regrets. Ce n’était pas son genre, à Tywin, d’avoir des regrets. Bien au contraire. Il savait depuis bien longtemps qu’il était seul responsable de ses actes et qu’il ne pouvait changer le passé. Chacune de ses actions et de ses paroles, selon lui, étaient le fruit de sa réflexion ou de logique pure. il se voulait pragmatique.

Mais en cet instant, devant le fantôme pourtant bien réel de sa femme, alors qu’il était revenu d’entre les morts il y a peu de temps, il n’y avait plus de place à la logique ou même à la réflexion. Ce qu’il venait de dire sortait droit du coeur, son instinct le poussant à annoncer les terribles choses qu’il a pu faire avant que Joanna ne le découvre malencontreusement. L’annonce que Tyrion lui en avait parlé eut l’effet d’un électrochoc, bien qu’il s’y attendait. En temps normal, il aurait ressenti de la colère. Mais rien ne lui vint, à part une honte modérée, et surtout, la peur qu’elle décide finalement de le rejeter. Quand elle prit son souffle, sa respiration s’arrêta.

Mais au lieu de le blâmer, elle se blâma elle-même. Les sourcils de Tywin se froncement en l’entendant. Lui n’en avait évidemment jamais voulu à Joanna. Ni même complètement à Tyrion. Selon lui, il s’agissait également d’un acte malicieux des Sept, ces divinités que Tywin n’avait jamais particulièrement portées dans son cœur. Sa logique l’avait rapidement poussé à se demander quelle était véritablement leur volonté, au vu de l’état des Sept Couronnes, de sa propre famille, et même de l’histoire ? Les Dieux ne semblaient se complaire que dans le sang et le drame.

Il reste silencieux, bien que les paroles de Joanna le poussent à lui répondre. Bien que sa voix soit tremblotante, son ton était fort. Elle lui rappelait pourquoi c’était elle qu’il avait choisi comme femme. Pourquoi était-elle sa Lionne. En plus de ressentir un immense soulagement, il était certain, plus que jamais, qu’il ne rêvait pas. Qu’il avait devant lui Joanna Lannister, la femme qu’il a toujours aimée et qu’il aimerait toujours. Quand elle acheva sa phrase et que sa voix se brise, il manque de lui répondre, mais son sourire et ses gestes le coupent. Il ne veut pas risquer de briser ce silence. Il comptait bien lui dire qu’elle n’avait pas à s’en vouloir, Joanna ne l’écouterait jamais, elle lui tiendrait évidemment tête. Et Tywin n’avait pas l’intention d’entamer un conflit avec elle.

Il ne dit rien, la fixant dans les yeux. Sa peau frissonnait sous le contact de ses mains, qui lui avait tant manqué. Tywin était abasourdi devant la beauté de sa femme comme s’il la redécouvrait pour la première fois. Sa propre main vint s’emparer de la joue délicate de la blonde, traçant ses contours. Son regard brûlait d’une flamme qu’il pensait éteinte à jamais, qui devenait un brasier qui allait bientôt le consumer tout entier à nouveau. Quand elle vint l’embrasser, il s’empara de sa nuque avec délicatesse pour presser son visage contre le sien, pour lui affirmer sans un mot qu’il la considérait toujours comme sienne après toutes ces années. Il répondit à cette étreinte avec tendresse et se détendit perceptiblement, la tension qui régnait entre eux depuis leurs retrouvailles semblant s’estomper. Quand leurs visages se séparèrent, sa voix était plus basse encore qu’un murmure, tandis qu’il sortit du col étroit de sa veste un collier au bout duquel se trouvait l’alliance de Joanna, et l’ouvrit afin de lui rendre.

