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"What does it feels like, to have a mother ?" Ft. Joanna Lannister

Tyrion Lannister

Tyrion Lannister

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What does it feels like, to have a mother ?

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Mais quand on se verra
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Mais quand tu seras là
Ce jour ou l'autre
Je saurais que c'est toi
Parmi tant d'autre
Même sans dire un mot
Sans dire un mot
La salle des Héros. Ses occupants avaient drastiquement augmenté depuis la dernière fois que Tyrion s'était tenu ici. Pourtant, c'est toujours devant la même tombe que le nain se tient, comme il l'avait fait pendant tant d'années, des siècles plus tôt.
Il fixe les noms de Jaime et de Cersei qui ont été effrités par le temps. Castral Roc a peu changé en vérité, si ce n'est pour ses occupants. Tyrion Lannister, second du nom il voulait dire, semblait un jeune Lord sympathique et capable, il l'avait accueilli à bras ouverts après que le demi-homme se soit réveillé dans un village non loin.
Et depuis qu'il avait été mis au fait de ces réapparitions, de ce Dieu Trios et des actions de ses fidèles, il devait bien l'admettre, Tyrion ne cessait de penser à Jaime. Il brûlait de revoir son frère, tout autant que de revoir ses enfants et même, Desmera.

Il n'osait songer à revoir Cersei, ou son père. Une autre personne dansait dans l'esprit du nain mais il n'osait encore moins y songer. Tous ces problèmes, l'état actuel de Westeros lui donnait envie de trouver la taverne la plus proche et de sa saouler jusqu'à plus soif.
En fait, il était même décidé à en arriver là le plus rapidement possible, après avoir passé une bonne heure, debout, à fixer la tombe de son frère et de sa sœur, celle-là même qu'il avait fait faire pour eux. En tant que membre de la Garde Royale, et en dépit de ses actions, Jaime aurait du reposer avec les honneurs dû à la Garde mais Tyrion avait insisté pour que sa dépouille soit ramenée à Castral Roc, avec celle de Cersei, qu'ils reposent ensemble pour l'éternité.

Tyrion se détourne, ses jambes le brûlent à vrai dire d'être restées sans repos si longtemps. Foutus fidèles, foutue dévotion... N'auraient-ils pas pu le laisser en paix ? Ou au moins le ramener dans un corps qui n'était pas une affliction, une punition chaque jour qui passait ? Ses pas le guident hors de la salle et il se rend dans les si peu modestes jardins de la forteresse des Lannister avec pour idée de rejoindre l'extérieure de cette même forteresse. Partout où il marche, il est harcelé par des souvenirs d'une vie plus douce que celle qui avait été son enfance.

Il fut un temps où Tyrion avait détesté Castral Roc. Mais après son mariage et la naissance de ses propres enfants, le château avait regagné sa place de foyer au sein de son cœur. Ses enfants y étaient nés, y avaient grandi. Ses petits-enfants, pour un certain nombre d'entre eux, également.
En se promenant et en fixant un plan de fleurs que Tya, sa petite-fille, avait un jour ravagé en compagnie de sa tante Baleria, Tyrion aurait même été tenté de rire à gorge déployée si une certaine tristesse ne l'avait pas rattrapé. Il avait définitivement besoin de boire. Renouer un peu avec ses mauvaises habitudes.
Peut-être pas pour tout le temps, après tout, il semblait que sa seconde vie était loin de toucher à sa fin, et il ne pouvait totalement ignorer la situation politique de Westeros. C'était d'ailleurs une autre raison de boire.

Bande d'idiots. Les hommes étaient tous des idiots. Tyrion n'avait jamais été fou au point de croire que plus une seule guerre ne verrait le jour, même avec la Corneille à Trois Yeux pour roi, mais tout de même !
Tout ce qu'il avait construit avec Bran pendant tant d'années, tout ce qu'il avait tenté de réparer... Tout était détruit. Et bien, bien détruit.
Tandis qu'il maugréait intérieurement, ses pas foulant les jardins, Tyrion finit par voir une silhouette arriver dans sa direction.
Il n'y paie guère attention au début, jusqu'à ce que quelque chose en lui le pousse à ralentir son allure, à observer un peu plus la jeune femme. Il y avait quelque chose chez elle... Quelque chose qui lui rappelait un peu Cersei et Jaime...

Sans même s'en rendre compte, Tyrion s'était arrêté et s'était mis à fixer la jeune femme, son cœur s'emballant avec embarras pour lui.
Son nom effleura bien son esprit, évidemment. Mais Tyrion n'osait pas espérer pareil cadeau de Dieux auxquels il ne croyait pas et en qui il n'avait aucune confiance.
Aussi malgré son arrêt, Tyrion se reprit et tenta d'esquiver toute discussion.

— My Lady.

Il gratifia le titre d'un hochement de tête respectueux, avant de tenter de continuer sa route, priant pour qu'il se trompe. Il avait définitivement besoin de boire, il n'était pas prêt à rencontrer sa mère, pas aussi sobre.
by CrimsonTulip





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Mother, sweet mother of mine
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"Mother of mine, now I am grown and I can walk straight all on my own, I'd like to give you what you gave to me. Mother, sweet mother of mine." - Neil Reid
La lumière est aveuglante, ses poumons se contractent douloureusement et ils brûlent. Sa gorge est comprimée mais se détend à mesure que l’oxygène infiltre de nouveau son corps. Qui est-elle ? Lady Joanna Lannister, fille cadette de Jason Lannister. D’où vient-elle ? Des Terres de l’Ouest. Ses souvenirs reviennent telles des vagues scélérates hautes comme les murs du Roc.

