Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝ I love you and it's killing me ❞ (Helaena & Aemond)
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I love you and it’s killing me
The way you laugh
The way you smile
The way you hold me like a child
You pray to me like I'm your sun
You kiss me high until you're done
The way you make me hold your hand
The danger I don't understand
The way you smile
The way you hold me like a child
You pray to me like I'm your sun
You kiss me high until you're done
The way you make me hold your hand
The danger I don't understand
Comment la soirée avait-elle pu aussi mal tourner ? Comment Helaena s’était-elle retrouvée complètement retranchée au fond de la grande salle à manger, les bras enroulés autour de son propre corps dans un geste de protection et Otto auprès d’elle, la rassurant comme il le pouvait ? Tout avait si bien commencé, pourtant…
La princesse des Verts n’avait jamais vu son père le roi Viserys en si piteux état. Ces derniers temps il sortait rarement de sa chambre et ses douleurs étaient devenues insupportables. Même s’il n’avait jamais porté d’attention à Helaena, de par son statut de deuxième fille et les nombreuses responsabilités que le trône de fer lui demandait, elle était malheureuse de le voir si affaibli par la douleur et profondément affectée par l’impuissance de sa mère, la reine Alicent, face à la maladie qui gagnait du terrain de jour en jour. Sa demi-sœur Rhaenyra était présente, accompagnée de Daemon et de leurs enfants, mais elle n’avait toujours pas eu l’occasion de leur adresser la parole et Aegon la forçait à se taire d’un regard noir dès qu’elle en initiait la suggestion. Alors elle restait la majeure partie du temps cloîtrée dans sa chambre, occupant son esprit en prenant soin de ses enfants ou en poursuivant la broderie décorée d’une magnifique mygale qu’elle comptait offrir à son grand-père.
Alors ce dîner en famille, et la perspective de voir Viserys surmonter la maladie le temps d’une soirée pour passer du temps avec sa famille, donnait énormément de baume au cœur d’Helaena. Sans compter qu’Aegon se montrait inhabituellement gentil avec elle – maman l’avait-elle encore sermonné pour son manque d’égards et la négligence dont il avait fait preuve envers sa femme et ses enfants ? Ou avait-elle exigé de lui qu’il fasse semblant d’être un fils, un frère et un époux digne de ce nom simplement parce qu’ils se trouvaient en présence de Rhaenyra et Daemon ? Peu importait à Helaena, elle avait accueilli avec une douce gratitude le petit scarabée qu’il lui avait offert presque en boudant, les joues gonflées comme le petit enfant colérique qu’il était toujours. Elle l’avait même emmené au repas, jouant machinalement avec le cadavre froid de l’arthropode entre ses mains. Elle avait grand besoin d’avoir les mains occupées lorsque son esprit dissociait de la réalité, lorsqu’une prophétie occupait chaque parcelle de son âme. There is a beast beneath the boards, there is a beast beneath the boards… elle le répétait en boucle dans sa tête, elle l’avait même quelquefois murmuré à voix haute dans le silence glacial de la salle à manger sans s’en rendre compte.
Seul ce murmure et le bruit des couverts grattant contre les assiettes venait perturber le silence. Tout le monde était très mécontent ou gêné d’être contraint de subir ce dîner. Il y eut quelques toasts, quelques verres qui se lèvent en l’honneur des uns et des autres. Helaena remarqua que ce genre d’attitude semblait faire plaisir à Viserys alors elle se leva à son tour pour féliciter Baela et Rhaena de leur mariage à venir. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de mal avec son discours qui dépeignait sa propre expérience du mariage, malheureuse et nécessaire. Un silence encore plus pesant accueilla ses paroles, Aegon sembla vouloir disparaître sous le sol mais elle récolta deux éclats de rire : ceux d’Otto et de Daemon. Le sourire réconfortant et le « très bien » que son grand-père lui souffla achevèrent de la convaincre qu’elle n'avait pas mal agi.
C’est seulement lorsque Viserys exigea de la musique et que Jace invita Helaena à danser qu’il y eut enfin un moment de détente. Helaena déposa le scarabée sur la table, Aegon le récupéra pour le triturer machinalement à son tour. Doucement, respectueux de l’attitude réservée d’Helaena et de sa peur d'être touchée, son neveu lui tendit la main et attendit patiemment qu’elle l’accepte ou qu’elle la refuse. Depuis combien de temps Helaena n’avait-elle pas été heureuse ? Depuis quand n’avait-elle pas eu l’occasion de s’amuser en oubliant un peu son quotidien ? Depuis quand n’avait-elle pas été invitée à danser ? Il lui fallut moins d’une seconde d’hésitation pour attraper la main tendue de Jace et se laisser tirer vers une piste de danse improvisée. Elle sentait le regard désapprobateur d’Aegon lui brûler le dos et remarqua qu’Aemond s’était carrément tourné vers eux lorsque Jace la fit tourner mais elle ne leur adressa qu’un sourire radieux, trop enthousiaste pour se soucier de leurs futurs reproches. Parce qu’il y en aura, c’était certain. Pour elle, ce n’était qu’une danse sans arrière-pensée avec son neveu. Pour Aegon, c’était comparable à un acte de trahison. Même si elle avait publiquement reconnu Rhaenyra comme reine légitime, il ne l’aurait pas regardée comme il le faisait maintenant. Et subitement, la musique s’arrête et la chaleur des bras de Jace s’éloigne ; Aemond vient de se lever à son tour pour parler.
« Un dernier toast à la santé de mes neveux. »
Le neveu en question se crispe à côté d’Helaena mais celle-ci est aux anges, ravie de voir son petit frère accepter de faire un effort. Du moins, c’était ce que pensait son esprit naïf. Très vite, les choses s’enveniment. Jace se jette sur Aemond, Aegon sur Luke, et le chaos s’ensuit. Helaena recule, horrifiée, et Otto se retrouve rapidement à ses côtés pour la rassurer et la protéger d’éventuels éclats de vaisselle. Il y a des bruits, des cris, la princesse a été brutalement tirée hors de sa bulle et c’est extrêmement déconcertant. Son regard inquiet trouve Aemond, elle espère qu’il n’a pas été blessé mais son sang se fige : parmi tous les protagonistes autour de cette table, il est le seul ouvertement satisfait, comme si la situation lui plaisait. Et malgré l’amour profond et sincère qu’elle lui porte, Helaena n’est pas complètement idiote et aveugle concernant son frère. Elle comprend que tout est de sa faute et la colère qui bout en elle est tellement puissante que son estomac se tord de douleur. Elle était rarement furieuse, surtout contre lui, ce n’était jamais arrivé ou alors ça ne durait jamais longtemps.
Rhaenyra ordonne à tout le monde d’aller se coucher. Helaena en profite pour quitter l’étreinte protectrice d’Otto. Trop écrasée par la honte pour s’excuser auprès de Jace, sans adresser le moindre regard à ses frères, elle arrache sèchement le scarabée des mains d’Aegon qui ne proteste pas, trop surpris de la voir dans un tel état, et elle s’enfuit comme une ombre vers ses appartements. Elle se laisse tomber sur son lit et hurle un bon coup. Personne ne l’entend, sa voix est étouffée par l’oreiller dans lequel elle a dramatiquement enfoui son visage. Quelques minutes passent avant qu’un timide toc toc se fasse entendre contre sa porte. Helaena relève faiblement la tête, les cheveux un peu en bataille, les joues rouges et les yeux embués d’avoir pleuré, faisant face à l’une de ses domestiques avec une bougie. Plus précisément celle qui était tenue au secret et qui aidait Aemond et Helaena à se faufiler dans la chambre de l’un ou l’autre sans que personne ne s’en rende compte.
