Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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⎡the flesh in the fruit and the blood in the wine⎦ft. Aegon IV Targaryen
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the flesh in the fruit and the blood in the wine
A thirst for pleasure and war, a hunger we keep inside We fell from sky with grace, and life gave us a sweeter taste You can drink, you can feast There's beauty in your beast The flesh in the fruit and the blood in the wine
Dear father,
We barely know each other for I was still very young when you left this world. What gods do you believe in? Was it Morghul or the Stranger that took you when you died?
My place is in Dragonstone where our blood is taking back what is rightfully them. But if I share blood with these people, you are my only family in this life. So if you'd like to meet me and get to know me, you are welcome to visit.
Your daughter,
Shiera Seastar.
La plume fut trempée une ultime fois dans l'encrier pour que Shaïra appose sa signature au bas du parchemin puis d'un souffle, l'air s'échappa d'entre ses lèvres pour encourager l'encre noire à sécher. Ses doigts fins roulèrent le morceau de papier, elle le scella d'un sceau de cire rouge dont le motif n'était pas celui du dragon tricéphale de la Maison Targaryen mais d'une étoile de mer puis elle le noua à la patte d'un corbeau qu'elle laissa s'envoler pour Meereen. Princesse Rhaella, douce et triste princesse Rhaella à la vie tragique, réduite au silence par un époux royal, c'était elle qui l'avait accueilli, qui lui avait dit qu'en ces lieux, son père était passé mais il n'était guère resté. Il était parti pour Essos, pour Lys puis pour trouver un frère, un sœur et un père à Meereen.
Shaïra ne se joignait pas à eux, sa place était à Peyredragon où la reine Visenya se préparait à reprendre les Sept Couronnes. Un voyage à Meereen prendrait des lunes et elle ne trouverait là-bas nul visage plus familiers que ceux qui l'entouraient ici. Seul son père comptait plus que les autres parmi les revenants, elle n'avait presque pas connu cet homme, elle ne possédait aucun souvenir clair de lui mais elle lui devait tant. Son statut et les privilèges dont elle avait joui durant sa précédente existence, elle les devait au père qui l'avait légitimé sur son lit de mort. Le reste de son sang pourrait attendre. Elle n'était, après tout, pas véritablement une Targaryenne. Jamais elle ne s'était considérée comme l'une d'eux, jamais elle n'avait été une princesse de sang royal bien qu'elle en ait eu les privilèges et plus encore, une liberté que d'autres n'avaient pas connu. Parmi eux, sa demi-sœur Daenerys et les petites-filles de son demi-frère Daeron, Aelora, Daenora, Daella et Rhae. Toutes ces femmes s'étaient mariées et elle était restée libres car elle n'était pas une Targayrenne et ne le serait jamais entièrement. Les dragons auraient-ils vécu à son époque comme ils le faisaient aujourd'hui, elle n'aurait jamais prétendu pouvoir en monter un. Ses talents résidaient ailleurs. Si Brynden avait eu milles yeux, disait-on, elle en avait été la moitié d'entre eux grâce à ses charmes. Elle marchandait les secrets des nobles sans avoir le besoin de s'inviter dans leur lit, leur laissait croire qu'ils pourraient un jour l'y trouver, leur donnant son attention jusqu'à ce qu'elle ait obtenu d'eux ce qu'elle désirait et qu'elle les oublie, les rejette parfois avec dédain. Car ses amants, elle les choisissait par envie, pas par intérêt.
Ses yeux bleus et verts suivirent le corbeau qui partait, qui s'éloignait et vint à disparaitre à l'horizon. Un doux sourire étira ses lèvres, délicat et charmant.
« — See you soon, father. »
Elle murmura dans le vent, ses doigts effleurèrent le bois du bureau où elle avait pris place puis elle disparut à son tour dans les couloirs sombres de la forteresse valyrienne.
Le chant des dragons était permanent sur l'île mais lorsque celui-ci en particulier vint à retentir, elle releva ses yeux dépareillés vers le ciel pour apercevoir un arc-en-ciel de couleur. Ce dragon, elle le savait être celui de l'homme qu'elle avait demandé quelques jours auparavant. Chaque journée qui s'était écoulée depuis n'avait pas été marquée par l'attente ou l'impatience et encore moins par l'incertitude. Autrefois, les seigneurs et les chevaliers s'étaient disputés son attention et lorsqu'elle l'accordait, nul ne lui avait refusé la sienne. Il n'était point homme qui pouvait être séduit, il était son père et pourtant, elle avait la conviction qu'il ne lui dénierait pas son attention et son temps.
