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Are you proud, father? Ft. Maegor Targaryen
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Le soleil était particulièrement haut dans le ciel en ce jour, un heureux présage, certainement. Et il n’y avait pas que le soleil qui se sentait particulièrement élevé en cet instant, Tybalt Waters, lui-même, se sentait plus vivant que jamais, s’élevant par-delà les eaux de la Baie de la Nera.
Car le bâtard s’était élevé. Car le bâtard avait trouvé son dragon et il avait réussi à le dompter pour en faire son dragon, son nouveau compagnon de vie. Cela n’avait pas été aisé pour le jeune homme qui avait premièrement échoué dans son premier face-à-face avec Aelion. Mais il avait soigné ses blessures et il y était retourné avec toujours plus d’aplomb et la magie avait opéré. Le jeune dragon l’avait accepté comme dragonnier, il s’était envolé pour un premier vol qui avait dépassé toutes ses attentes.
Toutes les émotions avaient pu traverser son âme à l’instant même où il avait senti le vent fouetté son visage alors qu’il se tenait sur Aelion. Un lien unique avait été créé et il en avait directement senti la puissance. Car il avait un profond respect pour ce majestueux animal. Son dragon était jeune, petit face à d’autres, mais il était parfait à ses yeux avec ses couleurs rougeâtres. Il y avait un sentiment bien unique face à l’acceptation de ce dragon. Ensemble, ils seraient plus puissants que jamais. Car oui, le petit dragon s’envolait et enflammait déjà les ambitions du jeune homme.
Durant plusieurs jours durant, Tybalt avait passé l’entièreté de son temps libre auprès de Aelion. Apprenant toujours plus à le connaître, mais aussi les erreurs à éviter pour assurer au mieux les vols. Car bientôt, ils devraient se préparer pour un vol d’une longue distance. Car oui, Tybalt trépignait toujours d’impatience, il devrait bientôt se rendre sur Volantis. Et avec l’aide d’Aelion, il y serait plus vite qu’il n’aurait pu le faire s’il avait dû s’en remettre aux méthodes du commun des mortels en trouvant un navire qui se pourrait bien se rendre aussi loin vers les cités libres.
Se perdant dans cette unique tâche, le jeune homme ne s’était nullement encore réellement rendu dans la forteresse de Peyredragon. Il s’était limité à ses alentours, là où il avait pu trouver son dragon. Mais aujourd’hui, il devait passer le cap, il devait se confronter à ce destin plus grand qu’il pouvait espérer. Et avec un dragon répondant à ses ordres, qui oseraient encore se lever contre lui et renier ses origines Targaryennes ? De plus, il avait entendu la rumeur, Maegor Targaryen était de retour, il devait aller le trouver, lui annoncer la nouvelle de vive voix. Cette idée, à elle seule, l’excitait particulièrement. Qui n’aurait pas aimé pouvoir voir un peu de fierté dans le regard de son père ? Car certes, l’homme avait semblé lui offrir sa confiance en voyant en lui ce feu sacré, cette rage de vaincre. Mais entre croire et voir, il y avait un sacré écart. Aujourd’hui, il pourrait lui prouver qu’il n’avait pas eu tort de croire en lui. Il avait réussi ce qu’il avait promis faire, il avait pu dompter ce dragon, son cher dragon. Et qui se dresserait entre son père et lui ?
Ayant quelques derniers mots pour Aelion, Tybalt pressa bientôt le pas vers la forteresse ancestrale des Targaryens. Et à mesure qu’il approchait de l’imposante entrée, il sentait une toute nouvelle puissance le traversé. Il se sentait plus grand qu’il ne l’était et serrant le poing, il souriait finement en sentant cette chevalière qu’il ne quittait plus. Celle que Maegor lui avait confiée pour pouvoir accéder à Peyredragon sans soucis. Elle n’était pas qu’un simple laisser passer à ses yeux, mais d’une preuve de plus d’une appartenance à cette famille qui lui avait toujours permis de se sentir être cet homme qui aurait pu faire tout ce qu’il voulait, avoir tout ce qu’il voulait. Mais peut-être était-il toujours trop pressé, trop confiant. Il n’avait pas les traits physiques communs d’un Targaryen et était encore bien inconnu pour ces gardes, alors une bague suffirait-elle à le laisser passer sans attiser sa colère face à un possible refus ?
