Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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Head above the waters — ft. alicent hightower
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Head above the waters
ft. @Alicent Hightower
Les cris de sa mère résonnent encore dans l’esprit tourmenté d’Aemond ‘One Eye’ mais ignore s’il s’agit des hurlements du passé ou ceux du présent. Le regard rivé sur le plafond, les rayons du soleil qui filtrent timidement à travers les lourds rideaux de la fenêtre, sa belle Helaena encore endormie près de lui, le Parricide n’arrive plus à trouver le sommeil. Du bout des doigts, il caresse la longue chevelure argentée de son aimée le plus délicatement du monde afin de ne pas troubler le profond repos de sa soeur.
Les premiers jours de son retour à Villevieille avaient été les plus doux de son existence —de celle-ci et de la précédente. Il avait retrouvé la femme qu’il aime, avait retrouvé son grand-père, son petit frère Daeron puis sa mère. Contaminé par la joie et le positivisme rayonnant d’Helaena, Aemond avait naïvement pensé que les retrouvailles avec leur mère seraient elles aussi heureuses. Il n’en fut rien car la reine Alicent s’était perdue dans une spirale dépressive infernale de laquelle elle ne parvenait pas à se sortir.
Et sa si gentille Helaena avait tenté, durant des jours et des jours, de redonner le goût de vivre à leur mère. Mais rien ne semblait y faire. Alicent restait terrée comme une araignée dans sa chambre sans en sortir, sans manger, ne buvant que très peu et ne se laissant pas vraiment soignée quant à ses plaies auto-infligées au visage.
Cette situation ne pouvait plus durer. Aemond voyait sa grande-soeur si pleine de vie et de joie se faner jour après jour tant l’état de leur mère ne s’arrangeait pas. Et ça, c’était devenu insupportable pour le dragon. Il devait faire quelque chose, mettre un bon coup de pied dans la fourmilière pour faire bouger les choses. Alicent était une reine, une Hightower, avait épousé un Targaryen ; elle n’était pas une femme faible. Elle devait se reprendre et si Aemond devait utiliser la force, alors il le ferait.
Parce qu’il était absolument hors de question que leur mère gâche cette nouvelle vie qui lui avait été gracieusement offert. Le passé était le passé. Elle était désormais libre de tout engagement, de tout devoir. Et ce n’est pas en restant cloîtrée dans le noir à ressasser ses erreurs passées que sa mère bien-aimée pourrait sortir la tête de l’eau.
Déposant un tendre baiser sur le front d’Helaena, Aemond s’extirpe de leur lit, s’habille et jette un coup d’oeil par la fenêtre. Le soleil venait à peine de montrer le bout de son nez, signe que la matinée était encore jeune.
Silencieusement, il quitte leurs appartements en veillant à ne pas réveiller sa soeur et prend la direction des quartiers d’Alicent. Une fois devant les lourdes portes, Aemond ne prend même pas la peine de frapper et entre. Une des servantes couine à cette intrusion, bégaie que la reine n’est pas visible.
« — I don’t bloody care. Leave. Now. »
La suivante ne se fait pas prier et quitte les lieux sans demander son reste. La chambre de sa mère est sombre, lugubre ; à l’image de son occupante ces derniers temps. Sa mère est là, en chemise de nuit, engoncée dans le fauteuil près de la cheminée. Ses yeux sont rivés sur les flammes qui dansent paisiblement dans l’âtre et pourtant, son regard n’exprime aucune émotion. Il n’y aperçoit que le vide et le coeur de l’argenté se serre douloureusement à cette pathétique vision.
La mâchoire serrée, Aemond s’agenouille à son chevet, s’empare fermement des mains frêles d’Alicent. Elle ne le regarde pas mais Aemond la sonde intensément de sa seule pupille valide. Le regard dur, il serre ses petits doigts avec force.
« — You can’t torture yourself like this, mother. I won’t tolerate it any longer. You have a chance to do everything you want, you no longer have duties to honor. You can do something of this life, you can just… live, sweet mother. Just live. »
Les premiers jours de son retour à Villevieille avaient été les plus doux de son existence —de celle-ci et de la précédente. Il avait retrouvé la femme qu’il aime, avait retrouvé son grand-père, son petit frère Daeron puis sa mère. Contaminé par la joie et le positivisme rayonnant d’Helaena, Aemond avait naïvement pensé que les retrouvailles avec leur mère seraient elles aussi heureuses. Il n’en fut rien car la reine Alicent s’était perdue dans une spirale dépressive infernale de laquelle elle ne parvenait pas à se sortir.
Et sa si gentille Helaena avait tenté, durant des jours et des jours, de redonner le goût de vivre à leur mère. Mais rien ne semblait y faire. Alicent restait terrée comme une araignée dans sa chambre sans en sortir, sans manger, ne buvant que très peu et ne se laissant pas vraiment soignée quant à ses plaies auto-infligées au visage.
Cette situation ne pouvait plus durer. Aemond voyait sa grande-soeur si pleine de vie et de joie se faner jour après jour tant l’état de leur mère ne s’arrangeait pas. Et ça, c’était devenu insupportable pour le dragon. Il devait faire quelque chose, mettre un bon coup de pied dans la fourmilière pour faire bouger les choses. Alicent était une reine, une Hightower, avait épousé un Targaryen ; elle n’était pas une femme faible. Elle devait se reprendre et si Aemond devait utiliser la force, alors il le ferait.
Parce qu’il était absolument hors de question que leur mère gâche cette nouvelle vie qui lui avait été gracieusement offert. Le passé était le passé. Elle était désormais libre de tout engagement, de tout devoir. Et ce n’est pas en restant cloîtrée dans le noir à ressasser ses erreurs passées que sa mère bien-aimée pourrait sortir la tête de l’eau.
Déposant un tendre baiser sur le front d’Helaena, Aemond s’extirpe de leur lit, s’habille et jette un coup d’oeil par la fenêtre. Le soleil venait à peine de montrer le bout de son nez, signe que la matinée était encore jeune.
Silencieusement, il quitte leurs appartements en veillant à ne pas réveiller sa soeur et prend la direction des quartiers d’Alicent. Une fois devant les lourdes portes, Aemond ne prend même pas la peine de frapper et entre. Une des servantes couine à cette intrusion, bégaie que la reine n’est pas visible.
« — I don’t bloody care. Leave. Now. »
La suivante ne se fait pas prier et quitte les lieux sans demander son reste. La chambre de sa mère est sombre, lugubre ; à l’image de son occupante ces derniers temps. Sa mère est là, en chemise de nuit, engoncée dans le fauteuil près de la cheminée. Ses yeux sont rivés sur les flammes qui dansent paisiblement dans l’âtre et pourtant, son regard n’exprime aucune émotion. Il n’y aperçoit que le vide et le coeur de l’argenté se serre douloureusement à cette pathétique vision.
La mâchoire serrée, Aemond s’agenouille à son chevet, s’empare fermement des mains frêles d’Alicent. Elle ne le regarde pas mais Aemond la sonde intensément de sa seule pupille valide. Le regard dur, il serre ses petits doigts avec force.