Ses pas résonnaient dans les couloirs de la tour Tambour, ses longs cheveux tombaient jusqu'à sa taille et au milieu de sa longue crinière d'argent se mêlaient quelques tresses nouées par des attaches d'argent et une broche d'ivoire qui les maintenaient en arrière. Sa robe tombait près de son corps, elle était à la couleur de l'ivoire et portait quelques broderies d'argentés sur les manches et le bustier, une ceinture de cette même couleur grise marquait sa fine taille et à chaque pas qu'elle faisait, ses courbes généreuses étaient soutenues par sa tenue. Il n'y avait rien chez l'Astre des Mers qui avait changé, elle était la même que dans sa précédente vie, la même qu'elle avait toujours été depuis l'enfance. Plus lysienne que ouestrienne dans l'âme, elle ressemblait à sa mère, tenait beaucoup de cette dernière bien qu'elle l'avait encore moins connu que son père. Et c'était ainsi, dans toute sa gloire et toute sa beauté, qu'elle venait à la rencontre de celui qui fut le roi Aegon IV de la Maison Targaryen.
Sa main se pos contre le bois froid de la porte et elle fit pression dessus pour l'ouvrir, le vent s'engouffra dans l'ouverture, faisant voler ses cheveux en arrière quand elle sortit dans le cour pour rencontrer son père. Confiante, le cœur battant à un rythme calme et posé, elle pencha un peu la tête sur le côté en observant l'homme qui se tenait devant elle. Il était plus petit qu'elle ne l'avait imaginé, ses cheveux mi-longs effleuraient ses épaules et étaient fait d'une teinte plus or qu'argent. Cependant, elle devait admettre cela, il était moins gros et gras que ce que les livres ne l'avaient dit. Cette vie lui offrait un corps plus sain que celui qui l'avait mené vers la mort.
« — Father. I'm glad to see you've come to meet me. »
Sur son faciès, un sourire en coin se dessinait quand elle s'approcha davantage. Ses bras pendaient le long de son corps, tout dans son attitude reflétait sa grâce et il ne semblait pas qu'elle ignore quoi faire d'aucune partie de son corps, rien ne traduisait chez elle un quelconque malaise face à cet inconnu qu'elle nommait père.
« — How was your flight? »
We barely know each other for I was still very young when you left this world. What gods do you believe in? Was it Morghul or the Stranger that took you when you died?
My place is in Dragonstone where our blood is taking back what is rightfully them. But if I share blood with these people, you are my only family in this life. So if you'd like to meet me and get to know me, you are welcome to visit.
Your daughter,
Shiera Seastar.
La plume fut trempée une ultime fois dans l'encrier pour que Shaïra appose sa signature au bas du parchemin puis d'un souffle, l'air s'échappa d'entre ses lèvres pour encourager l'encre noire à sécher. Ses doigts fins roulèrent le morceau de papier, elle le scella d'un sceau de cire rouge dont le motif n'était pas celui du dragon tricéphale de la Maison Targaryen mais d'une étoile de mer puis elle le noua à la patte d'un corbeau qu'elle laissa s'envoler pour Meereen. Princesse Rhaella, douce et triste princesse Rhaella à la vie tragique, réduite au silence par un époux royal, c'était elle qui l'avait accueilli, qui lui avait dit qu'en ces lieux, son père était passé mais il n'était guère resté. Il était parti pour Essos, pour Lys puis pour trouver un frère, un sœur et un père à Meereen.