« Will you still be my Lioness in this Rock, Joanna Lannister ? »
by CrimsonTulip





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And not a soul to hear
the rains of castamere |
@Tywin Lannister
"Only Lady Joanna truly knows the man beneath the armor, and all his smiles belong to her and her alone."
Au fond d’elle, elle ressentait un peu de colère et elle ne pouvait le nier. Cela ne servait à rien de toute façon et c’était humain. Joanna n’était pas infaillible, même si elle l’aurait bien voulu. Malheureusement, elle n’était pas une divinité du démiurge, n’était en aucun cas parfaite —bien que Tywin n’avait de cesse de lui répéter dans leur cocon d’intimité fût un temps. Ainsi, humaine et faible, elle ressentait de la colère, de la frustration, de la honte. Oui, de la honte de ne pas être capable de passer au dessus de son ressenti. Évidemment qu’elle en voulait à son époux ; un peu. De ne pas avoir tenu la promesse qu’il lui avait faite, de ne pas s’être occupé de Tyrion comme elle lui avait demandé de le faire. Malgré tout, avant de rendre son dernier souffle, elle savait pertinemment que le grand et fier Tywin Lannister n’accepterait jamais son dernier enfant car, en plus d’être la cause de la mort de sa femme, avait l’horrible et infâme défaut d’être atteint de nanisme. Que pouvait-il y faire, que pouvait-elle y faire ? Mais l’égo immense du patriarche Lannister s’en était trouvé blessé. Joanna le connaissait par coeur et pourtant, elle s’était laissée emporter par les bras glacés de la Mort.

Peut-être qu’au final, rien n’était de sa faute et que tout ce qui s’était passé était la volonté des dieux mais la lionne ne pourrait jamais se pardonner. Que Tyrion lui pardonne, que les jumeaux l’excusent, que son aimé lui martèle que rien n’était de son fait, Joanna continuerait de se fustiger de cette faiblesse.
Elle avait désormais une nouvelle chance et ce n’est pas dans cette seconde vie qu’elle permettrait une nouvelle fois au gardien des Sept Enfers de la lui prendre.

Si une moitié de son époux avait été arrachée le jour de sa mort, Joanna pouvait aisément comprendre qu’il n’avait pas su aimer leur progéniture comme il l’aurait dû. Elle avait toujours été conciliante, Joanna. Toujours à chercher des explications dans chaque acte monstrueux des êtres qui lui étaient chers, particulièrement chez Tywin.
Autres aspects de sa personnalité qu’elle ne montrait que rarement étaient la cruauté et la rancune. Les autres familles qui n’étaient pas de leur côté étaient leurs ennemis ; côté que Cersei semblait avoir hérité de sa mère apparemment. Traits de personnalité que personne hormis Tywin ne connaissait chez Joanna, probablement parce qu’ils n’étaient pas prédominants contrairement à chez sa fille.
Mais comme toute lionne de Castral Roc qui se respecte, Lady Joanna pouvait s’avérer toute aussi féroce que le Vieux Lion. Dans cette vie, elle comptait bien le montrer si quiconque s’avisait de toucher à ses petits ou à sa moitié. Elle n’avait pas eu ce courage sous la poigne répugnante d’Aerys II Targaryen, à présent elle l’aurait. Si par malheur celui-ci revenait miraculeusement à la vie, elle planterait ses crocs acérés dans la carotide du dragon jusqu’à ce qu’il en saigne à mort.
Pour Tywin.
Pour Rhaella.

Son seigneur-époux est curieusement silencieux et la blonde le remarque tout de suite. Après sa tirade, elle n’obtient aucune réponse et devine qu’il réfléchit, pèse ses mots avant de lui répondre. Elle ne peut guère lui en tenir rigueur, elle sait qu’elle a raison et que ses actes passés ne pouvaient s’excuser par aucune justification.
De ses iris d’émeraude liquide, elle l’observe sagement, ne prononce pas un seul mot. Néanmoins, leurs regards s’ancrent l’un dans l’autre sans se relâcher. Elle retrouve dans ce bleu métallique ces quelques touches de dorées qu’elle connaissait par coeur, qu’elle avait admiré des heures durant pendant des années.

Elle le domine, temporairement, tandis qu’ils échangent un long baiser et qu’elle tient entre ses mains fébriles son royal visage. Temporairement, elle le dépasse presque d’une tête alors qu’elle meut ses lèvres contre les siennes, agrippant presque sa mâchoire entre ses doigts tant ce genre de contact physique avec son époux lui avait terriblement manqué. Pour rien au monde elle n’aurait voulu briser ce moment, cette bulle de bonheur et de passion qui faisait bouillonner le sang dans ses veines. Quand ils se liaient de cette manière, il lui semblait qu’ils étaient immortels, que rien ni personne ne pouvait les atteindre, qu’il n’existait rien d’autre dans ce monde que Tywin et Joanna. Qu’ils pouvaient conquérir le monde à la seule force de leur rugissement.

