Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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Lucerys & Aemond - 'Cause you and I, we were born to die
mauvaise idée ambulante
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Bitter are the wars between "brothers"
«Taoba! Vhagar… Vhagar no ! »
Les cris d’Arrax retentirent puis la douleur des dents dans sa chair puis le néant…. Le calme plat. Jusqu’à ce qu’il rouvre les yeux ici… Des siècles plus tard avec pour premier souvenir celui de sa mort tragique. Lucerys Velaryon, deuxième fils de la reine Rhaenyra Targaryen et officiellement de Laenor Velaryon, s’était réveillé dans une terre inconnue, loin de toute sa famille mais bien conscient des raisons pour lesquelles il venait d’être ramené à la vie. Au début, pensant être le seul dans ce cas de figure, Luke n’avait pas trouvé le cœur de rentrer à Peyredragon car il avait peur d’y trouver une forteresse vide de toute vie, en ruine et sans aucune chaleur familiale pour l’accueillir. Alors Lucerys décida de devenir « personne ». Dans sa nouvelle vie de nomade, il n’était pas Lucerys Velaryon d’ascendance Targaryen, il était désormais seulement Luke. Et quand on lui demandait son nom de famille, il répondait « Juste Luke, je n’ai pas de parents ». Sur son chemin, il fit la connaissance de Romarn, un forgeron de dix ans son aîné qui fut à la fois son ami et son amant, et la première personne à qui il révéla toute la vérité. Dans son périple, Luke fit également la connaissance de Talia Forestier qui était la première qu’il rencontrait à être comme lui et c’est comme ça que le jeune prince retrouva espoir et le courage de peut-être trouver son chemin vers Peyredragon.
C’est à contre cœur qu’il quitta donc la jeune Talia Forestier. Dans son périple qui a duré des mois, Luke s’était endurci, avait appris à manier mieux les armes auprès de Romarn, avait vécu tout sauf comme un prince et il avait même développé des sentiments pour deux personnes différentes. Si on l’avait dit au précédent Lucerys Velaryon, il n’y aurait jamais cru. Mais, il fallait croire qu’une façon différente de vivre que le confort de Peyredragon avait changé la donne et peut-être aussi, la fin de sa vie précédente qui fut emplie de courage mais également d’échec et de brutalité. C’est à dos de cheval et non de dragon, du moins pas encore, que le jeune Luke prenait la route de l’ancienne forteresse où il avait vécu, sans aucune certitude qu’il trouverait Rhaenyra mais dans l’espoir que ce serait le cas.
Luke passa d’abord par Lamarck avant d’entamer le chemin vers Peyredragon. Un endroit qui lui était familier et dont il fut autrefois le seigneur. Il voulait le voir encore une fois. Il n’avait jamais pensé avoir mérité sa position de seigneur de ces lieux mais tant de personnes s’étaient battues pour cela qu’il n’avait pas pu refuser. Ces terres entourées d’eau, il les regardait une dernière fois. Désormais, il n’était pus rien. Prince déchu d’une famille complètement éteinte. Sur le chemin qui liait Lamarck et Peyredragon, il ne put s’empêcher de remarquer un somptueux dragon y voler. Il en avait déjà revu quelques uns. Un sourire s’afficha sur son visage, Luke les voyait comme un souvenir du passé, un vestige et peut-être que s’il en avait le cœur, il essaierait d’en avoir un, un jour prochain. L’on disait que l’un d’entre eux aimait à danser dans le ciel, et rien que cette description donnait envie à Lucerys d’en savoir plus.
Alors en terrain neutre, entre Lamarck et Peyredragon, le cheval de Lucerys s’approcha un peu plus de l’endroit où volait le dragon et à ce même endroit, il put apercevoir des cheveux blancs, non pas ceux d’un vieillard mais le blanc immaculé d’un véritable Targaryen. De dos, il ne le reconnut pas immédiatement et vu la grandeur de leur famille, cela aurait pu être n’importe lequel. Mais toujours était-il qu’il croisait le premier Targaryen depuis des mois. Descendant de son cheval, les sourcils froncés, Luke avança vers l’homme en question et l’interpella, malgré le fait qu’il cherchait sans doute clairement à se frayer un chemin vers les roches qui le mèneraient droit au dragon.