Shaïra ne se joignait pas à eux, sa place était à Peyredragon où la reine Visenya se préparait à reprendre les Sept Couronnes. Un voyage à Meereen prendrait des lunes et elle ne trouverait là-bas nul visage plus familiers que ceux qui l'entouraient ici. Seul son père comptait plus que les autres parmi les revenants, elle n'avait presque pas connu cet homme, elle ne possédait aucun souvenir clair de lui mais elle lui devait tant. Son statut et les privilèges dont elle avait joui durant sa précédente existence, elle les devait au père qui l'avait légitimé sur son lit de mort. Le reste de son sang pourrait attendre. Elle n'était, après tout, pas véritablement une Targaryenne. Jamais elle ne s'était considérée comme l'une d'eux, jamais elle n'avait été une princesse de sang royal bien qu'elle en ait eu les privilèges et plus encore, une liberté que d'autres n'avaient pas connu. Parmi eux, sa demi-sœur Daenerys et les petites-filles de son demi-frère Daeron, Aelora, Daenora, Daella et Rhae. Toutes ces femmes s'étaient mariées et elle était restée libres car elle n'était pas une Targayrenne et ne le serait jamais entièrement. Les dragons auraient-ils vécu à son époque comme ils le faisaient aujourd'hui, elle n'aurait jamais prétendu pouvoir en monter un. Ses talents résidaient ailleurs. Si Brynden avait eu milles yeux, disait-on, elle en avait été la moitié d'entre eux grâce à ses charmes. Elle marchandait les secrets des nobles sans avoir le besoin de s'inviter dans leur lit, leur laissait croire qu'ils pourraient un jour l'y trouver, leur donnant son attention jusqu'à ce qu'elle ait obtenu d'eux ce qu'elle désirait et qu'elle les oublie, les rejette parfois avec dédain. Car ses amants, elle les choisissait par envie, pas par intérêt.
Ses yeux bleus et verts suivirent le corbeau qui partait, qui s'éloignait et vint à disparaitre à l'horizon. Un doux sourire étira ses lèvres, délicat et charmant.
« — See you soon, father. »
Elle murmura dans le vent, ses doigts effleurèrent le bois du bureau où elle avait pris place puis elle disparut à son tour dans les couloirs sombres de la forteresse valyrienne.
* * * * *
Le chant des dragons était permanent sur l'île mais lorsque celui-ci en particulier vint à retentir, elle releva ses yeux dépareillés vers le ciel pour apercevoir un arc-en-ciel de couleur. Ce dragon, elle le savait être celui de l'homme qu'elle avait demandé quelques jours auparavant. Chaque journée qui s'était écoulée depuis n'avait pas été marquée par l'attente ou l'impatience et encore moins par l'incertitude. Autrefois, les seigneurs et les chevaliers s'étaient disputés son attention et lorsqu'elle l'accordait, nul ne lui avait refusé la sienne. Il n'était point homme qui pouvait être séduit, il était son père et pourtant, elle avait la conviction qu'il ne lui dénierait pas son attention et son temps.
Ses pas résonnaient dans les couloirs de la tour Tambour, ses longs cheveux tombaient jusqu'à sa taille et au milieu de sa longue crinière d'argent se mêlaient quelques tresses nouées par des attaches d'argent et une broche d'ivoire qui les maintenaient en arrière. Sa robe tombait près de son corps, elle était à la couleur de l'ivoire et portait quelques broderies d'argentés sur les manches et le bustier, une ceinture de cette même couleur grise marquait sa fine taille et à chaque pas qu'elle faisait, ses courbes généreuses étaient soutenues par sa tenue. Il n'y avait rien chez l'Astre des Mers qui avait changé, elle était la même que dans sa précédente vie, la même qu'elle avait toujours été depuis l'enfance. Plus lysienne que ouestrienne dans l'âme, elle ressemblait à sa mère, tenait beaucoup de cette dernière bien qu'elle l'avait encore moins connu que son père. Et c'était ainsi, dans toute sa gloire et toute sa beauté, qu'elle venait à la rencontre de celui qui fut le roi Aegon IV de la Maison Targaryen.
Sa main se pos contre le bois froid de la porte et elle fit pression dessus pour l'ouvrir, le vent s'engouffra dans l'ouverture, faisant voler ses cheveux en arrière quand elle sortit dans le cour pour rencontrer son père. Confiante, le cœur battant à un rythme calme et posé, elle pencha un peu la tête sur le côté en observant l'homme qui se tenait devant elle. Il était plus petit qu'elle ne l'avait imaginé, ses cheveux mi-longs effleuraient ses épaules et étaient fait d'une teinte plus or qu'argent. Cependant, elle devait admettre cela, il était moins gros et gras que ce que les livres ne l'avaient dit. Cette vie lui offrait un corps plus sain que celui qui l'avait mené vers la mort.
« — Father. I'm glad to see you've come to meet me. »
Sur son faciès, un sourire en coin se dessinait quand elle s'approcha davantage. Ses bras pendaient le long de son corps, tout dans son attitude reflétait sa grâce et il ne semblait pas qu'elle ignore quoi faire d'aucune partie de son corps, rien ne traduisait chez elle un quelconque malaise face à cet inconnu qu'elle nommait père.