Sa grande patte entoure sa nuque et la blonde ne peut retenir le léger couinement qui franchit la barrière mince de ses lèvres, un geste de possession qui avait toujours eu —et avait encore— un effet singulier sur elle. Elle sent qu’elle lui appartient toujours, qu’elle n’avait jamais cessé de l’être en vérité. La douceur avec laquelle Tywin répond à son baiser contraste drastiquement avec la faim assoiffée de Joanna qui, malicieuse, mordille légèrement la lèvre inférieure de son époux.
L’air vient rapidement à manquer pour tous les deux, la lionne reprend son souffle et tente de calmer le rythme effréné de son coeur qu’elle sent cogner jusque dans ses tympans. Là, elle le voit extirper de sous son vêtement une longue chaîne dorée avec à son extrémité un bijou qu’elle reconnait que trop bien pour l’avoir porté jour et nuit depuis le jour de leur mariage.

Son alliance.
Celle qu’il avait passé à son doigt le jour de leur union dans le septuaire de Baelor.
Qu’il avait gardé au plus près de son coeur durant tout ce temps… ?

Les larmes que Joanna retenait difficilement depuis leurs retrouvailles finissent par déborder grossièrement, à rouler en grosses gouttes le long de ses joues rougies de leur précédent baiser. Malgré cela, elle arbore un sourire béat, voire un peu idiot à la vue d’une telle preuve d’amour de la part de son si stoïque Tywin.
Il lui tend l’anneau et elle l’accepte avec une joie plus qu’apparente.

Et ses mots… Ils sonnaient presque comme une nouvelle demande en mariage. Une seconde fois, dans une seconde vie, après des siècles et des siècles, il voulait encore d’elle. La considérait encore comme sa lionne, comme sa femme, comme son alter ego.
Joanna pense mourir de bonheur, son coeur se serre si fort qu’elle pense devoir s’asseoir tant l’émotion est assourdissante et se répercute dans tout son corps. Elle tremble, un petit peu, tandis qu’elle prend appui sur l’accoudoir d’un fauteuil non loin d’elle. Elle en a le souffle coupé, les tripes retournées, le coeur gonflé et prêt à briser sa cage thoracique. La belle Lannister déglutit et glisse la bague à son annulaire, chancelante. Son regard tressaille, son équilibre vacille alors qu’elle prononce tout bas :

« — I’ve never ever stopped being your lioness, Tywin. The day we were married, I’ve said ‘until my last days’. But even in death, I was yours and yours only. You were my perfect match, you still are. You are my husband, my friend, my other half. And for ever and ever will I be your wife. »
by delirium






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Do you remember the night we met?
Will we ever be the same again?
Inside the fire with my regrets
Wish I could be born again tonight
Depuis sa disparition, le fantôme de Joanna a toujours hanté le coeur et l’esprit meurtris du grand lion. Bien que parfois, semblait-il, il oubliait qu’il avait un jour aimé, ou retirait son précieux collier pour le placer dans son coffre à bijoux, en vérité, son unique amour n’était jamais bien loin. Nul ne savait combien il s’en voulait, de l’avoir trompée suite à sa mort. Pas même lui, car l’esprit borné de Tywin avait tout fait pour dissimuler ses sentiments à lui-même. Sa carapace était si dure qu’il n’était plus capable de la briser.
Mais Tywin n’était pas invincible pour autant. Depuis qu’il avait entendu son nom, sa garde avait diminué. Au fur et à mesure que les deux amants se retrouvaient, il perdait les couches de son armure.

Cela faisait si longtemps que Tywin ne s’était pas confié à quelqu’un. Comment le pouvait-il ? Pratiquement tout Westeros le craignait, et le reste le détestait, y compris ses propres enfants. Il avait perdu cette épaule sur laquelle s’appuyer,ce sentiment de confort à la proximité de l’être aimé. Il était seul, et gardait toutes ses pensées pour lui-même. Il espérait que ses enfants pourraient comprendre, mais Jaime et Cersei étaient trop différents. Trop indépendants. Trop liés. Quant à son cadet, Tywin s’y était toujours refusé.

