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Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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ft. Trystan Hightower ​ ​ ​ ​ – ​ ​ ​ ​ ❝ almost is what we'll always be ❞

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Aliénor Corbray

Aliénor Corbray

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Mon coeur hurle de bonheur. Ou de douleur. Je ne sais plus. Il est confus. Je suis confuse.
LUNE 10 ​ ​ ​ ​ | ​ ​ ​ ​ JOUR 03 ​ ​ ​ ​ | ​ ​ ​ ​ ANNÉE 873

Son Val chéri lui manquait terriblement ! – à elle, douce Lady, qui naissait et grandissait dans cette région des Sept Couronnes. Et si Roches-aux-Runes se trouvait éloigné de son Cordial natal, séparés par une épaisse chaîne de montagnes, la seule air de ces terres suffisait à la rendre heureuse de nouveau. Ô, non pas qu’elle était misérable dans le Bief et à VilleVieille – la région et sa ville étaient absolument charmantes – , mais Cordial et son château occupaient une place toute particulière dans le coeur d’Aliénor. Là-bas, conservés bien à l’abri entre les murs de la demeure, résidaient les souvenirs d’une enfance confortable et heureuse ; bercée par l’amour du Seigneur, son père, et les attentions de son aîné. Et enfin, l’image de sa moitié – sa jumelle et précieuse Antoinette – vivait dans ces lieux. La Lady était fort naïve d’imaginer que leurs mémoires étaient les mêmes et cependant, la délicate demoiselle associait chaque endroits et détails du château à sa sœur. Étreinte par une soudaine nostalgie, Aliénor fermait les paupières et travaillait au voyage des rires enfantins de sa fratrie – de Cordial jusqu’à Roches-aux-Runes. Ils chantaient à ses oreilles, calquant leur danse et son rythme lent à celui du vent extérieur. Ses doigts agiles qui, quelques secondes plus tôt, parcouraient activement ses mèches corbeaux se figeaient – témoignant de la course aux souvenirs qui habitait la Lady.

Un bruissement tirait Aliénor de ses rêveries et émois, tandis que son époux pénétrait leur logement provisoire. Dans un geste gracieux et contrôlé, la demoiselle laissait ses bras tomber et ses mains se ranger sur ses genoux – dans un même mouvement, ses longs cheveux de jais s’échappaient et s’échouaient sur ses épaules. Si elle n’effectuait point de demi-tour, pas même afin d’accueillir la personne en approche, ce n’était que parce qu’elle savait ! Entre mille, l’héritière de Cordial connaissait le parfum de Trystan et après trois années de mariage – n’était-ce pas tout naturel ? Elle n’avait pour réponse que le souvenir de son père, alors qu’il décrivait avec exactitude la senteur de sa défunte femme. La deuxième des Corbray, aînée désormais, associait donc l’amour au parfum d’une personne et elle discernait chaque nuances dans celui de son aimé. À cette pensée, un sourire affectueux s’accrochait à ses lèvres naturellement rosées – et enfin, Aliénor se redressait et exécutait une volte-face. Ses iris brunes se déposaient, presque immédiatement, sur le minois enchanteur du Suzerain. Le rictus bienheureux et charmant de la demoiselle ne fanait pas, illuminant son faciès tel le soleil, tandis qu’elle s’avançait vers son époux. Arrivée à sa hauteur, elle déposait une main tendre sur le torse de Trystan et se hissait sur la point des pieds – réduisant ainsi la légère différence entre leurs deux tailles – , avant de poser un baiser sur sa joue.

Tu es superbe, soufflait-elle.

Aliénor s’éloignait, après ces chastes marques d’affections. S’ils étaient mariés depuis trois années maintenant, la Lady restait prudente dans ses actions vis-à-vis de Trystan. Ô, non pas parce qu’elle craignait ses réactions – mais parce qu’inconsciemment, elle savait que son amour sonnait faux. Elle était capable d’énumérer les arômes dans le parfum de son époux et connaissait son expression soucieuse – celle qui occupait le visage de Hightower dernièrement et depuis leur venue dans le Bief. À chaque jours, elle en apprenait un peu plus sur Trystan et cependant – rien ne semblait vrai. Elle se convainquait de son amour pour le Suzerain, elle se laissait emporter par cette vie qui était la sienne. Aliénor s’éduquait sur les centres d’intérêts de son aimé et se renseignait sur ses réflexions, ses réactions. Néanmoins, Trystan n’était pas Ben ! – ils étaient deux êtres différents et éloignés. Jadis, la Corbray aimait son garçon d’écurie et aspirer à adorer aussi passionnément son mari. Elle jouait la comédie et se perdait dans cette dernière, parce que trois années étaient passées. Aujourd’hui et à cet instant précis, tandis qu’elle observait le blond face à elle : elle se convainquait de son amour et était persuadée d’être amoureuse de lui. Aliénor rêvait de romance et avec Trystan, elle pensait l’avoir.