« Princesse, votre frère Aemond…
- C’est NON. Dites-lui que je refuse de le voir. »
Perturbée, la femme de chambre ne cherche pas à insister et la porte se referme doucement, laissant Helaena dans la solitude et l’obscurité. Elle essuie ses joues mouillées d’un revers de manche rageur et laisse mollement retomber sa tête sur l’oreiller qu’elle étreint avec son bras qui n’est pas rattaché à la main qui tient toujours le scarabée. Et ainsi, la voilà plongée dans une attente incertaine. Au fond, elle savait que c’était inutile de refuser cette entrevue à Aemond. Elle savait qu’il était la créature la plus têtue que cette Terre ait jamais portée et qu’il faudrait bien plus qu’une domestique et une porte fermée pour l’arrêter s’il voulait réellement la voir. Mais qu’il ne s’attende pas à être reçu avec la chaleur et la tendresse qu’elle lui réservait habituellement.
La princesse des Verts n’avait jamais vu son père le roi Viserys en si piteux état. Ces derniers temps il sortait rarement de sa chambre et ses douleurs étaient devenues insupportables. Même s’il n’avait jamais porté d’attention à Helaena, de par son statut de deuxième fille et les nombreuses responsabilités que le trône de fer lui demandait, elle était malheureuse de le voir si affaibli par la douleur et profondément affectée par l’impuissance de sa mère, la reine Alicent, face à la maladie qui gagnait du terrain de jour en jour. Sa demi-sœur Rhaenyra était présente, accompagnée de Daemon et de leurs enfants, mais elle n’avait toujours pas eu l’occasion de leur adresser la parole et Aegon la forçait à se taire d’un regard noir dès qu’elle en initiait la suggestion. Alors elle restait la majeure partie du temps cloîtrée dans sa chambre, occupant son esprit en prenant soin de ses enfants ou en poursuivant la broderie décorée d’une magnifique mygale qu’elle comptait offrir à son grand-père.
Alors ce dîner en famille, et la perspective de voir Viserys surmonter la maladie le temps d’une soirée pour passer du temps avec sa famille, donnait énormément de baume au cœur d’Helaena. Sans compter qu’Aegon se montrait inhabituellement gentil avec elle – maman l’avait-elle encore sermonné pour son manque d’égards et la négligence dont il avait fait preuve envers sa femme et ses enfants ? Ou avait-elle exigé de lui qu’il fasse semblant d’être un fils, un frère et un époux digne de ce nom simplement parce qu’ils se trouvaient en présence de Rhaenyra et Daemon ? Peu importait à Helaena, elle avait accueilli avec une douce gratitude le petit scarabée qu’il lui avait offert presque en boudant, les joues gonflées comme le petit enfant colérique qu’il était toujours. Elle l’avait même emmené au repas, jouant machinalement avec le cadavre froid de l’arthropode entre ses mains. Elle avait grand besoin d’avoir les mains occupées lorsque son esprit dissociait de la réalité, lorsqu’une prophétie occupait chaque parcelle de son âme. There is a beast beneath the boards, there is a beast beneath the boards… elle le répétait en boucle dans sa tête, elle l’avait même quelquefois murmuré à voix haute dans le silence glacial de la salle à manger sans s’en rendre compte.
Seul ce murmure et le bruit des couverts grattant contre les assiettes venait perturber le silence. Tout le monde était très mécontent ou gêné d’être contraint de subir ce dîner. Il y eut quelques toasts, quelques verres qui se lèvent en l’honneur des uns et des autres. Helaena remarqua que ce genre d’attitude semblait faire plaisir à Viserys alors elle se leva à son tour pour féliciter Baela et Rhaena de leur mariage à venir. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de mal avec son discours qui dépeignait sa propre expérience du mariage, malheureuse et nécessaire. Un silence encore plus pesant accueilla ses paroles, Aegon sembla vouloir disparaître sous le sol mais elle récolta deux éclats de rire : ceux d’Otto et de Daemon. Le sourire réconfortant et le « très bien » que son grand-père lui souffla achevèrent de la convaincre qu’elle n'avait pas mal agi.
C’est seulement lorsque Viserys exigea de la musique et que Jace invita Helaena à danser qu’il y eut enfin un moment de détente. Helaena déposa le scarabée sur la table, Aegon le récupéra pour le triturer machinalement à son tour. Doucement, respectueux de l’attitude réservée d’Helaena et de sa peur d'être touchée, son neveu lui tendit la main et attendit patiemment qu’elle l’accepte ou qu’elle la refuse. Depuis combien de temps Helaena n’avait-elle pas été heureuse ? Depuis quand n’avait-elle pas eu l’occasion de s’amuser en oubliant un peu son quotidien ? Depuis quand n’avait-elle pas été invitée à danser ? Il lui fallut moins d’une seconde d’hésitation pour attraper la main tendue de Jace et se laisser tirer vers une piste de danse improvisée. Elle sentait le regard désapprobateur d’Aegon lui brûler le dos et remarqua qu’Aemond s’était carrément tourné vers eux lorsque Jace la fit tourner mais elle ne leur adressa qu’un sourire radieux, trop enthousiaste pour se soucier de leurs futurs reproches. Parce qu’il y en aura, c’était certain. Pour elle, ce n’était qu’une danse sans arrière-pensée avec son neveu. Pour Aegon, c’était comparable à un acte de trahison. Même si elle avait publiquement reconnu Rhaenyra comme reine légitime, il ne l’aurait pas regardée comme il le faisait maintenant. Et subitement, la musique s’arrête et la chaleur des bras de Jace s’éloigne ; Aemond vient de se lever à son tour pour parler.
« Un dernier toast à la santé de mes neveux. »
Le neveu en question se crispe à côté d’Helaena mais celle-ci est aux anges, ravie de voir son petit frère accepter de faire un effort. Du moins, c’était ce que pensait son esprit naïf. Très vite, les choses s’enveniment. Jace se jette sur Aemond, Aegon sur Luke, et le chaos s’ensuit. Helaena recule, horrifiée, et Otto se retrouve rapidement à ses côtés pour la rassurer et la protéger d’éventuels éclats de vaisselle. Il y a des bruits, des cris, la princesse a été brutalement tirée hors de sa bulle et c’est extrêmement déconcertant. Son regard inquiet trouve Aemond, elle espère qu’il n’a pas été blessé mais son sang se fige : parmi tous les protagonistes autour de cette table, il est le seul ouvertement satisfait, comme si la situation lui plaisait. Et malgré l’amour profond et sincère qu’elle lui porte, Helaena n’est pas complètement idiote et aveugle concernant son frère. Elle comprend que tout est de sa faute et la colère qui bout en elle est tellement puissante que son estomac se tord de douleur. Elle était rarement furieuse, surtout contre lui, ce n’était jamais arrivé ou alors ça ne durait jamais longtemps.
