Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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⎡i put a spell on you⎦ft. Brynden Rivers
Invité
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i put a spell on you
I put a spell on you Because you're mine You better stop the things you do I tell you, I ain't lying I ain't lying
ft. @Brynden Rivers
Le temps s'écoulait mais il y avait certaines choses qu'il ne changeait pas, certaines constantes que même les siècles ne parvenaient pas à effacer. Peyredragon avait changé, la forteresse avait été modifiée au cours de princes et des seigneurs qui s'étaient installés entre ses murs mais l'île en elle-même restait la même. Les rochers qui formaient Montdragon n'avaient que peu changé, certains semblaient lissés par le vent et les vagues, d'autres s'étaient effondraient mais l'île conservait sa forme et dans la montagne, les caves restaient les mêmes. Là, au pied de la montagne, la même cave et les mêmes peintures qu'autrefois. Un autre prophétie, un autre temps. Une autre planait désormais.
When dragons fly to the west again,
When from the dead, the wolf who stop winter will rise,
When a thousand dead heroes join her,
Then a new era will start.
The age of Ice and Fire.
Shaïra la conservait dans ses pensées, elle n'oubliait pas le chaos qui régnait autour d'eux. Désormais, la reine Visenya avait entamé sa conquête pour unir à nouveau les Sept Couronnes et la fille naturelle du roi Aegon IV avait juré de la servir car même si elle ne se voyait pas sincèrement comme une Targaryenne, elle avait toujours su à qui elle devait la vie privilégiée qu'elle avait mené. Sa loyauté ne fluctuait pas, elle était envers la Maison du Dragon et envers eux, elle resterait.
Lorsqu'elle eut fini d'observer ces vestiges du passé, qu'elle eut fini de se remémorer certains épisodes de sa propre vie, elle abandonna les caves où elle ne reviendrait plus. La curiosité l'avait mené ici, elle était satisfaite et le besoin d'y revenir ne se ferait pas sentir à l'avenir. Elle regagnait ses appartements, ceux qu'on lui avait attribué et elle demanda à ce qu'on lui fasse couler un bain pour se laver du sel et du sable dont la plage l'avait couverte. Alors tandis que le personnel s'activait, elle s'installa face au miroir de sa coiffeuse et entama la tâche de défaire ses longues tresses.
Ses doigts glissèrent entre ses mèches d'argent, dénouant les tresses, détachant les coquillages et les bijoux d'argent qui décorait sa crinière de manière régulièrement. Longs jusqu'à sa taille, elle rassembla ses cheveux sur son épaule et les démêla longuement, jusqu'à ce que le bain soit prêt et chaud. Elle refusa l'aide des servantes pour se défaire de sa robe, même si elle avait toujours mené une vie semblable à celle d'une princesse Targaryenne, elle avait souvent fait les choses par elle-même et ainsi, quand elle se retrouva seule, ce fut d'elle-même qu'elle se déshabilla avant de se plonger dans l'eau brûlante.
Éponge à la main, ses doigts fins enroulés autour, elle frotta sa peau pour en enlever la crasse et quand elle fut propre, laissa son corps reposer dans l'eau, ses cheveux flottant autour d'elle pendant de longues minutes. Ses yeux vert et bleu se fixèrent sur les flammes qui dansaient dans le foyer, elle y voyait des ombres dansantes et des formes à peine perceptible, des silhouettes qui se mouvaient et qu'elle ne saurait pas reconnaitre mais les jours passés ici lui avaient appris qu'elle voyait le plus souvent les âmes qui vivaient au sein de Peyredragon. Petit à petit, elles semblaient devenir plus nettes mais sans qu'elle n'y ajoute quelques ingrédients dans un brasero, elle n'y voyait rien de net dans ces feux qu'elle observait. C'était simplement les mouvements qui attiraient son regard. Comme certains aimaient à observer les nuages et leur donner des formes, l'Astre des Mers observait le brasier avec la même intensité pour lui trouver des
motifs connus.
Un moment, il sembla à la belle qu'elle vit un oiseau si pareil à une corneille que le souvenir la fit sourire jusqu'à ce qu'on vienne frapper à sa porte. Lady Shiera? La voix de la princesse Alyssa résonna, elle partageait avec elle son sang et étrangement, des yeux dépareillés mais à l'exception de cela, la jeune femme et son ancêtre ne partageaient que peu de choses. L'une était belle, gracieuse et délicate alors que l'autre arborait fièrement des cheveux en bataille, un nez cassé et une air nonchalant. Là où Shaïra se montait studieuse et réfléchie, Alyssa était impulsive et irréfléchie. A man's here for you. La Grande Bâtarde se tourna dans sa baignoire, s'appuya sur le rebord pour observer en direction de la porte, ses mains appuyés sur le bois et son menton sur celle-ci.
« — He may come in. »
La porte s'ouvrit sur la chevelure argent d'un homme dont les formes ne lui étaient pas inconnues. Elle n'eut pas à voir son visage pour savoir qui il était. Des nombreux amants qu'elle avait eu, Shaïra avait toujours fini par trouver une certaine lassitude dans leur relation, l'encourageant à y mettre un terme. Aucun n'était resté longtemps, elle appréciait l'attention et l'affection qu'ils lui portaient mais lorsque le jeu de séduction prenait fin, son intérêt s'envolait avec aussi. Elle aimait à jouer et séduire, elle aimait à voir qu'on se dispute ses faveurs et elle aimait à rester libre de donner son affection et de la reprendre. Pourtant, parmi les nombreux amants qu'elle avait connu, l'un avait persisté plus longtemps que les autres. Il y en avait un qui ne l'avait jamais lassé et qu'elle avait toujours aimé sans en ressentir aucune honte malgré qu'elle ait toujours refusé de lui offrir sa main.