J’ai une surprise, disait-elle avec entrain.

Son sourire grandissait face à son époux. Ce n’était pas une réelle surprise et Aliénor le savait : parce que les convives étaient informés de la représentation de ce soir, jouée par une troupe venue d’Essos. Trystan n’était pas idiot, si le monde autour d'eux était avisé de ce spectacle – alors il le savait également. Mais Aliénor étant Aliénor, elle appréciait rendre précieux tous les instants de son existence ; une existence à présent liée à celle du Protecteur du Bief. « Veux-tu bien fermer les yeux ? » , quémandait-elle avec une pointe de malice dans la voix, chose que Trystan ne lui connaissait pas – ou très peu, puisqu’elle s’évertuait à conserver une présentation parfaite. Alors que le blond répondait à sa demande, Aliénor se dirigeait vers un point précis de la tente et récupérer un tissu fin. Ensuite, elle revenait vers le jeune homme et se plaçait derrière lui ; ses doigts plaquaient délicatement l’étoffe sur le visage de Trystan et le nouer rapidement à l’arrière de son crâne. Ainsi, et même s’il décidait d’ouvrir les paupières, il serait incapable d’observer distinctement son environnement.

Je dois réclamer ta confiance, puisque nous allons nous déplacer.

Avec douceur, la Lady plaçait sa main dans celle du jeune homme et mêlait leurs doigts. Elle le faisait pivoter face à elle, puis l’attirait à sa suite. Ses mouvements et, par conséquent, leurs mouvements étaient lents et précautionneux – évidemment, elle ne souhaitait pas blesser Trystan. Leur parcours s’étalait sur quelques minutes, le temps pour eux de rejoindre les gradins face à la scène. Dans quelques minutes, celle-ci accueillerait des comédiens issus d’Essos et retraçant la Bataille de Winterfell. Ô, la douce Aliénor avait connaissance de l’amour de son époux pour l’histoire – et partageait ce dernier. Elle pensait donc que la représentation lui plairait et ne doutait pas que, même sans son intervention, il aurait assisté à celle-ci. Mais les voilà ici ! – tandis qu’elle incitait Trystan  à prendre place. Chose faite, la Lady retirait le tissu obstruant sa vue et prenait le siège à ses côtés. Avec lenteur, Aliénor entourait ses propres mains de l’étoffe utilisée plus tôt ; puis les libéraient avant de répéter le geste.

Je te l’accorde, commentait-elle à voix basse, ce n’est pas réellement une surprise. Tu étais probablement informé de la représentation de ce soir, seulement j’aspirais à rendre le voyage spécial.
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Trystan Hightower

Trystan Hightower

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Jolie comme un bouquet de roses qui dépose à tes pieds
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Comme un bouquet de pleurs qui dépose
Dans ton cœur des tristesses et des peurs, des peurs
L'on ne pouvait point prétendre que Trystan chérissait le Val. Il était un enfant du Bief, mais l'on ne pouvait point prétendre non plus qu'il ait de très fortes affections pour les terres qu'il dirigeait à présent.
Bien sûr, il se souciait de ses devoirs et de ses responsabilités, des gens qui dépendaient de lui et de ses décisions. Mais Trystan avait toujours aimé l'histoire et le goût de découvrir de nouvelles contrées. Son bref passage à Dorne lui avait permis d'aller en ce sens mais sa mère avait exécré et étouffé en lui ce désir de voyages et à présent qu'il était suzerain du Bief, il n'était évidemment plus question de voyages tout court.
Le Val l'avait amusé un peu au début mais il s'en était rapidement lassé. Pourtant, il s'agissait là de la région natale de son épouse et il ne pouvait pas non plus la dénigrer. Simplement, il estimait qu'il y avait passé trois ans et qu'il avait des raisons d'en être las. Heureusement, ce n'était point pour s'enfermer à Cordial qu'il se trouvait ici, mais bien pour festoyer l'union d'une reine et d'un seigneur.

