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Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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"Nos mères paient depuis la nuit des temps..." Ft. Rhaella Targaryen.

Rhaegar Targaryen

Rhaegar Targaryen

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Nos mères paient depuis la nuit des temps...
Si l'or du monde était dans la main d'une femme On lui ferait la cour pour l'avoir Imagine les hommes, s'il n'y avait qu'à chanter l'amour pour avoir Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour Moi je dis, que le bon dieu est une femme
Comme la dernière fois qu'il était arrivé aux abords de l'île, Rhaegar se trouve subjugué par la présence des dragons.
Ces créatures qui n'avaient plus été que des légendes lorsqu'il était venu au monde. Des créatures auxquelles il se sentait liées, pourtant, sans doute autant par le sang qui avait été le sien pendant si longtemps que parce qu'il était né lors de la tragédie de Lestival, où son ancêtre avait tenté de ramener les dragons.
Leurs rugissements éveillent un drôle de sentiment en lui, se répètent en écho dans son être. Leur vue est inspirante, exaltante.

S'il doit être parfaitement honnête, il ne parvient pas à cesser de les observer, pas même après avoir débarqué au port.
Cette fois, Rhaegar ne tourne pas les talons comme il l'avait fait quelques temps plus tôt. Il n'a aucune intention de rester longtemps sur l'île de ses ancêtres mais il se devait d'y venir. Lorsqu'il avait appris que Viserys était revenu et qu'il se trouvait dans la forteresse de leurs ancêtres, Rhaegar l'avait fait venir à lui dans le Nord, n'ayant aucun désir de quitter Lyanna. Cependant apprendre le retour de sa mère était bien différent.
Viserys était un frère qu'il avait peu connu en définitive, un frère qui avait vécu une vie d'exilé et de paria par sa faute.
Sa mère, elle, n'avait pas vécu assez longtemps pour souffrir des années de la façon dont il avait détruit le royaume par son égoïsme, son irresponsabilité, sa propre folie, bien différente de celle d'Aerys.
Il se trouvait animé d'un sentiment de culpabilité féroce pour sa mère, non pas seulement pour ce qu'il avait fait au royaume, pour la façon dont il avait manqué à ses devoirs. Mais pour n'avoir jamais été le fils qu'il aurait dû être. Le brave, le doux, le courageux Rhaegar... Et il n'avait jamais été capable de voir ce que sa mère endurait, ce que son père lui faisait subir.
Il y était malheureusement des atrocités que les livres n'oubliaient, ni n'épargnaient. Rhaegar les avait apprises entre les pages de ces ouvrages trouvées à Winterfell et son cœur avait saigné plus qu'il ne le faisait déjà pour la façon dont sa mère avait souffert en silence. Pour la façon dont il avait permis cette souffrance en restant sourd et aveugle à la folie toujours plus grandissante et dangereuse de son père, de son souverain. Aurait-il été plus courageux, plus téméraire, moins honorable, il aurait pris la décision bien avant la rébellion de Robert de renverser le Roi Fou. D'en finir avec tout ça. De sauver sa mère, son frère, sa sœur.

Une part de lui avait d'ailleurs hésité à emmener Daenerys avec lui. Mais égoïstement, c'était des retrouvailles qu'il avait voulu partager seul.
Ses pas le guidèrent sans trop de mal jusqu'à la forteresse. Déjà de loin, il pouvait ressentir plus que voir l'abandon des lieux.
Lorsqu'il poussa les portes, personne ne vint l'accueillir mais cela collait avec ce que les pêcheurs avaient eu à dire quand à la forteresse. À présent, elle était habitée de nouveau par les Targaryens qui étaient revenus et y avaient trouvé refuge mais son état d'abandon toujours présent signifiait qu'ils étaient dans une situation précaire.

À vrai dire, cela arrangeait Rhaegar que personne ne vienne l'accueillir. Il ne considérait pas faire un très bon invité, il ne pensait pas que ses ancêtres seraient désireux de le côtoyer quand il avait si grandement aidé à apporter la ruine de leur famille.
Il ne cherchait qu'une personne, sa mère.
Rhaegar ne resta donc pas entre les murs de la forteresse, il prit plutôt la direction des jardins. Ces derniers étaient plus modestes que ceux que l'on pouvait trouver en d'autres demeures, plus austères sans doute mais il était vrai que la météo de l'île n'avait jamais permis d'y cultiver aussi belles plantes et paysages que ceux de Hautjardin ou des Jardins Aquatiques de Dorne.

