Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝ fine, make me your villain ❞ (Robert & Visenya)
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Taking their time right behind my back
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Robert avait tardé à se rendre au Donjon Rouge. Depuis son retour, il s’était établi au sein de ses terres de naissance sous la protection bienveillante d’Elenda Baratheon qui l’avait accueilli avec plus d’indulgence que ce à quoi il s’était attendu. Apparemment, malgré les travers de son règne, malgré sa mort stupide, malgré l’hostilité de ceux qui le considéraient toujours comme un roi usurpateur ou condamnaient les vices et crimes qui avaient été commis par ses alliés durant sa rébellion, il était très bien considéré sur les Terres de l’Orage. De temps en temps, il lui arrivait de se rendre à Port-Réal mais pour se faufiler dans des tavernes, ignorant la présence majestueuse de la forteresse royale où il avait porté le poids de la couronne des Sept Royaumes pendant quinze ans et rendu son dernier souffle. Il se berçant d’illusions en clamant à tout va qu’il ressentait aucun mal-être lorsqu’il longeait les rues de la vieille capitale, que la simple vue d’une façade de pierres rougeâtres lui donnait une nausée digne d’une mauvaise cuite et que le bilan de son ancienne vie lui laissait un goût d’amertume et d’inachevé. Le trône ne l’intéressait plus, il laissait bien volontiers les dragons se bouffer entre eux pour l’obtenir tant que le feu et le sang ne quittait pas l’enceinte de Peyredragon.
Mais finalement, il s’y était rendu. La Garde Royale laissait le passage libre à tous ceux qui désiraient visiter le château sans roi ou y trouver refuge, admirer ses cinq tours rénovées fièrement dressées vers un ciel nuageux, les ruines et les piteux restes de ce qu’avait été autrefois le trône de fer. Robert ne pouvait pas dire qu’il était surpris que Daenerys Targaryen ait aussi mal tourné. Elle n’était rien de plus que la fille de son père, elle avait donné de nombreux signes montrant qu’elle était toute aussi instable et n’attendait que le moment propice pour craquer et ses plus proches conseillers avaient choisi de demeurer sourds et aveugles jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Le cerf était tout de même surpris que même un homme avisé comme Tyrion Lannister, assez malin pour contenir le tempérament de son fils Joffrey, se soit laissé berner sous prétexte que la dernière dragonne avait un doux visage et des belles intentions irréalistes.
Face à lui, le trône vide attendait l’arrivée d’un nouvel homme providentiel. Il avait été reconstruit après le couronnement de Bran le Brisé, moins présomptueux et dramatique que celui forgé par Aegon le Conquérant. Robert n’avait pas été mécontent d’apprendre que le dernier fils légitime de Ned avait élu roi – la Maison des loups aurait de toute façon fini par obtenir un tel prestige, avec ses propres projets de marier Joffrey à Sansa Stark et éventuellement sa petite Myrcella à Robb. Il était libre de tout cela, désormais. Il n’avait plus besoin d’assister à tous ces Conseils, tenir les Lannisters qui lui tournaient autour à la laisse et la muselière et déterminer s'il fallait opter pour la main tendue ou le fer de la lance à chaque crise pour garder les Sept Royaumes sous sa coupe après sa rébellion éreintante. Il était heureux d’être débarrassé de ce fardeau, libre de redevenir un guerrier sans attache.
Il s’approcha du trône, et s’y assit afin de tester son confort. Tout comme le trône de fer, il était incommodant, assez grand pour permettre à son détenteur d'embrasser l’immense hall d’un seul regard. Il était facile de se sentir puissant là-haut, d’oublier à quel point on est aussi petit que les autres. Il releva ses jambes et les tendit pour la poser sur une table face à lui, se replaçant dans une position moins conventionnelle, posant son coude sur l’accoudoir et son menton dans le creux de sa main. Il se remémorait son propre couronnement – un moment ridiculement solennel et protocolaire. Il était à peu près sûr que Jon Arryn avait versé des larmes lorsqu’il avait reçu son nom – Sa Majesté Robert de la maison Baratheon premier du nom, Roi des Andals et des Premiers Hommes, Suzerain des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume. Et il sourit en songeant au fait qu’il n’avait été digne d’aucun de ces titres.
Bien vite, il ne fut plus seul dans la salle du trône désespérément vide. La Targaryen qui apparut face à lui n’était pas aussi féminine que ses semblables, elle semblait apprêtée pour partir en guerre immédiatement. Elle pourrait tuer avec son regard. Robert haussa un sourcil à sa venue – était-elle la défunte reine Visenya ? En tout cas, s’il devait s’imaginer à quoi ce personnage historique qui avait bercé ses courts d’histoire barbants ressemblerait, l’apparence de cette femme lui viendrait immédiatement à l’esprit. Il se redressa sur le trône mais ne bougea pas ses fesses de là.
« Habituellement, on salue son souverain en s’inclinant jusqu’à ce que le front touche le sol et on dit Votre Majesté. »
Lance-t-il, sur un ton moqueur – plus taquin que mesquin – qui résonna de façon tonitruante dans l’immense salle vide et sombre malgré la présence de fenêtres.
« A qui ai-je l’honneur ? Si vous êtes venue pour me tuer il va falloir faire la file d’attente, mon visage est bien connu et haï dans votre famille. »
Mais finalement, il s’y était rendu. La Garde Royale laissait le passage libre à tous ceux qui désiraient visiter le château sans roi ou y trouver refuge, admirer ses cinq tours rénovées fièrement dressées vers un ciel nuageux, les ruines et les piteux restes de ce qu’avait été autrefois le trône de fer. Robert ne pouvait pas dire qu’il était surpris que Daenerys Targaryen ait aussi mal tourné. Elle n’était rien de plus que la fille de son père, elle avait donné de nombreux signes montrant qu’elle était toute aussi instable et n’attendait que le moment propice pour craquer et ses plus proches conseillers avaient choisi de demeurer sourds et aveugles jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Le cerf était tout de même surpris que même un homme avisé comme Tyrion Lannister, assez malin pour contenir le tempérament de son fils Joffrey, se soit laissé berner sous prétexte que la dernière dragonne avait un doux visage et des belles intentions irréalistes.
Face à lui, le trône vide attendait l’arrivée d’un nouvel homme providentiel. Il avait été reconstruit après le couronnement de Bran le Brisé, moins présomptueux et dramatique que celui forgé par Aegon le Conquérant. Robert n’avait pas été mécontent d’apprendre que le dernier fils légitime de Ned avait élu roi – la Maison des loups aurait de toute façon fini par obtenir un tel prestige, avec ses propres projets de marier Joffrey à Sansa Stark et éventuellement sa petite Myrcella à Robb. Il était libre de tout cela, désormais. Il n’avait plus besoin d’assister à tous ces Conseils, tenir les Lannisters qui lui tournaient autour à la laisse et la muselière et déterminer s'il fallait opter pour la main tendue ou le fer de la lance à chaque crise pour garder les Sept Royaumes sous sa coupe après sa rébellion éreintante. Il était heureux d’être débarrassé de ce fardeau, libre de redevenir un guerrier sans attache.
Il s’approcha du trône, et s’y assit afin de tester son confort. Tout comme le trône de fer, il était incommodant, assez grand pour permettre à son détenteur d'embrasser l’immense hall d’un seul regard. Il était facile de se sentir puissant là-haut, d’oublier à quel point on est aussi petit que les autres. Il releva ses jambes et les tendit pour la poser sur une table face à lui, se replaçant dans une position moins conventionnelle, posant son coude sur l’accoudoir et son menton dans le creux de sa main. Il se remémorait son propre couronnement – un moment ridiculement solennel et protocolaire. Il était à peu près sûr que Jon Arryn avait versé des larmes lorsqu’il avait reçu son nom – Sa Majesté Robert de la maison Baratheon premier du nom, Roi des Andals et des Premiers Hommes, Suzerain des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume. Et il sourit en songeant au fait qu’il n’avait été digne d’aucun de ces titres.
