Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityA Dream of Ice and Fire
Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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❝what is dead may never die❞ — ft. Thena Greyjoy

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Lyonne Greyjoy

Lyonne Greyjoy

Îles de Fer
Ce personnage est des Îles de Fer.
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what is dead may never die

Mère est morte, suivant leur grand-lady dans l’au-delà des vagues miroitantes de la mer du Crépuscule. Tout est allé si vite, si précipitamment. Il leur faut un temps pour savoir quoi faire après une telle perte. Ils n’ont plus de lady ou de lord. Ils seront désemparés si l’un d’eux ne prend pas rapidement le commandement de leur archipel. Pour l’heure, heureusement, le temps file ailleurs. Il vogue sur l’écume du deuil, emportant avec lui des souvenirs qu’ils oublieront tous un jour. Pyk lui-même est sombre. Sur ses portes flottent et flottent l’étendard de la mort. Kraken gris sur une mer noire. Thena. Lyonne doit la trouver.

Son pas résonne sur la pierre sombre du Grand Donjon. Il marche et marche, suivi par ses chiens. Ce n’est pas ici qu’il trouvera la jeune femme, il le sait. Sa sœur est trop bruyante pour qu’il ne l’entende pas. Son silence laisse raisonner les chuchotements du Dieu Noyé et de ses filles par les fenêtres. Pendant un instant, Lyonne se questionne. Il se demande si ces murs retrouveront leur gaieté. Après tout, les Suzerains de ces îles ne sont pas riches. Ils ne roulent pas sur l’or comme tous les fer-nés ici. Leur joie de vivre et leur détermination sont leur trésor principal.

Dans le donjon des Cuisines par lequel il passe par un pont de pierre couvert est déjà plus animé. Les domestiques travaillent dur. Ils le font toujours. Ils le feront encore dans le futur, encore et encore. My lord, are you hungry? Lyonne secoue sa tête mais interroge tout de même. Il reconnaît le plat préféré de son fils. Il reconnaît aussi la tourte aux oignons favorite de sa sœur. Le kraken interroge à nouveau. Son regard passe de plat en plat. Finalement, sa voix résonne alors qu’il emporte la tourte avec lui, ainsi qu’un peu de mead. Il en aura besoin. Il le sait. Il le sent.

Mère est morte, suivant leur grand-lady dans l’au-delà des vagues miroitantes de la mer du Crépuscule. Tout est allé si vite, si précipitamment. Le cordage du pont se balance alors que le jeune lord le traverse d’un pas rapide. Il n’a pas peur. Il n’est nullement stressé. Pourquoi le serait-il? Tout ceci est dans ses habitudes. De part et d’autre de la porte, le kraken gris sur une mer noire. Noir dans le gris, gris dans le noir. Le temps se couvre. Le vent se lève. Des Greyjoy ont retrouvé le Dieu Noyé, ses cris déchireront bientôt le ciel.

Le donjon Sanglant et sa chaleur accueillent Lyonne. L’air est très humide, plus que d’habitude. Le bois craquelle sous chacun de ses pas, rien d’inhabituel cependant. Non loin, il remarque le châle de son épouse. Ellya. Elle doit être avec les enfants, dans leur chambre. Il s'enquierera de leur bien-être plus tard. Il y a plus urgent. Bien plus urgent. Il sait. Il sent. Il n’a pas beaucoup de doute. Son pouce retrace rapidement un motif myrien sur le tissu avant de reprendre sa route. Son oreille se presse contre la porte de Thena. Pas de bruit, rien d’autre que le murmure de la mer et le travail du bois qui se fait et se défait en boucle.

C’est tout au bout du cap, sur la dernière île, dans ce qui sert de phare dans la nuit que Lyonne se rend finalement la Tour de la Mer est leur endroit favori. Ils connaissent l’ancienne forteresse comme leurs poches. C’est là qu’enfants, ils ont élu le domicile de leur base secrète. L’homme entre. C’est ici que le bruit est le plus envahissant et surprenant. Il entend le tonnerre gronder, la mer se déchaîner, le vent s’engouffrer et des sanglots étouffés. Le marin n’est pas idiot. Il n’est pas dupe non plus. Ses pas le mènent au plus haut de la tour dont les escaliers en colimaçon n’ont jamais été droits et pire encore, s’effritent par endroit.

Il la trouve alors, sa chère sœur. Elle est là, il reconnaît ses cheveux de feu, le tissu élimé de sa veste, le tissu noir de son gambison. Thena ne se retourne même pas. Elle n’en a peut-être pas besoin. Lyonne s’assied alors, passant son bras autour des épaules de sa sœur. Il est lent. Il est très lent. Il ne veut pas qu’elle s’échappe.