Une union qui d'ailleurs pourrait certainement froisser sa belle-famille. Aliénor n'en avait dit mot cependant et il était vrai également qu'il n'avait pas cherché à entretenir le sujet.
Trystan avait malheureusement ses propres soucis à régler...
Et ils étaient autrement plus importants que quelques flèches tirés à côté de la cible... Oui, oui, il s'était fortement ridiculisé, il le savait. Mais le jeune suzerain préférait prendre ce concours à la rigolade, car il savait bien qu'il ne le remporterait pas de toute façon et l'évènement lui avait au moins permis de converser agréablement, non pas simplement avec son amie Elenda Baratheon mais aussi avec nulle autre qu'Arya Stark et Rhaenyra Targaryen.

Tout ce monde, toutes ces intrigues qui se tramaient sous les faux sourires et dans le secret, tout cela l'épuisait et ainsi donc, Trystan avait entrepris de trouver un peu de repos dans sa tente, avant de se rendre au spectacle qui prendrait place dans la soirée.
Ce fut sans surprise qu'il trouva son épouse sous leur tente, un léger sourire illuminant quelque peu son visage lorsqu'elle lui fit face et lui offrit ce même sourire d'une beauté inouïe.
Il accueillit ses marques d'affections avant de la laisser s'éloigner, regrettant pourtant quelque chose dans son sourire, ses gestes, son attitude.
Trois années de mariage les unissait à présent et si Trystan serait bien incapable de ne pas apprécier la présence douce et agréable de la jeune Lady, c'était pourtant une autre elle qui hantait les pensées les plus indécentes du jeune seigneur.
C'était peut-être pour cela que que Trystan n'avait jamais été très adepte de la religion ; l'on prétendait que les Sept étaient miséricordieux et décents, mais comment pourrait-on prétendre une telle chose si ceci était vraiment de leur ressort : laisser un homme unir son âme, sa vie à une femme et donner son cœur à la jumelle de cette dernière ?
Il n'y avait aucune miséricorde à pareille perversité.

Pourtant cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas vu Antoinette. Trystan avait séduit son lot de filles qui plus est, il n'était pas insensible aux charmes féminins. Mais pour il ne savait quelle raison, c'était la sœur de sa jumelle qui semblait nourrir chez lui une obsession folle.
Il n'avait que pour eux, cette correspondance entamée et qui le ravissait mais ces simples mots couchés sur du papier semblaient lui donner plus que trois ans à partager la couche d'Aliénor. Pourtant Trystan s'en voulait. Il avait vu comme sa mère avait souffert de l'infidélité et du manque d'amour de son père, du manque de soutien et il aurait souhaité être capable de dire qu'il était différent, qu'il saurait mieux aimer et être présent pour sa propre épouse.
Aliénor n'était pas désagréable ou insupportable qui plus est, au contraire. Elle était d'une douceur et d'une perfection que tant de seigneurs auraient apprécié...
Alors lorsqu'il ne la trahissait pas en dévoilant ses désirs et pensées les plus secrètes dans des lettres à la jumelle de son épouse, Trystan s'efforçait d'être le meilleur époux possible pour elle. Il ne ressentait pas cet amour qu'il aurait aimé lui donner mais l'affection était bien réelle, elle.

« Point autant que toi. »

Il lui sourit plus encore après ce compliment, juste avant de froncer les sourcils face à l'annonce d'une surprise, en entendant la malice dans sa voix.
C'était une facette d'Aliénor qu'il ne connaissait pas et qui lui sied bien s'il devait être parfaitement honnête. À vrai dire, il se détesta d'y songer, mais cela lui rappelait Antoinette. Peut-être était-ce là ce qui manquait à Aliénor... Cet éclat de malice et d'insolence que portait sa jumelle... Peut-être la perfection n'était-elle pas faite pour lui, après tout...

Trystan resta sans voix un bref instant avant de s'exécuter et de fermer les yeux, non sans se remettre à sourire et rire même comme elle venait apparemment lui bander les yeux.

« Tu l'as toute entière. »

Et sur ce serment, Trystan suit docilement son épouse. Se déplacer sans n'avoir aucune idée de ce qu'il se passait autour de lui était tout à fait singulier et déroutant.
Mais il avait toute confiance en Aliénor, ceci était vrai.
Ainsi, il se déplaça lentement avec son aide et ses directions jusqu'à ce qu'elle finisse par le faire assoir. Trystan dirait qu'ils se trouvaient dans des gradins et il commençait à avoir une petite idée d'où il se trouvait.