Que fait-elle ici ? Par les Anciens Dieux et les Nouveaux, elle n’en fichtrement aucune idée.

Le dernier souvenir de sa vie est celui du jour de la naissance de son petit dernier. Elle avait souffert pour Jaime et Cersei mais pas autant que pour son petit Tyrion. À aucun moment elle n’avait cru devoir abandonner ses lionceaux, et encore moins son Lion.
Et en s’éveillant dans ce futur si étrange, Joanna n’a plus aucun souvenir de ces longues années passées dans le noir. Elle ne sait pas si elle avait retrouvé Tywin et ses enfants, si elle avait vécu une autre vie, si elle avait pu les accompagner silencieusement dans la leur après sa disparition… Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle avait droit à une seconde chance et la lionne de Castral Roc comptait bien la saisir avec toute la force vitale qu’elle venait de retrouver.

Le trajet entre Lannisport —là où elle avait rouvert les yeux— et la demeure ancestrale des Lannister fut rapide et sans encombre ; comme si Joanna portait en elle la chance en personne. Elle avait besoin de retourner au Roc, revoir les jardins, sentir la fraîcheur du marbre sous ses doigts de nouveau pleins de force et de vie.
Castral Roc se tenait devant elle, droit et impitoyable. Il lui semblait que rien n’avait changé, qu’elle venait simplement de s’absenter quelques heures avant de retourner à la maison ; qu’elle allait retrouver son époux et ses jumeaux. Que le soir, elle détacherait sa longue chevelure blonde, observant Tywin à travers le miroir de sa coiffeuse, près de l’âtre avec des parchemins dans les mains. Qu’elle déposerait un doux baiser dans les boucles blondes de Jaime et de Cersei avant qu’ils ne regagnent leurs lits pour la nuit. Tous ces souvenirs ravivaient en elle des émotions qu’elle croyait perdues à jamais. Son coeur enflait douloureusement à l’idée que, peut-être, elle retrouverait ici certains autres souvenirs mais qu’elle ne reverrait jamais ses êtres aimés.

Recueillie par la nouvelle dame de Castral Roc à son arrivée et qui lui faisait penser un peu à Genna, sa cousine, tant elle était pétillante et adorable, Joanna retrouve bien vite l’allure d’une lady. Selon les dires de sa lointaine parente, les morts revenaient à la vie sans que l’on ne sache réellement comment. Cela donnait un espoir immense à la lionne, bien qu’elle essayât de ne pas trop se précipiter. Rien ne briserait plus le coeur de Joanna, de passer une seconde vie sans sa famille.

Très vite, elle reprend ses marques. Chaque après midi, elle se rend dans les jardins toujours aussi luxuriants du château et s’installe sous l’immense cerisier qu’elle avait connu à ses balbutiements ; puisque c’est Tytos Lannister qui l’avait fait planter. Elle y lisait une heure ou deux, pour s’occuper l’esprit.
Cependant aujourd’hui, la douce Joanna avait décidé de marcher un petit peu. Elle erre donc à travers les allées fleuries et embaumant le jasmin lorsqu’elle croise le chemin d’un petit homme.

À cet instant, son coeur ne fait qu’un tour dans sa poitrine. Sa gorge se serre si fort qu’elle croit asphyxier. Elle l’aurait reconnu parmi des milliers, même si elle ne l’avait tenu que quelques minutes le jour de sa venue au monde. Les larmes lui montent aux yeux sans qu’elle ne puisse les contrôler et ses doigts se tortillent nerveusement les uns avec les autres.
Elle ne lui laisse pas le temps de s’enfuir que Joanna tombe à genoux devant son garçon devenu homme désormais et l’attire contre elle avec une force étonnante malgré son apparence gracile. Elle le serre dans ses bras, s’accroche presque à lui comme un naufragé s’agripperait au premier rocher venu. Au bout de quelques secondes, elle desserre son étreinte et s’empare tendrement de son visage entre ses mains, un immense sourire aux lèvres baigné de larmes.

« — You have your father’s eyes… »

Et venant de lady Joanna Lannister, c’était le plus beau des compliments.
by delirium






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Mais quand on se verra
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Tyrion ne veut que passer son chemin. Il ne veut pas savoir s'il a raison ou non, il ne veut pas. Il veut juste fuir jusqu'à la taverne la plus proche et se saouler pour cette nuit, cela faisait bien longtemps après tout qu'il ne s'était pas adonné à cette activité fortement plaisante.
Sa famille ne lui a toujours laissé que le goût de la déception, de l'amertume et lorsque Tyrion songeait à sa mère, tant de choses se précipitaient en lui... De la honte et une culpabilité immense car il lui avait ôté la vie en venant au monde. Mais surtout, il se figurait une douceur maternelle, un amour inconditionnel que personne ne lui avait jamais donné. Pas même Jaime qui pourtant l'avait aimé.

Alors Tyrion fuit. Il l'a fait toute sa vie en vérité, il y est habitué. Cependant, il reste un nain et il n'est ainsi pas aisé de se déplacer rapidement.
Et avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrive, le demi-homme se retrouve propulsé dans une étreinte féroce par sa mère tombée à genoux.
Le monde s'arrête de tourner. Tyrion peine à croire que ce soit bien vrai, pour être honnête. Il ne peut point dire qu'il tombe de haut mais son souffle est coupé par la ribambelle d'émotions qui le parcourent sans pitié.