« — You can’t torture yourself like this, mother. I won’t tolerate it any longer. You have a chance to do everything you want, you no longer have duties to honor. You can do something of this life, you can just… live, sweet mother. Just live. »
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A quand remontait la dernière nuit qu'elle avait passé, endormie, sans que cela ne soit artificiel, administré par un mestre ? Une éternité. Elle était d'avis qu'il y avait des morts à ne pas réveiller de leur sommeil éternel, et elle faisait partie de ces morts. Parce que depuis, ses nuits étaient cauchemardesques ; autant que son visage abîmé par sa folie, par son envie de souffrir pour chaque chose qu'elle avait fait et qu'elle avait vécu. Si les crises semblaient s'être calmées, elle était toujours sous surveillance, à la seule différence qu'on avait un peu mieux emménage sa chambre pour qu'elle puisse se divertir. Sauf qu'elle n'avait ni envie de lire, ni envie de parler, ni envie de rien. Elle voulait juste qu'on la laissa faire ce qu'elle désirait depuis le premier instant où elle avait ouvert les yeux : se donner la mort. Mais les mestres la gardaient en vie, ainsi que Otto, ainsi que ses enfants, ainsi que tout le monde, sans même se soucier de ce que Alicent Hightower désirait réellement. Enfin, elle avait vécu ça toute sa vie. Quelqu'un s'était seulement déjà soucié de ce qu'elle voulait, elle ? Pas même Rhaenyra. Pas vraiment. Rhaenyra lui avait dit qu'un jour, elle voulait emmener Alicent à Essos, sur le dos de Syrax, et ne manger que du gâteau, sans lui demander en retour ce qu'elle, elle voulait. Son père ne s'en souciait pas plus, sinon il aurait prêté attention qu'elle ne désirait point être reine, et encore moins engendrer des héritiers ─ et n'être reconnue que pour ça. N'être qu'un ventre. Pourtant, elle avait œuvré pour Port-Réal, mais qui s'en souvenait, à présent ? Elle n'était que la reine dans les chaînes. Et aujourd'hui, encore une fois, elle était enfermée.
La nuit avait été courte et une servante avait été obligée de se tenir à ses côtés tout au long, notamment pour maintenir un feu allumé. Un feu... Rien qu'à le regarder, elle aurait pu devenir démente. N'était-ce pas le feu et le sang, qui avaient eu ses enfants ? Oh, il y avait aussi une épée et de l'eau, et une chute. Une chute sans fin. La pire chute qu'elle aurait pu imaginer. Et ils la mettaient devant du feu, en espérant que cela la réchauffa au lieu de la refroidir. Mais elle sentait toujours l'emprise de la mort tout autour d'elle, et même le lever du soleil ne pouvait rien changer au fait qu'elle ne voyait rien. Qu'elle ne voulait rien voir. Ni la flamme, ni ses enfants, ni Villevieille, rien. Pourtant, quelqu'un avait laissé Helaena s'infiltrer il y a quelques jours et la rousse avait bien été obligée de se confronter à la réalité : ses enfants étaient en vie.
Les pauvres.
Elle pleurait autant pour la vie qu'ils avaient eue que celle qu'ils n'avaient pas eue. Et elle pleurait encore plus en songeant ce qu'elle leur infligeait, bien qu'elle n'en fut pas totalement consciente. Son esprit vacillait beaucoup trop entre la réalité, le passé et la fiction. A chaque fois, elle se demandait si un jour, elle pourrait retrouver qui elle était auparavant, mais elle savait que c'était impossible. Elle voulait retrouver la jeune fille qui se baladait main dans la main avec Rhaenyra, et pas la mère qui avait détesté son rôle de mère au début, et qui s'y était juste accommodée parce que la vie ne lui laissait pas d'autre choix. Parce qu'elle avait un peu trop de rancune et que c'étaient ses enfants qui avaient payés pour chacune de ses névroses.
Elle voulut ignorer la voix de son fils, elle voulut continuer à jouer avec ses doigts, à regarder les flammes danser sous ses yeux, mais elle connaissait Aemond. Peut-être mieux que ses autres enfants, d'ailleurs, petit chéri couvé après la perte de son œil, parce qu'il n'avait pas encore de dragon comparé à sa fratrie ainsi que ses neveux, et qu'ils se moquaient de lui à cause de ça. Peut-être était-ce pour ça qu'elle prit quand même la peine de bouger ses doigts, de caresser du bout des doigts les paumes des mains de son fils, mais elle ne pouvait pas supporter de le regarder. Pas plus qu'elle ne pouvait supporter ce discours qu'elle n'avait que trop entendu.
-What's the point of living, when no one ever told me how to live ? murmura-t-elle avec amertume. If one of you really loved me, you would have killed me when I started to breath in this life. But none of you seems to care enough. Go away, Aemond. Please, just go away, qu'elle finit par le supplier en le regardant enfin.
Et il ressemblait au garçon dont elle se souvenait, celui qu'il était physiquement avant que la Danse des Dragons ne commença. Ses yeux s'humidifièrent à la vision de son fils et son unique œil ─ oh, si elle avait pu faire payer pour cet œil, elle l'aurait fait. Elle avait voulu le faire. Elle aurait dû rendre sa propre justice, puisque le roi, comme d'habitude, était aveugle à ce qu'elle supportait et ses enfants aussi. Timidement, elle bougea une de ses mains pour la poser contre la joue de l'argenté, passant lentement son pouce sur sa peau qui semblait si tendre comparé à ses doigts tout abîmé. Une petite moue apparut sur son visage. Comment pouvait-elle vouloir abandonner ses enfants ?
Certainement car l'idée lui avait déjà traversé l'esprit de nombreuses fois lorsqu'elle était plus jeune. Partir en pleine nuit, demander à ser Criston Cole de l'emmener loin, de la protéger. Elle aurait volontiers pris la place que Rhaenyra lui avait refusée auparavant juste pour pouvoir échapper à qui elle était, à ce titre de reine et à ce qu'on l'avait forcée à accomplir. Mais elle ne l'avait jamais fait, car il s'agissait de la chair de sa chair, et si elle avait mis du temps à les aimer, elle avait tout fait pour qu'ils puissent vivre en sécurité. Mais elle l'avait trop souvent mal fait, et c'était peut-être le pire.
-You shouldn't be holding on to me. I am mad, I am sick, and it's only going to hurt you more, my dear Aemond.
--- you think I'm gone 'cause I left
But I'm in the trees, I'm in the breeze ; my footsteps on the ground ; you'll see my face in every place ; but you can't catch me now
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Si son frère Aegon semblait se ficher totalement du sort des autres et en particulier de celle qui lui avait donné péniblement la vie, ce n’était pas le cas d’Aemond qui avait toujours mis un point d’honneur à prendre soin de sa mère. Un peu viscéralement, pas très sainement il doit l’admettre, peut-être mais il tenait à elle, comme à la prunelle de ses yeux. Il ne supportait pas qu’on lui fasse du mal ou que ce mal, elle se l’inflige à elle-même. Aemond ne le permettrait pas.