Les pensées se bousculaient dans l’esprit encombré de Tywin. Son esprit multitâche avait cette fois délaissé tous les parasites pour tenter d’ingérer l’information la plus importante depuis son retour à la vie, le fait que Joanna Lannister, sa femme, fut de retour parmi les vivants, et qu’elle l’aimait toujours. Même sa mort, même l’état de sa maison, le fait que ses descendants furent issus de Tyrion. Tout cela s’effaçait pour ne laisser place qu’à un mélange indescriptible d’émotions, qui pourtant ne laissait pas le vieil homme indifférent. Si bien qu’il restait un instant interdit devant elle, cherchant non pas les mots juste, mais des mots. L’afflux d'informations lui avait cloué le bec, un flot sous pression d’émotions le submergeant.

Mais si les mots ne lui venaient plus, les gestes, eux, étaient présents. Homme d’actes autant que de parole, il s’était emparé de celle pour qui son coeur battait la chamade, avant de lui tendre ce qui lui revenait de droit. La seule trace d’elle qu’il avait gardée. Une infime partie de lui, cependant, craignait qu’elle ne refuse ce geste et décide de ne plus vouloir de lui. Pourtant, à ses yeux, ils étaient tel le soleil et la lune, indissociables, opposés et pourtant si similaires. Et les paroles de Joanna furent la confirmation et l’affirmation de ses propres sentiments. Les deux faces d’une même pièce… Le soulagement fut tel qu’à nouveau, les larmes coulèrent sur les joues de Tywin. Oh, pas autant que sa femme. Mais le vieux lion était particulièrement touché, et surtout reconnaissant qu’elle accepte, malgré toutes les choses qui avaient pu faire vaciller la certitude du vieux lion.

Sachant très bien que Joanna ne supportait pas de le voir ainsi ébranlé, il se reprit cependant, soutenant sa femme dont l’équilibre était incertain, et la prit dans ses bras dans une étrainte puissante, ferme, mais particulièrement tendre. Peut-être plus qu’il ne l’a jamais été, de toute son existence. Il devait être méconnaissable, mais s’en moquait éperdument. Il avait enfin retrouvé celle qu’il n’avait cessé d’aimer. Pour lui, c’était une véritable renaissance.

« You are my mate, Joanna. I could not imagine another life without you. However, I am afraid our vows ended with our first lives, though I still intend to marry you in this one, as the custom dictates. Because now, more than ever, I am yours and you are mine. »

Il se releva, faisant mine de partir, mais se contenta de balancer les pièces de son armure par la porte de leur chambre, afin qu’elles soient nettoyées comme il se devait, avant de la refermer. Il ne tenait pas à quitter sa femme un seul instant, pas mêùe pour aller trouver un mestre. Cela pouvait attendre. Tout pouvait attendre. Ils étaient ensemble, voilà ce qui importait.

« You are beautiful when you smile. Please, I think we had enough tears for a lifetime. Let me see your smile again; great Lioness. »
by CrimsonTulip





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Love is like a heart attack
ft. @Tywin Lannister
Elle ne peut pas prétendre savoir ce que Tywin pense, ni ce qu’il ressent —du moins, pas entièrement. Bien qu’elle le connaisse par coeur, jusque sur le bout des doigts et qu’elle sait analyser presque chacun de ses faits et gestes, Joanna n’est pas omnipotente. Néanmoins, elle sait que sa présence soulageait la conscience de son époux car la réciproque l’est toute autant. Les régents actuels du Roc étaient on ne peut plus affables avec elle et tâchaient de la faire se sentir comme chez elle, malheureusement rien ni personne ne pouvait remplacer sa moitié. Il était le seul à pouvoir la réconforter, à pouvoir la rassurer dans ses moments de doutes qui, dans cette nouvelle vie, étaient nombreux. Solaire et étincelante Joanna était nuancée d’ombres, n’en montrait rien la plupart du temps.