Sa gorge se noue et le nain ne parvient à répondre à cette étreinte que trop brièvement, avec des mains tremblantes.
Sa mère... Il embrasse sa mère... La simple pensée est suffisante pour que ses yeux se noient sous des larmes qu'il ne parvient pas à libérer, qu'il se refuse à libérer. Il est peut-être le plus petit d'entre eux, le plus monstrueux physiquement mais il reste un lion, et un lion a sa fierté !
Enfant, combien de fois a-t-il rêvé d'une telle chose ? Combien de fois a-t-il vu son père favoriser son frère et sa sœur sans comprendre encore à l'époque quel crime était le sien pour qu'il n'hérite que de mépris et d'indifférence ? Pour qu'il comprenne que s'il n'avait plus de mère pour l'aimer, c'était uniquement sa faute.

Durant ces quelques instants où il avait tenté de fuir, Tyrion avait craint de voir ces rêves secrets réduits à néant, de voir dans le regard de Joanna Lannister cette même indifférence et froideur à son égard que ce qu'il avait toujours connu de la part de son père ou même de Cersei.
Mais il n'en était rien et il ne savait pas ce qui était le plus submergeant finalement. Lorsque sa mère -par tous les stupides Dieux qui existaient, sa mère- finit par le relâcher un peu, ce ne fut que pour prendre son visage entre ses mains et Tyrion grimace immédiatement, détourne les yeux.

Son visage a toujours été une horreur et ça n'a fait qu'empirer après la cicatrice que lui a valu sa participation à la bataille de la Néra.
Très peu de personnes avaient un jour effleuré le visage du nain Lannister ainsi, il n'avait laissé que très peu de personnes le faire et certaines n'avaient pas hésité à le poignarder en plein cœur.
Mais face à sa mère, il ressentait de la honte à paraître tel qu'il était. Sa difformité lui avait coûté la vie, comment ne pas se sentir honteux ?

Sa grimace ne fait que s'atténuer à la remarque de la lionne. De la façon dont elle le prononce et à voir son sourire accompagné par ses larmes, il comprend qu'elle pense là lui faire un compliment. Mais Tyrion sent, lui, dans sa chaire son sang se révolter contre telle comparaison.

— Je ne pense pas qu'il apprécierait telle comparaison...

Tyrion finit par les fermer d'ailleurs, ses yeux. Il inspire un instant et tente de retrouver un peu de consistance mais c'était bien plus facile à souhaiter qu'à faire. Il donnerait beaucoup pour ne pas être sobre actuellement, l'alcool aidait toujours fortement à traverser les moments difficiles et les émotions que l'on souhaitait enterrer avec vivacité.

— À vrai dire... Je ne suis pas sûr de l'apprécier non plus...

Il souffle en osant relever les yeux vers sa mère, le visage toujours noyé par ses larmes. Cela ne dure pourtant que brièvement car à peine ses yeux croisent-ils les siens qu'il les baisse à nouveau. "Pathétique, faible, honteux", il a l'impression d'entendre une voix qui ressemble atrocement à celle du grand Tywin Lannister lui souffler au creux de l'oreille.
by CrimsonTulip





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N’ayant pas la prétention d’être une grande empathe, Lady Joanna pouvait néanmoins affirmer sans l’ombre d’un doute qu’elle a toujours été liée intrinsèquement à chacun de ses enfants. Tyrion ne fait donc pas exception, même si elle ne l’avait connu que les premières minutes de sa vie. Ainsi, elle ressent son trouble, sa culpabilité et sa honte immense alors qu’il évitait soigneusement son regard. Sans avoir besoin de disséquer cette adorable petite caboche, Joanna sait à quel point il s’en veut de la voir après lui avoir ôtée la vie à sa naissance, elle peut le voir dans ses yeux qui crient toutes ses émotions bien malgré lui.
S’il y a bien une chose que la lionne de Castral Roc ne supporte pas, c’est de voir l’un de ses enfants souffrir autant. Et à présent, c’est à elle de ressentir une immense culpabilité. Elle aurait dû s’accrocher plus fort ce jour-là, elle aurait dû s’accrocher jusqu’à s’en faire saigner les doigts et ceux de Tywin qu’elle avait tenu jusqu’à la fin. Elle aurait dû envoyer les Dieux sur les roses, leur dire qu’ils pouvaient se la garder leur vie après la mort, que son heure n’était pas encore venue. Joanna était une Lannister, elle aurait dû se battre griffes et crocs contre la faucheuse.

Mais cette dernière avait été plus forte. Et Joanna ne se pardonnerait jamais de ne pas avoir été plus puissante qu’elle.

Elle observe un bref instant la cicatrice qui barre son visage, se fait la remarque qu’il avait dû se rendre sur le champ de bataille à un moment dans sa précédente vie. Obstiné et courageux, rusé et plein de ressources. Le digne héritier de leur maison —même si beaucoup avaient dû prétendre le contraire durant l’existence de Tyrion.
Joanna regrette. Elle regrette d’avoir dû infliger une telle vie à l’un de ses enfants car on pourra dire tout ce que l’on voudra, Tyrion n’avait pas demandé à venir au monde. C’est un choix égoïste que l’on doit imputer aux parents eux seuls. Et pas l’inverse.