Il n’était pas l’aîné, mais c’est depuis toujours que tout reposait sur ses épaules de cadet. Leur mère en avait beaucoup trop fait pour eux pour qu’elle gâche cette seconde vie, cette seconde chance de faire quelque chose, de vivre une existence dont elle n’aurait pu que rêver lors de la précédente.
Pourtant, elle restait là. Prostrée, emmurée dans le silence, laissant à peine filtrer les rayons du jour dans ses appartements qui ressemblaient plus à une prison qu’à une pièce de vie chaleureuse. Le feu n’y changeait rien, l’atmosphère était glacée. S’il avait été un dragon de chair et d’os, il aurait embrasé la pièce tant le froid l’incommodait presque. Pas qu’il faisait spécialement frais mais l’ombre de la Mort planait dangereusement autour d’Alicent et Aemond pouvait le sentir.
Statue de marbre, toujours aussi parfaite même dans le désespoir, l’ancienne souveraine de Westeros remue les doigts et le gratifie de légères caresses sur ses paumes chaudes et rugueuses. Le contact le ravit mais il n’en montre rien. Au moins, il avait réussi à avoir une réaction relativement positive de sa mère, même si ses paroles suivantes ne l’enchantent guère. Néanmoins, il l’écoute et ne l’interrompt pas. Il détestait devoir la contredire ou bien user d’une autorité qu’il n’aimait pas employer avec elle. Aujourd’hui, il n’a pas vraiment le choix. Il se doit de la sortir de sa léthargie, de cette dépression qui n’avait plus lieu d’être dans cette vie. Il n’y a plus de Danse des Dragons ; chacun pouvait emprunter le bon chemin. Aemond n’était pas certain de le mériter mais savait que sa mère, si.
« — No one will ever tell you how to live, you will have to learn by yourself. And deep down my heart, I know that you are more than capable of it, mother. »
Elle lui ordonne, le supplie, de partir. Aemond n’obéit pas. Il n’est plus un enfant, c’est à elle de l’écouter désormais.
« — Now, you must listen to me, lady mother. »
Il resserre sa prise autour de ses doigts, veillant tout de même à ne pas la blesser.
« — Not a soul can claim to love someone by killing them. When you love someone, dearly, deeply, you must help them to live. I gave you up in our previous life, I won’t make the same mistake here. I won’t leave, it is my duty to protect you and Helaena and grand-father. »
D’une voix plus douce, il ajoute.
« — You are my mother. You are not perfect, no one is. But I love you the same. The only thing that could hurt me the most would be the loss of you. »
Il chuchote ces dernières paroles, comme s’il avait peur que quelqu’un d’autre ne les entende et ne soit témoin de l’une de ses évidentes faiblesses. Alors que l’une des mains d’Alicent est posée contre sa joue, Aemond y appose à son tour son imposante patte en un geste de grande tendresse et d’affection.
« — I’ll hold on to you until my dying day. »
Il n’était pas l’aîné, mais c’est depuis toujours que tout reposait sur ses épaules de cadet. Leur mère en avait beaucoup trop fait pour eux pour qu’elle gâche cette seconde vie, cette seconde chance de faire quelque chose, de vivre une existence dont elle n’aurait pu que rêver lors de la précédente.
Pourtant, elle restait là. Prostrée, emmurée dans le silence, laissant à peine filtrer les rayons du jour dans ses appartements qui ressemblaient plus à une prison qu’à une pièce de vie chaleureuse. Le feu n’y changeait rien, l’atmosphère était glacée. S’il avait été un dragon de chair et d’os, il aurait embrasé la pièce tant le froid l’incommodait presque. Pas qu’il faisait spécialement frais mais l’ombre de la Mort planait dangereusement autour d’Alicent et Aemond pouvait le sentir.
Statue de marbre, toujours aussi parfaite même dans le désespoir, l’ancienne souveraine de Westeros remue les doigts et le gratifie de légères caresses sur ses paumes chaudes et rugueuses. Le contact le ravit mais il n’en montre rien. Au moins, il avait réussi à avoir une réaction relativement positive de sa mère, même si ses paroles suivantes ne l’enchantent guère. Néanmoins, il l’écoute et ne l’interrompt pas. Il détestait devoir la contredire ou bien user d’une autorité qu’il n’aimait pas employer avec elle. Aujourd’hui, il n’a pas vraiment le choix. Il se doit de la sortir de sa léthargie, de cette dépression qui n’avait plus lieu d’être dans cette vie. Il n’y a plus de Danse des Dragons ; chacun pouvait emprunter le bon chemin. Aemond n’était pas certain de le mériter mais savait que sa mère, si.
« — No one will ever tell you how to live, you will have to learn by yourself. And deep down my heart, I know that you are more than capable of it, mother. »
Elle lui ordonne, le supplie, de partir. Aemond n’obéit pas. Il n’est plus un enfant, c’est à elle de l’écouter désormais.
« — Now, you must listen to me, lady mother. »
Il resserre sa prise autour de ses doigts, veillant tout de même à ne pas la blesser.
« — Not a soul can claim to love someone by killing them. When you love someone, dearly, deeply, you must help them to live. I gave you up in our previous life, I won’t make the same mistake here. I won’t leave, it is my duty to protect you and Helaena and grand-father. »
D’une voix plus douce, il ajoute.
« — You are my mother. You are not perfect, no one is. But I love you the same. The only thing that could hurt me the most would be the loss of you. »
Il chuchote ces dernières paroles, comme s’il avait peur que quelqu’un d’autre ne les entende et ne soit témoin de l’une de ses évidentes faiblesses. Alors que l’une des mains d’Alicent est posée contre sa joue, Aemond y appose à son tour son imposante patte en un geste de grande tendresse et d’affection.
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Alicent n'avait jamais été la mère la plus affective. Elle avait essayé, sans jamais vraiment y parvenir, toujours pourchassée parce qu'on attendait d'autre venant d'elle. Elle aurait voulu savoir y faire comme Rhaenyra, avoir naturellement cette fibre maternelle, mais elle n'avait fait qu'essayer. Elle n'avait jamais pu supporter ses enfants lorsqu'ils étaient des bambins, et n'avait trouvé que de la sympathie pour eux lorsque chacun fut en âge de commencer à s'exprimer avec des mots. On ne pouvait pourtant pas dire qu'elle n'aimait pas ses enfants, mais il était certain qu'elle les aimerait plus si ce n'était pas ses enfants à elle. S'ils n'étaient pas le douloureux rappel de son devoir, et de ce qu'elle détestait chez elle. Elle avait fait de son mieux. Elle avait échoué, certes. Mais elle avait essayé de les aimer, de les élever correctement, sauf que la reine verte avait été rongée par Westeros, Port-Réal, son père, son mari, Larys Fort. Chacun avait pris une partie d'elle, sans même se soucier de ce qui restait pour elle-même et ses enfants. A ses enfants, elle avait malheureusement donné les miettes. En vérité, Rhaenyra aussi, avait pris. Elle avait pris ce qu'il y avait de plus doux chez la lady Alicent, ne laissant que la froideur de la reine Alicent. Elle pouvait aisément dire ce qu'elle avait laissé à chacun de ses enfants ; à Aegon, elle avait laissé le manque d'amour, le doute de savoir si on nous aimait pour qui on était, ou pour notre valeur politique. A Heleana, elle avait laissé le doute : le doute d'être assez bien, de pouvoir être aimée, de pouvoir trouver une place. A Aemond, le trop fort sens du devoir, ainsi que la vengeance qui consumait. Enfin, à Daeron... Qu'avait-elle donné, à son jeune chevalier ? Elle l'ignorait, elle ne l'avait pas élevé tant que ça. Peut-être qu'il avait peut-être hérité de la jeune Alicent, celle qui souriait à tout le monde, qui trouvait de la douceur dans ses mots et adressait de la tendresse à ses proches.