Son demi-frère, Brynden Rivers, celui-là même dont elle avait vu l'œil rouge l'observer tandis qu'elle perdait la vie suite à leur toucher mortel, venait d'entrer dans ses appartements. Sur son faciès espiègle, un sourire se forma avant qu'elle ne se lève. Jamais gênée par sa nudité, encore moins en sa présence, elle rassembla sa tignasse pour la tordre entre ses doigts, en retirer le plus d'eau possible puis elle sortit de son bain. Elle fit quelques pas, laissant des traces humides sur le sol avant qu'elle attrape une tunique et s'enroule dedans. Elle noua une ceinture pour la tenir en place autour de sa taille puis que toute son attention se tourna enfin vers le Grand Bâtard au physique peu commun. Certains l'avaient qualifié de sombre et peut-être y avait-il du vrai là-dedans mais elle avait toujours trouvé chez lui un charme exceptionnel qui l'attirait, la poussait à faire le plus de pas possible dans sa direction pour l'approcher. Elle le voyait et si la princesse Alyssa avait su le voir aussi, cela témoignait que sa présence n'avait rien de magique. Elle était bien réelle. Aussi réelle que la joie de le revoir et de le retrouver en chaire et en os face à elle et pas par magie, séparés par une distance qu'elle avait toujours trouvé trop importante.
« — Oh brother, I've missed you. You're a pleasant surprise. »
When dragons fly to the west again,
When from the dead, the wolf who stop winter will rise,
When a thousand dead heroes join her,
Then a new era will start.
The age of Ice and Fire.
Shaïra la conservait dans ses pensées, elle n'oubliait pas le chaos qui régnait autour d'eux. Désormais, la reine Visenya avait entamé sa conquête pour unir à nouveau les Sept Couronnes et la fille naturelle du roi Aegon IV avait juré de la servir car même si elle ne se voyait pas sincèrement comme une Targaryenne, elle avait toujours su à qui elle devait la vie privilégiée qu'elle avait mené. Sa loyauté ne fluctuait pas, elle était envers la Maison du Dragon et envers eux, elle resterait.
Lorsqu'elle eut fini d'observer ces vestiges du passé, qu'elle eut fini de se remémorer certains épisodes de sa propre vie, elle abandonna les caves où elle ne reviendrait plus. La curiosité l'avait mené ici, elle était satisfaite et le besoin d'y revenir ne se ferait pas sentir à l'avenir. Elle regagnait ses appartements, ceux qu'on lui avait attribué et elle demanda à ce qu'on lui fasse couler un bain pour se laver du sel et du sable dont la plage l'avait couverte. Alors tandis que le personnel s'activait, elle s'installa face au miroir de sa coiffeuse et entama la tâche de défaire ses longues tresses.
Ses doigts glissèrent entre ses mèches d'argent, dénouant les tresses, détachant les coquillages et les bijoux d'argent qui décorait sa crinière de manière régulièrement. Longs jusqu'à sa taille, elle rassembla ses cheveux sur son épaule et les démêla longuement, jusqu'à ce que le bain soit prêt et chaud. Elle refusa l'aide des servantes pour se défaire de sa robe, même si elle avait toujours mené une vie semblable à celle d'une princesse Targaryenne, elle avait souvent fait les choses par elle-même et ainsi, quand elle se retrouva seule, ce fut d'elle-même qu'elle se déshabilla avant de se plonger dans l'eau brûlante.
Éponge à la main, ses doigts fins enroulés autour, elle frotta sa peau pour en enlever la crasse et quand elle fut propre, laissa son corps reposer dans l'eau, ses cheveux flottant autour d'elle pendant de longues minutes. Ses yeux vert et bleu se fixèrent sur les flammes qui dansaient dans le foyer, elle y voyait des ombres dansantes et des formes à peine perceptible, des silhouettes qui se mouvaient et qu'elle ne saurait pas reconnaitre mais les jours passés ici lui avaient appris qu'elle voyait le plus souvent les âmes qui vivaient au sein de Peyredragon. Petit à petit, elles semblaient devenir plus nettes mais sans qu'elle n'y ajoute quelques ingrédients dans un brasero, elle n'y voyait rien de net dans ces feux qu'elle observait. C'était simplement les mouvements qui attiraient son regard. Comme certains aimaient à observer les nuages et leur donner des formes, l'Astre des Mers observait le brasier avec la même intensité pour lui trouver des
motifs connus.
Un moment, il sembla à la belle qu'elle vit un oiseau si pareil à une corneille que le souvenir la fit sourire jusqu'à ce qu'on vienne frapper à sa porte. Lady Shiera? La voix de la princesse Alyssa résonna, elle partageait avec elle son sang et étrangement, des yeux dépareillés mais à l'exception de cela, la jeune femme et son ancêtre ne partageaient que peu de choses. L'une était belle, gracieuse et délicate alors que l'autre arborait fièrement des cheveux en bataille, un nez cassé et une air nonchalant. Là où Shaïra se montait studieuse et réfléchie, Alyssa était impulsive et irréfléchie. A man's here for you. La Grande Bâtarde se tourna dans sa baignoire, s'appuya sur le rebord pour observer en direction de la porte, ses mains appuyés sur le bois et son menton sur celle-ci.
