❝ love bigger than the ocean ❞ ft. Alysanne Targaryen

Blacksmoke se posa au milieu de la cour de Peyredragon, poussant un rugissement sonore pour signaler sa présence tandis que sa cavalière se glissait à terre. Ses bottes frappèrent le sol et sa main longea le long cou de la créature jusqu'à sa tête. Elle posa son front contre son museau en signe de reconnaissance et de remerciement, il souffla faisant voler les mèches de ses cheveux blonds autour de son visage et lui étirant un sourire.

« — Jikagon. »

Avec cet ordre, elle fit quelques pas en arrière et le dragon prit son envol pour rejoindre les cavernes de Montdragon dans lesquelles il aimait se réfugier. Et après les quelques jours qu'ils avaient passé dans le Nord, il semblait que son dragon ne désirait que retrouver la chaleur qu'offrait le volcan de l'île. Pour ne pas mentir, Alyssa était heureuse de retrouver la chaleur du sud et qui manquait au Nord. Si le printemps était tombé sur le reste de Westeros, cela ne se ressentait nullement là-bas. La neige recouvrait encore le sol et le froid était loin d'y être absent. Un froid que Blacksmoke autant que sa cavalière semblaient tenir en horreur.
Lorsque Alyssa était revenue à la vie, elle n'avait pas de dragon et après avoir discuté avec Daemon, elle avait su que cela était une nécessité pour elle d'en revendiquer un. Mais plutôt que de chercher le plus gros et le plus imposant, elle avait jeté son dévolu sur un jeune dragon car leur volonté était plus aisée à plier et c'était Blacksmoke qui avait attiré son attention en sortant de l'ombre au moment où elle explorait les grottes. Il lui avait fallu plusieurs jours pour se lier avec le dragon mais lorsqu'elle avait fait son premier vol avec lui, elle avait retrouvé cette sensation de liberté qu'elle aimait tant. Depuis, pas un jour ne s'était écoulé sans qu'elle ne vole quelques heures.
Dans le Nord, elle était allée aider la jeune Sansa Stark avec son dragon car contrairement à elle, la louve du Nord ne s'était jamais liée à un dragon et n'avait pas appris comment faire pour le plier à sa volonté. En plus de l'aider, la princesse Targaryenne s'était demandée comment il était possible qu'une personne ne possédant pas une goutte de sang valyrien puisse se lier ainsi à un dragon. C'était une chose difficile à croire et même pour Alyssa qui se souciait si peu de la politique des Sept Couronnes, il y avait pourtant là quelque chose d'étrange et inquiétant, qui la poussait à craindre pour l'avenir de sa maison et de ses proches. Elle avait peu d'intérêt à voir Visenya diriger le royaume, sa cause n'était pas la sienne mais en revanche, elle se souciait de protéger son fils et son épouse. Et Daemon tout comme Rhaenyra semblaient soutenir la cause de Visenya et elle craignait que la guerre qui viendrait se répercute sur eux. Car le Nord ne se soumettrait pas. Elle avait passé quelques jours parmi eux et il lui avait suffit d'en apprendre un peu plus sur leur histoire, sur la manière dont ils avaient repris leur indépendance pour le comprendre. Avant que Visenya Targaryen règne sur les Sept Couronnes, il y aura la guerre.

