Caractère
Ambitieux ★ Envieux ★ Rusé ★ charismatique ★ Vindicatif ★ Curieux ★ Instruit
Histoire
(61 AC) – Un début dans le chaos et l’amour
Asterion nait au milieu du chaos du quartier mal famé de Culpucier au sein de la capitale, Port-Réal. Il est le fils unique de la belle de Volantis, Prisca Vaelyn et du véritable despote, Tybalt Waters, auto-proclamé dragon-roi de Culpucier.
Asterion était bien trop jeune pour le comprendre tout ce qui pouvait l'entourer. À ses yeux, sa mère était seulement celle qui était toujours là pour s’occuper de lui avec tout l’amour possessif d’une mère. Et son père était seulement cet homme qui s’amusait à le faire voler dans ses bras. Il ne voyait pas le chaos de cette ville, il grandissait en étant surprotégé, loin de tout ce qui aurait pu choquer un enfant. Et il était aimé par ses parents qui étaient tous deux bien fiers de lui. Ce sentiment, il l’aurait toujours en lui, ne voyant nullement la relation chaotique qui unissait ses parents.
Il aurait pu avoir l’impression que sa famille était parfaite, que rien, ni personne ne viendrait faire éclater cet équilibre.
(68 AC) – L’effondrement de cette vie
7 ans.
Il n’était âgé que de sept ans lorsque son monde s’effondra autour de lui. Comment en enfant, aurait-il pu seulement trouver les mots pour s’exprimer ? Aurait-il pu avoir les outils pour comprendre la situation ?
Que s’était-il déroulé ? Une suite d’événements qui avait amené le bras droit et meilleur ami de son père à se retourner contre ce dernier. Petyr Waters, un autre bâtard de Culpucier. Il avait toujours été comme un oncle pour Asterion. Et ce que l’enfant ignorait complètement était que ce dernier avait entraîné Prisca contre Tybalt, orchestrant l’empoisonnement de Tybalt.
Une simple après-midi où il était à la maison accompagnée d’une servante engagée par son père. Il ne pouvait même pas imaginer que sur les autours de Port-Réal, son père buvait un gobelet de vin agrémenté de poison. Et qu’enrager par un poison qui n’avait pas été assez rapide, il bouscula sa mère dans la baie de la Néra. Quelques minutes, qui suffirent à le rendre orphelin.
Et il n’aurait pas le temps d’apprendre la réelle nature de ce qu’il s’était passée. Petyr Waters l’avait récupéré en fuyant la scène de crime. La rumeur de la mort de Tybalt s’était déjà déchaînée à Culpucier. Le meurtre du tyran entraîna un véritable chaos dans la ville et Petyr savait qu’il n’avait pas été assez discret. Il était devenu un paria, une cible pour ceux restés fidèle à Tybalt.
Et comme pour se faire pardonner auprès de celui qu’il avait également considéré comme son frère de cœur, il s’était emparé de Petyr pour le sortir de Culpucier. L’entrainant loin du chaos de la ville. L’enfant ne pouvait pas savoir ce qu’il avait fait.
Ainsi, Asterion apprenait qu’il serait à présent un orphelin, suivant son oncle à travers Westeros. Son monde s’était effondré et il essayait d’y faire sens tandis qu’il suivait l’homme en qui il avait confiance.
Il ignorait tout, ignorant que cet homme était responsable de la tragédie de sa vie.
(78 AC) – Une nouvelle vie & un nouveau boulversement
Dix années durant, Asterion grandit sur les routes de Westeros. Accompagnant l’homme qu’il considère comme son oncle et second père, il se forge une personnalité tout en vivant sur les routes de différents royaumes au cours des années qui défilent et transforment le jeune garçon en jeune homme avide de savoir.