« — He may come in. »
La porte s'ouvrit sur la chevelure argent d'un homme dont les formes ne lui étaient pas inconnues. Elle n'eut pas à voir son visage pour savoir qui il était. Des nombreux amants qu'elle avait eu, Shaïra avait toujours fini par trouver une certaine lassitude dans leur relation, l'encourageant à y mettre un terme. Aucun n'était resté longtemps, elle appréciait l'attention et l'affection qu'ils lui portaient mais lorsque le jeu de séduction prenait fin, son intérêt s'envolait avec aussi. Elle aimait à jouer et séduire, elle aimait à voir qu'on se dispute ses faveurs et elle aimait à rester libre de donner son affection et de la reprendre. Pourtant, parmi les nombreux amants qu'elle avait connu, l'un avait persisté plus longtemps que les autres. Il y en avait un qui ne l'avait jamais lassé et qu'elle avait toujours aimé sans en ressentir aucune honte malgré qu'elle ait toujours refusé de lui offrir sa main.
Son demi-frère, Brynden Rivers, celui-là même dont elle avait vu l'œil rouge l'observer tandis qu'elle perdait la vie suite à leur toucher mortel, venait d'entrer dans ses appartements. Sur son faciès espiègle, un sourire se forma avant qu'elle ne se lève. Jamais gênée par sa nudité, encore moins en sa présence, elle rassembla sa tignasse pour la tordre entre ses doigts, en retirer le plus d'eau possible puis elle sortit de son bain. Elle fit quelques pas, laissant des traces humides sur le sol avant qu'elle attrape une tunique et s'enroule dedans. Elle noua une ceinture pour la tenir en place autour de sa taille puis que toute son attention se tourna enfin vers le Grand Bâtard au physique peu commun. Certains l'avaient qualifié de sombre et peut-être y avait-il du vrai là-dedans mais elle avait toujours trouvé chez lui un charme exceptionnel qui l'attirait, la poussait à faire le plus de pas possible dans sa direction pour l'approcher. Elle le voyait et si la princesse Alyssa avait su le voir aussi, cela témoignait que sa présence n'avait rien de magique. Elle était bien réelle. Aussi réelle que la joie de le revoir et de le retrouver en chaire et en os face à elle et pas par magie, séparés par une distance qu'elle avait toujours trouvé trop importante.
« — Oh brother, I've missed you. You're a pleasant surprise. »
by CrimsonTulip
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I PUT A SPELL ON YOU
"I put a spell on you Because you're mine You better stop the things you do I tell you, I ain't lying I ain't lying."
Que vois tes milles yeux et un, lord? Que voient-ils en passant au-dessus de l'Oeildieux? Que voient-ils en passant par dessus le Donjon Rouge? Le vent souffle un instant entre les ailes noires qui couvrent le royaume et toi? Que ressens-tu? La solitude? Lord, quelle idée. Une corneille se pose dans la cour de Peyredragon, qu'y cherches-tu? La femme, encore? Celle aux yeux dépareillés que ta bêtise a tué? C'est une sorcière, celle-là, elle te hante toujours. Reviens-nous, lord. Reviens dans le grand Nord où est ta place. Ce monde n'a pas besoin de toi. Nous-
Le vent souffla violemment sur quand l'œil unique de lord Freuxsanglant passa du blanc ou rouge, coupant la connexion qui le reliait à milles yeux et un aux ailes affutées pour le tenir au courant de tout. Les corneilles avaient toujours été symboliques pour Brynden, Grand Bâtard du roi Aegon IV qu'il avait légitimisé avec ses frères et sœur sur son lit de mort. Dans sa vie précédentes il n'avait pas été difficile de trouver une raison à cette vie. Brynden Rivers, fils de Melissa Nerbosc vivait pour sa famille et plus encore pour la femme qu'il avait choisi d'aimé jusqu'à son dernier souffle sans faillir un seul jour. Plus de cinquante ans, avait-il vécu sans jamais plus la revoir que dans ses rêves éveillés, rapportés par les corneilles du passé que son pouvoir lui apportait. Il prenait garde à ne pas distordre le passé pour ne pas risquer de transformer la relation qu'il avait entretenu avec sa divine Shaïra. Elle était comme lui, son Astre des Mers, une bâtarde d'un roi qui leur avait tout donné : statut et dignité que bien des enfants du royaume ne possédaient pas. Sa beauté n'avait d'égale que son intelligence et au-delà de son éternelle jeunesse, son demi-frère était tombé amoureux de son esprit si flamboyant qu'ils pouvaient débattre des heures sans s'épuiser.
Les corneilles de quelques temps en arrière l'avait vu passer la Néra jusqu'à la forteresse ancestrale de Peyredragon où vivaient bien d'illustres légendes, mais la seule légende qu'il recherchait était celle qui lui avait tout donné, zȳhon jorrāelagon - son amour. Car elle avait eu beau refuser cinquante fois de l'épouser, Shaïra l'avait porté haut dans les rangs de ce monde et elle était de loin la plus belle paire d'yeux qu'il possédait dans son réseau d'espionnage. Deux yeux aux couleurs différentes et pourtant si captivantes, sortant de l'ordinaire, pour la rendre plus divine que toutes les déesses des religions connues. Brynden aussi sortant de l'ordinaire par son albinisme et pourtant, personne ne le comparait à un dieu. Morghul peut-être ou l'Inconnu, tant son physique semblait sinistre pour certain.
Ses traits émaciés invitèrent d'ailleurs sûrement les pécheurs à le faire monter avec eux jusqu'à Peyredragon quand il leur demanda et chacun lui offrirent une pièce, tremblant de tout leur soul. Sa capuche le protégeait du soleil mais il n'était pas difficile de voir son œil unique, rouge et vif. Il observait tout à chaque seconde du passé autant que du présent. Son œil était sur chacun des héros du passé dont il connaissait l'histoire : Sansa et Arya, mais aussi Eddard et Lyanna de la maison Stark que les guerres avaient séparé, Stannis et Robert de la maison Baratheon dont l'amour fraternelle rimait avec le néant, Tywin et Joanna Lannister que la mort avait séparé. Tant de visage familiers et pourtant inconnu. Aucun ne connaîtrait son nom. Cela importait peu, la seule dont il avait besoin de la reconnaissance vivait à quelques vagues de là et la Corneille à Trois Yeux ne saurait empêcher leurs retrouvailles si symboliques.