Rhaenyra ordonne à tout le monde d’aller se coucher. Helaena en profite pour quitter l’étreinte protectrice d’Otto. Trop écrasée par la honte pour s’excuser auprès de Jace, sans adresser le moindre regard à ses frères, elle arrache sèchement le scarabée des mains d’Aegon qui ne proteste pas, trop surpris de la voir dans un tel état, et elle s’enfuit comme une ombre vers ses appartements. Elle se laisse tomber sur son lit et hurle un bon coup. Personne ne l’entend, sa voix est étouffée par l’oreiller dans lequel elle a dramatiquement enfoui son visage. Quelques minutes passent avant qu’un timide toc toc se fasse entendre contre sa porte. Helaena relève faiblement la tête, les cheveux un peu en bataille, les joues rouges et les yeux embués d’avoir pleuré, faisant face à l’une de ses domestiques avec une bougie. Plus précisément celle qui était tenue au secret et qui aidait Aemond et Helaena à se faufiler dans la chambre de l’un ou l’autre sans que personne ne s’en rende compte.
« Princesse, votre frère Aemond…
- C’est NON. Dites-lui que je refuse de le voir. »
Perturbée, la femme de chambre ne cherche pas à insister et la porte se referme doucement, laissant Helaena dans la solitude et l’obscurité. Elle essuie ses joues mouillées d’un revers de manche rageur et laisse mollement retomber sa tête sur l’oreiller qu’elle étreint avec son bras qui n’est pas rattaché à la main qui tient toujours le scarabée. Et ainsi, la voilà plongée dans une attente incertaine. Au fond, elle savait que c’était inutile de refuser cette entrevue à Aemond. Elle savait qu’il était la créature la plus têtue que cette Terre ait jamais portée et qu’il faudrait bien plus qu’une domestique et une porte fermée pour l’arrêter s’il voulait réellement la voir. Mais qu’il ne s’attende pas à être reçu avec la chaleur et la tendresse qu’elle lui réservait habituellement.
by CrimsonTulip
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Fate of the kingdoms
ft. @Helaena Targaryen
Ce n’était clairement pas la meilleure soirée de sa vie mais ce n’était pas non plus la pire ; du moins, c’est qu’Aemond Targaryen pensait à cet instant. Pas spécialement angoissé par la présence des Noirs au Donjon Rouge, Aemond n’était pas réellement ravi de voir Rhaenyra et son oncle-époux entre ses murs —particulièrement parce qu’il savait que cela rendait plus que nerveuse sa mère. Il portait déjà Aegon à bout de bras avec toutes les conneries qu’il pouvait faire, ce n’était pas pour devoir ramasser sa génitrice à la petite cuillère.
Ce qui lui faisait silencieusement plaisir, c’était de voir son père Viserys aussi joyeux et heureux de voir sa fille aînée. C’était certainement le seul aspect positif que l’argenté trouvait à ce dîner. La musique était agréable, il était placé en bout de tablée et cela lui convenait très bien afin de pouvoir garder un oeil sur l’assemblée. Les servants défilaient avec les plats au fur et à mesure que les assiettes se vidaient, il ne touche à rien cependant. Il ne trouve pas d’appétit, ses neveux le lui coupent rien qu’à la vision de ces derniers. Ils arborent leur éternelle mine arrogante, comme s’ils se trouvaient en terrain conquis alors qu’ils n’avaient rien à faire ici, les bâtards-Strong.
Le petit discours innocent de sa soeur aînée lui arrache un sourire très discret. Elle venait de mettre une honte inimaginable à Aegon et cela lui donnait un immense plaisir. Daemon et son grand-père n’avaient pu s’empêcher de rire, d’ailleurs. Ce discours eut pour effet de détendre l’atmosphère préalablement tendue. Pour autant, le balafré sentait que sa colère pourrait jaillir à tout moment.
Aemond tente de rester calme, y parvient très bien jusqu’à ce que Jacaerys, avec son sourire goguenard et son air moqueur, décide d’inviter Helaena à danser. Son Helaena. Sa soeur, la femme qu’il aime comme un fou et qui, dans le plus grand des secrets, lui avait déjà donné les jumeaux. Alors que la danse commence, Aemond tourne bruyamment son siège en direction des deux danseurs. Il n’est pas sans oublier que pendant un temps, ils avaient presque été fiancés et forcément, la jalousie maladive du dragon reprend le dessus sur la raison. Ce n’est pourtant pas dans son habitude de se laisser manipuler par ses émotions mais dès lors qu’il s’agissait d’Helaena, il ne répondait plus de rien.
Surtout que sa belle semblait heureuse et semblait s’amuser comme une petite folle ; elle arbore un sourire qu’Aemond pensait être le seul à pouvoir être le témoin. La mâchoire serrée, son oeil est rivé sur son neveu et Helaena, espérant brûler le crâne de celui-ci rien qu’avec l’intensité de son regard.
Du coin de l’oeil, il voit Aegon jouer avec le scarabée de leur soeur et Aemond se penche au dessus de la table, lui frappe le dos de la main pour lui faire lâcher son jouet qu’il risquait d’abîmer à force de le tripoter ainsi. L’un des domestiques apporte un lourd plat où trônait un porc rôti avec une pomme dans le groin qu’il dépose juste devant lui.
C’est le sourire moqueur de Lucerys qui finit d’achever la patience et le self-control d’Aemond Targaryen.
Il se lève brutalement, fait trembler la table tandis qu’il saisit son verre et le lève.
« — Final tribute, to the health of my dear nephews. Jace, Luke and Joffrey. Each of them handsome, wise... strong. Come, let us drain our cups to these three *strong* boys. »
La réaction de Jacaerys ne se fait pas attendre et il se jette vers Aemond qui recule si brusquement que son siège tombe violemment au sol. Le balafré contourne la table, prêt à bondir sur son neveu pour l’égorger mais Daemon se met rapidement entre eux et la reine Alicent se précipite à ses côtés pour tenter de le raisonner. Mais aveuglé par sa colère et sa rancoeur, l’argenté n’en a que faire et continue sur sa lancée. Ses neveux avaient osé l’offenser, d’abord en invitant Helaena à danser et ensuite avec le gloussement de Lucerys en voyant le porc rôti.
La volonté des Sept font que la pression retombe —et grâce à l’aura écrasante de Daemon Targaryen qui, sans dire un mot, avorte la bagarre dans l’oeuf— et Aemond quitte la grande salle à manger avant de déclencher une guerre.
L’empressement saccadé de ses pas le mène machinalement vers les appartements d’Helaena qui avait quitté la table en hâte, sans doute pour ne pas assister à un combat entre son neveu et son frère. Aemond trouve porte close, l’une des suivantes de la princesse balbutiant timidement que sa maîtresse n’était pas présentable.
« — I don’t fucking care. I want to see her. Tell her I want to see her, damn it ! »
Penaude et tremblotante, la servante disparaît pour aller porter la requête à la princesse, Aemond fait les cent pas dans le couloir. Quelques minutes plus tard, la domestique réapparaît et campe sur ses positions quant au fait que sa soeur refusait catégoriquement de le laisser entrer.
Poussant un rugissement frustré, le dragon sert les poings et s’éloigne. Discrètement, il prend la direction d’un chemin secret connu de lui-même et qui menait directement à la chambre à coucher d’Helena.