Poussé par sa confiance gonflée à bloc, il avait accéléré le pas comme pour passer face à ces gardes sans même avoir à se présenter. Il fut pourtant rapidement stoppé par l’unique garde posté face à l’entrée.
« - Where do you think you’re going, mate ?
- It’s Ser for you ! I’m apart of the Targaryen, so just let me in ! »
À sa défense, Tybalt, bien qu’il se montrât d’emblée nerveux, tentait tout de même de rester calme tandis qu’il montrait la chevalière qu’il portait fièrement. Son sourire ne restera cependant guère longtemps sur son visage tandis que le garde le repoussait, clamant qu’il avait dû voler cette chevalière et qu’il pourrait être arrêté pour ça s’il ne s’en allait pas directement. Piqué à vif, Tybalt lui lança un regard noir. Et rapide comme l’éclair, il tapa en premier sans même réellement réfléchir. Il connaissait les points faibles des armures lourdes, et sa réflexion s’était arrêtée là. Il avait au moins désarçonné l’homme qui n’avait pas dû s’attendre à un geste de la sorte. Et un simple bruit métallique laissait entendre que le garde avait lâché son épée sur le sol.
« Take a good fucking look at my face ! ‘Cause I’m fucking going to make you learn what you get if you disrespect me once more ! »
Il aurait dû porter son casque, ce pauvre garde, car Tybalt frappa à nouveau, cette fois-ci à son visage à l’aide de sa main où trônait sa chevalière. Il frappait sans contrôler sa force, sans gêne. Et l’homme aurait à coup sûr eu la marque des Targaryens sur le visage, mais son acte avait été irréfléchi. Oh, sa colère était enflammée et il relâchait tout ce chaos alors qu’il enchaînait même les coups. Cependant, cette rixe n’était pas sans attirer l’attention et très vite, ils avaient été encerclés de nouveaux gardes bien mieux préparés et armés.
« I have the fucking right to enter ! So what ? You wanna fight ?! »
Heureusement pour lui, cependant, des bruits de pas annonçaient l’arrivé d’un homme, les gardes se tournant automatiquement vers celui qui apparaissait au loin. Et bousculant une dernière fois le garde à ses côtés, Tybalt releva légèrement la tête, son sourire s’élargissant légèrement en reconnaissant là Maegor Targaryen en personne.
« Father ! »
S’empressa-il d’annoncer, repoussant une nouvelle fois le garde qui se tenait à côté de lui, le regard légèrement assombri.
« I come to bring you some great news ! But these men have no fucking brain and dare to say I was a thief, I can be but I'm fucking not here! »
THE DRAGON OF FLEABOTTOM
I am destined for greatness, but those in power only see me as a sword
Prince of Dragonstone
Le petit carlin qui habite à Peyredragon
Dragons did.
Il avait semblé étranger d’être convalescent à nouveau après une expérience de mort presque imminente qui avait frappé le prince de la Maison Targaryen d’une façon si brutale. Comme dans sa vie précédente, il avait manqué de retrouver ses ancêtres trop tôt et à nouveau, Tyanna était venue à son secours, lui rappelant qu’il n’était rien sans elle et que sa chute lui appartenait tout entière. La sorcière d’Essos avait tout le pouvoir entre ses mains, devait-elle penser, sûrement parce que Maegor le Cruel était un être abominable, certes, mais qu’il n’était pas du genre à mentir s’il n’avait pas de raison de le faire. Cela lui était passé après les noces qui l’avait uni à Ceryse Hightower par le passé, des mensonges d’enfant que le temps avait retenu.
