Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝ scattered 'cross my family line ❞ ft. Alys Risley
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Allégeance : Les Conflans et la maison Frey
Triggers : …
scattered 'cross my family line
Scattered 'cross my family line I'm so good at telling lies That came from my mother's side Told a million to survive Scattered 'cross my family line God, I have my father's eyes But my sister's when I cry I can run, but I can't hide From my family line
ft. @Alys Risley
Pas une larme ne coulait sur les joues de la Hightower. Ceryse se tenait droite et fière, elle n'adressait la parole ni à Trystan, ni à sa mère. Dyanne avait pourtant tenté de lui parler, elle avait refusé d'écouter et d'entendre sa compassion. Elle restait dans ses appartements, ses vieux appartements qui étaient restés vides depuis son départ dans les Conflans, douze ans auparavant.
Depuis toujours, la blonde avait désiré revenir vivre dans le Bief, elle aurait souhaité de ne jamais le quitter. Elle avait supplié sa mère de ne pas la marier, de ne pas la laisser partir loin de sa fratrie mais elle n'avait pas eu le choix, on ne lui avait jamais laissé le choix. Enfant, elle disait que tout ce qu'elle ne voyait pas du sommet de la Grand-Tour était trop loin et si elle avait appris que le monde était bien plus vaste que la vue de la fenêtre de sa chambre, elle continuait de croire qu'elle était restée au loin pendant trop longtemps.
Pour autant, elle aurait préféré revenir dans d'autres circonstances, elle aurait préféré revenir parce qu'elle le pouvait et pas parce qu'elle fuyait les Conflans. Personne ne l'en avait chassé, les Conflans étaient chez elle, elle avait appris à aimer cette région, à aimer les seigneurs qui y vivaient et qu'elle côtoyait et ils avaient appris à l'aimer aussi. Elle aimait les Jumeaux, elle aimait les rivières qui s'écoulaient à travers la région mais le Bief était là où elle était née. Elle avait presque vécu autant de temps dans le Bief que dans les Conflans et quand on le lui demandait, elle était riveraine et niait qu'elle avait encore un attachement au Bief mais elle rêvait pourtant d'y retourner. Elle était si blessée d'avoir été envoyée au loin qu'elle préférait nier son appartenance à cette région tout comme elle préférait rejeter sa mère que de souffrir de leur relation compliquée ou de ses sentiments conflictuels sur la demeure où elle était née. Il avait fallu qu'elle accepte les Conflans comme ses terres et pour ce fait, elle avait dû rejeter tout ce qu'elle avait été auparavant.
Cependant, il avait fallu partir. Elle avait le sentiment d'avoir trahi les Conflans, d'avoir laissé tomber les seigneurs qui comptaient sur elle. Elle n'était pas suzeraine mais elle autant que le reste du monde savait qu'elle dirigeait Hoster autant qu'il dirigeait ses terres. Ils avaient perdu Harrenhal et si Harrenhal était entre les mains des morts, si Hautjardin et désormais les Eyriés étaient entre les mains des morts revenus, alors que restait-il aux vivants ? Elle sentait son cœur se déchirer chaque fois qu'elle y pensait, chaque fois qu'elle revoyait son époux ployer le genoux face à la reine Targaryenne ou qu'elle voyait la tête de Jonas Grell rouler au sol. Et les larmes menaçaient quand elle songeait à son fils, son premier enfant.
Florian Frey, le premier fils qu'elle avait mis au monde, était entre les mains de Visenya, il était sa pupille dans le nom, son otage dans les faits. Elle se sentit si trahie et si démunie. Je peux accepter une maitresse. Mais je ne serai pas ma mère, mon seigneur. Aucune autre femme n'élèvera les enfants légitimes que je vous donnerai, avait-elle dit à Hoster Frey bien avant leur mariage. Et voici que son fils était loin d'elle.
Elle avait rêvé de revenir à Villevieille durant la dernière décennie et maintenant, elle rêvait de rentrer aux Jumeaux avec ses enfants. Et puisqu'on la privait de Florian, elle gardait Sharra et Lanah, ses jumelles, tout près d'elle. Elle les laisse peu s'éloigner, elle passait ses journées dans ses appartements ou dans la chambre de ses filles, elle les emmenait dans les jardins humbles ou au port pour qu'elles découvrent les terres où leur mère avait grandi mais jamais elle ne les laissait partir sans elle.