Il passe par une porte dérobée, s’introduit silencieusement à l’intérieur en veillant à bien verrouiller l’accès derrière lui. Il balaie de son regard d’acier la pièce pour trouver sa soeur dans son grand lit à baldaquins, roulée en boule contre l’un de ses oreillers en plumes. Il s’approche de sa couche, les sourcils froncés. Il ne sait pas trop ce qu’il doit dire tant il sent la colère d’Helaena régner dans toute la pièce.
« — Sister, I… »
Il prend une profonde inspiration avant de s’asseoir sur le rebord du lit, faisant face à une Helaena boudeuse qui lui tournait le dos.
« — I’m so sorry for my behaviour lately. I couldn’t help it. When I saw you dance with Jacaerys… When I saw you this happy… I was jealous and I only could ask for your forgiveness. I love you so much that I couldn’t bear to see another man lay a hand on you. Especially a man that harassed me for years. »
Il a envie de la toucher, de poser la main sur son épaule pour tenter de désamorcer leur conflit mais Aemond n’en fait rien. Il reste droit, stoïque, l’oeil fixé sur sa chère et tendre qu’il aime bien plus que tout le reste dans cette misérable vie.
Ce qui lui faisait silencieusement plaisir, c’était de voir son père Viserys aussi joyeux et heureux de voir sa fille aînée. C’était certainement le seul aspect positif que l’argenté trouvait à ce dîner. La musique était agréable, il était placé en bout de tablée et cela lui convenait très bien afin de pouvoir garder un oeil sur l’assemblée. Les servants défilaient avec les plats au fur et à mesure que les assiettes se vidaient, il ne touche à rien cependant. Il ne trouve pas d’appétit, ses neveux le lui coupent rien qu’à la vision de ces derniers. Ils arborent leur éternelle mine arrogante, comme s’ils se trouvaient en terrain conquis alors qu’ils n’avaient rien à faire ici, les bâtards-Strong.
Le petit discours innocent de sa soeur aînée lui arrache un sourire très discret. Elle venait de mettre une honte inimaginable à Aegon et cela lui donnait un immense plaisir. Daemon et son grand-père n’avaient pu s’empêcher de rire, d’ailleurs. Ce discours eut pour effet de détendre l’atmosphère préalablement tendue. Pour autant, le balafré sentait que sa colère pourrait jaillir à tout moment.
Aemond tente de rester calme, y parvient très bien jusqu’à ce que Jacaerys, avec son sourire goguenard et son air moqueur, décide d’inviter Helaena à danser. Son Helaena. Sa soeur, la femme qu’il aime comme un fou et qui, dans le plus grand des secrets, lui avait déjà donné les jumeaux. Alors que la danse commence, Aemond tourne bruyamment son siège en direction des deux danseurs. Il n’est pas sans oublier que pendant un temps, ils avaient presque été fiancés et forcément, la jalousie maladive du dragon reprend le dessus sur la raison. Ce n’est pourtant pas dans son habitude de se laisser manipuler par ses émotions mais dès lors qu’il s’agissait d’Helaena, il ne répondait plus de rien.
Surtout que sa belle semblait heureuse et semblait s’amuser comme une petite folle ; elle arbore un sourire qu’Aemond pensait être le seul à pouvoir être le témoin. La mâchoire serrée, son oeil est rivé sur son neveu et Helaena, espérant brûler le crâne de celui-ci rien qu’avec l’intensité de son regard.
Du coin de l’oeil, il voit Aegon jouer avec le scarabée de leur soeur et Aemond se penche au dessus de la table, lui frappe le dos de la main pour lui faire lâcher son jouet qu’il risquait d’abîmer à force de le tripoter ainsi. L’un des domestiques apporte un lourd plat où trônait un porc rôti avec une pomme dans le groin qu’il dépose juste devant lui.
C’est le sourire moqueur de Lucerys qui finit d’achever la patience et le self-control d’Aemond Targaryen.
Il se lève brutalement, fait trembler la table tandis qu’il saisit son verre et le lève.
« — Final tribute, to the health of my dear nephews. Jace, Luke and Joffrey. Each of them handsome, wise... strong. Come, let us drain our cups to these three *strong* boys. »
La réaction de Jacaerys ne se fait pas attendre et il se jette vers Aemond qui recule si brusquement que son siège tombe violemment au sol. Le balafré contourne la table, prêt à bondir sur son neveu pour l’égorger mais Daemon se met rapidement entre eux et la reine Alicent se précipite à ses côtés pour tenter de le raisonner. Mais aveuglé par sa colère et sa rancoeur, l’argenté n’en a que faire et continue sur sa lancée. Ses neveux avaient osé l’offenser, d’abord en invitant Helaena à danser et ensuite avec le gloussement de Lucerys en voyant le porc rôti.
La volonté des Sept font que la pression retombe —et grâce à l’aura écrasante de Daemon Targaryen qui, sans dire un mot, avorte la bagarre dans l’oeuf— et Aemond quitte la grande salle à manger avant de déclencher une guerre.
L’empressement saccadé de ses pas le mène machinalement vers les appartements d’Helaena qui avait quitté la table en hâte, sans doute pour ne pas assister à un combat entre son neveu et son frère. Aemond trouve porte close, l’une des suivantes de la princesse balbutiant timidement que sa maîtresse n’était pas présentable.
« — I don’t fucking care. I want to see her. Tell her I want to see her, damn it ! »
Penaude et tremblotante, la servante disparaît pour aller porter la requête à la princesse, Aemond fait les cent pas dans le couloir. Quelques minutes plus tard, la domestique réapparaît et campe sur ses positions quant au fait que sa soeur refusait catégoriquement de le laisser entrer.
Poussant un rugissement frustré, le dragon sert les poings et s’éloigne. Discrètement, il prend la direction d’un chemin secret connu de lui-même et qui menait directement à la chambre à coucher d’Helena.
Il passe par une porte dérobée, s’introduit silencieusement à l’intérieur en veillant à bien verrouiller l’accès derrière lui. Il balaie de son regard d’acier la pièce pour trouver sa soeur dans son grand lit à baldaquins, roulée en boule contre l’un de ses oreillers en plumes. Il s’approche de sa couche, les sourcils froncés. Il ne sait pas trop ce qu’il doit dire tant il sent la colère d’Helaena régner dans toute la pièce.
« — Sister, I… »
Il prend une profonde inspiration avant de s’asseoir sur le rebord du lit, faisant face à une Helaena boudeuse qui lui tournait le dos.