Et effectivement, lorsque son épouse lui ôta finalement son bandeau, ils étaient installés et prêts à attendre le début de la représentation sur la Bataille de Winterfell.
Sa main saisit celle d'Aliénor, jouant un peu avec ses doigts qui jouaient eux-même avec le morceau de tissu qu'elle venait de lui retirer, ses lèvres lui adressant un nouveau fin sourire.

« Et il l'était fortement. »

Un rire échappe au jeune suzerain et lorsqu'il penche la tête avec l'intention d'embrasser sa joue, ce qu'il fait, il finit cependant par déposer ses lèvres sur les siennes ensuite.

« J'espérais justement t'emmener voir la représentation mais je dois admettre que ton idée de voyage était bien plus amusante que la mienne : marcher en ligne droite jusqu'à notre destination. »

Les gradins se remplissaient doucement. Le spectacle ne tarderait plus à démarrer mais le temps était encore suffisant pour converser calmement, ce à quoi se prêtait nombres des seigneurs et ladies présents autour d'eux.

« Je suis au moins rassuré que ma pitoyable performance au concours de tir à l'arc ne t'aies pas donné envie de te cacher et de ne plus apparaître à mon bras. »

Dans un nouveau rire, Trystan grimace tout de même légèrement, non sans avoir continué de jouer un peu avec ses doigts, emprisonnés délicatement dans les siens.

« Sans doute aurais-je mieux fait de te laisser concourir à ma place. J'ai entendu dire à Cordial par certains domestiques que tu étais douée pour ce sport. N'avais-tu pas envie de participer ? »
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Aliénor Corbray

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Mon coeur hurle de bonheur. Ou de douleur. Je ne sais plus. Il est confus. Je suis confuse.
Les prunelles de la Lady se posaient sur ses propres mains, elles-mêmes liées par ce tissu utilisé plus tôt et bientôt rejointes par les doigts de Trystan – celui qu’elle épousait, trois années plus tôt. Depuis ce jour, Aliénor se berçait d’un sentiment d’amour pour cet être auquel elle liait son existence. Elle savait également que cette sensation n’était pas immédiate, que son affection n’avait rien d’un coup de foudre. Lors de leur rencontre, le coeur tout entier de la Lady appartenait à un autre. Appartenait à son garçon d’écuries. Malheureusement, elle avait conscience que son rang et ses devoirs lui interdisaient de l’aimer et le chérir – d’aspirer à une vie côte-à-côte. La romance d’Aliénor et Ben ne devait durer pour toujours. Le mariage d’Aliénor et Trystan, en revanche, était une promesse de vie et de mort. Il ne pouvait avoir d’autre fin que le décès de l’un ou de l’autre – ou le pensait-elle réellement. Et cette promesse d’éternité était une raison suffisante à la demoiselle pour s’attacher à son époux. Elle rêvait d’une idylle, tout autant qu’elle voulait sa liberté. Hors, de ces deux espoirs, un seul était envisageable. Aliénor ne jouirait jamais de l’indépendance qu’elle convoitait, parce qu’elle était née femme – parce qu’elle était née favorite de son Seigneur et père, plaçant sur ses épaules un poids supplémentaire. Ainsi donc, la Lady offrait toutes ses attentions à son mariage et accordait l’ensemble de ses égards à Trystan. Et plus encore depuis leur départ de Cordial pour VilleVieille, là où son époux était l'unique repère qu'elle possédait – jusqu'à l'arrivée prochaine de sa soeur, dont elle s'ennuyait et réclamait la présence.

Le rictus bienheureux d’Aliénor se faisait plus large, plus resplendissant, tandis qu’elle relevait les yeux vers le blond. Celui-ci venait de rire et ce son était enchanteur. Elle adorait cet éclat de bonheur soudain, la mélodie qui en découlait et la lumière qui apparaissait sur ses traits. Il était merveilleux ! Et elle se sentait incroyablement chanceuse d'être son épouse. En silence, elle acceptait sa première tendresse et accueillait la seconde avec plus de surprise. Ils étaient mariés, depuis quelques années maintenant, et rien ne semblait plus naturel pourtant. Ils n’étaient que deux époux, confessant leur affection mutuelle et scellant cette dernière dans un baiser. Aliénor levait une main – libérée au préalable – et la déposait sur la joue de Trystan. Elle lui offrait une douce caresse, avant la fin de leur baiser.

Je te l’accorde, peut-être aurais-je dû mettre sur ton chemin quelques obstacles ?