Les servants se montraient prudentes quand elles croisèrent le prince de Peyredragon sur leur route, sa marche bien trop lente pour qu’il soit bien attentionné tandis qu’une lueur étrange brillait dans son regard. Après tout, il était bien trop tôt pour que le fils de Visenya se promène ici, au cœur de la forteresse aux pierres noires sur lesquels brillaient les lueurs lugubres de quelques torches. Maegor s’en était allé le long des couloirs, lent dans sa démarche dont le pas lourd résonnait nettement. Il avait passé les portes puis la cour et enfin les grilles arrières et son pas l’avait mené le long de Montdragon jusqu’au village de pêcheur en contre bas.
Il y était resté un long moment. Un jour entier sans sortir d’une cabane de pêcheur sans que rien ne le perturbe. Aucun cri de dragon ne l’inquiéta et bien moins encore la chaleur qui émanait de la forge face à laquelle il se tenait, observait avec minutie le travail d’orfèvre de quelques artisans. Il lui semblait important de superviser lui-même les présents qui seraient remis à la première Targaryenne d’une nouvelle génération. Plus encore, Maegor ne souhaitait pas se montrer ingrat face à ses amis et plus encore de démontrer toute sa bonne foi. Un jour prochain, le fils de Visenya quitterait ces terres maudites pour rejoindre l’Est à son tour et il semblait important de garder ses amis assez proches.
Et le lendemain, quand le soleil se leva à nouveau, le valyrien revint au château, son visage rougi par les flammes tandis que ses cheveux avaient foncé sous toute cette fumée. Dans son poing fermé se trouvait un quelques maillons forgés avec une délicatesse que Maegor n’aurait su reconnaître, acceptant les promesses faites par les forgerons et à cette parure pendaient quelques perles mais aussi et surtout, une unique écaille noire nervurée de rouge. Il s’agissait là d’un souvenir unique et précieux, comme un rappel de ce qu’ils avaient été et ce qu’ils seraient un jour à nouveau, les Fils du Dragon.
Ce fut un Fils du Dragon qui perturba d’ailleurs sa leçon de lecture hebdomadaire avec le mestre après un brin de toilette – le sien. Les gardes s’étaient pressés au pas de course et quelques-uns étaient venus le chercher pressamment. On prétendait qu’un inconnu se réclamait de son sang et que cet usurpateur avait défait le garde de la Porte Principale, comme un ennemi l’aurait fait. Alors, Maegor pinça l’arrête de son nez, tapotant la ligne où il en était, répétant la phrase pour s’en souvenir : Visenya landed in the courtyard, where she was met by Ronnel Arryn, the young King of Mountain and Vale. Et juste aussi vite qu’il prononça ses mots, il quitta la rookerie d’un pas furieux.
“Explain, you incompetent shit, why you can’t do your duty by yourself? Mh? Am I fucking guard?”
Maegor fut uniquement reçu par des têtes secouées, leurs propriétaires fixant le sol alors que le prince remontait les couloirs faits d’obsidienne, le pommeau de son épée fermement tenu entre ses doigts. Il frapperait son adversaire avec une force prodigieuse s’il le devait, et avec lui, les incompétents qui composaient la garde de Peyredragon. Alors comme la veille, Maegor passa les portes, la cour et enfin la grande porte principale qui séparait le chemin vers la plage composé de centaines de marches. Le silence le suivait, uniquement interrompu par la respiration inquiète des deux soldats qui l’accompagnait.
On s’inclina sur son passage, mais il n’y avait rien de plaisant sur les traits du prince de cette forteresse, fils unique de la reine légitime des Sept Couronnes. Il était en colère et une veine traversait son front, palpitante et prête à exploser aux premiers cris qui quitterait ses lèvres. Un bref sourire illumina ses traits une seconde quand il reconnu Tybalt avant que la sévérité de son visage ne se figea à nouveau sur place.
“Didn’t I say to let in any man with that ring? I swear, I’m going to lose my patience mates.” Son regard tomba ensuite sur l’homme au sol, l’empoignant sans peine. “Get back on your feet, you lazy fuck. Be grateful I’m not the lord of Dragonstone because your head would be on a spike. Now, let it be known that this man is my son and the next one of you who have some daring remarks to say, come and say it to my face.”