Bien vite, il ne fut plus seul dans la salle du trône désespérément vide. La Targaryen qui apparut face à lui n’était pas aussi féminine que ses semblables, elle semblait apprêtée pour partir en guerre immédiatement. Elle pourrait tuer avec son regard. Robert haussa un sourcil à sa venue – était-elle la défunte reine Visenya ? En tout cas, s’il devait s’imaginer à quoi ce personnage historique qui avait bercé ses courts d’histoire barbants ressemblerait, l’apparence de cette femme lui viendrait immédiatement à l’esprit. Il se redressa sur le trône mais ne bougea pas ses fesses de là.
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Visenya était restée quelques jours à Port-Réal à son retour à la vie, se faufilant dans les rues et parmi la foule pour analyser la ville dans laquelle ils s'étaient installés lors de leur conquête. L'avantage, c'est qu'aux yeux des habitants de Westeros, elle n'était qu'une légende, une personne qui avait marqué l'histoire mais qui n'était rien de plus qu'un personnage historique. Elle avait pu aisément s'aventurer dans la capitale sans se faire remarquer, bien qu'elle dut un minimum cacher sa chevelure argentée, et ses yeux mauves n'attirèrent pas grand monde. La plupart des personnes, de toute façon, ne lisaient pas et ne pouvaient pas savoir quelles étaient les caractéristiques des Targaryen et de leur sang valyrien. Mais depuis, la situation avait évoluée, et le monde commençait à se souvenir de sa famille. Très bien, qu'ils se remémorèrent qui ils étaient, ce qu'ils avaient créé ; et ce qu'ils avaient détruit aussi. Le trio eut quelques batailles mémorables pour conquérir, mais il était vrai que Visenya préféra user du feu et du sang, un peu plus qu'Aegon et Rhaenys, bien qu'ils se retrouvèrent quelques fois ensemble sur le champ de bataille. A présent, elle était seule et son ambition était dévorante et l'avait toujours été. Était-ce peut-être ça qui l'avait éloignée de son frère-époux ? En plus du fait d'avoir perdu ce qui les liait, leur tendre sœur ? Elle ignorait qui ou quoi blâmer pour les tensions qui s'étaient logées entre eux les dernières années où Aegon régna, si ce n'était les Dorniens pour avoir tué Rhaenys. Et même cette colère, Aegon avait fini par lui empêcher de la sortir, pour conclure une paix avec eux.
Après ces quelques jours de redécouverte de la capitale, elle avait fini par se rendre à Peyredragon grâce à un bateau, et une menace bien portée auprès d'un pêcheur. Depuis, elle avait élu son domicile là-bas, avait glané les informations dont elle avait besoin, et avait commencé à élaborer différents plans pour reprendre les Sept Couronnes. Grâce à Rhaenyra et ses lectures, elle avait pu se renseigner sur ce qui s'était passé pour sa maison après son décès. Elle avait grimacé de nombreuses fois et déplorait que tant de dragons durent payer le prix fort pour leurs dragonniers. Néanmoins, cela n'empêcha nullement celle qui fut reine de reprendre un dragon et de nourrir son ambition de reprendre ce qu'elle estimait lui appartenir de droit. Elle avait commencé par se déclarer reine de Peyredragon ─ titre qui lui revenait ainsi qu'à sa sœur selon elle, avec qui elle était prête à partager le rôle. Ensuite, la Targaryen avait jeté son dévolu sur un dragon. Cela mit du temps elle arriva finalement à se lier à Moonstranger, le plus grand dragon enregistré par les mestres, presque aussi impressionnant que le fut Vhagar. A présent, elle était prête à négocier des alliances, négocier des pactes. Et surtout, elle pouvait se rendre n'importe où, tout en ayant un argument de taille. Elle savait que la présence d'un dragon ne pouvait résoudre tous les conflits, ni ne faire ployer le genoux à certaines personnes, mais le menace planante était souvent assez impressionnante pour que les plus avisés prennent en compte la présence de la créature, quelque part dans le ciel.
La Targaryen avait décidé qu'il était temps pour elle de retourner à Port-Réal et lentement annoncer le retour des dragonniers. Le retour de sa maison. Et voir à quoi ressemblait le Donjon Rouge ainsi que le trône qui n'était plus celui que son frère avait confectionné. Une fois qu'elle posa les pieds au sol, après avoir volé sur Moonstranger, le dragon s'envola dans le ciel et parcourut le dessus de la ville. Les habitants, plus inquiets et intéressés par la présence de la dragonne que de celle de Visenya. Ainsi, elle put aisément se faufiler sans se soucier de cacher sa chevelure ou encore les couleurs rouges et noires de sa tenue, ainsi que le blason de sa famille. Face au Donjon, elle resta planté un instant. Il manquait des tours, et le lieu semblait avoir été trop peu entretenu depuis des années. Une certaine colère monta en elle ; c'était donc ça, qu'ils avaient fait de leur héritage ? Le laisser pourrir ? Le laisser à l'abandon ? Avec sa rage qui lui était propre, elle pénétra l'enceinte du bâtiment et se promena dans les couloirs. Le Donjon avait majoritairement été la construction de Maegor, elle savait que de nombreux passages secrets étaient dissimulés, et elle doutait que quelqu'un ait eu l'idée de les recenser, de mettre à jour les plans. Qui voudrait recenser un passage qu'il pourrait emprunter sans jamais se faire prendre ? Elle préféra continuer sa marche jusqu'à la salle du trône. Et, décidément, ce trône avait toujours autant de succès, même s'il n'était plus le même. Et qu'il valait moins, à présent que sept rois et reines régnaient sur les Sept Couronnes. Sans la moindre crainte, elle s'approcha du parasite qu'elle détermina aisément comme Robert Baratheon. Reconnaître leur famille était facile pour elle, et elle n'avait appris qu'il n'y avait qu'un seul homme pour avoir autant de prétention et de nonchalance sur le trône. Son regard mauve s'embrasa instantanément, tandis qu'un sourire vorace apparut sur son visage. Il n'y aurait pas de combat, cette fois, mais un jeu plus vicieux.
-Habituellement, je tue la moindre vermine qui importune ma vie. Mais vous êtes toujours en vie, alors je me passerai bien de vous appeler par ce titre qui ne vous sied point, comme ce trône, railla-t-elle en s'approchant. Vous savez déjà qui je suis, Robert. Et vous tuer serait un trop grand honneur pour un homme qui fut abattu par un sanglier, se moqua-t-elle ouvertement en arrêtant sa marche.
A présent, elle était en face de la table et analysait le comportement de l'ancien détenteur du Trône de Fer, de celui qui avait anéanti la dynastie qu'ils avaient créés en compagnie de son frère et de sa sœur. Il paraissait moins vilain dans sa jeunesse, mais elle ne voyait quand même que son envie de combat, sa violence et sa prétention. Elle ne s'était pas attendue à le trouver ici, mais finalement, elle n'était pas mécontente de croiser le Baratheon qui avait tué son propre sang. Elle avait besoin de savoir qui pourrait s'opposer à elle, et elle voulait savoir comment elle pouvait les contourner, ou au moins, repousser ce problème. Une fois la couronne sur sa tête et Westeros à ses pieds, il serait facile de venir à bout de personnes comme lui. Une négociation, une promesse, un coup d'épée... Ah, elle devra trouver un forgeron capable de lui refaire une épée digne de Noire Sœur et encore plus impressionnante que celle-ci. Elle grimpa sur la petite table, pouvant à présent regarder de haut Robert Baratheon.
-Merci de me garder la place chaude, mais j'aurais préféré voir votre fessier ailleurs que sur ce je compte reprendre. Vous pourriez au moins céder votre place pour une vieille dame, grossier personnage, dramatisa-t-elle avec ce même sourire vorace qui ne quittait nullement son visage.