La Lady se pinçait la lèvre inférieure, réprimant un léger rire. Puis sa main retombait – elle quittait la joue de Trystan pour rejoindre sa jumelle et reprendre leur activité. Mais rapidement, Aliénor cessait ses mouvements et fronçait les sourcils. Ses yeux bruns observaient son époux. Devait-elle être gênée par le présence de ce dernier ? Après qu'il ait échoué au tir-à-l’arc. Résolue, elle secouait délicatement et discrètement le visage. Ô, jamais elle n’éprouverait la honte d’être à son bras ! Trystan était bien plus de ce concours. Il était intelligent et si ses mirettes bleues n’étaient guère agiles, son esprit l’était. Elle ouvrait la bouche, décidée à contredire le Suzerain du Bief – mais l’air lui manquait soudain et les mots mouraient sur sa langue. Les prochaines paroles du fils Hightower la laissait sans voix. Et un éclair de panique passait dans les yeux sombres d’Aliénor.

Je …

Elle tentait de parler, mais rien ne lui venait. La demoiselle sentait les battements rapides de son coeur, ceux-là même qui s’emballaient et incitaient ses joues à se teindre de rose. En réalité, et uniquement dans l’esprit d’Aliénor, le sujet n’était pas réellement la pratique du tir-à-l’arc. Évidemment, elle savait que son père n’approuvait guère : elle était une femme et une créature délicate à ses yeux. Les arcs et les armes faisaient vulgaires entre ses mains. Et cependant, durant ce tournoi, elle constatait que les Ladies, les Suzeraines et les Reines tiraient à l’arc. Mais son père, lui, refuserait de voir son enfant favorite dans pareil concours – alors même que désormais épouse, elle répondait à l’autorité de Trystan. Néanmoins, les opinions de son Seigneur et père n’étaient pas la source de ses angoisses. Les pensées d’Aliénor allaient à Lucos, puis à Ben. Et cette dernière lui était douloureuse – tout comme la mémoire de son frère, certes, mais elles étaient deux souffrances distinctes et différentes. Le souvenir de Lucos Corbray ne pouvait lui faire de tords, contrairement à celui de Ben. Ici, alors qu’elle se trouvait aux côtés de son époux, la Lady pensait à son amant d’autrefois. Celui qu’elle aimait plus que tout – plus qu’elle n’aimait Trystan. Celui auquel, jadis, elle offrait un baiser plus qu’indécent.

Peut-être ont-ils arrangé la vérité, soufflait-elle enfin, pour me rendre plus attrayante à tes yeux lors de nos fiançailles.

Aliénor mentait. Autrefois, elle était réellement douée – et si elle n’avait la prétention d’associer son nom à celui des plus grands, elle avait conscience de ses talents mais ne pouvait les admettre. Alors, elle devrait conter l’histoire complète et confesser à Trystan, son époux, l’existence de Ben. La demoiselle détournait les yeux et fuyait le regard du blond, dans l’espoir de dissiper le trouble dans son esprit. Et puisqu’elle excellait dans l’art du paraître, un nouveau sourire illuminait son faciès angélique et ses prunelles brillaient d’une douceur renouvelée – alors qu’elle reportait son attention sur le Suzerain du Bief.

Le résultat n'aurait été que plus désastreux encore et alors, tu serais celui qui refuse d’être vu en ma compagnie.
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Trystan Hightower

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Aliénor ne faisait certes pas battre son cœur comme le décrivaient tant de ballades stupides. Elle ne le rendait pas fou comme chaque lettre d'Antoinette semblait le faire. Mais elle était son épouse. Et elle était une femme adorable et affectueuse. Elle était douce et dévouée et il ne voulait pas la blesser, jamais. En fait, Trystan l'adorait en retour, à défaut de l'aimer comme un époux devrait aimer son épouse.
Il trouvait véritablement du plaisir à partager son temps, à converser avec elle. Depuis qu'ils vivaient à Villevieille, force était d'admettre qu'il avait été bien occupé et qu'il avait eu peu de temps à lui consacrer vraiment. Ils avaient bien sûr partagé trois années de leur vie à Cordial depuis leur mariage cependant, Trystan avait parfois l'impression que ces années avaient été comme figées, qu'il ne connaissait pas véritablement Aliénor au fond.

Ou peut-être était-ce parce qu'il connaissait Antoinette et qu'il aimait ce côté fougueux chez elle qui manquait à Aliénor ? Peut-être.
Cependant, même avec cette explication, cela n'effaçait pas l'impression de retenue qu'il avait l'impression de ressentir entre Aliénor et lui.
Ainsi, Trystan était heureux de voir son épouse sourire et se montrer aussi enjouée ce soir. Il rit à sa petite plaisanterie, il rit véritablement en se penchant un peu vers elle.