On le déposa, pria plusieurs fois et Brynden haussa ses épaules avant de remercier poliment comme il le faisait autrefois, retrouvant des habitudes qu'il avait eu le temps de perdre au fil des dernières décennies de sa vie. Ses pas le guidèrent à travers la cour, inconnue et pourtant si connue où une corneille s'était tenue auparavant. Quand un garde l'arrêta, il redressa légèrement sa capuche, disant quelques vérités que peu connaissaient : il venait porter les mots du roi de la Vieille Porte pour sa gracieuse Majesté la Reine. Et sans surprise, on le laissa entrer comme s'il avait toujours été un fantôme entre ses murs. Il croisa des servantes, questionnant ici et là où il pourrait trouver sa lady Shaïra, Freuxsanglant se moquait de trouver Visenya pour le moment. Il s'inclinerait bien assez tôt.
On l'escorta alors que dans son esprit résonna les quelques mots de cette nouvelle prophétie. When dragons fly to the west again. Combien de Targaryen se trouvaient en Westeros? Combien fuiraient pour Essos quand la guerre éclaterait? Voilà tant de réponse qui intriguait Brynden et sa curiosité. Il avait aimé contrôler et façonner l'histoire avant de l'observer de haut, comme le dieu silencieux que priait les hommes. Lors de ses jeunes années de Corneilles à Trois Yeux, il écoutait les prières de rues d'ici et de là. Il avait appris les multiples langues et observer le passage si pur du haut-valyrien vers quelque chose de plus ingénieux et de plus humain. Le Ver Blanc pensa alors à sa douce et à la façon dont il lui décrirait ce qu'il avait vu de ses yeux et pas tout à fait de son œil.
Nos yeux, lord, n'oublie pas. Nos yeux, milles et un.
"Princess Alyssa, I'm here to see the lady Shiera Seastar. Can you have the amability to tell her I'm here."
Et quand il entra enfin, son œil unique et si vif tomba sur la beauté éternelle de la plus divine des femmes qui eut foulé ces terres. Cette vision avait quelques choses d'émotive, de chaude et de réconfortante. Jusque là, Brynden n'avait pas su saisir la raison pour laquelle il était revenu à la vie. Il avait observé le monde de façon froide et quand ses yeux corvidés étaient tombé sur l'Astre des Mers, une pensée pratique le prit : soit il s'agissait d'une vision passée, soit Shaïra était de retour. Cette pensée découlait d'un flot naturelle de l'esprit d'un homme ayant vécu 128 années et que les années avaient su fossilisé à un arbre.
A cet instant, Brynden était redevenu l'homme droit et loyal qu'il avait été. Une femme, un cœur, une vie. Shaïra était là et elle respirait à nouveau, ses yeux étaient les mêmes, sa peau aussi et sa chevelure d'or et d'argent n'était qu'à elle. Il n'existait pas de gène entre eux tant et si bien que l'œil de lord Rivers ne quitta pas le visage de sa demi-sœur quand elle quitta son bain. Il la connaissait par cœur, chaque partie d'elle n'était plus un secret et pourtant, la Grande Bâtarde avait toujours su le surprendre et l'émouvoir. Quand elle approcha enfin, l'ancienne Main du Roi offrit un sourire à sa belle, prenant garde de garder ses mains pour lui.
"And I missed you, dear sister. I saw you and I couldn't stay away. I needed to be here, really here. You look well."
Shaïra était en chaire et en os face à lui et pourtant, le plus âgé refusa de la toucher et de risquer de la perdre encore à tout jamais. L'éternité avait été longue sans elle et cela lui avait été insupportable.
Le vent souffla violemment sur quand l'œil unique de lord Freuxsanglant passa du blanc ou rouge, coupant la connexion qui le reliait à milles yeux et un aux ailes affutées pour le tenir au courant de tout. Les corneilles avaient toujours été symboliques pour Brynden, Grand Bâtard du roi Aegon IV qu'il avait légitimisé avec ses frères et sœur sur son lit de mort. Dans sa vie précédentes il n'avait pas été difficile de trouver une raison à cette vie. Brynden Rivers, fils de Melissa Nerbosc vivait pour sa famille et plus encore pour la femme qu'il avait choisi d'aimé jusqu'à son dernier souffle sans faillir un seul jour. Plus de cinquante ans, avait-il vécu sans jamais plus la revoir que dans ses rêves éveillés, rapportés par les corneilles du passé que son pouvoir lui apportait. Il prenait garde à ne pas distordre le passé pour ne pas risquer de transformer la relation qu'il avait entretenu avec sa divine Shaïra. Elle était comme lui, son Astre des Mers, une bâtarde d'un roi qui leur avait tout donné : statut et dignité que bien des enfants du royaume ne possédaient pas. Sa beauté n'avait d'égale que son intelligence et au-delà de son éternelle jeunesse, son demi-frère était tombé amoureux de son esprit si flamboyant qu'ils pouvaient débattre des heures sans s'épuiser.
Les corneilles de quelques temps en arrière l'avait vu passer la Néra jusqu'à la forteresse ancestrale de Peyredragon où vivaient bien d'illustres légendes, mais la seule légende qu'il recherchait était celle qui lui avait tout donné, zȳhon jorrāelagon - son amour. Car elle avait eu beau refuser cinquante fois de l'épouser, Shaïra l'avait porté haut dans les rangs de ce monde et elle était de loin la plus belle paire d'yeux qu'il possédait dans son réseau d'espionnage. Deux yeux aux couleurs différentes et pourtant si captivantes, sortant de l'ordinaire, pour la rendre plus divine que toutes les déesses des religions connues. Brynden aussi sortant de l'ordinaire par son albinisme et pourtant, personne ne le comparait à un dieu. Morghul peut-être ou l'Inconnu, tant son physique semblait sinistre pour certain.