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Décidément, les Fidèles de Trios semblaient avoir une affection particulière pour les grandes figures qui avaient marqué la Maison des Dragons. Rien d’étonnant à cela lorsque la prophétie encore indéchiffrable qui planait au-dessus de leur tête mentionnait vaguement une ère de la glace et du feu. Il était facile de se tromper, de formuler des liens qui semblaient évidents, de mal interpréter une énigme en essayant de la déchiffrer trop littéralement. Après tout, c’était exactement ce qui s’était passé avec le Prince qui fut promis et les gens de Westeros n’étaient pas réputés pour être le peuple le plus futé de ce monde. Le destin de ce monde avait été confié à un peuple ignare gouverné par des élites crétines. Quoi qu’il en soit, un nombre inquiétant de Targaryen avaient refait surface ces dernières semaines et le risque que Robert finisse par trébucher sur l’un d’entre eux au hasard en marchant dans la rue était devenu inévitable. Mais jamais il n’aurait parié sur la vieille reine Visenya. Celle-ci soutenait son regard avec ses améthystes enflammées et un sourire qui s’apparentait plus à une grimace et pendant un instant, il se demanda s’il allait être contraint de dégainer son épée. Elle était une guerrière émérite qui n’avait plus rien à prouver, tout comme lui. Ils comprenaient le langage subtil des entrechoquements des épées et savaient reconnaître des adversaires à leur hauteur.
Néanmoins, ce n’était pas ce qu’elle semblait avoir prévu pour lui. Et puis elle décida de le frapper de façon bien plus insidieuse, en remuant le souvenir du sanglier qui lui avait mortellement perforé le côté. Robert haussa les sourcils et posa sa main au niveau de son cœur, dans une expression faussement et exagérément indignée. C’était humiliant mais il avait fait la paix avec ce souvenir. Son règne s’était achevé de façon abrupte et insolite, laissant Ned dans une situation délicate. Les ouvrages historiques avaient été assez conciliants avec lui pour le prendre en pitié et consacrer dix pages à sa glorieuse rébellion et une seule ligne pour décrire sa mort mais ses ennemis et rivaux étaient malheureusement dotés d’une très bonne mémoire. En réalité, il était assez clairvoyant pour comprendre que le sanglier était probablement innocent dans cette histoire. Ce qui l’avait réellement tué, c’était ses années passées sur le trône à s’engraisser, à devenir mou, à perdre ses réflexes et sa vitesse, couplé à l’ambition démesurée de Cersei qui l’avait poussé à boire plus que de raison avant de se rendre à cette partie de chasse fatidique. Ah celle-là, s’il la recroise… si personne ne le retient de force, il l’honorera de gifles jusqu’à ce qu’elle en tombe raide morte.
« C’était un sanglier inhabituellement grand. »
Précisa-t-il tout de même, piqué dans sa fierté d’homme. Visenya n’avait aucun mal à capter l’attention et l’intérêt de Robert, son être tout entier était entouré d’une aura d’autorité aussi dangereuse que placide qu’il avait rarement eu l’occasion de voir sur une femme de pouvoir. Lorsqu’il avait étudié la Conquête d’Aegon Ier dans les épais ouvrages poussiéreux de Jon Arryn, son esprit d’enfant imaginait Visenya habillée en homme, agissant comme un homme, avec un visage et une apparence disgracieuse d’homme. Aujourd’hui il la voyait en chair et en os plus petite, plus fine, et les traits féminins de son visage étaient clairement visibles même si sa beauté était rude et sévère. La seule chose qui fut capable de détourner l’attention du cerf d’une telle femme fut l’arrivée soudaine de la nuit alors que ce n’était que le début de l’après-midi. Il observa le ciel de Port-Réal à travers le carreau de l’une des grandes fenêtres et se rendit compte que ce n’était pas la nuit : c’était l’ombre d’un dragon imposant. Le bruit strident du cri de la bête confirma sa théorie. Robert siffla d’admiration, lui qui n’avait jamais eu l’occasion de voir une telle créature de si près. Comme le dragon n’attaquait pas et se contenait de survoler la cité, il en conclut qu’il obéissait à un maître. Facile de savoir lequel.
« Il est à vous, celui-là ? Belle bête. » Commenta-t-il, sincèrement impressionné. Il avait entendu dire que quelques dragonniers chanceux étaient parvenus à se lier à aux dragons sauvages qui vivaient en liberté sur Westeros, y compris des gens qui n’étaient pas valyriens. Lui, il n’aura jamais la patience ni les ressources nécessaires pour s’occuper de tels animaux, surtout s’ils mesuraient la taille d’un donjon. Cela devrait poser quelques problèmes sanitaires. « Par les Sept, il faut une pelle géante et au moins quinze servants pour ramasser sa merde. »
Visenya se rapprocha davantage de lui, alors ses yeux se posèrent à nouveau sur sa silhouette qui se hissa sur la petite table, forçant Robert à y dégager ses jambes qu’il avait impoliment allongées. D’ici, puisqu’il était assis, elle semblait géante et il devait lever la tête pour croiser son regard. Mais lorsqu’il posa ses mains sur les accoudoirs du trône et se redressa à son tour, une fois debout, il était tellement grand qu’il la dépassait encore. La table était fort petite, et vingt centimètres les séparaient. Ça amusait Robert de la regarder de haut. Elle s’était tellement rapprochée que son torse touchait presque le sien mais il ne bougea pas. Comme une muraille, il se dressait entre elle et ce trône dont il ne voulait pourtant pas. En soi il s’en fichait et il aurait volontiers donné sa place au premier pégu qui se présentait à lui mais par esprit de compétition et de provocation, désormais, Visenya devra arracher son cadavre froid de cette foutue chaise.
« Ce que vous comptez reprendre. Alors les rumeurs sont vraies, vous retournez guerroyer. »
Ce n’était pas forcément une mauvaise nouvelle. Robert s’était retrouvé impliqué dans la cause d’Elenda et des Terres de l’Orage, qui dépendaient actuellement de la Porte du Roi. Si la Conquête de Visenya affaiblissait les Morrigen, il pourrait pousser sa lointaine descendante à en profiter. Mais l’heure n’était pas aux complots pour l’instant. Grands souverains qu’ils avaient été, Visenya et Robert avaient cédé aux chamailleries qui n’étaient plus de leur âge mais qui se trouvaient être fort amusantes. La souveraine avait pris l’initiative de se rapprocher de lui pour s’imposer, ce à quoi il répondit en rapprochant son visage du sien, un sourire espiègle pendu aux lèvres.
« Vous et moi avons régné pendant des années. Nous savons très bien que rien ne peut être obtenu avec des demandes, même des menaces. C’est ainsi que vous comptez conquérir les Sept Couronnes ? En espérant que vos ennemis vous cèdent le passage par courtoisie ? Si vous voulez ce trône, il va falloir me le prendre. »
Néanmoins, ce n’était pas ce qu’elle semblait avoir prévu pour lui. Et puis elle décida de le frapper de façon bien plus insidieuse, en remuant le souvenir du sanglier qui lui avait mortellement perforé le côté. Robert haussa les sourcils et posa sa main au niveau de son cœur, dans une expression faussement et exagérément indignée. C’était humiliant mais il avait fait la paix avec ce souvenir. Son règne s’était achevé de façon abrupte et insolite, laissant Ned dans une situation délicate. Les ouvrages historiques avaient été assez conciliants avec lui pour le prendre en pitié et consacrer dix pages à sa glorieuse rébellion et une seule ligne pour décrire sa mort mais ses ennemis et rivaux étaient malheureusement dotés d’une très bonne mémoire. En réalité, il était assez clairvoyant pour comprendre que le sanglier était probablement innocent dans cette histoire. Ce qui l’avait réellement tué, c’était ses années passées sur le trône à s’engraisser, à devenir mou, à perdre ses réflexes et sa vitesse, couplé à l’ambition démesurée de Cersei qui l’avait poussé à boire plus que de raison avant de se rendre à cette partie de chasse fatidique. Ah celle-là, s’il la recroise… si personne ne le retient de force, il l’honorera de gifles jusqu’à ce qu’elle en tombe raide morte.