« Brought you some of that onion meat pie you like. And some mead? Mom’d be mad if we did no go wasted on such a day, innit? »

Il attend avant de parler des sujets fâcheux. Il sait, il sent. Ce n’est pas le moment. Quoi que. Ce n’est jamais le moment pour Then. Il sait. Sa sœur n’aime pas parler de choses sérieuses. Pas avec lui en tout cas. Pas quand ils ne sont qu’entre eux. Est-ce qu’il s’agit de sa façon de le protéger? Il n’a plus cinq ans. Lyonne saura se débrouiller. Ou le saura-t-il? Rien n’est moins sûr. Thena compte en revanche. Son frère refuse de la laisser dans la moindre détresse.

Mère est morte, suivant leur grand-lady dans l’au-delà des vagues miroitantes de la mer du Crépuscule. Tout est allé si vite, si précipitamment. Il leur faut un temps pour savoir quoi faire après une telle perte. Ils n’ont plus de lady ou de lord. Ils seront désemparés si l’un d’eux ne prend pas rapidement le commandement de leur archipel. Pour l’heure, heureusement, le temps file ailleurs. Il vogue sur l’écume du deuil, emportant avec lui des souvenirs qu’ils oublieront tous un jour. Pyk lui-même est sombre. Sur ses portes flottent et flottent l’étendard de la mort. Kraken gris sur une mer noire. Lyonne sait, il sent, l'aube d'un nouveau jour se levra. Ce qui est mort ne saurait mourir.
Thena Greyjoy

Thena Greyjoy

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WHAT IS DEAD MAY NEVER DIE
May your servant be born again as you were, blessed by salt, blessed by stone, blessed by steel.
What is dead may never die but rises again harder and stronger.

871 AC, Pyk.
❝what is dead may never die❞ — ft. Thena Greyjoy 66e14adb0669856f5c41883ba318b96d8b36b90d
What is dead may never die. Ces paroles n'étaient pas les mots des Greyjoy, ils reflétaient tout un pan, pourtant, de la culture des Îles de Fer et cela, depuis si longtemps que Thena n'était pas capable de dire quand est-ce qu'ils avaient été employé pour la toute première fois. Pourtant, ils les utilisaient tous les jours pour tout, pour rien, dès que possible et la jeune femme également. Elle les avait usé milles-et-une fois avec sa mère, serrant son avant-bras dans sa main comme pour sceller un pacte et promettre bien des choses silencieuses. Pourtant, Reya était morte et avant elle, moins d'une année auparavant, Trysta. Les Greyjoy disparaîtraient tous un jour.

What is dead stay dead. Le premier jour sans mère était chaotique. Sa fille ainée avait toujours eu une routine claire et précise qu'elle suivait à la lettre pour ne pas se laisser emportée par sa fougue et son imprévisibilité. Elle était encore jeune quoiqu'on disait souvent d'elle que son temps allait de plus en plus vite. Thena, pourtant, se moquait d'avoir des enfants, ça ne l'avait jamais attiré. A quoi bon, elle ne savait point s'occuper d'elle-même, pourquoi devait-elle s'encombrer de bambins turbulents? Mère avait été d'accord avec elle et ne l'avait jamais forcé à rien et puis Lyonne était là. Pourtant, mère n'était plus là et avec sa mort venait une nouvelle ère. Cette pensée avait mit la fer-née face au mur qu'elle devrait franchir et seule, cela s'annonçait déjà impossible. La preuve, elle était encore dans son lit, enveloppée dans les fourrures alors que le ciel était déchiré d'éclairs menaçant.

La foudre et la pluie battaient l'archipel mais ce dernier en avait vu des pires, à la différence de la jeune femme. Que savait-elle du deuil, du vrai deuil. Elle avait cru savoir en perdant sa grand-mère et pourtant, la douleur qu'elle avait ressenti en apprenant la mort de Reya. L'amour entre elles était complexe et plus d'une putain de fois, la jeune femme avait rêvé de prendre la mer et de ne jamais revenir. Elle n'aimait pas la façon dont elle avait été enchaînée à cet endroit sans jamais avoir l'opportunité de voir des contrées incroyables. Pourtant, cette pensée la rendait malade. Ses îles avaient besoin d'elle. Mère le savait. Elles se criaient dessus parfois et pourtant, il n'y avait jamais eu de doute. Thena prendrait la suite quand la plus âgée quitterait ce monde pour rejoindre la mer éternelle. Cela arrivait juste trop tôt.

La nausée la prit à nouveau et la rousse n'en pu plus. Il lui fallait sortir de là, prendre l'air, peut-être prendre du thé aux herbes amers, qui sait. La jeune femme se pressa alors jusqu'au donjon des Cuisines. Pas de traces de Lyonne ce matin, seule sa femme est là. Ellya était une femme charmante et le couple avait eu des enfants charmants, point de doute là-dessus. Thena les aimait bien, parfois, quand ils ne moufetait pas, et puis il était plus simple d'être la tante amusante que la mère, sûrement. La jeune femme d'Essos l'avait serré dans ses bras, lui intimant de se reposer et la fer-née avait uniquement hoché sa tête avant de la regarder partir. Par chance, il restait un fond de bouteille de la terrible boisson au goût terreux qu'on trouvait sur cette île pour se débarrasser de tout risque... Et bien, de tout risque risqué.

