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Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝ push you out, then pull you close ❞ ft. Aliénor Corbray

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Antoinette Corbray

Antoinette Corbray

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push you out, then pull you close
Sometimes I lose my composure My thoughts are bipolar Push you out, then pull you close Inside are bottled up feelings Silently screaming But when I lose control You hold me in your arms and say That everything will be ok
Antoinette avait eu si peur lorsque le bateau avait accosté et qu'elle avait cru qu'Aliénor ne se souciait pas de son arrivée. Elle était passée par tant d'état d'esprit différent, elle qui avait si hâte de retrouver sa moitié, sa jumelle qui savait si bien la faire sourire tout autant qu'elle savait la jalouser à chaque instant. Mais quand elle n'était pas venue l'accueillir, la déception s'était emparée de la jeune lady qui, comme souvent, avait eu l'impression que son Aliénor avait mis à faire que se préoccupait d'elle. Et la majeure partie du temps, cela était vrai. Car elle avait une vie plus prise que la sienne, elle avait un époux, un domaine et des terres tandis que Toni ne possédait rien, n'hériterait de rien car son père s'y refusait. Tout comme il ne se pressait pas pour lui trouver un époux. Peut-être Lyonel Corbray osait-il croire qu'elle trouverait seule son futur mari et s'en irait pour ne jamais donner de nouvelles, disparaitre de sa vue et de sa vie. Puisqu'elle était cette fille qu'il haïssait tant, qu'il méprisait car elle était l'opposé d'Aliénor. Aliénor avait apporté de la vie dans leur famille lors de sa naissance, elle avait apporté la mort de leur père. Aliénor était gracieuse là où elle manquait de tenue, elle était souriante là où Toni était triste, elle était polie là où sa jumelle était trop franche ou indélicate. Elles se ressemblaient et s'opposaient à la fois.
À mesure que la jeune Corbray s'était installée dans la nouvelle demeure de sa sœur et son époux, un époux qu'elle aimait et désirait mais elle ne pouvait rien en confier à quiconque, elle avait appris qu'elle était arrivée avec deux jours d'avance car les courants avaient été cléments avec le navire. Et voici qu'elle avait pris le temps de se changer, revêtant une robe de satin et de panne dont le décolleté était garni de dentelle de Myr. Il y a bien des choses que la jeune femme ignorait, elle était peu douée en histoire et peinait à connaitre le nom de chaque seigneur et leur siège mais pour tout ce qui concernait la cosmétique et la mode vestimentaire avaient peu de secret pour elle. Elle aimait les riches tissus qu'on faisait importer depuis l'autre continent et avait appris à coudre. Elle avait fait plusieurs robes pour la princesse de Dorne. Et maintenant qu'elle était à Villevieille, elle espérait en faire pour sa sœur comme elle n'en avait jamais eu l'occasion.

Pour l'heure, Antoinette attendait le retour de sa belle Aliénor, toujours si parfaite et qu'elle enviait tant tout autant qu'elle l'aimait. Mais la joie des retrouvailles avaient effacé sa jalousie et son envie. Elle attendait dans les appartements d'Aliénor, c'est là que Trystan lui avait dit d'attendre car sa sœur était partie chevaucher une partie de la journée mais ne tarderait guère à rentrer. Pour patienter, elle avait fait préparer un bain pour sa sœur, le feu sous la baignoire conservait l'eau chaude jusqu'à son retour et elle avait choisi sa robe, pensée à la manière dont elle pourrait la coiffer pour le dîner du soir ainsi que choisi les bijoux dont elle allait la parer. Elle espérait que sa douce jumelle aux cheveux aussi sombres que les siens apprécierait l'attention. C'était, après tout, la raison de sa venue à Villevieille. Elle venait servir Aliénor, être sa suivante pour l'assister dans les tâches du quotidien et l'aider à être parfaite à chaque instant.
Le fait qu'elle soit sa jumelle était un avantage car Antoinette connaissait mieux que quiconque les couleurs, les tissus, les bijoux et les coiffures qui les mettaient en valeur. Elle connaissait les coutumes vestimentaires de chaque région sur le bout des doigts et pourrait sans mal habiller Aliénor pour chaque voyage ou rencontre importante. Elle serait là pour qu'elle ne fasse pas le moindre faux pas vestimentaire en la rendant sublime, rayonnante mais sans trop la mettre en avant face à son époux car telle était sa place dans le Bief. Personne ne pourrait faire ce travail mieux qu'Antoinette pour son Aliénor. Elle serait sa plus grande alliée pour ne faire aucun faux pas vestimentaire.