Il y avait une fureur terrible sur le visage noyé de colère de Maegor. Plus encore que la désobéissance, c’était sûrement l’incrédulité du statut de Tybalt que le rendait si furieux, comme s’il était impossible que le prince de Peyredragon eu un fils dans sa vie antérieure. Il était connu comme le loup blanc que le Targaryen tirait presque à blanc, que ses enfants avaient été des monstres et qu’il n’avait rien laissé derrière lui, et pourtant…
“Back to your posts. Now!” Et juste comme cela, les gardes s’inclinèrent avant de reprendre leurs postes avec précipitation. “Sorry for that, I guess it’s hard to find good guards nowadays. Come on, welcome to Dragonstone, son. Let’s get inside before you tell me those news.”
Et Maegor passa son bras autour des épaules de Tybalt comme si sa colère s’était évanouie comme neige au soleil. Il ne restait plus que le valyrien et son bref mal de gorge lié à la maladie qui l’avait frappé si durement la lune passé.
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Are you proud, father?
Son ambition était trop grande et de fait, elle en était difficile à satisfaire. Pourtant, aujourd’hui, le petit dragon semblait bel et bien satisfait, comblé par ce qu’il venait d’accomplir. Car ce qu’il venait de faire, il avait dépassé sa condition et fait mentir tout ceux qui avaient bien pu tenter de l’en empêcher par le passé.
De sa première vie, il n’avait finalement été qu’un bâtard qui avait rêvé trop grand. Un homme parmi tant d’autre, qui avait seulement atteint le sommet de son antre, des bas-quartier de Culpucier. Il n’avait pas dépassé ça, il avait été stoppé net à l’âge de trente ans après tout. Et de Targaryen, il n’avait eu que l’ambition trop grande et l’arrogance naturelle. Un despote plus ou moins légitime pour certains, un mythomane pour d’autres. S’il avait bel et bien le sang de dragon, il n’avait jamais réellement pu le prouver dans ce premier tour de piste.
Mais cette seconde chance offerte, il avait pu la saisir pour la transformer en quelque chose de plus grand. Et c’était peut-être bel et bien le nerf de la guerre, ce besoin perpétuel de grandeur, mais aussi et surtout de reconnaissance. Peut-être était-ce même, là, même l’origine de tout. Un sombre besoin de reconnaissance qui n’avait jamais été suffisamment nourri.
Alors, aujourd’hui, il était un homme plus fier qu’il ne l’avait jamais été, même par-delà son habituelle mégalomanie. Non, en ce jour, il ressentait une fierté bien différente. Et cette fierté était également nourrie par l’expectation de ce que cette nouvelle engendrait comme réaction auprès de son illustre mais illégitime paternel.
Piqué à vif, le jeune Tybalt s’était montré particulièrement impulsif après de ce garde qui tentait de l’empêcher d’entrer et de réaliser ce plein potentiel. Il ne semblait même pas y voir un quelconque danger, non, il était seulement porté par sa colère actuelle mêlée à une rage de vivre habituel. Alors il l’avait frappé à main nue, la surprise avait été de son côté, car ce garde n’avait pas été suffisamment prêt pour le contrer. Et bientôt, ce fut une nouvelle petite assemblée qui se présenta à lui. Il n’y avait pourtant aucune excuse ou tentative de fuite dans sa voix. Non, il entrerait, qu’ils le veuillent ou non.
Son sourire éclaira son visage à la découverte de Maegor. Il avait toujours un peu de mal à réaliser que tout ceci était vrai, pour tout dire. Il avait tellement rêvé de cette possibilité, qu’elle avait un caractère presque idyllique, impossible. Et pourtant, tout était possible dans ce nouveau monde. Suivant les paroles vindicatives du Targaryen pour ces gardes, Tybalt ne put retenir un sourire arrogant accompagnant un regard aussi noir qu’emplit de défi pour ces gardes qui pouvaient bien repartir la tête basse. Et très vite, cet épisode semblait déjà quitter son esprit tandis que ses pas le menaient plus loin, sentant son bras autour de ses épaules.