Ils vivent de débrouilles et de petits jobs à travers les différents villages qu’ils croisent. Ils ne restaient jamais fort longtemps au même endroit, mais Asterion n’avait jamais questionné ce fait, profitant seulement de l’occasion de découvrir différentes cultures. Le jeune homme semblait avoir tout d’un parfait petit érudit malgré ses origines. Il aime lire et écrire, et tente toujours de dénicher de nouveaux livres. Il est également très curieux. Et la seule noirceur au tableau entre Petyr et lui semble être tous les non-dits autour de ses parents. Sans qu’il ne comprenne pourquoi l’homme fuyait toujours la conversation lorsqu’il tâchait d’en apprendre plus sur ses parents. Et plus il prenait de l’âge, plus il était frustré d’en savoir si peu sur qui ils avaient été, mais aussi sur les circonstances entourant leurs morts. Petyr parlait d’un accident à Culpucier, mais il n’allait jamais dans les détails.
Le destin frappait toujours lorsque l’on s’y attendait le moins. Les affaires avaient ramené Asterion et Petyr à Port-Réal. L’une de ces occasions que l’homme ne pouvait pas se permettre de rater. Asterion l’avait naturellement suivi et Petyr avait tenté de lui faire peur, lui interdisant d’aller à Culpucier, dépeignant la ville comme un véritable coupe-gorge. Mais le jeune homme était bien trop curieux et frustré pour l’écouter. Il avait profité du rendez-vous de son tuteur pour s’échapper et trouver le chemin jusqu’à Culpucier.
Asterion avait sans doute directement été frappé par l’odeur et l’aspect crasseux des lieux. Évidemment, il n’en avait pas gardé un tel souvenir de son enfance dorlotée par ses parents loin de la crasse de Culpucier. Il chercha alors à trouver quelqu’un qui connaîtrait ses parents. Il avait d’abord essuyé beaucoup d’insultes et ignorance. Parmi le plus jeune peuple, beaucoup semblaient avoir déjà oublié leur ancien tyran. Mais sans jamais abandonner, il avait fini par tomber sur un vieil homme, un ancien fidèle de son père qui sembla méfiant avant de comprendre qu’il se trouvait en face du fils disparu de leur ancien leader.
La conversation qui s’en suivit bouleversa le jeune homme. Son monde sembla s’écrouler à nouveau. Tout d’abord, il apprenait qu’il avait des origines Targaryenne, détail qu’il avait dû oublier de son enfance. Ensuite, il avait dû ignorer les quelques insultes proférées à l’encontre de sa mère. Non, la suite était ce qui l’avait réellement bousculé. Cet homme lui apprit la vérité autour de la mort de ses parents. Ce n’était pas un simple incident. On avait assassiné son père ! Cet homme lui apprit qu’il avait lui-même retrouvé la débouille de son père, mort par empoisonnement. Quant à sa mère ? Ils avaient retrouvé son corps plus tard sur les rives de la baie de la Néra. Asterion aurait déjà eu du mal à digéré tout ça, alors la suite l’avait assuré détruit. Car il y avait un coupable derrière tout ça. L’homme accusa d’abord sa mère, bien sûr, mais également Petyr Waters, son oncle et tuteur. Ce dernier avait acheté du poison, cela s’était su. Même poison qui avait servi pour tuer son père. Alors l’homme qui l’avait élevé depuis ses sept ans, en qui il avait fait aveuglément confiance, était celui qui avait causé la mort de ses parents ?
Asterion s’enfuit de Culpucier après cette conversation, il avait dû réfléchir à tout ça. Intérieurement, il avait senti un sentiment d’injustice, une rage qu’il n’avait jamais ressentie, lui qui était d’une nature si calme et bienveillante. Plus tard, il avait retrouvé Petyr et sa rage explosa. Il lui cria dessus, lui ordonnant des explications. Il se sentait trahi comme il ne l’avait jamais ressenti auparavant. Et peut-être, Petyr vit-il un peu de Tybalt dans les yeux d’Asterion à ce moment-là. Il n’inventa plus de nouveaux mensonges et avoua la vérité à Asterion. Il tenta de se justifier, de lui dire qu’il avait fait ça pour lui, que son père était hors de contrôle. Mais Asterion balaya ses explications d’un simple geste de la main. La confiance était rompue entre eux. Et du haut de ses dix-sept ans, il partit seul de son côté. Interdisant à Petyr de lui suivre. Il cherchait encore un sens à tout ça, un sens à sa vie. Mais il savait qu’il ne pouvait plus faire confiance en cet homme. Il ne pouvait plus compter que sur lui-même.