Ses traits émaciés invitèrent d'ailleurs sûrement les pécheurs à le faire monter avec eux jusqu'à Peyredragon quand il leur demanda et chacun lui offrirent une pièce, tremblant de tout leur soul. Sa capuche le protégeait du soleil mais il n'était pas difficile de voir son œil unique, rouge et vif. Il observait tout à chaque seconde du passé autant que du présent. Son œil était sur chacun des héros du passé dont il connaissait l'histoire : Sansa et Arya, mais aussi Eddard et Lyanna de la maison Stark que les guerres avaient séparé, Stannis et Robert de la maison Baratheon dont l'amour fraternelle rimait avec le néant, Tywin et Joanna Lannister que la mort avait séparé. Tant de visage familiers et pourtant inconnu. Aucun ne connaîtrait son nom. Cela importait peu, la seule dont il avait besoin de la reconnaissance vivait à quelques vagues de là et la Corneille à Trois Yeux ne saurait empêcher leurs retrouvailles si symboliques.
On le déposa, pria plusieurs fois et Brynden haussa ses épaules avant de remercier poliment comme il le faisait autrefois, retrouvant des habitudes qu'il avait eu le temps de perdre au fil des dernières décennies de sa vie. Ses pas le guidèrent à travers la cour, inconnue et pourtant si connue où une corneille s'était tenue auparavant. Quand un garde l'arrêta, il redressa légèrement sa capuche, disant quelques vérités que peu connaissaient : il venait porter les mots du roi de la Vieille Porte pour sa gracieuse Majesté la Reine. Et sans surprise, on le laissa entrer comme s'il avait toujours été un fantôme entre ses murs. Il croisa des servantes, questionnant ici et là où il pourrait trouver sa lady Shaïra, Freuxsanglant se moquait de trouver Visenya pour le moment. Il s'inclinerait bien assez tôt.
On l'escorta alors que dans son esprit résonna les quelques mots de cette nouvelle prophétie. When dragons fly to the west again. Combien de Targaryen se trouvaient en Westeros? Combien fuiraient pour Essos quand la guerre éclaterait? Voilà tant de réponse qui intriguait Brynden et sa curiosité. Il avait aimé contrôler et façonner l'histoire avant de l'observer de haut, comme le dieu silencieux que priait les hommes. Lors de ses jeunes années de Corneilles à Trois Yeux, il écoutait les prières de rues d'ici et de là. Il avait appris les multiples langues et observer le passage si pur du haut-valyrien vers quelque chose de plus ingénieux et de plus humain. Le Ver Blanc pensa alors à sa douce et à la façon dont il lui décrirait ce qu'il avait vu de ses yeux et pas tout à fait de son œil.
Nos yeux, lord, n'oublie pas. Nos yeux, milles et un.
"Princess Alyssa, I'm here to see the lady Shiera Seastar. Can you have the amability to tell her I'm here."
Et quand il entra enfin, son œil unique et si vif tomba sur la beauté éternelle de la plus divine des femmes qui eut foulé ces terres. Cette vision avait quelques choses d'émotive, de chaude et de réconfortante. Jusque là, Brynden n'avait pas su saisir la raison pour laquelle il était revenu à la vie. Il avait observé le monde de façon froide et quand ses yeux corvidés étaient tombé sur l'Astre des Mers, une pensée pratique le prit : soit il s'agissait d'une vision passée, soit Shaïra était de retour. Cette pensée découlait d'un flot naturelle de l'esprit d'un homme ayant vécu 128 années et que les années avaient su fossilisé à un arbre.
A cet instant, Brynden était redevenu l'homme droit et loyal qu'il avait été. Une femme, un cœur, une vie. Shaïra était là et elle respirait à nouveau, ses yeux étaient les mêmes, sa peau aussi et sa chevelure d'or et d'argent n'était qu'à elle. Il n'existait pas de gène entre eux tant et si bien que l'œil de lord Rivers ne quitta pas le visage de sa demi-sœur quand elle quitta son bain. Il la connaissait par cœur, chaque partie d'elle n'était plus un secret et pourtant, la Grande Bâtarde avait toujours su le surprendre et l'émouvoir. Quand elle approcha enfin, l'ancienne Main du Roi offrit un sourire à sa belle, prenant garde de garder ses mains pour lui.
"And I missed you, dear sister. I saw you and I couldn't stay away. I needed to be here, really here. You look well."
Shaïra était en chaire et en os face à lui et pourtant, le plus âgé refusa de la toucher et de risquer de la perdre encore à tout jamais. L'éternité avait été longue sans elle et cela lui avait été insupportable.
by CrimsonTulip
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I put a spell on you Because you're mine You better stop the things you do I tell you, I ain't lying I ain't lying
ft. @Brynden Rivers
Espiègle autant que séductrice, l’Astre des Mers séduisait et s’amusait de ses admirateurs. Elle écoutait chaque ode à sa beauté que poètes et musiciens composaient mais peu gagnaient ses faveurs et lorsque ce fut le cas, elle les reprenait parfois de manière abrupte car si elle partageait son lit avec de multiples hommes, son cœur n’était pas volage et n’était entre les mains que d’un seul homme, gardé précieusement entre les ailes de la corneille, elle le savait. Elle s’était amusée à le rendre jaloux tant de fois, combien de jeunes hommes avait-il croisé lorsqu’ils quittaient ses appartements et qu’il venait lui rendre visite ? Combien de mots doux avait-elle susurré à son oreille pour l’apaiser ou pour le moquer ? Elle avait refusé ses demandes en mariage mais elle l’avait aimé, elle l’avait aimé à en mourir.
