Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝ please wrap your drunken arms around me ❞ ft. Aegon IV Targaryen
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please wrap your drunken arms around me
Please wrap your drunken arms around me And I'll let you call me yours tonight Cause slightly broken's just what I need And if you give me what I want Then I'll give you what you like
Ses cheveux teint d'argent volaient autour d'elle alors qu'elle ne cessait de pivoter au rythme de la musique, de danser avec le sourire aux lèvres. La musique retentissait entre les murs de la pyramide d'Astapor et la fête battait son plein. Nafeesa se sentait en vie et joyeuse alors que son cœur battait au rythme des instruments des musiciens. Dans la pièce, de nombreuses personnalités s'entassaient, dansaient, discutaient, profitaient du vaste balcon pour prendre l'air, un air chaud et sec mais auquel se mêlait le sel marin présent dans la brise, près du buffet se trouvait d'autres invités qui dégustaient les plats servis, prenant place autour de diverses tables et la reine s'amusait, la reine se sentait dans son élément.
Du coin de l'œil, elle observait ses conseillers, leurs Bontés, qui parlaient avec quelques nobles de la ville, elle observait les hommes de son harem qui profitait des festivités et elle se demandait avec lequel d'entre eux elle irait partager sa couche. Car après quatre ans de règne, elle restait toujours sans enfant. Ils avaient essayé, plusieurs fois, et chaque fois qu'un enfant avait commencé à grandir en elle, elle l'avait perdu après quelques quinzaines. Jamais elle n'était parvenue à dépasser le troisième mois de grossesse et pourtant, il lui fallait essayer encore malgré la peine que cela lui apportait. Il lui fallait faire son devoir, il lui fallait donner naissance à une héritière car c'était ce qu'on attendait d'elle et Leurs Bontés ne cessaient de le lui rappeler, de lui en parler et elle n'oubliait pas, elle ne pouvait pas oublier le poids qui reposait sur ses épaules.
Ses yeux bruns balayaient l'assemblée à chaque tour qu'elle faisait sur elle-même, ses jupes légères tournoyant autour d'elle, à chaque pas, à chaque mouvement et ses bijoux d'or teintaient les uns contre les autres. Elle souriait, elle était heureuse, si heureuse dans ces moments-là. Lorsque les fêtes se tenaient, elle se sentait entourée, un peu moins seule au sommet de sa tour et surtout, c'était là qu'elle pouvait découvrir le monde. Soudainement, une main pris la sienne, elle la serra davantage et entraina le premier homme qu'elle avait accueilli dans son harem à danser avec elle. Avec lui, elle partageait une amitié particulière, un lien solide et une affection sincère, il était le père du dernier enfant qu'elle n'avait jamais mis au monde. Elle serra sa main dans la sienne, se voulut l'entrainer à danser avec lui mais il enroula son bras autour d'elle, l'attirant un peu plus près pour murmurer à son oreille que ses invités l'attendaient. Elle inspira et hocha un peu la tête, son pouce effleura la paume de sa main et elle s'avança vers un noble yunkaïis venu pour l'occasion, près de lui, un meereenien et elle lâcha son compagnon pour les saluer. Ils s'inclinèrent légèrement devant elle, elle sourit et ils échangèrent quelques paroles polies avant qu'elle ne continue à faire le tour de la pièce. Elle échangea quelques paroles avec le poète qu'elle avait invité, mécène des arts, elle aimait ces rencontres plus enrichissantes les unes que les autres.
Puis, alors que la jeune tala, dont la foi était vacillante car elle était si peu pieuse, fut présentée à un prince Targaryen, lui dit-on. Le jeune homme était de la famille de la princesse Rhaenyra et de son époux, le prince Daemon, qu'elle avait accueilli brièvement quelques lunes auparavant. Elle n'avait que peu échangé avec eux mais elle savait qu'ils venaient de l'ouest, de Westeros. Il lui fallait en savoir davantage sur ce royaume qu'on nommait les Sept Couronnes et sur lequel elle ignorait tout.