« — How was your flight? »
by CrimsonTulip
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The flesh in the fruit and the blood in the wine
— "A thirst for pleasure and war, a hunger we keep inside
We fell from sky with grace, and life gave us a sweeter taste
You can drink, you can feast
There's beauty in your beast
The flesh in the fruit and the blood in the wine"
Le vent s'écrase au visage de l'Indigne, perché sur le dos de sa dragonne. Jamais il ne s'est senti plus vivant que depuis son retour, et encore plus, depuis qu'il connaît les joies de la vie de dragonniers.
S'il avait toujours refusé d'embrasser totalement son identité de Targaryen hormis pour les privilèges que le nom lui accordait, il devait reconnaître qu'aujourd'hui, il se sentait plus proche de ses ancêtres...
Peut-être que côtoyer une famille qu'il n'avait jamais connu y jouait un rôle aussi. Pathétique, lui qui avait de prime abord décidé de mener une existence libre et sans attaches... Voilà qu'il avait ses quartiers attitrés dans la grande pyramide de Meereen où résidaient ses grands-parents et leur famille...
La présence de son père était agaçante et il l'évitait le plus possible, il ne parlerait pas plus de son frère ou de sa sœur, cependant, il découvrait ces oncles qu'il n'avait pas connu et surtout, ses grands-parents.
Plusieurs fois, il se souvenait que son grand-père l'avait ramené jusqu'à ses appartements quand il revenait d'une nuit bien arrosée. Le prince vaurien avait l'air plus sentimental que ce que les bouquins de Westeros avaient jamais craché à son sujet. Bah, il devinait qu'on ne pouvait faire confiance à ces abrutis de la citadelle.
S'il devait dire qu'il regrettait la présence de qui que ce soit, son avis se dirigerait vers ses chers enfants ; ses bâtards comme tant les avait appelé et pourtant à ses yeux, ils étaient plus légitimes que Daeron ne l'avait jamais été.
Bien sûr, il savait que le gosse était le sien, clamer qu'il avait été de la semence d'Aemon n'avait été que douce énième vengeance envers sa fratrie. Pourtant, dès sa naissance, Daeron lui était apparu comme une nuisance.
Déjà car Naerys avait survécue. Ensuite, parce qu'il était né garçon. S'il avait été une fille, il aurait pu se débarrasser de ce mariage mais non... Sa sœur avait du lui pondre un héritier.
Il aurait pu trouver grâce à ses yeux, mais en plus de tout ça, il avait dû hériter des traits et du caractère de sa mère... S'il devait lui reconnaître quelque chose, c'est qu'il avait au moins su s'accrocher et faire face au chaos qu'il avait créé en légitimant tous ses enfants. Il devrait le lui dire, s'il revenait un jour.
Cependant la lettre que sa grand-mère lui avait remise deux jours plus tôt alors qu'il déjeunait en compagnie de son oncle Joffrey, un garçon certainement plein de ressources, et de son oncle Aegon, n'était point de la main de ce fils là. Il était d'une de ses nombreuses filles nées en dehors de son mariage, l'une des dernières, dont il avait connaissance en tout cas.
Shaïra. Shaïra Astre des Mers.
S'il n'était pas un grand lecteur, Aegon avait tout de moins appris de son oncle du même nom ce qu'il était advenu des enfants dont l'histoire avait retenu les noms. S'il n'était guère proche de son oncle, il semblait que ce dernier n'ait rien contre sa présence et s'il lui tenait rigueur de quoi que ce soit, il ne lui fit jamais la remarque. Mais qu'y aurait-il d'étonnant à cela ? Aegon, troisième de son nom, avait toujours été faible, traumatisé par une guerre qui avait d'ailleurs probablement permis sa naissance, car sinon, comment son père aurait-il rencontré sa mère à Lys ?
Parfois, il aurait préféré que ce ne soit pas arrivé, qu'il ne soit jamais né. Mais puisque c'était le cas, et qu'il avait une seconde chance à cette comédie, autant en profiter, non ?
Il avait lu la missive, brève, sous les yeux de ses oncles et de sa grand-mère avant de déclarer qu'il irait rencontrer sa fille à Peyredragon. Quelle plaie, lui qui aurait voulu ne plus jamais y remettre les pieds...