« Thanks »
Tout ceci pouvait sembler simple, mais cela importait à ses yeux. Car au fond, il restait un fils qui avait toujours rêvé de cette attention, rêvé d’un possible amour paternel. Celui-là même qu’il s’était juré de toujours préserver pour son propre fils, Asterion.
Le décor changea lorsqu’ils passèrent une nouvelle porte et le jeune homme ne put s’empêcher d’en observer les alentours. Malgré le caractère sévère des lieux, cela reflétait aussi plus de richesse qu’il lui avait été donné de voir dans sa vie. Son esprit vif semblait attrapé par la singularité des lieux, observant chaque recoin et trésors caché. Puis, ils arrivèrent dans une vaste salle où il y avait de quoi s’asseoir pourtant le jeune homme restait debout. Il était actuellement bien trop excité pour s’asseoir.
« How are you, father ? »
Son regard aurait pu apparaître inquiet pour lui l’espace d’un instant. Si Maegor se tenait toujours aussi droit, il n’avait pas non plus l’air d’être dans une forme olympique, n’est-il pas ? Tybalt l’observa un instant, s’assurant de l’état de santé du prince Targaryen. Il était naturel qu’il s’inquiète pour lui à cet instant, il le connaissait à peine, mais d’une certaine manière, il l’avait accompagnée toute sa vie.
Sans doute rassuré par le possible répondre du prince Targaryen, le jeune Tybalt retrouva toute son énergie et impulsivité. Il faisait les cent pas dans la pièce jusqu’à se poser dans un coin en attrapant quelque chose au hasard pour occuper ses mains.
« So yeah ! That news I wanted to share with you as soon as I could »
Son regard s’embrasa un peu plus, son sourire s’élargissant légèrement. On pouvait aisément voir cette fierté qui émanait de lui. Il était fier comme un coq, plus qu’à son habitude. Clairement, il ne fallait pas être un génie pour saisir que ce qu’il avait à partager était très important pour lui.
« I did it ! »
S’exclama-t-il tout d’abord, de manière assez cryptique. Il enchaîna cependant rapidement, manipulant toujours dangereusement cet objet dans ses mains.
« I claim a dragon of my own and we fly ! I mean it was fucking mindblowing »
Son esprit se promena jusqu’à ce souvenir récent, cet instant où il avait senti Aelion prêt et saisit sa chance pour le monter pour un premier vol. Il chassa pourtant rapidement ces images de son esprit, sentant son regard s’embrumant. Il n’était jamais suffisamment à l’aise que pour réellement se montrer plus vulnérable. Et pourtant, il avait bien senti les larmes couler le long de ses joues durant ce premier vol. Un souvenir qui resterait entre Aelion et lui. Alors très vite, il avait enchaîné, reprenant la parole pour en dire davantage.
« I found him nearby and it was not easy, even quite a defeat at my first try but I did not give up, I knew I could do it, I knew that he could accept me and that he could be my own dragon. I get to know that he was from Dragonstome, here in the mountain ! And that he cleary love fishing. Aelion that’s how I shall call him »
D’un coup, Tybalt se releva de l’endroit où il avait pu trouver un peu de calme, laissant derrière lui l’objet qu’il y avait trouvé et qui, heureusement, était toujours en un morceau.
« It’s so fucking amazing, I mean I knew I could do it, but doing it for real ! That’s something ! »
Son sourire était large et à cet instant, on aurait presque pu oublier qu’il pouvait également être un véritable fou paranoïaque prêt à mettre à feu et à sang n’importe quelle ville.
« you know it’s like your first love, it’s always better that what you might have dream of »
Un rire sincère s’échappa de ses fines lèvres. Tybalt pouvait parfois se montrer très stupide et cru dans son humour, mais ici, cela restait assez gentillet. Cela démontrait seulement son état d’esprit. Finalement, il semblait enfin légèrement se calmer, reprenant une voix plus posée.