Ce fut sans surprise qu'il y trouva sa mère, mais pas sans grande émotion cependant. Rhaegar avait beau être un homme, il avait beau avoir mené ses combats -et en être mort à l'issu du dernier- avoir eu des enfants lui-même, à cet instant il se retrouvait de nouveau enfant, coupable d'une bêtise innommable.
L'avait-il déçu ? Retenait-elle envers lui cette même colère que Viserys nourrissait ? Comment pourrait-il l'en blâmer, lui qui ne blâmait même pas son jeune frère ?
Il était trop conscient de ses fautes et de ses crimes.
Et il ne pouvait cesser de songer à la façon dont elle-même avait péri. Rhaegar avait toujours connu sa mère souffrante de la maternité, toujours à perdre un enfant ou un autre sans que jamais son père ne se soucie de sa douleur mais plutôt de ses échecs à répétition. Il avait eu plus de frères et de sœurs qu'il ne pouvait les compter sur une main, seulement deux vivants. Si sa mère avait péri dans les combats de l'enfantement, personne n'en aurait été surpris...
Pourtant, Rhaella avait toujours été une combattante et si trop de ses enfants avaient péri avant même de respirer, elle-même leur avait toujours survécu. Aussi, Rhaegar ne pouvait s'empêcher de se donner le blâme de sa mort.

Sa fuite, la rébellion puis sa mort... Aurait-elle eu plus de forces pour s'accrocher à la vie s'il n'avait pas commis pareille folie ?
Il serait bien plus facile de se dire que certaines choses étaient écrites, destinées, que Rhaella Targaryen avait déjà côtoyer la mort tant de fois dans ces accouchements toujours miséreux, que ça n'avait été qu'une question de temps avant que l'Étranger ne finisse par l'emmener elle aussi... Mais Rhaegar croulait sous un flot de culpabilité qui n'était pas aisé à balayer, qu'il ne pouvait balayer car cela reviendrait à dire qu'il se fichait de ce qu'il avait fait, qu'il n'apportait aucune importance à ce qui avait découlé de ses actes.

La gorge nouée, le visage triste et fermé, les yeux osant à peine la regarder, comme si cela serait un nouveau crime commis envers elle, il finit néanmoins par manifester sa présence, restant à une distance plus que raisonnable.

« Mother ? »
by CrimsonTulip


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Nos mères paient depuis la nuit des temps...
Si l'or du monde était dans la main d'une femme On lui ferait la cour pour l'avoir Imagine les hommes, s'il n'y avait qu'à chanter l'amour pour avoir Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour
Rhaella ignorait comment elle pouvait honorer le sacrifice de ce Fidèle de Trios. Elle ignorait tout de leur religion mais elle savait que le retour de nombreux morts était la preuve que leur dieu pouvait agir directement sur ce monde, contrairement aux Sept qu'elle priait et dont elle était incapable de fournir une preuve de leur influence. Mais que pouvait-elle faire pour honorer ce sacrifice au nom de ce dieu, elle était incapable de se battre et ne possédait aucun pouvoir décisionnel pour tenter de ramener la paix et l'ordre ? Chacun semblait trouver sa place mais pas elle. Sa place, elle l'avait trouvé à Peyredragon, auprès de son fils Viserys. Elle n'ignorait pas, grâce à lui, que Rhaegar se trouvait dans le Nord mais la place de la dernière reine Targaryenne n'était pas là-bas, elle était ici, auprès des siens.
Ce jour-là, c'était dans les jardins d'Aegon que Rhaella s'était installée pour lire un des romans que le temps semblait avoir épargné. Cela lui faisait, un moment, oublier à quel point elle était impuissante face à tout ce qui se déroulait autour d'elle. Visenya, la soeur-épouse du Conquérant, voulait à nouveau conquérir les Sept Couronnes mais Viserys ne manquait pas d'ambition non plus et si Rhaella avait l'intention de soutenir son fils avant tout, elle ignorait comment elle pouvait faire cela sinon en lui apportant un soutien moral et une présence indéfectible. Car être loyale et faire son devoir, la jeune femme savait le faire. Elle l'avait fait tant de fois et plus encore. Elle l'avait fait durant de nombreuses années avec Aerys, elle avait fermé les yeux sur ses travers, fermé les yeux sur sa folie et protégé ses fils autant qu'elle le pouvait de cela. Au début de leur mariage, il n'était pas ainsi. C'était un homme charmant, bien qu'ils ne partageaient aucune affection et qu'il avait de nombreuses maitresses, il se tenait à ses côtés quand elle avait besoin de lui, il pleurait leurs enfants avec elle. Mais après quelques années, il avait commencé à l'accuser de la mort de leurs enfants, à soupçonner tout ceux qui l'entourait et chaque année, il avait sombré un peu plus. Le royaume et elle avait payé tant de fois pour sa folie. Pourtant, Rhaella n'avait jamais dit un mot à l'encontre de son roi, jamais une mauvaise parole à son encontre. Même lorsqu'on la questionnait sur les marques et les bleus de son corps, elle répondait avec le sourire. Dans les couloirs du Donjon Rouge, on la plaignait autant qu'on la jugeait pour son silence, on la jugeait pour son inaction mais que pouvait-elle faire ? Elle appartenait à Aerys, tout ce qu'elle possédait, elle le lui devait et sa vie dépendait de lui et de son bon vouloir. L'aurait-elle voulu qu'elle n'aurait pas pu l'arrêter, ni lui faire entendre raison.
Maintenant, dans cette nouvelle vie, si elle était libérée de son influence, elle ne l'était pas de ses souvenirs, de traumatismes, de la culpabilité et elle n'avait pas plus de pouvoir qu'avant. Elle était simplement libre. Pourtant, la Targaryenne était fidèle à son devoir et celui-ci était envers sa maison. Elle avait toujours été fière de porter le nom des Targaryen, elle avait toujours été fière d'être une dragonne, aussi docile soit-elle et cela n'allait pas s'arrêter maintenant.