« — I’m so sorry for my behaviour lately. I couldn’t help it. When I saw you dance with Jacaerys… When I saw you this happy… I was jealous and I only could ask for your forgiveness. I love you so much that I couldn’t bear to see another man lay a hand on you. Especially a man that harassed me for years. »
Il a envie de la toucher, de poser la main sur son épaule pour tenter de désamorcer leur conflit mais Aemond n’en fait rien. Il reste droit, stoïque, l’oeil fixé sur sa chère et tendre qu’il aime bien plus que tout le reste dans cette misérable vie.
by CrimsonTulip
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I love you and it’s killing me
The way you laugh
The way you smile
The way you hold me like a child
You pray to me like I'm your sun
You kiss me high until you're done
The way you make me hold your hand
The danger I don't understand
The way you smile
The way you hold me like a child
You pray to me like I'm your sun
You kiss me high until you're done
The way you make me hold your hand
The danger I don't understand
Malgré l’épaisseur des murs et des lourdes portes en bois qui séparent la chambre d’Helaena du couloir, elle parvient tout de même à entendre très distinctement son frère en train de hurler sur la servante qu’elle avait congédiée quelques minutes plus tôt. Malgré sa voix qui porte au point de faire trembler les murs, brûlante de fureur mal contenue, malgré le bruit de frottement de rideau et de porte qui claque lorsqu’il parvient finalement à ses fins en utilisant le passage secret près de la cheminée, Helaena ne ressent pas la moindre peur. Aemond pouvait devenir terrifiant lorsqu’il se mettait en colère mais elle n’avait jamais été la victime des fureurs de son amant. Il préférerait mourir plutôt que la frapper, ou même simplement lever la voix sur elle. D’ailleurs, à mesure qu’il se rapproche du lit où elle est étendue, il semble ralentir et sa respiration se fait moins erratique, comme s’il prenait le temps de se calmer avant de s’adresser à elle. Mais la princesse reste fermement sur ses positions, elle lui tourne le dos et serre son coussin contre elle, la bouche plissée en une moue boudeuse qui aurait pu paraître comique si elle n’était pas si sincèrement attristée. Le bord du lit s’affaisse lorsqu’il prend place à ses côtés et même si le côté de sa jambe la brûle instantanément lorsqu’il la touche en s’asseyant, elle ne bouge toujours pas.
La Verte était complètement mortifiée, son esprit cherchant une solution pour s’excuser auprès de ses neveux sans mettre sa mère et Aegon en colère et sans paraître une traîtresse à leurs yeux. la dernière fois qu’elle avait vu Jace, ils étaient encore des enfants et elle le dépassait en taille. Et maintenant, peut-être qu’il ne voudra plus jamais la revoir. Elle n’avait jamais rien voulu d’autre que passer du temps en famille et voir son père heureux mais leur famille était incapable de traverser un seul dîner comme si c’était une épreuve insurmontable. Tandis qu’Aemond lui apportait des explications, elle se redressa lentement sur le lit et ramena ses jambes contre sa poitrine. Elle avait probablement l’air misérable. Mais n’avait-il pas l’habitude de la voir ainsi, après tout ?
« I love you too, Aemond ! » Elle fut incapable de le hurler comme elle l’aurait voulu, mais sa voix tremblait de colère et son ton était plus fort que d’habitude, trahissant le mal qu’elle avait à se contenir devant lui. Son je t’aime sonna donc comme un reproche douloureux, contre lequel elle ne pouvait rien. De ses deux mains elle frappa son torse, le faisant reculer de quelques centimètres. « I love you, you idiot. I gave myself to you, I gave you two children. I risked my reputation, my marriage, even my own life. But even after all these years, you are still unable to trust me. »
Elle le ressentit comme un aveu d’échec et sanglota davantage, cachant son visage entre ses mains de honte. Elle n’avait pas trompé l’amour qu’il ressentait pour elle, jamais la simple idée ne lui avait traversé l’esprit. Ce n’était pas pour faire du mal à Aemond ou pour le pousser à bout qu’elle avait dansé avec Jace, elle n’avait même pas pensé que cela pourrait poser problème. Il était bon et doux avec elle, il savait la mettre à l’aise et respecter ses limites, ils s’étaient toujours bien entendus. Mais elle ne pouvait même pas poser son regard sur un autre homme sans qu’Aemond éclate de fureur. Et la princesse n’était pas complètement innocente, cela lui arrivait parfois de titiller la jalousie maladive de son amant en s’amusant des regards que certains inconnus lui lançaient mais pour elle, c’était un jeu entre eux et au final c’était toujours lui qu’elle voulait, ses bras autour d’elle, sa bouche contre la sienne, prisonnière et victime consentante de sa passion possessive. Mais ce soir, c’était différent. Ce soir, ils ne jouaient pas. Ce soir, il avait dépassé les bornes.
« I’m stuck here, you know. » Elle souffla, essuyant ses larmes et relevant la tête pour braquer son regard sur lui, mortellement sérieuse. « I’m stuck in my skin, in this castle, in my responsabilities towards Aegon. I can never go out, I can never have fun. The only thing that keeps me from turning mad is you and the kids. » Mais en le regardant ainsi, elle se sentait faiblir dans ses convictions. Elle commençait déjà à s’en vouloir pour être partie en colère, pour lui avoir imposé son silence et l’avoir forcé à s’excuser. Mais elle tint bon. « I love Jace. I love our stepsister. I was happy to spend time with them. Was it such an unforgivable treason ? »
La Verte était complètement mortifiée, son esprit cherchant une solution pour s’excuser auprès de ses neveux sans mettre sa mère et Aegon en colère et sans paraître une traîtresse à leurs yeux. la dernière fois qu’elle avait vu Jace, ils étaient encore des enfants et elle le dépassait en taille. Et maintenant, peut-être qu’il ne voudra plus jamais la revoir. Elle n’avait jamais rien voulu d’autre que passer du temps en famille et voir son père heureux mais leur famille était incapable de traverser un seul dîner comme si c’était une épreuve insurmontable. Tandis qu’Aemond lui apportait des explications, elle se redressa lentement sur le lit et ramena ses jambes contre sa poitrine. Elle avait probablement l’air misérable. Mais n’avait-il pas l’habitude de la voir ainsi, après tout ?
« I love you too, Aemond ! » Elle fut incapable de le hurler comme elle l’aurait voulu, mais sa voix tremblait de colère et son ton était plus fort que d’habitude, trahissant le mal qu’elle avait à se contenir devant lui. Son je t’aime sonna donc comme un reproche douloureux, contre lequel elle ne pouvait rien. De ses deux mains elle frappa son torse, le faisant reculer de quelques centimètres. « I love you, you idiot. I gave myself to you, I gave you two children. I risked my reputation, my marriage, even my own life. But even after all these years, you are still unable to trust me. »
Elle le ressentit comme un aveu d’échec et sanglota davantage, cachant son visage entre ses mains de honte. Elle n’avait pas trompé l’amour qu’il ressentait pour elle, jamais la simple idée ne lui avait traversé l’esprit. Ce n’était pas pour faire du mal à Aemond ou pour le pousser à bout qu’elle avait dansé avec Jace, elle n’avait même pas pensé que cela pourrait poser problème. Il était bon et doux avec elle, il savait la mettre à l’aise et respecter ses limites, ils s’étaient toujours bien entendus. Mais elle ne pouvait même pas poser son regard sur un autre homme sans qu’Aemond éclate de fureur. Et la princesse n’était pas complètement innocente, cela lui arrivait parfois de titiller la jalousie maladive de son amant en s’amusant des regards que certains inconnus lui lançaient mais pour elle, c’était un jeu entre eux et au final c’était toujours lui qu’elle voulait, ses bras autour d’elle, sa bouche contre la sienne, prisonnière et victime consentante de sa passion possessive. Mais ce soir, c’était différent. Ce soir, ils ne jouaient pas. Ce soir, il avait dépassé les bornes.