Cependant si Aegon avait eu autant de bâtards, et qu'il y en avait tant qui n'avaient pas pu partager sa vie, parce qu'il n'en connaissait point l'existence ou parce qu'on les lui avait enlevé telles les quatre filles que lui donna sa pauvre Megette, il les avait sincèrement adoré et aimé. Même la petite Daenerys, bien qu'elle soit la fille que lui donna Naerys, il l'avait appréciée.
Aegon n'était certainement pas un bon roi, il se prélassait dans ce titre d'Indigne qu'on lui avait donné, il n'avait même jamais essayé d'être digne, jugeant ce royaume comme un amas d'immondices... Mais il avait aimé avoir des enfants et les voir grandir, porter ses traits et réaliser grandes et petites choses. Eux, ils étaient son héritage, si on voulait.
Shaïra avait été un bébé adorable, portant les traits magnifiques de sa mère, il s'en souvenait nettement. Il se souvenait de ce qu'il avait appris de sa vie mais ce n'était guère chargé.
Il avait hâte de la rencontrer, ce fruit de sa chaire. Ainsi il avait pris son envol pour l'Ouest et l'île des Targaryens de Westeros. Sȳndaomio était d'humeur joyeuse et il lui fit faire quelques figures, hurlant à pleins poumons dans les airs. Qu'il aimait cette liberté, le vent dans ses cheveux et la sensation de pouvoir faire absolument tout ce qui lui plaisait !
Trop vite à son goût, l'ancien monarque finit par arriver à Peyredragon et laissa sa compagne à écailles se complaire sur la plage où elle semblait plus à l'aise que dans les collines.
Pour sa part, il se présenta au chateau. L'endroit semblait moins en ruines mais il lui importait peu, il n'était là que que pour une seule chose.
Ses pas le guidèrent jusqu'à la cour et presque immédiatement après qu'il en ait foulé le sol, les lourdes portes de bois s'ouvrirent, révélant une jeune femme à l'allure hypnotique. Il crut voir sa mère se tenir face à lui, car il n'avait aucun doute sur l'identité de cette femme.
Sa beauté était subjuguante, envoûtante même. Elle portait sur elle ce charme lysien qui la rendait unique et se déplaçait, se comportait avec une attitude qui transpirait d'une confiance totale. Enfin, le fin sourire qu'il remarqua sur son faciès d'ange manipulateur lui prouva qu'elle n'était pas sans lui ressembler non plus.
Pour une fille qui ne devait avoir que peu, voir aucun, souvenirs de lui, elle s'adressa à lui avec une aisance déconcertante, comme s'ils s'étaient quitté la veille.
« I am not ons to miss such an occasion, dear daughter. »
À son tour, son visage laissa se dessiner au coin de ses lèvres un fin sourire et il croise ses mains dans son dos tout en l'observant, affichant cette même assurance qui illuminait son visage.
« Quite pleasant. »
Aegon fait un pas de plus, non sans continuer de l'observer. Les effusions de joies stupides n'étaient pas sa tasse de thé, bien qu'il soit sincèrement ravi de la savoir en ce monde et de la rencontrer, ainsi il se contenta de cette distance et de ces sourires ravis et confiants.
C'est avec cette même attitude qu'il finit par sortir d'une de ses poches la lettre qu'il avait gardé avec lui et par la brandir.
« As for your question, I do not believe in any of those Gods. I think they are a waste of time. »
We fell from sky with grace, and life gave us a sweeter taste
You can drink, you can feast
There's beauty in your beast
The flesh in the fruit and the blood in the wine"
Le vent s'écrase au visage de l'Indigne, perché sur le dos de sa dragonne. Jamais il ne s'est senti plus vivant que depuis son retour, et encore plus, depuis qu'il connaît les joies de la vie de dragonniers.
S'il avait toujours refusé d'embrasser totalement son identité de Targaryen hormis pour les privilèges que le nom lui accordait, il devait reconnaître qu'aujourd'hui, il se sentait plus proche de ses ancêtres...
Peut-être que côtoyer une famille qu'il n'avait jamais connu y jouait un rôle aussi. Pathétique, lui qui avait de prime abord décidé de mener une existence libre et sans attaches... Voilà qu'il avait ses quartiers attitrés dans la grande pyramide de Meereen où résidaient ses grands-parents et leur famille...
