Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityA Dream of Ice and Fire
Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝Aamunkoitto❞ — ft. Thena Greyjoy

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aamunkoitto

Pyk est battue par les vents. Battue et maltraitée par la nature imprévisible. Elle est battue par les vents salés et baignée par les eaux tumultueuses de la mer. Telle est le visage des Îles de Fer, telle est le visage qu’arbore ses habitants : durs, battu par les conditions imprévisibles de leur île. Lyonne Greyjoy se fraye un chemin à travers les rochers escarpés. Il a quitté la forteresse de Pyke très tôt alors même que le soleil n’a pas encore commencé son trajet à travers le ciel. Il marche à pas lent, prudent et précautionneux. Il n’est pas encore le moment de se tuer tandis qu’il doit partir bientôt pour Essos avec Elissa. Le kraken s’en va. Il part. Il reviendra dans un an ou deux peut-être, si les vents leur sont favorables. Tel est la rudesse de cette vie qu’ils mènent. Il le sait et l’accepte. Il le sait, il l’accepte, il n’en a pas le choix.

Le fer-né se glisse ici et là. Ses mains forgées par la vie de mer et de combat s’appuient à ce qu’il peut pour rejoindre sa destination. Il ne sait pas si Thena est déjà là-bas mais Lyonne sait qu’ils se sont donnés rendez-vous et que la Suzeraine n’oubliera pas. Pas alors qu’il y a des choses qu’elle veut lui montrer avant que son frère ne parte. Avant que leurs chemins ne se séparent à nouveau pour un temps incertain. Indéfini. Incertain. L'air marin fouette son visage fin, mais Lyonne ne se soucie guère des éléments déchaînés. Il est un Greyjoy, habitué aux tempêtes et aux défis de la mer. La mer est sa maison, la seule qu’il connaisse réellement. La seule qui vibre si profondément en lui, comme une seconde nature qu’on n’oublie jamais totalement. Le marin suit la crête. Un pas puis deux et il est presque sur la côte et il voit l’atelier.

En atteignant le quai de bois, le kraken gris suit le son familier du marteau sur le bois. Il se souvient de ce bruit, il l’a entendu toute sa vie d’enfant. Combien de fois est-il venu ici ? Combien de fois a-t-il observer le travail de l’artisan ? L’homme se tient devant un morceau de chêne massif, taillant avec habileté les détails d'une figure complexe. Il lui tourne le dos. Ce n’est pas un bon réflexe. Le menuisier ne craint rien cependant. Personne ne viendrait attaquer celui qui façonne tant d’objet nécessaire pour leur quotidien. Non. Non. Ça ne ferait pas de sens. En le voyant, Lyonne ne peut s'empêcher de sourire. Il s’approche sans crainte.

« More skilled than ever, I see, » complimente-t-il avant d’observer silencieusement. Il sait que l’homme ne lui adressera pas la parole avant de terminer ce qu’il fait.

L'artisan leve les yeux, un sourire chaleureux étire ses lèvres un instant et Lyonne devine la folie derrière ses yeux. « Lord Greyjoy, pleasure to see ya. Wanna see wha’ I’m workin on ? »

L’impatience et une pointe de curiosité naît sur les traits du blond. Il hoche sa tête vivement, si vivement qu’on pourrait presque le croire plus jeune qu’il ne l’est. Lyonne n’est plus un enfant depuis longtemps après tout. L’artisan lui montre une sculpture représentant le kraken emblématique de la maison Greyjoy. Les tentacules semblent presque vivants, prêtes à s'enrouler autour de quiconque s'approche trop près. Il y a comme une aura, quelque chose de solennel. Le marin veut demander mais n’ose pas. Qui va donc recevoir un tel objet ?

« It’s a beaut’, » s'exclame Lyonne, « You’re truly gifted. I know that’s why Thena has asked you to work on her thing. »

Her thing. Le fait est que Lyonne ne sait pas de quoi il s’agit. Depuis que Thena est rentrée de son voyage, bien plus tard qu’elle ne l’a annoncé originellement, quelque chose semble la déranger. Il y a comme une crainte dans son regard soucieux. Il y a quelque chose et son frère est incapable de mettre le doigt dessus. Il sait que sa destinée est sur la mer, loin de leur maison, de leur foyer, loin des siens car plus le Greyjoy s’éloigne, mieux il se porte. Mais que trouvera-t-il, s’il revient un jour ?