Sauf à Tywin.
Aucun des deux n’admettaient leurs faiblesses en public.
Tous les deux se les réservaient dans leur intimité intriquée.

Son absence avait pesé lourd sur l’esprit de l’ancienne Lady de Castral Roc. Elle l’admettait bien volontiers, qu’elle n’était que l’ombre d’elle-même sans son époux à ses côtés. Ombre qui fût chassée en un seul battement de cils lorsque, près de son immense étalon, elle avait reconnu la droiture de ses épaules, la courbe impeccable de son austère profil.
Toutes ses craintes, toutes ses inquiétudes, tous ses regrets s’étaient volatilisés quand de nouveau elle avait plongé dans les pupilles dorées de Tywin Lannister.

Ces dernières heures lui paraissent soudain être sorties tout droit d’un rêve tandis qu’elle l’observe se débarrasser du reste de son armure. La réalité lui semble si floue, si irréelle… Une part d’elle-même se demande encore quand est-ce que ce rêve allait prendre fin, quand est-ce que ses paupières allaient s’ouvrir et laisser place à une réalité morne et triste. Discrètement, elle se pince le bras dans une tentative un peu désespérée de ressentir une douleur et ainsi forcer son esprit sadique à la ramener à l’état de conscience si réellement tout ceci n’était qu’un doux songe.
Son bras la lance suite à son geste enfantin et rien ne se passe. Tywin se tient toujours dans la même pièce, devant elle. Ils se trouvent dans leurs appartements, ceux qu’ils avaient partagé durant de nombreuses années.
Elle avait vu ses larmes couler et ceci, plus que tout le reste, lui semblait insensé. Le Grand Lion qui verse quelques sanglots pour elle ? Elle n’avait assisté à une telle chose qu’une fois dans sa vie, lorsqu’elle se mourrait après l’accouchement de Tyrion. Et encore, ses souvenirs de ces derniers instants de vie restaient incertains ; mais pas les larmes salées et acides de Tywin qui s’étaient écrasées sur le dos de sa main qu’il avait tenu avec acharnement.

Joanna déglutit, prise d’une angoisse latente mais persistante. Ces souvenirs avaient beau demeurer flous, la peur et le chagrin qui tenaillaient son coeur semblaient aussi intenses que durant les dernières minutes de son existence. C’est un traumatisme qu’elle n’arrivait pas à chasser ni à mettre sous clef.
Pourtant, alors qu’elle observe son aimé se mouvoir à nouveau dans sa direction, elle ressent de nouveau tout. Et qu’elle braverait encore les dangers de la grossesse et de l’accouchement pour lui donner des héritiers. Parce qu’elle l’aime, parce qu’elle pourrait tout risquer pour lui.
Ses paroles la fond littéralement fondre comme le soleil sur les neiges de Winterfell. Et quand il lui intime de sourire, elle obéit bêtement. Ses lèvres roses s’étirent en un sourire immense, un peu béat sur les bords. Joanna se sent idiote mais elle s’en fiche royalement. Elle sourit tellement fort que ses muscles zygomatiques lui font mal.

Le voilà, le sourire de Joanna.

« — I am yours, and you are mine., lui fait-elle écho dans un souffle. »

Soudain, c’est comme si son corset l’étouffe plus que de mesure. Sa poitrine se gonfle d’émotions, une boule se forme douloureusement dans sa gorge et la lionne doit se faire violence pour ne pas laisser le stress et l’angoisse prendre le dessus sur ce sublime moment. Elle déglutit une énième fois, tente de prendre de grandes inspirations pour chasser la crise qui pointait insidieusement.
Joanna tend la main, tâtonne jusqu’aux rebords du lit pour s’y asseoir ; sa main gauche posée sur le haut de son ventre. Pendant quelques minutes, elle est incapable de dire un seul mot, concentrée sur sa respiration, avalant de grandes bouffées d’oxygène, comptant et recomptant jusqu’à dix.

Morte encore si récemment, elle ne s’était encore jamais sentie aussi vivante qu’en cet instant. C’était déroutant, trop enivrant.

Ses grands yeux verts flamboyants se tournent de nouveau vers son seigneur-époux, elle tend la main vers lui cette fois.

