Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
:: le monde connu :: essos :: baie des dragons :: pays de ghis :: meereen
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the dog days are over (ft. Aegon III)
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Cette fois-ci, quand elle sortit de sa chambre, il était tôt. Elle avait entendu de l'agitation dans les couloirs et avait longuement piétiné devant sa porte avant de trouver le courage de l'ouvrir et de sortir de cette pièce. Elle avait conscience qu'elle se créait sa propre prison, mais elle avait appris à apprécier ses chaînes avec le temps. Après tout, elle avait toujours grandi avec des chaînes, à la différence qu'elles n'avaient été visibles qu'à la fin de sa vie, en sentant le métal froid autour de ses poignets et le poids des chaînes qu'elle trimballait lorsqu'elle avait encore la possibilité de marcher au sein du Donjon Rouge.
Combien de temps avait-elle passé enfermé dans une pièce ? Elle ne saurait le dire. Elle savait juste qu'elle recommençait parce qu'elle était terrorisée par les conséquences des rencontres qu'elle ferait. Certes, la rousse avait suivi Rhaenyra et sa famille jusqu'à Essos, mais à part à son ancienne amie, elle n'avait pas réellement parlé à ses enfants, encore moins à son mari. Elle avait par hasard croisé Lucerys quelques nuits auparavant, puis Rhaenyra était venue la trouver, et aujourd'hui elle trouvait enfin le courage d'au moins passer le pas de la porte, seule. Mais elle se grattait déjà les peaux autours de ses onglets par nervosité, et son regard n'arrivait pas à se poser sur un point en particulier. Qu'est-ce qu'elle était censée faire, si elle croisait les autres ? Leur demander pardon ? Faire comme si de rien n'était ? Fuir ? Elle était juste sûre que si elle venait à croiser Daemon, elle le regarderait de travers et passerait devant lui sans aucune honte. Pour le reste, son esprit se posait un tas de questions et ne trouvait aucune réponse. Alors, il n'y avait plus qu'un moyen de savoir : avancer.
Alicent avança dans les couloirs de la pyramide de Meereen, d'un pas discret pour éviter d'attirer l'attention. Il faisait plus chaud à Essos mais elle portait toujours des manches longues, et elle laissait ses cheveux détachés pour qu'ils couvrirent un peu son visage et évitèrent aux autres de directement voir ses cicatrices. Elle pourrait peut-être trouver la bibliothèque ? Enfin, elle l'avait trouvée une première fois, mais dans un instant de panique, et depuis avait oublié le trajet. Elle espérait ne pas ouvrir une porte qu'il ne fallait pas, évidemment. Elle ne parlait que le langage commun de Westeros, et si durant sa jeunesse elle avait suivi des cours de haut valyrien avec Rhaenyra, la Hightower n'avait jamais été très douée pour l'apprendre, ni la parler. Elle se souvenait de comment former une phrase, d'un brin de conjugaison, de la signification de quelques mots, mais elle n'arrivait que difficilement à comprendre ce qui se disait. Quand il s'agissait de le parler, elle n'y arrivait juste pas. L'écrire aurait été une possibilité, mais cela restait moins efficace pour communiquer en pleine ville, et même au sein de la pyramide. Les seules personnes qui pouvaient l'aider... étaient ceux qui avaient pris la peine de visiter les lieux et de s'y accoutumer. Elle devrait donc trouver un des enfants de Rhaenyra. Rien qu'à cette idée, elle eut l'impression de suer à grosses gouttes. Pourtant, elle avança ; elle savait que se retrouver entourée de livres lui ferait du bien, même si cela la remettait dans sa solitude. Au moins, elle pourrait dire qu'elle avait changé de pièce. Prudemment, elle chercha dans les alentours, en quête d'une chevelure blonde claire. Il lui fallut quelques minutes de plus pour apercevoir un grand blond. Pendant un instant, elle rongea ses lèvres. Comment pouvait-elle l'accoster ? C'était déjà un geste culotté, de partir à Essos avec eux. Alors engager la conversation... Pourtant, elle était perdue sans savoir parler le haut valyrien.
Ce fut au moment où elle constata qu'elle avait été trop loin et que sa bouche goûtait le sang, à force de se ronger les ongles, que l'homme se tourna vers elle. Elle reconnut aisément Aegon, pour l'avoir vu quelques temps avant de sombrer totalement dans la folie, lors de sa première vie.
Elle avait envie de lui donner le fond de sa pensée concernant le sort qu'il lui avait réservée. Qu'il aurait dû ordonner la mort, au lieu de la laisser vivre dans son état.
Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Elle n'était pas là pour commencer une seconde guerre. Elle était là parce qu'elle n'avait nulle part ailleurs où aller, parce qu'elle n'avait pas pu dire non à Rhaenyra, parce qu'elle voulait trouver une bibliothèque.
-Aegon, le salua-t-elle finalement en dégageant ses doigts de sa bouche. Excusez-moi de vous déranger, mais je cherche après la bibliothèque, se contenta-t-elle de demander.
Combien de temps avait-elle passé enfermé dans une pièce ? Elle ne saurait le dire. Elle savait juste qu'elle recommençait parce qu'elle était terrorisée par les conséquences des rencontres qu'elle ferait. Certes, la rousse avait suivi Rhaenyra et sa famille jusqu'à Essos, mais à part à son ancienne amie, elle n'avait pas réellement parlé à ses enfants, encore moins à son mari. Elle avait par hasard croisé Lucerys quelques nuits auparavant, puis Rhaenyra était venue la trouver, et aujourd'hui elle trouvait enfin le courage d'au moins passer le pas de la porte, seule. Mais elle se grattait déjà les peaux autours de ses onglets par nervosité, et son regard n'arrivait pas à se poser sur un point en particulier. Qu'est-ce qu'elle était censée faire, si elle croisait les autres ? Leur demander pardon ? Faire comme si de rien n'était ? Fuir ? Elle était juste sûre que si elle venait à croiser Daemon, elle le regarderait de travers et passerait devant lui sans aucune honte. Pour le reste, son esprit se posait un tas de questions et ne trouvait aucune réponse. Alors, il n'y avait plus qu'un moyen de savoir : avancer.
Alicent avança dans les couloirs de la pyramide de Meereen, d'un pas discret pour éviter d'attirer l'attention. Il faisait plus chaud à Essos mais elle portait toujours des manches longues, et elle laissait ses cheveux détachés pour qu'ils couvrirent un peu son visage et évitèrent aux autres de directement voir ses cicatrices. Elle pourrait peut-être trouver la bibliothèque ? Enfin, elle l'avait trouvée une première fois, mais dans un instant de panique, et depuis avait oublié le trajet. Elle espérait ne pas ouvrir une porte qu'il ne fallait pas, évidemment. Elle ne parlait que le langage commun de Westeros, et si durant sa jeunesse elle avait suivi des cours de haut valyrien avec Rhaenyra, la Hightower n'avait jamais été très douée pour l'apprendre, ni la parler. Elle se souvenait de comment former une phrase, d'un brin de conjugaison, de la signification de quelques mots, mais elle n'arrivait que difficilement à comprendre ce qui se disait. Quand il s'agissait de le parler, elle n'y arrivait juste pas. L'écrire aurait été une possibilité, mais cela restait moins efficace pour communiquer en pleine ville, et même au sein de la pyramide. Les seules personnes qui pouvaient l'aider... étaient ceux qui avaient pris la peine de visiter les lieux et de s'y accoutumer. Elle devrait donc trouver un des enfants de Rhaenyra. Rien qu'à cette idée, elle eut l'impression de suer à grosses gouttes. Pourtant, elle avança ; elle savait que se retrouver entourée de livres lui ferait du bien, même si cela la remettait dans sa solitude. Au moins, elle pourrait dire qu'elle avait changé de pièce. Prudemment, elle chercha dans les alentours, en quête d'une chevelure blonde claire. Il lui fallut quelques minutes de plus pour apercevoir un grand blond. Pendant un instant, elle rongea ses lèvres. Comment pouvait-elle l'accoster ? C'était déjà un geste culotté, de partir à Essos avec eux. Alors engager la conversation... Pourtant, elle était perdue sans savoir parler le haut valyrien.
Ce fut au moment où elle constata qu'elle avait été trop loin et que sa bouche goûtait le sang, à force de se ronger les ongles, que l'homme se tourna vers elle. Elle reconnut aisément Aegon, pour l'avoir vu quelques temps avant de sombrer totalement dans la folie, lors de sa première vie.
Elle avait envie de lui donner le fond de sa pensée concernant le sort qu'il lui avait réservée. Qu'il aurait dû ordonner la mort, au lieu de la laisser vivre dans son état.
Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Elle n'était pas là pour commencer une seconde guerre. Elle était là parce qu'elle n'avait nulle part ailleurs où aller, parce qu'elle n'avait pas pu dire non à Rhaenyra, parce qu'elle voulait trouver une bibliothèque.
-Aegon, le salua-t-elle finalement en dégageant ses doigts de sa bouche. Excusez-moi de vous déranger, mais je cherche après la bibliothèque, se contenta-t-elle de demander.
--- you think I'm gone 'cause I left
But I'm in the trees, I'm in the breeze ; my footsteps on the ground ; you'll see my face in every place ; but you can't catch me now
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And I didn't like the ending
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La chaleur à Meereen était tenace. Aegon n'était pas certain d'apprécier cela avec extasie. En fait, s'il devait être parfaitement honnête et affirmer qu'une seule chose de Peyredragon lui manquait, c'était sa météo.
Malgré tout, il s'y accoutumait doucement, préférant la vie ici plutôt qu'à Westeros. C'était sans véritable regret que l'ancien roi brisé avait laissé le royaume qui l'avait vu naître et devenir l'homme traumatisé qu'il était, derrière lui.
Ici, il voyait sa mère plus épanouie, plus sereine. Son père également et il avait l'impression de retrouver les années de bonheur qui avaient été celles de leur famille à Peyredragon, avant la guerre.
Son temps, Aegon l'avait essentiellement passé à s'entraîner avec son père le matin, à explorer les rues de Meereen, à s'accoutumer à la culture fascinante de la ville et à lire. Son Haut Valyrien avait toujours été excellent et il n'avait aucun problème à partir explorer les marchés et les foires, les différentes recoins de cette cité qui adulait sa descendante Daenerys Targaryen.
Il y avait peu de temps d'ailleurs, l'une de ses explorations solitaires l'avait conduit à faire une rencontre bien singulière et qui le laissait toujours pensif.
Peu importait qu'ils peuplent à nouveau le ciel, que ses frères, sa sœur et son père, et même sa mère à présent, possèdent de nouveau des dragons, il rien n'avait pu débarrasser Aegon de son angoisse face à ces créatures. Le périple jusqu'à Meereen avait d'ailleurs été un supplice pour lui.
Néanmoins, à la différence de Peyredragon, il avait l'impression que la présence de ceux qu'ils jugeaient responsable des morts de sa famille autrefois se faisait moins omniprésente.
Il y avait trois jours, Aegon avait reçu l'autorisation de son père de s'éloigner un peu de Meereen. Il avait exploré les alentours de la cité et c'est au détour d'un point d'eau qu'il l'avait vu.
Sa monture avait paniqué mais lui, il était resté là, parfaitement immobile devant la créature agonisante et furieuse. De toute sa vie, il n'était pas sûr d'avoir vu un dragon en aussi piteux état, les monstres qui étaient nés après Point Du Jour ne comptaient pas cependant, ils n'avaient rien de dragons.
Devant lui, se trouvant une dragonne qui semblait être en piteux état et qui montrait pourtant à l'envahisseur qu'il semblait être, ses crocs mortels. Aucun feu ne sortait de son gosier cependant, pas même la chaleur étouffante et terrible qu'Aegon s'était attendu à ressentir à l'ouverture de sa gueule.
Il en était resté tétanisé pendant de longs instants avant de tourner les talons et de retourner à Meereen.
Cependant cela faisait à présent trois jours et le souvenir n'avait de cesse d'être ressassé par sa mémoire.
Notamment, il parvenait mieux à se rappeler de l'état pittoresque de la bête... La part de lui emplie de haine pour ces bêtes lui criait de la laisser à son sort, d'oublier cependant, il y avait autre chose qui murmurait en lui, une autre voix qu'il avait gardé prisonnière depuis bien longtemps. Depuis la mort de Nuée d'Orages...
Quelque chose qui l'appelait. Quelque chose qui faisait lentement renaître le petit garçon qui avait été fasciné par les dragons, qui avait maintes fois supplié son père pour un tour de plus de l'île sur Caraxes, qui avait eu si hâte de pouvoir prendre son envol sur son propre dragon parmi ses frères et ses sœurs, et ses parents... Celui qui avait tant adoré et chérit l'idée d'être un dragonnier, cet héritage qui était le sien par le sang valyrien qui coulait dans ses veines...
Ou peut-être était-ce simplement sa mauvaise conscience, car la bête semblait blessée ?
Le dilemme avait fait renaître sur son visage une expression plus taciturne alors, qui n'étai pas aidée par le terme prochain de la grossesse de sa mère.
En attendant de se décider, Aegon déambulait au sein de la pyramide, avec peut-être pour idée de trouver son petit-frère et de passer quelque temps en sa compagnie cependant, ce ne fut pas Viserys qu'il trouva.
Alors qu'il tournait la tête, son regard s'arrêta sur la reine Verte, Alicent Hightower. Contrairement à son père et à ses grands-frères, Aegon n'était pas emplie de haine envers elle. Il avait été un garçon à peine capable de tenir debout lorsque la guerre avait éclatée. S'il était honnête, la haine était un concept qu'Aegon pratiquait peu en son cœur, excepté pour le fils même de la femme qui se tenait devant lui, Aegon II, l'Usurpateur. Le meurtrier de sa mère.
Pourtant, Alicent Hightower avait couronné cet assassin, bafouant les volontés de son grand-père pour donner le trône à son fils. Et Aemond Targaryen avait tué Lucerys ainsi que son père. Et Daeron Targaryen avait causé bien des morts chez les Noirs. Peut-être Otto Hightower était-il capable également de susciter un agacement certain chez lui, car il savait que les machinations avaient commencé par sa main, il savait aussi les humiliations qu'avaient enduré son père par sa faute et le comportement de l'homme durant le tournoi l'avait profondément chagriné. Mais il n'y avait nulle personne en ce monde qu'Aegon haïssait plus qu'Aegon deuxième de son nom.