Ce jour, elle avait pris ses jumelles, âgées de cinq ans, et elle les menait à la bibliothèque de la Grand-Tour. Sharra courait à travers les couloirs, Lanah restait près d'elle. La première née de ses filles était excitée depuis leur arrivée dans le Bief, elle découvrait avec plaisir Villevieille tandis que la seconde réclamait son père, réclamait sa chambre et ses jouets car elles avaient quitté les Jumeaux depuis un long moment désormais, presque une lune s'était écoulée et elles avaient vu les flammes d'Harrenhal, elles avaient vu les dragons et Lanah en faisait des cauchemars tandis que Sharra s'était avérée fascinée par ces évènements sans comprendre les enjeux ou le danger. Elle était ainsi, sa fille, toujours inconsciente ou toujours trop téméraire tandis que l'autre était plus prudente.
« — Sharra, wait! You're gonna... »
Elle courait, regardant derrière elle pour voir sa mère qui lui parlait quand elle percuta de plein fouet une jeune femme. Elle recula, leva les yeux vers elle et s'exclama.
« — Aunt Alys! »
Elle ne prit pas la peine de s'excuser, venant l'entourer de ses bras avec joie tandis que Lanah lâchait sa mère pour courir vers elle. À l'inverse de ses filles, Ceryse ralentit le pas. Elle n'avait pas véritablement revu sa sœur depuis le Massacre de l'Hydromel. Un an et demi s'était écoulé depuis et si elles avaient été au tournoi de Roches-aux-Runes toutes les deux, l'ainée des Hightower l'avait évité. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu la soutenir après le massacre mais parfois, elle voyait encore le sang dans ses cauchemars, parfois, elle s'entendait encore crier à Donnel qu'il était un monstre. Son frère était mort et c'était les derniers mots qu'elle lui avait dit. Elle lui avait dit qu'il était un monstre. Jamais qu'elle l'aimait. Tout comme elle aimait Axell. Ses deux ainés étaient morts et elle n'avait jamais pu dire au revoir car elle était dans les Conflans, elle était loin de sa fratrie alors que Trystan et Alys avaient pu rester, alors que Trystan et Alys étaient restés ensemble une grande majorité de leurs vies alors qu'elle était envoyée au loin.
Que lui dire désormais ? Comment lui dire qu'elle était désolée ? Alys était sa petite sœur, elle aurait dû la protéger et lui offrir son épaule pour pleurer si elle avait pu mais elle avait fui, elle était partie pour retrouver la sécurité des Conflans et maintenant... Maintenant elle fuyait les Conflans sans savoir où elle était en sécurité, où elle se sentait chez elle. Alors elle s'approchait de sa sœur avec plus de retenue et de prudence, lui adressant un petit sourire
« — Sweet sister. »
La tête haute, l'air fière, Ceryse ne laissait pas transparaitre ses émotions. Son visage était hermétique alors qu'elle s'approchait.
« — It is good to see you again. »
Et ses mots étaient sincères, elle était heureuse de revoir sa petite sœur. Elle ignorait juste comment lui parler, elle ignorait tout de cette sœur dont elle avait été séparée si tôt et avec qui elle n'avait pas véritablement grandi.
Depuis toujours, la blonde avait désiré revenir vivre dans le Bief, elle aurait souhaité de ne jamais le quitter. Elle avait supplié sa mère de ne pas la marier, de ne pas la laisser partir loin de sa fratrie mais elle n'avait pas eu le choix, on ne lui avait jamais laissé le choix. Enfant, elle disait que tout ce qu'elle ne voyait pas du sommet de la Grand-Tour était trop loin et si elle avait appris que le monde était bien plus vaste que la vue de la fenêtre de sa chambre, elle continuait de croire qu'elle était restée au loin pendant trop longtemps.