Assise sur un banc, à l'ombre d'un arbre alors que pour la première fois depuis longtemps, la pluie et les orages avaient cessé de frapper l'île, Rhaella lisait. Elle était portée par sa lecture, par ce roman chevaleresque où un jeune chevalier s'enfuyait avec la femme qu'il aimait, une dont on lui refusait la main et le livre comptait leurs aventures et comment le père de la demoiselle lançaient à leurs trousses quelques mercenaires. Elle se surprit, pour la première fois depuis longtemps, à songer à ce chevalier des Terres de l'Orage dont elle s'était éprise dans sa jeunesse, celui-là même qui l'avait un jour nommé reine d'amour et de beauté mais dont la basse naissance les avait séparé. Leur idylle avait été brève et de courte durée mais elle était la seule qu'elle ait jamais vécu, à l'âge de treize ans. Peut-être était-elle naïve en ce temps et cette histoire n'avait aucun avenir mais face à Aerys, elle était forcée de conserver cette histoire dans son coeur pour y trouver un peu de chaleur à quelques occasions.
Elle ne sortit de sa lecture que lorsqu'une voix l'appela. Une voix qu'elle pourrait reconnaitre entre mille. Elle releva les yeux, son regard indigo se posant sur son fils avec qui elle partageait cette couleur d'yeux, alors que Viserys tenait d'Aerys. Peut-être était-ce cela qui le faisait tant ressembler à son père. Dans sa poitrine, son coeur se mit à battre plus vite et plus fort alors que d'un geste lent, elle reposait son livre à côté d'elle sur le banc. Son premier fils, son ainé, elle l'avait perdu de manière injuste, affrontant un cousin pour l'amour d'une femme et une fois de plus, elle était restée impuissante à cela. La mère se leva et s'avança lentement vers son enfant, il était si grand, si fort et un homme maintenant. Cela depuis longtemps. Elle vint à sa hauteur, silencieusement, et sa main se glissa contre sa joue.

« — My son... My dearest son... Oh, I've missed you so much. »

Elle l'attira à elle et embrassa son autre joue, sa main toujours contre l'autre avec émotion. Ses yeux se remplirent de larmes mais elle s'empêcha de les laisser couler.

« — I thought I'd never see you again. Until Viserys told me you were back, you were in the North. So far from us. But you've come to visit. »

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle reculait d'un pas pour l'observer. Il n'avait pas changé, il était toujours le même homme grand, élancé et fort qu'elle avait élevé. Le seul enfant qu'elle ait élevé jusqu'à le voir devenir un homme et celui avec qui elle avait tant partagé, qu'elle avait tant protégé de son père, auquel elle avait caché son malheur plus qu'à Viserys. Car son autre fils était trop jeune pour le voir et elle lui avait caché tout cela, pour que son père reste un père à ses yeux, qu'il reste un homme bon et admirable même s'il ne l'était pas. Rhaegar était trop âgé pour ignorer la véritable nature d'Aerys mais Viserys pouvait être préservé et c'était ce qu'elle avait fait. Elle avait entrainé ce second fils dans son aveuglement.