-Of course there will be someone to tell me how to live, it always happens!
C'était la vérité. Ses parents lui avaient dit comment vivre, puis après son mariage, ce fut à Viserys. Ce qui l'avait la plus marquée, c'était le nombre de personnes qui s'étaient permis de lui donner des conseils, de lui dire "j'aurais fait autrement". Toutes ces personnes qui ignoraient qui elle était, mais qu'ils permettaient de juger parce qu'elle était exposée. Elle avait été un piètre personnage historique selon les livres, mais elle avait été une reine appréciée. Une reine qui avait maintenu la paix et des bonnes conditions de vie pour les Sept Couronnes, quoiqu'on en dise. Jusqu'à la Danse. Après, il était certain qu'elle avait été une moins bonne reine, vu tout ce qu'elle avait laissé s'abattre sur Port-Réal suite à ses choix. Ce qu'elle croyait être juste, mais qui ne l'était pas. Et encore une fois, ce qu'elle infligeait à sa famille était injuste - sauf qu'elle n'avait nullement choisi son état. Elle savait qu'elle ne pouvait pas être récupérée, et que ce n'était qu'une question de temps. Un temps qu'elle ne désirait pas s'offrir, pas plus qu'à ses enfants.
Pourtant, les paroles d'Aemond lui firent quelque chose. Depuis qu'Helaena était venue et que dans un élan de folie, sa main s'était abattue sur sa joue, Alicent avait redoublé d'attention lorsqu'elle était consciente. Mais ce qui l'avait plus marquée, et peinée, c'était que sa fille lui avait dit qu'elle l'aimait malgré ça. Et aujourd'hui, c'était Aemond qui lui rappelait qu'il l'aimait. Pendant un instant elle pensa que peut-être, elle n'avait pas échoué. Qu'elle leur avait peut-être donné quelque chose de bon, finalement. Que derrière toutes ses névroses, sa paranoïa et sa méchanceté, il résidait quelque chose de bien en elle, qu'elle avait réussi à leur faire percevoir, à sa manière tordue.
Des larmes roulèrent sur ses joues abîmées par les cicatrices tandis qu'elle écarta ses bras pour enserrer son cher Aemond dans ses bras. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait profiter de ce moment où elle semblait lucide, alors elle devrait dire des choses importantes.
-It is not your duty to protect me. It should be the other way around, and it should always have been. I'm so sorry, Aemond... For everything that happened before and now... It shouldn't have been this way, I did so wrong with all of you, pleura-t-elle contre son épaule, le torrent qui ne s'arrêtait pas - les larmes d'une existence passée à essayer de combler les autres sans jamais y parvenir, à être moins qu'un être humain tout en représentant plus qu'eux tous. Une existence coincée, avec des issues qu'elle avait décliné en privilégiant le devoir.
-Of course there will be someone to tell me how to live, it always happens!
C'était la vérité. Ses parents lui avaient dit comment vivre, puis après son mariage, ce fut à Viserys. Ce qui l'avait la plus marquée, c'était le nombre de personnes qui s'étaient permis de lui donner des conseils, de lui dire "j'aurais fait autrement". Toutes ces personnes qui ignoraient qui elle était, mais qu'ils permettaient de juger parce qu'elle était exposée. Elle avait été un piètre personnage historique selon les livres, mais elle avait été une reine appréciée. Une reine qui avait maintenu la paix et des bonnes conditions de vie pour les Sept Couronnes, quoiqu'on en dise. Jusqu'à la Danse. Après, il était certain qu'elle avait été une moins bonne reine, vu tout ce qu'elle avait laissé s'abattre sur Port-Réal suite à ses choix. Ce qu'elle croyait être juste, mais qui ne l'était pas. Et encore une fois, ce qu'elle infligeait à sa famille était injuste - sauf qu'elle n'avait nullement choisi son état. Elle savait qu'elle ne pouvait pas être récupérée, et que ce n'était qu'une question de temps. Un temps qu'elle ne désirait pas s'offrir, pas plus qu'à ses enfants.
Pourtant, les paroles d'Aemond lui firent quelque chose. Depuis qu'Helaena était venue et que dans un élan de folie, sa main s'était abattue sur sa joue, Alicent avait redoublé d'attention lorsqu'elle était consciente. Mais ce qui l'avait plus marquée, et peinée, c'était que sa fille lui avait dit qu'elle l'aimait malgré ça. Et aujourd'hui, c'était Aemond qui lui rappelait qu'il l'aimait. Pendant un instant elle pensa que peut-être, elle n'avait pas échoué. Qu'elle leur avait peut-être donné quelque chose de bon, finalement. Que derrière toutes ses névroses, sa paranoïa et sa méchanceté, il résidait quelque chose de bien en elle, qu'elle avait réussi à leur faire percevoir, à sa manière tordue.
Des larmes roulèrent sur ses joues abîmées par les cicatrices tandis qu'elle écarta ses bras pour enserrer son cher Aemond dans ses bras. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait profiter de ce moment où elle semblait lucide, alors elle devrait dire des choses importantes.
-It is not your duty to protect me. It should be the other way around, and it should always have been. I'm so sorry, Aemond... For everything that happened before and now... It shouldn't have been this way, I did so wrong with all of you, pleura-t-elle contre son épaule, le torrent qui ne s'arrêtait pas - les larmes d'une existence passée à essayer de combler les autres sans jamais y parvenir, à être moins qu'un être humain tout en représentant plus qu'eux tous. Une existence coincée, avec des issues qu'elle avait décliné en privilégiant le devoir.
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Autant Aemond ‘One Eye’ pouvait être d’une rancune sans bornes et ne pardonner que rarement, autant il faisait preuve d’une indulgence particulière pour sa mère. Il lui pardonnait toutes ses fautes, tous ses manquements en tant que mère. Personne n’est parfait, il en avait conscience —bien qu’il estimait que la Reine Alicent avait toujours été la perfection incarnée à ses yeux, tout comme l’était sa douce Helaena. Aemond ne pardonnait, ne pardonnerait jamais, les erreurs de son frère aîné, ni même celles de son neveu Jacaerys ; mais les seules femmes de sa vie, il le ferait un millier de fois s’il y était forcé.