« I’m stuck here, you know. » Elle souffla, essuyant ses larmes et relevant la tête pour braquer son regard sur lui, mortellement sérieuse. « I’m stuck in my skin, in this castle, in my responsabilities towards Aegon. I can never go out, I can never have fun. The only thing that keeps me from turning mad is you and the kids. » Mais en le regardant ainsi, elle se sentait faiblir dans ses convictions. Elle commençait déjà à s’en vouloir pour être partie en colère, pour lui avoir imposé son silence et l’avoir forcé à s’excuser. Mais elle tint bon. « I love Jace. I love our stepsister. I was happy to spend time with them. Was it such an unforgivable treason ? »
by CrimsonTulip
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Fate of the kingdoms
ft. @Helaena Targaryen
D’apparence calme et posée, il n’en était rien de la fureur qui coulait constamment dans le sang d’Aemond Targaryen. Dans ses veines brûlait une colère et une passion destructrice sans fin ; chose qui n’épargnait personne et malheureusement pas la pauvre Helaena une nouvelle fois victime de la jalousie pathologique de son frère cadet. S’il n’avait pas constamment cette peur viscérale de la perdre, jamais il ne réagirait de cette façon quand un autre que lui se permettait de danser avec elle. Oui, elle lui avait donné deux beaux enfants. Oui, elle n’avait fait que lui prouver son amour indefectible durant toutes ces années mais, dérangé et excessif, Aemond ne pouvait s’empêcher de craindre d’être privé de sa seule lumière dans sa morne obscurité.
Il sait qu’il n’a aucune excuse pour son comportement imbuvable de la soirée, que si elle décidait de lui en vouloir pour l’éternité, il l’aurait bien cherché. Il ne récolterait que ce qu’il venait de semer. Et c’est pour cette raison qu’il se retrouve comme un crétin lorsque sa douce hausse la voix —rares fois où son timbre portait aussi haut— et qu’il ne dit rien. Elle a raison, il a tort. Il ne prend même pas la peine de se justifier, ce n’est pas la peine. Il a merdé, clairement. Il trouverait le moyen de se repentir auprès de sa belle Helaena. Son énervement était plus que légitime, il ne l’interrompt pas une seule fois. Aemond reste interdit, taiseux. Que peut-il dire face à la vérité nue qui sort des lèvres délicatement rosées de sa soeur ?
Elle frappe son buste, se déchaîne sur lui telle une sublime furie. C’est qu’elle a de la force et à cette pensée, Aemond doit contenir le sourire en coin attendri qui menace de poindre sur son visage fermé.
Elle risque tout pour lui, lui ne risque presque rien. Le balafré s’en rend compte désormais, se prend la réalité de plein fouet. La balance n’est pas équilibrée et il se fait dès lors la promesse qu’il remédierait à ce déséquilibre. Parce qu’il n’y a rien, rien, dans les Sept Couronnes qu’Aemond Targaryen ne ferait pas pour la mère de ses enfants.
Il la voit dissimuler son visage entre ses petites mains, honteuse et sanglotante. Tendrement, il écarte ses menottes et prend ces dernières entre les siennes, plus grandes et puissantes. Il cherche son regard, regard qu’elle refuse un temps de lui accorder. Insistant, il baisse le visage pour déposer un long baiser dans le creux de chacune de ses paumes.
« — Please, forgive me, Helaena., souffle-t-il un brin désespéré. »
Il n’avait jamais été aussi sincère. Lui, fier et égoïste, ne s’excusait jamais. Il était le sang du dragon, il n’avait de compte à rendre à personne sur cette terre. Mais en présence de sa douce, il était réduit au rang d’esclave de ses yeux et qui lançaient des éclairs furieux.
« — I trust you, without a doubt. It is I whom I doubt of. You’re worthy better than a scarred man so unsure of himself. »
Il relâche un instant ses mains pour détacher son cache-oeil. Mis à nu devant elle, Aemond se sentait toujours vulnérable ainsi à dévoiler le côté massacré de son visage ; même devant Helaena. Le saphir chatoie doucement à la lumière tamisée des bougies.
« — If I could, I’d take you far away from this rotten world to raise our children and to love you freely. Because I know you’re not happy here, in this damned place. I’m not, neither. I suppose it’s our burden to bear for we are queen and prince of Westeros. But I’ll always help you to bear it, Helaena. For ever and ever. »
Il se penche vers elle, un peu maladroitement et incertain, pose son front contre le sien, sa main tout contre sa nuque qu’il tient tendrement. Puis il souffle, à peine audible.
« — You are my whole world, my Queen. My Helaena… »
Il sait qu’il n’a aucune excuse pour son comportement imbuvable de la soirée, que si elle décidait de lui en vouloir pour l’éternité, il l’aurait bien cherché. Il ne récolterait que ce qu’il venait de semer. Et c’est pour cette raison qu’il se retrouve comme un crétin lorsque sa douce hausse la voix —rares fois où son timbre portait aussi haut— et qu’il ne dit rien. Elle a raison, il a tort. Il ne prend même pas la peine de se justifier, ce n’est pas la peine. Il a merdé, clairement. Il trouverait le moyen de se repentir auprès de sa belle Helaena. Son énervement était plus que légitime, il ne l’interrompt pas une seule fois. Aemond reste interdit, taiseux. Que peut-il dire face à la vérité nue qui sort des lèvres délicatement rosées de sa soeur ?
Elle frappe son buste, se déchaîne sur lui telle une sublime furie. C’est qu’elle a de la force et à cette pensée, Aemond doit contenir le sourire en coin attendri qui menace de poindre sur son visage fermé.
Elle risque tout pour lui, lui ne risque presque rien. Le balafré s’en rend compte désormais, se prend la réalité de plein fouet. La balance n’est pas équilibrée et il se fait dès lors la promesse qu’il remédierait à ce déséquilibre. Parce qu’il n’y a rien, rien, dans les Sept Couronnes qu’Aemond Targaryen ne ferait pas pour la mère de ses enfants.
Il la voit dissimuler son visage entre ses petites mains, honteuse et sanglotante. Tendrement, il écarte ses menottes et prend ces dernières entre les siennes, plus grandes et puissantes. Il cherche son regard, regard qu’elle refuse un temps de lui accorder. Insistant, il baisse le visage pour déposer un long baiser dans le creux de chacune de ses paumes.
« — Please, forgive me, Helaena., souffle-t-il un brin désespéré. »
Il n’avait jamais été aussi sincère. Lui, fier et égoïste, ne s’excusait jamais. Il était le sang du dragon, il n’avait de compte à rendre à personne sur cette terre. Mais en présence de sa douce, il était réduit au rang d’esclave de ses yeux et qui lançaient des éclairs furieux.
« — I trust you, without a doubt. It is I whom I doubt of. You’re worthy better than a scarred man so unsure of himself. »
Il relâche un instant ses mains pour détacher son cache-oeil. Mis à nu devant elle, Aemond se sentait toujours vulnérable ainsi à dévoiler le côté massacré de son visage ; même devant Helaena. Le saphir chatoie doucement à la lumière tamisée des bougies.
« — If I could, I’d take you far away from this rotten world to raise our children and to love you freely. Because I know you’re not happy here, in this damned place. I’m not, neither. I suppose it’s our burden to bear for we are queen and prince of Westeros. But I’ll always help you to bear it, Helaena. For ever and ever. »
Il se penche vers elle, un peu maladroitement et incertain, pose son front contre le sien, sa main tout contre sa nuque qu’il tient tendrement. Puis il souffle, à peine audible.