Pour autant, elle aurait préféré revenir dans d'autres circonstances, elle aurait préféré revenir parce qu'elle le pouvait et pas parce qu'elle fuyait les Conflans. Personne ne l'en avait chassé, les Conflans étaient chez elle, elle avait appris à aimer cette région, à aimer les seigneurs qui y vivaient et qu'elle côtoyait et ils avaient appris à l'aimer aussi. Elle aimait les Jumeaux, elle aimait les rivières qui s'écoulaient à travers la région mais le Bief était là où elle était née. Elle avait presque vécu autant de temps dans le Bief que dans les Conflans et quand on le lui demandait, elle était riveraine et niait qu'elle avait encore un attachement au Bief mais elle rêvait pourtant d'y retourner. Elle était si blessée d'avoir été envoyée au loin qu'elle préférait nier son appartenance à cette région tout comme elle préférait rejeter sa mère que de souffrir de leur relation compliquée ou de ses sentiments conflictuels sur la demeure où elle était née. Il avait fallu qu'elle accepte les Conflans comme ses terres et pour ce fait, elle avait dû rejeter tout ce qu'elle avait été auparavant.
Cependant, il avait fallu partir. Elle avait le sentiment d'avoir trahi les Conflans, d'avoir laissé tomber les seigneurs qui comptaient sur elle. Elle n'était pas suzeraine mais elle autant que le reste du monde savait qu'elle dirigeait Hoster autant qu'il dirigeait ses terres. Ils avaient perdu Harrenhal et si Harrenhal était entre les mains des morts, si Hautjardin et désormais les Eyriés étaient entre les mains des morts revenus, alors que restait-il aux vivants ? Elle sentait son cœur se déchirer chaque fois qu'elle y pensait, chaque fois qu'elle revoyait son époux ployer le genoux face à la reine Targaryenne ou qu'elle voyait la tête de Jonas Grell rouler au sol. Et les larmes menaçaient quand elle songeait à son fils, son premier enfant.
Florian Frey, le premier fils qu'elle avait mis au monde, était entre les mains de Visenya, il était sa pupille dans le nom, son otage dans les faits. Elle se sentit si trahie et si démunie. Je peux accepter une maitresse. Mais je ne serai pas ma mère, mon seigneur. Aucune autre femme n'élèvera les enfants légitimes que je vous donnerai, avait-elle dit à Hoster Frey bien avant leur mariage. Et voici que son fils était loin d'elle.
Elle avait rêvé de revenir à Villevieille durant la dernière décennie et maintenant, elle rêvait de rentrer aux Jumeaux avec ses enfants. Et puisqu'on la privait de Florian, elle gardait Sharra et Lanah, ses jumelles, tout près d'elle. Elle les laisse peu s'éloigner, elle passait ses journées dans ses appartements ou dans la chambre de ses filles, elle les emmenait dans les jardins humbles ou au port pour qu'elles découvrent les terres où leur mère avait grandi mais jamais elle ne les laissait partir sans elle.
Ce jour, elle avait pris ses jumelles, âgées de cinq ans, et elle les menait à la bibliothèque de la Grand-Tour. Sharra courait à travers les couloirs, Lanah restait près d'elle. La première née de ses filles était excitée depuis leur arrivée dans le Bief, elle découvrait avec plaisir Villevieille tandis que la seconde réclamait son père, réclamait sa chambre et ses jouets car elles avaient quitté les Jumeaux depuis un long moment désormais, presque une lune s'était écoulée et elles avaient vu les flammes d'Harrenhal, elles avaient vu les dragons et Lanah en faisait des cauchemars tandis que Sharra s'était avérée fascinée par ces évènements sans comprendre les enjeux ou le danger. Elle était ainsi, sa fille, toujours inconsciente ou toujours trop téméraire tandis que l'autre était plus prudente.
« — Sharra, wait! You're gonna... »
Elle courait, regardant derrière elle pour voir sa mère qui lui parlait quand elle percuta de plein fouet une jeune femme. Elle recula, leva les yeux vers elle et s'exclama.
