Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityA Dream of Ice and Fire
Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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「anatomy」(ft. Naerys Targaryen)

Larra Rogare

Larra Rogare

Pseudo : tyraxesis
Pronom irl : elle
Messages : 126
Date d'inscription : 29/12/2023
Allégeance : Fidèle à sa famille, Larra est d'une loyauté sans nom envers ses enfants : Aegon, Aemon et Naerys. Plus largement, son allégeance va à Rhaenyra et Daemon Targaryen, ainsi qu'à leurs héritiers.
Triggers : aucun

   
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you've been my missing piece
anatomy
so why aren't you missing me?
De bas nuages caressaient le ciel lentement quand Larra s’éveilla, annonçant d’avance la lourdeur de la température qui s’abattait sur la plus Antique des Cité Libre. Elle était seule dans la chambre qu’elle partageait avec le prince Viserys II de la maison Targaryen qu’elle avait épousé dans une autre vie, bien des siècles en arrière, et que cette nouvelle existence avait ramené entre ses bras. L’homme n’était pas le seul puisqu’à Volantis vivait aussi leurs trois enfants : Aegon, Aemon et leur douce Naerys. De leurs progénitures, cette dernière était peut-être la plus blessée par l’abandon de sa mère, quand elle n’était qu’un enfant. Larra le devinait dans ses beaux yeux violacés et dans la façon dont Naerys prononçait son prénom, jamais Mère, jamais Muña, toujours Larra ou lady Larra quand elles épuisaient la patience que l’une et l’autre portaient en elles. Elles restaient alors toutes les deux dans un espèce de silence inconfortable et pesant jusqu’à ce que la mère ne craque et ne quitta la pièce comme à chaque fois.

Quand elle se redressa lentement, la lysienne observa tout autour d’elle pendant une seconde. Volantis était encore étrange pour l’insulaire, quoique familière dans son architecture si souvent louée dans les livres. Des montagnes de ces derniers gisaient ici et là dans la pièce, témoins silencieux de la passion de Larra et de son époux pour le savoir et la connaissance. La jeune femme tendit sa main vers le sol ramassant le livre de poèmes valyrien qu’elle avait délaissé la veille au soir pour l’étreinte chaude de Viserys. Elle le referma avec soin, caressant le cuir de la couverture du bout de ses doigts. Il lui arrivait de se demander si un seul de ses enfants avaient pris après eux, s’ils aimaient la lecture et la poésie, le mélodrame des mots et la douceur de leur langue maternelle.

Quand elle fut à nouveau sur pieds, Larra attrapa quelques robes aux voilages légers, faites de soies lysiennes aux couleurs chatoyantes. Bleu, violet, rose, orange, tout autant de couleur que pouvait en contenir le ciel et que la belle de Lys adorait tant. Elle se para alors de bleu, choisissant la tenue qui cacherait le mieux la courbure timide que prenait son ventre et qu’elle essayait de garder pour elle pour aussi longtemps que possible. Il lui semblait que tout le monde pouvait deviner ce qu’elle cachait et Larra ne manquait pas d’être désagréable. Aujourd’hui, cependant, était un bon jour et la jeune femme décida de porter ses perles et coquillages, ornant sa chevelure dorée avec soin.

Son pas résonnait ici et là dans le palais de la famille royale Targaryenne de Volantis. Larra se pressait aujourd’hui, impatiente de reprendre les comptes là où elle les avait laissés, sûrement parce que cela occupait son esprit. Il y a peu, elle avait crié sur Rhaenyra… La Reine Rhaenyra, la mère de son époux et souveraine de cette citée. Depuis, la lysienne avait la tête ailleurs et elle évitait religieusement les différents membres de cette famille, socialisant uniquement avec son mari et ses enfants quand il le fallait. Le reste de son temps était dévolu à la lecture, à la rêvasserie et au travail.

“ Well… Let’s work a little bit…”

Sa main couverte de bagues dorées aux pierreries merveilleuses comptaient et recomptaient avec précision, la seconde écrivait dans les registres avec une élégance qui lui était propre. De ses frères et sœurs, la plus jeune des Rogare se montrait toujours très fière de son très grand soin et de sa propreté au travail. Quand l’heure du déjeuner arriva, alors qu’elle comptait pour la troisième fois la même pile de pièce, Larra redressa sa tête au bruit de la porte s’ouvrant. La blonde fronça alors ses sourcils, croisant ses bras. Elle était prête à crier sur quiconque essayerait d’entrer ici, mais se ravisa en reconnaissant la douceur des traits de sa chère et tendre petite Naerys. Sa fille était la personne la plus adorable qu’elle n’eut jamais connu, quoiqu’il fût évident que la jeune femme lui en voulait et était mal à l’aise autour d’elle, parfois.

“ Naerys? Do you need something? ”

La lysienne se leva difficilement ensuite, s’appuyant sur le bureau qu’elle occupait, marchant plus gauchement qu’habituellement, tandis que ses doigts lissaient les voilages de sa robe. Elle balbutia la Langue Commune avec bien moins d'aise que le haut-valyrien, incertaine des mots qu'elle prononçait.

“ Enter, my darling. Please. ”

Darling, le surnom chatouilla lentement les lèvres de Larra comme si elle avait encore le droit d'appeler ainsi la pauvre enfant qu'elle avait abandonnée des siècles en arrière. La lysienne savait que sa tendre petite ne se souvenait de rien d'elle, ni son visage, ni ses mains et encore moins toute la douceur des paroles qu'elle pouvait avoir à son égard. Car peu importe ce que le reste du monde pouvait bien dire, Larra aimait ses enfants. Elle aimait Aegon et sa colère, elle aimait Aemon et sa droiture et elle aimait aussi Naerys et sa réserve à son égard. La jeune femme ne doutait pas qu'il lui faille faire ses preuves, mais un jour sa fille l'aimerait. Elle l'apprécierait sincèrement, la mère essayait de s'en persuader.

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