Et quand elle reposa le contenant en verre sur le bois vermoulu du plan de travail des cuisines, les domestiques se pressèrent d'entrer avec une large prise marine. Un large marlin au rostre cassé. On la salua plus solennellement qu'à l'accoutumé, la rousse apprécia l'attention et elle intima qu'on lui prépare une tourte aux oignons et au poisson, son met favori depuis toujours. Il lui faudrait au moins ça pour continuer la journée et espérer faire disparaître la boule dans son ventre. Quelle idée de passer la nuit avec un garde. Pourtant, il n'avait pas peiné à comprendre que la jeune femme ne voulait pas rester seule et qu'un peu de compagnie lui serait sûrement bénéfique. Il était resté même quand leur moment était passé, la berçant lentement jusqu'au sommeil et peut-être était-il parti ensuite.

Thena s'était ensuite mise à déambuler de donjon en donjon, de pièce en pièce. Partout où elle allait, le fantôme de Reya semblait la suivre. Sur le trône de Grès se trouvait encore son manteau, humide et en pagaille, juste comme sa mère l'avait laissé. Sur la table, une note qu'elle avait écrit pour lui dire que la Chienne Rouge était prête à naviguer et qu'il leur faudrait trouver un capitaine pour faire les trajets jusqu'à Lannisport. Dans les couloirs, son parfum semblait lui jouer des tour et la rousse avait manqué de fondre en larme, tant et si bien qu'elle avait fuit.

La Tour de la Mer était le seul endroit où les morts ne venaient pas. Pas ses morts à elle, en tout cas. Peut-être trouvait-on, ici, les restes silencieux de quelques ancêtres. Thena ne les entendait pas et leur odeur ne la suivait pas. Elle y avait tant de souvenir, nombres d'entre eux étaient liés à son petit-frère, certains en revanche ne le concernaient pas. Elle y régnait, par le passé, quand être une petite lady des mers avait quelque chose d'attractif et de mystérieux. Aujourd'hui, elle ne voulait pas prendre la relève d'un titre qui impliquait tant de chose. Ô, elle aimait son peuple et son peuple l'aimait, cela ne faisait pas de doute. Mais réussirait-elle à redresser la pente glissante qui menaçait de tous les emporter vers la mort?

Le silence régnait en maître pour un long moment, une heure peut-être. Et puis là, juste en bas, résonna le bruit d'une paire de bottes dans les escaliers en ruine de leur jardin secret. Lyonne, c'était sûr. Personne n'avait jamais eu autant d'assurance pour monter ces marches. Thena n'avait pas besoin de se retourner pour le voir, elle connaissait le rythme de sa respiration, le poids de son souffle dans l'air. Quand ils étaient de tout petits enfants, la petite fille l'observait dormir en observant son ventre se lever et se baisser lentement. Elle avait apprit à le connaître mieux que personne sur la terre. Il était, après tout, la moitié d'elle et si la rousse ne croyait pas aux stupidités de l'amour romantique, elle s'accordait à croire que les âmes-sœurs existaient et son petit frère était cette autre moitié qu'elle était effrayée de perdre, entraînant sa propre perte dans les eaux troubles de la vie.

Son bras autour de ses épaules la rassurait et la fer-née su, sans peine, qu'elle était en sécurité. Son regard tomba alors sur la tarte puis sur les traits de Lyonne. Elle aurait aimé sourire à sa plaisanterie si elle n'était pas si profondément attristée.

"Thanks, I guess. I forgot about it, eat it with me, yeah?" Pourtant, elle ne prit pas l'assiette mais la bouteille de mead qu'elle devissa avec ses dents, mauvaise habitude qu'elle avait prise de Trysta. "I feel like I'm going crazy."

Ces mots étaient empli de deuil, comme si elle réalisait enfin toute l'ampleur de tout cela. What is dead may never die but rises again harder and stronger.

"May your servant be born again as you were, blessed by salt, blessed by stone, blessed by steel." prononça-t-elle tout bas, solennellement. On n'invoquait pas le Dieu Noyé sans raison sur ces terres. "Mom will never be born again, grandmother either. They won't rise again harder and stronger, and I miss them already."

Thena ne se souvenait plus de la dernière fois qu'elle avait pleuré avant cet instant et pourtant, l'éclat de son sanglot résonna violemment.
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Lyonne Greyjoy

