princess of my heart. - Ft Myrcella

Les secrets, Daeron ,n’en est pas friands initialement, mais parfois, il faut. Actuellement, il était parti, plus ou moins discrètement, à cheval, laissant juste un mot à son conseiller de ce qu’il fait : un simple voyage de ressourcement, profitant du calme actuel. Mais ne sachant pas combien de temps, il va durer, il en profite clairement. Pas de dragon, ce n’est pas discret et pour le coup, il veut rejoindre Castral Rock sans qu’on ne le sache. Ainsi, à cheval, des jours durant, des pauses aussi ici et là dans des auberges, passant inaperçus, pour évitant qu’on ne le reconnaisse, étant donné ses cheveux aussi blancs que la neige du nord, autant les cacher.  

Mais il galope la plupart du temps, arrivant pour de bons au capital des terres de l’Ouest. Ayant eu vent du retour de la jeune Myrcella, il en a clairement profité pour la retrouver. Des jours, des mois sans avoir parlé une seule fois. Et il ne veut pas reprendre contact avec tout simplement des petites lettres, non, il a clairement mieux. Arrivant la nuit, laissant son cheval dans un coin tranquille où il ne sera pas embêté. Cependant, se faufiler vers le château est une autre histoire, mais il finit par y arriver sans se faire avoir. Il est grand, mais il sait clairement se faire discret pour le coup. Entrant dans le château par l’aile des domestiques, il se faufile vers l’aile de la jeune femme, sachant où aller, par instinct peut-être ? Ou bien, car il a entendu des domestiques qui en repartaient oui. Daeron aurait aimé faire un lancer de caillou contre la vitre des appartements de Myrcella, mais s’il vise la mauvaise chambre, ça aurait pu déclarer un incident. Quoi que, si on l’attrape actuellement, ça ne serait pas mieux.  

Ainsi, devant une porte, inspirant, espérant ne pas se tromper, ça serait pleinement idiot pour le coup. Prenant une inspiration doucement, il vient doucement toquer. Quand il entend le mot “Entrez”, il actionne la poignée, et doucement, il entre dans les appartements de la jeune femme. — Lady Myrcella, pardonnez-moi de vous déranger en pleine nuit, mais il fallait que je vous voie. De simples mots dits, tout en venant retirant sa capuche, arborant un doux sourire tout en regardant la demoiselle.  

— Vous m’avez manqué. Il sourit, avançant doucement de quelques pas, tout en la regardant, elle, qui commence à faire battre son coeur, depuis le début qu'ils se font la cour.

Il n’y avait aucune réelle raison à ce qu’on vienne toquer à sa porte à cette heure : les servantes avaient pris congé, les bougies avaient été remplacées et l’huile des lampes avait été rechargée. Il n’y avait rien que Myrcella n’avait quémandé qui puisse justifier pareille visite, et enfin, lady Jocasta ne la fera pas demandée avant le lendemain. Assise sur le guéridon avec un livre sur les genoux, l’ancienne princesse leva les yeux vers la porte. « Entrez, » dit-elle simplement, avant de voir la portière se tourner.

La silhouette qui se dessinait alors dans les ombre du couloir n’était rien de ce qu’elle avait pu imaginer. La cape qu’il portait, sale et abîmée sur le bas d’un voyage probablement bien trop long, ne suffisait pas à cacher l’éclat de ses cheveux argentés.

Sans qu’elle ne s’en rende compte, son livre lui tomba des genoux. Myrcella se redressa d’un coup, d’en croyant pas ses yeux.

« Ser Daeron... ? » Elle en avait la voix coupée, incapable de réaliser la réalité de la solution. Ser Daeron, ici ? À Castral Rock ? Comment avait-il fait pour arriver jusqu’ici sans alerter le moindre garde ? Des mois qu’elle ignorait son sort, dans l’absence de lettres ou même de rumeurs. Dans le chaos de Westeros, qui plus est !

Elle était furieuse ! Soulagée ! Hors d’elle ! Aux anges ! Elle aurait voulu le gifler et le prendre dans ses bras. S’élançant vers lui en une enjambée, Myrcella s’arrêta face à lui, le cœur battant à vive allure et le regard posé partout sur lui. Pas un instant elle n’avait songé à sa propre position : une lady de sa condition, seulement vêtue d’une robe de nuit et d’un châle, dans ses quartiers, en compagnie d’un homme sans l’ombre d’un chaperon. Peut-être qu’elle aurait dû, mais ses pensées s’y refusaient. Ser Daeron était là, vivant, il était revenu !

« Par les Sept, que faites-vous donc ici ? J’étais si inquiète, vous avez cessé de m’écrire il y a si longtemps ! J’ai crains le pire ! »