Assise sur la banquette, elle tenait entre ses doigts l'un des jupons abimés qu'elle avait trouvé dans la malle d'Aliénor et elle avait commencé à le reprendre pour l'empêcher de se déchirer davantage lorsqu'elle vit la porte s'ouvrir. Ses yeux bruns se relevèrent avec hâte vers la femme qui entrait, son cœur manqua un battement lorsqu'elle vit sa jumelle, si belle et semblant rayonner. Elle capturait l'attention partout où elle allait, elle fascinait et les regards s'étaient toujours tournés vers elle plutôt que vers Toni. Peut-être était-ce pour cela que le jour de son mariage, jalouse d'être oubliée une fois de plus, elle avait volé un baiser à Trystan, elle avait secrètement obtenu cette petite victoire qu'elle ne pourrait jamais partagé avec elle. Et depuis, ce baiser la hantait, son goût persistait sur ses lèvres depuis trois ans maintenant. Elle n'en avait jamais embrassé un autre depuis et ses lèvres connaissaient seulement la sensation de celles du Hightower contre les siennes. Dans son cœur, un amour interdit résidait et refusait de s'en aller.
Ses lèvres étirèrent un sourire tandis qu'elle repoussait le jupon pour se lever, se précipiter dans les bras de l'héritière Corbray. Elle ne l'avait pas vu depuis que le Massacre de l'Hydromel avait eu lieu, qu'elle avait retrouvé Trystan sur le bord de cette falaise et que sa présence l'avait empêché de sauter et s'écraser contre les rochers en contrebas. Ou peut-être aurait-elle été emportée par la violence des vagues. Il l'avait empêché d'agir sans même le savoir, il l'avait sauvé une seconde fois.
Ses bras s'enroulent autour de sa jumelle mais l'odeur de cheval s'impose bien vite à elle et elle recule pour l'observer de haut en bas. Entre ses doigts, elle saisit une mèche rebelle d'Aliénor.

« — Je t'ai fait préparer un bain pour te débarrasser de cette odeur. »

Sa sœur, ainée que quelques minutes, avait toujours apprécié les chevaux et surement l'odeur ne la dérangeait-elle pas mais décemment, elle ne pouvait rester ainsi. Antoinette se refusait à la laisser quitter ces appartements sans être propre et être parfumée de ce parfum qu'elle avait ramené de Dorne, une odeur exotique et nouvelle. Sauf pour Antoinette. Car ce parfum était le sien depuis plusieurs années maintenant, c'était portant cette odeur qu'elle avait fait la connaissance de Trystan pour la première fois et traitresse qu'elle était, elle proposerait aujourd'hui à sa douce Aliénor de porter sur sa peau la même flagrance pour éveiller quelques vieux souvenirs chez le seigneur qui régnait sur son cœur.

« — Tu as l'air si rayonnante. Ton sourire m'a tant manqué ! »
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Aliénor Corbray