Alyssa traversa la cour pour pousser les portes du château. Elle avait cruellement besoin d'un bain après les derniers jours qu'elle venait de passer. Sauf que si elle en portait le titre, elle n'avait plus rien d'une princesse. À Peyredragon, aucun serviteur pour les aides, pas de personnel et elle avait appris, par la force des choses, à se préparer elle-même ses bains. Cependant, avant cela, c'était son fils qu'elle voulait trouver pour lui faire part de son retour. Traversant les couloirs sombres et humides de la forteresse, elle y trouvait tout de même une certaine chaleur, en sentiment de familiarité. Pour quiconque qui n'était pas de leur sang, Peyredragon pouvait paraitre être un lieu lugubre et bien sombre, les pêcheurs du village disait même l'endroit maudit mais pour chaque génération de Targaryen, il était un foyer. Alyssa avait pourtant passé la majeur partie de sa vie à Port-Réal et ses occasions de venir à Peyredragon s'étaient faites rares mais elle les avait toujours apprécié. Il y avait quelque chose en ces lieux, peut-être était-ce la magie qui imprégnait les murs et qui appelait celle qui coulait dans ses veines, peut-être était-ce l'idée que l'endroit soit le dernier vestige de Valyria ou que des générations de Targaryen s'y était succédé, en tout cas, il ne la laissait pas indifférente.
Alyssa poussa la porte de la bibliothèque où elle avait pris l'habitude de trouver Daemon ces derniers temps. Il s'y réfugiait, en tout cas avant son départ, pour éviter son épouse et s'occuper l'esprit. Pour sa part, elle préférait rester hors de leur querelle car elle connaissait bien le feu qui animait les Targaryen et elle n'avait pas envie de se retrouver prise au piège entre les leurs. Et elle n'était pas une politicienne. Qu'ils fassent la paix ou extermine leurs ennemis avaient peu d'importance. Elle avait appris ce qu'il s'était passé, elle avait appris ce qu'était la Danse des Dragons et ne l'ayant pas vécu, elle était partagée dans ce qu'elle ressentait. Bien sûr, elle aurait pris le parti de son fils, elle l'aurait soutenu si elle avait été là et elle se serait rangée à ces côtés et ceux de Rhaenyra. Mais ceux qu'ils nommaient les Verts restaient de leur sang, ils étaient les enfants de Viserys et c'était une chose qu'elle ne pouvait pas occulter. Ils étaient ses petits-enfants, ceux qu'elle n'avait jamais connu, ceux dont elle ignorait tout car elle était morte trop tôt.

Lorsqu'Alyssa s'avança dans la bibliothèque, elle n'y trouva pas son fils. Il n'y avait qu'une personne dans cette pièce dont la plupart des livres avaient été jetés, trop abimés par le temps et les années d'abandon sur les étagères mais il en reste suffisamment pour se distraire quelques heures. La princesse n'avait jamais été une grande lectrice mais elle savait que l'endroit servait à d'autres Targaryen.

« — Auriez-vous vu le prince Daemon ? »

Il y avait plusieurs Targayren dans la forteresse qu'elle ne connaissait pas ou à peine. Et chaque semaine, il semblait qu'il en surgissait de nouveau. Alors cette femme, assise et lui tournant le dos, ne l'interpella pas plus que cela pour l'instant. Ce n'est que lorsqu'elle se tourna vers elle, qu'elle vit son visage, que le cœur d'Alyssa se mit à battre plus rapidement.

« — Mère ? »

Un sourire étira ses lèvres. Sa mère était toujours aussi belle que la dernière fois qu'elle l'avait vu et elle dégageait cette prestance et cette douceur qu'on avait toujours prêté à la Bonne Reine. Elle vint jusqu'à elle et passa ses bras autour d'elle pour prendre sa mère dans ses bras, heureuse de la revoir autant qu'elle voulait lui dire qu'elle était désolée de l'avoir abandonné, désolée de tout ce que sa mère avait dû vivre après et elle n'avait pas été là pour l'épauler. Elle savait, consciemment, ce n'était pas sa faute, qu'elle n'était responsable de rien et elle ne s'excuserait pas de ne pas avoir été assez forte pour vaincre la fièvre qui l'avait prise mais elle aurait voulu se tenir près d'elle, lui tenir la main pour la soutenir.

« — Je suis tellement heureuse de te revoir ! »

Alyssa Targaryen ne pleurait pas. Elle était courageuse et téméraire, un brin fière aussi, alors à cet instant, elle ne pleurait pas, ses yeux vairons n'étaient remplies d'aucune larme mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas émue par ses retrouvailles.