« — Come to me, great Lion. Come to me and take back what is yours. »

L’appel de la sirène au marin, de la lune au soleil, de la lionne à son lion.
Ses doigts empressés dans son dos déjà occupés à délacer les attaches de son corset.
by CrimsonTulip


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Do you remember the night we met?
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Alors qu’il tournait le dos brièvement à sa bien-aimée, pour rassembler les morceaux de son armure et les débarrasser de leur chambre pourtant largement assez grande pour les stocker sans les gêner, il fut soudain tiraillé de nombreux doutes, et une certaine angoisse se formait en lui. Et si tout ceci n’était qu’un rêve ? Que, quand il se retournerait, Joanna ait disparu ? La vie de Tywin n’avait été qu’un parcours d’épreuves qui ont façonné la moindre partie de son être. Pourquoi cette apparente résurrection serait-elle différente ? Il n’avait eu de cesse de se poser la question avant d’atteindre le château ancestral de sa famille, au milieu de bien d’autres interrogations.

Il fut pris d’une courte panique quand il se retourna, s’attendant à trouver une pièce vide. Pourtant, il posa bien les yeux sur Joanna, qui l’attendait, et qui souriait suite à sa demande. Un sourire radieux, qui dissipa tous les doutes et les angoisses qu’il avait pu avoir une seconde auparavant. Ce sourire qui lui avait tant manqué, et qui pourtant n’avait jamais vraiment quitté son esprit définitivement. Lui-même sourit inconsciemment en l’entendant faire écho à ses paroles. Des vœux qui étaient lourds de sens pour les deux revenants, qui étaient toujours éperdument amoureux. Il fallait au moins cela pour faire céder les barrières de Lord Tywin Lannister et le pousser à faire couler des larmes.

Mais son coeur flancha en voyant Joanna avoir soudain du mal à respirer, et qui semblait tâtonner en panique. Il se précipita vers elle et la rejoint, ne sachant que dire ou que faire, posant simplement sa main sur celle de sa bien-aimée. Il comprit cependant rapidement ce qui se passait, tout simplement parce que lui-même avait été sujet à ce genre de crises par le passé. C’était arrivé peu après la perte de sa femme, alors qu’il était au plus bas et que le monde semblat s’acharner contre lui. Sa fille qui était incapable d’accpeter la mort de sa mère et blâmait son petit frère. Tyrion, déformé, que Tywin était incapable de regarder plus de quelques secondes. Et le Roi Fou, son souverain qu’il devait servir, qui sombrait de plus en plus chaque jour. Depuis des décennies, le Lion avait appris à réprimer ses émotions et n’était plus sujet à ce genre de crises, et il espérait en être débarrassé pour de bon, bien que ce qu’il a ressenti au moment d’ouvrir la porte y ressemblait. Car malgré tout, il n’était qu’un homme, lui aussi capable d’avoir peur.

Quand Joanna reprit ses esprits, il s’était éloigné d’elle pour la laisser reprendre son souffle, et examinait leurs quartiers, qui semblaient avoir été réaménagés avec les effets leur ayant appartenus et qui ont survécu au passage du temps. Peut-être son jugement concernant ses descendants avait été quelque peu hâtif. Sans doute pour la première fois de sa vie, Tywin remettait certaines choses en question à son propre sujet.

Ce fut la voix claire de Joanna qui le tira de ses pensées. Dans ses yeux, il vit une lueur ardente qu’il ne connaissait que trop bien. Lui-même ressentait de nombreuses choses pour elle depuis qu’il avait posé les yeux sur elle, dans la cour de Castral Roc. Dont du désir, discrètement dissimulé sous toutes les autres émotions que leurs retrouvailles ont pu susciter. Pourtant, celui-ci prit sans remords le dessus quand les mains de Joanna s’affairèrent à dénouer les liens qui retenaient ses vêtements sur elle. Il considéra un petit instant la main de sa femme et la saisit.