« — You are my whole world, my Queen. My Helaena… »
by CrimsonTulip
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I love you and it’s killing me
The way you laugh
The way you smile
The way you hold me like a child
You pray to me like I'm your sun
You kiss me high until you're done
The way you make me hold your hand
The danger I don't understand
The way you smile
The way you hold me like a child
You pray to me like I'm your sun
You kiss me high until you're done
The way you make me hold your hand
The danger I don't understand
Helaena pouvait comprendre, d’une certaine façon, ce qu’Aemond ressentait. Ils portaient en eux le fardeau d’être les enfants de trop, ceux qui font partie de la famille royale et qui en portent les honneurs mais qui sont considérés comme des citoyens de seconde zone dans leur propre famille. The heir and the spare, n’est-ce pas ce que dit l’expression ? Aegon et même dans une certaine mesure Rhaenyra étaient les aînés, ceux qui comptaient réellement. Ils étaient nés avec une destinée prédéfinie, avec la promesse de porter un jour la couronne sur leur tête. Dans ce gigantesque jeu d’échecs, on avait fait d’Helaena l’épouse de l’héritier présomptif et d’Aemond le militaire. Le devoir de la princesse Verte était de se contenter d’être un ventre, de rester dans l’ombre de son époux et de porter ses fils pour qu’ils règnent à leur tour. Le devoir du frère cadet était d’accepter qu’il sera toujours l’épée et jamais la couronne. Et si Helaena avait accepté sa condition avec une résignation digne de son rang, voyant les avantages que cela lui procurait de s’enfermer dans sa bulle de solitude et d’échapper aux regards inquisiteurs de la Cour, cela n’avait jamais été le cas d’Aemond. Peu importe ce qu’on lui offrait, cela n’avait jamais été à la hauteur de ses ambitions. Peut-être par soif de pouvoir, peut-être par jalousie envers leur frère aîné, peut-être parce qu’il pensait faire mieux qu’Aegon, il cachait ses réelles envies avec de plus en plus de difficultés. Bientôt, cela deviendra un problème. Viserys devenait de plus en plus faible et déjà, Helaena ne le voyait plus dans ses songes. Son heure viendra bientôt, très bientôt.
L’obscurité s’éloigne lorsque, d’un toucher doux mais ferme, Aemond éloigne les mains de sa sœur de son visage afin de l’empêcher de se cacher. La princesse a l’air plus misérable que jamais et ses yeux violets furètent de tous les côtés, espérant ne pas croiser les siens. Sa colère n’est que le reflet d’un bouleversement plus profond. Pourtant elle se tait et lorsqu’il prend ses mains entre les siennes pour y déposer un baiser, elle ne le repousse pas. Il est fort à ce jeu-là, à vrai dire. Ce n’est pas la première fois qu’elle est furieuse ou décontenancée à cause de son comportement et ce ne sera certainement pas la dernière fois. A moyen ou long terme, il trouve toujours le moyen de se faire pardonner, de jouer sur ses faiblesses, sur l’amour qu’elle lui porte.
Cependant, Helaena ravale sa salive et expire un bon coup. En colère ? Plus vraiment, sa fureur est semblable à un coup d’éclat et ne dure jamais. Mais blessée ? Oh, elle l’est toujours et plus que jamais.
« If my forgiveness really matters to you, then you will apologize to our nephews. »
Avant qu’il ne puisse protester, et elle sait pertinemment qu’il va vouloir le faire, elle répond à ses contacts et prend l’une de ses mains au creux des siennes.
« No matter what you think of the rumors about them, what you told Luke was hurtful. Would you like our children to be mocked like this, called b… » elle trébucha sur le mot qu’elle portait en dégoût mais reprit, « bastards in front of the rest of their family? My heart would never recover from such pain. »
Elle ne pouvait pas s’empêcher de comparer la destinée de ses neveux à celle des jumeaux. L’idée que Jaehaerys et Jaehaera soient traités en paria de la même façon que l’étaient les jeunes Velaryon était insupportable pour la Verte. Peut-être était-ce l’une des raisons qui la poussait à trouver le courage de prendre leur défense, parfois, lorsqu’elle n’avait pas trop peur des répercussions. Au-delà du fait qu’elle portait sincèrement Jacaerys en affection.
Le fait de se retrouver face au saphir qui ornait son œil ne la dérangeait ni de la dégoûtait en aucun cas. Elle avait toujours trouvé ce détail joli même si elle regrettait les circonstances qui avaient amené son frère à être contraint de le porter. Ses propres yeux se fermèrent de contentement, la peau de sa nuque et de son dos frissonnant au contact de sa main.
« You’re so angry against everything, everyone... I wish I had the strength to calm all that’s weighing on your heart. I wish I was enough to take away everything dark and cruel within you to keep only the good. »
Mais elle ne l’était pas. Elle n’était pas assez et elle ne le sera jamais même si elle le désirait de tout son cœur. Elle sera toujours la seule femme sur laquelle il posera les yeux, la seule qu’il aimera peut-être. Mais qui était-elle pour se mettre en travers de son chemin, pour l’empêcher de devenir un homme encore plus ambitieux, encore plus envieux, encore plus désireux de vengeance ? Il les poussera à la guerre et elle était impuissante.
« I felt like I didn’t recognize you tonight. I don’t want to lose my brother. I don’t want to lose the man I fell in love with. The caring one, the loving one. »
L’obscurité s’éloigne lorsque, d’un toucher doux mais ferme, Aemond éloigne les mains de sa sœur de son visage afin de l’empêcher de se cacher. La princesse a l’air plus misérable que jamais et ses yeux violets furètent de tous les côtés, espérant ne pas croiser les siens. Sa colère n’est que le reflet d’un bouleversement plus profond. Pourtant elle se tait et lorsqu’il prend ses mains entre les siennes pour y déposer un baiser, elle ne le repousse pas. Il est fort à ce jeu-là, à vrai dire. Ce n’est pas la première fois qu’elle est furieuse ou décontenancée à cause de son comportement et ce ne sera certainement pas la dernière fois. A moyen ou long terme, il trouve toujours le moyen de se faire pardonner, de jouer sur ses faiblesses, sur l’amour qu’elle lui porte.
Cependant, Helaena ravale sa salive et expire un bon coup. En colère ? Plus vraiment, sa fureur est semblable à un coup d’éclat et ne dure jamais. Mais blessée ? Oh, elle l’est toujours et plus que jamais.
« If my forgiveness really matters to you, then you will apologize to our nephews. »
Avant qu’il ne puisse protester, et elle sait pertinemment qu’il va vouloir le faire, elle répond à ses contacts et prend l’une de ses mains au creux des siennes.
« No matter what you think of the rumors about them, what you told Luke was hurtful. Would you like our children to be mocked like this, called b… » elle trébucha sur le mot qu’elle portait en dégoût mais reprit, « bastards in front of the rest of their family? My heart would never recover from such pain. »
Elle ne pouvait pas s’empêcher de comparer la destinée de ses neveux à celle des jumeaux. L’idée que Jaehaerys et Jaehaera soient traités en paria de la même façon que l’étaient les jeunes Velaryon était insupportable pour la Verte. Peut-être était-ce l’une des raisons qui la poussait à trouver le courage de prendre leur défense, parfois, lorsqu’elle n’avait pas trop peur des répercussions. Au-delà du fait qu’elle portait sincèrement Jacaerys en affection.