Un rugissement s'éleva par-delà la fenêtre, mais Alysanne ne releva pas les yeux de sa lecture. C'était peut-être Daemon ou Rhaenyra qui revenait dans la forteresse des Targaryens après une journée de labeur pour apporter de l'argent. Peut-être étais-ce son propre dragon, Aepoxis qui s'amusait à effrayer les villageois pour les éloigner du château qui surplombait l'île. Son nouveau dragon était plus brutal que celui qu'elle avait eu dans sa vie passée et qui lui manquait terriblement. Aile d'argent avait été un dragon doux et affectueux, elle avait noué avec lui une relation de confiance et d'amour. Sa disparition la remplissait de peine qu'elle cachait. C'est Aile d'Argent qui l'avait toujours accompagné lors de ses aventures ; son mariage, ses voyages vers le Nord et son incapacité à aller au-delà du mur. Aile d'Argent avait été un ami dans sa solitude, mais elle apprenait à apprécier Aepoxis. Ce dragon était peut-être plus vif et brutal, mais elle y décelait une certaine vulnérabilité sous ses écailles. Comme toutes les créatures ailées, il était aussi d'une beauté qu'elle peinait à essayer de décrire à quiconque. Voler à nouveau sur son dos avait été une expérience enchantée, observer l'île depuis le ciel donnait l'impression à quiconque que l'on pouvait conquérir le monde et peut-être était-ce le vol sur dragon qui avait donné l'impulsion à Aegon d'aller conquérir les Sept Couronnes. Pourtant, ils avaient aussi été l'instrument de la perte des Targaryen, des créatures qui avaient disparu une génération après elle pour ne réapparaître que quelques siècles plus tard.  

Quand elle voyait voler Daemon et Rhaenyra, cela lui rappelait inévitablement sa fille intrépide ; Alyssa. Alyssa n'avait pas la beauté de ses sœurs, mais elle avait un cœur que peu de gens possédaient. Si elle fermait les yeux, elle pouvait se souvenir de la réaction des courtisans en voyant voler Alyssa avec ses nourrissons sur son dragon, l'expression béate des enfants alors qu'ils voltigeaient dans le ciel dans les bras de leur mère. Tous les courtisans avaient eu une vague de murmures en la voyant ainsi dans les airs en ne se souciant pas des conseils des mestres. Alysanne avait alors esquissé un grand sourire bien qu'une pointe d'inquiétude perçait dans celui-ci. D'une certaine manière, elle se reconnaissait en Alyssa et au couple qu'elle formait avec son autre fils, Baelon. Ils avaient formé un couple si heureux et si harmonieux que cela lui rappelait Jacaerys et elle. Elle se souvenait aussi de la peine de Baelon à la mort d'Alyssa, des larmes qu'elle avait pour la première fois vu coulé quand il lui annonça la terrible nouvelle. Il ne se remaria jamais et fut le dernier de ses enfants à rester auprès d'elle à être proche d'elle vers la fin de sa vie. Il l'avait accompagné jusqu'au bout et elle avait essayé de parler le moins possible d'Alyssa, sa mort étant presque aussi douloureuse pour lui que pour elle. Alysanne avait toujours eu une tendresse particulière pour Alyssa, probablement parce qu'elle était souvent moquée par ses frères et sœurs ou par la Cour en général. Elle savait qu'elle était revenue des morts elle aussi et chaque jour, elle attendait son retour avec impatience. Elle se réconfortait en regardant Daemon qui lui ressemblait tant.