« Was it the same for you ? »
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Le petit carlin qui habite à Peyredragon
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La pierre noire de Peyredragon s’élevait haut dans le ciel, dangereuse et terrifiante pour nombre de personne. Il y avait toujours eu une aura pesante et lourde entre ses murs emplis de fantômes dragonesques, presque trop réels et pourtant loin de toute la chair, tout le muscle, tout le feu des réels dragons qui avaient un jour porté la maison Targaryen sur ces côtes. Maegor avait toujours été fier de son héritage valyrien. S’il ne savait pas écrire et encore moins bien lire, l’homme parlait couramment le haut-valyrien, le valyrien pentoshie, myrien et lysien, comme une ode à ce qu’il était, à ce qu’ils étaient même, lui mais aussi tout le reste de cette famille que Westeros semblait tant détester. Ils avaient été rares, les Targaryen adoré par cet étrange petit monde car le feu et la colère les avaient presque toujours rattrapés comme des chiens de chasses enragés.
Ce feu et cette colère, le prince les voyait dans les yeux de son fils. Il les avait vu la première fois et il n’avait alors pas douté un instant que Tybalt soit de son sang et de sa chair, plus vive que tous les monstres que ces épouses avaient mit au monde. Cet homme avait vécu une vie dont il n’avait pas à rougir et peut-être était-ce la raison pour laquelle son père l’estimait tant, plus que pour sa hargne et cette espèce de folie qui brûlait dans ses yeux. Non, simplement parce qu’ils étaient les mêmes tout en étant si différent. Il était son fils, personne d’autre n’avait ce privilège dans cette vie, juste lui, juste Tybalt.
Alors qu’ils marchaient jusqu’à l’intérieur de la forteresse ancestrale valyrienne, le prince leva sa main et chassa d’un geste le remerciement du brun qu’il menait joyeusement. Il n’avait pas à le remercier, pas alors qu’il avait un droit naturel à ceci. Ils avaient le même sang après tout et ils se rendirent jusqu’à la Tour Tambour où Maegor s’installa nonchalamment, alors même qu’il semblait avoir le souffle un peu court. Pourtant, à la question de Tybalt, le Prince de Peyredragon se mit à rire légèrement, presque gêné. Il avait vécu une sacré aventure ces derniers mois et ces dernières ne s’étaient pas exactement terminée de la meilleure des façons pour lui en arrivant ici, chez lui.
“Well, I got terribly sick but I’m back on my feet now. No one will ever put me a pyre, don’t worry, son. Now, the news!”
Le prince avait attrapé un pot, observant son contenu un instant avant de servir deux verres d’un vin d’une riche couleur bordeaux. Maegor laissa ses yeux d’un violet sombre observer le liquide un instant avant d’inviter Tybalt à se servir en l’observant se mouvoir comme un animal enfermer en cage, comme s’il était impatient d’exploser, après tout, les nouvelles se fêtaient comme il se doit et celle que le brun apportaient ne dérogeraient pas à la règle – quelque soit ce qu’il aurait à apporter –. Le Targaryen écouta ensuite, un sourire se dessinant petit à petit sur ses lèvres devant la fierté de son unique enfant. Tyanna pouvait bien devenir mère et Maegor pouvait bien jouer les pères, le bambin qui sortirait d’elle ne serait pas un réel Targaryen. Tybalt en revanche…
Et la nouvelle qu’il finit par annoncer le confirmait à nouveau. Il y avait de son sang dans les veines de cet homme et Maegor se leva d’un bond, son visage s’illuminant à son tour d’une fierté immense. Le valyrien n’avait jamais été un père, la vie ne lui avait jamais laissé cette chance de toute sa vie et pourtant, si les Quartorze Flammes l’avait laissé, le prince ne douta pas que son cœur aurait été tout aussi festif. Monter un dragon n’était pas rien, il s’agissait d’un accomplissement en soit dans leur vie, tout autant que porter l’acier valyrien ou combattre ses premières joutes. Le plus âgé posa alors ses deux mains sur les épaules de Tybalt, souriant largement.