Brynden Rivers, Grand Batard d’Aegon IV, la Corneille à Trois Yeux, le gardien de son cœur et de son amour. Il se tenait face à elle, son charme n’avait pas faibli. Nul ne savait voir la beauté de son demi-frère comme elle le faisait, il possédait cet unique œil rouge vif qui rendait son regard perçant, cette peau si clair et pâle qu’il semblait que le soleil ne l’ait jamais effleuré et cette marque sur son visage qui portait la forme d’un corbeau, disait-on et pour nombres de dames, sa différence était effrayante. Pour Shaïra, elle était charmante, séduisante même. Il n’y avait rien d’effrayant chez son Lord Bloodraven, il n’y avait qu’une différence qui le rendait unique comme le faisait ses yeux à elle qu’on avait si souvent comparé à deux pierres précieuses qu’elle avait eu pour habitude de porter autour du cou. Nul trace de ce bijou dans cette vie.
Son sourire venait illuminer sa journée mais elle ne voyait pas ses mains qui s’approchaient pour l’étreindre. Ils avaient longtemps vécu loin l’un de l’autre de l’homme avait vécu plus longtemps encore après sa mort. Avait-il seulement été un homme durant les dernières décennies ? Avait-il encore vécu après sa mort ? Cruellement, elle voulait croire que non, qu’il avait cessé de vivre en même temps qu’elle car pour qui battait son cœur si ce n’était pour elle ?
« — Are you scared, Lord Bloodraven? »
Sa tête se pencha sur le côté alors qu’un air amusé naissait sur son doux faciès. Elle leva la main et la tendit vers la mèche d’argent qui retombait sur l’épaule du valyrien albinos, son physique si particulier et unique s’alliait avec une personnalité qui avait séduit la jeune femme. Nul n’était aussi cultivé, nul ne connaissait autant du monde que lui car il avait vécu plus longtemps que quiconque, ses yeux avaient voyagé plus loin dans l’histoire que quiconque et jamais ses récits ne l’ennuyaient, jamais ses mots ne la lassaient et le son de sa voix était réconfortant, il lui rappelait le temps où elle vivait véritablement. Ils étaient nés à une autre époque, il appartenait à l’histoire et elle appartenait au passé mais les Fidèles de Trios les avaient réuni dans une même temporalité et Shaïra s’extirpait du passé pour revenir une femme de son temps et Brynden… Oh, elle voulait retirer Brynden de l’histoire pour qu’il lui appartienne encore mais la Corneille à Trois Yeux la dépassait, elle était plus importante qu’ils ne l’étaient en tant qu’individus.
Cette mèche qu’elle tenait, elle l’enroula autour de son doigt mais quelques cheveux n’étaient pas sa peau, ce n’était pas un grand risque. L’Astre des Mers ne vivait pas dans la peur, elle n’en voulait nullement à son bel amant pour le sort funeste qu’elle avait connu. Elle avait été trop téméraire, la sorcière avait joué avec la magie et elle avait voulu aller plus loin qu’on ne l’y autorisait mais ce n’était pas sa faute à lui. C’était la faute de son palpitant qui battait pour lui, qui lui signifiait que la chaleur de son amant lui manquait et nul n’avait su combler le manque qu’il avait laissé lorsqu’il était parti pour le Mur. Mais elle avait continué à vivre, elle avait continué à être elle-même car certaines choses étaient constantes et le temps ne les changeait pas. Shaïra Astre des Mers était l’une de ces choses.
« — You’re afraid, your eye speak for you. »
Ses doigts abandonnèrent sa chevelure d’argent et elle fit quelques pas en arrière avec ce même air espiègle et joueur qu’elle avait toujours possédé. Elle était quelque peu cruelle, la demi-Targaryenne. Elle aimait les jeux et elle détestait que son demi-frère ait crainte de poser ses mains sur elle quand il l’avait fait tant de fois. Alors elle défit la ceinture qui tenait sa tunique mais avant de l’ouvrir, de lui dévoiler à nouveau sa nudité, Shaïra se détourna de lui, offrant son dos à voir quand elle fit, lentement, descendre son unique vêtement jusqu’au sol. Elle tourna la tête sur le côté, observant l’homme derrière du coin de l’œil. La peur l’emporterait-elle sur la tentation alors qu’elle lui offrait toute sa peau, tout son corps ?
L’Astre fait encore quelques pas, pour s’éloigner, s’avancer vers son lit et laisser sa longue crinière d’argent se balancer au rythme de sa marche, caresser la naissance de ses courbes comme une invitation pour Freuxsanglant. Elle détestait qu’il ait peur mais elle se refusait à venir poser ses mains sur son visage, à lui prouver qu’il n’y avait aucun risque. Oh non, non, ce serait bien trop aimé. Sa main se posa contre le bois du lit à baldaquin qui ornait ses appartements, elle enroula son bras autour pour pivoter un peu sur elle-même, se balancer et reposer ses yeux dépareilles sur la silhouette de ce frère qu’elle avait toujours préféré aux autres.