« Je crois que ma réputation n'est plus à un obstacle prêt, tu sais. »

Il savait bien que ses "exploits" au concours de tir à l'arc avaient fait rire. Mais à vrai dire, Trystan n'avait cure de leurs moqueries. Ils n'étaient pas là pour fanfaronner après tout et il avait été reconnu depuis longtemps que les plus forts dans un tournoi n'étaient pas les plus vaillants au cours d'une véritable bataille.
Qu'ils rient, cela leur ferait oublier l'envie de s'entretuer.

Et puisque Trystan se sentait pousser des ailes en voyant Aliénor si légère ce soir, si enjouée et parce qu'il se souvenait de quelques paroles échangées avec quelques domestiques à Cordial, il avait fini par l'interroger un peu sur le tir à l'arc.
Son interrogation semble la prendre au dépourvu et un instant, il croit même lire de la panique dans son regard, quelque chose qu'il n'a jamais vu passer dans ses orbes brunes et qui le contrarie, allant jusqu'à lui faire froncer les sourcils avant qu'elle ne finisse par lui répondre.
Toutefois, sa réponse ne lui convient pas ; il est certain de ce qu'on lui a dit. Les domestiques ont parfois certes tendance à exagérer mais il n'est pas convaincu qu'ils l'aient fait, comme son épouse semble vouloir le lui faire croire.

« Ali, est-ce que tu vas bien ? »

Ses doigts pressent délicatement sa main et il penche un peu plus la tête pour l'observer.

« Est-ce à propos de ton frère ? Je suis navré, c'était peut-être malvenu de ma part d'aborder ce sujet et de te rappeler des souvenirs. »

Il exerce une nouvelle pression sur ses doigts. Il lui semblait se souvenir que les domestiques lui avaient un jour conté que son frère et elle étaient assez proches.

« Mais pour ce que ça vaut tu sais, je ne refuserais jamais d'être vu en ta compagnie, même si tu était terriblement mauvaise au tir à l'arc. »

Un doux sourire naît sur les coins de ses lèvres avant qu'il ne dépose un délicat baiser contre sa joue. Puis, avec une teinte plus moqueuse, il rajouta ceci.

« Bien sûr, nous devrions sans doute songer à éviter ma mère éternellement après ça, mais ce ne serait pas de trop je crois. »
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Aliénor Corbray

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Mon coeur hurle de bonheur. Ou de douleur. Je ne sais plus. Il est confus. Je suis confuse.
La douce Corbray sentait un poids sur ses épaules : constant et épuisant. Elle ne savait comment se défaire de ce dernier, parce qu’il lui était imposé depuis trop longtemps. Dès son enfance, son seigneur et père aspirait à la perfection pour son enfant favorite. Il envisageait – pour elle – un mariage d’exception et une position idéale. Il souhaitait le meilleur ! Mais afin d’atteindre cet objectif : elle devait être impeccable et aux yeux de la société, elle l’était. La tendre lady était un joyau de chaleur et d’amabilité, ainsi que de discrétion et de politesse. Néanmoins, Aliénor fatiguait. Elle se sentait devenir une parodie d’elle-même. Pourquoi mentait-elle à Trystan ? L’homme auquel elle liait son existence – et dont le sourire réchauffait son coeur abîmé. Aliénor manquait de courage et refusait d’admettre que, depuis toujours, ses efforts étaient vains. Ô, la petite Corbray était une contrefaçon ! Mais ne l’avouerait probablement jamais – pas plus à son époux qu’à elle-même. Alors, elle trichait et prétendait à des exagérations de la part des petits gens de Cordial. À quelle fin ? Aliénor l’ignorait. Elle cherchait à se préserver des regards désapprobateurs de son père et son oncle – ainsi que ceux qu’elle prêtait à son aimé. Et leur discussion était cocasse, parce que l’héritière était persuadée que son époux se détournerait d’elle. Loin d’elle la suspicion des sentiments de Trystan envers son adorée jumelle – en revanche, les idéaux de son père… il ancrait dans le crâne de la brune qu’elle devait être exemplaire. Alors manier les arcs et les armes ? Même maladroitement, cela entacheraient la réputation du suzerain. Lyonel le répétait sans cesse et enfant ainsi qu’adolescente, Aliénor accordait peu d’importance à ces propos. Aux côtés de son aîné, elle prenait des libertés et jouer aux chevaliers – elle n’était plus une lady du Val, mais Brienne de Torth. Aujourd’hui, il était parti et elle ne pouvait plus être désinvolte.