« — Aunt Alys! »
Elle ne prit pas la peine de s'excuser, venant l'entourer de ses bras avec joie tandis que Lanah lâchait sa mère pour courir vers elle. À l'inverse de ses filles, Ceryse ralentit le pas. Elle n'avait pas véritablement revu sa sœur depuis le Massacre de l'Hydromel. Un an et demi s'était écoulé depuis et si elles avaient été au tournoi de Roches-aux-Runes toutes les deux, l'ainée des Hightower l'avait évité. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu la soutenir après le massacre mais parfois, elle voyait encore le sang dans ses cauchemars, parfois, elle s'entendait encore crier à Donnel qu'il était un monstre. Son frère était mort et c'était les derniers mots qu'elle lui avait dit. Elle lui avait dit qu'il était un monstre. Jamais qu'elle l'aimait. Tout comme elle aimait Axell. Ses deux ainés étaient morts et elle n'avait jamais pu dire au revoir car elle était dans les Conflans, elle était loin de sa fratrie alors que Trystan et Alys avaient pu rester, alors que Trystan et Alys étaient restés ensemble une grande majorité de leurs vies alors qu'elle était envoyée au loin.
Que lui dire désormais ? Comment lui dire qu'elle était désolée ? Alys était sa petite sœur, elle aurait dû la protéger et lui offrir son épaule pour pleurer si elle avait pu mais elle avait fui, elle était partie pour retrouver la sécurité des Conflans et maintenant... Maintenant elle fuyait les Conflans sans savoir où elle était en sécurité, où elle se sentait chez elle. Alors elle s'approchait de sa sœur avec plus de retenue et de prudence, lui adressant un petit sourire
« — Sweet sister. »
La tête haute, l'air fière, Ceryse ne laissait pas transparaitre ses émotions. Son visage était hermétique alors qu'elle s'approchait.
« — It is good to see you again. »
Et ses mots étaient sincères, elle était heureuse de revoir sa petite sœur. Elle ignorait juste comment lui parler, elle ignorait tout de cette sœur dont elle avait été séparée si tôt et avec qui elle n'avait pas véritablement grandi.
by CrimsonTulip
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Scattered cross my family line
Il était compliqué pour Alys d’avoir grandi en tant qu’Hightower car au final, elle avait très peu connu d’Hightower durant la majeure partie de sa vie hormis Trystan. C’est peut-être pour cela qu’elle était plus proche de son frère que de n’importe quel autre membre de sa famille ? Néanmoins, elle les aimait tous : Trystan, Ceryse et même sa mère Dyanne. Bien que le dialogue soit le plus compliqué avec la dernière, elle l’aimait, à sa manière. Peut-être pas autant qu’elle le devrait, mais elle restait sa mère et une personne qui avait, malgré tout, son affection. Alys avait été élevée par une autre, une personne qu’elle voyait donc plus comme une figure maternelle que sa propre mère mais, les liens du sang étaient là et elle voyait tout de même Dyanne comme une mère – bien que tout soit à reconstruire, bien que le dialogue ne passait pas. La seule personne qu’elle avait vraiment détestée c’était son frère Donnel qui était à l’époque la tête de famille quand le massacre de l’Hydromel eut lieu.
Déambulant dans les couloirs froids de la bâtisse familiale, Alys, comme à son habitude élégamment vêtue, marchait d’un pas assuré vers la bibliothèque où elle passait souvent du temps pour parfaire ses connaissances déjà élevées en religion. Ironiquement, ce qu’elle avait vécu lors de son mariage n’avait fait que renforcer sa volonté d’étoffer ses connaissances afin d’un jour pouvoir essayer d’unir les différentes religions de Westeros. Cela s’avérait compliqué depuis que sa famille et le Bief avaient, avec jugeotte, rallié leur cause à Visenya. Peu importe le temps que cela prendrait, la jeune femme comptait bien faire la différence même si elle terminait simple conseillère, ce serait déjà plus que ce qu’elle faisait depuis un an et demi. Il fallait dire que les événements l’avaient marqué, sans doute pour toujours, et qu’elle avait refusé depuis d’être dans la vie politique ou à nouveau d’être échangée pour une paix qui tournerait mal. Il en valait de sa santé mentale. Si elle avait le loisir de pour l’instant vivre une vie de veuve à son si jeune âge, elle savait que tôt ou tard, elle finirait au bras de quelqu’un par alliance politique. Alys espérait seulement que ce fut le plus tard possible et avec quelqu’un avec qui elle serait amie, comme ce fut le cas avec Lord Risley.