Alors oui, Alicent n’avait pas eu la fibre maternelle mais comment lui en vouloir quand on voyait comment Viserys l’avait traitée ? Très intelligent même pour son jeune âge, le second de la fratrie avait très vite compris les dilemmes et les choix devant lesquels sa génitrice avait été confrontées bien malgré elle. Et ce même s’il l’était l’enfant dans cette histoire, Aemond avait pris parti. Il ne détestait pas son père, ce serait mentir mais disons qu’il n’y avait jamais porté grande attention —comportement miroir à celui de Viserys I qui n’avait pas réellement donné d’affection à ses derniers descendants.
Si Alicent ne pouvait avoir de soutien de son époux-roi, elle en aurait de son fils. C’est ce qu’Aemond s’était promis depuis tout petit. Frustré d’avoir perdu un oeil, évènement désastreux qui l’avait renvoyé à sa propre impuissance à protéger les êtres qui lui étaient chers, il s’était battu sans relâche pour devenir ce qu’il était aujourd’hui, ce qu’il avait été au cours de sa vie d’avant : borné, belliqueux, intrépide et craint.
Il était le sang du dragon drapé d’émeraude.
C’est ainsi qu’il pouvait protéger sa mère et se jurait de lui rendre cet amour maladroit et instable. Il s’en fichait, c’était à son tour de devenir le bouclier d’Alicent ; pour le nombre de fois où elle l’avait été pour lui au point de vouloir à s’en prendre à Rhaenyra et aux siens.
À l’exclamation acide de sa mère, le Targaryen balafré se tend imperceptiblement. Il déteste lorsque que sa mère hausse ainsi le ton, n’avait jamais aimé cela en réalité. Il serre plus fort ses doigts frigorifiés entre les siens, chauds et calleux.
« — Not this time, mother. For you are free of all duty. »
Fût un temps, il aurait été incapable de lui énoncer la vérité dure et amère, dans le but de la prévenir de tout malheur, de toute tristesse. Il était toujours prêt à tout pour épargner sa mère, il lui donnerait son autre oeil si elle le lui demandait, si cela suffisait à apaiser les tourments de son esprit brisé.
Impuissant à sa détresse, Aemond meurt d’envie de la prendre dans ses bras et de la serrer violemment, avec toute la force de son amour pour sa mère et lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule ; qu’il était là pour la soulager de son fardeau. Pour un moment, il voulait bien prendre la place de parent afin qu’Alicent recouvre la santé.
Finalement, c’est l’ancienne reine de Westeros elle-même qui décide de briser la glace et la distance —infime certes— qui les séparait. Les bras de sa mère autour de lui le laissent pantois quelques secondes, il n’avait pas l’habitude en vérité. Mais cet état de choc passe rapidement tandis que les bras puissants d’Aemond entourent la silhouette frêle d’Alicent en une étreinte protectrice, un peu possessive aussi. Il écoute ses paroles, resserre instinctivement sa prise autour de celle qui lui avait donné le jour. Tendrement, il pose son menton sur le dessus de son crâne, puisqu’il faisait bien une tête de plus qu’elle.
« — You have nothing to be sorry for. Nothing. »
Sa voix est éraillée, presque cassée sous les émotions qui affluent dans son corps et qui forment un maelstrom incompréhensible en lui.
« — It is I who led our family to its undoing. You did your best to protect us all but my pride broke everything you try to repair. »
Il glisse une main dans la chevelure auburn de sa mère, dans un geste qu’il souhaite doux et rassurant pour elle.
« — You did nothing wrong with us, mother. I already told you this a billion times… You did your best with the weapons you were poorly given. I may not be an example but look at Helaena, look at Daeron. They’re good souls, they’re kind. A kindness you have and that they inherited from you alone. »
Son coeur se brise lorsqu’il la sent pleurer dans ses bras, ce qui n’encourage pas vraiment Aemond à relâcher son étreinte. Car contre lui, Alicent ne craignait plus rien. Il affronterait les flammes des Sept Enfers pour épargner une seule brûlure à sa mère.
« — Please, do not cry, mom… »
Alors oui, Alicent n’avait pas eu la fibre maternelle mais comment lui en vouloir quand on voyait comment Viserys l’avait traitée ? Très intelligent même pour son jeune âge, le second de la fratrie avait très vite compris les dilemmes et les choix devant lesquels sa génitrice avait été confrontées bien malgré elle. Et ce même s’il l’était l’enfant dans cette histoire, Aemond avait pris parti. Il ne détestait pas son père, ce serait mentir mais disons qu’il n’y avait jamais porté grande attention —comportement miroir à celui de Viserys I qui n’avait pas réellement donné d’affection à ses derniers descendants.
Si Alicent ne pouvait avoir de soutien de son époux-roi, elle en aurait de son fils. C’est ce qu’Aemond s’était promis depuis tout petit. Frustré d’avoir perdu un oeil, évènement désastreux qui l’avait renvoyé à sa propre impuissance à protéger les êtres qui lui étaient chers, il s’était battu sans relâche pour devenir ce qu’il était aujourd’hui, ce qu’il avait été au cours de sa vie d’avant : borné, belliqueux, intrépide et craint.
Il était le sang du dragon drapé d’émeraude.
C’est ainsi qu’il pouvait protéger sa mère et se jurait de lui rendre cet amour maladroit et instable. Il s’en fichait, c’était à son tour de devenir le bouclier d’Alicent ; pour le nombre de fois où elle l’avait été pour lui au point de vouloir à s’en prendre à Rhaenyra et aux siens.
À l’exclamation acide de sa mère, le Targaryen balafré se tend imperceptiblement. Il déteste lorsque que sa mère hausse ainsi le ton, n’avait jamais aimé cela en réalité. Il serre plus fort ses doigts frigorifiés entre les siens, chauds et calleux.
« — Not this time, mother. For you are free of all duty. »
Fût un temps, il aurait été incapable de lui énoncer la vérité dure et amère, dans le but de la prévenir de tout malheur, de toute tristesse. Il était toujours prêt à tout pour épargner sa mère, il lui donnerait son autre oeil si elle le lui demandait, si cela suffisait à apaiser les tourments de son esprit brisé.
Impuissant à sa détresse, Aemond meurt d’envie de la prendre dans ses bras et de la serrer violemment, avec toute la force de son amour pour sa mère et lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule ; qu’il était là pour la soulager de son fardeau. Pour un moment, il voulait bien prendre la place de parent afin qu’Alicent recouvre la santé.
Finalement, c’est l’ancienne reine de Westeros elle-même qui décide de briser la glace et la distance —infime certes— qui les séparait. Les bras de sa mère autour de lui le laissent pantois quelques secondes, il n’avait pas l’habitude en vérité. Mais cet état de choc passe rapidement tandis que les bras puissants d’Aemond entourent la silhouette frêle d’Alicent en une étreinte protectrice, un peu possessive aussi. Il écoute ses paroles, resserre instinctivement sa prise autour de celle qui lui avait donné le jour. Tendrement, il pose son menton sur le dessus de son crâne, puisqu’il faisait bien une tête de plus qu’elle.