« — Not brave enough to come closer? disait-elle en riant, sans que son regard aux couleurs du saphir et de l’émeraude ne le quitte jamais. »
Brynden Rivers, Grand Batard d’Aegon IV, la Corneille à Trois Yeux, le gardien de son cœur et de son amour. Il se tenait face à elle, son charme n’avait pas faibli. Nul ne savait voir la beauté de son demi-frère comme elle le faisait, il possédait cet unique œil rouge vif qui rendait son regard perçant, cette peau si clair et pâle qu’il semblait que le soleil ne l’ait jamais effleuré et cette marque sur son visage qui portait la forme d’un corbeau, disait-on et pour nombres de dames, sa différence était effrayante. Pour Shaïra, elle était charmante, séduisante même. Il n’y avait rien d’effrayant chez son Lord Bloodraven, il n’y avait qu’une différence qui le rendait unique comme le faisait ses yeux à elle qu’on avait si souvent comparé à deux pierres précieuses qu’elle avait eu pour habitude de porter autour du cou. Nul trace de ce bijou dans cette vie.
Son sourire venait illuminer sa journée mais elle ne voyait pas ses mains qui s’approchaient pour l’étreindre. Ils avaient longtemps vécu loin l’un de l’autre de l’homme avait vécu plus longtemps encore après sa mort. Avait-il seulement été un homme durant les dernières décennies ? Avait-il encore vécu après sa mort ? Cruellement, elle voulait croire que non, qu’il avait cessé de vivre en même temps qu’elle car pour qui battait son cœur si ce n’était pour elle ?
« — Are you scared, Lord Bloodraven? »
Sa tête se pencha sur le côté alors qu’un air amusé naissait sur son doux faciès. Elle leva la main et la tendit vers la mèche d’argent qui retombait sur l’épaule du valyrien albinos, son physique si particulier et unique s’alliait avec une personnalité qui avait séduit la jeune femme. Nul n’était aussi cultivé, nul ne connaissait autant du monde que lui car il avait vécu plus longtemps que quiconque, ses yeux avaient voyagé plus loin dans l’histoire que quiconque et jamais ses récits ne l’ennuyaient, jamais ses mots ne la lassaient et le son de sa voix était réconfortant, il lui rappelait le temps où elle vivait véritablement. Ils étaient nés à une autre époque, il appartenait à l’histoire et elle appartenait au passé mais les Fidèles de Trios les avaient réuni dans une même temporalité et Shaïra s’extirpait du passé pour revenir une femme de son temps et Brynden… Oh, elle voulait retirer Brynden de l’histoire pour qu’il lui appartienne encore mais la Corneille à Trois Yeux la dépassait, elle était plus importante qu’ils ne l’étaient en tant qu’individus.
Cette mèche qu’elle tenait, elle l’enroula autour de son doigt mais quelques cheveux n’étaient pas sa peau, ce n’était pas un grand risque. L’Astre des Mers ne vivait pas dans la peur, elle n’en voulait nullement à son bel amant pour le sort funeste qu’elle avait connu. Elle avait été trop téméraire, la sorcière avait joué avec la magie et elle avait voulu aller plus loin qu’on ne l’y autorisait mais ce n’était pas sa faute à lui. C’était la faute de son palpitant qui battait pour lui, qui lui signifiait que la chaleur de son amant lui manquait et nul n’avait su combler le manque qu’il avait laissé lorsqu’il était parti pour le Mur. Mais elle avait continué à vivre, elle avait continué à être elle-même car certaines choses étaient constantes et le temps ne les changeait pas. Shaïra Astre des Mers était l’une de ces choses.
« — You’re afraid, your eye speak for you. »
Ses doigts abandonnèrent sa chevelure d’argent et elle fit quelques pas en arrière avec ce même air espiègle et joueur qu’elle avait toujours possédé. Elle était quelque peu cruelle, la demi-Targaryenne. Elle aimait les jeux et elle détestait que son demi-frère ait crainte de poser ses mains sur elle quand il l’avait fait tant de fois. Alors elle défit la ceinture qui tenait sa tunique mais avant de l’ouvrir, de lui dévoiler à nouveau sa nudité, Shaïra se détourna de lui, offrant son dos à voir quand elle fit, lentement, descendre son unique vêtement jusqu’au sol. Elle tourna la tête sur le côté, observant l’homme derrière du coin de l’œil. La peur l’emporterait-elle sur la tentation alors qu’elle lui offrait toute sa peau, tout son corps ?
L’Astre fait encore quelques pas, pour s’éloigner, s’avancer vers son lit et laisser sa longue crinière d’argent se balancer au rythme de sa marche, caresser la naissance de ses courbes comme une invitation pour Freuxsanglant. Elle détestait qu’il ait peur mais elle se refusait à venir poser ses mains sur son visage, à lui prouver qu’il n’y avait aucun risque. Oh non, non, ce serait bien trop aimé. Sa main se posa contre le bois du lit à baldaquin qui ornait ses appartements, elle enroula son bras autour pour pivoter un peu sur elle-même, se balancer et reposer ses yeux dépareilles sur la silhouette de ce frère qu’elle avait toujours préféré aux autres.
« — Not brave enough to come closer? disait-elle en riant, sans que son regard aux couleurs du saphir et de l’émeraude ne le quitte jamais. »
by CrimsonTulip
Invité
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I put a spell on you
I put a spell on you
Because you're mine
You better stop the things you do I tell you
I ain't lying I ain't lying
Because you're mine
You better stop the things you do I tell you
I ain't lying I ain't lying
Jamais Brynden Rivers n’avait ressenti une telle nostalgie avant ce moment. Il avait vécu dans le passé pendant plus de cinquante années, survolant les souvenirs du monde à toute vitesse, ses milles yeux et un à tous les endroits du monde en même temps et pourtant, aucun ne l’avait jamais touché personnellement. Oh, l’homme avait assisté à chaque instant de Shaïra qu’il avait pu, se berçant de fragments mémoriels qui n’étaient pas les siens et pourtant, aucun ne l’avait particulièrement ému. Ils étaient des morceaux d’histoires auquel la Corneille s’était confrontée, immuables comme le temps auquel Freusanglant ne pouvait rien.