Aliénor Corbray

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push you out, then pull you close
I promise you're enough. I promise you. You're enough. These little words, somehow they're changing us. You're enough. So we let our shadows fall away like dust.
Aliénor sentait l’impatience brûler son esprit et son corps. Bientôt, et sur sa demande, sa sœur viendrait à VilleVieille. De nouveau, et comme lorsqu’elles étaient enfants, elles seraient réunies – mais la douce Lady n’avait plus le courage d’attendre après son arrivée. Elle voulait si désespérément retrouver sa merveilleuse Antoinette et la serrer tout contre elle ! Sa présence lui manquait, son rire – qui était si rare – également. De sa jumelle, son adorée Antoinette, elle aimait absolument tout. Et Aliénor ne supportait plus de vivre loin d’elle – elle le faisait depuis bien trop longtemps. Sur les ordres de leur Seigneur et père, sa jumelle partait pour Dorne et avant cela : il s’entêtait à les tenir à l’écart – l’une de l’autre. Cette situation lui était insupportable et pour autant, Aliénor ne disait rien. Elle était bien éduquée, mais plus encore, elle n’avait pas le caractère de la sublime Antoinette. La future Dame de Cordial, elle, n’osait tenir tête à Lyonel Corbray. Alors, elle œuvrait en secret. Combien de fois mentait-elle à son père ? Pour rejoindre son aîné, pour côtoyer son garçon d’écurie ou parce qu’elle se s'ennuyait de la présence de sa moitié. Le Seigneur de Cordial vantait les qualités de sa première fille, expliquait à autrui ô combien elle était parfaite – quand elle n’était qu’une menteuse et une tricheuse. Elle détestait cette existence imposée, elle haïssait cette obligation à être exemplaire. Ce que désirait Aliénor, plus que tout, c’était être comme son Antoinette. Elle aspirait à être libre ! Elle souhaitait exprimer haut et fort ses opinions ! La Lady était lasse de sourire, d’être heureuse lorsqu’elle voulait hurler – que ce soit de rage ou de tristesse. Elle se sentait fausse, tellement fausse que sa seule réalité était sa précieuse jumelle.

La demoiselle ne tenait plus en place. On lui annonçait l’arrivée d’Antoinette dans deux jours et Aliénor ne savait comment occuper son esprit. En réalité, elle savait ! – mais elle n’osait pas. Que dirait Trystan, si elle quémandait après l’enseignement à l’art du combat ? Ou si elle empruntait un arc, alors qu'elle affirmait que les petits gens de Cordial exagéraient ses compétences – lors du tournoi en l'honneur de la Reine Fléaufort et du Lord Royce – ? Et Dyanne ? Ô, Dyanne serait si déçue de savoir que l’épouse de son fils n’était pas délicate. Qu’elle n’était pas ce que l’on attendait d’elle – ce que son Seigneur et père quémandait d’elle. Sûrement pouvait-elle prendre un livre, mais l’impatience faisait de son cerveau une petite chose fumante. Aliénor ne pouvait se concentrer : elle voulait bouger et forcer son esprit à d’autres pensées. Alors, elle trouvait la solution idéale ! L’équitation n’était pas vulgaire pour une Lady et future Dame. Cependant, elle s’accordait rarement le privilège de cette activité – parce que Ben. Les chevaux la renvoyaient à son amour perdu. Et ces pensées, elles, elles étaient indécentes pour une épouse. Mais Aliénor devait tuer le temps, autrement qu’en se morfondant sur l’absence de sa sœur et son arrivée lointaine – ces deux jours qui lui semblaient insurmontables. La Lady, et Dame Consort du Bief, était donc partie à dos de cheval et sur les chemins peu fréquentés de VilleVieille. Évidemment suivie par sa garde personnelle, parce qu’elle n’avait guère le droit d’être seule. Habituellement peu mesquine ou taquine – parce qu’elle ne le pouvait pas réellement – , Aliénor s’était amusée à semer ses deux suivants. Et en les retrouvant, plus qu’eux ne l’avaient pas fait, elle riait. À cet instant, ils observaient une facette que la Lady n’offrait que trop peu – toujours parce qu’elle pensait ne pas en avoir le droit. Être malicieuse n’allait guère de paire avec la perfection. La Corbray devinait qu'ils se savaient comment réagir – s'ils devaient rire de ce jeu ou être gênés, parce qu'elle rendait plus complexe leur mission. Alors, pour trancher, elle proposait tout simplement de rentrer pour Grand-Tour.