« — Excusez-moi. Je ne voudrais pas vous importuner, mais, en tant que membre de la famille Targaryen, je sais reconnaître l’un des miens quand j’en vois un.»
Le ton de Luke était toujours naturellement très calme et avenant, malgré son côté timide et introverti. Mais lorsque ce dernier tourna les talons, il put reconnaître un visage qui sortait d’outre-tombe… Celui d’Aemond Targaryen. Luke se demanda ce qu’il avait bien pu faire aux Sept pour que le premier membre de la famille qu’il croise soit le visage de celui qui l’avait directement envoyé dans les Sept Enfers. D’abord figé, Luke le scruta de haut en bas.
« — Aemond… »
Lucerys s’était endurcit mais il eut tout de même un mouvement de recul, cherchant son cheval pour s’enfuir face aux souvenirs qui remontaient. Mais, Luke n’était pas un lâche. Il était à la fois un Targaryen, un Fort et un Velaryon. Il n’avait pas reculé face à Vhagar, même si cela lui avait coûté alors il ne reculerait pas devant Aemond aujourd’hui. Néanmoins, il ne put empêcher sa respiration de devenir plus rapide et ses yeux de le trahir. La guerre et la danse des dragons était terminée, ils n’avaient plus aucune raison de s’entretuer quand des siècles avaient passé et que leur famille avait connu l’extinction avec Daenerys Targaryen comme le lui avait dit Romarn. Mais la rivalité entre Lucerys et Aemond était bien plus personnelle. Cela avait commencé sous l’influence d’Aegon, désespéré d’être apprécié de son oncle, Lucerys avait fait une blague avec lui. Puis, Aemond avait perpétuellement insulté Luke, Jace et ses sœurs. Un jour pour les défendre, il lui avait arraché un œil. Et des années plus tard, Lucerys perdit la vie.
« — Je pense avoir largement payé. Nous ne sommes plus sur un œil pour un œil, mais une vie pour une vie. Fort heureusement, je ne suis pas toi, et je ne te demanderais pas un tel sacrifice. Simplement, de me laisser la vie sauve. Je ne suis pas bête, tu es plus fort que moi et tu as dépassé les compétences de Ser Criston, tu ne ferais de moi qu’une bouchée même si je ripostais. Et j’aimerais pouvoir vivre la vie dont tu m’as privé.»
Après tout, ils étaient au milieu de nulle part et Aemond pourrait le finir sans que jamais personne n’en sache rien. Luke ne savait pas ce que pensait Aemond dans l’immédiat et on ne pouvait pas vraiment le blâmer de craindre ce cas de figure. Lucerys aurait certainement préféré le croiser au hasard dans une taverne, ou ne pas le croiser du tout. Qu’il était triste de constater ce que des rivalités de succession avaient pu donner, alors même qu’Aemond et Lucerys avaient grandi ensemble pendant un temps. Dans d’autres circonstances, ils auraient pu être frères. Et non liés par la tragédie. Le visage de Luke était d'ailleurs marqué de tout cela, il était désormais plus vieux, bien plus grand, mais aussi sans joie et avec des traits plus durs.
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Lucerys Targaryen
Our uncle calls us Strongs, and claims we are bastards, but when the lords see us on dragonback they will know that for a lie. Only Targaryens ride dragons.
(by summersdesire)
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Hey, brother...
ft. @Lucerys Velaryon
What if I'm far from home ? Oh brother, I will hear you call. What if I lose it all ?
Il ne resterait pas là sans rien faire. Il ne resterait pas invaincu. Sans dragon. Il n’avait pas pu changer cela de par son jeune âge dans sa précédente vie, n’avait pas pu éviter les moqueries mais désormais, Aemond Targaryen ne laisserait personne lui dire qu’il finirait par monter un petit cochon rose en guise de monture ailée.
Il était, est toujours, le sang du dragon. Et un dragonnier sans sa monture, cela ne pouvait être. Il y aurait toujours un vide, un manque cruel dans son âme, qu’il avait vu comblé quand il avait fait Vhagar sienne.