« — Je suis tellement désolée, Tyrion. Tout est de ma faute. Si j’avais été plus forte, tout cela aurait pu t’être épargné… »

Tout comme son fils, les larmes lui montent aux yeux mais refusent de couler. Elle doit se montrer solide pour lui, lui faire comprendre que désormais elle pouvait devenir son point d’ancrage ; chose qu’elle n’avait jamais pu être avant.
Le compliment ne passe pas aussi bien qu’elle aurait pensé, semble-t-il. La courbe délicate de ses sourcils blonds se fronce tandis que son esprit fait le lien entre les déclarations de Tyrion. Elle comprend très rapidement que Tywin n’étant pas tendre avec son petit dernier était un gros euphémisme. C’est une information qu’elle devra gérer plus tard.

Tendrement, elle passe une main dans les boucles du demi-homme, patiente et à l’écoute. Elle ne veut pas le brusquer, s’il doit l’informer de certaines choses, il le ferait en tant voulu. Avec un sourire doux et bienveillant, Joanna admet un peu penaude :

« — C’est compréhensible. Je crois que peu de gens apprécieraient être comparés à ton père. »

Elle se penche un peu plus vers lui et lui offre un baiser sur le front. Elle est sa mère, il faudra qu’il s’habitue à ce genre de marques d’affection.

« — Je suis si heureuse de te voir, Tyrion. De te connaître enfin., ajoute-t-elle avec un plus grand sourire encore. »
by delirium






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Comment peut-il prétendre la regarder dans les yeux, cette mère qu'il a tué tandis qu'on l'arrachait à son corps ?
Souvent, Tyrion avait entendu qu'il avait créé son passage en déchirant les entrailles de Joanna Lannister. Tyrion savait depuis longtemps qu'un accouchement était horriblement douloureux et contraignant. Il l'avait su bien avant d'être témoin de la combattivité de Desmera lorsqu'elle amenait leurs enfants au monde et la naissance de Willas, leur dernier fils et enfant, avait tant épuisé cette dernière que Tyrion avait refusé dès lors de concevoir de nouveau, seulement pour que son épouse lui interdise en même temps qu'il lui annonçait cette décision, de lui faire porter un nouvel héritier. Ils en avaient ri.
Mais Joanna Lannister, elle, était morte. Et c'était de sa faute. Combien de fois le lui avait-on reproché ? Ce ne serait jamais autant que ce que Tyrion l'avait fait lui-même.

Ses larmes qu'il retient à grand peine dans ses yeux sont imitées par celles de sa mère qui vient lui présenter des excuses et Tyrion hoquette faiblement, dans l'idée de l'arrêter, de réfuter quelque faute qu'elle pourrait se donner. C'était absolument stupide, c'était lui qui lui avait ôté toutes ses forces, sa vie.

« It is not your fault if I am born this way... I... I never blamed you.  »

Le petit homme se pince les lèvres, à cet aveu, à la main douce et tendre qu'il sent passer dans ses cheveux, caresser ses boucles et il pourrait suffoquer, là, sur place, face au sourire que sa mère lui offre. La tendresse d'une mère... Il n'avait jamais connu ça...
Une part infime de lui comprenait soudainement la haine que Cersei avait toujours ressenti à son égard pour lui avoir arraché sa mère. Cela faisait à peine quelques instants et Tyrion ne voulait jamais perdre ce nouveau sentiment.
Mais le baiser sur le front le laisse dans un état second. Il se met certainement à flotter, tel le dragonnier qu'il avait un jour rêvé d'être lorsqu'il était encore enfant. Il quitte son corps un instant pour ensuite baisser un peu les yeux, se pincer un peu plus les lèvres, débordant d'une émotion terrible.

« Me too... »

La réponse lui semble fade cependant et Tyrion s'empêche de rajouter.

« So much... »

Il se pince de nouveau les lèvres comme sa voix se brise sur la fin de son dernier mot, qu'il baisse un peu les yeux, honteux de sa propre faiblesse.
Que disait-on, comment se comportait-on avec une mère que l'on avait jamais connu, que l'on avait tué en venant au monde ?
Tyrion avait envie de lui demander tant de choses, de lui raconter tant de choses mais il ne savait pas par où commencer. À la vérité, son esprit d'ordinaire si affuté était actuellement à la ramasse, incapable de fonctionner, de réfléchir.
by CrimsonTulip





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Il y a des souvenirs de sa précédente existence qui restaient gravés au fer rouge dans sa chaire et dans sa mémoire ; la douleur de la mise au monde de Tyrion en faisait malheureusement partie. Néanmoins, malgré la souffrance et la sensation de la Mort planante au dessus de sa tête les dernières minutes de sa vie, Joanna Lannister pouvait assurément promettre que le seul sentiment qu’elle avait ressenti en voyant son petit dernier en vie et en pleine forme était l’intense sentiment d’amour ; celui d’une lionne pour son lionceau.
Elle s’en voudrait à jamais de ne pas avoir eu la force de combattre les ténèbres et d’avoir abandonné sa famille, car elle plus que quiconque savait que Tywin ferait porter le poids de la responsabilité du destin à Tyrion. Elle connaissait son époux par coeur, savait qu’il blâmerait n’importe qui sauf la fatalité, sauf la simple idée que son heure était malheureusement venue.

Tyrion en avait bien assez bavé, par sa faute à elle. Elle se devait de se racheter, pour tout ce que son fils avait enduré en son absence. C’est pour cette raison qu’elle s’excusait, et à travers ses excuses, elle lui demandait pardon pour les actions de son père qui n’avait été aveuglé que par la désespoir du chagrin.