Alysanne referma un livre en observant le feu dans la cheminée en face d'elle. Le feu et le sang étaient les mots qui représentaient la maison Targaryen et ils avaient aussi représenté la perte de sa gloire ainsi que la mort de ses représentants. Chaque livre qu'elle lisait sur ce qu'il s'était passé renforcait l'idée qu'il ne restait de l'honneur de la famille Targaryen que des cendres éteintes depuis trop longtemps pour être ravivées. Le constat lui était amer, mais elle trouvait aussi une certaine tranquillité à ne plus avoir tant de responsabilités et de devoirs envers le royaume. Sa précédente vie avait été rythmée par ce que l'on attendait d'elle mais dans celle-ci, elle pouvait simplement exister sans avoir à rendre compte à personne. Peut-être pourrait-elle faire revivre la Cour des femmes qu'elle avait instituée de son vivant et s'entourer à nouveau des femmes brillantes qui étaient présentes sur le continent. Elle trouvait aussi du réconfort dans la terre qu'elle cultivait pour avoir de la nourriture, ce plaisir simple la remplissait de sérénité. La pêche aussi étonnement, le bruit de l'eau l'apaisait plus que quoi que ce soit. Le plus grand réconfort qu'elle trouvait était cependant dans les bras de ses enfants qui revenaient à la vie. Elle avait retrouvé Viserra quelques jours plus tôt et la serrer dans ses bras l'avait envahi d'une chaleur qu'elle avait craint d'avoir perdue. Plus qu'une couronne, une maison ou le travail de la terre, Alysanne avait retrouvé le but de sa vie : être auprès de ses enfants et cela l'emplissait de joie bien que certains n'étaient toujours pas revenus ce qui la rendait triste aussi. Elle se réjouissait de chaque retrouvaille et remerciait les dieux pour leur miséricorde ainsi que l'opportunité qu'ils lui offraient.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les pas légers envahir le silence de la pièce qui n'était animée que par les craquements du feu. C'est au son familier d'une voix si familière qu'Alysanne releva la tête se retournant pour voir ce qu'elle n'osait pas croire. Sa fille était devant ses yeux, aussi belle que dans ses souvenirs, le menton aussi fier que dans le passé. Sous le choc, le livre glissa de ses genoux pour tomber par terre. Alysanne se leva, les genoux étrangement faibles et s'approcha doucement de sa fille n'osant y croire. Elle hésita un instant avant de la prendre dans ses bras retrouvant son odeur particulière. Nouant ses mains aux siennes, elle recula un instant pour retrouver les yeux vairons propres à sa fille. Alysanne ne pleura pas, mais ses yeux étaient humides de retrouver les couleurs si particulières de ses yeux bien vivants en face d'elle.

« — Alyssa, ma belle enfant. »

Parce que c'était vrai, aux yeux des autres elle n'avait peut-être pas eu une grande beauté, mais aux yeux de sa mère, elle avait toujours été la plus belle des créatures qui soit. Elle serra délicatement ses mains dans les siennes. Ainsi Daemon ne lui avait pas menti en lui disant que sa mère était de nouveau là. Elle avait douté quelques instants de cette révélation de peur qu'il ne dise ça que pour apaiser son cœur, mais Alyssa était bien là sous ses yeux.

« — Je n'ose y croire mais tu es bien là. Tu m'as tellement manqué. »

Alyssa Targaryen avait toujours fait ce qui lui semblait bon, même quand cela allait à l'encontre de l'avis des mestres. Elle était une enfant agitée et énergique mais pas turbulente, si ce n'était avec Baelon et elle avait été une femme entêtée, déterminée et parfois, un brin impulsive. Dans sa précédente vie, elle n'avait jamais été aveugle à ce que l'on pouvait dire sur elle, aux critiques et aux moqueries mais elle s'en était bien moquée. Car elle avait l'affection de ses parents, l'affection de son frère-époux et de sa fratrie malgré ce qu'ils disaient d'elle. Elle ne s'était jamais bien entendue avec Vaegon ou avec Maegelle, elle n'avait pas noué de liens très particuliers avec Saera ou Viserra car elle était bien différente du reste de ses frères et sœurs mais avec Baelon, et même Aemon, elle s'était toujours bien entendue. Et elle avait aimé chacun d'entre eux.
Mais aucun n'était revenu. Aucun à la connaissance d'Alyssa en tout cas. Elle était encore seule de sa fratrie, elle n'avait que son fils et sa tante Rhaena qu'elle n'avait pratiquement pas connu. Elle n'avait que treize ans quand elle était morte alors elle n'avait pas pris la peine d'aller à Harrenhal pour lui rendre visite. Ici, elle avait son fils et sa nièce qu'elle apprenait à connaître.