« — Travelling from the North, you must be exhauted! »
by CrimsonTulip


Rhaegar Targaryen

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Nos mères paient depuis la nuit des temps...
Si l'or du monde était dans la main d'une femme On lui ferait la cour pour l'avoir Imagine les hommes, s'il n'y avait qu'à chanter l'amour pour avoir Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour Moi je dis, que le bon dieu est une femme
L'anxiété et la honte dévoraient Rhaegar. Il ressentait tant de culpabilité à l'égard de sa mère, de ce qu'il n'avait pas vu et ce qu'il avait refusé de comprendre, et pour la honte et la peine qu'il avait du lui infliger par son comportement, par sa mort aussi.
Et pourtant dès que sa mère relève les yeux vers lui, abandonnant son livre pour finalement s'approcher de lui, ce n'est pas que par culpabilité, honte, ou appréhension que le prince cesse de respirer. C'est également d'émotion, de bonheur.
La main de sa mère effleure sa joue et Rhaegar ne peut retenir le pâle sourire qui étire tristement ses lèvres avant qu'elle ne l'attire à lui et que sa main ne repose sur la sienne.

Et comme il se recule finalement un peu, c'est un sourire chaleureux qui l'accueille, qui fait battre son cœur un peu plus fort, de contentement mais toujours aussi, de culpabilité.
Sa pauvre mère... Toujours si douce et si bienveillante, alors même qu'il avait du lui briser le cœur et l'inquiéter, après tout ce qu'elle avait traversé et enduré de la main de son père.
Et pourtant, toujours, elle retient devant lui ces larmes qu'il voit briller dans ses yeux indigos, pas bien différents des siens qui tirent plus sur le bleu que sur l'améthyste singulier des Targaryens.

« It's alright. »

Son sourire se fait plus sincère cette fois comme sa main tient celle de sa mère dans la sienne, mais cela ne dure qu'un instant. Bientôt, Rhaegar baisse un peu les yeux.

« I am so sorry, mother. Deeply... I have acted with poor judgement and I have caused so much pain around me... I know I must have caused you so much worries and heartbreak too... »

Sa main presse doucement la sienne alors que le prince se risque à relever un peu la tête, à trouver le courage de braver la quelconque déception et les blames dans les iris maternelles de Rhaella Targaryen.

« I so dearly wish I could have resisted this madness but... I love her. »

Il murmure cette triste et folle vérité alors qu'une brise s'abat sur eux comme pour envelopper un peu plus ce qui était resté un secret pendant si longtemps et qui aujourd'hui, ne pouvait plus être caché.
Dans quel but ? Il n'était plus le prince qui hériterait du trône, il n'y avait plus nulle prophétie qui pesait sur lui. Il n'y avait rien, si ce n'est la rancœur si tenace et éternelle du Nord à son encontre, qui l'empêchait d'aimer librement Lyanna Stark.
C'était d'ailleurs pour être à ses côtés qu'il avait décidé de rester dans le Nord, bien que rester à Peyredragon n'avait guère d'attrait à ses yeux, si ce n'est la présence de sa mère et de son frère. Un instant, il songea d'ailleurs à Daenerys, songea à ce que Viserys avait pu en dire à leur mère. Savait-elle que sa fille était là aussi, avec lui dans le Nord où elle semblait se cacher autant que lui ?
Rhaegar n'osait pas tellement aborder ce sujet-là, il n'osait pas songer à cet acte final à la vie de sa mère, trop conscient qu'il avait sans doute participé un tant soit peu à la mort de sa mère.

Bien sûr, il ne comptait pas garder la vérité, seulement, il préférait attendre un peu plus avant de parler de Daenerys et de sa présence dans le Nord. Chaque chose en son temps.
Et à cet instant, c'était de ses méfaits qu'il était question, c'était de ses excuses bien qu'elles n'aient guère de poids face à toute la souffrance que Rhaegar avait pu causé. Mais il n'était point un Dieu, il n'avait pas le pouvoir de remonter dans le temps et de changer le cours des choses. Il ne pouvait faire que cela : s'excuser, tout en sachant pertinemment que ce ne serait jamais assez, que cela ne changerait rien aux morts et à la souffrance que son égoïsme et son irresponsabilité avaient causé.