« — No, it is not. And never have I blamed you. Your father did and shouldn’t have to. I cannot fix all the damage he made by grief and by pain but, Tyrion, I’d like you to know that I’ve loved you from the very first time I’ve seen you and even in death. »

Joanna Lannister s’ouvrait rarement ainsi mais Tyrion était son fils, la chaire de sa chaire, le sang de son sang. C’était différent. Et il devait entendre certaines choses, elle le savait.
Sa main caresse tendrement sa joue et l’ancienne lady de Castral Roc offre le plus doux des sourires à son fils. Elle finit par se relever, époussète machinalement sa robe dans un geste plus nerveux que par véritable soucis de la saleté sur le tissu.

« — Care for a little walk ? I’m sure you have a lot of questions to ask. And I’m very curious to hear about everything you have to tell. »

Sans se départir de son sourire, la belle Joanna se met à marcher, redécouvre cet endroit qu’elle connaît sur le bout des doigts. Le Roc semble aussi immuable que l’amour que cette famille se porte, s’est toujours porté en dépit des nombreuses erreurs faites par chacun de ses membres.
Toutefois, une question trotte dans son esprit, pourrie chacune de ses pensées tant elle est incapable de s’en défaire. Peut-être que son fils pourrait y répondre ? Elle n’ose pourtant franchir le pas, ce qui ne lui ressemble pas habituellement.
Les livres mentent parfois.
Elle doit savoir.

« — Is it true ? The way your father… died ? »

Sa voix flanche sur le dernier mot. La simple pensée de savoir que l’homme de sa vie était mort de cette façon et que dans cette vie, elle n’avait aucun écho de son retour, brisait silencieusement et en mille morceaux l’âme de Joanna.
by delirium






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Mais quand on se verra
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Tyrion avait vécu bien des choses au cours de sa longue vie -trop longue diraient certain. Il avait maintes fois connu peines et souffrances et sur la fin de sa vie surtout, il avait été heureux.
Il avait connu la joie de la paternité et du mariage, une chose qu'il avait longtemps cru improbable. Mais Desmera lui avait apporté un bonheur maritale insoupçonné, elle lui avait donné six enfants qu'il avait aimé jusqu'à son dernier souffle, même sa pauvre Mina, morte bien trop tôt et ses enfants, lui avaient pour la plupart donné des petits-enfants qu'il avait chéri comme des trésors, et même des arrière-petits-enfants.
Tyrion ne savait pas ce qu'il ressentirait s'il devait voir ses enfants lui revenir dans ce monde, s'il devait les regarder dans les yeux et affronter la vie qu'ils avaient vécu, la vie et les souffrances dont il avait été incapable de les protéger trop souvent à son goût.
Était-ce la même chose que sa mère ressentait à cet instant, cette angoisse et ce sentiment qui vous écrasait la poitrine au point de vous empêcher presque de respirer, comme elle se tenait face à lui, accroupie comme si elle consolait son enfant. Mais l'enfant en question était un adulte... Et avait vu son lot d'horreurs et de déceptions.

Tyrion avait trop souvent versé de larmes à son goût, de rage et de désespoir trop souvent, pas assez de joie à son goût non plus. Il avait, depuis longtemps, appris à les retenir cependant. Il était déjà le cauchemar vivant de son père, très tôt le demi-homme avait appris à en rajouter le moins possible à son cas, à ses crimes.
Toutefois, à cet instant, il fut bien incapable de retenir plus longtemps les larmes traîtresses qui se mirent à rouler sur ses joues, quand bien même il tenta de détourner vainement la tête pour les cacher.
Sa mère l'aimait.
Il l'avait tué. Mais sa mère l'aimait.
Son père l'avait haït et tenu responsable. Mais sa mère l'aimait.
Combien de fois Cersei s'était-elle penchée au-dessus de son berceau ou devant lui durant leur vie entière et avait-elle rêvé de lui faire subir le sort de leur mère ? Pourtant, leur mère, elle l'aimait.

Le nain se pince fortement les lèvres pour tenter de ne pas laisser s'échapper d'autres larmes, mais il est trop tard. Les premières l'ont déjà trahi et il ferme alors les yeux en entendant son cœur raisonner de joie, de soulagement. D'amour.
Quand il les rouvre, Tyrion sèche rapidement ses lèvres en observant sa mère se relever et épousseter ses jupes, lui demander une balade. Combien de fois Tyrion avait-il tenté de s'imaginer le visage de sa mère, à partir des dessins et portraits et de tout ce qu'on lui avait jamais raconté à son sujet ? Plus qu'il ne pourrait certainement se le rappeler ou s'en souvenir...
Mais jamais n'aurait-il véritablement imaginé la beauté et l'aura qu'elle dégageait véritablement. Jamais non plus n'aurait-il pu seulement effleurer le sentiment qui traversait celui qui avait une mère.
À ses côtés, Tyrion se met à marcher, lentement -non pas seulement à cause de ses jambes plus petites et plus lourdes mais également sous le coup de l'émotion qui le frappait encore- en gardant ses mains dans le dos. Il avait autant envie de sans cesse lui jeter des coups d'œil que de garder son regard solidement rivé sur les jardins du Roc qui les entourait.