Le fait de se retrouver face au saphir qui ornait son œil ne la dérangeait ni de la dégoûtait en aucun cas. Elle avait toujours trouvé ce détail joli même si elle regrettait les circonstances qui avaient amené son frère à être contraint de le porter. Ses propres yeux se fermèrent de contentement, la peau de sa nuque et de son dos frissonnant au contact de sa main.
« You’re so angry against everything, everyone... I wish I had the strength to calm all that’s weighing on your heart. I wish I was enough to take away everything dark and cruel within you to keep only the good. »
Mais elle ne l’était pas. Elle n’était pas assez et elle ne le sera jamais même si elle le désirait de tout son cœur. Elle sera toujours la seule femme sur laquelle il posera les yeux, la seule qu’il aimera peut-être. Mais qui était-elle pour se mettre en travers de son chemin, pour l’empêcher de devenir un homme encore plus ambitieux, encore plus envieux, encore plus désireux de vengeance ? Il les poussera à la guerre et elle était impuissante.
« I felt like I didn’t recognize you tonight. I don’t want to lose my brother. I don’t want to lose the man I fell in love with. The caring one, the loving one. »
by CrimsonTulip
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Fate of the kingdoms
ft. @Helaena Targaryen
Il est vrai qu’Aemond avait de plus en plus de mal à rester impassible et même patient quant à son statut de petit frère qui ne s’assiérait jamais sur le Trône de Fer. S’il n’y avait que ce détail, tout de même conséquent, il pourrait s’en contenter. Malheureusement, il se sentait lésé dans tous les domaines et ça, pour l’égo surdimensionné d’Aemond, ça ne passait pas. Il n’aurait jamais la couronne, ni la femme qu’il aime, ni le pouvoir qu’il convoitait. Ses ambitions étaient immenses et le seul frein était sa position de second fils. Foutue loi d’aînesse. Ils préféraient privilégier la loi du sang et de l’ordre de naissance plutôt que de décider de déposséder un souverain quand celui ne répond clairement aux objectifs que lui ordonnent son statut. Son frère Aegon avait lui-même avoué ne pas vouloir de ce titre, qu’il aurait mainte fois préféré être à la place d’Aemond. Pourquoi ne pouvait-on interchanger les rôles ? Juste parce que c’était écrit l’inverse sur un pauvre bout de parchemin qui sentait le moisi ? Ridicule.
Cela devenait positivement un problème car Aemond ne pouvait plus le supporter.
Parfois, il s’en veut presque de savoir constamment se faire pardonner lorsqu’il commet une bévue envers Helaena. Il la manipulait, quelques fois. Simplement parce qu’il ne supportait pas de la voir souffrir par sa faute, juste parce qu’il avait été infect et n’avait pas pu se contrôler ; encore. La belle Targaryen méritait mieux que lui, mieux qu’argon, mieux que cette famille de dégénérés. Pourtant, Aemond n’avait pas la force de la laisser partir. C’était égoïste, il le savait mais il l’aimait trop pour cela. Si sa soeur disparaissait, plus rien ne saurait juguler la fureur et la violence du balafré.
Alors oui, il était particulièrement manipulateur, voire toxique pour Helaena. Malheureusement, il refusait de la laisser partir et les Sept lui feront payer un jour.
Elle lui demande d’aller s’excuser auprès de leurs neveux et Aemond ne peut s’empêcher de ronchonner. Il n’irait pas, pour tout l’or de Westeros. Ce n’est pas lui qui avait été irrespectueux depuis leur enfance et c’est encore moins lui qui avait éborgné Lucerys il y a quelques années de cela.
Cependant, lorsque sa Reine évoque leurs enfants et la possibilité qu’ils soient un jour eux aussi traités de bâtards le remet à sa place. Il pousse un lourd soupir et marmonne.
« — Of course not. I’d never permit such thing. »
Comme toujours, sa douce Helaena avait raison et était la plus mature de la fratrie. Et l’atmosphère semble s’alléger tandis qu’elle ne repousse pas ses caresses et évidemment, cela apaise également la colère et la tourmente du balafré.
Il s’approche d’elle et pose tendrement son front contre le sien sans cesser de la regarder droit dans les yeux.
« — I try to be a better man for you. I am really trying. Sometimes it’s just difficult to silence my inner demons. »
Il s’empare alors de son visage avec toute la douceur du monde, se repaît de la vision de son séraphique faciès et de ses grands yeux lilas. De ses pouces calleux, il caresse ses pommettes encore humides de ses larmes.
« — This man is here, Helaena. You have him and you will not lose him, I swear by the Sevens. Even if this is a secret vow, we are married, remember ? »
Une cérémonie enfantine et qui n’avait aucune valeur juridiquement mais qui était toute aussi sacrée pour Aemond.
Cela devenait positivement un problème car Aemond ne pouvait plus le supporter.
Parfois, il s’en veut presque de savoir constamment se faire pardonner lorsqu’il commet une bévue envers Helaena. Il la manipulait, quelques fois. Simplement parce qu’il ne supportait pas de la voir souffrir par sa faute, juste parce qu’il avait été infect et n’avait pas pu se contrôler ; encore. La belle Targaryen méritait mieux que lui, mieux qu’argon, mieux que cette famille de dégénérés. Pourtant, Aemond n’avait pas la force de la laisser partir. C’était égoïste, il le savait mais il l’aimait trop pour cela. Si sa soeur disparaissait, plus rien ne saurait juguler la fureur et la violence du balafré.
Alors oui, il était particulièrement manipulateur, voire toxique pour Helaena. Malheureusement, il refusait de la laisser partir et les Sept lui feront payer un jour.
Elle lui demande d’aller s’excuser auprès de leurs neveux et Aemond ne peut s’empêcher de ronchonner. Il n’irait pas, pour tout l’or de Westeros. Ce n’est pas lui qui avait été irrespectueux depuis leur enfance et c’est encore moins lui qui avait éborgné Lucerys il y a quelques années de cela.
Cependant, lorsque sa Reine évoque leurs enfants et la possibilité qu’ils soient un jour eux aussi traités de bâtards le remet à sa place. Il pousse un lourd soupir et marmonne.
« — Of course not. I’d never permit such thing. »
Comme toujours, sa douce Helaena avait raison et était la plus mature de la fratrie. Et l’atmosphère semble s’alléger tandis qu’elle ne repousse pas ses caresses et évidemment, cela apaise également la colère et la tourmente du balafré.
Il s’approche d’elle et pose tendrement son front contre le sien sans cesser de la regarder droit dans les yeux.
« — I try to be a better man for you. I am really trying. Sometimes it’s just difficult to silence my inner demons. »
Il s’empare alors de son visage avec toute la douceur du monde, se repaît de la vision de son séraphique faciès et de ses grands yeux lilas. De ses pouces calleux, il caresse ses pommettes encore humides de ses larmes.
« — This man is here, Helaena. You have him and you will not lose him, I swear by the Sevens. Even if this is a secret vow, we are married, remember ? »
Une cérémonie enfantine et qui n’avait aucune valeur juridiquement mais qui était toute aussi sacrée pour Aemond.
by CrimsonTulip