« — My prince, welcome to Astapor, dit-elle dans un valyrien à l'accent ghiscari. I hope you'll love our beautiful city and enjoy your time here. In case there is anything I can do for you, let me know. »
Sa solitude était une terrible chose mais elle était aussi bonne vivante, elle était joyeuse mais parfois autoritaire. Cependant, on la voyait plus souvent sourire que cela n'aurait dû être le cas pour une souveraine avec tant de devoir. Elle était joyeuse, ignorante du monde extérieur et surprotégée des horreurs de ce monde. Pourtant, elle ne pensait pas ses yeux clos, elle ignorait seulement ce qu'il se passait au pied même de sa pyramide, elle ignorait que les arènes dans lesquelles elle se rendait pour voir quelques spectacles étaient les mêmes qui oppressaient une part de son peuple. Elle ignorait tout du trafic qui régissait ces lieux car naïvement, elle pensait que chaque homme qu'elle voyait se battre au cœur de ces arènes le faisaient volontairement. Elle croyait réellement, lorsqu'elle faisait construire un puit, qu'elle donnait accès à l'eau à son peuple mais ne croyait pas que quelques opportunistes s'en emparaient pour s'enrichir, faisant payer l'accès à ces puits qu'elle offrait aux plus pauvres habitants de la Cité Rouge.
« — It is always a pleasure to meet stranger from the other side of the world. You must have seen many things and many places. Haven't you? »
Du coin de l'œil, elle observait ses conseillers, leurs Bontés, qui parlaient avec quelques nobles de la ville, elle observait les hommes de son harem qui profitait des festivités et elle se demandait avec lequel d'entre eux elle irait partager sa couche. Car après quatre ans de règne, elle restait toujours sans enfant. Ils avaient essayé, plusieurs fois, et chaque fois qu'un enfant avait commencé à grandir en elle, elle l'avait perdu après quelques quinzaines. Jamais elle n'était parvenue à dépasser le troisième mois de grossesse et pourtant, il lui fallait essayer encore malgré la peine que cela lui apportait. Il lui fallait faire son devoir, il lui fallait donner naissance à une héritière car c'était ce qu'on attendait d'elle et Leurs Bontés ne cessaient de le lui rappeler, de lui en parler et elle n'oubliait pas, elle ne pouvait pas oublier le poids qui reposait sur ses épaules.
Ses yeux bruns balayaient l'assemblée à chaque tour qu'elle faisait sur elle-même, ses jupes légères tournoyant autour d'elle, à chaque pas, à chaque mouvement et ses bijoux d'or teintaient les uns contre les autres. Elle souriait, elle était heureuse, si heureuse dans ces moments-là. Lorsque les fêtes se tenaient, elle se sentait entourée, un peu moins seule au sommet de sa tour et surtout, c'était là qu'elle pouvait découvrir le monde. Soudainement, une main pris la sienne, elle la serra davantage et entraina le premier homme qu'elle avait accueilli dans son harem à danser avec elle. Avec lui, elle partageait une amitié particulière, un lien solide et une affection sincère, il était le père du dernier enfant qu'elle n'avait jamais mis au monde. Elle serra sa main dans la sienne, se voulut l'entrainer à danser avec lui mais il enroula son bras autour d'elle, l'attirant un peu plus près pour murmurer à son oreille que ses invités l'attendaient. Elle inspira et hocha un peu la tête, son pouce effleura la paume de sa main et elle s'avança vers un noble yunkaïis venu pour l'occasion, près de lui, un meereenien et elle lâcha son compagnon pour les saluer. Ils s'inclinèrent légèrement devant elle, elle sourit et ils échangèrent quelques paroles polies avant qu'elle ne continue à faire le tour de la pièce. Elle échangea quelques paroles avec le poète qu'elle avait invité, mécène des arts, elle aimait ces rencontres plus enrichissantes les unes que les autres.
Puis, alors que la jeune tala, dont la foi était vacillante car elle était si peu pieuse, fut présentée à un prince Targaryen, lui dit-on. Le jeune homme était de la famille de la princesse Rhaenyra et de son époux, le prince Daemon, qu'elle avait accueilli brièvement quelques lunes auparavant. Elle n'avait que peu échangé avec eux mais elle savait qu'ils venaient de l'ouest, de Westeros. Il lui fallait en savoir davantage sur ce royaume qu'on nommait les Sept Couronnes et sur lequel elle ignorait tout.