Lorsqu'il entend sa question, Tyrion a encore moins envie d'affronter son regard. Naturellement, il avait toujours entendu parler de l'amour qui avait vraisemblablement uni ses parents. Il n'avait jamais douté de ce dernier, pas plus du fait que cela soit la raison pour laquelle le grand Tywin Lannister l'avait toujours exécré. Il lui avait enlevé ce qu'il avait de plus cher et de plus précieux...
Il n'est pas étonnant finalement qu'elle lui pose cette question, qu'elle cherche à confirmer que ce soit bien l'affreuse vérité.

« I'm afraid so... »

Sa voix n'est point brisée. Elle est essoufflée. Tyrion a-t-il des regrets ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, oui. Car aussi surprenant cela soit-il également, ce n'était pas seulement de la haine qui avait animé le petit homme envers son père. Il avait aimé son père, c'était la vérité.
En fait, la plus grande partie de sa vie, Tyrion avait toujours nourri l'espoir qu'un jour, son père pourrait peut-être voir un peu plus en lui que le nain qui avait déshonoré son nom, qui lui avait arraché l'amour de sa vie. Il avait tenté de se faire voir par son intelligence, et ce malgré ses piètres habitudes. Il avait tenté. Sans doute pas toujours de la bonne façon, sans doute la plupart du temps sans s'en rendre compte lui-même.
Lorsqu'il était enfant, il avait été désespéré pour l'amour et l'affection d'un père, au moins pour l'attention qu'il semblait pourtant donner à son frère et sa sœur.
Mais tout ce que Tyrion avait jamais reçu était froideur et dégoût. Combien de fois son cœur avait-il été sauvagement brisé par son père et sa sœur, lui, un enfant qui ne comprenait pas ce qu'il avait fait de mal, qui ne connaissait pas encore à l'époque, ne comprenait pas l'étendue de ses crimes ?
Lorsqu'il avait grandi, il avait brièvement entretenu l'espoir de changer son image auprès des yeux paternels mais Tyrion avait vite déchanté. Il s'était vite résigné et les années qui avaient suivi, il avait tenté d'étouffer cette voix stupide, cette volonté toujours plus humiliante encore, notamment sous l'alcool, les putes et une estime au plus bas.

Tywin Lannister avait détruit ce qu'il était au plus haut point. Il l'avait blessé, humilié et brisé. Et Tyrion avait certes fini par le tuer mais... Le geste avait été folie, le geste avait été soudain et irréfléchi. Tyrion s'en était voulu, dès qu'il avait été enfermé dans sa caisse, envoyé à Essos pour sa survie... Et il s'en voulait toujours, malgré tout le mal que cet homme avait pu lui faire.

« I am sorry... I know it is probably not from great help but... I did regret, although... He was never a good father to me. »

L'avait-il seulement été pour Jaime et Cersei également, cependant ? Tyrion ne le pensait pas non plus. Mais il épargnerait son opinion à sa mère. Elle semblait déjà suffisamment accablée par ce qu'elle avait appris pour l'instant. Ce qui l'amenait à s'interroger alors, sur ce qu'elle savait de plus.
Le petit homme joua stupidement avec ses mains pendant quelques brefs instants, continuant à marcher sans réel but lui aussi et finit par trouver le courage de poser sa question.

« What... What else do you know, exactly ? »
by CrimsonTulip





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Mother, sweet mother of mine
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@Tyrion Lannister
"Mother of mine, now I am grown and I can walk straight all on my own, I'd like to give you what you gave to me. Mother, sweet mother of mine." - Neil Reid
Toute sa vie —sa seconde vie—, Joanna s’en voudrait de ne pas avoir su protéger son tout petit des affres de ce monde et encore plus de la fureur de son père qu’elle savait particulièrement violente et tenace. Elle avait tenté, avant de rendre son dernier souffle, de faire promettre à son époux de prendre soin de leur dernier né et de le chérir afin d’honorer sa mémoire. Malgré tout, en quittant cette existence, Joanna savait au fond d’elle que Tywin serait incapable de pardonner à Tyrion. Si père et fils en étaient arrivés à de telles extrémités, c’était de sa faute. Uniquement de la sienne. Elle espérait donc se rattraper, ici et maintenant, et entretenait l’espoir fou de réconcilier son époux et son troisième enfant.
Ce ne serait pas chose aisée, la lionne en avait parfaitement conscience. Mais l’entêtement était un fort trait de caractère de Joanna Lannister et elle n’abandonnait pas si facilement ; même lorsque le Dieu de la Mort venait la chercher au seuil de sa couche baignée de sang.

En dépit de son âge et qu’évidemment l’enfance de Tyrion se trouvait déjà loin derrière lui, sa mère ne pourrait jamais s’empêcher de le considérer comme son bébé. Son petit dernier qu’elle aurait bien voulu choyer si seulement elle n’avait pas été aussi faible devant les bras de la Mort.
Ses propres larmes viennent se joindre à celles de son fils, certaines de joie et d’autres de tristesse, de honte envers elle-même. Contrairement à Tywin, jamais Joanna ne porterait le blame de sa disparition sur Tyrion. Ce sont des choses qui arrivent, très régulièrement et même au sein des familles les plus riches des Sept Couronnes. Le destin est cruel, mais elle n’apprend rien à son petit lion de ces choses…
Ses lionceaux pouvaient bien avoir toutes les tares et tous les défauts du monde, Joanna Lannister les aimera férocement jusqu’à la fin des temps.