« That is not exactly what I had in mind when I told the guards not to come back. »

Avant toute chose, il se pencha pour l’embrasser, et fit en sorte de réduire la distance qui les séparait. Il prit place à ses côtés sur l’immense lit qui serait désormais le leur, et n’osait plus bouger. Il admirait sa femme sans un mot, puis entreprit de l’aider quand elle lui intima de la toucher. Lui-même avait déjà défait en partie sa chemise, la température étant rapidement montée dans la pièce qui lui semblait soudain étroite. La vision de sa femme partiellement dénudée fit remonter en lui une passion qu’il avait oubliée depuis des années, et qui semblait encore plus forte qu’au premier jour désormais. Il ne laisserait plus rien ni personne les séparer, il le jura en silence, alors qu’il se pencha sur elle pour l’embrasser à pleine bouche.
by CrimsonTulip





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ft. @Tywin Lannister
Pas la peine de se pincer une énième fois, la lionne savait parfaitement que tout ceci n’était pas un rêve. Ces derniers jours, il lui était parfois difficile de faire la différence entre le songe et la réalité mais la présence de Tywin, la force de ses mains, la passion dans son regard… C’étaient des choses qu’elle ne pouvait guère inventer, ni même reconstruire mentalement de son propre chef. Car l’intensité qui régnait entre eux était beaucoup trop forte pour qu’un rêve lui rende justice.
Dans sa vie d’avant, au beau milieu de son sommeil, elle rêvait régulièrement de son époux et savait pertinemment qu’il s’agissait d’une malice d’Hypnos car jamais le Tywin de ses songes ne reflétait le véritable Tywin Lannister. Celui de son inconscient était édulcoré, trop doux, trop… fade.

L’homme qu’elle avait devant elle était le vrai ; car il émanait de lui une force et un charisme qu’elle connaissait par coeur.

Ce n’était pas une énième farce des Sept pour s’amuser à la tourmenter. Il était là, près d’elle et vivant comme jamais.
Tout ce flot intarissable d’émotions et de sentiments font que fatalement, la sensible Joanna finit par ressentir un trop plein qui lui donne le vertige. En même temps, qui aurait pu rester impassible ? Pas elle en tout cas. Son corps flanche un peu mais sa volonté est, elle, toujours aussi forte. Elle a simplement besoin de s’asseoir, de respirer profondément —et ce n’est pas en portant ces satanés corsets que la tâche lui serait facilitée !

Son seigneur-époux s’installe près d’elle, comme paniqué de la voir dans cet état et la belle Lannister ne manque pas de le rassurer en serrant sa main posée sur la sienne. Elle est bien là et ne repartira pas de si tôt. S’il pensait avoir la paix dans cette nouvelle vie, il se fourvoyait lourdement.
Joanna n’avait pas changé, elle était toujours la même.
Sensible, les émotions à fleur même de sa peau.
Solide, comme un roc.
Féline, comme ses origines.

Leurs regards se croisent à nouveau, l’un faisant écho à l’autre, une symétrie parfaite. Elle y voit son désir à lui, reflété par le sien et sa respiration s’emballe. Les battements de son coeur s’affolent et elle déglutit bien malgré elle. Elle étouffe dans cette robe et soudain, elle trouve le Grand Lion bien trop habillé lui aussi. Elle bataille avec les lacets de son corsage mais il vient bientôt à sa rescousse. Une nuée de frissons s’abat sur la peau de Joanna alors qu’elle peut sentir les doigts de Tywin s’affairer dans son dos et effleurer son derme hypersensible. Elle met un petit temps à lui répondre tant la sensation prenait le dessus sur tout le reste et même sur sa raison. La blonde se racle légèrement la gorge et lorsqu’elle répond, sa voix se fait plus éraillée qu’elle l’aurait souhaité.

« — Well, that is exactly what I had in mind when they left the room. »

Elle ne pouvait plus fuir, elle ne pouvait plus se cacher désormais. Il était trop tard pour faire marche arrière et by the Seven c’était tout ce que Joanna redoutait ; de faire volte-face et de découvrir que tout ceci n’était qu’une vaste fumisterie.
Pourtant, rien ne lui semblait plus réel et terre-à-terre que son désir ardent pour l’homme qu’elle avait toujours et n’avait cessé d’aimer.