Ainsi, il n’était pas question que dans cette seconde existence il demeure à dos de cheval —et Helaena non plus. Il avait fait des recherches, avait découvert que deux dragons volaient régulièrement autour de la presqu’île de Lamarck, le fief ancestral des Velaryion. Aemond doutait de devoir peut-être y rencontrer un de ses neveux mais n’en avait cure. Il était déterminé, obtus et borné, cela n’avait pas changé.
Deux dragons, inséparables, unclaimed. Qui répondaient aux doux noms de Sunrise et Sunset. Si le balafré le peut, il ramènerait les deux et offrirait l’un d’entre eux en cadeau à son Helaena. Elle n’en disait jamais rien mais Aemond savait que Dreamfyre lui manquait, tout autant que Vhagar lui manquait.
Il avait voyagé plusieurs semaines afin d’atteindre les terres iodées de Lamarck, ayant soigneusement évité Peyredragon. Pas la peine de briser la paix fragile qui s’était installée entre les Verts et les Noirs dans cette nouvelle vie.
Son coeur se serre à la seule pensée d’être déplaisant à Helaena, a la nausée de se dire qu’il pourrait tout gâcher encore une fois à cause d’une pauvre bêtise. Il est très vite extirpé de ses pensées en entendant un rugissement strident et le bruit familier d’un battement d’ailes. Aemond redresse la tête et aperçoit un dragon aux écailles dorées. Sunrise, probablement.
Il descend de son cheval, l’attache machinalement et part sur les traces des reptiles jumeaux. La fine odeur de souffre, la brise glacée, l’air iodé… C’était comme s’il revivait le soir où il avait monté Vhagar pour la première fois. Un pic d’adrénaline étreint son coeur et son unique oeil se repaît de la vision des deux dragons, volant l’un autour de l’autre ; comme une danse nuptiale.
Sunrise et Sunset.
Par une chance inouïe, Aemond parvient à les approcher tous les deux une fois qu’ils furent sur la terre ferme. Aucun d’entre eux ne montre de signe agressif, peut-être Sunrise un peu plus en retrait que Sunset qui accepte rapidement le contact et le toucher du Targaryen. Une connexion incroyablement profonde se crée en l’espace de quelques secondes. C’est… si différent d’avec Vhagar. Avec Sunset, Aemond a le sentiment d’entendre les pensées de la dragonne et de ressentir ses émotions. Elle est sereine. Dans le miroir de ses prunelles dorées, le balafré aperçoit une silhouette. Il ne se retourne pas et se crispe immédiatement quand l’intrus se met à parler. Il reconnaîtrait cette voix entre mille.
Son neveu. Lucerys.
L’argenté ne répond rien et se contente de se retourner pour dévoiler son visage à son vis-à-vis, une main toujours contre l’encolure de la dragonne. Les traits durs, fermés, il reste interdit, taiseux ; même lorsque Luke prononce fébrilement son nom. Au bout d’un moment, il le salue.
« — Lucerys. »
Le voir ranimait des regrets, des angoisses, des peurs qu’Aemond avait tenté de dissimuler sous une grosse couche de déni et de mécanismes de défense. Il revoit encore les membres désarticulés d’Arrax, la gueule ensanglantée de Vhagar ; il ressent encore la terreur qui l’avait submergé tandis que les morceaux du dragonnier et de sa monture plongeaient dans les eaux tumultueuses d’Accalmie.
Il laisse Lucerys parler, ne l’interrompt pas. Il n’a plus cet esprit de vengeance et de haine qu’il avait pu posséder autrefois. Plus à présent qu’il savait ce que sa stupidité avait engendré. Il était absolument hors de question de déclencher une seconde Danse des Dragons. En plus de lui avoir coûté la vie, cela avait coûté énormément à Helaena qui n’y était pour rien dans tout cela.
Aemond ne referait pas la même erreur.
Celui-ci observe son neveu, le trouve à la fois identique à la dernière fois qu’il l’avait vu mais également si changé, plus mature, moins juvénile. Ce sont les écailles frémissantes de Sunset sous ses doigts qui le ramènent à la réalité et qui forcent presque Aemond à franchir les quelques mètres qui le séparaient de son parent.