« Perhaps I was always destined to madness too, after all... »
by CrimsonTulip


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Nos mères paient depuis la nuit des temps...
Si l'or du monde était dans la main d'une femme On lui ferait la cour pour l'avoir Imagine les hommes, s'il n'y avait qu'à chanter l'amour pour avoir Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour
Rhaella n'en avait jamais voulu à Rhaegar et elle ne questionnerait pas son fils s'il ne voulait pas lui en dire plus. Elle savait que son cœur était bon et que ses actes n'étaient pas motivés par la cruauté de son père. Il n'avait pas enlevé la jeune Stark comme on le prétendait, de cela, elle en était certaine. Son ainé n'aurait jamais fait une telle chose, jamais. Il était mélancolique, peinait à être heureux mais il avait le cœur bon, compatissant et altruiste. Elle n'avait pas besoin de connaitre ses motivations, elle n'en aimait pas moins son fils.
Bien sûr, elle s'était inquiétée. Elle avait eu peur, elle avait beaucoup pensé à lui et elle était même morte de peur quand il était revenu pour prendre les armées royales. Elle avait craint qu'il n'en revienne pas et elle avait eu raison. La perte de son fils avait été si douloureuse, elle avait voulu s'écrouler, elle avait voulu hurler sa douleur mais elle n'en avait jamais eu l'occasion. Elle avait tout gardé pour elle, relevé la tête et elle était restée silencieuse, une fois de plus. Elle n'avait rien dit, elle n'en avait pas le droit, elle n'avait pas la place pour exprimer sa peine et son chagrin alors que son cœur se brisait, alors que son corps tremblait et qu'elle voulait laisser s'exprimer sa peine et sa colère envers Aerys, envers les rebelles, envers le royaume qui ne se réveillait pas, qui restait aveugle à ce qu'il se passait réellement au sein du Donjon Rouge.
Quelque part, sur l'île, un dragon se mit à rugir. Rhaella ne les avait pas approché et elle savait pertinemment pourquoi. Douce, bienveillante, loyale, fidèle à son devoir, silencieuse, voilà ce dont on avait qualifié la dernière reine Targayrenne mais au fond d'elle, elle restait le sang des dragons et un feu brûlait. Un qu'elle contrôlait, qu'elle s'empêchait de laisser exprimer car elle craignait que sa colère trop longtemps contenue n'allume un brasier qu'elle ne saurait éteindre. Elle ne pouvait se permettre d'approcher une créature aussi dangereuse qu'un dragon, une qu'elle pourrait utiliser pour se protéger autant que pour protéger ceux qu'elle aimait comme elle n'avait jamais pu le faire auparavant. Avec le feu et le sang.

« — Do you know what Maester Aemon used to say? Love is the death of duty. »

La tendresse de Rhaella ne s'effaçait pas quand elle prononçait ses mots. Ce n'était pas une accusation, elle employait ses mots pour assurer à son fils qu'elle comprenait. Car l'inverse était vrai. Duty is the death of love. Elle en avait payé le prix plus que quiconque.

« — You've done nothing wrong, Rhaegar. »

Ses doigts pincent son menton pour le forcer à relever les yeux pour l'observer mais son geste n'avait rien de dur, il était celui d'un mère tendre envers son ainé.

« — Robert Baratheon blamed our family for his parents' death. You never asked for war. They chose to rebel themselves against the crown. And you father... He chose not to listen. It was never your fault. »

Si Aerys avait choisi de parlementer, s'il n'avait pas fait preuve de cruauté et de paranoïa, il aurait pu empêcher cette rébellion, il aurait pu sauver son royaume mais il avait provoqué sa propre chute et celle de leur famille. Son rôle était de les protéger, de protéger le royaume et il en avait été incapable. Il les avait conduit vers une mort certaine, tous autant qu'ils étaient.

« — Love isn't madness. Perhaps it's the only real thing in this world, the only thing that makes sense. »

Quand elle songeait à sa vie, Rhaella ne voyait que par ses enfants, l'amour qu'elle leur avait porté, auquel elle s'était accrochée et qui l'avait empêché de sombrer dans la peine et le chagrin permanent. Ils l'avaient maintenus à flots sans le savoir.

« — Is she in the North? Are you... With her? »
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Rhaegar Targaryen

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La culpabilité était lourde sur les épaules du prince. Ses responsabilités l'avaient toujours été mais la culpabilité qu'il portait et les crimes qui étaient les siens, étaient à présent exponentiels.
Et il était alors dur de se tenir face à sa mère, car il ne pouvait plus fermer les yeux sur ses souffrances à présent, il n'y était plus aveugle. Il les avait lu et ceci, était un crime de plus pour lui à porter.
Elle devrait être en colère, elle devrait le maudire et pourtant, Rhaella Targaryen ne fait preuve que de tendresse maternelle à son égard, d'une compassion bien peu méritée de sa part...
Son toucher est chaud et doux, il l'a toujours été. Il a toujours aimé sa mère, sa présence, un réconfort contre tout. Il aurait donné beaucoup pour rester avec elle à l'abri des murs du Donjon Rouge, à lire, écrire et jouer de la musique mais il avait été bien vite forcé de devenir l'héritier qui pourrait sortir le royaume de la boucle infernale créée par son père et ses déraisons. Quel piètre spectacle il avait donné de lui-même alors...