La présence de son père était agaçante et il l'évitait le plus possible, il ne parlerait pas plus de son frère ou de sa sœur, cependant, il découvrait ces oncles qu'il n'avait pas connu et surtout, ses grands-parents.
Plusieurs fois, il se souvenait que son grand-père l'avait ramené jusqu'à ses appartements quand il revenait d'une nuit bien arrosée. Le prince vaurien avait l'air plus sentimental que ce que les bouquins de Westeros avaient jamais craché à son sujet. Bah, il devinait qu'on ne pouvait faire confiance à ces abrutis de la citadelle.
S'il devait dire qu'il regrettait la présence de qui que ce soit, son avis se dirigerait vers ses chers enfants ; ses bâtards comme tant les avait appelé et pourtant à ses yeux, ils étaient plus légitimes que Daeron ne l'avait jamais été.
Bien sûr, il savait que le gosse était le sien, clamer qu'il avait été de la semence d'Aemon n'avait été que douce énième vengeance envers sa fratrie. Pourtant, dès sa naissance, Daeron lui était apparu comme une nuisance.
Déjà car Naerys avait survécue. Ensuite, parce qu'il était né garçon. S'il avait été une fille, il aurait pu se débarrasser de ce mariage mais non... Sa sœur avait du lui pondre un héritier.
Il aurait pu trouver grâce à ses yeux, mais en plus de tout ça, il avait dû hériter des traits et du caractère de sa mère... S'il devait lui reconnaître quelque chose, c'est qu'il avait au moins su s'accrocher et faire face au chaos qu'il avait créé en légitimant tous ses enfants. Il devrait le lui dire, s'il revenait un jour.
Cependant la lettre que sa grand-mère lui avait remise deux jours plus tôt alors qu'il déjeunait en compagnie de son oncle Joffrey, un garçon certainement plein de ressources, et de son oncle Aegon, n'était point de la main de ce fils là. Il était d'une de ses nombreuses filles nées en dehors de son mariage, l'une des dernières, dont il avait connaissance en tout cas.
Shaïra. Shaïra Astre des Mers.
S'il n'était pas un grand lecteur, Aegon avait tout de moins appris de son oncle du même nom ce qu'il était advenu des enfants dont l'histoire avait retenu les noms. S'il n'était guère proche de son oncle, il semblait que ce dernier n'ait rien contre sa présence et s'il lui tenait rigueur de quoi que ce soit, il ne lui fit jamais la remarque. Mais qu'y aurait-il d'étonnant à cela ? Aegon, troisième de son nom, avait toujours été faible, traumatisé par une guerre qui avait d'ailleurs probablement permis sa naissance, car sinon, comment son père aurait-il rencontré sa mère à Lys ?
Parfois, il aurait préféré que ce ne soit pas arrivé, qu'il ne soit jamais né. Mais puisque c'était le cas, et qu'il avait une seconde chance à cette comédie, autant en profiter, non ?
Il avait lu la missive, brève, sous les yeux de ses oncles et de sa grand-mère avant de déclarer qu'il irait rencontrer sa fille à Peyredragon. Quelle plaie, lui qui aurait voulu ne plus jamais y remettre les pieds...
Cependant si Aegon avait eu autant de bâtards, et qu'il y en avait tant qui n'avaient pas pu partager sa vie, parce qu'il n'en connaissait point l'existence ou parce qu'on les lui avait enlevé telles les quatre filles que lui donna sa pauvre Megette, il les avait sincèrement adoré et aimé. Même la petite Daenerys, bien qu'elle soit la fille que lui donna Naerys, il l'avait appréciée.
Aegon n'était certainement pas un bon roi, il se prélassait dans ce titre d'Indigne qu'on lui avait donné, il n'avait même jamais essayé d'être digne, jugeant ce royaume comme un amas d'immondices... Mais il avait aimé avoir des enfants et les voir grandir, porter ses traits et réaliser grandes et petites choses. Eux, ils étaient son héritage, si on voulait.
Shaïra avait été un bébé adorable, portant les traits magnifiques de sa mère, il s'en souvenait nettement. Il se souvenait de ce qu'il avait appris de sa vie mais ce n'était guère chargé.
Il avait hâte de la rencontrer, ce fruit de sa chaire. Ainsi il avait pris son envol pour l'Ouest et l'île des Targaryens de Westeros. Sȳndaomio était d'humeur joyeuse et il lui fit faire quelques figures, hurlant à pleins poumons dans les airs. Qu'il aimait cette liberté, le vent dans ses cheveux et la sensation de pouvoir faire absolument tout ce qui lui plaisait !