Droit comme la justice, les mains dans le dos, il marmonne.
« — Mmh. »
Puis les paroles de sa soeur lui reviennent en mémoire. Parle. Dis ce que tu ressens. Ne te referme pas. Tu n’en as plus besoin.
« — Je ne compte pas reproduire mes erreurs passées, neveu. J’ai été un idiot, aveuglé par la haine et la colère. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ton fantôme m’a suffisamment hanté pour que je puisse m’en passer dans cette autre vie. »
Il se racle la gorge, le visage impassible bien que les émotions tourbillonnaient violemment en lui.
« — Sur le chemin de Peyredragon, je suppose ? Rhaenyra s’y trouve, si mes informations sont exactes. »
Il était, est toujours, le sang du dragon. Et un dragonnier sans sa monture, cela ne pouvait être. Il y aurait toujours un vide, un manque cruel dans son âme, qu’il avait vu comblé quand il avait fait Vhagar sienne.
Ainsi, il n’était pas question que dans cette seconde existence il demeure à dos de cheval —et Helaena non plus. Il avait fait des recherches, avait découvert que deux dragons volaient régulièrement autour de la presqu’île de Lamarck, le fief ancestral des Velaryion. Aemond doutait de devoir peut-être y rencontrer un de ses neveux mais n’en avait cure. Il était déterminé, obtus et borné, cela n’avait pas changé.
Deux dragons, inséparables, unclaimed. Qui répondaient aux doux noms de Sunrise et Sunset. Si le balafré le peut, il ramènerait les deux et offrirait l’un d’entre eux en cadeau à son Helaena. Elle n’en disait jamais rien mais Aemond savait que Dreamfyre lui manquait, tout autant que Vhagar lui manquait.
Il avait voyagé plusieurs semaines afin d’atteindre les terres iodées de Lamarck, ayant soigneusement évité Peyredragon. Pas la peine de briser la paix fragile qui s’était installée entre les Verts et les Noirs dans cette nouvelle vie.
Son coeur se serre à la seule pensée d’être déplaisant à Helaena, a la nausée de se dire qu’il pourrait tout gâcher encore une fois à cause d’une pauvre bêtise. Il est très vite extirpé de ses pensées en entendant un rugissement strident et le bruit familier d’un battement d’ailes. Aemond redresse la tête et aperçoit un dragon aux écailles dorées. Sunrise, probablement.
Il descend de son cheval, l’attache machinalement et part sur les traces des reptiles jumeaux. La fine odeur de souffre, la brise glacée, l’air iodé… C’était comme s’il revivait le soir où il avait monté Vhagar pour la première fois. Un pic d’adrénaline étreint son coeur et son unique oeil se repaît de la vision des deux dragons, volant l’un autour de l’autre ; comme une danse nuptiale.
Sunrise et Sunset.
Par une chance inouïe, Aemond parvient à les approcher tous les deux une fois qu’ils furent sur la terre ferme. Aucun d’entre eux ne montre de signe agressif, peut-être Sunrise un peu plus en retrait que Sunset qui accepte rapidement le contact et le toucher du Targaryen. Une connexion incroyablement profonde se crée en l’espace de quelques secondes. C’est… si différent d’avec Vhagar. Avec Sunset, Aemond a le sentiment d’entendre les pensées de la dragonne et de ressentir ses émotions. Elle est sereine. Dans le miroir de ses prunelles dorées, le balafré aperçoit une silhouette. Il ne se retourne pas et se crispe immédiatement quand l’intrus se met à parler. Il reconnaîtrait cette voix entre mille.
Son neveu. Lucerys.
L’argenté ne répond rien et se contente de se retourner pour dévoiler son visage à son vis-à-vis, une main toujours contre l’encolure de la dragonne. Les traits durs, fermés, il reste interdit, taiseux ; même lorsque Luke prononce fébrilement son nom. Au bout d’un moment, il le salue.
« — Lucerys. »
Le voir ranimait des regrets, des angoisses, des peurs qu’Aemond avait tenté de dissimuler sous une grosse couche de déni et de mécanismes de défense. Il revoit encore les membres désarticulés d’Arrax, la gueule ensanglantée de Vhagar ; il ressent encore la terreur qui l’avait submergé tandis que les morceaux du dragonnier et de sa monture plongeaient dans les eaux tumultueuses d’Accalmie.