Ici, tout était différent. Ces décisions auraient un impact sur eux et sur sa belle Shaïra et la peur semblait l’avoir saisi par la gorge sans crier gare. Et s’il la tuait par accident ? Cette pensée le hantait encore et le Grand Bâtard y était sensible, il était inutile de faire semblant et de prétendre. Ces jeux là, Brynden n’avait jamais aimé jouer parce que la vérité comptait, d’une certaine manière, pour lui. Oh, bien sûr qu’il avait menti quand il l’avait fallu et plus d’une fois, mais jamais à sa demi-sœur parce qu’elle était tout ce qu’il avait en ce monde.
Pourtant, les mots refusaient de quitter sa gorge, sûrement parce qu’il savait qu’il verrait une étincelle d’amusement dans le regard de la jeune femme face à lui, celle-là même qui le faisait tomber plus bas que terre à chaque fois que son œil unique tombait dans le regard dépareillé de son ancienne amante. Lord, tu ne puit pas, lord. Que penses-tu qu’elle voit ? C’est une sorcière aux yeux comme des joyaux, tu ne peux pas tomber encore. Reviens-nous, lord. Reviens dans le grand Nord où est ta place. Ce monde n'a pas besoin de toi. La Corneille n’était jamais silencieuse bien longtemps et la combattre ne faisait aucun sens parce qu’elle était une part toute entière du Ver Blanc. Mais Shaïra aussi était une part de lui et son âme semblait en conflit à mesure que Brynden l’observait de son œil si désireux d’elle et pourtant si effrayé.
Oh, il aurait donné sa vie pour extraire cette voix qui lui susurrait tant de choses à l’oreille, ils étaient milles secrets et un que l’homme devait transmettre et pourtant, perdre la vie ne le satisferait jamais car la mort ne le rapprocherait point de sa belle valyrienne. Cette pensée l’homme pensa qu’elle était égoïste et pourtant, il n’en avait pas honte, n’avait-il pas été le plus humble des êtres sur cette terre, victime de la trame infinie du temps qui s’écoulait sur lui ? Il avait vécu 128 années et pourtant, ce fut comme s’il était âgé de 874 ans et plus encore. Un frisson parcourut alors son corps de sentir l’Astre des Mers si proche de lui, à porter de ses mains qui ne désiraient que de la ravir comme il l’avait tant fait dans les souvenirs qu’il avait vu maintes de fois. Pourtant, qu’adviendrait-il de lui s’il la tuait malencontreusement ? Il voulu l’arrêter d’ailleurs, mais qui était-il pour ordonner à la plus grande des déesses qui parcourait la terre ?
“I am. What if I kill you again? That would be a tragedy for the world to lose you.”
Ou serait-ce une tragédie pour lui qui avait tant vécu sans elle que le sentiment étourdissant lui paraissait insurmontable. Il y avait longtemps qu’il avait plus ressenti et jusqu’ici, rien ni personne ne lui avait réellement arracher la moindre émotion. Comment le pourraient-ils quand seule Shaïra comptait. Elle n’avait pas changé, d’ailleurs, sa douce amante. Il y avait toujours eu cette espièglerie en elle qui semblait tenter de cacher une érudition que Brynden aimait tant. La plus belle femme que ce monde eu portée était intelligente et en ces points, elle lui rappelait le souvenir de la lady Larra Rogare qui avait été leur grand-mère. Elles avaient été deux têtes bien faites à l’apparence irréelle, quoique son amante lui semblait être plus lumineuse que toutes les lysiennes de ce monde.
Son esprit s’échauffait et lord Freuxsanglant le remarquait sans peine. Il s’agissait de sa façon d’essayer, autant qu’il le pouvait, d’ignorer le spectacle qui se jouait à présent sous ses yeux, comme un des plus beaux cadeaux qu’il eut reçu depuis longtemps. Shaïra était là, dans toute la splendeur de sa beauté la plus simple et Brynden pensa qu’il aurait pu se mettre à genou pour l’idolâtrer comme une divinité interdite et pourtant adorée. Il lui fallut déglutir, par ailleurs, pour essayer de penser droit et comme il le fallait, quoique son esprit semblait s’être éteint entièrement face à la divine femme qu’il avait aimé plus que tout ce qu’il connaissait. A vrai dire, le valyrien l’aimait encore avec une force incommensurable et quand elle le nargua presque de sa remarque amusée, aucune peur ne pu le retenir au loin plus longtemps.
“Watch who you’re accusing of being a coward. This man lost an eye for you, lady Seastar.”
Ses doigts tremblèrent contre son flanc pendant un instant avant que Brynden ne leva sa main lentement pour écarter une mèche de cheveux qui l’empêchait d’observer le visage de Shaïra. Quand il vit la douceur de ses traits et après ce premier geste, il lui fut impossible de s’arrêter et sa main toute entière flatta la joue de cette femme qui lui avait si profondément manqué qu’il lui sembla être entier à nouveau. Brandon Stark avait abandonné son être tout entier à la Corneille à Trois Yeux, abandonnant son âme pour la cause de ce monde. Son aîné l’avait fait avant lui quand il avait perdu son amante et aujourd’hui qu’il l’avait retrouvé, il refusa un instant d’être un esclave. Et sa première caresse n’empêcha pas la seconde et encore moins la troisième et bien vite, ses mains glissèrent le long des bras de l’Astre des Mers avant qu’il ne cueille ses lèvres avec une patience surprenante. Pourtant, son corps semblait affamé et chaque instant était un appel à prendre tout ce que la fille d’Aegon IV Targaryen aurait à lui offrir.
“Marry me, please.” susurra-t-il à son oreille en s'éloignant quand ses baisers ne suffirent plus, se souvenant sans peine de sa propre complainte.
by CrimsonTulip
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