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what is dead may never die

Ils sont le sang du sang et le fer du fer. Ils sont, ils ont toujours été et seront pour toujours. Ils sont et pourtant jamais Lyonne n'a vu sa sœur si misérable de toute sa vie. Il pose sur elle un regard compatissant, il n'a rien d'autre à lui offrir que cela pour l'instant. Rien d'autre que son attention et son écoute car il sait. Il sait mieux que personne. Il va quitter leurs îles à nouveau et sans Suzerain, ces terres vont s'effondrer. La douleur est palpable au creux de ses mains. Elle l'a toujours été comme une évidente souffrance. Le cadet des enfants de la défunte lady se saisit alors de la bouteille de mead. Il boit moins que son aînée, ce n'est pas difficile quand on sait qu'elle boit trop. Parce qu'elle boit trop, sa chère Thena et cela l'entraînera un jour dans la tombe. Cela lui jouera des tours. Quoique leur grand-mère a vécu longtemps avec une bouteille à la main. Toujours en fait. Aussi loin qu'il s'en souvienne. Est-ce que Thena angoisse? Est-ce qu'elle a peur? Est-ce qu'elle pense qu'elle n'est pas de la mer? Car la rousse l'est. Toutes les fibres de son âme sont faites de vagues déchaînée, elle est juste plus solide que lui, qu'eux tous, qu'eux faibles. Mère est morte, suivant leur grand-lady dans l’au-delà des vagues miroitantes de la mer du Crépuscule. Tout est allé si vite, si précipitamment. Ils se sont effondrés et pourtant la plus âgée des Greyjoy sera debout la première et en cela, son cadet n'a pas de doute.

« Yeah, don’t mention it. Let’s enjoy it. »

La réalité de leur fragilité est évidente. Ils ont perdu tous leurs repères en une année entière. Ils ont tout perdu. Plus de père. Plus de mère. Plus de grand-mère. Il n'y a qu'eux et quand Lyonne quittera le port car il partira, alors Thena sera seule. La réalité de leur fragilité est évidente et celle du puîné l'est encore davantage. Il est faible. Il est faible et il fuit en mer. Il fuit et sa sœur reste à terre pour récolter les morceaux de ce qui a été brisé toute seule encore. Elle doit savoir que son frère ne sera pas dans le coin et qu'encore une fois tout lui retombera sur les épaules. Le pouvoir, la force, la diplomatie, tout cela n'a jamais été le fort du garçon. Non. Non. Lyonner sait combattre. Il sait fracasser des crânes en deux. Lyonne sait boire. Il sait sombrer dans les méandres fumeux de la boisson et rire aux blagues. Et il sait fracasser des crânes en deux en étant ivre. Thena elle... Thena sait faire ces choses aussi. Elle sait, elle maîtrise, elle le fait depuis plus longtemps que lui. Par contre tout ce que la rousse sait faire, le plus jeune ne le sait pas. Il est incapable de construire de ses mains, il est incapable de se souvenir des gens qui vont et viennent en ville. Il ne sait pas reconnaître leurs expressions sombres. Il ne sait pas. Il ne sent pas.

« Maybe you are. Maybe not, who knows. But you know what Trysta always said : we are ironborn. We endure. But that doesn't mean we can't mourn. Loss is a storm that engulfs us, and we're left navigating its tumultuous seas.»

Il prend une gorgée de mead quand la bouteille tourne. Le goût se répand sur sa langue comme un réconfort. Réconfort constant car ils se noient dans les tréfonds ambrés. La chaleur de l'alcool réconfortante dans la gorge, dans la tête, dans chaque fibre de son corps. C'est ce qu'ils sont. C'est qui ils sont. Les fer-nés sont connus pour cela. Ils sont connus pour leurs cheveux roux et blonds. Ils sont connus pour leur étrange accent. Ils sont connus pour trop boire. Ils sont connus pour leurs bateaux. Et ils sont connus pour cette étrange impression d'être constamment mouillés ou humides de l'eau de la mer à l'odeur de sel, de fer, de quelque chose d'anormal. Le ciel pleure. Il est gris et gorgé de larme qui n'attende qu'à inonder le monde comme il sait si bien le faire ces derniers temps. Il sait. Il sait le faire. Il sait le faire et ne se fait pas attendre ni prie . Le vent hurle à l'extérieur, les éclairs illuminent sporadiquement le bois moisi. Ils sont perdus.

« Thena… »

L'homme masse ses tempes. Il ferme les yeux avec force pour réfléchir à ce qu'il doit dire, à ce qu'il doit faire. Elle va s'effondrer sa sœur s'il ne trouve pas une solution rapidement. Et soudainement, les vents marins rugissent autour du vieux château de Pyk, faisant grincer les portes en fer et siffler à travers les fentes des fenêtres de son esprits. Il se souvient. Il essaye en tout cas. Il se souvient. les vents marins rugissent autour du vieux château de Pyk. Lyonne Greyjoy est encore jeune à l'époque et il se tient sur les remparts. Son regard fixe l'océan déchaîné qui s'étend à perte de vue. Il ne peut pas partir. Il en rêve pourtant. Il ne peut pas partir et les chaînes qui l'enferment ici sont insupportables pour lui. Trysta est à ses côtés pourtant, une figure imposante et résolue malgré les années qui marquent son visage. Elle a les yeux fermées et la pluie ne la dérange pas. Elle lui a ordonné de monter là et pourtant elle ne dit rien. Elle reste silencieuse la vieille. C'est un jour de tempête. La mer semble vouloir les engloutir. Elle semble vouloir les noyer à tout jamais et pourtant Trysta est silencieuse. Pourtant elle ne dit rien, imperturbable. Et quand enfin ses lèvres s'active, la Suzeraine sourit avec une fougue qu'il ne connaît pas. Ou peut-être qu'il la connaît aujourd'hui que leurs piliers se sont effondrés et que de nouveaux doivent les remplacer. We are ironborn. We endure.