D’ailleurs, elle sent son visage prendre de belles couleurs alors que le regard presque ébahi de Tyrion la suit tandis qu’elle se relevait. Le regard d’un petit garçon admirant la beauté séraphique, parfaite et idéalisée de sa mère. Ils commencent à marcher, à déambuler à travers les jardins de Castral Roc qui n’avaient en rien perdu leur splendeur d’autrefois. Joanna observe son fils, ne peut s’empêcher de penser une nouvelle fois qu’il ressemblait bien plus à Tywin qu’aucun des deux concernés ne voudrait admettre un jour.
Il répond à sa question et la poitrine de la lionne se comprime douloureusement. Des images plus horribles les unes que les autres affluent insidieusement dans son esprit mais qu’elle parvient rapidement chasser. Pour autant, elle ne ressent aucune colère, aucune rancoeur, aucune haine à l’égard de Tyrion. Les Dieux sont souvent injustes, peu miséricordieux. Ils ont éprouvé sa famille de nombreuses fois et encore une fois, rien de tout cela ne serait produit si Joanna avait rétorqué à la Mort : « pas aujourd’hui ».

« — You… don’t have to be sorry of anything, Tyrion. You never asked to be brought in this world, even less asked to be born a dwarf. It is our fault, your father and I. I repeat, you have nothing to be sorry for. »

Sa voix est posée mais ferme. Si père et fils en étaient arrivés à de telles horreurs, ce n’était en aucun cas du fait de leur enfant. Car un enfant n’est responsable de rien et surtout pas des choix de ses géniteurs. Et quand elle entend que Tywin n’avait jamais été un bon père pour Tyrion, la conviction de Joanna à ce sujet s’en trouve renforcé —bien qu’elle connaissait par coeur son époux et se doutait bien du calvaire qu’il avait dû faire endurer à leur petit dernier.
Elle prend une petite inspiration, sans s’arrêter de marcher, le regard rivé devant elle. Les traits de son visage s’étaient légèrement durcis à mesure qu’elle se remémorait ce qu’elle avait pu lire dans les livres d’histoire.

« — A lot of things I guess, especially that your father was very cruel to you. Of this, I am truly sorry. The day you were born, I asked him to take care of you, to not hold you responsible of my death. Apparently, he failed his vow to me. I don’t… blame you, any of you two. A lot of things would have been different in your life, have I been stronger facing Death. »

Elle s’arrête un instant de parler puis ajoute, plus doucement.

« — I understand your action, although it is very painful for me to imagine it. The only barrier between you and your father’s wrath was me, and I was not here. I did am angry, but only towards myself for not being here to protect my little cub. »
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Tyrion Lannister

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What does it feels like, to have a mother ?

Je ne sais pas deviner
À quoi ressemble ta voix
Et j'ai voulu l'écouter plus d'une fois

Mais quand on se verra
Un jour ou l'autre
Mais quand tu seras là
Ce jour ou l'autre
Je saurais que c'est toi
Parmi tant d'autre
Même sans dire un mot
Sans dire un mot
Jamais, pas une seule fois au cours de sa vie, Tyrion n'avait blâmé sa mère.
Il était toujours le fautif, après tout, il était celui à être né nain, il était celui qui avait coûté la vie à sa mère. Et évidemment, il entendait ce qu'elle lui disait mais Tyrion doutait de jamais parvenir à oublier toute sa culpabilité. Il doutait d'être capable de se pardonner pour ça, il avait passé trop de temps à en porter la faute, à en être accusé par tous.
Mais peut-être, oui, peut-être, qu'avec le temps, la culpabilité pourrait finir par devenir plus légère si sa mère était là, si elle restait une constante dans sa vie.

C'était étrange, d'ailleurs, car il était certainement plus âgé qu'elle à cet instant, il avait certainement vécu une vie plus longue et pourtant, tout en Joanna Lannister lui inspirait la chaleur et la sécurité des bras d'une mère, une chose, une sensation qu'il avait bien souvent rêvé à défaut de le connaître.
Et à présent, elle était enfin à sa portée, par la présence de sa mère. Marcher à ses côtés éveillait une fébrilité peu commune chez le nain Lannister. Sa mère... Dieux, que cette simple expression pouvait le rendre heureux, il avait une mère, lui.

Pourtant, à chaque pas qu'ils faisaient, Tyrion craignait de la voir le détester elle aussi. Il savait ce qu'elle lui avait dit mais c'était plus fort que lui et à plus forte raison qu'il était tout de même responsable de la mort de son père. Et si une personne en ce bas monde avait aimé Tywin Lannister, réellement aimé, c'était bien Joanna, son épouse.
Là encore, le demi-homme est interloqué de la gentillesse de la lionne. Serait-ce d'elle que Myrcella tenait sa pureté autrefois ? Il s'était toujours demandé comment Cersei avait pu avoir une enfant si bonne, si douce, si gentille mais peut-être tenait-il sa réponse aujourd'hui.
Tiendrait-elle encore ce discours si elle savait la façon dont il avait tué son père ?

« If I am not guilty then... You are no more than me. »

Son visage scarifié se tord, ses traits se plient douloureusement comme elle se blame à son tour. Néanmoins, il parvint difficilement à lever la tête et à croiser le regard de sa mère, perturbé qu'il était par le surnom qu'elle avait employé. Ce genre de surnom avait souvent été employé à son encontre comme moquerie ou insulte.
Avec le temps, il s'était habitué à ce que Desmera le surnomme affectueusement mais l'entendre de la bouche de sa mère... C'était une toute autre forme d'émotion qui le submergeait et Tyrion pourrait jurer qu'il est un enfant à nouveau à cet instant.
Un soupire finit néanmoins par quitter le nain.