Il savait également que si Alicent Hightower se trouvait là, c'était en partie parce que sa mère l'avait souhaité, et jamais il ne se permettrait de questionner la volonté de sa mère. Pas s'il ne le jugeait pas fondamentalement nécessaire, du moins.
Non, il ne haïssait pas cette femme. Plus qu'autre chose, peut-être suscitait-elle en lui de la pitié, car il se souvenait sans mal de ses accès de folie lors de son triste règne, il se souvenait des quelques visites de Jaehaera à cette femme qui l'avait rapidement effrayée et qui avait rapidement péri de la Fièvre, un soulagement pour tout le monde se souvenait-il avoir entendu être murmuré à l'époque.
La pitié est plus grande encore comme il voit son visage, et la façon dont elle ronge ses lèvres jusqu'au sang tandis qu'elle le remarque également.
Lui-même la fixe en silence jusqu'à ce qu'elle ne finisse par l'approcher avec une demande tout à fait banale.
À vrai dire, il savait que malgré sa présence à Meereen, elle avait passé jusque-là le plus clair de son temps passé enfermée dans ses appartements. Et qu'elle ne parlait pas très bien le haut valyrien, encore moins le ghyscarien.
« I was about to go there, if you want to follow me. »
C'est vrai, il mentait. Mais Aegon aimait passer du temps dans la bibliothèque et puisqu'il n'avait rien d'autre à faire, pourquoi pas ?
Sans réellement attendre de réponse, il se tourna lentement pour entamer une marche silencieuse jusqu'à la pièce convoitée, qui n'était pas si loin, juste dans le couloir d'après. Les lourdes portes passées et refermées, il se dirigea vers un rayon qui contenait des volumes sur la religion qui découlait de Mhysa.
Le lourd live dans les mains et tandis qu'il se tournait vers Alicent, ses yeux attrapent les doigts abîmés.
« Perhaps you should clean your fingers. »
Aegon n'avait jamais été particulièrement doué pour le réconfort, ce genre de choses. Il n'était pas un être dévoué, après tout. C'était seulement sa façon d'exprimer un quelconque intérêt pour la santé de la reine verte.
Malgré tout, il s'y accoutumait doucement, préférant la vie ici plutôt qu'à Westeros. C'était sans véritable regret que l'ancien roi brisé avait laissé le royaume qui l'avait vu naître et devenir l'homme traumatisé qu'il était, derrière lui.
Ici, il voyait sa mère plus épanouie, plus sereine. Son père également et il avait l'impression de retrouver les années de bonheur qui avaient été celles de leur famille à Peyredragon, avant la guerre.
Son temps, Aegon l'avait essentiellement passé à s'entraîner avec son père le matin, à explorer les rues de Meereen, à s'accoutumer à la culture fascinante de la ville et à lire. Son Haut Valyrien avait toujours été excellent et il n'avait aucun problème à partir explorer les marchés et les foires, les différentes recoins de cette cité qui adulait sa descendante Daenerys Targaryen.
Il y avait peu de temps d'ailleurs, l'une de ses explorations solitaires l'avait conduit à faire une rencontre bien singulière et qui le laissait toujours pensif.
Peu importait qu'ils peuplent à nouveau le ciel, que ses frères, sa sœur et son père, et même sa mère à présent, possèdent de nouveau des dragons, il rien n'avait pu débarrasser Aegon de son angoisse face à ces créatures. Le périple jusqu'à Meereen avait d'ailleurs été un supplice pour lui.
Néanmoins, à la différence de Peyredragon, il avait l'impression que la présence de ceux qu'ils jugeaient responsable des morts de sa famille autrefois se faisait moins omniprésente.
Il y avait trois jours, Aegon avait reçu l'autorisation de son père de s'éloigner un peu de Meereen. Il avait exploré les alentours de la cité et c'est au détour d'un point d'eau qu'il l'avait vu.
Sa monture avait paniqué mais lui, il était resté là, parfaitement immobile devant la créature agonisante et furieuse. De toute sa vie, il n'était pas sûr d'avoir vu un dragon en aussi piteux état, les monstres qui étaient nés après Point Du Jour ne comptaient pas cependant, ils n'avaient rien de dragons.
Devant lui, se trouvant une dragonne qui semblait être en piteux état et qui montrait pourtant à l'envahisseur qu'il semblait être, ses crocs mortels. Aucun feu ne sortait de son gosier cependant, pas même la chaleur étouffante et terrible qu'Aegon s'était attendu à ressentir à l'ouverture de sa gueule.
Il en était resté tétanisé pendant de longs instants avant de tourner les talons et de retourner à Meereen.
Cependant cela faisait à présent trois jours et le souvenir n'avait de cesse d'être ressassé par sa mémoire.
Notamment, il parvenait mieux à se rappeler de l'état pittoresque de la bête... La part de lui emplie de haine pour ces bêtes lui criait de la laisser à son sort, d'oublier cependant, il y avait autre chose qui murmurait en lui, une autre voix qu'il avait gardé prisonnière depuis bien longtemps. Depuis la mort de Nuée d'Orages...
Quelque chose qui l'appelait. Quelque chose qui faisait lentement renaître le petit garçon qui avait été fasciné par les dragons, qui avait maintes fois supplié son père pour un tour de plus de l'île sur Caraxes, qui avait eu si hâte de pouvoir prendre son envol sur son propre dragon parmi ses frères et ses sœurs, et ses parents... Celui qui avait tant adoré et chérit l'idée d'être un dragonnier, cet héritage qui était le sien par le sang valyrien qui coulait dans ses veines...
Ou peut-être était-ce simplement sa mauvaise conscience, car la bête semblait blessée ?
Le dilemme avait fait renaître sur son visage une expression plus taciturne alors, qui n'étai pas aidée par le terme prochain de la grossesse de sa mère.
En attendant de se décider, Aegon déambulait au sein de la pyramide, avec peut-être pour idée de trouver son petit-frère et de passer quelque temps en sa compagnie cependant, ce ne fut pas Viserys qu'il trouva.
Alors qu'il tournait la tête, son regard s'arrêta sur la reine Verte, Alicent Hightower. Contrairement à son père et à ses grands-frères, Aegon n'était pas emplie de haine envers elle. Il avait été un garçon à peine capable de tenir debout lorsque la guerre avait éclatée. S'il était honnête, la haine était un concept qu'Aegon pratiquait peu en son cœur, excepté pour le fils même de la femme qui se tenait devant lui, Aegon II, l'Usurpateur. Le meurtrier de sa mère.
Pourtant, Alicent Hightower avait couronné cet assassin, bafouant les volontés de son grand-père pour donner le trône à son fils. Et Aemond Targaryen avait tué Lucerys ainsi que son père. Et Daeron Targaryen avait causé bien des morts chez les Noirs. Peut-être Otto Hightower était-il capable également de susciter un agacement certain chez lui, car il savait que les machinations avaient commencé par sa main, il savait aussi les humiliations qu'avaient enduré son père par sa faute et le comportement de l'homme durant le tournoi l'avait profondément chagriné. Mais il n'y avait nulle personne en ce monde qu'Aegon haïssait plus qu'Aegon deuxième de son nom.
Il savait également que si Alicent Hightower se trouvait là, c'était en partie parce que sa mère l'avait souhaité, et jamais il ne se permettrait de questionner la volonté de sa mère. Pas s'il ne le jugeait pas fondamentalement nécessaire, du moins.
Non, il ne haïssait pas cette femme. Plus qu'autre chose, peut-être suscitait-elle en lui de la pitié, car il se souvenait sans mal de ses accès de folie lors de son triste règne, il se souvenait des quelques visites de Jaehaera à cette femme qui l'avait rapidement effrayée et qui avait rapidement péri de la Fièvre, un soulagement pour tout le monde se souvenait-il avoir entendu être murmuré à l'époque.
La pitié est plus grande encore comme il voit son visage, et la façon dont elle ronge ses lèvres jusqu'au sang tandis qu'elle le remarque également.
Lui-même la fixe en silence jusqu'à ce qu'elle ne finisse par l'approcher avec une demande tout à fait banale.
À vrai dire, il savait que malgré sa présence à Meereen, elle avait passé jusque-là le plus clair de son temps passé enfermée dans ses appartements. Et qu'elle ne parlait pas très bien le haut valyrien, encore moins le ghyscarien.
« I was about to go there, if you want to follow me. »
C'est vrai, il mentait. Mais Aegon aimait passer du temps dans la bibliothèque et puisqu'il n'avait rien d'autre à faire, pourquoi pas ?
Sans réellement attendre de réponse, il se tourna lentement pour entamer une marche silencieuse jusqu'à la pièce convoitée, qui n'était pas si loin, juste dans le couloir d'après. Les lourdes portes passées et refermées, il se dirigea vers un rayon qui contenait des volumes sur la religion qui découlait de Mhysa.
Le lourd live dans les mains et tandis qu'il se tournait vers Alicent, ses yeux attrapent les doigts abîmés.
« Perhaps you should clean your fingers. »
Aegon n'avait jamais été particulièrement doué pour le réconfort, ce genre de choses. Il n'était pas un être dévoué, après tout. C'était seulement sa façon d'exprimer un quelconque intérêt pour la santé de la reine verte.
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Il n'était pas aisé pour Alicent de vivre à Meereen. Essos était une toute autre culture, éloignée de celle de Westeros. Ils n'avaient pas la même religion, et en vérité, elle était presque outrée par la liberté qu'ils connaissaient au sein de ce continent. Elle qui avait toujours connu la Foi des Sept, les seuls véritables dieux pour elle ; les Anciens Dieux n'étaient que des mythes à ses yeux, une ancienneté qui avait été reniée par des esprits plus éclairés. De plus, son haut valyrien était presque inexistant, l'ayant étudiée lorsqu'elle était jeune, mais elle n'avait jamais été douée pour apprendre les langues étrangères. Enfin, il y avait sa condition. Les cicatrices sous ses yeux. Ce qui la rongeait de l'intérieur et qui allait et venait, de façon à ce qu'on ne savait jamais à qui on avait à faire. Lady Alicent ou la reine dans les fers ? Celle qui avait été fidèle à Rhaenyra, ou celle qui l'avait détruite ? C'était la question qui se posait toujours lorsqu'on posait les yeux sur elle. Devaient-ils l'accueillir ou la laisser là où elle s'enfermait volontairement ?
Alicent n'était pas aveugle à la situation non plus. Essos n'était pas plus un lieu pour elle que ne l'était Westeros. Elle doutait qu'il exista encore une maison pour elle, un endroit où elle pourrait se sentir bien. Elle n'avait plus aucune idée de qui elle était, qui elle devait être, ce qui n'aidait pas beaucoup. Mais la rousse savait qu'avec Rhaenyra, à Essos, elle ne s'offrait qu'une pause. Aucune des deux anciennes reine n'était stupide, et elles savaient que leur situation était momentanée. Qu'elles pouvaient s'offrir l'illusion d'un semblant d'amitié, mais que très vite, d'autres obstacles se mettraient sur leur chemin. Peut-être qu'il restait les fantômes des adolescentes qu'elle savaient été, toutes les deux à parcourir le Donjon Rouge, se tenant la main, à raconter des ragots ; mais ce n'était rien de plus que des fantômes. Quelque chose qui les hantait mais qui n'était ni tangible, ni réel. C'était un bref moment de paix entre deux personnes qui ne pourraient plus jamais vivre comme auparavant. En attendant, cela faisait l'affaire. Alicent était à Meereen, à vivre avec ceux qu'elle avait en partie tué. Pas directement, mais ses actions avaient eu des conséquences. Chacune d'entre elles. C'était certainement pour ça, aussi, qu'elle restait dans sa chambre. Moins elle en faisait, moins elle risquait d'avoir un impact sur un quelconque futur ─ surtout quand elle avait conscience qu'elle en connaitrait pas ce futur. Comme dit, dans ses moments de lucidité, elle savait vers quoi elle allait, et elle n'avait fait que reculer la sentence.
Comme elle n'avait fait que reculer les différentes rencontres avec les membres de la famille de Rhaenyra et Daemon. AU moins, elle était tombée sur Aegon, dont elle se souvenait assez clairement. Si elle avait constaté qu'il s'agissait de Daemon, elle aurait immédiatement fait demi-tour et ne serait plus sortie de sa chambre avant quelques heures, et tant pis pour sa lecture. Elle fit de son mieux pour paraître digne face à lui, mais Aegon plus que les autres savait qu'elle avait sombré depuis longtemps dans une folie qui faisait d'elle un danger. Cependant, elle savait aussi qu'il savait se comporter correctement, et elle le remercia silencieusement de juste l'inviter à le suivre. Alicent lui emboîta le pas, faisant attention au chemin emprunté afin de pouvoir s'y rendre seule la prochaine fois.
Une fois dans la pièce, elle se détendit un peu. L'odeur des livres lui avait toujours plu, et à une époque, elle avait voulu apprendre comment relier les livres, ainsi que réaliser leurs dorures. Elle aurait plus apprécié une vie dans une bibliothèque que tout près du trône de fer, c'était sûr. Elle aurait pu passer des années à étudier ! Si seulement son père l'avait vu de la même manière, mais elle devait porter sa famille encore plus haut. Cela avait été le devoir d'Otto, puis le sien. Mais elle ne les avait conduit nulle part. Alors qu'une de ses mains se posa sur le dos d'un manuscrit écrit en ouestrien, elle fut interrompue par les paroles de l'ancien roi. Elle lança un regard vers ses ongles et constata son propre carnage.
-It is a wise advice, thank you, répondit-elle par automatisme, avec cette politesse dont elle usait toujours pour les échanges diplomatiques.
Machinalement, elle regarda après une vasque d'eau. Elle savait qu'il devait y en avoir une parce que les personnes les plus précautionneuses lavaient leurs mains avant et après avoir manipulé un livre. Certains ouvrages étaient plus fragiles que d'autres suite à leur âge, et cela les rendait plus sensibles à la casse et la crasse, ainsi qu'à différents parasites. Un livre contaminé pouvait vite infester les autres, et on se voyait obligé de détruire des ouvrages qui avaient marqué le temps. Un savoir qui devenait inaccessible. Lorsqu'elle remarqua l'objet, elle alla se laver les mains, frottant les endroits où le sang avait particulièrement séché. Elle n'avait quasi plus de peau autour des doigts, sa chair était à vue, et ses ongles affreusement courts.