« Listen here, you… You are special. No one can replicate what you’ve done for the people down there for all these years. Who helped rebuild the houses? Who helped with good ol’ Driscoll? Who’s up at dawn to help the farmers up north Pyk? You are. You, sister. »

Ils sont la nouvelle garde. Eux. Leur génération toute entière. Il est temps pour eux de forger un avenir qui puisse résister aux tempêtes de la vie parce que personne d'autre qu'eux ne le pourra jamais. Il le faut, cela est nécessaire. Il le faut et pour un temps, le puîné fera ce qu'il peut pour aider.

« Don’t cry Then. We need you. Now eat or I'm going to bonk your stupid head against the wall.» admit Lyonne, dans sa voix un écho sincère de leur peine partagée. Being strong doesn't mean they can't mourn.

Lyonne serra doucement l'épaule de Thena, laissant l'unité fraternelle les envelopper comme un rempart contre la mer déchaînée de l'adversité. Ensemble, ils affronteraient les vagues du deuil, naviguant à travers les souvenirs douloureux pour émerger plus forts de l'autre côté. Les îles de Fer pouvaient être impitoyables, mais la fratrie Greyjoy resterait debout, fidèle à la devise qui avait survécu à travers les générations : What is dead may never die, but rises again, harder and stronger. Ce n'est pas les mort. Ce n'est jamais les morts. Ce sont ceux qu'ils ont laissé à quai, derrière eux, derrière pour toujours et pourtant en première ligne à nouveau. Des gens comptent sur eux. Des gens comptent Thena. Lyonne compte sur Thena et il n'a pas de doute que la jeune femme.
Thena Greyjoy

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871 AC, Pyk.
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Son regard cherchait celui de Lyonne, les larmes dévalant ses joues sales alors qu’elle s’était appuyée sur sa main, essayant de noyer les sanglots qui déformaient ses traits secs. Il lui semble fou qu’ils aient tant vieilli quand ils étaient encore des enfants hier, ou peut-être que la perte de toute leur famille entière lui a rappelé qu’ils étaient des adultes aussi et qu’il était enfin tant de se comporter comme tel. L’un dans l’autre, Thena se sentait submerger par la vague, celle qui étouffait son cœur tout entier. Il y a une tristesse au fond de ses yeux bleus qu’elle ne peut cacher.

Les vagues de douleur avaient transformé son âme en une mer déchaînée, et pourtant, il lui fallait rester debout, fière malgré la tempête intérieure qui grondait. Les choses étaient plus faciles à dire qu’à faire cependant, malgré le soutien de son frère. Lyonne, le cadet, offrait toujours son soutien tacite, alors que son regard compatissant avait été une ancre dans la tempête qui faisait rage autour d'eux. Combien de fois était-il resté plus longtemps avec elle, à quai, alors que les Dieux de la Mer l’appelait à nouveau ? Thena n’avait point été reconnaissante, persuadée qu’il s’agissait de la moindre des choses que l’homme pouvait faire pour elle. Elle savait, aujourd’hui, que chacun avait sa place dans cet univers et elle regrettait que la sienne soit aussi évidemment triste.

“I don’t know if I can endure that, Lyonne. It’s too much at once like a sea of pain, never ending, always in coming.”

La mead coulait entre leurs doigts, une libation amère à la mémoire de ceux qui n’étaient plus, à la perte qui pesait sur leurs épaules. Leur lignée avait été frappée par le terrible destin de Nagga, et la réalité de la fragilité de la vie les entourait comme les vagues qui s'écrasaient contre la côte de leur demeure familiale. Ils étaient le sang du sang et le fer du fer comme le disait toujours Reya, mais il semblait que même l'acier le plus robuste pouvait se fissurer sous le poids trop lourd des larmes et du destin. It’s sink or swim, aurait alors répondu Trysta en haussant ses épaules.

Alors que Lyonne buvait, les yeux de Thena se perdaient dans la danse ambrée de la bière maltée, comme si les tourbillons dorés pouvaient emporter avec eux une partie de la douleur qui la hantait depuis quelques jours. Elle but ensuite une longue gorgée de réconfort, priant pour oublier un instant ou alors que l’orage se déchaina pour les emporter au loin. Les murmures de la mer semblaient résonner dans chaque goutte, un écho de la sérénité éphémère qui se perdit dans l'écume des vagues. Il y’ avait du vrai dans les paroles du marin qui accompagnait sa déchéance évidente. Il énumérait ses actes et ses œuvres comme si elle les avait oubliés et chaque souvenir étiraient les lèvres de la rousse un peu plus.

“I… D’you think people would accept me as their rightful lady? I mean… I am flawed through and through.”