« C’était un sanglier inhabituellement grand. »
Précisa-t-il tout de même, piqué dans sa fierté d’homme. Visenya n’avait aucun mal à capter l’attention et l’intérêt de Robert, son être tout entier était entouré d’une aura d’autorité aussi dangereuse que placide qu’il avait rarement eu l’occasion de voir sur une femme de pouvoir. Lorsqu’il avait étudié la Conquête d’Aegon Ier dans les épais ouvrages poussiéreux de Jon Arryn, son esprit d’enfant imaginait Visenya habillée en homme, agissant comme un homme, avec un visage et une apparence disgracieuse d’homme. Aujourd’hui il la voyait en chair et en os plus petite, plus fine, et les traits féminins de son visage étaient clairement visibles même si sa beauté était rude et sévère. La seule chose qui fut capable de détourner l’attention du cerf d’une telle femme fut l’arrivée soudaine de la nuit alors que ce n’était que le début de l’après-midi. Il observa le ciel de Port-Réal à travers le carreau de l’une des grandes fenêtres et se rendit compte que ce n’était pas la nuit : c’était l’ombre d’un dragon imposant. Le bruit strident du cri de la bête confirma sa théorie. Robert siffla d’admiration, lui qui n’avait jamais eu l’occasion de voir une telle créature de si près. Comme le dragon n’attaquait pas et se contenait de survoler la cité, il en conclut qu’il obéissait à un maître. Facile de savoir lequel.
« Il est à vous, celui-là ? Belle bête. » Commenta-t-il, sincèrement impressionné. Il avait entendu dire que quelques dragonniers chanceux étaient parvenus à se lier à aux dragons sauvages qui vivaient en liberté sur Westeros, y compris des gens qui n’étaient pas valyriens. Lui, il n’aura jamais la patience ni les ressources nécessaires pour s’occuper de tels animaux, surtout s’ils mesuraient la taille d’un donjon. Cela devrait poser quelques problèmes sanitaires. « Par les Sept, il faut une pelle géante et au moins quinze servants pour ramasser sa merde. »
Visenya se rapprocha davantage de lui, alors ses yeux se posèrent à nouveau sur sa silhouette qui se hissa sur la petite table, forçant Robert à y dégager ses jambes qu’il avait impoliment allongées. D’ici, puisqu’il était assis, elle semblait géante et il devait lever la tête pour croiser son regard. Mais lorsqu’il posa ses mains sur les accoudoirs du trône et se redressa à son tour, une fois debout, il était tellement grand qu’il la dépassait encore. La table était fort petite, et vingt centimètres les séparaient. Ça amusait Robert de la regarder de haut. Elle s’était tellement rapprochée que son torse touchait presque le sien mais il ne bougea pas. Comme une muraille, il se dressait entre elle et ce trône dont il ne voulait pourtant pas. En soi il s’en fichait et il aurait volontiers donné sa place au premier pégu qui se présentait à lui mais par esprit de compétition et de provocation, désormais, Visenya devra arracher son cadavre froid de cette foutue chaise.
« Ce que vous comptez reprendre. Alors les rumeurs sont vraies, vous retournez guerroyer. »
Ce n’était pas forcément une mauvaise nouvelle. Robert s’était retrouvé impliqué dans la cause d’Elenda et des Terres de l’Orage, qui dépendaient actuellement de la Porte du Roi. Si la Conquête de Visenya affaiblissait les Morrigen, il pourrait pousser sa lointaine descendante à en profiter. Mais l’heure n’était pas aux complots pour l’instant. Grands souverains qu’ils avaient été, Visenya et Robert avaient cédé aux chamailleries qui n’étaient plus de leur âge mais qui se trouvaient être fort amusantes. La souveraine avait pris l’initiative de se rapprocher de lui pour s’imposer, ce à quoi il répondit en rapprochant son visage du sien, un sourire espiègle pendu aux lèvres.
« Vous et moi avons régné pendant des années. Nous savons très bien que rien ne peut être obtenu avec des demandes, même des menaces. C’est ainsi que vous comptez conquérir les Sept Couronnes ? En espérant que vos ennemis vous cèdent le passage par courtoisie ? Si vous voulez ce trône, il va falloir me le prendre. »
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I'll burn your shit alive and take the throne, You hate my bad behavior, You cut my lips and tongue, You play the part of savior, I watch you come undone
Elle ne savait qu'une chose : que les Dieux que vénéraient les ouestriens n'étaient pas réellement des Dieux, car ils n'étaient pas assez chaotiques. Ils étaient sans pitié, c'était vrai, et ils jouaient à leur propre jeu, mais qui aurait eu l'idée de ramener tant de gens à la vie ? Elle était morte il y a de cela des siècles, et pour être honnête, une bonne partie de ce qu'elle avait accompli était parti en vrilles. La Garde Royale, son concept, était quasi inexistante parce qu'il n'y avait pas qu'un Roi. Le royaume qu'elle avait construit, en compagnie de Rhaenys et Aegon, n'avait nullement appris de son passé. La majorité étaient des idiots et elle ne pouvait concevoir que ses descendants n'aient pas été meilleurs. Pourtant, cela n'aurait pas été compliqué, ils leur avaient déjà pré-mâché le travail. Mais ils avaient oublié la question la plus importance : la succession. Où plutôt, Aegon l'avait bazardé et par la suite, ils avaient été trop immatures pour se réconcilier. Ou trop têtus. Les tensions n'avaient fait qu'augmenter entre eux, jusqu'au jour où elle se retrouva seule. Ce jour-là, elle comprit d'autant plus pourquoi leur dragon avait trois têtes et pas qu'une ; par les Dieux, qu'est-ce qu'elle s'était sentie seule !
Et c'était seule aussi qu'elle affronterait celui qui avait mis fin au règne qu'ils avaient commencé à trois. Elle n'était nullement impressionnée par lui, bien qu'elle reconnut qu'il était un guerrier, et de ce qu'elle avait appris, il avait été un bon stratège de guerre. Elle valorisait ces qualités, mais à exagérer sa réaction, il ressemblait à un parfait imbécile - ce n'était pas étonnant que Westeros ait sombré dans le chaos durant et après son règne. C'était déjà miraculeux que le trône ne l'ait pas tué - il en avait tué d'autres pour moins que ça. Enfin, un franc éclat de rire sortit d'entre ses lèvres tandis qu'il tentait de sauver un peu ses apparences en défendant que la bestiole était hors norme.
-Eh bien, j'espère qu'un Fidèle pourra ramener ce sanglier inhabituellement grand, je serai curieuse de voir votre vengeance sur l'animal, se moqua-t-elle avec un air léger.
Ses moqueries étaient aussi de la provocation, et elle ne se gênerait certainement pas pour lui faire sentir que face à elle, il était minuscule. Il n'avait été qu'un roi parmi tant d'autres, un roi qui avait bien combattu... avant d'être roi, mais qui n'avait rien fait d'honorable en portant ce titre. Elle, elle avait été Visenya Targaryen, soeur-épouse du Conquérant, dragonnière de Vhagar, celle qui était aussi douée en armure qu'elle n'était charmante dans des robes de soie. Elle avait été l'égale d'Aegon et Rhaenys. Elle avait pu être qui elle voulait, sans jamais que cela ne dérangea son frère-époux ou quiconque. Malheureusement, les mestres avaient fait leur choix et maintenant, la majorité ne voyaient que la mère de Maegor le Cruel. Quelle honte, d'être définie par un homme - son fils, en plus.
Ses yeux regardèrent à son tour par la fenêtre du Donjon Rouge quand Moonstranger vola dans les cieux et par-dessus le bâtiment. Sa dragonne n'était jamais vraiment bien loin. Elle la tenait à distance du peuple et essayait de la faire manger et se défouler ailleurs que sur des terres habitées, mais elle faisait 150 mètres, et elle restait un héritage de Valyria. Moonstranger s'était liée à elle, mais elle restait une créature avec sa propre volonté et son côté sauvage. Combien de temps pourrait-elle garder sa dragonne sagement ? Elle l'ignorait. Elle savait qu'elle avait besoin de violence tout autant que Visenya appréciait les combats, autant qu'elle était nourrie par sa hargne et sa rage.
-Je trouve cela incroyable que face à un dragon, la créature la plus divine qui puisse exister, vous ne pensiez qu'à sa merde. Peut-être que si vous aviez regardé autre chose que des culs remplis de merde pendant votre règne, vous auriez eu plus de succès ? demanda-t-elle rhétoriquement, les yeux mauves pétillant de narquoiserie.