Love is the death of duty. Duty is the death of love. Oui, il savait bien. Il savait bien. Il aurait dû le savoir mieux, cependant, s'en souvenir mieux quand il commettait la folie de fuir ses devoirs et ses responsabilités, son épouse et leurs enfants. Quand il créait une guerre sans même le savoir et le comprendre.
Rhaegar n'avait point été quelqu'un qu'on puisse qualifier de stupide pourtant, au contraire. Il aurait dû savoir, comprendre quelles seraient les conséquences de ses actes, de ces amours interdits avec Lyanna Stark. Pas même un instant, s'était-il arrêté pour y prêter attention, trop pris par la folie de l'amour...

Pour toute réponse, il baisse les yeux mais ne peut se soustraire aux paroles de sa mère cependant. Il lui échappe totalement de comprendre comment il peut y avoir encore une telle gentillesse, une telle bonté d'âme chez sa mère, après tout ce qu'elle a vécu, ce que son père lui a fait subir et ce qu'il lui a fait traversé par son égoïsme. Bien sûr qu'il avait tout fait mal, de travers, qu'il avait causé un mal irréversible à tant de personnes...
Et pourtant, forcé qu'il était par ses doigts doux à se plonger dans son regard, il avait l'impression de n'être à nouveau qu'un enfant qui avait fait une simple bêtise.

« Mother... »

Mais Rhaella s'obstine à nier ses crimes. Elle est sans doute bien la seule personne à faire preuve de cette clémence à son égard. Il en aurait presque honte, alors qu'il n'a jamais été capable de la protéger, elle.
À la place, elle l'interroge sur Lyanna et Rhaegar hoche doucement la tête.

« She is and... Yes. I believe... »

À vrai dire, la plupart du temps, Rhaegar fermait les yeux sur les questions qu'il devrait se poser avec Lyanna. Il passait du temps avec elle et l'aimait, il prenait plaisir à vivre avec elle dans le Nord, à découvrir son foyer et son mode de vie.
Cependant, il y avait tant de choses qui pesaient sur eux, sur leurs sentiments. Et parfois, il se demandait si Lyanna pouvait le supporter, parfois il se demandait s'il ne voyait pas trop de regrets dans ses prunelles brunes.

« We do not really talk about the war and... What happened... »

Rhaegar baisse de nouveau les yeux avant de se saisir délicatement de la main de sa mère, de la presser dans la sienne, tout en trouvant le courage de parler à sa mère. Alors, il plonge de nouveau dans ses yeux et affrontent son regard comme il veut lui demander pardon pour son aveuglement, pour sa faiblesse et pour son abandon.

« Mother, I know. I know what father did to you all these years. I am sorry. I am deeply sorry I was never able to protect you or not even to fully see. And that I caused you so much worry during the war, that I let you down. Because I did. I know I did. »
by CrimsonTulip


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Si l'or du monde était dans la main d'une femme On lui ferait la cour pour l'avoir Imagine les hommes, s'il n'y avait qu'à chanter l'amour pour avoir Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour
Ce n’était pas aux enfants de payer pour les crimes de leurs parents. Rhaella n’éprouvait que de la tendresse pour son premier fils, le premier qui avait vécu, le seul qu’elle avait eu le droit de voir grandir et le dernier qu’elle avait pleuré aussi. Elle n’avait nul désir de le voir malheureux. Elia Martell avait été une épouse attentive et chaleureuse, prête à se tenir à ses côtés mais il ne l’avait pas aimé, pas comme il avait aimé sa lady Lyanna. Qu’elle était heureuse de savoir que son fils avait connu l’amour, qu’il avait été aimé et qu’il avait aimé. On l’avait privé du sien, de son amour mais elle n’avait jamais oublié ce qu’elle avait ressenti quand elle était encore si jeune. Elle avait tout sacrifié pour son devoir et elle ne regrettait pas cela car si elle avait été malheureuse auprès d’Aerys, elle avait trouvé une joie incomparable auprès de ses enfants qu’elle avait si tendrement aimé. Chacun d’eux, elle les avait aimé. Même ceux qui n’avait pas vécu.
Pour la Rébellion de Robert Baratheon, ce n’est guère son fils qu’elle blâme. Elle blâme Aerys, elle blâme Tywin pour sa trahison, elle blâme Robert Baratheon et parfois, un peu elle-même car elle aurait dû tenir tête à son frère-époux mais parfois, lorsqu’elle y songeait, elle se souvenait qu’il avait tout pouvoir sur elle. Il pouvait décider de sa vie et de sa mort, elle ne s’appartenait plus, plus rien ne lui appartenait. Elle avait été à Aerys Targaryen dès l’instant où elle l’avait épousé.