Thena hochait la tête en faisant virevolter ses cheveux parsemés de tresses mal nouées, une acceptation muette de la sagesse ancienne transmise sur des siècles et depuis aussi longtemps qu’il était possible de s’en rappeler. Elle but de nouveau, une libation pour les morts et les vivants cette fois, une communion avec la mer qui les avait vus naître et qui les réclamerait un jour à nouveau comme tous ses autres enfants. Cette pensée était cruelle et difficile à imaginer quand le souvenir de Reya et Trysta était si frais dans les esprits.

Les larmes menacèrent de s'échapper à nouveau, mais Thena les retint, gardant la mer intérieure sous contrôle. Elle écoutait les paroles de son frère, un écho sincère de leur douleur partagée. Lyonne, impétueux et protecteur, la tirait toujours de l'abîme sur lequel sa sœur se déplaçait comme une tempête chaotique, l'ancrant dans la réalité. Ils avaient perdu beaucoup, mais ils avaient aussi la responsabilité de construire quelque chose de nouveau. Les chaînes du deuil ne devaient pas les enchaîner à jamais dans de tristes abimes à la profondeur quasi infinie.

“Mhh… You’d be such a Driscoll admirer, brother.”

Un sourire étira à nouveau les lèvres de la rousse alors que son corps poussait Lyonne sur le côté sans ménagement. Et alors qu’elle prit une large fourchette de ce plat qu’ils partageaient jusqu’ici, Thena soupira longuement. Il lui fallait arriver à cette conclusion qu’il n’y avait rien à changer et rien à espérer d’autre que le contrôle de leurs terres familiale et cela devait être fait de la bonne manière. Alors, la farouche Greyjoy se mit à penser : quand est-ce que les fer-nés avaient eu le choix pour la dernière fois ? Leur famille s’était imposée à de trop nombreuses reprises et ils avaient été coupable de bien des problèmes causés ici et sur la terre verte.

“We should call all the bannermen to the Grey King’s Hall. It’s time for a kingsmoot.”

Ces occurences n’étaient plus apparues depuis que la grande Yara avaient ployé le genou à la dragonne qui enflammait le ciel, mais ces temps étaient révolus. Un nouvel ordre devait émerger et la Nouvelle Voie, ce fléau, devait être remanier. Cette pensée la poussa à se lever lentement, s’approchant de la brèche qui laissait apparaître le temps maussade. Ils étaient les enfants de la mer, les héritiers du fer. La douleur pouvait les assaillir comme une tempête, mais tous ensemble, ils resteraient les Îles de Fer, inébranlables, forgées dans la forge de la vie elle-même. Chaque voix comptait, chaque voix devait être entendu.

“Let’s go, we have work to do.”
by CrimsonTulip


Lyonne Greyjoy

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À-t-on seulement déjà vu Thena dans cet état ? Dans un état de tristesse profonde. Si profonde. Si dur. Si intense que le cœur de Lyonne semble à deux doigts de s’arrêter. Il déteste voir sa sœur ainsi et s’il avait pu le kraken aurait emporté sa douleur avec lui dans le lointain. Si loin. Très loin. Aussi loin qu’il le peut. Il n’en fait rien en revanche. Il n’y a rien qui puisse être fait. Sa main se pose sur son épaule pour une brève pression. Une pression ferme. La dernière fois… La dernière fois a été. Il n’y a pas eu de dernière fois. Peut-être que c’est pour cela que Lyonne n’est pas capable de se figurer ceci. Il ne voit pas. Il ne sait pas. Il n’a jamais vu. Sa main se déplace alors. Elle glisse lentement. Lentement. Toujours si lentement. Elle presse la nuque de la rousse sous sa masse de cheveux. Elle presse lentement.

« You can. You don’t have a choice in fact. »

Ses mots sont peut-être durs mais ils sont réels et concret et c’est tout ce dont a besoin sa lady pour l’instant. Elle a besoin qu’on la secoue et qu’on la remette sur le droit chemin des choses. Il faut lui ouvrir les yeux et la laisser voir au-delà de ce qui noircit son cœur. Lyonne s’y adonne alors. Il serre un peu plus la nuque sous ses doigts, il presse et son pouce fait des cercles sur la peau pale. Il est là. Juste là pour elle. La mer peut l’appeler aussi fort qu’elle le veut, sirène aux charmes magnétiques, que Lyonne ne craquera pas. Il n’abandonnera pas son poste. Un jour, peut-être qu’il le fera mais pas pour l’heure. Non. Non. Pour l’heure, il leur faut rassembler leurs forces comme lorsqu’un ouragan va frapper. Ce n’est pas de la faiblesse que d’attendre le bon moment.