Alors que le soleil chatouille doucement les nuages à l'horizon, prêt à les honorer de sa rare présence, Lyonne se demande si sa sœur est déjà là, quelque part. Il s’apprête à demander, ses lèvres s’ouvrant un instant mais l’homme le devance et lui montre l’arrière de son atelier du pouce. Il sait. Il sait et ils l’ont attendu jusqu’à maintenant. Le blond se redresse alors. Il suit le chemin contenu par les pierres. Que va-t-il découvrir ? Que verra-t-il donc ? La peur le tenaille presque mais Thena saura trouver les mots juste. C’est ce qu’il pense… Non. Non. C’est ce qu’il veut penser, ce en quoi le Greyjoy a envie de croire.

« Then ? » demande-t-il en passant le portail de pierres et de bois taillé.

Que va-t-il découvrir ? Que verra-t-il donc ? La peur le tenaille presque, il craint qu'une guerre ne se profile. Non. Non. Une guerre se profile, il sent l'orage à l'horizon. Quelque chose de dangereux qui menace d'éclater soudainement. On dit que les terres vertes sont aux prises aux dangers. Une chance qu'ils ne soient pas mêlés à cela. God is on our side, pense-t-il. God won't let us die. No, what is dead may never die.
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aamunkoittoPyk, Iron Islands day 11, moon 01, year 874 @Lyonne Greyjoy

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Il était étranger de remettre le pied à terre après tant de temps à naviguer sur les eaux agitées qui bordaient le Pays Vert jusqu’aux terres inhospitalières des Îles de Fer. Thena avait aimé ce voyage qu’elle avait entrepris pour la nouvelle année, comme un nouveau départ ou la première page d’un tout nouveau chapitre qui s’ouvrait avec son retour. Ce temps en mer lui avait permit de réfléchir à ce quelle voulait et surtout, à ce qu’elle ne voulait pas. Quand elle y pensait, la fer-née voyait ses terres libres et ses habitants heureux. Elle les voyait voguer sur les vagues sans chaînes et sans restreinte, loin de la contrainte des Sept Couronnes et surtout, loin du joug de Visenya. Cette femme était un tyran, la Lady Reaper de Pyk n’en doutait pas et jamais elle ne comptait ployer le genou. Oh, les choses seraient différentes si les Fléaufort prenaient le pouvoir de façon sûr et sécurisée. Ce n’était pas certains pourtant avec la menace des énormes dragons de la Targaryenne enragée et ses descendants.

S’ils venaient ici, la rousse avait de quoi les accueillir. Après tout, la Suzeraine avait obtenu une arme qui saurait sûrement dissuader les dragons ennemis et la puissance du feu draconique n’était pas non plus inenvisageable quand on savait qu’une dragonne de vingt-deux mètres se promenait en liberté autour des îles, prête à les défendre. De cela, Thena en était persuadée. Shagga s’était attachée à cet endroit et il lui arrivait d’accompagner les pêcheurs pour se nourrir, les raccompagnant à bon port. Quand elle était arrivée, d’ailleurs, à Lordsport, la créature ailée les avaient survolés malicieusement et la femme avait ri avec une grande tendresse. Il était étrange d’être amie avec un dragon et Greyjoy ne comptait pas la monter mais elle savait que Shagga ne l’abandonnerait pas.

Quand elle avait atteint Pyk, le jour de son retour, il faisait si noir que Thena ne s’attendait pas à trouver qui que ce soit. A la place, elle trouva une tourte au poisson inentamée et laissée en évidence pour elle et entre ses draps se trouva quelques sirènes qu’elle avait laissé à quai. Ce n’était d’affection physique, pourtant, qu’avait besoin la rousse et elles passèrent la nuit dans les bras l’une de l’autre à parler tout bas, se racontant quelques nouvelles et aventures en mangeant et buvant plus que de raison. Cela n’empêcha pas la Suzeraine de se lever le lendemain, pourtant, revêtant des vêtements propres et frais ainsi qu’un large manteau de marin au touché rêche qui lui avait manqué. Au petit matin, la dame des Îles de Fer disparut alors de Pyk alors que sa chevelure vive flottait librement dans son dos, décorée de coquillages et de nœuds.