Enfin, enfin bon sang, il s’abaisse à sa hauteur et brise l’espace qui les séparait encore. Sa respiration se bloque dans sa gorge tandis que leurs lèvres se rencontrent une seconde fois, une myriade de papillons s’échappent par milliers dans son ventre et Joanna se jette au cou de Tywin sans plus attendre. Elle se presse contre lui, se colle, cherche presque à s’insinuer sous sa peau pour être au plus près de lui. S’il n’avait pu ressentir la force de son désir pour lui, il ne pouvait à présent plus en douter au vu de la frénésie qui s’était emparée d’elle.
by CrimsonTulip


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Love is like a heart attack
ft. @Tywin Lannister
Même si la belle Lady Joanna n’avait pas pu vivre assez longtemps pour atteindre l’âge de la sagesse, elle avait toujours été sage et réfléchie. Ainsi, elle savait aussi que les dieux passaient leur temps à rire des mortels et que cette seconde chance, bien qu’inespérée, ne serait pas de tout repos et qu’elle devrait constamment se battre pour la garder. Car c’est ce qu’elle comptait faire, tenir bon pour pouvoir profiter de cette existence dont elle avait été si prématurément privée. Elle ne voulait plus abandonner Tywin, ni Tyrion. Elle se faisait désormais un devoir de tout rattraper et de faire amende honorable si elle le pouvait. La lionne savait pertinemment qu’aucun d’eux, ni son fils ni son époux, ne la tenait pour responsable ; de rien.
Pourtant, encore une fois, si Joanna Lannister avait survécu le jour de la naissance de Tyrion… Énormément de drames auraient pu être évité.

Les frissons qui glissent le long de son corps n’ont rien à voir avec des frémissements dûs à la fraîcheur ambiante de l’atmosphère. Les embruns de la mer du Crépuscule amenaient une brise délicate et bienvenue sur son derme embrasé par les caresses de Tywin. À chaque passage de ses mains puissantes et calleuses, Joanna pousse un miaulement d’anticipation. Ce toucher, cette sensation qui en résultait… Elle connaissait cela par coeur et pourtant y trouvait un goût inédit à chaque fois ; sentiment décuplé par leurs retrouvailles. Elle n’a rien oublié de leur ancienne vie, de cet amour qui l’avait liée à son cousin dès leur plus jeune âge. Une petite tête aux longues boucles blondes toujours à courir après une grande perche au regard sévère, même du haut de ses huit ans. Rien ni personne n’avait pu les séparer alors, et encore moins lorsqu’ils furent unis dans le Septuaire de Baelor.
Tywin et Joanna étaient la personnification même d’âmes-soeurs, d’alter-égos. Une seule âme séparée en deux parties, en deux corps qui allaient de nouveau ne faire qu’un. Fusionner, se lier et se mêler jusqu’à ne former qu’une même masse de désir et de luxure.

by CrimsonTulip


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Love is like a heart attack
ft. @Tywin Lannister
Joanna aussi, y repensait souvent. À croiser le Roi Fou au détour d’un couloir de Castral Roc dans cette nouvelle existence. Il y avait peu de chances certes, surtout que l’étiquette exige qu’un invité, au nom aussi prestigieux soit-il, s’annonce à l’avance avant de poser le pied dans une forteresse qui n’était pas la sienne ; qu’il fût souverain dans son ancienne vie ou pas.
C’était un trouble traumatique que la belle Lannister avait connu de son vivant, lors de sa première existence sur cette terre. Les habitudes ont la vie dure et visiblement, même à cette époque, elle devrait composer avec le fantôme terrifiant d’Aerys II Targaryen. Et même si Tywin n’en disait rien, elle savait que les mêmes sentiments à son propos le traversaient.

Décidément, ce n’était pas pour rien qu’ils s’étaient trouvés tous les deux et s’étaient accordés si parfaitement. Elle avait toujours admiré Tywin, dès son plus jeune âge et quand elle y repense, Joanna doute de l’avoir jamais connu enfant ; car son époux n’avait jamais été un enfant dans son esprit. Sérieux, calculateur, d’apparence froid et impassible et pourtant, elle avait découvert cette flamme en lui qui brûlait, identique à la sienne.
Plus véridique que jamais : deux faces d’une même pièce. Intrinsèquement liés, et même la Mort n’y pouvait rien.

by CrimsonTulip


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