Il laisse Lucerys parler, ne l’interrompt pas. Il n’a plus cet esprit de vengeance et de haine qu’il avait pu posséder autrefois. Plus à présent qu’il savait ce que sa stupidité avait engendré. Il était absolument hors de question de déclencher une seconde Danse des Dragons. En plus de lui avoir coûté la vie, cela avait coûté énormément à Helaena qui n’y était pour rien dans tout cela.
Aemond ne referait pas la même erreur.
Celui-ci observe son neveu, le trouve à la fois identique à la dernière fois qu’il l’avait vu mais également si changé, plus mature, moins juvénile. Ce sont les écailles frémissantes de Sunset sous ses doigts qui le ramènent à la réalité et qui forcent presque Aemond à franchir les quelques mètres qui le séparaient de son parent.
Droit comme la justice, les mains dans le dos, il marmonne.
« — Mmh. »
Puis les paroles de sa soeur lui reviennent en mémoire. Parle. Dis ce que tu ressens. Ne te referme pas. Tu n’en as plus besoin.
« — Je ne compte pas reproduire mes erreurs passées, neveu. J’ai été un idiot, aveuglé par la haine et la colère. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ton fantôme m’a suffisamment hanté pour que je puisse m’en passer dans cette autre vie. »
Il se racle la gorge, le visage impassible bien que les émotions tourbillonnaient violemment en lui.
« — Sur le chemin de Peyredragon, je suppose ? Rhaenyra s’y trouve, si mes informations sont exactes. »
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Qu’il était ironique de penser qu’Aemond et Lucerys Targaryen, malgré leur rivalité, avaient traversé des épreuves similaires. L’un fut moqué pour bâtardise, l’autre parce qu’il n’arrivait pas à avoir un dragon. Tous les deux étaient des introvertis préférant être partout ailleurs qu’à une soirée mondaine. Et tous les deux ressentaient tout très fortement. Les deux jeunes enfants qu’ils furent un jour avaient été la risée pour ne pas remplir des cases importantes dans la catégorie Targaryen : que ce soit par la monture ou la couleur de cheveux. Pourtant, Luke avait tiré dans les pattes d’Aemond pour avoir la considération d’Aegon et Aemond avait tiré dans les pattes de Lucerys. Ils s’étaient tous les deux livrés à une véritable guerre, dans une opposition qui avait été orchestrée par nul autre qu’Aegon qui avait attisé les moqueries envers son frère ainsi que les rumeurs envers ses neveux. Et bien qu’Aego tienne également cela d’ailleurs, pour Lucerys, il était un principal acteur de ce qui était arrivé. Luke avait souvent cherché la validation des autres, et aujourd’hui, il regrettait avoir un jour suivi Aegon comme un petit toutou comme si sa vie deviendrait plus simple s’il s’entendait avec l’aîné d’Alicent. Peut-être son erreur fut-elle de ne pas essayer de s’entendre avec le cadet d’Alicent.
Aemond avait peut-être de la chance d’être tombé sur Lucerys aujourd’hui. Le jeune Velaryon avait été le premier directement touché des actions d’Aemond et pourtant, il semblait être celui qui lui en voulait le moins. En un sens, peut-être était-ce étrange et morbide, il arrivait à comprendre ce qui avait mené à cela. Et s’il lui en voulait de lui avoir pris le droit de vivre et de grandir, Lucerys n’avait pas subi la peine de Rhaenyra, de Jacaerys, de Daemon lorsqu’il n’était pas rentré de sa mission échouée. Alors la colère qui résidait en lui était différente. Peu habité par l’esprit de vengeance envers Aemond, Lucerys désirait simplement apprendre à vivre. Lorsqu’il entendit Aemond briser le silence avec un simple « Lucerys », cela lui glaça d’abord le sang pour le nombre de fois où il l’avait entendu. Néanmoins, le prince Velaryon y accorda plus d’attention et put déceler dans la voix de son oncle une forme de calme et non une colère, ce qui changeait de tous les autres « Lucerys » qu’il avait pu entendre.