Il était bon de trouver son chez soi, pensait-elle en parcourant ses terres à pied, s’arrêtant par moment pour laisser ses doigts retracer la rugosité des murs ou la douceur de la mousse. L’odeur salée de la mer l’accompagnait et rien ne semblait plaire davantage à Thena, suivant son chemin alors qu’elle remontait la crête qui donnait sur la côte. En contrebas, elle trouva le quai en bois du menuisier qu’elle avait investi d’une tâche importante, profitant du silence du matin pour s’installer à une table laissée là, observant les plans retenus par une pierre. L’endroit était jonché de troncs et d’écorces d’arbre et ici et là se tenaient divers statues et proues. Son regard caressa la silhouette de ce qui semblait être une sirène ou une femme de sel, son sourire s’étirant lentement. Enfin, quand l’homme sorti de sa masure, il fut surpris de trouver la noble lady de ces lieux et son sourire dévoila une dent en moins.

“Is it done? Are they ready?” demanda Thena avec une vigueur évidente, teintée d’une certaine impatience.

Seul le sourire malicieux de l’homme lui répondit et Thena le suivit d’un pas pressé, les pan de son manteau de tissu claquant à mesure qu’elle avançait. Elle sourit devant l’architecture fine et soigneuse de sa commande, ses doigts caressant le bois avec une lenteur évidente. Il leur en fallait plus, elle le notifia et l’artisan hocha sa tête en signe d’acquiescement. Et puis le temps passa et finalement, la femme reconnu la voix de son frère cadet. Elle était impatiente de le retrouver et de le serrer dans ses bras avec une vigueur qu’elle ne réservait qu’à lui. Ils étaient les derniers lords de la Grand’Mer tant que robin et Asha n’avaient pas atteint l’âge de raison et cela forgeait un lien indestructible entre eux.

Then, demanda son frère et la plus âgée se jeta sur lui avec un entrain qui lui était propre. Ses lèvres s’étirant en un sourire joyeux. Sa main se posa un instant sur sa joue et leurs fronts se touchèrent, un geste qui rassura la sœur avant qu’elle ne lui adressât finalement la parole.

“Brother, I missed ya. I’m glas you came. You need to see this.”

Et sur ces paroles, Thena emmena le plus jeune jusqu’à l’arrière de la masure qu’occupait de menuisier, dévoilant trois scorpions identiques à celui que ses accords avec Dorne avait permis de ramener jusqu’à leur demeure. Ses doigts caressèrent lentement le grain du bois et les mécanismes faits de fer et d’acier, autant de matériaux dont ils regorgeaient ici et qui étaient inépuisables. Ses terres pouvaient bien être une pile de rochers sans intérêt pour le reste du monde, Thena savait qu’elle était assise sur le trône d’un archipel plein de trésors si on savait où regarder.

“Look, brother. This is a gift from Dorne. It is called a Scorpion. You put a harpoon here and trigger this lever. Then, the harpoon goes and hits big things like dragons. I plan on equippin’ the main castle with i’ and a part of the fleet.” La fierté de la Suzeraine se lisait dans ses yeux brûlants. “No dragons shall come here… Or they can try but I guarantee you, they won’ like it.”

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aamunkoitto

Il y a une tension dans l’air. Il y a quelque chose que Lyonne sent et qu’il ne peut pas exactement expliquer, qu’il ne peut pas exactement comprendre. Ses bras serrent la plus âgée contre lui, contre son cœur et c’est comme si pendant un instant, ils ne sont plus que tous les deux à nouveau contre vents et marées. Le kraken de fer aime sa sœur. Il aime Thena comme il a aimé leur mère, plus encore peut-être, parce qu’elle a toujours été là, parce qu’elle l’a toujours attendu à quai, parce que la lady de ces Îles est une femme loyale, elle est une femme forte, elle est sa sœur, elle a le sel et le fer dans les veines. Mais il y a quelque chose, il y a quelque chose de fébrile et Lyonne fronce ses sourcils en collant leurs fronts. Quand il se recule c’est le s yeux bleus de sa sœur qu’il cherche en premier. Il doit voir, il doit savoir si elle n’est pas au bord de la folie.

« Of course I came. Where d’you wan’ me to go anyway? »

C’est avec prudence qu’il parle, le Greyjoy. Il suit le pas de la rousse et sa main serre le manche de son épée dans un geste angoissé. Que va-t-il donc trouvé là derrière ? Qu’est-ce que mijote Thena pour sembler si impatiente ?

« How was the sea? Good I hope? »

Quand Reya vivait encore, elle avait tendance à lui parler de la folie qui emportait parfois les marins de leur famille. C’est cela que le capitaine cherche. Il cherche la graine de discorde qui pourrait naître à tout moment au détour d’une conversation des plus normal et pourtant, pourtant, ses mots se perdent quand il voit ce que Thena lui a caché depuis tout ce temps, ce que ses lettres ont oublié de souligner. Lyonne observe le geste de la rousse. Il regarde ses doigts retracer le bois, le fer, l’acier, les courbures, les cordages. Il observe et il écoute et la peur le prend à la gorge sans lui laisser le temps prendre son souffle.