Trop vite à son goût, l'ancien monarque finit par arriver à Peyredragon et laissa sa compagne à écailles se complaire sur la plage où elle semblait plus à l'aise que dans les collines.
Pour sa part, il se présenta au chateau. L'endroit semblait moins en ruines mais il lui importait peu, il n'était là que que pour une seule chose.
Ses pas le guidèrent jusqu'à la cour et presque immédiatement après qu'il en ait foulé le sol, les lourdes portes de bois s'ouvrirent, révélant une jeune femme à l'allure hypnotique. Il crut voir sa mère se tenir face à lui, car il n'avait aucun doute sur l'identité de cette femme.
Sa beauté était subjuguante, envoûtante même. Elle portait sur elle ce charme lysien qui la rendait unique et se déplaçait, se comportait avec une attitude qui transpirait d'une confiance totale. Enfin, le fin sourire qu'il remarqua sur son faciès d'ange manipulateur lui prouva qu'elle n'était pas sans lui ressembler non plus.
Pour une fille qui ne devait avoir que peu, voir aucun, souvenirs de lui, elle s'adressa à lui avec une aisance déconcertante, comme s'ils s'étaient quitté la veille.
« I am not ons to miss such an occasion, dear daughter. »
À son tour, son visage laissa se dessiner au coin de ses lèvres un fin sourire et il croise ses mains dans son dos tout en l'observant, affichant cette même assurance qui illuminait son visage.
« Quite pleasant. »
Aegon fait un pas de plus, non sans continuer de l'observer. Les effusions de joies stupides n'étaient pas sa tasse de thé, bien qu'il soit sincèrement ravi de la savoir en ce monde et de la rencontrer, ainsi il se contenta de cette distance et de ces sourires ravis et confiants.
C'est avec cette même attitude qu'il finit par sortir d'une de ses poches la lettre qu'il avait gardé avec lui et par la brandir.
« As for your question, I do not believe in any of those Gods. I think they are a waste of time. »
by CrimsonTulip
Invité
×
The flesh in the fruit and the blood in the wine.
"A thirst for pleasure and war, a hunger we keep inside We fell from sky with grace, and life gave us a sweeter taste You can drink, you can feast There's beauty in your beast The flesh in the fruit and the blood in the wine."
La lueur vacillante des bougies dans la pièce éclairait faiblement les murs sombres de la pièce où Brynden Rivers se trouvait quand l'Astre l'avait informé de ses intentions. Assis au sol, au plus près de la terre, plongé dans ses pensées profondes et souvent ténébreuses, le regard éborgné de l'homme aux cheveux argentés avait erré parmi quelques souvenirs nets. Lorsque Shaïra avait évoqué l'idée d'écrire à Aegon Quatrième du Nom, Freuxsanglant avait simplement hoché sa tête sans particulièrement faire de remarque à ce sujet, mais il n'était guère surpris. Les frictions familiales étaient monnaie courante au sein de la Maison Targaryen, particulièrement parce que leur père était un homme complexe que ses souvenirs personnels glorifiaient bien trop face à la réalité que son don lui avait fait connaître. Ce n'était pas son rôle pourtant de juger, uniquement de connaître et de compiler l'information dans un coin de sa mémoire afin de la ressortir au moment opportun.
Que vois tes milles yeux et un, lord? Que voient-ils en passant au-dessus de la Néra? Que voient-ils en passant par dessus les Cités Libres lointaine. Nous n'avons jamais vu si loin. Regarde lord, et vois. N'es-tu pas répugné par l'égoïsme et de ceux qui partage ton sang? Le plus grand dessein du royaume est en marche.
Les Targaryen étaient des créatures complexes, liées par le sang et enchevêtrées dans un réseau inextricable de rancunes et d'ambitions. Brynden ne chercha pas à disséquer les motivations de Shaïra. Elle était un pion parmi d'autres, tout comme lui-même. Ils n'étaient que grains de poussières dans l'éternité du temps et du monde, mais ils étaient ensemble et cela était suffisant. Un soupir presque imperceptible traversa les lèvres de l'homme aux yeux rubis. Le poids des responsabilités familiales pesait sur ses épaules, mais il n'y répondait que d'un regard impassible. Les alliances se formaient et se défaisaient, tout comme les destinées des Targaryen. Lui-même réfléchissait au camp qu'il devrait rejoindre, qu'ils devaient rejoindre. Car le Ver Blanc n'était jamais exactement libre de choisir à sa guise, il ne l'avait jamais été et cela lui allait. Parfois, la Corneille se riait de lui d'être faible, de se faire tendre pour une femme. Son père aussi avait été faible pour des femmes. Bien trop pour les compter.