La dernière reine Targaryenne s’intéressait à la nordienne qu’il avait secrètement épousé, elle aurait aimé apprendre à la connaître. Peut-être en aurait-elle l’occasion dans cette vie. Elle pencha un peu la tête sur le côté en l’observant, souriante et tendre.

« — Do you want to talk about it? Or is it alright with you that you don’t talk? »

Il n’avait pas changé, son fils aîné était toujours aussi sensible et portait beaucoup de charge sur ses épaules. Il faisait preuve d’un courage qu’elle admirait.
Puis, quand il prit sa main dans la sienne pour s’adresser à elle, elle sut immédiatement que ce qui allait venir n’allait pas lui plaire. Elle soutenait son regard, ses yeux indigo qui l’observaient et elle écoutait ses paroles sans fléchir. Il savait désormais, ce qu’elle lui avait caché durant tant d’années, ce dont elle l’avait préservé mais quand il eut fini, Rhaella ne cessa de sourire.

« — It’s not your place to protect me. I’m your mother. »

Elle murmura tout bas avant devenir de hisser sur la point des pieds et déposer un tendre baiser contre sa joue.

« — There is nothing you could have done. So don’t torture yourself, Rhaegar. My precious son, you never let me down. »

La mère pressa un peu plus fort les doigts de son fils entre les siens, elle ne laissait ni chagrin ni peine naître sur son doux visage. Elle gardait la tête haute, fière et protectrice car aussi silencieuse fut-elle sur les comportements d’Aerys, elle restait une Targaryenne, dans ses veines coulaient le sang des dragons et elle était capable de se montrer tout aussi déterminée et féroce que n’importe lequel d’entre eux. Seulement, elle étouffait les flammes qui brûlaient en elle, elle restait au contrôle de ses colères et de ses humeurs car jamais elle n’avait eu la place de les exprimer. Ses peines, elle les portait seule depuis bien longtemps.

« — Please, don’t feel guilty about me. You’re torturing yourself too much. I’m fine and the pain I’ve known is nothing compared to the joy and happiness you and Viserys brought in my life. »

Ses plus grandes réussites, ses plus grandes joies. Rhaegar et Viserys. Et la petite Daenerys. C’était pour eux qu’elle avait trouvé la force d’endurer tout cela. Et même maintenant, alors que Rhaegar la confrontait, elle n’osait dire un mot à l’encontre de son frère depuis longtemps mort mais envers qui elle restait loyale malgré tout.

« — Your father was a complicated man. It’s not easy being king, you know. Be lenient with him. »
by CrimsonTulip


Rhaegar Targaryen

Rhaegar Targaryen

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Nos mères paient depuis la nuit des temps...
Si l'or du monde était dans la main d'une femme On lui ferait la cour pour l'avoir Imagine les hommes, s'il n'y avait qu'à chanter l'amour pour avoir Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour Moi je dis, que le bon dieu est une femme
Les épaules dee Rhaegar avaient toujours bien trop porté de responsabilités pour la sensibilité qui caractérisait l'âme de ce prince. S'il avait pu, il se serait destiné aux livres, à la musique, il aurait renié le trône et ses responsabilités et alors, peut-être tout aurait pu être différent.
Mais il avait longtemps été le seul enfant de ses parents, le seul qui ait survécu. Puis, lorsque Viserys était né, il avait déjà passé l'âge adulte et la situation du royaume était déjà précaire depuis longtemps, la santé mentale de son père ayant considérablement empiré avec les années et les pertes successives d'enfants. Rhaegar avait toujours été destiné à porter ce poids sur ses épaules, il avait depuis longtemps fait la paix avec ce fardeau quand Viserys était né, quand la guerre avait fini par éclater à cause de son inconscience.
Encore aujourd'hui, il ne comprenait pas comment il avait pu être aussi imprudent, irresponsable alors qu'il avait tant fait pour la couronne, alors qu'il avait tant sacrifié de lui-même...
Il avait tant pris sur lui, tant attendu pour le bon moment, tant détesté l'idée même de renverser son père malgré ses folies, malgré son inaptitude à occuper le trône aussi longtemps. Tout ça pour tout réduire en cendres pour le cœur de Lyanna Stark... Il l'aimait pourtant, il l'aimait encore avec tant de violence et d'inconscience...