« — Ravi de voir que ton vocabulaire reste le même, mon oncle. »
Tenta Lucerys pour briser un peu le silence face au célèbre « Mmh » d’Aemond Targaryen. Lucerys avait toujours possédé une pointe de sarcasme en lui. Ici, il ne cherchât pas à le provoquer mais plutôt à alléger une atmosphère pesante. Puis les mots suivant d’Aemond eurent le don de bouleverser Lucerys. S’il avait imaginé des tas de fois, depuis son retour, son éventuelle altercation avec Aemond, il n’avait jamais envisagé ce cas de figure. Clignant des yeux, surpris, Lucerys le laissa avancer vers lui. Désormais, Lucerys ne lui arrivait plus à l’épaule, sa tête faisait face à la sienne. Ses iris mi-brunes mi-vertes fixaient les iris violacées de son oncle.
« — Tu es la première personne familière que je recroise, puisque le destin l’a voulu ainsi. Personne ne m’a alors parlé de tes raisons, de tes potentiels regrets. Les seules dernières informations que j’ai de toi, c’est cette journée pluvieuse à Accalmie.»
Dit doucement Lucerys sans pour autant le lâcher du regard. Au final, celui qui ne fut qu'un gamin autrefois avait bien du courage de se tenir devant l'homme qui lui avait ôté la vie et, de le croire par dessus le marché.
« —J’ignorais que tu regrettais. Je ne l’aurais même pas imaginé une seule seconde. Après tout, je t’avais privé de ton œil et je t’ai moqué, pour avoir de la considération de la part de ton perfide frère. A tes yeux, je n’étais et suis peut-être encore que le bâtard Fort de Rhaenyra. »
Des tas de questions fusaient dans l’esprit de Lucerys : Aemond était-il ironiquement soulagé de le revoir en vie ? Aemond l’aurait-il laissé tranquille dans leur précédente vie s’il avait daigné s’arracher l’œil qu’il avait toujours refusé de lui octroyer par fierté ? L’appréhension avait quitté son corps alors qu’il croyait aux paroles d’Aemond. D’aucuns auraient dit que Lucerys était stupide. Mais quelque chose en lui lui disait qu’il pouvait étrangement lui faire confiance sur ses paroles.
« — Oui je me rendais à Peyre- Ma mère y est ? Comment le sais-tu ?»
Le visage de Luke s’illumina quelques instants face à cette information. Cela dura quelques secondes avant qu’il ne prête de nouveau attention à son oncle et de reprendre une expression plus fatiguée et moins joviale.
« — J’ai des questions, Aemond. Je te mentirais en te disant que je ne suis pas en colère mais je pense que mon esprit ne connaîtra pas la paix tant que je ne te les aurais pas posées et que je n’aurais pas entendu tes réponses. Je suis disposé à t'écouter. Alors, la première d’entre elle est : pourquoi ? »
Un simple « pourquoi », qui pourtant en disait long : pourquoi tout ça ? Il avait besoin d’en savoir bien plus, d’en connaître les détails. Pourquoi perdre la vie pour une altercation qu’ils avaient eu lorsque Lucerys avait cinq ans ? Pourquoi avoir privé un gamin de grandir ? Bien sûr, le jeune Velaryon ignorait qu’Aemond avait perdu le contrôle de Vhagar et il ignorait si d’autres raisons avaient poussé Aemond, ce jour-là, à s’en prendre à lui alors qu’il venait négocier avec Lord Baratheon. Lui, n’avait entendu et senti que les crocs et le souffle du dragon avant d’être rendu à la mer. Lucerys lui avait demandé cela avec les yeux brillants. Il faisait peu attention au dragon derrière lui. L’espace de quelques instants, il n’y avait qu’eux.
« — Je ne demande qu’à cesser de te hanter, mais pour cela, j’ai également besoin que tu ne m’hantes plus non plus. »
Quand je ferme les yeux le soir, c’est ta voix que j’entends, Aemond. Pensait alors Lucerys Velaryon.
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Lucerys Targaryen
Our uncle calls us Strongs, and claims we are bastards, but when the lords see us on dragonback they will know that for a lie. Only Targaryens ride dragons.