-How are you feeling now, Aegon? I saw you weren't feeling really good, during the flight to Meereen, tenta-t-elle, sans pour autant se tourner vers lui.
Elle préférait ne pas le regarder, s'il décidait à ne pas lui répondre, ou lui prier de ne pas parler plus que nécessaire.
Alicent n'était pas aveugle à la situation non plus. Essos n'était pas plus un lieu pour elle que ne l'était Westeros. Elle doutait qu'il exista encore une maison pour elle, un endroit où elle pourrait se sentir bien. Elle n'avait plus aucune idée de qui elle était, qui elle devait être, ce qui n'aidait pas beaucoup. Mais la rousse savait qu'avec Rhaenyra, à Essos, elle ne s'offrait qu'une pause. Aucune des deux anciennes reine n'était stupide, et elles savaient que leur situation était momentanée. Qu'elles pouvaient s'offrir l'illusion d'un semblant d'amitié, mais que très vite, d'autres obstacles se mettraient sur leur chemin. Peut-être qu'il restait les fantômes des adolescentes qu'elle savaient été, toutes les deux à parcourir le Donjon Rouge, se tenant la main, à raconter des ragots ; mais ce n'était rien de plus que des fantômes. Quelque chose qui les hantait mais qui n'était ni tangible, ni réel. C'était un bref moment de paix entre deux personnes qui ne pourraient plus jamais vivre comme auparavant. En attendant, cela faisait l'affaire. Alicent était à Meereen, à vivre avec ceux qu'elle avait en partie tué. Pas directement, mais ses actions avaient eu des conséquences. Chacune d'entre elles. C'était certainement pour ça, aussi, qu'elle restait dans sa chambre. Moins elle en faisait, moins elle risquait d'avoir un impact sur un quelconque futur ─ surtout quand elle avait conscience qu'elle en connaitrait pas ce futur. Comme dit, dans ses moments de lucidité, elle savait vers quoi elle allait, et elle n'avait fait que reculer la sentence.
Comme elle n'avait fait que reculer les différentes rencontres avec les membres de la famille de Rhaenyra et Daemon. AU moins, elle était tombée sur Aegon, dont elle se souvenait assez clairement. Si elle avait constaté qu'il s'agissait de Daemon, elle aurait immédiatement fait demi-tour et ne serait plus sortie de sa chambre avant quelques heures, et tant pis pour sa lecture. Elle fit de son mieux pour paraître digne face à lui, mais Aegon plus que les autres savait qu'elle avait sombré depuis longtemps dans une folie qui faisait d'elle un danger. Cependant, elle savait aussi qu'il savait se comporter correctement, et elle le remercia silencieusement de juste l'inviter à le suivre. Alicent lui emboîta le pas, faisant attention au chemin emprunté afin de pouvoir s'y rendre seule la prochaine fois.
Une fois dans la pièce, elle se détendit un peu. L'odeur des livres lui avait toujours plu, et à une époque, elle avait voulu apprendre comment relier les livres, ainsi que réaliser leurs dorures. Elle aurait plus apprécié une vie dans une bibliothèque que tout près du trône de fer, c'était sûr. Elle aurait pu passer des années à étudier ! Si seulement son père l'avait vu de la même manière, mais elle devait porter sa famille encore plus haut. Cela avait été le devoir d'Otto, puis le sien. Mais elle ne les avait conduit nulle part. Alors qu'une de ses mains se posa sur le dos d'un manuscrit écrit en ouestrien, elle fut interrompue par les paroles de l'ancien roi. Elle lança un regard vers ses ongles et constata son propre carnage.
-It is a wise advice, thank you, répondit-elle par automatisme, avec cette politesse dont elle usait toujours pour les échanges diplomatiques.
Machinalement, elle regarda après une vasque d'eau. Elle savait qu'il devait y en avoir une parce que les personnes les plus précautionneuses lavaient leurs mains avant et après avoir manipulé un livre. Certains ouvrages étaient plus fragiles que d'autres suite à leur âge, et cela les rendait plus sensibles à la casse et la crasse, ainsi qu'à différents parasites. Un livre contaminé pouvait vite infester les autres, et on se voyait obligé de détruire des ouvrages qui avaient marqué le temps. Un savoir qui devenait inaccessible. Lorsqu'elle remarqua l'objet, elle alla se laver les mains, frottant les endroits où le sang avait particulièrement séché. Elle n'avait quasi plus de peau autour des doigts, sa chair était à vue, et ses ongles affreusement courts.
-How are you feeling now, Aegon? I saw you weren't feeling really good, during the flight to Meereen, tenta-t-elle, sans pour autant se tourner vers lui.
Elle préférait ne pas le regarder, s'il décidait à ne pas lui répondre, ou lui prier de ne pas parler plus que nécessaire.
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Peut-être devrait-il haïr Alicent Hightower. Aegon savait bien que c'était un état et une réaction que l'on attendait de lui. Pourtant ce n'était pas le cas. Tout au plus, il éprouvait de la pitié pour Alicent Hightower. Car à la différence de sa famille, il avait vu ce qu'elle était devenue, il avait vu ce qui lui était arrivée après la guerre. Folle n'était même pas un terme assez fort pour lui et son sort ne semblait pas bien différent ici. Les traces sous ses yeux parlaient d'elles-mêmes.
Il comprenait l'aversion de son père, il ne la reniait pas. Cependant, les avis de son père n'étaient pas forcés d'être les siens. Alors Aegon avait docilement guidé l'ancienne reine de son grand-père jusqu'à la bibliothèque,
À l'origine, Aegon ne pensait pas l'agacer par sa présence mais quand il remarque ses doigts abîmés, il ne peut s'empêcher de lui faire remarquer qu'elle devrait peut-être les soigner un peu, dans une vague tentative de se montrer poli et peut-être pour essayer de la mettre à l'aise, pour faire plaisir à sa mère. Il sait que ses grands-frères auraient bien plus de mal à faire une telle chose et Viserys n'était pas là actuellement. Alors, il lui incombait d'être le fils sur lequel sa mère pouvait se reposer pour essayer d'apaiser son ancienne amie.
À son remerciement, il hoche simplement la tête par politesse, pour lui dire que ce n'est rien avant de retourner feuilleter le lourd ouvrage qu'il avait choisi.
Certains passages étaient en meerien mais la plupart était écrit en Haut Valyrien ce qui était donc lisible pour lui. Quand à la langue maternelle de la cité où ils se trouvaient, s'il ne la maîtrisait pas encore parfaitement, il dirait qu'il parvenait tout de même à se débrouiller.
Le jeune prince s'installait à l'une des tables installées, dans un fauteuil confortable et ouvrait le livre pleinement avant que la voix d'Alicent ne lui parvienne.
Il relève la tête vers elle mais elle a le dos tourné tandis qu'elle s'occupe de ses doigts. Un instant, le jeune prince réfléchit à ce qu'il peut répondre, peu à l'aise avec le sujet du vol.
« I... I don't like dragons. »
L'avouer lui coûtait. Mais il le fit presque naturellement, à sa grande honte. Ce n'était pas un secret pourtant, les livres d'histoire semblaient avoir retenu son aversion pour les créatures après la guerre et le fait qu'ils aient disparu durant son règne. Mais il ne l'avait que rarement avoué à sa famille à voix haute depuis leur retour.
Encore moins à son père, dont il craignait de voir la déception. Il s'était mis à s'entraîner avec lui pour tenter de s'améliorer mais les dragons, c'était au-dessus de ses forces.
Alors pourquoi cette fichue dragonne lui restait dans la tête depuis qu'il l'avait vu ?
Aegon en chassa la pensée aussi vite qu'elle lui était survenue et se concentra de nouveau sur Alicent.
« I believe... You neither. You seemed as much as well as me during the journey... »
Bien qu'il devinait qu'elle pouvait également avoir pour raison qu'elle voyageait avec des gens qu'elle avait eu pour ennemi pendant quatre ans dans une guerre qui lui avait pris ses fils aussi. Qui l'avait rendu folle, qui lui avait tout pris. À qui cette guerre n'avait-elle pas tout pris, finalement ?
Tout ça pour l'égo d'un homme qui souhaitait voir son nom s'élever dans les sphères du pouvoir, pour des seigneurs stupides qui avaient estimé qu'une femme était moins capable qu'un homme. Les hommes étaient stupides, cupides et bêtes.
« I guess... You must be relieved too to have leave Dragonstone and... Not to have to go near any dragons anymore. »
Il comprenait l'aversion de son père, il ne la reniait pas. Cependant, les avis de son père n'étaient pas forcés d'être les siens. Alors Aegon avait docilement guidé l'ancienne reine de son grand-père jusqu'à la bibliothèque,
À l'origine, Aegon ne pensait pas l'agacer par sa présence mais quand il remarque ses doigts abîmés, il ne peut s'empêcher de lui faire remarquer qu'elle devrait peut-être les soigner un peu, dans une vague tentative de se montrer poli et peut-être pour essayer de la mettre à l'aise, pour faire plaisir à sa mère. Il sait que ses grands-frères auraient bien plus de mal à faire une telle chose et Viserys n'était pas là actuellement. Alors, il lui incombait d'être le fils sur lequel sa mère pouvait se reposer pour essayer d'apaiser son ancienne amie.
À son remerciement, il hoche simplement la tête par politesse, pour lui dire que ce n'est rien avant de retourner feuilleter le lourd ouvrage qu'il avait choisi.
Certains passages étaient en meerien mais la plupart était écrit en Haut Valyrien ce qui était donc lisible pour lui. Quand à la langue maternelle de la cité où ils se trouvaient, s'il ne la maîtrisait pas encore parfaitement, il dirait qu'il parvenait tout de même à se débrouiller.
Le jeune prince s'installait à l'une des tables installées, dans un fauteuil confortable et ouvrait le livre pleinement avant que la voix d'Alicent ne lui parvienne.
Il relève la tête vers elle mais elle a le dos tourné tandis qu'elle s'occupe de ses doigts. Un instant, le jeune prince réfléchit à ce qu'il peut répondre, peu à l'aise avec le sujet du vol.
« I... I don't like dragons. »
L'avouer lui coûtait. Mais il le fit presque naturellement, à sa grande honte. Ce n'était pas un secret pourtant, les livres d'histoire semblaient avoir retenu son aversion pour les créatures après la guerre et le fait qu'ils aient disparu durant son règne. Mais il ne l'avait que rarement avoué à sa famille à voix haute depuis leur retour.
Encore moins à son père, dont il craignait de voir la déception. Il s'était mis à s'entraîner avec lui pour tenter de s'améliorer mais les dragons, c'était au-dessus de ses forces.
Alors pourquoi cette fichue dragonne lui restait dans la tête depuis qu'il l'avait vu ?
Aegon en chassa la pensée aussi vite qu'elle lui était survenue et se concentra de nouveau sur Alicent.
« I believe... You neither. You seemed as much as well as me during the journey... »
Bien qu'il devinait qu'elle pouvait également avoir pour raison qu'elle voyageait avec des gens qu'elle avait eu pour ennemi pendant quatre ans dans une guerre qui lui avait pris ses fils aussi. Qui l'avait rendu folle, qui lui avait tout pris. À qui cette guerre n'avait-elle pas tout pris, finalement ?
Tout ça pour l'égo d'un homme qui souhaitait voir son nom s'élever dans les sphères du pouvoir, pour des seigneurs stupides qui avaient estimé qu'une femme était moins capable qu'un homme. Les hommes étaient stupides, cupides et bêtes.
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La haine était un sentiment qui venait plus facilement que le reste. Elle l'avait appris au fur et à mesure des années ─ elle avait surtout appris que la haine venait aussi aisément que l'amour. Jeune, une fois qu'elle fut mise au service de Rhaenyra, il ne lui fallut que quelques jours pour apprécier sincèrement la princesse, et quelques semaines pour l'aimer. Lorsque son père n'était pas dans les parages, son monde entier tournait autour de l'héritière et cela lui convenait, parce qu'elle n'imaginait pas meilleure compagnie qu'elle. Elles étaient différentes sur bien des points, mais Alicent avait pu se laisser aller en sa compagnie. Arrêter de prétendre, laisser ses émotions la submerger sans risquer que quelqu'un les utilisa contre elle. Puis la politique de Westeros s'introduisit dans la vie de chacune, et Alicent ne trouva plus la même sécurité auprès de celle qui avait été son amie. La jalousie et l'envie étaient deux choses qui apparaissaient tout aussi vite, qui commencèrent rapidement à ronger la jeune reine. Des ressentiments qui mirent fin à leur amitié, qui la poussèrent à agir cruellement envers Rhaenyra. Une lente vengeance entre deux anciennes amies ; le désir de ne pas être la seule à être malheureuse au sein du donjon rouge.
L'ironie était plutôt blessante, maintenant qu'elle se retrouvait dans cette bibliothèque, loin de Westeros, avec un des fils de Rhaenyra. Celui dont elle avait techniquement connu le règne, bien qu'elle ne fut plus du tout saine d'esprit lorsqu'il endossa le titre de roi. Celui à qui elle reprochait d'avoir eu pitié d'elle au lieu de la tuer, d'en finir avec cette guerre, avec elle. Il était inutile de lui reprocher de vive voix ce qui s'était produit il y a des siècles, mais elle n'en pensait pas moins, encore aujourd'hui. Ce n'était pas non plus une raison pour le dédaigner - elle savait qu'elle s'était souvent comportée de façon peu avenante avec les fils de Rhaenyra. Qu'elle avait réclamé la vengeance pour Aemond, un œil pour un œil. Au final, ça avait coûté la mort et la destruction de bien trop de personnes pour en garder le compte. Le passé la hantait, certes, mais elle ne comptait pas le reproduire.
-I'm no Targaryen, nor Velaryon. Being afraid of dragons is natural for someone like me, expliqua-t-elle en se tournant enfin vers lui, essayant de se parer de la meilleure mine qu'elle pouvait afficher.