« I fear... It wasn't only father. Cersei hated me as well. Actually... When father tried to sentence me to death, she was more than happy to help him. Or to talk the accusation in the first place. »

Pouvait-il dire qu'il avait haï Cersei en retour ? Certainement. Mais toujours certainement moins que la haine qu'elle lui avait réservé. En fait, Tyrion avait même aimé sa sœur les premiers temps, ce qui avait rendu sa distance, son indifférence et sa haine encore plus dures à accepter.
Avec les années, Tyrion s'était résolu. Il avait même cru avoir détesté Cersei pendant un long moment, notamment après la mort de Joffrey. Cependant il avait découvert que ce n'était pas le cas lorsqu'il s'était retrouvé à parlementer face à elle à Port-Réal pour sauver sa vie, puis quand il avait trouvé son cadavre enlacé à celui de Jaime. Non, ses larmes n'avaient pas été que pour son frère ce jour-là.

« But... Jaime... Jaime was a good brother. He loved me the best he could. I always believed... He was the only reason why I survived my childhood. »
by CrimsonTulip





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À partir de ce jour, Joanna prendrait son rôle de mère qu’elle n’avait jamais pu avoir avec Tyrion. Et ce même s’il était un grand garçon désormais, que l’âge adulte avait déjà débuté depuis longtemps chez lui. Car pour une lionne, ses lions seraient toujours ses petits lionceaux ; peu importe leur âge. Et elle ferait désormais de son mieux pour faire oublier ce sentiment de culpabilité chez son troisième, du moins elle tenterait.
Elle n’avait pu apaiser ses craintes dans son autre vie, elle ferait amende honorable dans celle-ci. Car Joanna Lannister ne comptait pas laisser la mort l’emporter prématurément cette fois. Ni rien ni personne ne l’empêcherait de vivre cette vie qu’elle n’avait pas pu connaître. Pas même les anciens dieux ni les nouveaux.

Elle n’arrive pas à détester Tyrion, même s’il était responsable de la mort de l’homme qu’elle aimait. La pensée lui a à peine traversé l’esprit que cela la rendait physiquement malade d’imaginer haïr son tout petit ne serait-ce qu’une minute. Si Tywin s’en était chargé, Joanna se devait d’inverser la tendance. Elle y parviendrait, elle le savait. Peu importe le reste, il suffisait simplement de la bonne volonté entre Tyrion et elle ; personne d’autre n’aurait à interférer.
Il est beaucoup trop bon, à lui dire que ce n’était pas plus sa faute que la sienne. Bien qu’ayant le visage strié de cicatrices, Joanna pouvait voir dans le regard de son fils cette même bonté qu’elle avait toujours aperçu dans les yeux de Jaime. À la pensée de son aîné, le coeur de la Lady de Castral Roc se serre. Il lui manque, Cersei lui manque.
Tywin lui manque

Elle écoute son cadet, l’ouïe alerte et l’esprit qui turbinait à plein régime. Apparemment, sa soeur n’avait pas été tendre avec lui et avait même donné des raisons en plus à Tywin de détester son enfant ; bien que visiblement, il n’avait pas été difficile à convaincre. Que son époux, le père de ses enfants, celui qui avait toujours compté —et comptait encore— plus que tout au monde, ait mis tout en oeuvre pour se débarrasser de leur dernier fils… Joanna avait du mal à se faire à l’idée. Elle croit Tyrion, bien entendu. Elle connaissait Tywin, avait assisté à l’annihilation pure et simple des maisons Reyne et Tarbeck. Elle savait de quoi il était capable. Pour autant, cela ne rendait pas les faits plus faciles à accepter, c’était même tout le contraire.
La blonde reste interdite au discours de Tyrion. Que pouvait-elle dire, après tout ? Il en tenait rigueur à son père, à sa soeur, et était dans son bon droit. Ce sont ses paroles à propos de son doux petit Jaime qui achèvent l’intrépide et solide Joanna qui se met à sangloter en pivotant la tête, une main sur sa bouche pour museler au mieux le bruit de ses pleurs. Jaime, son doux petit Jaime. Il avait gardé cette bonté et cette gentillesse profondes qu’elle avait vu en lui depuis le premier jour. Cersei aurait pu devenir comme son jumeau, si seulement Joanna avait été là pour contenir le caractère excessif de sa fille.
Les larmes coulent librement sur ses joues avant qu’elle ne les essuie presque avec rage.

« — I am happy to hear that your big brother has been good and loving with you, at least. I wish your father and your sister did the same though. »

Ses derniers mots sont un peu secs, une pointe d’amertume se faufile insidieusement dans son coeur. Si les deux concernés revenaient par miracle à la vie, leurs oreilles allaient sévèrement chauffer.

« — Should have been here, much would have been different., marmonne-t-elle les sourcils délicatement froncés. »

Bien qu’énormément contrariée par tout ce qu’elle venait d’apprendre depuis son retour au monde, Joanna Lannister reste droite, fière et débordante de chaleur. Elle se penche alors vers Tyrion et embrasse rapidement sa joue avant qu’il n’ait le temps de se dérober au baiser maternel. Puis elle tente subtilement avec un sourire malicieux :

« — You made me a grandmother, I’ve heard. How many times ? And what are their names ? »
by delirium






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