« — My prince, welcome to Astapor, dit-elle dans un valyrien à l'accent ghiscari. I hope you'll love our beautiful city and enjoy your time here. In case there is anything I can do for you, let me know. »
Sa solitude était une terrible chose mais elle était aussi bonne vivante, elle était joyeuse mais parfois autoritaire. Cependant, on la voyait plus souvent sourire que cela n'aurait dû être le cas pour une souveraine avec tant de devoir. Elle était joyeuse, ignorante du monde extérieur et surprotégée des horreurs de ce monde. Pourtant, elle ne pensait pas ses yeux clos, elle ignorait seulement ce qu'il se passait au pied même de sa pyramide, elle ignorait que les arènes dans lesquelles elle se rendait pour voir quelques spectacles étaient les mêmes qui oppressaient une part de son peuple. Elle ignorait tout du trafic qui régissait ces lieux car naïvement, elle pensait que chaque homme qu'elle voyait se battre au cœur de ces arènes le faisaient volontairement. Elle croyait réellement, lorsqu'elle faisait construire un puit, qu'elle donnait accès à l'eau à son peuple mais ne croyait pas que quelques opportunistes s'en emparaient pour s'enrichir, faisant payer l'accès à ces puits qu'elle offrait aux plus pauvres habitants de la Cité Rouge.
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by CrimsonTulip
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Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
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Allégeance : Lui-même.
Triggers : None.
Please wrap your drunen arms around me
— "There's a shimmer in your eyes
Like the feeling of a thousand butterflies
Plese don't talk, go on, play
Andante, Andante
And watch me float away
I'm your music
I'm your song
Play me time and time again
Make me sing, make me sound
Andante, Andante"
Par bien des aspects, la Baie des Dragons était un endroit autrement plus fascinant que Westeros. Vivre à Meereen avait été une décision basée sur la curiosité de voir à quoi cette famille, depuis longtemps perdu quand il était né, ressemblait mais il ne pouvait pas prétendre qu'il avait regretté.
Il avait découvert qu'au contraire de son père et de son frère, et même de son oncle ou de ses cousins toujours aux abonnés absents mais qu'il ne regrettait guère, toute sa famille n'était pas totalement dénuée d'intérêt.
À vrai dire, il ne l'avait admis à personne réellement, il avait même certainement du mal à se l'admettre à lui-même, mais il appréciait cette famille, il appréciait la vie à leurs côtés.
Certains diraient qu'il avait toujours eu une famille, qu'il avait eu une sœur, un frère, des cousins et des cousines et qu'il était un ingrat et un indigne, non pas que l'insulte l'écorchait véritablement. Mais comment trouver une place dans une famille qui le faisait se sentir toujours moins que rien ou jamais le bienvenu ?
Quand Aegon avait mis un point d'honneur à exécrer Westeros et ses coutumes qu'il jugeait responsable du départ de sa mère, sa famille avait adopté ces coutumes et cette vie sans problème. Daeron avait toujours été appelé à devenir roi après son père et avait mis à cœur d'exceller dans ses devoirs d'héritiers, dans ce qu'on attendait de lui, du moins ce qu'il imaginait qu'on attendait de lui ; Daeron avait embrassé toutes ces conneries liées à la Foi et il en était même mort, l'abruti ; Rhaena n'avait guère était différente dans l'ennui mortel qu'elle colportait avec elle, à l'image de sa sœur d'ailleurs, bien que pour Naerys, la colère avait été plus grande. Elle était sa sœur, elle était la fille de leur mère, une mère qui leur avait été arrachée et refusée parce que Westeros, parce que la Foi de Westeros en avait décidé ainsi et Naerys n'était même pas capable de le voir ou le comprendre, elle avait adopté cette religion et chaque fois qu'il posait ses yeux sur elle, Aegon savait bien que son dégoût serait toujours là.
Elaena... Bah, elle avait été amusante et digne d'intérêt mais pas assez et Aemon... Difficile de pouvoir trouver sa place quand on avait l'impression que toute sa personne n'avait guère de place avec lui, quand tous ses pires défauts étaient exagérés par la lumière brillante de la perfection de son frère adulé de tous. Et puis, il y avait Daena. Daena qui éclipsait tous les autres mais qui était morte. Par sa faute... Même si cette culpabilité ne l'avait jamais effleuré concrètement, même s'il n'en avait pas, ou refusait d'en avoir conscience.
Les choses étaient si différentes aujourd'hui. Aegon n'était plus prisonnier de Westeros, il était libre d'aller et venir où bon lui semblait, notamment grâce à sa chère dragonne dont le lien s'amplifiait de jour en jour, et surtout, il n'avait plus son père et ses attentes, son jugement sur les épaules constamment.
Mais le véritable changement résidait dans le retour de sa mère. Sa mère... Son cœur redevenait celui de l'enfant qu'il avait été autrefois dès qu'il songeait à sa chère mère. Son retour avait été une bouffée d'air frais, une réparation dans son âme.