Maintenant qu'elle le regardait plus attentivement, avec un peu moins de crainte, Alicent voyait bien qu'il était mal à l'aise à l'idée de parler des dragons ─ à l'idée d'avouer qu'il ne les aimait pas. Pour les Targaryen, c'était une honte de craindre les créatures qui les rendaient différents du reste du monde. Mais quand on voyait les dégâts que les dragons pouvaient faire, quand on en subissait les conséquences, on les voyait d'un autre point de vue. Elle n'avait jamais apprécié les dragons, même à l'époque où elle était amie avec Rhaenyra, se tenant à distance de Syrax malgré les propositions de la dragonnière. Et pourtant, elle avait épousé un Targaryen, ses enfants avaient tous eu un dragon. Elle avait craint pour chaque instant où ils étaient en compagnie de ces créatures, se demandant à quel moment ils ne voudraient plus écouter les ordres des dragonniers.
En écoutant Aegon parler, elle commença à parcourir les différentes rangées de livres. Elle ne comprenait pas la plupart des titres étant donnée qu'elle ne parlait que le ouestrien et que ses leçons de haut valyrien dataient d'il y a fort longtemps. Elle s'arrêta sur quelques dorures, admirant le travail, ainsi que les reliures parfaitement réalisées de certains ouvrages. Par curiosité, elle en prit un qu'elle ne savait déchiffrer, mais elle l'ouvrit sur une table et admira la calligraphie. Pendant un instant, elle pinça ses lèvres entre elles, réfléchissant à sa réponse.
-I should be relieved for a lot of things, but I don't. I don't think it's something I can really feel, déclara-t-elle en bougeant légèrement ses doigts comme preuve. I'm only sure that as long as your mother wants me by her side, I'm safe.
La suite de sa pensée ne sortit pas, pourtant elle était claire comme de l'eau de roche dans son esprit ; but I'll be relieved the day she will hate me again and ask Daemon to kill me. He will not hesitate, and dying will be satisfying, since I never wanted to live another life. Elle avait supplié Aemond, pourtant. Elle avait espéré qu'un accident arriva au tournoi, qu'il n'y ait personne à blâmer si ce n'était ce stupide fidèle de Trios qui avait décidé de faire revivre la reine dans les fers, mais elle respirait toujours. Pire, elle avait pendant un instant espéré à une autre vie, lorsqu'elle avait accepté de venir à Essos.
-I heard Helaena saying good things about you. I should have said this before : thank your for being good with her. She's the sweetest and I think she needed this, avoua-t-elle sincèrement en se rapprochant de quelques pas, la gratitude dans son regard... et dans un demi-sourire.
L'ironie était plutôt blessante, maintenant qu'elle se retrouvait dans cette bibliothèque, loin de Westeros, avec un des fils de Rhaenyra. Celui dont elle avait techniquement connu le règne, bien qu'elle ne fut plus du tout saine d'esprit lorsqu'il endossa le titre de roi. Celui à qui elle reprochait d'avoir eu pitié d'elle au lieu de la tuer, d'en finir avec cette guerre, avec elle. Il était inutile de lui reprocher de vive voix ce qui s'était produit il y a des siècles, mais elle n'en pensait pas moins, encore aujourd'hui. Ce n'était pas non plus une raison pour le dédaigner - elle savait qu'elle s'était souvent comportée de façon peu avenante avec les fils de Rhaenyra. Qu'elle avait réclamé la vengeance pour Aemond, un œil pour un œil. Au final, ça avait coûté la mort et la destruction de bien trop de personnes pour en garder le compte. Le passé la hantait, certes, mais elle ne comptait pas le reproduire.
-I'm no Targaryen, nor Velaryon. Being afraid of dragons is natural for someone like me, expliqua-t-elle en se tournant enfin vers lui, essayant de se parer de la meilleure mine qu'elle pouvait afficher.
Maintenant qu'elle le regardait plus attentivement, avec un peu moins de crainte, Alicent voyait bien qu'il était mal à l'aise à l'idée de parler des dragons ─ à l'idée d'avouer qu'il ne les aimait pas. Pour les Targaryen, c'était une honte de craindre les créatures qui les rendaient différents du reste du monde. Mais quand on voyait les dégâts que les dragons pouvaient faire, quand on en subissait les conséquences, on les voyait d'un autre point de vue. Elle n'avait jamais apprécié les dragons, même à l'époque où elle était amie avec Rhaenyra, se tenant à distance de Syrax malgré les propositions de la dragonnière. Et pourtant, elle avait épousé un Targaryen, ses enfants avaient tous eu un dragon. Elle avait craint pour chaque instant où ils étaient en compagnie de ces créatures, se demandant à quel moment ils ne voudraient plus écouter les ordres des dragonniers.
En écoutant Aegon parler, elle commença à parcourir les différentes rangées de livres. Elle ne comprenait pas la plupart des titres étant donnée qu'elle ne parlait que le ouestrien et que ses leçons de haut valyrien dataient d'il y a fort longtemps. Elle s'arrêta sur quelques dorures, admirant le travail, ainsi que les reliures parfaitement réalisées de certains ouvrages. Par curiosité, elle en prit un qu'elle ne savait déchiffrer, mais elle l'ouvrit sur une table et admira la calligraphie. Pendant un instant, elle pinça ses lèvres entre elles, réfléchissant à sa réponse.
-I should be relieved for a lot of things, but I don't. I don't think it's something I can really feel, déclara-t-elle en bougeant légèrement ses doigts comme preuve. I'm only sure that as long as your mother wants me by her side, I'm safe.
La suite de sa pensée ne sortit pas, pourtant elle était claire comme de l'eau de roche dans son esprit ; but I'll be relieved the day she will hate me again and ask Daemon to kill me. He will not hesitate, and dying will be satisfying, since I never wanted to live another life. Elle avait supplié Aemond, pourtant. Elle avait espéré qu'un accident arriva au tournoi, qu'il n'y ait personne à blâmer si ce n'était ce stupide fidèle de Trios qui avait décidé de faire revivre la reine dans les fers, mais elle respirait toujours. Pire, elle avait pendant un instant espéré à une autre vie, lorsqu'elle avait accepté de venir à Essos.
-I heard Helaena saying good things about you. I should have said this before : thank your for being good with her. She's the sweetest and I think she needed this, avoua-t-elle sincèrement en se rapprochant de quelques pas, la gratitude dans son regard... et dans un demi-sourire.
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Sans doute devrait-il être en colère contre Alicent Hightower, la détester, ne serait-ce qu'un peu.
Après tout, elle avait été à l'origine des Verts, elle avait haï sa mère et avait passé cette colère et cette haine à ses fils qui à leur tour, l'avaient rejeté sur ses frères. Et pourquoi ? Aegon ne le savait pas vraiment, il avait, il y a longtemps, entendu dire qu'autrefois sa mère et Alicent étaient amies mais il ne savait pas si c'était vrai, il ne connaissait pas la vérité et ne s'y était jamais véritablement intéressé.
À la fin de la guerre, il n'avait été qu'un enfant traumatisé, incapable de trouver une quelconque raison à vouloir continuer de vivre... Combien de fois, prisonnier de son oncle à Peyredragon, avait-il souhaité ou supplier qu'on le tue ?
Comment pouvait-il avoir envie de vivre quand autour de lui, sa famille n'existait plus, quand il n'avait plus que des cadavres à pleurer ? Quand il n'avait de sa mère comme dernier souvenir, celui de sa mort, donnée en pâture à un dragon, sous ses yeux même tandis que des bras d'adulte, trop forts pour lui, le maintenaient et l'empêcher d'atteindre sa mère.
Il n'avait été qu'un enfant brisé de plus par cette guerre, autant que l'avaient été ses sœurs, Baela et Rhaena. Autant que l'avait été Jaehaera. Au fond, il était peut-être bête, et un peu hypocrite de la plaindre aujourd'hui quand il lui avait apporté si peu d'intérêt à l'époque mais comment le pouvait-il ? Il ne l'avait pas détesté, jamais, au fond, il avait peut-être même eu de la peine, de la pitié et un peu de compassion, un brin d'affection pour cette cousine aussi traumatisée qu'il ne l'était, mais elle n'était pas une raison de vouloir vivre.
Au fond, Alicent Hightower était brisée elle aussi. Elle n'était certes pas une enfant, mais elle était une mère qui avait vu ses enfants mourir -et il avait vu ce que cela faisait, il se rappelait trop bien la folie et l'apathie de sa mère, l'impression d'avoir un fantôme en face de lui les derniers temps de sa vie.
Ce n'était pas par cruauté qu'il l'avait gardé en vie, ça n'avait même pas été sa décision, il était un gosse. Un gosse qu'on appelait roi, à qui on avait apposé une couronne sur la tête, qu'on avait marié à une cousine qui n'était pas plus en état que lui de dire non ou de fuir pareille union, qu'on considérait comme la solution à cette guerre, mais un gosse à qui on rappelait trop bien que ce n'était que ce qu'il était et qu'il n'avait pas voix au chapitre.
Tyland Lannister avait tenté parfois de l'intéresser, de lui montrer comment un royaume se gouverner, mais l'homme était mort bien rapidement et Unwin Peake le considérait comme un gosse encore, un moyen de s'approprier le pouvoir.
Mais s'il avait eu le choix, il aurait probablement gardé Alicent Hightower en vie lui aussi. La tuer n'aurait ramené personne. La tuer n'aurait fait que faire couler le sang encore et Aegon était las de ces massacres, las de voir les gens mourir, famille ou ennemis.
Aujourd'hui, il avait une raison de vivre, il en avait tant. Sa famille était là de nouveau, réconfortante et solide autour de lui. Leurs traumatismes passés étaient certainement encore là mais à Meereen, ils avaient une chance de tous se reconstruire ensemble, d'apprendre à être une famille unie de nouveau.
Bien sûr, il manquait encore Joffrey et Rhaena mais Aegon se trouvait une nature d'optimiste nouvelle, à rêver, espérer qu'ils leur reviennent bientôt comme le reste de sa fratrie, comme même des neveux et nièce, grands-parents...
Pourtant, il ne détestait pas plus Alicent Hightower. Si Aegon trouvait véritablement de la colère et de la haine dans son cœur pour qui que ce soit, elle était dirigée envers Aegon seulement, son oncle qui tua sa mère et le força à regarder et surtout, pour Otto Hightower. Bien que cette haine soit nouvelle car si l'homme l'avait laissé quelque peu indifférent par le passé, le voir se tenir devant lui durant le tournoi de Roches aux Runes, l'avait passablement agacé.
Peut-être était-il le digne fils de Daemon Targaryen, après tout...
Il préféra éviter de songer à son père et à toutes les raisons qu'il pensait avoir de le décevoir, ce n'était pas le moment. S'il y pensait, il penserait également inévitablement à cette dragonne et il n'en avait aucune envie.
De toute façon, si son père savait qu'il ne haïssait pas Alicent Hightower, il serait déçu quoi qu'il arrive. Peut-être sa mère aussi ? Pourtant c'était sa mère qui l'avait amené ici avec eux, c'était son père aussi qui l'avait accepté.
Mais sa mère serait-elle peinée ? Si elle savait qu'il avait de la compassion pour cette femme qu'elle avait pendant si longtemps détesté, qui avait si cruellement traité ses frères de bâtards et fait de leurs vies un enfer ?
Il tente vraiment d'éviter d'y penser tandis qu'il converse calmement avec elle dans la bibliothèque, qu'il s'enquiert de son ressenti concernant le voyage et les dragons.
En l'entendant, il l'observe un instant. C'est ironique et cruel sans doute, les points communs qu'ils ont. Il a l'impression de s'entendre autrefois à travers son constat, à travers ses yeux qui n'ont aucune once de vie. À travers ses doigts et son visage meurtri... Combien de fois avait-il été soulagé et désireux de se laisser battre dans la cour d'entraînement car la douleur, il la méritait et la préférait au néant qui s'était construit en lui ?
Il n'y avait que lorsque Gaemon avait été battu pour ses méfaits et des failles qu'il avait du cesser de chercher cette douleur, ces erreurs.
Elle lui parle cependant d'Helaena ensuite et Aegon est pris au dépourvu, ses lèvres s'entrouvrant légèrement avant de se refermer. Il baisse les yeux sur l'ouvrage qu'il avait ouvert avant de soupirer légèrement.
« You... Don't need to thank me, I'm... She's my aunt and... She is sweet indeed. I don't really remember her but... I had no reasons to be mean. »
Aegon tente de lui rendre son sourire également mais sans doute est-ce un peu maladroit, il n'est guère habitué à sourire depuis longtemps. Bien que ces derniers temps, sa famille ait pu changé la donne.
« To be fair... She reminds me of Jaehaera. »
La reine silencieuse... Le royaume lui avait donné ce surnom, sans savoir qu'au plus noir de la nuit, les cris de Jaehaera pouvait hanter le Donjon Rouge entier par ses cauchemars. Il les entendait souvent. Peut-être aurait-il du la réconforter ? Il ne l'avait jamais fait.
Il se souvenait que sur les derniers temps, elle préférait lire plutôt que de dormir, de ce qu'il entendait les servantes dire, pour éviter de cauchemarder. Il l'avait peu connu, il s'était peu intéressé à elle. Il regrettait cela, aujourd'hui.
« I guess it's only natural, I mean, she was her daughter... But... I... I wanted her to know Jaehaera never forget her. »
S'il ne se souvenait pas de grand chose, il se souvenait de ça ; les bougies que sa cousine allait parfois allumer dans le septuaire pour sa famille.
« She... She reminded you fondly too. I mean... I think, I... She used to light a candle for you, in the Sept. After you died. »
Une moue s'installe sur le visage du jeune prince tandis qu'il tourne une page du livre, distraitement, plus pour occuper ses mains que par réelle utilité à vrai dire, tandis qu'il finit par bredouiller de nouveau.
« You know, I think... I think you should try to feel relieve. You are alive. And you family is here. You have another chance at life. Maybe it can be not that bad ? »
Aegon finit par relever les yeux vers la reine verte, du moins ce qu'il reste d'elle, craintif de son observation et de ce qu'elle pourrait en penser.
Après tout, elle avait été à l'origine des Verts, elle avait haï sa mère et avait passé cette colère et cette haine à ses fils qui à leur tour, l'avaient rejeté sur ses frères. Et pourquoi ? Aegon ne le savait pas vraiment, il avait, il y a longtemps, entendu dire qu'autrefois sa mère et Alicent étaient amies mais il ne savait pas si c'était vrai, il ne connaissait pas la vérité et ne s'y était jamais véritablement intéressé.