« — You have nothing to be sorry for. Nothing. »
Sa voix est éraillée, presque cassée sous les émotions qui affluent dans son corps et qui forment un maelstrom incompréhensible en lui.
« — It is I who led our family to its undoing. You did your best to protect us all but my pride broke everything you try to repair. »
Il glisse une main dans la chevelure auburn de sa mère, dans un geste qu’il souhaite doux et rassurant pour elle.
« — You did nothing wrong with us, mother. I already told you this a billion times… You did your best with the weapons you were poorly given. I may not be an example but look at Helaena, look at Daeron. They’re good souls, they’re kind. A kindness you have and that they inherited from you alone. »
Son coeur se brise lorsqu’il la sent pleurer dans ses bras, ce qui n’encourage pas vraiment Aemond à relâcher son étreinte. Car contre lui, Alicent ne craignait plus rien. Il affronterait les flammes des Sept Enfers pour épargner une seule brûlure à sa mère.
« — Please, do not cry, mom… »
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Aemond avait été son enfant bien plus que les autres. C'était terriblement injuste parce qu'aucun de ses enfants n'avait demandé à naître, encore moins dans une famille comme les Targaryen, avec une mère comme elle. Ses pauvres enfants n'avaient rien demandé et pourtant elle avait tant exigé d'eux, sans parvenir à leur faire voir pourquoi elle leur en demandait autant, pourquoi elle avait besoin qu'ils furent comme elle le demandait. C'était pour les garder près d'elle, et en même temps, à bonne distance du pire dont elle était capable. Mais elle devait au moins avoir un enfant masculin pour la couronne, alors elle eut Aegon. Pour Aegon, il fallait y avoir une épouse, et la coutume Targaryen l'emporta, alors elle eut Helaena. Son devoir fut accompli, mais elle tomba encore enceinte. Sauf que son prochain fils ne serait ni pour la couronne, ni pour Aegon, ni personne. Cet enfant serait le sien. Et ça avait été le cas pour Aemond, qui avait certainement plus hérité du caractère d'Alicent que le reste de sa fratrie. Bien sûr, elle avait fait d'autant plus attention à son deuxième fils, prête à tout pour le savoir en sécurité, savoir qu'il ne partirait pas.
Et pourtant, on ne pouvait pas dire que ses efforts avaient vraiment payés. Ou plutôt, elle avait payé le prix de ses erreurs, au centuple. Et elle ne pouvait rien faire pour se racheter auprès de la chair de sa chair, à part s'excuser. Elle ne pouvait même pas faire mieux dans cette vie, parce que la folie s'était implantée en elle d'une façon permanente, et peu importe ce que les mestres pourraient lui faire, ça n'allait jamais s'améliorer. Elle le sentait mais tout le monde préférait ignorer ce qu'elle disait, encore une fois. Viserys n'avait jamais écouté ses cris quand elle accouchait, pas plus qu'Otto n'avait accordé de l'intérêt à ses pleurs de jeune fille. Mais peut-être que Aemond écouterait, parce qu'il l'avait fait dès qu'il fut en âge d'appréhender le monde dans lequel ils vivaient. Peut-être que son fils serait son salut, parce que si les livres le décrivaient horriblement, elle savait que son fils aimait aussi férocement qu'il détestait.
Mais c'était aussi le cas d'Alicent.
Alors elle serra entre ses bras son plus fidèle miroir, profita de la chaleur de son étreinte qui était plus réconfortante que n'importe quel feu de cheminée. Elle savait à quel point c'était injuste d'autant se reposer sur lui en cet instant, mais elle s'écroula contre lui, laissant aller la tristesse qui l'avait ravagée pendant des décennies. Il y avait une partie d'elle qui savait que ce qu'elle avait accompli pour protéger ses enfants, elle ne le changerait pas si elle en avait la possibilité. Elle changerait bien d'autres choses, mais pas ça.
-Oh my sweet boy, don't you know that looking at you is like looking into a mirror? souffla-t-elle contre lui avant de reculer et passer une main délicate sur son visage, son pouce traçant légèrement la cicatrice à son œil. If I could start again, I'd change lots of things. So many mistakes, but never you.
Elle savait ce qu'on racontait d'Aemond. Elle connaissait ses failles mieux que personne, parce qu'elle avait créé une partie d'entre elles. Elle voyait sa fierté et sa colère, mais elle voyait aussi à quel point il se souciait, parce qu'il avait étudié l'histoire et le haut valyrien, il avait étudié les coutumes de Westeros, avait manié l'épée comme peu pouvaient se vanter ; lorsqu'on rassemblait tout ça, on savait qu'il s'était soucié. Il s'était toujours montré à la hauteur des attentes d'Alicent, sans sourciller. Sans se plaindre. Mais la stabilité n'était pas la mot-clé parmi les enfants de la rousse, à part pour Daeron, le seul qui vécut loin de Port-Réal.
-I want you to promise me you won't waste this life. I love you, and I don't want to see you trying to be perfect just because I said so. If there's a moment you have to listen to me, it's now. I love you, and I want you to live.
Et pourtant, on ne pouvait pas dire que ses efforts avaient vraiment payés. Ou plutôt, elle avait payé le prix de ses erreurs, au centuple. Et elle ne pouvait rien faire pour se racheter auprès de la chair de sa chair, à part s'excuser. Elle ne pouvait même pas faire mieux dans cette vie, parce que la folie s'était implantée en elle d'une façon permanente, et peu importe ce que les mestres pourraient lui faire, ça n'allait jamais s'améliorer. Elle le sentait mais tout le monde préférait ignorer ce qu'elle disait, encore une fois. Viserys n'avait jamais écouté ses cris quand elle accouchait, pas plus qu'Otto n'avait accordé de l'intérêt à ses pleurs de jeune fille. Mais peut-être que Aemond écouterait, parce qu'il l'avait fait dès qu'il fut en âge d'appréhender le monde dans lequel ils vivaient. Peut-être que son fils serait son salut, parce que si les livres le décrivaient horriblement, elle savait que son fils aimait aussi férocement qu'il détestait.
Mais c'était aussi le cas d'Alicent.
Alors elle serra entre ses bras son plus fidèle miroir, profita de la chaleur de son étreinte qui était plus réconfortante que n'importe quel feu de cheminée. Elle savait à quel point c'était injuste d'autant se reposer sur lui en cet instant, mais elle s'écroula contre lui, laissant aller la tristesse qui l'avait ravagée pendant des décennies. Il y avait une partie d'elle qui savait que ce qu'elle avait accompli pour protéger ses enfants, elle ne le changerait pas si elle en avait la possibilité. Elle changerait bien d'autres choses, mais pas ça.