(by summersdesire)
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S’il n’y avait pas eu cette rivalité insensée et attisée par nul autre que cet idiot d’Aegon, Lucerys et Aemond auraient pu être des frères car leur différence d’âge n’était pas si grande. Une part du dragon balafré aurait voulu que cela se passe ainsi, il aurait voulu connaître en son neveu ce frère qu’il n’a jamais pu avoir. Aegon était bête et méchant et Daeron avait été envoyé à Oldtown dès son plus jeune âge. Depuis toujours, Aemond s’était senti terriblement seul et n’avait pas appris la bonne façon de se lier aux autres. Il aurait bien voulu, si seulement son ego n’avait pas été titillé et attaqué sans cesse car il était le seul de sa famille à ne pas posséder de dragon. Les querelles d’enfants sont soit-disant inoffensives… Non, pas quand celles-ci sont si violentes psychologiquement qu’elles abîment. Les moqueries font tellement plus de mal que les coups sur le long terme.
Il avait tenté de ne pas leur en vouloir, de se montrer plus intelligent et au dessus de ces bêtises mais Aemond n’était qu’un petit garçon. À force, il avait été obligé de se forger une carapace pour que tout glisse sur lui sans que cela ne l’atteigne.
Il avait réussi, en partie. Les moqueries et les railleries d’Aegon le faisaient à peine sourciller. Malheureusement, il n’arrivait pas à passer outre lorsqu’il s’agissait de ses neveux qui osaient se rire de lui alors qu’ils n’étaient que des bâtards illégitimes que sa demi-soeur avait engendré avec son bouclier-lige.
À la vue de Lucerys, tous les mauvais souvenirs d’Aemond ‘One Eye’ lui revenaient de plein fouet et c’est presque s’il aurait vacillé sous la vague d’émotions contradictoires qui s’abattait en lui. Toute rancoeur semblait l’avoir déserté et il était presque… content de retrouver celui qu’il avait longtemps considéré comme sa némésis. Il parait qu’entre la haine et l’amour, il n’y a qu’un pas.
Il sent et entend la dragonne se retourner et partir vaquer à ses occupations, le sol tremblant légèrement sous ses pas lourds et un peu maladroits. Cela permet à Aemond de concentrer toute son attention sur Lucerys et l’écoute sans l’interrompre une seule fois. Il lui devait des explications, c’est évident ; et plus d’une fois le balafré avait réfléchi à ce qu’il pourrait dire s’il l’avait de nouveau en face de lui un jour. Les paroles peinent à venir tant la culpabilité rongeait les os d’Aemond. Il n’avait rien voulu de tout cela, il avait seulement voulu faire partie d’une famille moins bancale.
« — Tu es un bâtard, ce sont les faits. Mais tu ne l’as pas choisi et au moins, les pères que tu as eu se sont souciés de toi. Le mien ne s’est jamais soucié de ses autres enfants autre que ta mère. J’aurais moi aussi aimé être à ta place. »
Aemond n’était pas réputé pour caresser les gens dans le sens du poil. Il était franc, quitte à blesser ou contrarier son vis-à-vis. Mais étrangement, il sentait que son neveu ne lui en voudrait pas dans cette existence et qu’au contraire, il préfèrerait l’honnêteté à la pitié.
À la mention de Rhaenyra, le visage de son parent s’éclaire en une fraction de secondes et cette réaction authentique et un peu naïve vaut au Targaryen un rictus en coin amusé.
« — Mmh. »
Le fameux.
« — Helaena et elles ont échangé quelques missives. Aux dernières nouvelles, elle résidait bien à Peyredragon. »
L’échange redevient subitement plus sérieux et vient finalement la question qu’Aemond redoutait et attendait. Pourquoi ?
Il baisse le regard, fronce les sourcils et sa mâchoire se crispe. Il devait remballer son foutu ego et ça, c’était un exercice vraiment difficile pour l’ancien prince-régent.