Tandis que Robert se leva, elle ne cilla pas. Son regard resta fixé sur son visage, et malgré elle, elle devait bien avouer que son apparence était plus attractive que sa personnalité. Elle voulait penser que ça venait du fait qu'ils avaient du sang Targaryen, que sa beauté ne venait que du fait qu'il partageait un peu du dragon, et de ce fait, il ne pouvait qu'être un bout de Valyria. Un bout de Valyria contre lequel elle comptait lutter, qu'elle estimait être pas grand chose, mais un bout de Valyria tout de même. Il avait des traits durs comme les siens, mais des yeux sombres qui laissaient voir de la férocité. La Targaryen continua à analyser l'homme avant de pencher légèrement sa tête sur le côté, un sourcil légèrement arqué. Elle était une conquérante, son âme brûlait pour la sensation de gagner quelque chose, de gagner en pouvoir et de prouver son autorité. Que pouvait-elle répondre à cette évidence ? Elle retournerait à sa guerre, quoiqu'on lui dise. Elle pouvait faire autrement, mais elle ne le désirait pas, sinon elle s'ennuierait. Et son égo avait besoin d'être nourri, aussi. Son sourire continua à s'étirer alors qu'il la menaçait. C'était la partie qu'elle préférait, en général. Les gens s'attendaient à ce qu'elle soit si facilement à genoux parce qu'elle était une femme, elle en avait souvent tiré profit lors de sa première vie.
-Je demande, j'ordonne et je prends, se contenta-t-elle de dire pour sa prise de pouvoir. Quant à ce trône... Oh, je vous en prie, gardez-le. Il ne m'intéresse nullement, murmura-t-elle en poussant Robert vers le trône.
Si elle avait voulu entamer un combat, elle l'aurait fait dès son entrée. En ce moment, elle jouait un jeu plus vicieux mais qui lui plaisait particulièrement bien. Elle n'avait pas été aussi titillée depuis son retour à la vie, et pour autant qu'elle fut agacée de tomber sur ce grossier personnage, il avait au moins le mérite d'être divertissant et... stimulant, dira-t-on. Elle descendit de la table et marcha lentement autour du trône, sur lequel elle déposa le bout de ses doigts au fur et à mesure qu'elle le contournait.
-Ce trône n'est rien de plus qu'une pâle copie que celui que mon frère avait construit. C'est une illusion, un symbole de pouvoir qui n'en n'est plus un depuis le moment où les Sept Couronnes se sont divisées. Avoir une fausse impression de pouvoir, avoir droit à un trône sans aucune valeur ne m'intéresse pas, Robert Baratheon. J'aurai mon trône et il reflétera mon héritage. Alors, je vous en prie, asseyez-vous, déclara-t-elle finalement en revenant devant le siège, posa sa main à plat sur le torse du Baratheon pour le faire reculer encore, le faire tomber sur ce trône qu'elle comptait détruire, et se pencha finalement vers lui pour lui murmurer : brûlez avec ce trône, vous pourrez me faire l'honneur d'être le premier à succomber des flammes de ma dragonne.
Et c'était seule aussi qu'elle affronterait celui qui avait mis fin au règne qu'ils avaient commencé à trois. Elle n'était nullement impressionnée par lui, bien qu'elle reconnut qu'il était un guerrier, et de ce qu'elle avait appris, il avait été un bon stratège de guerre. Elle valorisait ces qualités, mais à exagérer sa réaction, il ressemblait à un parfait imbécile - ce n'était pas étonnant que Westeros ait sombré dans le chaos durant et après son règne. C'était déjà miraculeux que le trône ne l'ait pas tué - il en avait tué d'autres pour moins que ça. Enfin, un franc éclat de rire sortit d'entre ses lèvres tandis qu'il tentait de sauver un peu ses apparences en défendant que la bestiole était hors norme.
-Eh bien, j'espère qu'un Fidèle pourra ramener ce sanglier inhabituellement grand, je serai curieuse de voir votre vengeance sur l'animal, se moqua-t-elle avec un air léger.
Ses moqueries étaient aussi de la provocation, et elle ne se gênerait certainement pas pour lui faire sentir que face à elle, il était minuscule. Il n'avait été qu'un roi parmi tant d'autres, un roi qui avait bien combattu... avant d'être roi, mais qui n'avait rien fait d'honorable en portant ce titre. Elle, elle avait été Visenya Targaryen, soeur-épouse du Conquérant, dragonnière de Vhagar, celle qui était aussi douée en armure qu'elle n'était charmante dans des robes de soie. Elle avait été l'égale d'Aegon et Rhaenys. Elle avait pu être qui elle voulait, sans jamais que cela ne dérangea son frère-époux ou quiconque. Malheureusement, les mestres avaient fait leur choix et maintenant, la majorité ne voyaient que la mère de Maegor le Cruel. Quelle honte, d'être définie par un homme - son fils, en plus.
Ses yeux regardèrent à son tour par la fenêtre du Donjon Rouge quand Moonstranger vola dans les cieux et par-dessus le bâtiment. Sa dragonne n'était jamais vraiment bien loin. Elle la tenait à distance du peuple et essayait de la faire manger et se défouler ailleurs que sur des terres habitées, mais elle faisait 150 mètres, et elle restait un héritage de Valyria. Moonstranger s'était liée à elle, mais elle restait une créature avec sa propre volonté et son côté sauvage. Combien de temps pourrait-elle garder sa dragonne sagement ? Elle l'ignorait. Elle savait qu'elle avait besoin de violence tout autant que Visenya appréciait les combats, autant qu'elle était nourrie par sa hargne et sa rage.
-Je trouve cela incroyable que face à un dragon, la créature la plus divine qui puisse exister, vous ne pensiez qu'à sa merde. Peut-être que si vous aviez regardé autre chose que des culs remplis de merde pendant votre règne, vous auriez eu plus de succès ? demanda-t-elle rhétoriquement, les yeux mauves pétillant de narquoiserie.
Tandis que Robert se leva, elle ne cilla pas. Son regard resta fixé sur son visage, et malgré elle, elle devait bien avouer que son apparence était plus attractive que sa personnalité. Elle voulait penser que ça venait du fait qu'ils avaient du sang Targaryen, que sa beauté ne venait que du fait qu'il partageait un peu du dragon, et de ce fait, il ne pouvait qu'être un bout de Valyria. Un bout de Valyria contre lequel elle comptait lutter, qu'elle estimait être pas grand chose, mais un bout de Valyria tout de même. Il avait des traits durs comme les siens, mais des yeux sombres qui laissaient voir de la férocité. La Targaryen continua à analyser l'homme avant de pencher légèrement sa tête sur le côté, un sourcil légèrement arqué. Elle était une conquérante, son âme brûlait pour la sensation de gagner quelque chose, de gagner en pouvoir et de prouver son autorité. Que pouvait-elle répondre à cette évidence ? Elle retournerait à sa guerre, quoiqu'on lui dise. Elle pouvait faire autrement, mais elle ne le désirait pas, sinon elle s'ennuierait. Et son égo avait besoin d'être nourri, aussi. Son sourire continua à s'étirer alors qu'il la menaçait. C'était la partie qu'elle préférait, en général. Les gens s'attendaient à ce qu'elle soit si facilement à genoux parce qu'elle était une femme, elle en avait souvent tiré profit lors de sa première vie.
-Je demande, j'ordonne et je prends, se contenta-t-elle de dire pour sa prise de pouvoir. Quant à ce trône... Oh, je vous en prie, gardez-le. Il ne m'intéresse nullement, murmura-t-elle en poussant Robert vers le trône.
Si elle avait voulu entamer un combat, elle l'aurait fait dès son entrée. En ce moment, elle jouait un jeu plus vicieux mais qui lui plaisait particulièrement bien. Elle n'avait pas été aussi titillée depuis son retour à la vie, et pour autant qu'elle fut agacée de tomber sur ce grossier personnage, il avait au moins le mérite d'être divertissant et... stimulant, dira-t-on. Elle descendit de la table et marcha lentement autour du trône, sur lequel elle déposa le bout de ses doigts au fur et à mesure qu'elle le contournait.