-Oh my sweet boy, don't you know that looking at you is like looking into a mirror? souffla-t-elle contre lui avant de reculer et passer une main délicate sur son visage, son pouce traçant légèrement la cicatrice à son œil. If I could start again, I'd change lots of things. So many mistakes, but never you.
Elle savait ce qu'on racontait d'Aemond. Elle connaissait ses failles mieux que personne, parce qu'elle avait créé une partie d'entre elles. Elle voyait sa fierté et sa colère, mais elle voyait aussi à quel point il se souciait, parce qu'il avait étudié l'histoire et le haut valyrien, il avait étudié les coutumes de Westeros, avait manié l'épée comme peu pouvaient se vanter ; lorsqu'on rassemblait tout ça, on savait qu'il s'était soucié. Il s'était toujours montré à la hauteur des attentes d'Alicent, sans sourciller. Sans se plaindre. Mais la stabilité n'était pas la mot-clé parmi les enfants de la rousse, à part pour Daeron, le seul qui vécut loin de Port-Réal.
-I want you to promise me you won't waste this life. I love you, and I don't want to see you trying to be perfect just because I said so. If there's a moment you have to listen to me, it's now. I love you, and I want you to live.
--- you think I'm gone 'cause I left
But I'm in the trees, I'm in the breeze ; my footsteps on the ground ; you'll see my face in every place ; but you can't catch me now
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ft. @Alicent Hightower
Il avait bien été incapable de partir, la preuve dans cette vie comme dans la précédente. À peine revenu à la vie, il avait enfourché la première monture qui lui était tombée sous la main et avait chevauché jusqu’à Oldtown pour retrouver sa mère et sa soeur. Alicent avait fait son travail et avait réussi car même adulte, Aemond avait été parfaitement incapable de se séparer d’elle. Il l’aimait d’un amour ardent, de cette flamme meurtrière qui habitaient la plupart des Targaryen. Il avait tant de fois essayé de retrouver sa mère dans tous les recoins de son existence —et même lorsqu’il passait son temps dans les bordels. Il cherchait Alicent dans tous les aspects de sa vie, aussi bien dans les bons que dans les mauvais.
Les livres d’histoire pouvaient bien lui donner tort, lui attribuer les pires vices et les plus abominables des actes, Aemond savait qui il était ; ce qui n’était pas le cas d’Aegon. Le second fils de Viserys avait toujours su ce qu’il voulait, avait toujours assumé ses désirs et ses perversions ainsi que ses colères enragées. Tout autant qu’il avait toujours su que, bien que sa mère n’avait pu le venger de son agression et de la perte de son oeil, il ferait amende honorable et reprendrait les rênes, pour soulager Alicent et lui rendre au centuple ce qu’elle avait tenté maladroitement de lui donner tout au long de son enfance. Elle était son ancre, sa planche de salut, celle qui l’empêchait de basculer dans la folie, elle qui n’avait pas pu faire autrement que d’y succomber.
Il tenait sa mère dans ses bras avec force et douceur à la fois, de peur de la briser. Elle lui paraissait si frêle, elle qui pourtant possède une force mentale incroyable même si elle prétend le contraire. Ce n’est pas parce que la folie borde parfois ses actes et ses pensées que la reine Alicent n’était pas forte. Elle était solide, un roc auquel Aemond s’était toujours accroché, peu importe les erreurs et les caprices. Elle finit par s’écrouler contre lui et sans difficulté, le dragon vert la soutient et ne la lâche pas. S’il devait être son rocher désormais, il endosserait ce rôle sans sourciller. Il l’enroule dans une étreinte protectrice et un petit peu possessive aussi.
Ses paroles le font sourire très légèrement et lui valent un reniflement dédaigneux mais également amusé.
« — I’d pay good money to see you with silver hair. »
Il recule un peu lorsqu’elle touche la cicatrice dépassant de son cache-oeil. Simple automatisme, réflexe d’une répugnance qu’il éprouvait simplement envers lui-même. Il est un monstre, scarifié et hideux. Pourtant, dans les yeux d’Alicent, il n’y voyait qu’un homme.
Tendrement, il s’empare de la main de sa mère, y dépose un long baiser contre sa paume avant de la reposer contre sa balafre.
« — Sometimes I thought you regretted to have us. To have me. It… it shattered me. »
Il ne se soucie pas de tout le monde. Aemond se souciait peu d’Aegon mais quand on regardait de plus près chacune de ses actions, elles étaient destinées à sa mère et à la rendre fière, à lui donner un meilleur fils que ce qu’Aegon ne serait jamais. Il s’était promis d’être le meilleur et n’avait pas failli à sa promesse.
Il écoute cette femme qu’il aimait plus que tout, boit ses paroles bien que ces dernières le fassent froncer les sourcils quelque peu. Pouvait-il lui promettre de nouveau ? Il l’ignorait car la bête sauvage muselée en lui ne cessait de rugir à chaque seconde et tentait de se frayer un chemin vers la sortie. Aemond grince des dents, dévie une seconde son regard lilas. C’était beaucoup lui demander mais que ne ferait-il pas pour Alicent Hightower ?
« — If listening to you imply to abandon you or to let you go, I won’t. Mother, I can’t. »
C’est viscéral, il ne peut pas la laisser.
Il grogne, frustré.
« — You can’t ask me such a thing. I can’t leave you. I just can not. »
Les livres d’histoire pouvaient bien lui donner tort, lui attribuer les pires vices et les plus abominables des actes, Aemond savait qui il était ; ce qui n’était pas le cas d’Aegon. Le second fils de Viserys avait toujours su ce qu’il voulait, avait toujours assumé ses désirs et ses perversions ainsi que ses colères enragées. Tout autant qu’il avait toujours su que, bien que sa mère n’avait pu le venger de son agression et de la perte de son oeil, il ferait amende honorable et reprendrait les rênes, pour soulager Alicent et lui rendre au centuple ce qu’elle avait tenté maladroitement de lui donner tout au long de son enfance. Elle était son ancre, sa planche de salut, celle qui l’empêchait de basculer dans la folie, elle qui n’avait pas pu faire autrement que d’y succomber.
Il tenait sa mère dans ses bras avec force et douceur à la fois, de peur de la briser. Elle lui paraissait si frêle, elle qui pourtant possède une force mentale incroyable même si elle prétend le contraire. Ce n’est pas parce que la folie borde parfois ses actes et ses pensées que la reine Alicent n’était pas forte. Elle était solide, un roc auquel Aemond s’était toujours accroché, peu importe les erreurs et les caprices. Elle finit par s’écrouler contre lui et sans difficulté, le dragon vert la soutient et ne la lâche pas. S’il devait être son rocher désormais, il endosserait ce rôle sans sourciller. Il l’enroule dans une étreinte protectrice et un petit peu possessive aussi.
Ses paroles le font sourire très légèrement et lui valent un reniflement dédaigneux mais également amusé.