À la fin de la guerre, il n'avait été qu'un enfant traumatisé, incapable de trouver une quelconque raison à vouloir continuer de vivre... Combien de fois, prisonnier de son oncle à Peyredragon, avait-il souhaité ou supplier qu'on le tue ?
Comment pouvait-il avoir envie de vivre quand autour de lui, sa famille n'existait plus, quand il n'avait plus que des cadavres à pleurer ? Quand il n'avait de sa mère comme dernier souvenir, celui de sa mort, donnée en pâture à un dragon, sous ses yeux même tandis que des bras d'adulte, trop forts pour lui, le maintenaient et l'empêcher d'atteindre sa mère.
Il n'avait été qu'un enfant brisé de plus par cette guerre, autant que l'avaient été ses sœurs, Baela et Rhaena. Autant que l'avait été Jaehaera. Au fond, il était peut-être bête, et un peu hypocrite de la plaindre aujourd'hui quand il lui avait apporté si peu d'intérêt à l'époque mais comment le pouvait-il ? Il ne l'avait pas détesté, jamais, au fond, il avait peut-être même eu de la peine, de la pitié et un peu de compassion, un brin d'affection pour cette cousine aussi traumatisée qu'il ne l'était, mais elle n'était pas une raison de vouloir vivre.
Au fond, Alicent Hightower était brisée elle aussi. Elle n'était certes pas une enfant, mais elle était une mère qui avait vu ses enfants mourir -et il avait vu ce que cela faisait, il se rappelait trop bien la folie et l'apathie de sa mère, l'impression d'avoir un fantôme en face de lui les derniers temps de sa vie.
Ce n'était pas par cruauté qu'il l'avait gardé en vie, ça n'avait même pas été sa décision, il était un gosse. Un gosse qu'on appelait roi, à qui on avait apposé une couronne sur la tête, qu'on avait marié à une cousine qui n'était pas plus en état que lui de dire non ou de fuir pareille union, qu'on considérait comme la solution à cette guerre, mais un gosse à qui on rappelait trop bien que ce n'était que ce qu'il était et qu'il n'avait pas voix au chapitre.
Tyland Lannister avait tenté parfois de l'intéresser, de lui montrer comment un royaume se gouverner, mais l'homme était mort bien rapidement et Unwin Peake le considérait comme un gosse encore, un moyen de s'approprier le pouvoir.
Mais s'il avait eu le choix, il aurait probablement gardé Alicent Hightower en vie lui aussi. La tuer n'aurait ramené personne. La tuer n'aurait fait que faire couler le sang encore et Aegon était las de ces massacres, las de voir les gens mourir, famille ou ennemis.
Aujourd'hui, il avait une raison de vivre, il en avait tant. Sa famille était là de nouveau, réconfortante et solide autour de lui. Leurs traumatismes passés étaient certainement encore là mais à Meereen, ils avaient une chance de tous se reconstruire ensemble, d'apprendre à être une famille unie de nouveau.
Bien sûr, il manquait encore Joffrey et Rhaena mais Aegon se trouvait une nature d'optimiste nouvelle, à rêver, espérer qu'ils leur reviennent bientôt comme le reste de sa fratrie, comme même des neveux et nièce, grands-parents...
Pourtant, il ne détestait pas plus Alicent Hightower. Si Aegon trouvait véritablement de la colère et de la haine dans son cœur pour qui que ce soit, elle était dirigée envers Aegon seulement, son oncle qui tua sa mère et le força à regarder et surtout, pour Otto Hightower. Bien que cette haine soit nouvelle car si l'homme l'avait laissé quelque peu indifférent par le passé, le voir se tenir devant lui durant le tournoi de Roches aux Runes, l'avait passablement agacé.
Peut-être était-il le digne fils de Daemon Targaryen, après tout...
Il préféra éviter de songer à son père et à toutes les raisons qu'il pensait avoir de le décevoir, ce n'était pas le moment. S'il y pensait, il penserait également inévitablement à cette dragonne et il n'en avait aucune envie.
De toute façon, si son père savait qu'il ne haïssait pas Alicent Hightower, il serait déçu quoi qu'il arrive. Peut-être sa mère aussi ? Pourtant c'était sa mère qui l'avait amené ici avec eux, c'était son père aussi qui l'avait accepté.
Mais sa mère serait-elle peinée ? Si elle savait qu'il avait de la compassion pour cette femme qu'elle avait pendant si longtemps détesté, qui avait si cruellement traité ses frères de bâtards et fait de leurs vies un enfer ?
Il tente vraiment d'éviter d'y penser tandis qu'il converse calmement avec elle dans la bibliothèque, qu'il s'enquiert de son ressenti concernant le voyage et les dragons.
En l'entendant, il l'observe un instant. C'est ironique et cruel sans doute, les points communs qu'ils ont. Il a l'impression de s'entendre autrefois à travers son constat, à travers ses yeux qui n'ont aucune once de vie. À travers ses doigts et son visage meurtri... Combien de fois avait-il été soulagé et désireux de se laisser battre dans la cour d'entraînement car la douleur, il la méritait et la préférait au néant qui s'était construit en lui ?
Il n'y avait que lorsque Gaemon avait été battu pour ses méfaits et des failles qu'il avait du cesser de chercher cette douleur, ces erreurs.
Elle lui parle cependant d'Helaena ensuite et Aegon est pris au dépourvu, ses lèvres s'entrouvrant légèrement avant de se refermer. Il baisse les yeux sur l'ouvrage qu'il avait ouvert avant de soupirer légèrement.
« You... Don't need to thank me, I'm... She's my aunt and... She is sweet indeed. I don't really remember her but... I had no reasons to be mean. »
Aegon tente de lui rendre son sourire également mais sans doute est-ce un peu maladroit, il n'est guère habitué à sourire depuis longtemps. Bien que ces derniers temps, sa famille ait pu changé la donne.
« To be fair... She reminds me of Jaehaera. »
La reine silencieuse... Le royaume lui avait donné ce surnom, sans savoir qu'au plus noir de la nuit, les cris de Jaehaera pouvait hanter le Donjon Rouge entier par ses cauchemars. Il les entendait souvent. Peut-être aurait-il du la réconforter ? Il ne l'avait jamais fait.
Il se souvenait que sur les derniers temps, elle préférait lire plutôt que de dormir, de ce qu'il entendait les servantes dire, pour éviter de cauchemarder. Il l'avait peu connu, il s'était peu intéressé à elle. Il regrettait cela, aujourd'hui.
« I guess it's only natural, I mean, she was her daughter... But... I... I wanted her to know Jaehaera never forget her. »
S'il ne se souvenait pas de grand chose, il se souvenait de ça ; les bougies que sa cousine allait parfois allumer dans le septuaire pour sa famille.
« She... She reminded you fondly too. I mean... I think, I... She used to light a candle for you, in the Sept. After you died. »
Une moue s'installe sur le visage du jeune prince tandis qu'il tourne une page du livre, distraitement, plus pour occuper ses mains que par réelle utilité à vrai dire, tandis qu'il finit par bredouiller de nouveau.
« You know, I think... I think you should try to feel relieve. You are alive. And you family is here. You have another chance at life. Maybe it can be not that bad ? »
Aegon finit par relever les yeux vers la reine verte, du moins ce qu'il reste d'elle, craintif de son observation et de ce qu'elle pourrait en penser.
by CrimsonTulip
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Ils pourraient continuer à se détester, à se déchirer. Ils pourraient rester dans ce passé commun, qui n'avait apporté que la guerre et le désarroi, qui avait mené deux mères à perdre chacun de leurs enfants, un à un. Ils pourraient recommencer le cycle de la haine de la violence, mais qu'est-ce que ça leur apporterait ? Alicent n'avait plus ni le courage d'aimer, ni de détester. Pourtant, elle sentait toujours son cœur lourd quand elle voyait les visages de ses enfants, quand elle passait du temps aux côtés de Rhaenyra. Elle savait qu'elle les avait aimé, tous d'une manière bien différente. En dépit des années et du sentiment de trahison que la rousse avait ressenti face aux mensonges de celle qui fut son amie d'enfance, elle avait continué à l'aimer. Elle ne voulait pas, mais la présence de Rhaenyra au sein du Donjon Rouge avait nécessaire à son bon fonctionnement, même si à cette époque, elle avait été particulièrement cruelle avec elle. Des fois, même la méchanceté est un témoignage d'amour, bien qu'il ne fut pas le plus efficace. Tout ce qu'elle avait pu penser, lorsqu'elle avait épousé Viserys, c'était qu'au moins, elle resterait auprès de Rhaenyra. Mais maintenant, elle savait que Viserys n'avait fait que les séparer, bien qu'elle savait que ce n'était pas ce qu'il voulait. Malgré les années, elle pensait toujours que son mari avait été une bonne personne, bien qu'un père exécrable pour leurs enfants. Elle s'était occupée de lui parce que même si elle ne l'avait jamais aimé comme le mariage le demandait, elle éprouvait une grande tendresse envers le roi. Cependant, elle n'espérait pas le revoir dans cette vie, ou alors juste une fois. Juste lui dire qu'il aurait pu être un meilleur père, et qu'elle n'en n'aurait jamais demandé plus. Qu'elle s'était occupée de lui, mais qu'il n'avait jamais estimé que rendre ceci à leurs enfants serait bon.
Elle s'était souvent demandée s'ils n'étaient bon qu'à ça : se haïr. Se détester pour un pouvoir, pour une couronne. Elle avait conscience qu'elle y avait participé, qu'elle avait alimenté cette haine, qu'à un moment, elle avait joué à ce jeu de son plein gré. Elle ne désirait pas le pouvoir, mais elle s'était réfugiée dedans au fur et à mesure que Viserys tombait malade, et que le roi ne pouvait plus rendre justice. Elle avait voulu, souvent, bien faire, mais s'était retranchée dans ce que Otto lui avait appris : quiconque n'était pas ouvertement avec eux, était contre eux. Elle n'avait pas pensé que Rhaenyra tuerait Aegon, si elle venait à monter sur le trône après la mort de Viserys, mais elle avait eu un moment de doute. Elle avait entendu Viserys parler, et elle s'était dit que peut-être, peut-être, leur mariage voulait dire quelque chose. Qu'elle avait eu des enfants pour une bonne chose, et pas juste parce que c'était ce qu'il considérait être son dû, parce qu'elle était son épouse par dépit. Elle avait juste eu espoir que tout ça n'avait pas été vain, mais de sa faute, ça l'avait été. Pour tout le monde, sauf pour l'Histoire, peut-être.
-We always find reasons to be mean, ajouta-t-elle avec un ton rempli de regrets ; c'était ce qu'elle avait fait avec Rhaenyra. Elle avait été cruelle avec elle dans ses moqueries, ses insultes polies, et elle avait toujours trouvé des justifications pour l'être. Elle m'avait menti. Elle ment toujours, d'ailleurs. Elle ne m'aimait pas comme je l'aimais. C'était trop facile, d'être la favorite, alors je devais lui faire voir ce que ça faisait, d'être enfin comme les autres. Elle m'a insultée. N'y avait-il pas mieux placé qu'Alicent Hightower pour savoir qu'il y avait toujours une raison derrière les actions de chacun, mais rarement la bonne ?
Son cœur se serra à la mention de sa petite-fille. Ce qu'il était advenu de ses petits-enfants était certainement l'acte qu'elle méprisait le plus de cette guerre : qu'on lui prit Aemond, elle aurait été dévastée, mais cela aurait été un acte plus acceptable. Elle avait voulu l'œil de Lucerys pour compenser la perte d'Aemond ; ils auraient dû vouloir Aemond pour compenser la perte de Luke. Mais ça ne c'était pas passé ainsi. Ils avaient été plus perfides et ça avait été à sa fille et des enfants encore jeunes et inconscients du danger, qui avaient payé ça. C'était quelque chose qu'Alicent ne pardonnerait jamais. Elle pouvait peut-être pleurer la présence de son amie d'enfance, mais elle ne pleurerait pas la présence de la reine Rhaenyra ─ il y avait une distinction très nette entre ces deux personnalités pour elle.
Ses yeux furent soudainement immergés par des larmes, et la rousse baissa la tête, essuyant du mieux qu'elle pouvait ses pleurs, une grimace apparaissant sur son visage à chaque fois qu'elle tentait de frotter au niveau de ses cicatrices. Elle aurait dû allumer un millier de bougies dans le septuaire, prier chaque Dieu, les supplier d'éviter ça. Où était donc leur miséricorde, quand des enfants se faisaient tuer, quand les flammes illuminaient Port-Réal ? Peut-être que c'était elle, qui aurait dû tout brûler avec ses bougies. Il n'y aurait plus rien eu, elle aurait pu s'enfuir avec ses enfants. Ne laisser que des cendres derrière elle, plus de couronne, plus de pouvoir. Laisser les autres se battre pour des miettes, mais faire vivre la chair de sa chair.
-Thank you for your words, Aegon, tenta-t-elle de dire de façon assez forte pour que ce fut audible.
Distraitement, elle s'installa une tablée plus loin que celle d'Aegon, inspectant minutieusement le livre. Elle voyait qu'il s'ouvrait trop fort, l'angle n'était pas bon et le livre commençait à avoir son dos qui décollait fortement de la reliure. Elle prit un coussin qu'elle plaça en-dessous, empêchant celui-ci de s'ouvrir trop fort. Elle écoutait les mots du fils de Rhaenyra, sans pour autant de suite y répondre. Elle songeait à tout ce qu'elle avait raté lors de sa première vie. Si seulement elle avait pu apprendre aux côtés des mestres, elle aurait pu tenir une bibliothèque. Elle aurait pu copier des livres, les relier, les ranger, les trier. Elle aurait pu passer toute sa vie juste avec des livres et Rhaenyra, que cela ne l'aurait pas dérangé. Elle aurait continué à lui lire des livres, elle lui aurait fait part de ses découvertes, de ce qu'elle pensait juste et au contraire, injuste.
-If I had forgotten all but my love for my children, yes, it could have been a good life. A second chance. But I remember everything, and I can't let it go. It won't let me go neither. I am no fool, and I know that I only breath because your mother has pity on me. I survived and I'm going to pay the price for this, because I didn't pay enough the first time. I made my peace with this idea.