Cependant, aujourd'hui, Daemon attendrait car Alyssa venait de retrouver sa mère et la chaleur qui se formait dans son cœur était pareil à nul autre. Elle ne pleurait pas, elle avait cessé de le faire quand elle avait commencé à vouloir prendre exemple sur ses frères qui, eux, ne pleuraient jamais parce qu'ils étaient des hommes. Un jour, Aemon avait dit qu'il ne voulait pas d'une pleurnicharde dans ses jambes et elle avait dès lors cessé de pleurer pour devenir "une grande personne", comme elle aimait à le dire à cette époque.
Dans les bras de sa mère, la Targaryenne se sentait à nouveau comme une enfant, elle se sentait à nouveau jeune et vulnérable mais aussi en sécurité. Puis ses mains s'accrochèrent aux siennes et son regard, le sien. Un sourire prit place sur ses lèvres, si heureuse en ce instant. Mais en entendant qu'elle lui a manqué, elle baissa les yeux un moment, hochant légèrement la tête.

« — Tu m'as manqué aussi. »

Elle releva les yeux, son sourire s'agrandit puis elle lâcha ses mains pour aller ramasser le livre que la Bonne Reine, comme on avait surnommé sa mère, avait fait tomber. Elle le prit entre ses doigts, observa le titre et le reposa sur la table. Alyssa n'avait jamais été une grande liseuse et quand elle pouvait l'éviter, elle préférait.

« — Comment te sens-tu ? Ce n'est pas évident de revenir de ce nouveau monde, n'est-ce pas ? »

Elle ne disait rien, ne montrait rien de son trouble mais parfois, la vie à Peyredragon qu'elle avait toujours connu manqué à la jeune princesse. Elle aurait voulu retrouver cette vie, retrouver la joie et l'insouciance d'antan. Car ici, l'air était lourd. La Maison du Dragon s'était éteinte il y a bien longtemps et le passé pesait sur les épaules de chaque personne entre ses murs. Parfois, ils étaient tous trop graves, trop sérieux et l'air trop pesant pour Alyssa. Blacksmoke lui permettait de s'élever dans les cieux, de s'envoler là où l'air était plus léger, là où personne ne venait la déranger. Et elle avait toujours hâte de s'éloigner de la terre pour quelques heures.
Son retour du Nord, cependant, rendait l'ambiance moins lourde à supporter. Elle avait enduré le froid durant une quinzaine et elle était plus que ravie de retrouver l'air neutre et les vents de l'île volcanique.

« — Je suis désolée. »

Alyssa souffla, elle tourna à nouveau la tête vers sa mère pour croiser son regard. Ses yeux vairons se posèrent dans les belles iris violettes de l'ancienne reine Targaryenne.

« — J'aurai dû me tenir à tes côtés, partager toutes les épreuves avec toi. Pardonne-moi de t'avoir laissé. »

Elle était sa fille ainée, après tout. Il y avait eu Daenerys avant elle mais celle-ci était décédée quelques lunes avant la naissance d'Alyssa et la jeune princesse avait toujours endossé son rôle de sœur ainée. Gael n'avait pourtant que quatre ans quand elle avait quitté ce monde et elle avait à peine eu le temps d'être une mère pour ses fils, alors une sœur pour elle, ce fut plus difficile encore. Elle avait tout à apprendre de cette sœur, tout comme elle avait tout à apprendre de ses fils.