« Thena… »

C’est une supplique, une protestation. Thena, what the fuck are you doing. Ce sont ces mots là que son frère veut crier sans y parvenir et alors, il ne peut rien faire d’autre que faire les cents pas, ses deux mains sur sa tête. C’est cela que leur lady Reaper est allée négocier au sud ? Qu’a-t-elle vendu à Dorne en échange ? Les mots de la Suzeraine ne sont pas rassurant et Lyonne se rapproche, sa saisissant de son bras avec une vigueur certaine.

« Then’, this is a folly. Have you gone mad? Let’s stay out of the green land’s problem. We have enough shit going on here. »

Il parle tout bas, le Greyjoy. Il parle comme si tout l’archipel risquait de les entendre. Comme si les vivants et les morts risquaient de débarquer d’une seconde à l’autre ici pour écouter les quelques folies qui vont sûrement jaillir des lèvres rosées de Thena. Lyonne sait que tout le monde l’écoutera. Il sait que tout le monde sera d’accord avec elle et ceux qui ne le sont pas ne trouveront rien à redire. Que peuvent-ils dire ?

« Have you heard the people? They want the old way back. They talk of Nagga coming back from the dead. This is a path to war, sister. To death. »

Il y a une drôle de rumeur autour d’eux. Est-ce que la femme le sait ? Est-ce que sa sœur entend ? Est-ce qu’elle l’a nourrie elle-même ? Lyonne relâche alors Thena, reculant un peu pour prendre ses distances. Il y a une drôle de rumeur et elle menace de tous les emporter.
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aamunkoittoPyk, Iron Islands day 11, moon 01, year 874 @Lyonne Greyjoy

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Quand elle se tourna vers Lyonne, une aigreur se cacha derrière son sourire malicieux, intimant que Thena, malgré ses plaisanteries, ne plaisantait pas tant que cela finalement. Elle se sentait trahie à l’idée que son frère, son sang, puisse fuir leur archipel alors même qu’un danger planait sur leurs têtes. Lyonne n’avait pas reconsidéré son voyage et il partait, la laissant seule à nouveau, cette fois pourtant, mère n’était plus là, leur grand-mère non plus.

“Don't know. I thought you’d be gone wit' Elissa or somethin'.

Et quand elle termina sa phrase, la femme regarda brièvement par-dessus son épaule avant de continuer à avancer. Elle ressentait toute la tension qui se construisait entre eux à cet instant et cela l’inquiétait très grandement. Comment Lyonne pouvait-il se sentir aussi angoissé ? Pendant une seconde, la Suzeraine se demanda si son frère lui cachait quelque chose, s’il s’apprêtait à lui dire quelque chose de terrible qui aurait un impact sur eux, sur leur vie et cela, pour toujours. A la place, il parla un instant de la mer et du voyage que son aînée avait fait et cette dernière haussa ses épaules rapidement.

“Mh? Good. Fine.”

Si elle avait aimé naviguer et diriger son vaisseau, Thena savait aussi que sa place n’était pas là-bas, sur les mers du monde connu, mais ici, à quai ou sur le champs de bataille. Les bateaux, elle les laissait volontiers à Lyonne et à la place, elle préféra penser à l’avenir de leur peuple et de ce que les Fer-Nés pourraient devenir dans les mille ans à venir. Alors, quand la rousse présenta sa nouvelle arme de guerre à son frère, elle observa ses traits avec un sérieux immense et elle ne vit et n’entendit rien d’autre que la peur, celle d’un petit homme qui ne saisissait pas la grandeur de ce qu’elle accomplirait pour leur bien à tous.

“It is no folly. This is our way to get out of this fuck. What if they come here? Not that you care, you're goin'.”

Là où Lyonne parlait tout bas, Thena s’était surprise à crier, essayant de dégager son bras de la prise de son frère cadet. Il leur était souvent arrivé de se chamailler pour de petites choses. Après tout, ils étaient frère et sœur et plus encore, ils étaient des Greyjoy. La rousse avait toujours su prendre le dessus, dominant sans peine de toute sa force et de son caractère, quoiqu’elle se fût toujours assurée que son cadet ne soit pas trop étouffé. Dans leur jeunesse, elle avait été patiente avec lui, l’attendant avec une grande angoisse à chaque fois qu’il partait au loin. Maintenant, en revanche, cette liberté devenait un problème car il ne s’agissait plus seulement d’eux, mais de tous les Fer-nés qui peuplaient l’archipel aux Milles Îles, de Lumière Isolée à Dix-Tour en passant par Noirmarée et Salfalaise.