-Ce trône n'est rien de plus qu'une pâle copie que celui que mon frère avait construit. C'est une illusion, un symbole de pouvoir qui n'en n'est plus un depuis le moment où les Sept Couronnes se sont divisées. Avoir une fausse impression de pouvoir, avoir droit à un trône sans aucune valeur ne m'intéresse pas, Robert Baratheon. J'aurai mon trône et il reflétera mon héritage. Alors, je vous en prie, asseyez-vous, déclara-t-elle finalement en revenant devant le siège, posa sa main à plat sur le torse du Baratheon pour le faire reculer encore, le faire tomber sur ce trône qu'elle comptait détruire, et se pencha finalement vers lui pour lui murmurer : brûlez avec ce trône, vous pourrez me faire l'honneur d'être le premier à succomber des flammes de ma dragonne.
feat. @Nom du partenaire
By CrimsonTulip
you couldn't kill me if you tried for a hundred years
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Fine, make me your villain
I'm gonna fight 'em all
A seven nation army couldn't hold me back
They're gonna rip it off
Taking their time right behind my back
And I'm talking to myself at night
Because I can't forget
A seven nation army couldn't hold me back
They're gonna rip it off
Taking their time right behind my back
And I'm talking to myself at night
Because I can't forget
« Sur mon honneur de Baratheon, si la bestiole ose reparaître et que je mets la main dessus, vous en goûterez la plus belle pièce de viande le soir même. »
Il se doutait que personne de sain d’esprit n’allait sacrifier sa vie pour ramener un sanglier, même celui qui avait bouleversé le cours de l’Histoire en s’en prenant au Démon du Trident. Ces animaux à la chair onctueuse se complaisaient dans une existence bienheureuse de prédateurs aux puissantes mâchoires qui ne leurs servaient qu’à casser des noix et extirper les insectes de leurs cachettes, qui ne craignaient rien d’autre que les cavalcades de chiens et de chevaux lors des chasses annuelles. Dans ce monde ou dans un autre, ils avaient la même fonction : repaître les guerriers affamés comme le ferait l’adrénaline d’un combat ou la chaleur d’une femme. Et d’un autre côté, en constatant qu’il était lui-même bien vivant et Visenya aussi, dans le même monde, à la même époque, il ne pouvait s’empêcher de craindre les futures idées saugrenues des Fidèles de Trios. Robert n’avait manifestement pas été ramené à la vie pour achever sa quête de tuer tous les Targaryen, c’était devenu impossible même s’il l’avait voulu. On secouait un arbre à Port-Réal, et il en tombait dix d’entre eux. Et chacun pleurnichait comme une portée de marcassins privés de leur mère, chacun réclamait sa couronne, son dragon, ses privilèges perdus.
La remarque de Visenya lui fit hausser les épaules sans qu’il ne se sente vraiment vexé. Bien sûr que les dragons étaient des créatures sculptées par l’œuvre divine, des ruines mythologiques, derniers témoins d’une époque encore plus lointaine et révolue que la leur. Les hommes en étaient indignes et pourtant ils les dressaient et les montaient comme des chevaux avec l’arrogance de penser que ce sera tout aussi facile. Robert se tenait prudemment éloigné des dragons maintenant qu’ils pullulaient d’un bout à l’autre du continent. Ils n’obéissaient à personne d’autre qu’à eux-mêmes. En observant Visenya, il se demandait si elle craignait un jour d’en perdre le contrôle. Il était trop grand pour être ramené à l’ordre d’un coup de corde, il briserait une chaîne d’un mouvement sans se fatiguer. La souveraine avait choisi de se lier à une bombe à retardement qui pouvait marquer tout aussi bien sa victoire que sa perte. De la même façon qu’on désigne ses plus proches conseillers, sans être complètement sûr de l’étendue de leur loyauté. La royauté était un jeu de hasard constant et les dés n’étaient pas souvent en sa faveur.
« Oh vous savez, durant mon règne, j’ai vu une allée et venue constante de lèche-culs, de mensonges et de faux-semblants. C’était d’un tel ridicule ! Jamais mon postérieur n’avait autant brillé. »
Il le disait avec un peu d’amertume, lui qui était l’homme le plus franc du royaume avec ou sans taux d’alcoolémie élevé. Il s’attardait à former des amitiés sincères, des alliances qu’il s’était toujours engagé à respecter. Il haïssait les jeux d’esprit et l’atmosphère de cour royale où les intrigues se rependaient comme une mauvaise peste et la noblesse se battait jusqu’au sang pour obtenir toujours plus de titres et de terres. Alors oui, il était resté un homme simple qui ne se cachait pas derrière de fausses apparences. Il n’allait pas prétendre porter attention à une longue discussion philosophique sur la grandeur et la majesté des dragons lorsque la seule chose qui l’intéressait était de savoir combien de kilomètres mesurait sa litière. Il ne cherchait nullement à épater Visenya, qui le méprisait déjà, bien qu’elle s’amuse de leur discussion.
Robert avait presque l’impression d’être une souris poursuivie par un vautour mais étrangement, la sensation de danger ne lui déplaisait pas. Il savait qu’il jouait avec les limites de la patience de la Targaryen avec ses remarques et en même temps, elle lui répondait en calant son énergie sur la sienne. Elle descendit de la table pour faire le tour du trône et il la suivit du regard avec l’impression de négocier l’achat d’un meuble dans un très mauvais marché de plein air. Mais si elle ne le voulait vraiment pas, elle aurait déjà quitté la salle depuis bien longtemps, le laissant pinailler seul avec les ombres sur les murs.
« Il est vrai que ce trône est un peu trop simple et impersonnel. Mais rien ne vous empêche de le décorer à votre guise, peut-être avec les oreilles de vos ennemis la prochaine fois. Ce sera plus confortable et moins coupant que des épées rouillées. Certains de vos descendants sont morts à cause de petites entailles sur ce fer que votre frère a contribué à faire forger, vous savez. »
La main de Visenya posée sur son torse le coupant dans son anecdote, il se laissa docilement reculer puis rassoir de force sur le trône en question. La menace de mort qui s’ensuivit aurait dû réveiller son instinct de survie et pas une chaleur d’excitation au creux de son estomac comme c’était le cas maintenant. Mais par les Sept, ce n’était pas tous les jours qu’on se faisait promettre le feu et le sang par Visenya Targaryen ! Elle put voir la tranquillité curieuse dans son regard s’assombrir progressivement en désir brutal, s’attarder sur son visage de femme magnifique dans la puissance autoritaire de son indifférence royale, sur la sensation de cette main qui n’avait toujours pas quitté le symbole brodé du cerf qui recouvrait son torse.
« Puisque vous me condamnez de votre feu vengeur, si tel est ma destinée, je brûlerai. » Dans cette vie, c’est le champ de bataille qui l’emportera dans sa seconde tombe. Il en faisait la promesse. Sa propre main attrapa soudainement la mâchoire de Visenya, la maintenant comme le lion qui bloque la gazelle pour l’empêcher de s’enfuir. Son visage était si proche du sien qu’il sentait le souffle léger quittant ses narines à chaque expiration, l’odeur qui se dégageait d’elle et qui portait encore la trace de sa dragonne. Sa bouche se rapprocha de son oreille. « Et le jour où les Sept me rappelleront à eux, reine Visenya, je vous traînerai avec moi dans la mort. »
De sa main libre, il ouvre l’une des nombreuses poches dissimulées dans les plis de ses vêtements pour en tirer un poignard qu’il glisse contre la gorge d’albâtre de Visenya. Il pourrait se faire massacrer immédiatement pour un tel acte mais il ne fait qu’appuyer superficiellement, la pointe creuse dans son épiderme sans l’entailler. Ses instincts primaires d’homme simple, de tueur et d’amant, se disputaient. Il désirait autant enfoncer la lame que la lâcher et l’embrasser, la faire sienne.
