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Dans chaque aspect de sa vie, Jacaerys avait toujours été un épris d'un amour des gens et du monde. Il aimait son devoir envers ceux que la couronne se devait de protéger et dans cette nouvelle vie, loin du poids de ce que son rôle d'héritier d'un royaume tout entier signifiait, et plus encore du fameux noms qu'il portait auquel son apparence ne correspondait pas, Jace se sentait parfaitement libre de vivre, enfin vivre. Il vivait alors selon un emploi du temps clair et précis : ses matinées étaient dédiées à ses devoirs qu'il décrivait comme "princiers". Au programme, lecture, calcul, haut-valyrien, quelques apprentissages inhérents à la culture d'Essos et bien sûr, Jace continuait à manier l'épée.
Pourtant, le jeune homme disparaissait après le repas, se faufilant hors de la
sécurité de la Grande Pyramide, quoiqu'il aimait plaisanter en disant que les habitants du monumental palais étaient ceux en sécurité loin de lui. Après tout, Jacaerys aimait plaisanter et jouer des tours ici et là. Plus d'une fois, le prince s'était à peine nourri pour déjeuner dans une des tavernes de marins en ville, s'imprégnant du meereenien qu'il ne connaissait pas, originellement, mais qu'il avait appris à comprendre, bien mieux d'ailleurs qu'il ne comprenait le valyrien. Il y avait quelque chose d'agréable ici, en Essos, quelque chose que Jace n'avait plus retrouver en revenant à Peyredragon quand il était revenue à la vie, peu après la nouvelle année de l'an 874.
A présent, pourtant, à mesure qu'il se construisait des habitudes, Meereen n'était pas exactement son chez lui puisque leur habitation leur était gracieusement mit à disposition, mais presque. La vie à Westeros lui semblerait pâle en comparaison, manquant d'une pointe de chaleur, de piquant, de couleur que le jeune homme retrouvait ici à chaque battement de ses cils. Personne ne l'attendrait quand il rentrerait à dans ce qu'il eut appelé son foyer, par le passé, ou à Port-Réal. Sa famille était ici et ainsi, sa vie aussi.
Aujourd'hui encore, quand Jace mit un pied dehors, son idée était fixée sur son objectif de la journée : porter quelques cruches dans les quartiers moins privilégiés de la ville et divertir les orphelins de la cité. Ainsi, l'aîné des Velaryon emprunta un cheval à l'apparat très Targaryen. On ne faisait pas plus rouge et noir, plus draconique non plus et Jacaerys commença sa longue mission. De puit en puit, il ravitaillait, s'assurant de passer ici et là dans les foyers les plus éloignés. Oh, le brun n'avait pas peur, loin de là et en remontant les rues, son cheval passa d'un moyen de locomotion en solitaire à un coursier. Il trottait le long du port et quand il déposa toute une floppée de gamins des rues au cœur du centre-ville, le prince fronça ses sourcils en apercevant une chevelure blonde argenté. Cela était peu commun dans le pays de Ghis et il savait que sa famille était une exception.
Le prince descendit alors de sa monture sur laquelle se trouvait encore une personne âgée à conduire auprès d'une soigneuse, prêt à interpeller l'inconnue, car il devina sans peine qu'il s'agissait d'une jeune femme.
"Ma lady, bonjour. Êtes vous perdue? Est-ce que je peux vous-."Mais la phrase ne fut pas terminée, sûrement dû au choc que ressentit Jacaerys face à ses deux yeux qui lui rappelaient Aegon de bien des façons. Il savait, d'ailleurs, que son cadet avait eu des enfants avec sa seconde femme, quoique le brun ne se souvenait pas de leur nom.