“Yes I hear. Do you think I'm not listenin' to them? If this is what they want, then by all mean, I'll provide.”

Depuis longtemps, la Suzeraine des Îles de Fer avait pensé à réinvestir certains préceptes de l’Ancienne Voie dans leur Nouvelle Voie. Sans elle, il lui semblait qu’ils avaient perdu leur raison d’être et de vivre. N’étaient-ils pas fait de sel et de fer ? Naturellement, certaines choses ne pouvaient revenir. Il ne leur était pas possible de réinvestir le fer-prix alors que le commerce les faisait exister, en revanche, le Dieu Noyé ne serait pas mécontent de revoir apparaître les sacrifices qu’ils pratiquaient il y a longtemps. Ils étaient devenus si rare que Thena ne pouvait se souvenir de la dernière fois qu’elle avait assisté à une telle cérémonie. Peut-être était-il temps car il semblait souffler un vent de nouveauté sur son peuple et la Greyjoy ne laisserait pas sa chance passer. Aux paroles de son frère, un rire étouffé lui échappa.

“Well, what is dead may never die, right?”

Ces mots, ils les avaient entendus maintes et maintes fois et dans leur jeunesse, il avait été clair qu’ils mourraient ensemble, épées en main sur le champs de bataille pour retrouver leur famille dans les demeures liquides. Ils seraient vertueux jusqu’à la mort, souffrant les tourmentes du Dieu Noyé tel qu’Il l’aurait voulu et il semblait, aujourd’hui, que tout ceci volait en éclat. Lorsqu’enfin, Lyonne la relâcha, Thena se saisit alors de ses épaules avec force. Il y avait une douleur évidente en elle, celle qui soulignait combien elle se sentait trahit et abandonnée. Ses mains pales et humides secouèrent alors le plus jeune avec vigueur.

“I am doing this, Lyonne, to let us be independent like the North. This way, no one will ever contest our raids. We’ll become kings again, as we should still be if not for Daenerys the Dragonqueen.”

Et quand elle eut fini, Thena relâcha son frère, faisant quelques pas en restant dans son silence. Il sembla qu’elle contemplait le futur de ses grands yeux bleus et quand elle revint à elle, la rousse redressa son visage, ses traits fermés et plein d’une force qu’elle avait puisé au fond de son être. L’aînée des Greyjoy était la maîtresse de ses Îles, elle était la lady Ravage de Pyk, la fille du Vent de Mer et personne ne questionnerait ses agissements.

“I’m doin' this for your son, the one you don’t care about. I want him to be my heir, you’ve been proved unfit, brother. Go now, run to the sea before I change my mind and I have you arrested for speaking like an ill-man.”


bettyleg

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aamunkoitto

« Come on, you know I wouldn’ have gone without proper goodbye. »

La mer accompagne ses mots. Elle les porte avec grâce, avec légèreté, avec toute la tendresse que ce frère a pour sa sœur et toute la peur qu’il ressent à cet instant. Ceci n’est pas normal. Rien n’est normal. Tout semble étrange, hors du temps, comme si toute cette discussion n’appartenait pas à cet endroit, ni à eux, ni au temps, ni aux Îles de Fer, ni aux Greyjoy, une conversation de sourds quand ils ont toujours si bien su se parler, s’entendre, se comprendre. Thena, pense Lyonne. Thena what the fuck is going on.

« Then’, they won’t. This is too far from reach. We have nothing to offer to them. Let the green men fight with the dragons. I do care and I am feelin’ like this is truly wrong, sister. »