« Et si je vous tue immédiatement, si je lacère votre gorge sur ce trône, qu’est-ce qu’il sortira ? Du sang ou du feu ? »
Il se doutait que personne de sain d’esprit n’allait sacrifier sa vie pour ramener un sanglier, même celui qui avait bouleversé le cours de l’Histoire en s’en prenant au Démon du Trident. Ces animaux à la chair onctueuse se complaisaient dans une existence bienheureuse de prédateurs aux puissantes mâchoires qui ne leurs servaient qu’à casser des noix et extirper les insectes de leurs cachettes, qui ne craignaient rien d’autre que les cavalcades de chiens et de chevaux lors des chasses annuelles. Dans ce monde ou dans un autre, ils avaient la même fonction : repaître les guerriers affamés comme le ferait l’adrénaline d’un combat ou la chaleur d’une femme. Et d’un autre côté, en constatant qu’il était lui-même bien vivant et Visenya aussi, dans le même monde, à la même époque, il ne pouvait s’empêcher de craindre les futures idées saugrenues des Fidèles de Trios. Robert n’avait manifestement pas été ramené à la vie pour achever sa quête de tuer tous les Targaryen, c’était devenu impossible même s’il l’avait voulu. On secouait un arbre à Port-Réal, et il en tombait dix d’entre eux. Et chacun pleurnichait comme une portée de marcassins privés de leur mère, chacun réclamait sa couronne, son dragon, ses privilèges perdus.
La remarque de Visenya lui fit hausser les épaules sans qu’il ne se sente vraiment vexé. Bien sûr que les dragons étaient des créatures sculptées par l’œuvre divine, des ruines mythologiques, derniers témoins d’une époque encore plus lointaine et révolue que la leur. Les hommes en étaient indignes et pourtant ils les dressaient et les montaient comme des chevaux avec l’arrogance de penser que ce sera tout aussi facile. Robert se tenait prudemment éloigné des dragons maintenant qu’ils pullulaient d’un bout à l’autre du continent. Ils n’obéissaient à personne d’autre qu’à eux-mêmes. En observant Visenya, il se demandait si elle craignait un jour d’en perdre le contrôle. Il était trop grand pour être ramené à l’ordre d’un coup de corde, il briserait une chaîne d’un mouvement sans se fatiguer. La souveraine avait choisi de se lier à une bombe à retardement qui pouvait marquer tout aussi bien sa victoire que sa perte. De la même façon qu’on désigne ses plus proches conseillers, sans être complètement sûr de l’étendue de leur loyauté. La royauté était un jeu de hasard constant et les dés n’étaient pas souvent en sa faveur.
« Oh vous savez, durant mon règne, j’ai vu une allée et venue constante de lèche-culs, de mensonges et de faux-semblants. C’était d’un tel ridicule ! Jamais mon postérieur n’avait autant brillé. »
Il le disait avec un peu d’amertume, lui qui était l’homme le plus franc du royaume avec ou sans taux d’alcoolémie élevé. Il s’attardait à former des amitiés sincères, des alliances qu’il s’était toujours engagé à respecter. Il haïssait les jeux d’esprit et l’atmosphère de cour royale où les intrigues se rependaient comme une mauvaise peste et la noblesse se battait jusqu’au sang pour obtenir toujours plus de titres et de terres. Alors oui, il était resté un homme simple qui ne se cachait pas derrière de fausses apparences. Il n’allait pas prétendre porter attention à une longue discussion philosophique sur la grandeur et la majesté des dragons lorsque la seule chose qui l’intéressait était de savoir combien de kilomètres mesurait sa litière. Il ne cherchait nullement à épater Visenya, qui le méprisait déjà, bien qu’elle s’amuse de leur discussion.
Robert avait presque l’impression d’être une souris poursuivie par un vautour mais étrangement, la sensation de danger ne lui déplaisait pas. Il savait qu’il jouait avec les limites de la patience de la Targaryen avec ses remarques et en même temps, elle lui répondait en calant son énergie sur la sienne. Elle descendit de la table pour faire le tour du trône et il la suivit du regard avec l’impression de négocier l’achat d’un meuble dans un très mauvais marché de plein air. Mais si elle ne le voulait vraiment pas, elle aurait déjà quitté la salle depuis bien longtemps, le laissant pinailler seul avec les ombres sur les murs.
« Il est vrai que ce trône est un peu trop simple et impersonnel. Mais rien ne vous empêche de le décorer à votre guise, peut-être avec les oreilles de vos ennemis la prochaine fois. Ce sera plus confortable et moins coupant que des épées rouillées. Certains de vos descendants sont morts à cause de petites entailles sur ce fer que votre frère a contribué à faire forger, vous savez. »
La main de Visenya posée sur son torse le coupant dans son anecdote, il se laissa docilement reculer puis rassoir de force sur le trône en question. La menace de mort qui s’ensuivit aurait dû réveiller son instinct de survie et pas une chaleur d’excitation au creux de son estomac comme c’était le cas maintenant. Mais par les Sept, ce n’était pas tous les jours qu’on se faisait promettre le feu et le sang par Visenya Targaryen ! Elle put voir la tranquillité curieuse dans son regard s’assombrir progressivement en désir brutal, s’attarder sur son visage de femme magnifique dans la puissance autoritaire de son indifférence royale, sur la sensation de cette main qui n’avait toujours pas quitté le symbole brodé du cerf qui recouvrait son torse.
« Puisque vous me condamnez de votre feu vengeur, si tel est ma destinée, je brûlerai. » Dans cette vie, c’est le champ de bataille qui l’emportera dans sa seconde tombe. Il en faisait la promesse. Sa propre main attrapa soudainement la mâchoire de Visenya, la maintenant comme le lion qui bloque la gazelle pour l’empêcher de s’enfuir. Son visage était si proche du sien qu’il sentait le souffle léger quittant ses narines à chaque expiration, l’odeur qui se dégageait d’elle et qui portait encore la trace de sa dragonne. Sa bouche se rapprocha de son oreille. « Et le jour où les Sept me rappelleront à eux, reine Visenya, je vous traînerai avec moi dans la mort. »
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-Et avec ce magnifique met, aurons-nous droit à un dîner en tête à tête ? demanda-t-elle avec toute son ironie, le regard moqueur.
Puisqu'ils n'étaient plus à ça près, elle pouvait bien imaginer un superbe repas, juste avec Robert Baratheon, et un sanglier d'une taille impressionnante entre eux. Certainement que l'animal, à la fin, assisterait à un massacre entre eux deux et qu'il lui faudrait une troisième vie pour se remettre d'avoir vu la mort de Robert Baratheon deux fois. L'idée l'aurait bien fait rire si elle n'avait pas été aussi probable par les temps qui couraient. La faire revenir à la vie était quelque chose ─ elle avait en partie fondé les Sept Couronnes. S'il y avait quelqu'un pour remettre de l'ordre dans les divers règnes, c'était bien un des trois Conquérants, bien qu'on prêta ce titre uniquement à Aegon. Mais faire revenir quelqu'un qui avait plongé le continent dans un chaos qui avait mené à l'extinction des Targaryen, ainsi qu'à l'anéantissement de plusieurs maisons... Certains Fidèles de Trios ne devaient pas briller de par leur intelligence, visiblement. Cependant, elle pensait que leur Dieu ne ressuscitait pas des personnes par hasard et que certainement l'homme face à elle devait jouer un rôle dans les années à venir. Il restait à savoir lequel, à part être une épine dans son pied. Pendant un instant, elle pensa qu'elle pouvait le conférer le rôle qu'elle désirait dans ses plans ; elle savait très bien qu'il ne serait jamais pour son règne, mais elle pouvait toujours profiter d'une situation de crise pour le faire changer d'avis, pour au moins ne pas être contre elle. Il y avait eu des pires personnes sur le Trône de Fer, et ces gens avaient tendance à vouloir récupérer tout ce qu'ils avaient.
-Pourtant, vous étiez assis sur ce trône quand je suis arrivée. N'était-ce pas appréciable, d'avoir une armée de sous-fifres prêts à tout sans rien attendre en retour ? elle tâta le terrain.