(78 AC) Un acte qui détermina une nouvelle trajectoire
La rage l’avait envahi et avait enflammé son être comme il ne l’avait jamais ressenti auparavant. La haine avait envahi son cœur autrefois si pur et enclin à la pure bonté. Car celui en qui il avait placé toute sa confiance l’avait trahi de la pire manière. D’une telle façon qu’il ressentait même une certaine forme de honte face à la mémoire de ses parents.
Cet état d’esprit s’imprima dans son être, abîmant pour toujours son cœur. Et meurtri par tant de noires pensées, il avait fini par se laisser envahir par ces pensées, retournant sur ses pas pour regagner Port-Réal et Culpucier. Il ne pouvait pas laisser cette histoire sans fin, sans conséquences. Il devait venger les siens. Mais il le ferait à sa manière, de manière réfléchie. Aussi, s’empressa-t-il de retrouver ce vieil homme qui lui avait révélé la vérité. Et très vite, le jeune homme prit ses aises à vouloir reprendre l’héritage de son père et sa mère, formant une petite équipe rassemblant les rares hommes restés fidèles à cet ancien prétendu souverain. Accompagnés de ces hommes sans foi ni loi, ils avaient traqué Petyr Waters dans la capitale, lui tendant un piège. Et pour la première fois de sa vie, Asterion fit preuve de cruauté, lorsqu’il força Petyr Waters à boire du poison fourni par son nouveau bras droit tout désigné. Le même poison qui avait servi au meurtre de son père. Et il l’avait observé boire, s’obligeant même à ne pas détourner le regard lorsqu’il commença à s’étouffer dans son propre sang. Son regard s’éteignit quelque peu ce jour-là. La naïveté qu’il avait pu ressentir s’évanouissait dans la nuit tandis qu’il menait ce nouveau groupe de fidèle hors de Port-Réal pour un village non loin de la capitale.
Un nouveau chemin se traçait pour lui, un chemin où il suivrait les traces de ses parents. À sa manière cependant. Car Asterion avait sa propre personnalité. A la différence de son paternel, il était d’une nature réfléchie et posée, un intellectuel qui aimait s’instruire sur tout ce qui l’entourait. De telles qualités qui lui donnaient un certain avantage ingénieux qui aidait à effacer quelque peu son désavantage physique. Le jeune homme n’avait jamais réellement appris à se battre, et ne semblait nullement possédé des aptitudes naturelles dans cette discipline.
(78 AC -121 AC)
Sa vie fut ensuite portée par un vent particulièrement chaotique qui le mènerait jusqu’à Essos et ses cité libres. Le jeune homme s’était retrouvé à la tête d’une sorte de clan mêlant voleurs, bandits et mercenaires en tout genre. Son ingéniosité lui permettait de garder sa place, car il pouvait orchestrer de véritable plan stratégique leur permettant de mettre la main sur quelques butins assez impressionnant.
Lorsque le mort le cueillit à ses soixante ans, il était finalement satisfait de la vie qu’il avait menée. Il pouvait partir rejoindre les siens. En pourtant, il pouvait encore être porté par ses doutes. En avait-il fait assez ? Avait-il mené la vie que l’on attendait pour lui ? Sa vie, aurait-elle été totalement différente sur le destin n’avait pas été si cruel avec lui ? Tant de questions que le hantaient encore alors qu’il fermait les yeux pour la dernière fois.