Sur le retour, Aliénor se demandait comme s’occuper ensuite. Il y avait déjà fort longtemps qu’elle était partie, elle ne pouvait donc pas s’absente de nouveau. Sûrement irait-elle choisir un ouvrage à étudier jusqu’à l’heure du dîner. Ou peut-être devait-elle partir à la recherche de Trystan ? Dans l'espoir de passer du temps en sa compagnie. Seulement, rien ne lui semblait plus pressé que de prendre un bain – parce qu'elle était l'épouse du Suzerain et maître lieux. Elle ne pouvait, décemment, se présenter décoiffée ou mal odorante à la table du repas. Quoique l'odeur n'était pas un réel problème pour elle, Aliénor savait que son avis n'était pas celui de tous. Ainsi donc, la Lady descendait de sa monture et rejoignait Grand-Tour et ses appartements personnels.

Antoinette ! s’écriait-elle.

La surprise d’Aliénor était grande ! – alors, qu’à peine les portes de ses appartements ouvertes, elle reconnaissait sa jumelle. Leur visage étaient les mêmes, parce qu'elles étaient de parfaites copies – physiquement. Et si l'étonnement maintenait la future Dame de Cordial sur place, Antoinette parcourait la distance entre elles pour lui offrir une étreinte. Aliénor acceptait cette dernière, avec adoration et amour, et refermait les bras autour de sa précieuse, de sa merveilleuse, soeur. Cette dernière prenait une distance, peu après, et la brune ne pouvait retenir un rire à sa remarque.

N’aimes-tu pas ce parfum ? quémandait-elle avec amusement.

L'aînée de jumelle inclinait le visage, une moue adorablement malicieuse sur le minois et une étincelle rieuse dans les yeux. Ô, la douce Lady était si heureuse de revoir sa soeur ! De retrouver sa jumelle, sa moitié. Et rapidement, elle faisait un pas dans ses appartements pour refermer les portes derrière elle – offrant une intimité et une tranquillité nouvelles à leur deux âmes.

Veux-tu bien m’aider à quitter ma tenue ?

Aliénor faisait volte-face, à peine la question posée, avant de récupérer l'amas de ses cheveux corbeaux et les placer sur son épaule. Du coin de l'oeil, elle observait son Antoinette – avec attention et admiration. Peut-être, aussi, parce qu'elle craignait de la voir partir à nouveau. Ô, elle ne voulait vivre à nouveau loin de sa soeur adorée – parce qu'elle se sentait soudain complète, avec son Antoinette à ses côtés.

Dorne et sa Princesse vont te regretter, mais je suis si heureuse de te savoir ici et avec moi. Je veux tout savoir de toi et de ta vie là-bas ! Ainsi que des merveilles qui peuplent Dorne.
by CrimsonTulip


Antoinette Corbray

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Les jumelles Corbray passaient trop de temps séparées ces derniers années. Antoinette avait toujours détesté cela. Ironiquement, elle jalousait en permanence son ainée de quelques minutes mais elle aimait encore moins vivre sans elle. Car elle voulait son amour et son attention à chaque instant. Cela faisait-il d'elle une personne égoïste ? En apparence, on pensait souvent qu'elle l'était mais en réalité, Toni craignait de perdre à chaque instant l'amour de sa moitié tout comme elle craignait de perdre l'attention du suzerain du Bief, comme elle avait perdu l'amour de leur frère dans une chute mortelle, celui de leur père quand elle était venue au monde et jamais connu celui de sa mère. Elle manquait d'assurance, de confiance en elle et elle doutait tout le temps, la conduisant à beaucoup d'émotions contradictoires face à de nombreuses situations dans sa vie. Alors pour ne pas qu'on l'oublie, elle faisait du bruit, elle était imparfaite pour se faire remarquer mais jamais elle n'était assez bien, jamais elle n'était dans la juste mesure. Aliénor était tout l'inverse, toujours équilibrée, jamais trop, jamais pas assez. Toujours parfaite. Elle la jalousait, elle voulait lui ressemblait et plus elle en avait envie, plus elle détestait voir cette perfection chez sa sœur.
Aujourd'hui ne faisait pas exception pour la future Dame de Cordial, elle était rayonnante, sublime, elle dégageait cette aura qui attirait les regards et celui de Toni était fixé sur elle. Ses bras s'enroulaient autour d'elle, ceux de sa moitié autour de son corps frêle et elle souriait avant de remettre un peu de distance entre elles pour lui parler du bain qu'elle avait pris la liberté de lui faire préparer. Elle sentait toujours après être allée faire du cheval, Antoinette n'avait pas oublié leur enfance et leur adolescence partagées.