En vérité, Visenya n'appréciait pas non plus cela. Elle n'était pas du genre à aimer à ce qu'on fasse des choses pour elle. Elle partait du principe que nous n'étions jamais mieux servi que par soi-même, et ne supportait pas l'hypocrisie de la cour. On pouvait dire ce qu'on voulait d'elle, mais la Targaryen était une personne honnête et ne cachait nullement ses intentions. Qu'on ne l'appréciait pas, elle s'en fichait, mais on devait la respecter pour qui elle était et ce qu'elle avait fait. Parce que son nom avait marqué l'histoire, là où tant d'autres avaient été oubliés, surtout les personnalités féminines. Elle refusait qu'on lui retira ce qu'elle avait fait, peu importe que les conséquences furent positives ou négatives. C'était mieux que de n'avoir rien fait, que d'avoir été oubliée par les récits.
Elle n'était pas férue d'histoire, mais la valyrienne s'était renseignée sur ce qui s'était passé après sa mort. Robert fut assez chanceux qu'elle aimait trop ce petit jeu pour vraiment en venir aux armes pour cette rencontre, car elle savait très bien le destin que son fils avait connu, entaillé par ce Trône de Fer que son propre père avait demandé à forger. Il avait été tué par son héritage, et dragonne protectrice comme elle était, elle bouillonnerait toujours de rage quant au sort que son fils avait connu ─ peu importe qu'aux yeux des autres, il fut cruel. C'était la chair de sa chair, et encore aujourd'hui, elle se battrait pour lui. Avec lui.
-Vous pouvez essayer, qu'elle murmura avant de sentir la lame froide contre sa gorge.
Sa mâchoire coincée entre les doigts de Robert, il avait assez de force pour caler Visenya. Elle maniait les épées, certes, mais elle n'avait pas autant de muscles que lui et en terme de force, il avait plus de chance de s'en sortir qu'elle. Cependant, elle lut aisément qu'il ne désirait pas totalement la tuer. Si c'était vraiment le cas, il l'aurait fait à l'instant et tant qu'il n'y avait personne, tant qu'elle n'avait lancé aucune conquête et ne possédait pas encore d'allié connu. Une Targaryen en moins de ce monde qui regorgeait déjà de trop de revenants, et pas toujours les plus sages. Mais elle ne sentait que la froideur de la lame et pas son tranchant. Et cette main qui la maintenait, elle le savait, était possessive et non dangereuse.
Testant son équilibre, elle plia une de ses jambes pour faire glisser son genou et ainsi menacer l'entre-jambes de Robert. Elle ne possédait pas réellement le bon angle, ni le bon appui pour lui faire mal de façon à ce qu'il la puisse la maudire toute sa vie, mais elle pourrait lui faire mal s'il désirait partir sur une pente beaucoup plus glissante qui abrégerait leur rencontre inopportune.
-Et si je donne un coup de genou, est-ce que vous ne pourrez plus jamais avoir de progéniture ? elle le nargua avant de reprendre avec un ton qui n'aspirait qu'au désir. Quoique vous choisissiez, faites-le maintenant ou jamais. Prenez tout ou rien du tout, mais il n'y aura pas de seconde chance.
Puisqu'ils n'étaient plus à ça près, elle pouvait bien imaginer un superbe repas, juste avec Robert Baratheon, et un sanglier d'une taille impressionnante entre eux. Certainement que l'animal, à la fin, assisterait à un massacre entre eux deux et qu'il lui faudrait une troisième vie pour se remettre d'avoir vu la mort de Robert Baratheon deux fois. L'idée l'aurait bien fait rire si elle n'avait pas été aussi probable par les temps qui couraient. La faire revenir à la vie était quelque chose ─ elle avait en partie fondé les Sept Couronnes. S'il y avait quelqu'un pour remettre de l'ordre dans les divers règnes, c'était bien un des trois Conquérants, bien qu'on prêta ce titre uniquement à Aegon. Mais faire revenir quelqu'un qui avait plongé le continent dans un chaos qui avait mené à l'extinction des Targaryen, ainsi qu'à l'anéantissement de plusieurs maisons... Certains Fidèles de Trios ne devaient pas briller de par leur intelligence, visiblement. Cependant, elle pensait que leur Dieu ne ressuscitait pas des personnes par hasard et que certainement l'homme face à elle devait jouer un rôle dans les années à venir. Il restait à savoir lequel, à part être une épine dans son pied. Pendant un instant, elle pensa qu'elle pouvait le conférer le rôle qu'elle désirait dans ses plans ; elle savait très bien qu'il ne serait jamais pour son règne, mais elle pouvait toujours profiter d'une situation de crise pour le faire changer d'avis, pour au moins ne pas être contre elle. Il y avait eu des pires personnes sur le Trône de Fer, et ces gens avaient tendance à vouloir récupérer tout ce qu'ils avaient.
-Pourtant, vous étiez assis sur ce trône quand je suis arrivée. N'était-ce pas appréciable, d'avoir une armée de sous-fifres prêts à tout sans rien attendre en retour ? elle tâta le terrain.
En vérité, Visenya n'appréciait pas non plus cela. Elle n'était pas du genre à aimer à ce qu'on fasse des choses pour elle. Elle partait du principe que nous n'étions jamais mieux servi que par soi-même, et ne supportait pas l'hypocrisie de la cour. On pouvait dire ce qu'on voulait d'elle, mais la Targaryen était une personne honnête et ne cachait nullement ses intentions. Qu'on ne l'appréciait pas, elle s'en fichait, mais on devait la respecter pour qui elle était et ce qu'elle avait fait. Parce que son nom avait marqué l'histoire, là où tant d'autres avaient été oubliés, surtout les personnalités féminines. Elle refusait qu'on lui retira ce qu'elle avait fait, peu importe que les conséquences furent positives ou négatives. C'était mieux que de n'avoir rien fait, que d'avoir été oubliée par les récits.
Elle n'était pas férue d'histoire, mais la valyrienne s'était renseignée sur ce qui s'était passé après sa mort. Robert fut assez chanceux qu'elle aimait trop ce petit jeu pour vraiment en venir aux armes pour cette rencontre, car elle savait très bien le destin que son fils avait connu, entaillé par ce Trône de Fer que son propre père avait demandé à forger. Il avait été tué par son héritage, et dragonne protectrice comme elle était, elle bouillonnerait toujours de rage quant au sort que son fils avait connu ─ peu importe qu'aux yeux des autres, il fut cruel. C'était la chair de sa chair, et encore aujourd'hui, elle se battrait pour lui. Avec lui.
-Vous pouvez essayer, qu'elle murmura avant de sentir la lame froide contre sa gorge.
Sa mâchoire coincée entre les doigts de Robert, il avait assez de force pour caler Visenya. Elle maniait les épées, certes, mais elle n'avait pas autant de muscles que lui et en terme de force, il avait plus de chance de s'en sortir qu'elle. Cependant, elle lut aisément qu'il ne désirait pas totalement la tuer. Si c'était vraiment le cas, il l'aurait fait à l'instant et tant qu'il n'y avait personne, tant qu'elle n'avait lancé aucune conquête et ne possédait pas encore d'allié connu. Une Targaryen en moins de ce monde qui regorgeait déjà de trop de revenants, et pas toujours les plus sages. Mais elle ne sentait que la froideur de la lame et pas son tranchant. Et cette main qui la maintenait, elle le savait, était possessive et non dangereuse.
Testant son équilibre, elle plia une de ses jambes pour faire glisser son genou et ainsi menacer l'entre-jambes de Robert. Elle ne possédait pas réellement le bon angle, ni le bon appui pour lui faire mal de façon à ce qu'il la puisse la maudire toute sa vie, mais elle pourrait lui faire mal s'il désirait partir sur une pente beaucoup plus glissante qui abrégerait leur rencontre inopportune.
-Et si je donne un coup de genou, est-ce que vous ne pourrez plus jamais avoir de progéniture ? elle le nargua avant de reprendre avec un ton qui n'aspirait qu'au désir. Quoique vous choisissiez, faites-le maintenant ou jamais. Prenez tout ou rien du tout, mais il n'y aura pas de seconde chance.
feat. @Robert Baratheon
By CrimsonTulip
you couldn't kill me if you tried for a hundred years