Sa mère, toujours si gentille et bonne, ne lui tenait pas rigueur de sa folie, de sa faiblesse. Il lui en était reconnaissant. Cependant la culpabilité le dévorait et même les paroles apaisantes de sa mère, sa présence calme ne saurait effacé cela.
Rhaegar était coupable, c'était ainsi. Et en parler avec Lyanna, en quelle nécessité cela les aiderait-il ? Ils avaient tous les deux conscience que l'amour qui les unissait encore aujourd'hui était un crime, qu'il avait conduit à la mort de nombreuses personnes sont le père et le frère de Lyanna, dont sa femme, ses enfants et son père, sans mentionner l'écroulement de sa dynastie ou encore la vie misérable qui avait été celle de Viserys et de Daenerys par sa faute.
Un soupire lui échappe quand sa mère l'interroge, car au fond, il est perdu. Totalement perdu.
Pourtant, c'était une nouveauté. Car toute sa vie Rhaegar Targaryen avait su où il allait, il savait ce qui l'attendait et ce qui était attendu de lui. Sur ses épaules avaient reposé le poids du royaume, de son avenir et de la Chanson du Feu et de la Glace.

« I don't know. I mean... Even if we were to talk about it, nothing would change what happened and the suffering we have both caused... Lord Rickard, the young Brandon Stark... Elia, Rhaenys and Aegon... Even father... They died because we eloped, because we have been selfish. We both know that. »

En parler n'était-il pas prendre le risquer de se rendre compte qu'ils ne devraient plus être ensemble ? Qu'ils ne devraient plus en avoir le droit ? Peut-être était-ce le cas, peut-être serait-ce là la bonne chose à faire et pourtant, Rhaegar n'avait plus rien. Il ne se sentait plus le droit de brandir le nom de Targaryen, de rester à Peyredragon avec les ancêtres qu'il avait trahi, avec une mère qu'il avait failli et un frère dont il avait détruit la vie.
Quand à Elia et ses enfants, ils étaient perdus à jamais...
Il n'avait plus que Lyanna... Peut-être Jon, s'il revenait un jour ? Son cœur saignait, il continuerait de saigner jusqu'à ce que l'Étranger ne se décide à le cueillir de nouveau mais, égoïstement, il souhaitait rester auprès de Lyanna. Au fond, il avait peur. Peur de perdre Lyanna, encore une fois.

Certainement qu'il avait peur également de se confronter à ses erreurs, aux personnes qu'il avait failli. Comme sa mère. Il ne se pardonnerait jamais la peine qui avait dû être la sienne, la solitude et la terreur qui avait du l'habiter chaque jour qu'elle avait passé avec son père.
Si ce dernier revenait jamais, Rhaegar n'était pas certain de pouvoir jamais lui pardonner, ni même de ne pas le renvoyer au royaume des morts. Pourtant, assis près de sa mère, dans un calme plutôt inhabituel sur l'île où ils se trouvaient, Rhaegar trouve le courage de lui laisser entendre qu'il sait, le courage de lui demander pardon ou tout du moins, de lui présenter ses excuses car il ne demandait pas à être pardonné. Il se doutait de toute façon qu'il n'y avait aucun ressentiment dans le cœur de sa mère, trop bonne qu'elle ait toujours été.
Pourtant, cette bonté dont elle faisait preuve à présent dépassait absolument tout ce à quoi Rhaegar pouvait bien s'attendre. Il entrouvrit même quelque peu la bouche, choqué de la voir si compatissante.

« Mother... »

Ses doigts serrèrent en retour sa main mais il ne quitta pas son regard, tout retourné qu'il était par les excuses que sa mère pouvait donner à la monstruosité d'Aerys. Ne l'avait-il pas trop fait lui aussi, par le passé ?

« How can I be lenient ? What he did to you was monstrous. I shall never forgive him such a crime ! »

Un instant, le regard de l'espoir décevant des Sept Couronnes, naguère, se durcit un peu.

« And you should not either. Your kindness might kill you someday, mother. »

S'il détourne le regard, c'est pour ne pas accabler sa mère un peu plus par la culpabilité palpable qui brûle dans ses prunelles indigo. Mais il finit par se tourner de nouveau et par entourer le corps frêle de la femme qui lui avait donné la vie de ses bras qui auraient du mieux la protéger.
Rhaegar la serre contre lui, s'autorisant pendant de brèves secondes à laisser l'enfant qu'il avait un jour été resurgir.

« I could have kill him. I should have kill him before it was all too late... »
by CrimsonTulip


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