Est-ce vrai ? Est-ce que les Targaryen ne peuvent pas les atteindre ? Sont-ils trop loin d’eux, de leurs îles ? Est-ce que les ailes de leurs dragons ne sont pas capables de les porter aussi loin qu’ils le veulent pour les ravager ? Lyonne ne sait pas, il n’en sait rien, mais en revanche il ne doute pas que provoquer leur colère ne peut être qu’une mauvaise idée. Une mauvaise et terrible idée. Une idée qui réduira toute leur archipel à un tas de pierres fondues comme Harrenhal, comme tous les endroits que les seigneurs dragons ont détruit un jour parce qu’ils en avaient envie. Parce qu’ils en avaient le pouvoir. Parce que rien n’est impossible pour les gens fous. Le kraken parle en connaissance de cause. Il a vu. Oh oui. Oh il a vu Moonstranger et ses ailes immenses. Il a vu la grandeur de la bête et toute sa dangerosité et ses crocs immenses. Il a vu et il a su qu’ils n’étaient pas de tailles. Alors peut-être, peut-être peut-il secouer un peu de sens dans la tête de sa sœur qui pense tout savoir, qui pense que le monde est régi par ses rêves comme s’ils n’avaient aucun impacte au dehors. Comme s’ils ne signeraient pas leur mort à tous. What is dead may never die but rise harder and stronger. En vérité ils ne se relevaient jamais de la mort car Mère est partie sans revenir. Trysta est partie sans revenir. Elles sont au loin. Elles sont sous la mer et personne ne les ramènera. Et personne ne ramènera Thena si elle part, si elle meurt, seule.

« Fuck. Fuck, are you the one who’s whisperin’ into their ear? You’re sick, Thena. This is dangerous. What the fuck happened to you? Did the sun stroke that stupid head of yours? »

I love you. Il veut lui crier combien il l’aime et combien elle est la personne la plus importante de sa vie. Il veut lui dire, il veut qu’elle entende que tout ceci n’est pas une question de loyauté ou de trahison. Non. Non, non. Il s’agit d’une question de survie et plus encore, de s’assurer que ses trésors arrivent jusqu’à elle. Thena ne pense pas. Elle ne semble pas réfléchir et quand elle se saisit de ses épaules, Lyonne se contracte tout entier. Il se contracte si fort qu’il en tremble. Pendant un instant, il regarde dans le reflet des yeux face à lui. Il regarde, il cherche, le Greyjoy. Il veut savoir que quelque part sous tout ceci, Thena est toujours là et qu’il peut la laisser ici sans craindre le pire. En réalité, il ne voit que la blessure et la peine qu’elle ressent, celle qui accompagne ses mots. Celle qu’elle a eut quand Reya est morte. Celle qu’elle a eut quand elle s’est retrouvée seule dirigeante de leur fief. Celle qu’elle a eut quand elle a été privée d’une vie au dehors, au large, loin d’ici.

« Like the North uh? That’s what you want? You want to be queen? That’s ridiculous. I’m not participating in this farce. »

Alors le kraken se montre dur et intransigeant à son tour avant qu’enfin, il ne soit libre à nouveau de se mouvoir. De la suite de leur conversation, il ne s’y attend pas et Lyonne reste figé un instant. Que vient-elle de dire ? Que vient-elle de prononcer, cette espèce de malade ? La colère que le fer-né ressent est immense. Elle le brûle soudainement tout entier et sa puissance le terrifie. Il n’a jamais ressenti ceci. Jamais. Après tout, il est toujours si calme, le petit lord héritier de Pyk. Ses mains ses saisissent pourtant de sa sœur avec une vigueur qu’il ne se connaît pas et quand il sent la violence avec laquelle il la pousse contre la pierre le fils cadet de Reya se terrifie tout seul.

« Shut your mouth Thena. Don’t you dare say that. I’m the one providing for our family while you’re out there making war pacts with people we don’t even know! What does Dagon think of all of this? »

Mais la vérité est là. Elle est juste là, sur le bord de ses propres lèvres. Sa loyauté va à sa famille, à son épouse, à leurs enfants et pour la première fois voilà qu’il laisse le déluge de mots qu’il garde pour lui ressortir. Ils sortent avec une violence telle que ses mains tremblent, que son visage rougi, que les larmes montent à ses yeux. Lyonne pense. Il pense. Il considère un instant l’idée d’emmener Ellya, Robin et Asha avec lui. Il pense qu’ils seront en sécurité avec lui, loin de leur tante. Et pourtant, pourtant il sait que sa femme a un grand impact sur Thena. Elle saura peut-être lui faire entendre raison.

« I love my kids, and this is something you’ll never be able to say. Where are yours? Mh? They are all dead because you can’t love anyone else but yourself. » Ses mains pressent un instant Thena avant qu’il ne la libère, se retournant pour partir. Pourtant, voilà qu’il fait volte-face un instant. « I’m going, now. I’m warning you this one and only time, don’t you dare touch Rob and Asha. They are not toys you can wave to keep me here. Let them be children. »

Children as we were, children loved and cared for. Let them.
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