Je vais bien, répondait-elle d’une voix automatique.

Aliénor hochait le visage, comme pour appuyer ses propos. Et cependant, dans ses iris sombres brillait le doute. Elle-même n’était pas certaine de ce qu’elle avançait. Trystan ajoutait une pression autour de leurs mains liées, dans une tentative rassurante et la lady l’accueillait avec affection. Son sourire feint se métamorphosait – il était moins grand et éblouissant, certes. Mais cette esquisse était sincère et véritable.

Mon frère n’est pas et ne sera jamais un sujet malvenu, rassure toi.

En réalité, elle était celle qui avait besoin d’être rassurer – et apaiser des fardeaux ordonnés par son seigneur et père. Il l’aimait ! Et elle le savait, jamais même elle ne douterait de cela. Mais depuis toujours, Lyonel plaçait beaucoup (trop) d’espoirs dans la destinée de son enfant adorée. Aliénor ne le supportait plus, mais n’osait se dresser contre lui et ses attentes. Et de Cordial, pouvait-il seulement avoir une influence sur sa personne ? Alors qu’elle résidait dans le Bief – aux côtés de son époux et de sa famille. La Corbray devrait être en capacité de se détacher de l’ombre de son père – mais ne savait comment faire. Toute sa vie durant, Lyonel l’étouffait sous prétexte de la protéger. Aliénor était si précieuse à ses yeux et parfois, elle-même ne comprenait pas. Autrefois, Lucos était l’aîné et l’héritier. Et Antoinette ? Elle était merveilleuse, elle était libre et terriblement honnête. Au regard de la Corbray, sa jumelle était sublime et l’éclair ardente dans ses yeux ajoutait à ses charmes. Aliénor en était persuadée : si elle était née homme et seigneur d’une autre maison, mille fois elle aurait choisi son Antoinette comme épouse. Avec elle, jamais on ne s’ennuyait – et Aliénor ? Elle mentait et trichait pour conserver sa suprême perfection. Elle se sentait sonner faux mais autour d’elle, tous semblaient charmés.

Trystan embrassait sa joue et la lady fermait les paupières. La sensation était charmante, presque duveteuse contre sa peau. Elle se laissait bercer et oublier ses doutes. Et lorsqu’elle ouvrait de nouveau les yeux ; elle les posait sur le minois de son époux. Ses traits agréables et son sourire enchanteur arrachaient un élan d'affection à Aliénor. Elle se sentait confortable à ses côtés, parce qu’il n’était pas uniquement charmant. Il était rassurant et adorablement moqueur, avec pour preuve immédiate ses paroles de l’instant. La douce émettait un rire, avant de rétorquer :

Aussi fière est-elle, elle serait bien incapable de rester loin de toi. Je pense même qu’après aujourd’hui, elle se sentirait assez confiante pour négocier ton retour au tir-à-l’arc.

Elle se taisait ensuite. Et pinçait sa lèvre inférieure, dans une tentative pour camoufler un sourire amusé – mais également pour retenir ces mots qui lui brûlaient la langue. Finalement, elle ouvrait de nouveau la bouche et presque trop rapidement, disait :

Mais heureusement pour toi, tu as une bonne ouïe et ils n’avaient pas tord… à Cordial. Je n’ai pas la prétention de comparer mon niveau à celui de Lady Baratheon, mais je ne suis pas mauvaise. Alors, peut-être que je pourrais t’aider à améliorer ton niveau ? Si tu ne parles pas de tout cela à mon père.

En prononçant ses paroles, Aliénor accordait toute sa confiance à son époux. Mais elle ne savait guère comment Trystan recevrait cette dernière et s'il l'accepterait. Alors, elle cherchait un signe dans le bleu de ses yeux et les expressions de son visage ! – tout en restant muée dans le silence, les battements de son coeur pour unique mélodie.