S'il devait encore la partager avec son père et son frère, elle était là au moins et ne semblait pas lui tenir rigueur de la personne qu'il était ou des actions qu'il avait commises par le passé.
Aegon parvenait à évoluer au sein de ce cercle familial dans lequel il se sentait bien plus libre qu'autrefois, compris d'une certaine façon. Car son grand-père, par exemple, pour le nombre de fois où il l'avait reconduit à ses appartements ivre-mort ne l'avait jamais disputé ou humilié pour cela. Au contraire. Non pas que l'homme soit tellement locace en vérité, mais il ne lui avait jamais fait de remarques désobligeantes au moins.
Et puis, s'il n'était pas exactement proche de tous ses oncles, Jace passant trop de temps à son goût avec son frère, Lucerys était occupé par ses propres passes-temps et Aegon l'horripilant, il se trouvait un compagnon en la personne de Joffrey. D'ailleurs, il savait que son petit oncle aurait aimé le suivre jusque dans la Baie des Dragons et explorer davantage cette dernière avec lui, un projet qui avait été mis à mal par sa mère. Mais Aegon lui avait promis de lui ramener un souvenir.
Il tentait aussi d'en trouver pour Shaïra et Brynden, qui demeuraient de l'autre côté du détroit et qu'il prévoyait de visiter avant de retourner à Volantis, la seule raison pour laquelle il acceptait de retourner à l'Ouest. L'on pouvait dire ce que l'on voulait d'Aegon IV, l'Indigne, mais il y avait de place dans son cœur pour ses enfants, tout bâtards qu'ils étaient. Il avait de l'affection pour eux, tant qu'ils n'étaient pas Daeron.
En attendant, le prince indigne profitait de son temps dans la belle ville d'Astapor. Différente de ce qu'il avait pu voir à Meereen, l'esprit y était le même, les dragons et ce culte de Mhysa, sa descendante, était toujours aussi important et vénéré.
Il était là depuis la veille et avait profité longuement de sa nuit avant de se rendre à la grande pyramide où se trouvait la Tala de cette cité-ci mais surtout, les festivités qui y étaient organisées aujourd'hui. C'était pour y assister qu'il avait choisi de visiter Astapor aujourd'hui et non Yunkaï.
Sans trop de difficulté, Aegon se fond dans la foule, il observe les danseurs, le buffet, les convives discuter. Au fond, ce n'était pas si différent de l'hypocrisie ambiante de la noblesse de Westeros. Mais il y avait un goût d'exotisme plus relevé ici.
Dans sa main, une coupe de vin se trouvait déjà tandis qu'Aegon déambulait entre les personnes présentes ici. Peu d'hommes, mais cela ne l'étonnait guère puisque les Tali étaient vénérés et que leur société intégrait bien mieux les femmes. Un plaisir certain pour ses yeux, en tout cas. Loin de lui l'idée qu'une femme était plaisante dans un lit, la plupart du temps, le prince les appréciait pour cela il était vrai. Mais sa cousine était l'image même de l'insolence féminine. Et Aegon ne tenterait de l'empêcher d'être qui elle était sous aucun prétexte, elle le tabasserait certainement, avec plus de force que n'en était capable son frère d'ailleurs, et il savait de quoi il parlait.
À force de conversations passionnantes -ou presque- il finit par être introduit auprès de la Tala d'Astapor, la délicieuse Nafeesa. Car délicieuse, elle l'était certainement. Il aurait été difficile de ne pas remarquer cette femme tant qu'on se trouvait dans cette pièce car sa beauté restait supérieure à celle des autres, elle se voulait envoûtante et particulière et il se rendait compte que cela était sans doute souligné par ses cheveux teints, par la fascination qu'on lui vouait plus que par véritable beauté supérieure. Mais en tout cas, Aegon ne restait jamais insensible aux charmes féminins -sauf ceux de sa sœur.
Avec formalité, il gratifie sa nouvelle interlocutrice et son hôte d'un hochement de tête, avant que son visage devienne plus souriant lui aussi, qu'il ne ricane un peu.
« Not that much of interest. Westeros is boring as fuck. »
Et il n'avait point énormément quitté les Terres de la Couronne, en vérité. Mais pourquoi l'aurait-il fait quand il considérait ce royaume comme une malédiction ?
Souriant toujours d'une teinte qui pouvait lui donner un air dangereux ou arrogant, Aegon s'empara avec une délicatesse maîtrisée de la main de la belle Nafeesa qu'il porta à sa bouche avec cette même délicatesse.