Perdue dans ses pensées et jouant avec ses longs cheveux bruns qui étaient si peu similaires à ceux de sa fratrie encore en vie puisque plus similaires à ceux de son père, Alys fut percutée par une petite tête. Baissant la tête vers l’objet inconnu, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’un sujet et pas n’importe lequel : la fille de Ceryse, sa tendre nièce. Un large sourire apparut sur son visage qui dernièrement était habituellement maussade. Elle se baissa pour serrer la petite puis la seconde qui courrait vers elle. Alys adorait les enfants et elle espérait un jour en avoir. En attendant, elle se contentait de chouchouter et d’être la tante poule de ceux de sa sœur.
« — Sharra ! Lanah ! Oh, I've missed you so much girls… I’ve got plenty of pretty jewels and adventure books for you ! Look at you, all grown-up, you’re soon going to be much taller than me. »
De bon coeur, elle se mit à genoux pour arriver à leur taille et embrassa leur joue.
« — You’ll have to tell me everything that happened to you. »
Bien entendu, elle savait que cela voulait dire que Ceryse n’était pas loin. La voix de sa sœur se fit entendre et Alys releva les yeux vers la blonde. Son unique sœur était là, celle qu’elle n’avait pu connaître longtempss car envoyée à Dorne très tôt et qui lors de son retour était déjà presque partie. Alys aimait Ceryse mais il fallait avouer que les deux filles ne se connaissaient pas non plus sur le bout des doigts, pas comme Trystan et Alys. Au final, les frères dont Ceryse avait sans doute été la plus proche étaient morts et elle se retrouvait face à un duo qui avait presque tout fait ensemble, presque esseulée. Le cœur d’Alys se serrait à cette pensée et elle espérait pouvoir devenir une réelle sœur pour Ceryse. Elle en voulait déjà injustement à sa mère pour les événements, elle n’en voudrait pas à sa sœur, du moins pas longtemps.
« — Ceryse. I am happy to see you again as well. »
Doucement, elle se releva et laissa les filles jouer entre elles pour venir prudemment poser sa main autour du poignet de son aînée.
« —This time you cannot escape me like you did before, fit-elle d’un air plus amusé. I wanted to talk to you during the Tournament! So, would you like to have a walk with me in the gardens or to share some tea in my rooms ? I think we must talk. I need to talk. »
Peut-être était-ce plus facile pour Alys d’engager la conversation avec une sœur qu’elle connaissait si peu parce qu’elle avait l’habitude de faire cela. Mais une part d’elle souhaitait le soutien de son aînée, elle qui fut si peinée de la voir partir si vite après le mariage. Elle ne lui en voulait cependant pas. Ceryse avait une vie de famille, et rester pour Alys n’aurait pas été un choix judicieux. Qui plus est, elle l’avait laissé entre les mains de Trystan ce qui n’était pas mauvais.
« — I missed the girls and I'm sure they've missed their favourite aunt. Alys marqua une pause avant de reprendre plus sérieusement. I’ve heard for Florian… I am deeply sorry that your son faced quite the same fate as some of us did and that you are away from him. You did not deserve that. »
Alys voulait aller plus loin… Lui demander si elle avait le droit de lui écrire ou de le voir… Mais elle n’osait pas. Quand on les regardait, Ceryse et Alys semblaient être le jour et la nuit, tant physiquement que moralement. Pourtant, la jeune Lady Hightower de Villevieille se plierait sans doute en quatre pour sa sœur.