Il n'y avait point de doute que la lettre arriva à bon port quand ses milles et un yeux effleurèrent le tissu même du présent qui se déroulait autour d'eux. La voix du corvidé croassait dans son esprit, chantonnant une mélodie qu'il connaissait sur le bout des doigts. L'air frais du Jardin d'Aegon, au coeur de Peyredragon était ce qu'il y avait de plus proche de ce que le Nord avait été et quiconque le cherchait saurait le trouver là. Le dernier des Vervoyant s'installait toujours contre un arbre, ses mains retombant sur ses cuisses. Brynden avait inspira alors et quand il expira, son œil rouge sanglant devint d'un blanc perlé et pur. Et la Corneille prit le relais de son esprit.
Je n'ai pas de peine à chercher et a trouver. Tout en moi est relié à l'infini. Lord, tu vois à travers mes yeux. Milles et un, sont-ils. Nous voyons par dessus les murs, par dessus les ruisseaux. Lord, il arrive. Le vois-tu, cet homme? Il a les cheveux d'ors et d'argents de tes pères et des yeux lilas similaires à ceux d'un grand-sir que tu n'as point connu. Viserys. Viserys. Viserys. Il réside chez la reine de l'autre côté du détroit, celle qui a pris la vie par trois fois et nous savons ce qui l'habite. Regarde, lord. Vois qu'il est. Il arrive. Il arrive. Il arrive.
Quand il reprit possession de ses capacités, Brynden volait au-dessus d'une eau sombre qui avait connu bataille. Au fond de la baie, des carcasses de bateaux, certains ont péri par feu, sauvage et similaire à la flamme qui brûlait en haut de la Grand Tour en cas de guerre. Ce n'était pas pour ce spectacle cependant qu'il volait et il lui fallut une seconde pour le trouver. Bleu aux ailes rouges et jaune, la dragonne d'Aegon IV était une beauté différente des dragons que le Grand Bâtard avait put observer jusque-là dans le ciel de Peyredragon. Ses ailes se déployèrent et son croassement sinistre accueillit la créature avant que l'homme ne revint à son propre corps, soupirant. Il lui faudrait aller à la rencontre de cet homme à qu'il devait tant et pourtant, à quel prix?
Ce fut par quelques passages dérobés que Brynden arriva dans la cour, s'appuyant contre un mur en silence, un silence qui l'enveloppait quotidiennement depuis toujours. Il devait semblé lugubre, mais peu de gens s'accordait à dire que lord Freuxsanglant, l'un des fils bâtards d'Aegon était un homme bien. Il traînant dans les secrets et les ombres de ce monde autant qu'Aegor avait été sang et acier et franchement, un être terrifiant. Seule Shaïra voyait quelques qualités chez l'albinos, du moins celles qui transcendait la Corneille à Trois Yeux.
"Aegon the Fourth of House Targaryen."
La voix presque morne de l'ancien Maître des Chuchoteurs s'éleva comme le croassement du corvidé dont il avait pris le contrôle peu avant, son œil rouge observant l'homme avec une tranquillité immense. Leur père était revenu à un âge auquel son corps n'était pas dans un état qui le conduirait à sa mort, plein des excès de la vie royale qu'il menait, tout comme Robert de la Maison Baratheon l'avait fait. Non, Aegon arborait l'apparence du prince qu'il avait été un jour, dont les traits laissaient deviner son ascendance valyrienne alors que ses cheveux d'ors et d'argents étaient similaires à ceux d'une femme qui se terrait à Lys, loin de ses enfants.
"You look healthy, father. Though, your anger might get the better of you."
Cette constatation avait été simple, plate, pourtant, elle n'empêcha pas Brynden de sourire légèrement, juste assez pour laisser le coin de ses lèvres se redresser. La Corneille n'aurait pas le dessus sur ce moment de joie qu'il ressentait, pas cette fois.
by CrimsonTulip