« And believe me, it wouldn't do good to such a beauty of yours. Your city, on the other hand, is worth the knowing. »
Aegon laissait le valyrien glisser sur sa langue avec une fluidité et un plaisir certain, une langue qu'il avait toujours adoré parler. Quand il était enfant, il lui arrivait parfois de s'exprimer seulement en valyrien pour que personne ne le comprenne et il pouvait le faire pendant des jours, rendant folles ses septas et ses précepteurs.
« I would also take pleasure knowing it's ruler, if she agrees. »
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Par bien des aspects, la Baie des Dragons était un endroit autrement plus fascinant que Westeros. Vivre à Meereen avait été une décision basée sur la curiosité de voir à quoi cette famille, depuis longtemps perdu quand il était né, ressemblait mais il ne pouvait pas prétendre qu'il avait regretté.
Il avait découvert qu'au contraire de son père et de son frère, et même de son oncle ou de ses cousins toujours aux abonnés absents mais qu'il ne regrettait guère, toute sa famille n'était pas totalement dénuée d'intérêt.
À vrai dire, il ne l'avait admis à personne réellement, il avait même certainement du mal à se l'admettre à lui-même, mais il appréciait cette famille, il appréciait la vie à leurs côtés.
Certains diraient qu'il avait toujours eu une famille, qu'il avait eu une sœur, un frère, des cousins et des cousines et qu'il était un ingrat et un indigne, non pas que l'insulte l'écorchait véritablement. Mais comment trouver une place dans une famille qui le faisait se sentir toujours moins que rien ou jamais le bienvenu ?
Quand Aegon avait mis un point d'honneur à exécrer Westeros et ses coutumes qu'il jugeait responsable du départ de sa mère, sa famille avait adopté ces coutumes et cette vie sans problème. Daeron avait toujours été appelé à devenir roi après son père et avait mis à cœur d'exceller dans ses devoirs d'héritiers, dans ce qu'on attendait de lui, du moins ce qu'il imaginait qu'on attendait de lui ; Daeron avait embrassé toutes ces conneries liées à la Foi et il en était même mort, l'abruti ; Rhaena n'avait guère était différente dans l'ennui mortel qu'elle colportait avec elle, à l'image de sa sœur d'ailleurs, bien que pour Naerys, la colère avait été plus grande. Elle était sa sœur, elle était la fille de leur mère, une mère qui leur avait été arrachée et refusée parce que Westeros, parce que la Foi de Westeros en avait décidé ainsi et Naerys n'était même pas capable de le voir ou le comprendre, elle avait adopté cette religion et chaque fois qu'il posait ses yeux sur elle, Aegon savait bien que son dégoût serait toujours là.
Elaena... Bah, elle avait été amusante et digne d'intérêt mais pas assez et Aemon... Difficile de pouvoir trouver sa place quand on avait l'impression que toute sa personne n'avait guère de place avec lui, quand tous ses pires défauts étaient exagérés par la lumière brillante de la perfection de son frère adulé de tous. Et puis, il y avait Daena. Daena qui éclipsait tous les autres mais qui était morte. Par sa faute... Même si cette culpabilité ne l'avait jamais effleuré concrètement, même s'il n'en avait pas, ou refusait d'en avoir conscience.
Les choses étaient si différentes aujourd'hui. Aegon n'était plus prisonnier de Westeros, il était libre d'aller et venir où bon lui semblait, notamment grâce à sa chère dragonne dont le lien s'amplifiait de jour en jour, et surtout, il n'avait plus son père et ses attentes, son jugement sur les épaules constamment.
Mais le véritable changement résidait dans le retour de sa mère. Sa mère... Son cœur redevenait celui de l'enfant qu'il avait été autrefois dès qu'il songeait à sa chère mère. Son retour avait été une bouffée d'air frais, une réparation dans son âme.
S'il devait encore la partager avec son père et son frère, elle était là au moins et ne semblait pas lui tenir rigueur de la personne qu'il était ou des actions qu'il avait commises par le passé.
Aegon parvenait à évoluer au sein de ce cercle familial dans lequel il se sentait bien plus libre qu'autrefois, compris d'une certaine façon. Car son grand-père, par exemple, pour le nombre de fois où il l'avait reconduit à ses appartements ivre-mort ne l'avait jamais disputé ou humilié pour cela. Au contraire. Non pas que l'homme soit tellement locace en vérité, mais il ne lui avait jamais fait de remarques désobligeantes au moins.
