In the halls of ancient stone,
Where the dragon’s fire had shone,
Lived a knight of courage bright,
Edric of Marwyn, in the night
Oh, Edric of Marwyn, brave and true,
With a heart of gold and a loyalty so blue.
He fought for the dragon, in battles he stood,
His name in legend, forever will be good.
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D'après La légende de Ser Marwyn Auteur inconnu
Edric Marwyn déambulait dans les rues bondées de Port-Réal, se sentant plus perdu que jamais. Chaque coin de rue, chaque marché grouillant de vie, lui rappelait à quel point le monde avait changé en huit siècles. Les gens le regardaient avec curiosité, chuchotant à son passage. Il sentait les yeux posés sur lui, scrutant ses vêtements démodés, comme un vestige d'une époque révolue. Pourtant, il y a huit siècles, ils représentaient la puissance de sa maison, sa grandeur et sa richesse. Maintenant, ils sont le fruit d’une curiosité.
Pourtant, Edric avait été enterré avec son armure, celle avec laquelle il avait combattu. L'armure d'Edric était un chef-d'œuvre de l'artisanat d’autrefois, une fusion parfaite de fonction et de beauté. Forgée dans un acier le plus brillant, elle était ornée de délicates gravures et de dorures qui racontaient des histoires de batailles passées et de gloire. Les épaulières, larges et imposantes, étaient décorées d’un bouclier surmonté d’une couronne, symboles de sa maison, tandis que la cuirasse argentée arborait des lignes sculptées évoquant la force et la détermination. Une étoile dorée ornait la partie supérieure de son plastron, symbole de l'aspiration à la grandeur, et des ailes stylisées s'étendaient sur ses épaules, rappelant sa bravoure et sa protection. La cape bleue azur, attachée aux épaules par des broches en forme de lions, ajoutait une touche de noblesse et de majesté à l'ensemble. Son tabard, décoré de motifs complexes, se terminait par des plis élégants qui dévoilait une armure de jambes finement ciselée.
À la ceinture d'Edric, un fourreau en cuir richement orné abritait une épée aux reflets argentés, prête à défendre les idéaux pour lesquels il se battait. Le contraste entre l'argent éclatant de l'armure et le bleu profond de la cape créait une image à la fois imposante et élégante, marquant Edric comme un véritable chevalier de légende, un homme dont l'honneur et la bravoure resteraient gravés dans les mémoires pour des siècles.
Le bruit du métal résonnant, Edric continuait à marcher dans les ruelles animées. Les couleurs vives et les bruits incessants de la ville l'étourdissaient. Les odeurs de pain frais, de viande rôtie et d'épices exotiques se mêlaient dans l'air, créant un parfum enivrant mais étranger. Edric observait les étals débordant de marchandises, des fruits qu'il ne reconnaissait pas, des étoffes aux motifs inconnus. Tout semblait nouveau et étrange, comme un rêve éveillé. Il avait vu cette ville faite de bois et de boue, elle n’était qu’un bastion d’un pré-conquête, maintenant en voilà une véritable cité.
Il se sentit submergé par une vague de nostalgie.
- Où est la ville que j'ai connue ? murmura-t-il pour lui-même, sa voix basse se perdant dans le brouhaha.
Il levait les yeux vers les cieux, cherchant un repère, mais même le ciel semblait étranger. Les tours de la forteresse rouge se dressaient à l’horizon, mais elles étaient diffuses, floues, presque irréelles. Il se souvenait d’elles comme des sentinelles immuables de son passé, mais aujourd’hui, elles semblaient se fondre dans le tumulte de la ville.
« Où suis-je ? » murmura-t-il, sa voix se perdant dans le brouhaha incessant. « Que suis-je devenu ? » Ses mains se serraient instinctivement sur la garde de son épée, seul point fixe dans ce chaos sensoriel.
Puis une voix se distingua du rire des autres, c’était un homme qui semblait aussi noble que lui. Edric se tourna lentement vers lui, le jeune Marwyn le dépassa d’au moins deux têtes et s’approcha lentement.
- Quel est cet étrange endroit étranger ? Sommes-nous à Fort-Aegon ? Dit-il d’une voix calme mais grave.