Déambulant dans les couloirs froids de la bâtisse familiale, Alys, comme à son habitude élégamment vêtue, marchait d’un pas assuré vers la bibliothèque où elle passait souvent du temps pour parfaire ses connaissances déjà élevées en religion. Ironiquement, ce qu’elle avait vécu lors de son mariage n’avait fait que renforcer sa volonté d’étoffer ses connaissances afin d’un jour pouvoir essayer d’unir les différentes religions de Westeros. Cela s’avérait compliqué depuis que sa famille et le Bief avaient, avec jugeotte, rallié leur cause à Visenya. Peu importe le temps que cela prendrait, la jeune femme comptait bien faire la différence même si elle terminait simple conseillère, ce serait déjà plus que ce qu’elle faisait depuis un an et demi. Il fallait dire que les événements l’avaient marqué, sans doute pour toujours, et qu’elle avait refusé depuis d’être dans la vie politique ou à nouveau d’être échangée pour une paix qui tournerait mal. Il en valait de sa santé mentale. Si elle avait le loisir de pour l’instant vivre une vie de veuve à son si jeune âge, elle savait que tôt ou tard, elle finirait au bras de quelqu’un par alliance politique. Alys espérait seulement que ce fut le plus tard possible et avec quelqu’un avec qui elle serait amie, comme ce fut le cas avec Lord Risley.
Perdue dans ses pensées et jouant avec ses longs cheveux bruns qui étaient si peu similaires à ceux de sa fratrie encore en vie puisque plus similaires à ceux de son père, Alys fut percutée par une petite tête. Baissant la tête vers l’objet inconnu, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’un sujet et pas n’importe lequel : la fille de Ceryse, sa tendre nièce. Un large sourire apparut sur son visage qui dernièrement était habituellement maussade. Elle se baissa pour serrer la petite puis la seconde qui courrait vers elle. Alys adorait les enfants et elle espérait un jour en avoir. En attendant, elle se contentait de chouchouter et d’être la tante poule de ceux de sa sœur.
« — Sharra ! Lanah ! Oh, I've missed you so much girls… I’ve got plenty of pretty jewels and adventure books for you ! Look at you, all grown-up, you’re soon going to be much taller than me. »
De bon coeur, elle se mit à genoux pour arriver à leur taille et embrassa leur joue.
« — You’ll have to tell me everything that happened to you. »
Bien entendu, elle savait que cela voulait dire que Ceryse n’était pas loin. La voix de sa sœur se fit entendre et Alys releva les yeux vers la blonde. Son unique sœur était là, celle qu’elle n’avait pu connaître longtempss car envoyée à Dorne très tôt et qui lors de son retour était déjà presque partie. Alys aimait Ceryse mais il fallait avouer que les deux filles ne se connaissaient pas non plus sur le bout des doigts, pas comme Trystan et Alys. Au final, les frères dont Ceryse avait sans doute été la plus proche étaient morts et elle se retrouvait face à un duo qui avait presque tout fait ensemble, presque esseulée. Le cœur d’Alys se serrait à cette pensée et elle espérait pouvoir devenir une réelle sœur pour Ceryse. Elle en voulait déjà injustement à sa mère pour les événements, elle n’en voudrait pas à sa sœur, du moins pas longtemps.
« — Ceryse. I am happy to see you again as well. »
Doucement, elle se releva et laissa les filles jouer entre elles pour venir prudemment poser sa main autour du poignet de son aînée.
« —This time you cannot escape me like you did before, fit-elle d’un air plus amusé. I wanted to talk to you during the Tournament! So, would you like to have a walk with me in the gardens or to share some tea in my rooms ? I think we must talk. I need to talk. »
Peut-être était-ce plus facile pour Alys d’engager la conversation avec une sœur qu’elle connaissait si peu parce qu’elle avait l’habitude de faire cela. Mais une part d’elle souhaitait le soutien de son aînée, elle qui fut si peinée de la voir partir si vite après le mariage. Elle ne lui en voulait cependant pas. Ceryse avait une vie de famille, et rester pour Alys n’aurait pas été un choix judicieux. Qui plus est, elle l’avait laissé entre les mains de Trystan ce qui n’était pas mauvais.
« — I missed the girls and I'm sure they've missed their favourite aunt. Alys marqua une pause avant de reprendre plus sérieusement. I’ve heard for Florian… I am deeply sorry that your son faced quite the same fate as some of us did and that you are away from him. You did not deserve that. »
Alys voulait aller plus loin… Lui demander si elle avait le droit de lui écrire ou de le voir… Mais elle n’osait pas. Quand on les regardait, Ceryse et Alys semblaient être le jour et la nuit, tant physiquement que moralement. Pourtant, la jeune Lady Hightower de Villevieille se plierait sans doute en quatre pour sa sœur.
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