Et puis, s'il n'était pas exactement proche de tous ses oncles, Jace passant trop de temps à son goût avec son frère, Lucerys était occupé par ses propres passes-temps et Aegon l'horripilant, il se trouvait un compagnon en la personne de Joffrey. D'ailleurs, il savait que son petit oncle aurait aimé le suivre jusque dans la Baie des Dragons et explorer davantage cette dernière avec lui, un projet qui avait été mis à mal par sa mère. Mais Aegon lui avait promis de lui ramener un souvenir.
Il tentait aussi d'en trouver pour Shaïra et Brynden, qui demeuraient de l'autre côté du détroit et qu'il prévoyait de visiter avant de retourner à Volantis, la seule raison pour laquelle il acceptait de retourner à l'Ouest. L'on pouvait dire ce que l'on voulait d'Aegon IV, l'Indigne, mais il y avait de place dans son cœur pour ses enfants, tout bâtards qu'ils étaient. Il avait de l'affection pour eux, tant qu'ils n'étaient pas Daeron.
En attendant, le prince indigne profitait de son temps dans la belle ville d'Astapor. Différente de ce qu'il avait pu voir à Meereen, l'esprit y était le même, les dragons et ce culte de Mhysa, sa descendante, était toujours aussi important et vénéré.
Il était là depuis la veille et avait profité longuement de sa nuit avant de se rendre à la grande pyramide où se trouvait la Tala de cette cité-ci mais surtout, les festivités qui y étaient organisées aujourd'hui. C'était pour y assister qu'il avait choisi de visiter Astapor aujourd'hui et non Yunkaï.
Sans trop de difficulté, Aegon se fond dans la foule, il observe les danseurs, le buffet, les convives discuter. Au fond, ce n'était pas si différent de l'hypocrisie ambiante de la noblesse de Westeros. Mais il y avait un goût d'exotisme plus relevé ici.
Dans sa main, une coupe de vin se trouvait déjà tandis qu'Aegon déambulait entre les personnes présentes ici. Peu d'hommes, mais cela ne l'étonnait guère puisque les Tali étaient vénérés et que leur société intégrait bien mieux les femmes. Un plaisir certain pour ses yeux, en tout cas. Loin de lui l'idée qu'une femme était plaisante dans un lit, la plupart du temps, le prince les appréciait pour cela il était vrai. Mais sa cousine était l'image même de l'insolence féminine. Et Aegon ne tenterait de l'empêcher d'être qui elle était sous aucun prétexte, elle le tabasserait certainement, avec plus de force que n'en était capable son frère d'ailleurs, et il savait de quoi il parlait.
À force de conversations passionnantes -ou presque- il finit par être introduit auprès de la Tala d'Astapor, la délicieuse Nafeesa. Car délicieuse, elle l'était certainement. Il aurait été difficile de ne pas remarquer cette femme tant qu'on se trouvait dans cette pièce car sa beauté restait supérieure à celle des autres, elle se voulait envoûtante et particulière et il se rendait compte que cela était sans doute souligné par ses cheveux teints, par la fascination qu'on lui vouait plus que par véritable beauté supérieure. Mais en tout cas, Aegon ne restait jamais insensible aux charmes féminins -sauf ceux de sa sœur.
Avec formalité, il gratifie sa nouvelle interlocutrice et son hôte d'un hochement de tête, avant que son visage devienne plus souriant lui aussi, qu'il ne ricane un peu.
« Not that much of interest. Westeros is boring as fuck. »
Et il n'avait point énormément quitté les Terres de la Couronne, en vérité. Mais pourquoi l'aurait-il fait quand il considérait ce royaume comme une malédiction ?
Souriant toujours d'une teinte qui pouvait lui donner un air dangereux ou arrogant, Aegon s'empara avec une délicatesse maîtrisée de la main de la belle Nafeesa qu'il porta à sa bouche avec cette même délicatesse.
« And believe me, it wouldn't do good to such a beauty of yours. Your city, on the other hand, is worth the knowing. »
Aegon laissait le valyrien glisser sur sa langue avec une fluidité et un plaisir certain, une langue qu'il avait toujours adoré parler. Quand il était enfant, il lui arrivait parfois de s'exprimer seulement en valyrien pour que personne ne le comprenne et il pouvait le faire pendant des jours, rendant folles ses septas et ses précepteurs.
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