« We all are, Then. Mother was flawed and Trista too. It’s only natural. »

Il l’observe, le kraken de fer et de sel. Il voit sans peine que Thena va craquer, qu’elle est au bord de tout lâcher et pourtant, elle reste si droite et digne. Elle est digne. Elle l’a toujours été derrière ses idioties. Alors Lyonne relâche sa nuque et ses mains noueuses et endurcies par la mer se mettent à suivre lentement le parcours des cheveux de sa sœur. Une boucle ici et là. Une tresse par moment. Et voilà qu’il est frappé par ce qu’il voit à la lumière d’un rayon bref. Le Dieu Noyé doit lui jouer des tours car il a l’impression de voir toute la force de Reya et un peu de leur grand-mère en elle. Ou peut-être qu’elles ont toujours été là mais qu’il ne l’a jamais avant cet instant.

Alors il sait. Il sait Lyonne. Il devine que tout ira bien et que les Îles de Fer ne s’effondreront pas. Impossible. Il sait que chaque fois qu’il reviendra à quai, Thena sera juste là. Elle l’attendra. Elle sera le pilier qui les guidera à travers la tempête pour les trente prochaines années. Sa sœur est forte, bénie par le sel et la mer et le fer et le bois et la roche et Nagga elle-même s’il faut aller jusque-là. Tout ira bien et le blond se permet de plaisanter un instant, donnant un coup de coude à sa sœur en souriant en coin.

« You’ll have to take me to him soon then. Sounds like a man you could marry. »

Un bras autour des épaules et voilà qu’il lui parait qu’ils sont de retour dans leur dynamique habituelle. Ils ne parleront plus jamais de ce qu’il s’est passé ici. Les souvenirs de cet endroit restent en cet endroit, sur les marches écroulées et les murs mousseux. Lyonne dévore peut-être plus de la moitié de la tourte de son aînée. Ce n’est pas très grave. Il ira lui en porter une autre part si elle le souhaite. Il leur faudra des forces pour affronter ce qui va venir par la mer.

« Yes, my lady Reaper. At once. »

Lyonne s’agenouille. Il ploie le genou devant sa sœur, sa lady, leur Suzeraine. Elle est la fille du Vent de Mer. Elle est la lady Ravage de Pyk. Elle est tout ce dont ils ont besoin et le marin se lève ensuite prêt à aller donner ses ordres et appeler leurs bannerets. Voilà qu’il pose sa main sur l’épaule de Thena et lui parle à l’oreille avant de partir, faisant claquer son manteau en se tournant. Il presse le pas et laisse sa sœur derrière. Sa lady. Leur Suzeraine.

« I’m proud of you, sister. »
Thena Greyjoy

Thena Greyjoy

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WHAT IS DEAD MAY NEVER DIE
May your servant be born again as you were, blessed by salt, blessed by stone, blessed by steel.
What is dead may never die but rises again harder and stronger.

871 AC, Pyk.
❝what is dead may never die❞ — ft. Thena Greyjoy 66e14adb0669856f5c41883ba318b96d8b36b90d
Alors qu’elle sentit la main de Lyonne sur sa nuque, Thena laissa sa tête rouler lentement. Elle était épuisée, pour autant, il lui semblait qu’un chemin était à présent évident, là où les ténèbres se tenaient quelques instants auparavant. Il y avait quelque chose de rassurant dans ce geste et pendant l’espace d’une seconde, la jeune femme se demanda s’il ne lui serait pas plus simple de pouvoir compter sur quelqu’un, n’importe qui, pour se tenir à ses côtés. Pourtant, cela lui semblait impossible, la Greyjoy y perdrait toute sa liberté et cette idée la rendait presque malade.

Un sourire étira ses lèvres, amusée par les paroles de son frère. Il avait raison, bien sûr, quoique cela paraissait évident. Elle n’avait pas le choix, en effet et Then se doutait que personne ne voudrait prendre cette place si terrible qu’elle occuperait bientôt. Qui souhaiterait donc avoir à régler le foutoir causé par ses ancêtres ? La rousse donna alors un coup de coude à Lyonne, secouant sa tête ensuite.

“Yeah, right. Thanks lord obvious.”

Aucun sourire ne saurait ramener les morts, pourtant, et pendant une seconde, il sembla que Thena s’apprêtait à fondre en larme. L’attention que Lyonne lui accordait était agréable cependant et la plus âgée en fût profondément reconnaissante. Ses mots étaient justes et il y avait, chez le blond, bien plus de maturité que sa sœur ne pouvait s’en rappeler lorsqu’elle l’avait vu la dernière fois. La mer l’endurcissait terriblement, semblait-il et la rousse s’appuya un instant sur lui, soupirant avant de reprendre la parole.

“I hope I’ll be enough, then. I mean, I still have those ideas for our lands but you know people won’t accept it if I go too quickly into changes…”

Si les choses pouvaient aller aussi vite qu’elle le désirait, Thena aurait envoyé des navires sur les mers pour traiter ici et là avec certaines régions. Des ports du Nord à Lancehélion, des navires aux voiles noirs et aux krakens dorés traiteraient et échangeraient. Les autres partiraient à l’aventure, à la recherche de nouvelles terres, de quelques trésors et peut-être, de nouvelles épopées à leurs raconter. Ils célèbreraient les exploits des marins revenus et avec tout cet or, les Îles de Fer s’émanciperaient pour devenir un Royaume Indépendant. C’était beau de rêver, pensa la femme et presque en même temps, les paroles de son frère la firent rire. Sa tête se secoua alors.