Elle avait fait la paix avec la mort qui l'attendait depuis son retour à la vie. Ce n'était pas ça qui peinait le plus Alicent, mais bien les possibilités ratées de sa précédente vie. Ça, c'était bien quelque chose qui ne pourrait jamais changer, même avec un siècle de vie en plus : les regrets.
Elle s'était souvent demandée s'ils n'étaient bon qu'à ça : se haïr. Se détester pour un pouvoir, pour une couronne. Elle avait conscience qu'elle y avait participé, qu'elle avait alimenté cette haine, qu'à un moment, elle avait joué à ce jeu de son plein gré. Elle ne désirait pas le pouvoir, mais elle s'était réfugiée dedans au fur et à mesure que Viserys tombait malade, et que le roi ne pouvait plus rendre justice. Elle avait voulu, souvent, bien faire, mais s'était retranchée dans ce que Otto lui avait appris : quiconque n'était pas ouvertement avec eux, était contre eux. Elle n'avait pas pensé que Rhaenyra tuerait Aegon, si elle venait à monter sur le trône après la mort de Viserys, mais elle avait eu un moment de doute. Elle avait entendu Viserys parler, et elle s'était dit que peut-être, peut-être, leur mariage voulait dire quelque chose. Qu'elle avait eu des enfants pour une bonne chose, et pas juste parce que c'était ce qu'il considérait être son dû, parce qu'elle était son épouse par dépit. Elle avait juste eu espoir que tout ça n'avait pas été vain, mais de sa faute, ça l'avait été. Pour tout le monde, sauf pour l'Histoire, peut-être.
-We always find reasons to be mean, ajouta-t-elle avec un ton rempli de regrets ; c'était ce qu'elle avait fait avec Rhaenyra. Elle avait été cruelle avec elle dans ses moqueries, ses insultes polies, et elle avait toujours trouvé des justifications pour l'être. Elle m'avait menti. Elle ment toujours, d'ailleurs. Elle ne m'aimait pas comme je l'aimais. C'était trop facile, d'être la favorite, alors je devais lui faire voir ce que ça faisait, d'être enfin comme les autres. Elle m'a insultée. N'y avait-il pas mieux placé qu'Alicent Hightower pour savoir qu'il y avait toujours une raison derrière les actions de chacun, mais rarement la bonne ?
Son cœur se serra à la mention de sa petite-fille. Ce qu'il était advenu de ses petits-enfants était certainement l'acte qu'elle méprisait le plus de cette guerre : qu'on lui prit Aemond, elle aurait été dévastée, mais cela aurait été un acte plus acceptable. Elle avait voulu l'œil de Lucerys pour compenser la perte d'Aemond ; ils auraient dû vouloir Aemond pour compenser la perte de Luke. Mais ça ne c'était pas passé ainsi. Ils avaient été plus perfides et ça avait été à sa fille et des enfants encore jeunes et inconscients du danger, qui avaient payé ça. C'était quelque chose qu'Alicent ne pardonnerait jamais. Elle pouvait peut-être pleurer la présence de son amie d'enfance, mais elle ne pleurerait pas la présence de la reine Rhaenyra ─ il y avait une distinction très nette entre ces deux personnalités pour elle.
Ses yeux furent soudainement immergés par des larmes, et la rousse baissa la tête, essuyant du mieux qu'elle pouvait ses pleurs, une grimace apparaissant sur son visage à chaque fois qu'elle tentait de frotter au niveau de ses cicatrices. Elle aurait dû allumer un millier de bougies dans le septuaire, prier chaque Dieu, les supplier d'éviter ça. Où était donc leur miséricorde, quand des enfants se faisaient tuer, quand les flammes illuminaient Port-Réal ? Peut-être que c'était elle, qui aurait dû tout brûler avec ses bougies. Il n'y aurait plus rien eu, elle aurait pu s'enfuir avec ses enfants. Ne laisser que des cendres derrière elle, plus de couronne, plus de pouvoir. Laisser les autres se battre pour des miettes, mais faire vivre la chair de sa chair.
-Thank you for your words, Aegon, tenta-t-elle de dire de façon assez forte pour que ce fut audible.
Distraitement, elle s'installa une tablée plus loin que celle d'Aegon, inspectant minutieusement le livre. Elle voyait qu'il s'ouvrait trop fort, l'angle n'était pas bon et le livre commençait à avoir son dos qui décollait fortement de la reliure. Elle prit un coussin qu'elle plaça en-dessous, empêchant celui-ci de s'ouvrir trop fort. Elle écoutait les mots du fils de Rhaenyra, sans pour autant de suite y répondre. Elle songeait à tout ce qu'elle avait raté lors de sa première vie. Si seulement elle avait pu apprendre aux côtés des mestres, elle aurait pu tenir une bibliothèque. Elle aurait pu copier des livres, les relier, les ranger, les trier. Elle aurait pu passer toute sa vie juste avec des livres et Rhaenyra, que cela ne l'aurait pas dérangé. Elle aurait continué à lui lire des livres, elle lui aurait fait part de ses découvertes, de ce qu'elle pensait juste et au contraire, injuste.
-If I had forgotten all but my love for my children, yes, it could have been a good life. A second chance. But I remember everything, and I can't let it go. It won't let me go neither. I am no fool, and I know that I only breath because your mother has pity on me. I survived and I'm going to pay the price for this, because I didn't pay enough the first time. I made my peace with this idea.
Elle avait fait la paix avec la mort qui l'attendait depuis son retour à la vie. Ce n'était pas ça qui peinait le plus Alicent, mais bien les possibilités ratées de sa précédente vie. Ça, c'était bien quelque chose qui ne pourrait jamais changer, même avec un siècle de vie en plus : les regrets.
--- you think I'm gone 'cause I left
But I'm in the trees, I'm in the breeze ; my footsteps on the ground ; you'll see my face in every place ; but you can't catch me now
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You were my crown
Now I'm in exile, seein' you out
I think I've seen this film before
And I didn't like the ending
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Aegon ne croyait pas à la bonté. Il croyait en la haine des humains, il croyait que même la plus bonne des personnes était capable de haine, de colère, de sentiments négatifs qui pouvaient détruire d'autres vies. C'était ainsi que le monde tournait, c'était ainsi qu'ils étaient construits, créés, à l'image de la violence des volcans des Quatorze Flammes qui avaient créé Valyria, qui avait créé les dragons et leur sang.
Il ne disait pas qu'il n'y avait aucun moment de paix possible, mais ces derniers n'étaient certainement pas fait pour durer. Aegon espérait cependant que la paix qu'il trouvait à Meereen avec sa famille durerait suffisamment longtemps, des années peut-être. Plusieurs décennies, s'il s'autorisait à être optimiste. Et puisqu'ils avaient quitté Westeros, cela lui était permis. Il ne disait pas qu'Essos était un contient parfait, qui ne connaissait ni guerre, ni conflit mais il se sentait plus en sécurité ici, loin du chaos ambiant qui grandissait à Westeros, aux mains même des Targaryen et de ces stupides maisons trop fières pour voir plus loin que leurs postérieurs.
Était-ce dans cette optique d'optimisme du futur qu'il essayait de retrouver, dans cette optique de paix qu'il tentait de se montrer gentil envers Alicent Hightower ?
Non. Non, en vérité, Aegon ne parvenait pas à détester véritablement cette femme. Il ne l'appréciait pas non plus, mais il n'avait envers elle aucune véritable haine.
Peut-être l'ancienne reine verte avait-elle raison, au fond, l'on pouvait toujours trouvé des raisons de nourrir une méchanceté, il le savait, cela allait de paire avec le fait de croire que la bonté n'existait pas réellement, ou qu'elle était éphémère.
Mais à quoi bon ? S'il pouvait facilement trouver des raisons de détester cette femme, cela ne l'avancerait à rien, cela n'avancerait sa famille à rien. Et peut-être aussi n'en avait-il pas la volonté ou la force. Il ne l'avait pas eu, en tout cas, dans leur précédente existence. Il avait haï l'Usurpateur autant qu'il l'avait pu tandis qu'il le maintenait prisonnier... Cela n'avait pas ramené sa mère d'entre les morts, pas plus qu'haïr le reste des Verts n'avaient ramené ses frères ou son père...
Ici, ils avaient une chance de retrouver la paix, de reconstruire leur famille. Et si le jeune prince brisé ne savait pas exactement ce qui avait poussé sa mère à emmener Alicent Hightower avec eux, il savait néanmoins que la raison devait lui tenir à cœur pour qu'elle se soit disputé avec son père à ce sujet. Il savait que la raison lui tenait à cœur tout court. Alors, il pouvait ne pas haïr cette femme. Il pouvait même essayer de se montrer sympathique, autant qu'il était capable de l'être, ceci étant dit.
« Perhaps that is the problem of our world. If people took time to think about it twice... There would be less cruelty, less wars, less death... But... I guess it's how we are, it's our nature... To seek blood and chaos... »
Aegon hausse nonchalamment les épaules en évoquant cette pensée, d'un ton aussi sobre que s'il avait parlé de la météo à l'extérieur de la pyramide. À quoi bon en devenir fou, ils ne pouvaient rien y faire, c'était ainsi que les choses étaient faites.
Et pourtant, les sentiments et les émotions étaient les pires traîtres à l'humain qui puissent exister. Car si Aegon tentait si vaillamment de fuir ses émotions, de se retrancher derrière ces couches de mutisme et d'indifférence, il restait humain. Et au fond, cette indifférence était née de traumatismes, de peines et de souffrances trop lourdes à encaisser, de culpabilité trop terrible à porter alors qu'il n'était encore qu'une jeune enfant quand elles avaient frappé à sa porte.
Ainsi, il était trop facile de se sentir prompt à se morfondre ou à la peine lorsqu'il songeait à sa tante Helaena ou sa cousine Jaehaera. Car il savait qu'il aurait pu faire plus. Peut-être pas pour sa tante, pas à l'époque... Mais pour Jaehaera...
Au fond, peut-être une part de lui l'avait-elle détesté, il se le demandait. Elle avait été la fille de l'homme qui avait tué sa mère, dont la simple existence avait permis de réduire à néant sa famille entière. Aujourd'hui, Aegon parvenait parfois à peine à se rappeler son visage concrètement et il se demandait, si elle portait les traits de l'usurpateur ou ceux de sa mère. Du moins, il se l'était demandé à maintes reprises avant qu'il ne revoit Helaena au tournoi et qu'il ne se souvienne du visage de sa cousine, qu'il se souvienne de ses traits délicats et toujours sciés dans la souffrance la plus profonde. Il semblait qu'il se souvienne surtout de ses pleurs, puis, de ses cris la nuit. Elle criait toujours quand elle dormait et il dormait rarement, l'entendant alors toujours depuis la chambre qu'il occupait dans le Donjon Rouge. Elle avait été aussi innocente que lui, du moins le disait-on car Aegon n'avait jamais eu l'impression d'être innocent quand il aurait pu empêcher bien des morts, mais il se demandait parfois s'il ne l'avait pas détesté inconsciemment.
Peut-être aurait-il pu la sauver s'il lui avait accordé plus d'attention, peut-être aurait-il pu empêcher Peake de la faire assassiner -car il n'avait aucun doute sur cette possibilité, il n'imaginait pas que Jaehaera ait pu sauter d'elle-même, trop craintive d'approcher tout ce qui était dangereux...
À la place, il était resté à faire ce qu'il faisait toujours : rien. S'excuser, auprès d'Helaena, auprès d'Alicent, c'était la moindre des choses. Faire savoir à Alicent que sa petite-fille ne l'avait pas totalement occulté de sa vie après sa mort, c'était aussi une chose qu'il pouvait faire, quoi que maigre.
Il était capable de voir que ses mots n'avaient pas laissé l'ancienne reine insensible mais Aegon n'était guère à l'aise face aux sentiments des autres non plus et il fit mine de ne rien voir, fixant les pages du livre qu'il avait ouvert en laissant Alicent vaquer à son propre livre, à la table où elle s'installa, un peu plus loin.
Le jeune prince ne releva la tête qu'en entendant parler à nouveau et un instant, il médita sur ce qu'elle lui disait. Sur ce qu'elle croyait.
« I get it. »
Il le faisait vraiment. Aegon aurait voulu mourir lui aussi. Il aurait voulu mourir tant de fois après avoir survécu. Et il en avait eu honte. Car lui, avait survécu. Il avait eu honte lorsqu'il avait retrouvé ses parents, il avait honte à chaque fois que son père posait ses yeux sur lui, il avait honte autant qu'il était en colère à chaque fois qu'un dragon rugissait et qu'il était justement en colère et apeuré.
Il avait honte quand il regardait ses frères et qu'il se souvenait de leurs morts...
« When your son killed my mother... I wish he would have kill me too. I wished I were dead a hundred times... »
Son regard, qui jusque-là observait Alicent, se détourna un peu et se mit à fixer le vide, un peu plus au loin de l'ancienne reine.
« When I was on that boat and I left my little brother... When I let Jace go there and die under the arrows, in the water... When I saw Joffrey escape the Red Keep that night, during the riot and then... He climbed onto Syrax and fell to his death... When my mother was taken from me and given to Sunfyre... And I try though, that time... I tried to fight but I was... Useless. I wore that crown they put on my head, I heard them call me their king while most of them had condemned my brothers and my parents... »
Sans qu'il ne le sente, sans qu'il ne réagisse, son regard toujours irrémédiablement noyé dans le vide, une larme roule sur la joue du prince. Elle roule lentement, au rythme de ses mots dénués de haine ou de colère.
« They treated me as if it was the highest honor without remembering how they had butchered my family, how they had closed the door to my mother's face when we were on the run, helpless and terrified... How they had wanted me dead not so long before... I wanted to throw that stupid crown in the Blackwater, so many times... But I could not or else, my mother died for nothing... I lived because I had no other choice. I lived without living, even when I saw my children living their own lives. I loved them, at least I think. But I could not be their father. I am guilty of this as much. I am guilty of many things, we all are. »
Et quand il en arrive à cette conclusion, Aegon tourne de nouveau subtilement la tête, fixe de nouveau Alicent.
« Maybe... Maybe you are allowed to have more than pity or survival in this life. It doesn't have to be a punishment. »
Une nouvelle fois, Aegon hausse doucement les épaules avant de baisser les yeux, sa main effaçant furtivement la larme qu'il sent à présent sèche sur sa joue.