« — Malheureusement, non. Puis je doute que ton époux le fasse. »

Elle souriait et son cœur se pressait dans sa poitrine. Traitresse qu'elle était envers sa sœur, elle ne lui avait jamais dit qu'elle en savait plus sur Trystan qu'elle ne le devait. Elle savait aussi qu'elle mentait, il ne s'était jamais plaint de l'odeur de cheval sur son corps durant les nuits qu'ils avaient partagés à Dorne, après des longues journées à chevaucher. Elle pouvait encore se souvenir de la sensation de ses doigts sur sa peau, dans ses cheveux et de ses lèvres partout sur elle. Elle tendit sa main vers le doux faciès d'Aliénor, cherchant à chasser ses terribles pensées. Son visage était si semblable au sien et elle se demandait à quoi pensait son amour quand il partageait la couche de sa jumelle. Avait-il une pensée pour elle ? Elle effleura sa joue sans perdre son sourire puis hocha la tête pour répondre à sa demande.

Se plaçant dans son dos, elle vint commencer à défaire les lacets de sa tenue tandis qu'elle se mit à rire des belles paroles de sa jumelle. Sa voix était si mélodieuse et elle venait réchauffer le cœur d'Antoinette, son cœur coupable de convoiter l'homme qu'elle avait épousé. N'aurait-elle pas pu en rencontrer et en aimer un autre ? Elle avait rencontré Trystan en premier, elle l'avait aimé avant de savoir qu'il était le futur époux de sa sœur et parfois, elle souhaitait qu'elle ait offert son honneur à un tout autre homme, un étranger qui aurait volé son cœur et dont l'épouse ne serait pas sa jumelle, dont l'épouse ne serait pas la personne à laquelle elle tenait le plus au monde.

« — Je ne la regretterais pas. »

Elle se rapprocha, ses bras s'enroulant autour de la taille de l'autre brune et ses lèvres se déposant contre sa joue sans perdre son sourire.

« — Je préfère être à tes côtés qu'avec la gamine capricieuse. »

La cadette des jumelles Corbray eut un petit gloussement, elle n'avait jamais beaucoup apprécié la jeune princesse. Elle était trop jeune pour partager ses centres d'intérêt et elle n'avait jamais apprécié à sa juste valeur les robes qu'elle avait faite pour elle. Combien en avait-elle arraché en grimpant dans les arbres sans même faire attention aux nombreuses heures que la valoise avait passé à travailler les tissus, à les broder et les décorer pour que les tenues soient dignes d'une fille de son rang ? Ingrate. Antoinette la trouvait ingrate et peu reconnaissante.

« — Parle-moi plutôt de Villevieille. Est-ce que la Grand-Tour te plait ? Et ta nouvelle position ? »

Tout avait changé pour Aliénor depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues. Enfin, sa jumelle quittait le Val et s'installait plus au sud. Le Bief était plus vert et bien plus plat que les hautes montagnes que le Val possédait. Elle n'avait fait qu'y passer à cheval mais elle était curieuse d'en voir plus, de découvrir la région et déjà, elle en avait appris sur la manière de s'habiller des femmes ici, elle avait appris et observé pour rendre justice à sa sublime sœur. Elle avait songé à ce qui mettrait son teint et ses yeux en valeur, ce qui la ferait briller encore davantage et elle avait hâte de pouvoir montrer son travail à Aliénor qui ignorait combien elle s'était améliorer ces dernières années.
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