“Shut up. I ain’t marrying anyone.”

Et puis ils s’ébranlèrent dans un renouveau de vie qui semblait faire du bien à la lady de Pyk. Sa main rassembla alors ses mèches rousses brièvement, rejetant ses mèches vers l’arrière avant que Thena ne se coiffa à nouveau de son chapeau. Ce n’était pas la première fois que cette scène se jouait, il semblait que Lyonne s’était déjà prosterné lorsqu’ils jouaient ici, dans leur enfance. Cette partie de leur vie s’était envolée il y a longtemps, seul le geste subsistait.
“Good, my lord.”

Thena sourit ensuite, pressant à son tour l’épaule de son cadet de sa main. Elle n’avait rien de fine et délicate, abimée par le travail harassant qu’elle se donnait du mal à effectuer tous les jours ici et là. Il n’était pas facile de construire des maisons, de moissonner, de déraciner ou de venir en aide à tout ceux qui appelait avec désespoir, mais la jeune femme s’y pliait avec une diligence et une bienveillance immense. Son regard azuré suivit ensuite le départ de Lyonne, un soupire quittant ses lèvres. Elle était en route vers sa destinée, semblait-il.

── ࣪˖  ࣪ ⊹ ࣪ ˖ ──

“I called for a kingsmoot because we lost our lady Reaper. Lady Reya died a fortnight ago and it is time to call for a new leader. I’m ready to assume the position, but I won’t do it without your approval.”

Le silence régnait sur le Berceau de Nagga. Thena se tenait sur une butte, le regard vif alors qu’elle attendait que quelqu’un prenne la parole pour l’envoyer paitre. Peut-être que quelqu’un se sentirait plus légitime qu’elle ne l’était pour diriger leur peuple vers le siècle prochain, plus fort qu’elle ne l’avait trouvé et plus riche aussi. Ils étaient dans une situation difficile, la lady le savait et elle ajusta son chapeau après un temps.

Chaque visage lui était familier, souvenir du temps où sa mère était encore en vie, célébrant les liens si précieux qui les reliaient les uns aux autres. La rousse descendit alors lentement de la butte, s’approchant des lords. Sa main se saisissait de chaque bras dans un geste fraternel, nommant chaque grande famille et chaque banneret. Bonfrère, Botley, Harloi, Orquebois, Tawney, Timbal, Valleuse, Vendeloyn. Ils n’étaient pas aussi nombreux qu’en bien des endroits, mais Thena voulait croire qu’ils valaient cent fois toutes les familles des terres vertes.

Et quand le prêtre versa l’eau de mer sur son visage, la rousse frissonna soudainement. Il lui semblait qu’elle revivait mille et une vies. Thena avait toujours eu un immense respect pour les serviteurs du Dieu Noyé, fervente croyante et adoratrice de leur culte ancien. Elle se laissa alors submerger par les vagues, retenant sa respiration aussi longtemps qu’elle le pu. Le sel brûlait le coin de ses lèvres, il semblait pourtant que rien ne pouvait la blesser tandis que le religieux recitait les paroles sacrées de la noyade rituelle.

“May your servant Thena be born again from the sea as you were, bless her with salt, bless her with stone, bless her with steel. Listen to the waves, listen to the god. He is speaking to us and he says: You shall have no queen but Thena Greyjoy.”

Les premières secousses de son corps à la recherche d’air se mirent à l’animer, pourtant la Greyjoy n’était pas venu jusqu’ici pour abandonner aussi tôt Ses yeux s’ouvrirent en grand, la panique la gagnait presque tandis qu’elle expulsa tout l’air qu’il lui restait en un cri d’effroi.
“Let the seas wash your follies and your vanities away. Let Thena Greyjoy drown, her lungs filled with seawater. Let the fish eat the scales of her eyes. What is dead may never die but rises again harder and stronger.”

Son corps au bord de la mort fut tiré sur la plage. Il semblait que la mort l’avait cueilli, elle aussi, bien trop tôt pour assouvir la moindre de ses ambitions. Le prêtre se pencha alors sur elle, lui offrant le baiser de vie. Ses lèvres recrachèrent alors toute l’eau qu’elle avait ingéré par mégarde, son corps tremblant de froid alors que Thena haletait à la recherche d’air.

“What is dead may never die,” prononça alors le prêtre et ainsi, Thena Greyjoy devint la nouvelle Suzeraine des Îles de Fer. Sur sa tête trôna un temps la couronne de bois flotté, prête à célébrer. Oh, la douleur était toujours présente, pour autant, il semblait qu'elle s'estomperait petit à petit et que les choses iraient mieux. Oui, ce qui était mort ne saurait vraiment mourir, pas tant qu'elle vivrait.
by CrimsonTulip


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