by CrimsonTulip


Trystan Hightower

Trystan Hightower

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Almost is what we'll always be
Jolie comme un bouquet de roses qui dépose à tes pieds
L'amour, la douceur, aux couleurs de l'été
Comme un bouquet de pleurs qui dépose
Dans ton cœur des tristesses et des peurs, des peurs
Trois années. Il s'était écoulé trois années, un total de trente-six lunes, depuis le jour où il avait été marié à Aliénor, où il l'avait enveloppé dans sa cape en prêtant serment devant les Sept.
Et pourtant, Trystan découvrait à cet instant plus qu'il ne l'avait jamais fait à quel point il connaissait peu son épouse en vérité.
Au début, il s'était figuré qu'ils apprendraient à se découvrir avec le temps, bien qu'il n'ait jamais été friand du fait d'épouser une femme qu'il ne connaissait pour ainsi dire, pas du tout. Mais Aliénor était charmante et gentille, attrayante et belle, il n'était pas aveugle. Et il avait succombé aux charmes de sa jumelle quelques semaines avant, il aurait sans doute été hypocrite de nier la chose.

Cependant, comment pouvait-il apprendre à la connaître quand il lui apparaissait à présent qu'il y avait une part de son épouse à laquelle il n'avait pas accès, qu'elle lui cachait. Pourquoi ?
Il y avait une multitude de possibilités à cette question, et l'une ou l'autre lui semblaient tout aussi possible que trois autres encore.
Trystan s'était peut-être trop focalisé sur son propre mal à vivre dans le Val, à se marier si tôt, à découvrir épouser la jumelle d'une femme qui l'avait envoûté pendant quelques jours. Pourquoi par les Sept Enfers avait-il dû se découvrir une obsession pour Antoinette quand il se mariait à Aliénor ? Les Dieux se moquaient-ils, s'ils existaient réellement ?
Et depuis qu'il était devenu suzerain, il fallait l'admettre, ses nouvelles responsabilités lui avaient peu donner le loisir de s'intéresser à son épouse plus qu'il ne l'avait fait.
C'était une erreur. Malgré son caractère volage avant leurs noces, Trystan ne souhaitait pas être comme son père, qui avait tant bafoué sa mère. Il voulait être respectueux de son épouse, respecter les vœux qu'il avait prononcé face à elle.
C'était une chose qui était impossible, s'il continuait de partager sa vie avec une inconnue.

Peut-être le terme était il exagéré mais tandis qu'il plongeait dans les prunelles sombres de son épouse, c'était celui qui lui venait pourtant car même sa réponse semblait fausse.
Au moins, ce qui suivit lui eût l'air plus réel et Trystan hocha doucement la tête pour lui laisser entendre qu'il a compris, avant qu'il ne tente de nouveau un pas vers elle.
Et c'est pour son plus grand plaisir qu'il voit sa dame se mettre à rire un peu à la plaisanterie concernant sa mère. Lui-même ne peut retenir un fin rire lorsqu'elle lui répond.

« Grands Dieux, non. Ma mère serait capable de guerroyer si on lui avait laisser prendre les armes. Ma défaite serait plus humiliante que tout ce que je peux imaginer. »

Son rire se calma quand Aliénor finit par admettre qu'il n'avait pas entendu que des mensonges à Cordial, lui proposant même de l'entraîner à l'arc et sa condition lui fit froncer les sourcils. Était-ce là le soucis, son père ?
Trystan était forcé d'admettre qu'il n'avait jamais fortement apprécié son beau-père. L'homme lui semblait présomptueux et limité dans son esprit. Pire, il exécré sa façon de différencier ses filles dans son traitement, un maigre aperçu qu'il avait eu mais suffisant pour lui faire comprendre qu'Antoinette n'était que de peu d'importance à Cordial.
Peut-être aurait-il appris bien plus s'il avait interrogé clairement les domestiques sur sa belle-sœur mais sa culpabilité vis-à-vis d'Aliénor, ce qui pourrait découler de telles questions, l'avaient empêché de laisser libre court à sa curiosité. Les rumeurs naissaient de bien peu, il ne le savait que trop bien...

Malgré ses avis sur le père de son épouse, Trystan connaissait son rang. Il avait toujours été poli et cordial envers ce dernier, il n'était pas certain qu'Aliénor connaisse le véritable fond de sa pensée envers lui. Mais s'il cherchait à connaître un peu mieux son épouse, ne serait-ce pas juste que lui-même finisse par se révéler un peu plus ?

« Je peux t'assurer qu'il n'y a pas l'ombre d'une chance que j'aille seulement parler de météo avec ton père si je n'y étais pas obligé. »

Il laisse entendre sur un ton plaisantin, serrant encore délicatement les doigts d'Aliénor dans les siens tout en laissant son sourire s'étirer un peu plus.

« Ce sera notre secret. Peut-être que je brillerais au prochain tournoi, qui sait ? »
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