« My mother cares about you. She really wanted you here. Maybe that's a sign it's not just for you to pay ? That there is a chance for hope and happiness ? »
Tandis qu'il se tourne vers son livre de nouveau, Aegon laisse quelques dernières paroles échapper à ses lèvres.
« I want to believe that, at least. For my family. For me. Even for you. »
Il ne disait pas qu'il n'y avait aucun moment de paix possible, mais ces derniers n'étaient certainement pas fait pour durer. Aegon espérait cependant que la paix qu'il trouvait à Meereen avec sa famille durerait suffisamment longtemps, des années peut-être. Plusieurs décennies, s'il s'autorisait à être optimiste. Et puisqu'ils avaient quitté Westeros, cela lui était permis. Il ne disait pas qu'Essos était un contient parfait, qui ne connaissait ni guerre, ni conflit mais il se sentait plus en sécurité ici, loin du chaos ambiant qui grandissait à Westeros, aux mains même des Targaryen et de ces stupides maisons trop fières pour voir plus loin que leurs postérieurs.
Était-ce dans cette optique d'optimisme du futur qu'il essayait de retrouver, dans cette optique de paix qu'il tentait de se montrer gentil envers Alicent Hightower ?
Non. Non, en vérité, Aegon ne parvenait pas à détester véritablement cette femme. Il ne l'appréciait pas non plus, mais il n'avait envers elle aucune véritable haine.
Peut-être l'ancienne reine verte avait-elle raison, au fond, l'on pouvait toujours trouvé des raisons de nourrir une méchanceté, il le savait, cela allait de paire avec le fait de croire que la bonté n'existait pas réellement, ou qu'elle était éphémère.
Mais à quoi bon ? S'il pouvait facilement trouver des raisons de détester cette femme, cela ne l'avancerait à rien, cela n'avancerait sa famille à rien. Et peut-être aussi n'en avait-il pas la volonté ou la force. Il ne l'avait pas eu, en tout cas, dans leur précédente existence. Il avait haï l'Usurpateur autant qu'il l'avait pu tandis qu'il le maintenait prisonnier... Cela n'avait pas ramené sa mère d'entre les morts, pas plus qu'haïr le reste des Verts n'avaient ramené ses frères ou son père...
Ici, ils avaient une chance de retrouver la paix, de reconstruire leur famille. Et si le jeune prince brisé ne savait pas exactement ce qui avait poussé sa mère à emmener Alicent Hightower avec eux, il savait néanmoins que la raison devait lui tenir à cœur pour qu'elle se soit disputé avec son père à ce sujet. Il savait que la raison lui tenait à cœur tout court. Alors, il pouvait ne pas haïr cette femme. Il pouvait même essayer de se montrer sympathique, autant qu'il était capable de l'être, ceci étant dit.
« Perhaps that is the problem of our world. If people took time to think about it twice... There would be less cruelty, less wars, less death... But... I guess it's how we are, it's our nature... To seek blood and chaos... »
Aegon hausse nonchalamment les épaules en évoquant cette pensée, d'un ton aussi sobre que s'il avait parlé de la météo à l'extérieur de la pyramide. À quoi bon en devenir fou, ils ne pouvaient rien y faire, c'était ainsi que les choses étaient faites.
Et pourtant, les sentiments et les émotions étaient les pires traîtres à l'humain qui puissent exister. Car si Aegon tentait si vaillamment de fuir ses émotions, de se retrancher derrière ces couches de mutisme et d'indifférence, il restait humain. Et au fond, cette indifférence était née de traumatismes, de peines et de souffrances trop lourdes à encaisser, de culpabilité trop terrible à porter alors qu'il n'était encore qu'une jeune enfant quand elles avaient frappé à sa porte.
Ainsi, il était trop facile de se sentir prompt à se morfondre ou à la peine lorsqu'il songeait à sa tante Helaena ou sa cousine Jaehaera. Car il savait qu'il aurait pu faire plus. Peut-être pas pour sa tante, pas à l'époque... Mais pour Jaehaera...
Au fond, peut-être une part de lui l'avait-elle détesté, il se le demandait. Elle avait été la fille de l'homme qui avait tué sa mère, dont la simple existence avait permis de réduire à néant sa famille entière. Aujourd'hui, Aegon parvenait parfois à peine à se rappeler son visage concrètement et il se demandait, si elle portait les traits de l'usurpateur ou ceux de sa mère. Du moins, il se l'était demandé à maintes reprises avant qu'il ne revoit Helaena au tournoi et qu'il ne se souvienne du visage de sa cousine, qu'il se souvienne de ses traits délicats et toujours sciés dans la souffrance la plus profonde. Il semblait qu'il se souvienne surtout de ses pleurs, puis, de ses cris la nuit. Elle criait toujours quand elle dormait et il dormait rarement, l'entendant alors toujours depuis la chambre qu'il occupait dans le Donjon Rouge. Elle avait été aussi innocente que lui, du moins le disait-on car Aegon n'avait jamais eu l'impression d'être innocent quand il aurait pu empêcher bien des morts, mais il se demandait parfois s'il ne l'avait pas détesté inconsciemment.
Peut-être aurait-il pu la sauver s'il lui avait accordé plus d'attention, peut-être aurait-il pu empêcher Peake de la faire assassiner -car il n'avait aucun doute sur cette possibilité, il n'imaginait pas que Jaehaera ait pu sauter d'elle-même, trop craintive d'approcher tout ce qui était dangereux...
À la place, il était resté à faire ce qu'il faisait toujours : rien. S'excuser, auprès d'Helaena, auprès d'Alicent, c'était la moindre des choses. Faire savoir à Alicent que sa petite-fille ne l'avait pas totalement occulté de sa vie après sa mort, c'était aussi une chose qu'il pouvait faire, quoi que maigre.
Il était capable de voir que ses mots n'avaient pas laissé l'ancienne reine insensible mais Aegon n'était guère à l'aise face aux sentiments des autres non plus et il fit mine de ne rien voir, fixant les pages du livre qu'il avait ouvert en laissant Alicent vaquer à son propre livre, à la table où elle s'installa, un peu plus loin.
Le jeune prince ne releva la tête qu'en entendant parler à nouveau et un instant, il médita sur ce qu'elle lui disait. Sur ce qu'elle croyait.
« I get it. »
Il le faisait vraiment. Aegon aurait voulu mourir lui aussi. Il aurait voulu mourir tant de fois après avoir survécu. Et il en avait eu honte. Car lui, avait survécu. Il avait eu honte lorsqu'il avait retrouvé ses parents, il avait honte à chaque fois que son père posait ses yeux sur lui, il avait honte autant qu'il était en colère à chaque fois qu'un dragon rugissait et qu'il était justement en colère et apeuré.
Il avait honte quand il regardait ses frères et qu'il se souvenait de leurs morts...
« When your son killed my mother... I wish he would have kill me too. I wished I were dead a hundred times... »
Son regard, qui jusque-là observait Alicent, se détourna un peu et se mit à fixer le vide, un peu plus au loin de l'ancienne reine.
« When I was on that boat and I left my little brother... When I let Jace go there and die under the arrows, in the water... When I saw Joffrey escape the Red Keep that night, during the riot and then... He climbed onto Syrax and fell to his death... When my mother was taken from me and given to Sunfyre... And I try though, that time... I tried to fight but I was... Useless. I wore that crown they put on my head, I heard them call me their king while most of them had condemned my brothers and my parents... »
Sans qu'il ne le sente, sans qu'il ne réagisse, son regard toujours irrémédiablement noyé dans le vide, une larme roule sur la joue du prince. Elle roule lentement, au rythme de ses mots dénués de haine ou de colère.
« They treated me as if it was the highest honor without remembering how they had butchered my family, how they had closed the door to my mother's face when we were on the run, helpless and terrified... How they had wanted me dead not so long before... I wanted to throw that stupid crown in the Blackwater, so many times... But I could not or else, my mother died for nothing... I lived because I had no other choice. I lived without living, even when I saw my children living their own lives. I loved them, at least I think. But I could not be their father. I am guilty of this as much. I am guilty of many things, we all are. »
Et quand il en arrive à cette conclusion, Aegon tourne de nouveau subtilement la tête, fixe de nouveau Alicent.
« Maybe... Maybe you are allowed to have more than pity or survival in this life. It doesn't have to be a punishment. »
Une nouvelle fois, Aegon hausse doucement les épaules avant de baisser les yeux, sa main effaçant furtivement la larme qu'il sent à présent sèche sur sa joue.
« My mother cares about you. She really wanted you here. Maybe that's a sign it's not just for you to pay ? That there is a chance for hope and happiness ? »
Tandis qu'il se tourne vers son livre de nouveau, Aegon laisse quelques dernières paroles échapper à ses lèvres.
« I want to believe that, at least. For my family. For me. Even for you. »
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-I don't think it's in our nature. It's an answer to how people treat each other for something they think they want, protesta-t-elle.
Parce qu'elle ne voulait pas croire qu'elle avait été, toute sa vie, destinée à être la reine dans les chaînes, folle et méchante avec les autres. Elle ne voulait pas croire que c'était dans sa nature profonde, comme ce n'était pas dans la nature profonde de Rhaenyra d'être cruelle. Mais qui elles étaient devenues étaient des réactions face à ce que les gens puissants demandaient d'elles, avaient fait d'elles. Elle ne pouvait oublier qu'à une époque, elles étaient amies, qu'elle n'imaginait pas une vie sans Rhaenyra. Puis elle avait usé de la force de leur lien pour se retourner contre elle, parce qu'on le lui avait appris, parce qu'elle avait cru que la Targaryen serait toujours contre elle, allant à contre-courant. Et ça avait été en vrai, en partie. Elles n'étaient pas faites de la même chose, mais à une époque, ça ne les avait pas dérangés.
Puis était venue la politique, les manipulations, les insécurités d'Alicent qui l'avaient forcée à devenir une version moins chaleureuse et amicale d'elle-même. Lady Alicent, qui riait encore avec les autres et qui accueillait Nyra à bras ouverts avait laissé place à la Reine Alicent, celle qui ne riait plus, n'accueillait plus personne par plaisir et qui repoussait encore et encore celle qui avait presque toujours été à ses côtés.
Elle ne pensait pas que les gens étaient mauvais par nature, mais elle avait été d'avis qu'il suffisait d'une pomme pourrie pour décider que la corbeille de fruits était pourrie aussi. C'était certainement l'erreur qu'elle avait faite, mais la rousse ne parvenait pas à regretter la totalité de ses actions. Elle avait voulu protéger ses enfants et personne ne pourrait lui reprocher ça, même si elle n'avait jamais été une mère particulièrement affectueuse ou tendre avec ses enfants, elle avait été un exemple de droiture et de devoir. De ce qu'il fallait devenir pour devenir reine. Si seulement elle avait pu faire comprendre ça à Aegon... Si seulement.
C'était la première fois qu'elle entendait le point de vue du fils de Rhaenyra sur ce qui s'était passé lors de la danse des dragons. Elle n'avait pas voulu tuer les enfants de Rhaenyra, mais quand il s'agissait de choisir entre ses enfants ou ceux de sa rivale, le choix avait été rapide. Pas simple, mais il avait été net : elle aurait tout fait pour garder ses enfants, même à leur détriment à eux. Sa gorge se serra parce qu'il y avait moult informations qu'elle ignorait et elles n'avaient pas parlé de ça avec Rhaenyra depuis leur retour à la vie. Le sujet avait été soigneusement évité alors que chacune tentait de se recomposer avec leurs cicatrices, leurs blessures encore douloureuses.
Westeros était vive et vile. Les ennemis d'hier étaient les alliés d'aujourd'hui, et accorder sa confiance était un acte presque suicidaire. Elle avait, au début, voulu croire en la sincérité de Larys Strong. Qu'il était là pour plus que le pouvoir, qu'il serait un vrai ami, mais ça s'était rapidement prouvé faux. Sauf qu'il s'était montré indispensable pour elle, pour le pouvoir qu'elle voulait conserver au sein de la cour. Alicent avait voulu plus et c'était à ce moment que tout avait dérapé au sein du Donjon Rouge. Elle aurait dû se contenter de la loyauté de Criston Cole...
Alicent se mit à jouer avec les pages du livre, cornant légèrement certaines pages sans même le réaliser, alors qu'elle écoutait le monologue du blond d'un silence religieux. Il aurait pu se contenter de l'ignorer, de la mépriser. Mais il lui expliquait une vérité qui ne devait pas être facile pour lui non plus, pas plus que d'admettre à voix haute qu'elle n'allait jamais aller mieux était facile. De temps en temps, il y avait un peu d'espoir, mais c'était si fugace comparé à toutes ces fois où elle rêvait de se taper la tête contre le mur. Peut-être que Aegon avait aussi ce sentiment, mais qu'il arrivait enfin à le saisir parce que Meereen n'était pas Westeros, parce que pour la première fois, il était proche de cette famille qu'elle lui avait arraché.
Et peut-être que finalement, il ne l'avait pas tuée car il voulait la voir souffrir, mais parce qu'il espérait peut-être que l'ancienne reine trouva la paix à un moment. Qu'elle puisse continuer à voir Jahaera, à passer du temps avec sa petite-fille, mais ni l'une ni l'autre n'avaient été aptes à passer des moments ensemble.
-Maybe you are right. But I'm not sure I deserve this possibility. But I will think about it. Though, I have a question for you, Aegon... Why didn't you kill me, back then? It would have been fair, after the war. After all I've done and said. Why?
Parce qu'elle ne voulait pas croire qu'elle avait été, toute sa vie, destinée à être la reine dans les chaînes, folle et méchante avec les autres. Elle ne voulait pas croire que c'était dans sa nature profonde, comme ce n'était pas dans la nature profonde de Rhaenyra d'être cruelle. Mais qui elles étaient devenues étaient des réactions face à ce que les gens puissants demandaient d'elles, avaient fait d'elles. Elle ne pouvait oublier qu'à une époque, elles étaient amies, qu'elle n'imaginait pas une vie sans Rhaenyra. Puis elle avait usé de la force de leur lien pour se retourner contre elle, parce qu'on le lui avait appris, parce qu'elle avait cru que la Targaryen serait toujours contre elle, allant à contre-courant. Et ça avait été en vrai, en partie. Elles n'étaient pas faites de la même chose, mais à une époque, ça ne les avait pas dérangés.