« — I’d pay good money to see you with silver hair. »
Il recule un peu lorsqu’elle touche la cicatrice dépassant de son cache-oeil. Simple automatisme, réflexe d’une répugnance qu’il éprouvait simplement envers lui-même. Il est un monstre, scarifié et hideux. Pourtant, dans les yeux d’Alicent, il n’y voyait qu’un homme.
Tendrement, il s’empare de la main de sa mère, y dépose un long baiser contre sa paume avant de la reposer contre sa balafre.
« — Sometimes I thought you regretted to have us. To have me. It… it shattered me. »
Il ne se soucie pas de tout le monde. Aemond se souciait peu d’Aegon mais quand on regardait de plus près chacune de ses actions, elles étaient destinées à sa mère et à la rendre fière, à lui donner un meilleur fils que ce qu’Aegon ne serait jamais. Il s’était promis d’être le meilleur et n’avait pas failli à sa promesse.
Il écoute cette femme qu’il aimait plus que tout, boit ses paroles bien que ces dernières le fassent froncer les sourcils quelque peu. Pouvait-il lui promettre de nouveau ? Il l’ignorait car la bête sauvage muselée en lui ne cessait de rugir à chaque seconde et tentait de se frayer un chemin vers la sortie. Aemond grince des dents, dévie une seconde son regard lilas. C’était beaucoup lui demander mais que ne ferait-il pas pour Alicent Hightower ?
« — If listening to you imply to abandon you or to let you go, I won’t. Mother, I can’t. »
C’est viscéral, il ne peut pas la laisser.
Il grogne, frustré.
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-I'd rather not, grimaça-t-elle un instant.
Les cheveux argentés avaient toujours été un signe des Targaryen et Velaryon et si Alicent avait bien tenté de faire partie des leurs, cela ne l'intéressait plus du tout. Elle avait uniquement gagné des cheveux blancs avec l'âge et la folie, une fois que les pertes avaient été trop dures et qu'elle ne gérait plus ni sa peine ni sa colère. Sa chevelure rousse, à l'instar de la chevelure argentée de Rhaenyra, avait toujours été sa fierté et un moyen de se démarquer au sein de la cour. Il y avait peu de personnes qui avaient une chevelure semblable à la sienne, surtout avec le vert des robes qu'elle portait. Aujourd'hui encore elle répugnait cette couleur mais ses cheveux restaient une certaine fierté ─ peut-être la seule chose chez elle dont elle était arrivée à prendre soin toute seule. Peut-être que ça avait été une certaine tristesse que tous héritèrent de la couleur des Targaryen mais cela leur avait offert le confort de prouver aisément leur héritage. Mais ce n'était pas physiquement que mère et fils se ressemblaient mais bien psychologiquement, tous les deux ravagés par les attentes du chef de famille, tous les deux prêts à tout pour rendre fier un parent.
-No, it's not you... it's the circumstances. But not because of you, any of you. I guess I couldn't hide it all...
Elle avait essayé de cacher son désespoir et la tristesse de cette solitude, de ne pas avoir l'impression de réussir mais ses enfants n'avaient jamais été des idiots. Ce n'était pas compliqué de comprendre qu'elle les avait détruit au fur et à mesure du temps à parler du pouvoir, de la couronne, à attendre tant de choses d'eux alors que Daeron a pu mener une existence beaucoup plus paisible à Villevieille. La dichotomie entre son dernier né et le reste de son adelphie était criante, ça lui faisait toujours aussi mal au cœur de savoir qu'elle avait raté à ce point.
La matriarche caressa doucement la cicatrice sur le visage de son fils tandis qu'elle essayait de le persuader de lâcher prise. Pas de l'abandonner mais de lâcher prise. De ne pas être le fils qu'elle avait désespérément voulu. Cela ne lui avait jamais rien apporté de bon et cette seconde vie était la meilleure chance qu'ils avaient de ne pas reproduire les mêmes erreurs, d'enfin pouvoir vivre au lieu d'être dans les dangers de la cour, la tête plongée vers le trône de fer et qui siégera dessus.
-You're not abandoning me. We're just setting each other free. You don't have to be what I wanted you to be back then... and I don't have to hate myself so much to see you like that. If you let me go, we will always come back to each other. I feel each of you even miles away, I can swear. We do not need to see each other to know that we are alive. For myself, I can't stay in Oldtown. It is too much for me, avoua-t-elle dans un murmure.
Les cheveux argentés avaient toujours été un signe des Targaryen et Velaryon et si Alicent avait bien tenté de faire partie des leurs, cela ne l'intéressait plus du tout. Elle avait uniquement gagné des cheveux blancs avec l'âge et la folie, une fois que les pertes avaient été trop dures et qu'elle ne gérait plus ni sa peine ni sa colère. Sa chevelure rousse, à l'instar de la chevelure argentée de Rhaenyra, avait toujours été sa fierté et un moyen de se démarquer au sein de la cour. Il y avait peu de personnes qui avaient une chevelure semblable à la sienne, surtout avec le vert des robes qu'elle portait. Aujourd'hui encore elle répugnait cette couleur mais ses cheveux restaient une certaine fierté ─ peut-être la seule chose chez elle dont elle était arrivée à prendre soin toute seule. Peut-être que ça avait été une certaine tristesse que tous héritèrent de la couleur des Targaryen mais cela leur avait offert le confort de prouver aisément leur héritage. Mais ce n'était pas physiquement que mère et fils se ressemblaient mais bien psychologiquement, tous les deux ravagés par les attentes du chef de famille, tous les deux prêts à tout pour rendre fier un parent.
-No, it's not you... it's the circumstances. But not because of you, any of you. I guess I couldn't hide it all...
Elle avait essayé de cacher son désespoir et la tristesse de cette solitude, de ne pas avoir l'impression de réussir mais ses enfants n'avaient jamais été des idiots. Ce n'était pas compliqué de comprendre qu'elle les avait détruit au fur et à mesure du temps à parler du pouvoir, de la couronne, à attendre tant de choses d'eux alors que Daeron a pu mener une existence beaucoup plus paisible à Villevieille. La dichotomie entre son dernier né et le reste de son adelphie était criante, ça lui faisait toujours aussi mal au cœur de savoir qu'elle avait raté à ce point.
La matriarche caressa doucement la cicatrice sur le visage de son fils tandis qu'elle essayait de le persuader de lâcher prise. Pas de l'abandonner mais de lâcher prise. De ne pas être le fils qu'elle avait désespérément voulu. Cela ne lui avait jamais rien apporté de bon et cette seconde vie était la meilleure chance qu'ils avaient de ne pas reproduire les mêmes erreurs, d'enfin pouvoir vivre au lieu d'être dans les dangers de la cour, la tête plongée vers le trône de fer et qui siégera dessus.
-You're not abandoning me. We're just setting each other free. You don't have to be what I wanted you to be back then... and I don't have to hate myself so much to see you like that. If you let me go, we will always come back to each other. I feel each of you even miles away, I can swear. We do not need to see each other to know that we are alive. For myself, I can't stay in Oldtown. It is too much for me, avoua-t-elle dans un murmure.
--- you think I'm gone 'cause I left
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