« — Je voulais simplement te coller la frousse de ta vie. Je ne pensais pas que Vhagar réagirait ainsi. J’ai… J’ai tenté de l’arrêter, j’ai sincèrement essayé, Luke. Quand j’ai réalisé que je ne pourrais pas la contrôler, il était trop tard. Je n’ai jamais souhaité ta mort, neveu. Jamais. »
Ses pupilles mauves plongent dans celles noisettes de Lucerys.
« — Juste cette fois, je te demande de croire en mes paroles. Je n’ai pas voulu ce qui est arrivé. Et même si cette vie nous a fait nous rencontrer de nouveau, je doute de pouvoir me pardonner cette faute un jour. »
Il avait tenté de ne pas leur en vouloir, de se montrer plus intelligent et au dessus de ces bêtises mais Aemond n’était qu’un petit garçon. À force, il avait été obligé de se forger une carapace pour que tout glisse sur lui sans que cela ne l’atteigne.
Il avait réussi, en partie. Les moqueries et les railleries d’Aegon le faisaient à peine sourciller. Malheureusement, il n’arrivait pas à passer outre lorsqu’il s’agissait de ses neveux qui osaient se rire de lui alors qu’ils n’étaient que des bâtards illégitimes que sa demi-soeur avait engendré avec son bouclier-lige.
À la vue de Lucerys, tous les mauvais souvenirs d’Aemond ‘One Eye’ lui revenaient de plein fouet et c’est presque s’il aurait vacillé sous la vague d’émotions contradictoires qui s’abattait en lui. Toute rancoeur semblait l’avoir déserté et il était presque… content de retrouver celui qu’il avait longtemps considéré comme sa némésis. Il parait qu’entre la haine et l’amour, il n’y a qu’un pas.
Il sent et entend la dragonne se retourner et partir vaquer à ses occupations, le sol tremblant légèrement sous ses pas lourds et un peu maladroits. Cela permet à Aemond de concentrer toute son attention sur Lucerys et l’écoute sans l’interrompre une seule fois. Il lui devait des explications, c’est évident ; et plus d’une fois le balafré avait réfléchi à ce qu’il pourrait dire s’il l’avait de nouveau en face de lui un jour. Les paroles peinent à venir tant la culpabilité rongeait les os d’Aemond. Il n’avait rien voulu de tout cela, il avait seulement voulu faire partie d’une famille moins bancale.
« — Tu es un bâtard, ce sont les faits. Mais tu ne l’as pas choisi et au moins, les pères que tu as eu se sont souciés de toi. Le mien ne s’est jamais soucié de ses autres enfants autre que ta mère. J’aurais moi aussi aimé être à ta place. »
Aemond n’était pas réputé pour caresser les gens dans le sens du poil. Il était franc, quitte à blesser ou contrarier son vis-à-vis. Mais étrangement, il sentait que son neveu ne lui en voudrait pas dans cette existence et qu’au contraire, il préfèrerait l’honnêteté à la pitié.
À la mention de Rhaenyra, le visage de son parent s’éclaire en une fraction de secondes et cette réaction authentique et un peu naïve vaut au Targaryen un rictus en coin amusé.
« — Mmh. »
Le fameux.
« — Helaena et elles ont échangé quelques missives. Aux dernières nouvelles, elle résidait bien à Peyredragon. »
L’échange redevient subitement plus sérieux et vient finalement la question qu’Aemond redoutait et attendait. Pourquoi ?
Il baisse le regard, fronce les sourcils et sa mâchoire se crispe. Il devait remballer son foutu ego et ça, c’était un exercice vraiment difficile pour l’ancien prince-régent.
« — Je voulais simplement te coller la frousse de ta vie. Je ne pensais pas que Vhagar réagirait ainsi. J’ai… J’ai tenté de l’arrêter, j’ai sincèrement essayé, Luke. Quand j’ai réalisé que je ne pourrais pas la contrôler, il était trop tard. Je n’ai jamais souhaité ta mort, neveu. Jamais. »
Ses pupilles mauves plongent dans celles noisettes de Lucerys.
« — Juste cette fois, je te demande de croire en mes paroles. Je n’ai pas voulu ce qui est arrivé. Et même si cette vie nous a fait nous rencontrer de nouveau, je doute de pouvoir me pardonner cette faute un jour. »
by CrimsonTulip