Puis était venue la politique, les manipulations, les insécurités d'Alicent qui l'avaient forcée à devenir une version moins chaleureuse et amicale d'elle-même. Lady Alicent, qui riait encore avec les autres et qui accueillait Nyra à bras ouverts avait laissé place à la Reine Alicent, celle qui ne riait plus, n'accueillait plus personne par plaisir et qui repoussait encore et encore celle qui avait presque toujours été à ses côtés.
Elle ne pensait pas que les gens étaient mauvais par nature, mais elle avait été d'avis qu'il suffisait d'une pomme pourrie pour décider que la corbeille de fruits était pourrie aussi. C'était certainement l'erreur qu'elle avait faite, mais la rousse ne parvenait pas à regretter la totalité de ses actions. Elle avait voulu protéger ses enfants et personne ne pourrait lui reprocher ça, même si elle n'avait jamais été une mère particulièrement affectueuse ou tendre avec ses enfants, elle avait été un exemple de droiture et de devoir. De ce qu'il fallait devenir pour devenir reine. Si seulement elle avait pu faire comprendre ça à Aegon... Si seulement.
C'était la première fois qu'elle entendait le point de vue du fils de Rhaenyra sur ce qui s'était passé lors de la danse des dragons. Elle n'avait pas voulu tuer les enfants de Rhaenyra, mais quand il s'agissait de choisir entre ses enfants ou ceux de sa rivale, le choix avait été rapide. Pas simple, mais il avait été net : elle aurait tout fait pour garder ses enfants, même à leur détriment à eux. Sa gorge se serra parce qu'il y avait moult informations qu'elle ignorait et elles n'avaient pas parlé de ça avec Rhaenyra depuis leur retour à la vie. Le sujet avait été soigneusement évité alors que chacune tentait de se recomposer avec leurs cicatrices, leurs blessures encore douloureuses.
Westeros était vive et vile. Les ennemis d'hier étaient les alliés d'aujourd'hui, et accorder sa confiance était un acte presque suicidaire. Elle avait, au début, voulu croire en la sincérité de Larys Strong. Qu'il était là pour plus que le pouvoir, qu'il serait un vrai ami, mais ça s'était rapidement prouvé faux. Sauf qu'il s'était montré indispensable pour elle, pour le pouvoir qu'elle voulait conserver au sein de la cour. Alicent avait voulu plus et c'était à ce moment que tout avait dérapé au sein du Donjon Rouge. Elle aurait dû se contenter de la loyauté de Criston Cole...
Alicent se mit à jouer avec les pages du livre, cornant légèrement certaines pages sans même le réaliser, alors qu'elle écoutait le monologue du blond d'un silence religieux. Il aurait pu se contenter de l'ignorer, de la mépriser. Mais il lui expliquait une vérité qui ne devait pas être facile pour lui non plus, pas plus que d'admettre à voix haute qu'elle n'allait jamais aller mieux était facile. De temps en temps, il y avait un peu d'espoir, mais c'était si fugace comparé à toutes ces fois où elle rêvait de se taper la tête contre le mur. Peut-être que Aegon avait aussi ce sentiment, mais qu'il arrivait enfin à le saisir parce que Meereen n'était pas Westeros, parce que pour la première fois, il était proche de cette famille qu'elle lui avait arraché.
Et peut-être que finalement, il ne l'avait pas tuée car il voulait la voir souffrir, mais parce qu'il espérait peut-être que l'ancienne reine trouva la paix à un moment. Qu'elle puisse continuer à voir Jahaera, à passer du temps avec sa petite-fille, mais ni l'une ni l'autre n'avaient été aptes à passer des moments ensemble.
-Maybe you are right. But I'm not sure I deserve this possibility. But I will think about it. Though, I have a question for you, Aegon... Why didn't you kill me, back then? It would have been fair, after the war. After all I've done and said. Why?
--- you think I'm gone 'cause I left
But I'm in the trees, I'm in the breeze ; my footsteps on the ground ; you'll see my face in every place ; but you can't catch me now
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You were my crown
Now I'm in exile, seein' you out
I think I've seen this film before
And I didn't like the ending
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Voulait-il vraiment croire que le chaos et l'envie de sang se cachait en chacun ? Non, bien sûr. Mais Aegon s'était résolu à cette image depuis longtemps. Il trouvait touchant que la reine verte puisse vouloir le réfuter, tel était son droit après tout. Peut-être était-il celui dans le tort, qui pouvait le dire ?
« Maybe I got myself wrong. But... Don't you think that sometimes some actions can be driven out of mistakes but others because somehow, there is bad intentions behind it ? There will always be people greedy and selfish, I really think it's in our nature, somehow. We just... Don't all do the same thing of it... »
Il explique calmement son opinion, tout en continuant de survoler les quelques pages de l'ouvrage ouvert devant lui. Mais il doit avouer qu'il n'y fait plus vraiment attention, finalement concentré sur la conversation qu'il entretient avec Alicent.
Ou plutôt, concentré sur ses pensées qu'il laisse s'étendre dans l'espace. Aegon ne parlait généralement pas beaucoup. Même en tant que roi, il était bien souvent resté mutique et avait laissé son conseil et Viserys prendre les décisions à sa place.
La vérité était qu'il n'avait jamais voulu être roi et qu'il aurait préféré être mort, une vérité qu'il avoue à Alicent. L'a-t-il déjà admis à qui que ce soit d'autre à voix haute ? Non, pas vraiment.
Peut-être autrefois l'a-t-il dit à Baela, Rhaena ou Viserys mais ici, il n'a pas osé le dire à sa mère, ni à son père, encore moins à son père. Il est fou de penser qu'il se confie à Alicent Hightower, la reine verte. Mais il lui trouve une énergie apaisante, dans le désespoir qu'elle traîne derrière elle et qui lui rappelle le sien.
Petit à petit, Aegon se rouvre à la vie, le chemin est encore long, il le sait, mais il le fait, progressivement. Et comme il ouvre les yeux sur certaines choses, il se rend compte que la vie à d'autres choses à offrir à Alicent également, qu'il ne serait pas juste qu'elle n'y ait pas le droit non plus.
Il parle trop et à la fin de sa tirade, il baisse un peu les yeux, peu habitué à montrer tant d'éloquence, lui qui a parfois l'impression que ses mots s'emmêlent hors de sa tête.
Lorsque le silence retombe, seulement trahi par la page avec laquelle l'ancienne souveraine joue et ses propres doigts qui caressent la page qu'il n'a pas tourné depuis un moment, Aegon baisse de nouveau les yeux, craignant d'être allé trop loin, ou d'en avoir trop dit.
Après tout, il n'était pas de son ressort de lui dire ce qu'elle pouvait ou ne pas faire.
Mais lorsqu'il entend de nouveau la voix d'Alicent, Aegon relève doucement la tête. C'est un regard étonné qu'il pose sur elle à son interrogation, ne sachant trop quoi dire en premier lieu.
Il lui faut quelques secondes pour rouvrir la bouche, un très faible sourire sur le coin de se lèvres pour un bref instant.
« I know I should hate you. But it turns out... I don't. »
Aegon détourne le regard après cet aveu, trouvant de nouveau son livre intéressant.
« None of this was fair. Calling my brothers bastards wasn't fair, making their lives to live in hell and creating traumas in them was not, no more than in my mother. All these death, all this suffering, nothing was fair. Not for us, but... Not for you either. »
L'écho de cris viennent hanter son esprit pendant un instant, alors qu'Aegon chuchote ce nouvel aveu.
« You know, I still remember Jaehaera's screams at night. Her bedroom was not really close to mine but I can still remember them clearly in my mind after all this time... None of this was fair. Taking your life wouldn't have bring my family back, it wouldn't had erase anything of the pain we all felt. »
Le jeune prince finit par hausser les épaules, comme pour se débarrasser de la peine qu'il avait senti se réapproprier son droit sur lui pendant quelques instants.
« And then... They may have call me king still back then but... I was a child. I couldn't decide of anything anyway. My council of regents did. It's you who kept you alive in the end. Though... They seemed relieve when you passed away. »
Il a tout de même la sollicitude d'une moue sur son visage quand il lui annonce cette cruelle vérité. Son conseil des régents... La plupart d'entre eux, Aegon ne s'en rappelait pas avec une grande affection. S'il les revoyait, il serait même tenté de leur envoyer son poing dans la figure, qui sait.
« Most of them were dumbasses. I liked Tyland, at least he tried to treat me as a human person. But when he died and Unwin Peake took his place... I felt like a child being scolded all the time... And they started to use little Gaemon to force me to fight better in the yard. They would beat him so hard sometimes, I feared they might have kill him... »
Repenser à Gaemon le fait sourire un peu. Sa mort avait été injuste à lui aussi. Et quand il y songe, son expression s'assombrit de nouveau.
« He died of food poisoning. Unwin Peake did this. As he ordered Jaehaera's death... I never were able to prove it but Vis' and I... We knew it. Gods, I hated that man... »
Comme il soupire, son regard tombe sur l'ancienne reine et Aegon s'arrête net, ses joues prenant une teinte plus rouges alors qu'il baisse un peu la tête.
« I'm sorry. I probably speak too much... It's just... There's so much I'm scared to tell to my mother or my brothers sometimes. I'm scared it would make them sad. They're already so sad when they look at me. »
« Maybe I got myself wrong. But... Don't you think that sometimes some actions can be driven out of mistakes but others because somehow, there is bad intentions behind it ? There will always be people greedy and selfish, I really think it's in our nature, somehow. We just... Don't all do the same thing of it... »
Il explique calmement son opinion, tout en continuant de survoler les quelques pages de l'ouvrage ouvert devant lui. Mais il doit avouer qu'il n'y fait plus vraiment attention, finalement concentré sur la conversation qu'il entretient avec Alicent.
Ou plutôt, concentré sur ses pensées qu'il laisse s'étendre dans l'espace. Aegon ne parlait généralement pas beaucoup. Même en tant que roi, il était bien souvent resté mutique et avait laissé son conseil et Viserys prendre les décisions à sa place.
La vérité était qu'il n'avait jamais voulu être roi et qu'il aurait préféré être mort, une vérité qu'il avoue à Alicent. L'a-t-il déjà admis à qui que ce soit d'autre à voix haute ? Non, pas vraiment.
Peut-être autrefois l'a-t-il dit à Baela, Rhaena ou Viserys mais ici, il n'a pas osé le dire à sa mère, ni à son père, encore moins à son père. Il est fou de penser qu'il se confie à Alicent Hightower, la reine verte. Mais il lui trouve une énergie apaisante, dans le désespoir qu'elle traîne derrière elle et qui lui rappelle le sien.
Petit à petit, Aegon se rouvre à la vie, le chemin est encore long, il le sait, mais il le fait, progressivement. Et comme il ouvre les yeux sur certaines choses, il se rend compte que la vie à d'autres choses à offrir à Alicent également, qu'il ne serait pas juste qu'elle n'y ait pas le droit non plus.
Il parle trop et à la fin de sa tirade, il baisse un peu les yeux, peu habitué à montrer tant d'éloquence, lui qui a parfois l'impression que ses mots s'emmêlent hors de sa tête.
Lorsque le silence retombe, seulement trahi par la page avec laquelle l'ancienne souveraine joue et ses propres doigts qui caressent la page qu'il n'a pas tourné depuis un moment, Aegon baisse de nouveau les yeux, craignant d'être allé trop loin, ou d'en avoir trop dit.
Après tout, il n'était pas de son ressort de lui dire ce qu'elle pouvait ou ne pas faire.
Mais lorsqu'il entend de nouveau la voix d'Alicent, Aegon relève doucement la tête. C'est un regard étonné qu'il pose sur elle à son interrogation, ne sachant trop quoi dire en premier lieu.
Il lui faut quelques secondes pour rouvrir la bouche, un très faible sourire sur le coin de se lèvres pour un bref instant.
« I know I should hate you. But it turns out... I don't. »
Aegon détourne le regard après cet aveu, trouvant de nouveau son livre intéressant.
« None of this was fair. Calling my brothers bastards wasn't fair, making their lives to live in hell and creating traumas in them was not, no more than in my mother. All these death, all this suffering, nothing was fair. Not for us, but... Not for you either. »
L'écho de cris viennent hanter son esprit pendant un instant, alors qu'Aegon chuchote ce nouvel aveu.
« You know, I still remember Jaehaera's screams at night. Her bedroom was not really close to mine but I can still remember them clearly in my mind after all this time... None of this was fair. Taking your life wouldn't have bring my family back, it wouldn't had erase anything of the pain we all felt. »
Le jeune prince finit par hausser les épaules, comme pour se débarrasser de la peine qu'il avait senti se réapproprier son droit sur lui pendant quelques instants.
« And then... They may have call me king still back then but... I was a child. I couldn't decide of anything anyway. My council of regents did. It's you who kept you alive in the end. Though... They seemed relieve when you passed away. »
Il a tout de même la sollicitude d'une moue sur son visage quand il lui annonce cette cruelle vérité. Son conseil des régents... La plupart d'entre eux, Aegon ne s'en rappelait pas avec une grande affection. S'il les revoyait, il serait même tenté de leur envoyer son poing dans la figure, qui sait.
« Most of them were dumbasses. I liked Tyland, at least he tried to treat me as a human person. But when he died and Unwin Peake took his place... I felt like a child being scolded all the time... And they started to use little Gaemon to force me to fight better in the yard. They would beat him so hard sometimes, I feared they might have kill him... »
Repenser à Gaemon le fait sourire un peu. Sa mort avait été injuste à lui aussi. Et quand il y songe, son expression s'assombrit de nouveau.
« He died of food poisoning. Unwin Peake did this. As he ordered Jaehaera's death... I never were able to prove it but Vis' and I... We knew it. Gods, I hated that man... »
Comme il soupire, son regard tombe sur l'ancienne reine et Aegon s'arrête net, ses joues prenant une teinte plus rouges alors qu'il baisse un peu la tête.
« I'm sorry. I probably speak too much... It's just... There's so much I'm scared to tell to my mother or my brothers sometimes. I'm scared it would make them sad. They're already so sad when they look at me. »
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