“Fucking hells, that’s phenomenal. Tell me everything about it. Come on. That’s… That’s good, that’s fucking good. You did it. I’m proud of you.”
Maegor de la maison Targaryen ne mentait pas souvent. Il aimait le tranchant des terribles vérités qui rendait fou, plus encore, il aimait sentir l’excitation des grands moments et dans ces moments-là, comment pouvait-il mentir ou faire semblant de ne point sentir son cœur sur le point d’exploser. Il flottait, sur son visage, une joie presque carnassière qui le rendait presque effrayant. Le blond descendit alors son verre avec empressement, essuyant quelques perles vineuses sur sa barbe d’un revers de manche avant d’écouter avec passion. Sa tête se hochait de temps en temps avant qu’il ne s’assieds à nouveau, amusé par ce fils qu’il connaissait à peine et qui pourtant, partageait cet exploit avec lui. A sa question, le prince hocha sa tête lentement, un air nostalgique s’installant sur ses traits.
“You have no idea, it was… I think it was the best day of my fucking life.”
Lentement, le Targaryen ouvrit son point toujours serré, libérant le bijou qu’il avait gardé précieusement enfoui dans sa main solide et qui avait cessé de trembler après le rituel magique que Tyanna avait performé pour lui sauver la vie – encore –. Son regard se posa alors sur l’écaille noire aux dangereux reflets rouges et son regard fut plein d’une tendresse qu’il n’avait pour personne en ce monde, pas même pour sa propre mère qu’il vénérait bien plus que comme une reine.
“I was a late dragon rider in my first life. I wasn’t really interested in dragons… Well, I was but it was like a shy admiration for my mother’s dragon. Her name was Vhagar, she was a gorgeous bronze and green dragon with a scary look in her eyes. I loved her so much I’d run after her when Visenya would fly. And then, my father died and his dragon was as riderless as I was dragonless so I claimed him. Do you see this?”
Maegor leva lentement le bijou, faisant miroiter l’écaille à la lumière d’une bougie, révélant les veines rougeâtres qui la traversait.
“His name was Balerion. Balerion the Black Dread. He was the biggest dragon at the time and when he became mine… I think I cried and it felt better than anything in the world. I was finally free of the mockery and of all the rotten pain I felt for so long. I became a man on my own and I want to believe my father would have been proud of me, for once.”
Pendant un instant, le prince de Peyredragon resta silencieux. Il n’avait jamais prononcé de tels mots auparavant, lui qui avait toujours été si fier et si droit, agissant comme si Aegon Premier du Nom, Roi des Andal, des Rhoynar et des Premiers Hommes, lord des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume n’avait jamais impacté sa vie d’aucune manière. Pourtant le premier des rois de leur dynastie l’avait forgé d’une rage immense, celle d’être un second fils que l’histoire n’était pas censée retenir, et pourtant… Maegor redressa alors son regard violet, le fixant dans celui de Tybalt pendant un temps, insondable.
“I am proud of you, my son. So very proud.”
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Un regard presqu’inquisiteur scruta un instant son père tandis que Tybalt sembla rassuré par le ton léger de Maegor ainsi que par ses quelques mots. Il aurait été dévasté que le sort lui arrache son père alors qu’ils venaient tout juste de se rencontrer. Un coup à s’en prendre au destin en personne. Il aurait sans doute traversé les citées libre pour dénicher l’un de ces fidèles de Trios en leur ordonnant de rendre au monde le prince Maegor Targaryen, son père. Mais il n’avait pas à s’en faire pour l’heure et il retrouva toute sa fierté et son excitation du moment. Il était aisé de voir en lui qu’il semblait gonflé à bloc. Et il avait une raison en or. Il avait réussi ce que nombre d’homme n’aurait jamais pu faire sans périr dans l’exercice. Il avait dompté un dragon, son dragon, son précieux Aelion. Et sans avoir eu besoin de l’apprendre quelque part, il avait saisi la force de ce lien qui unissait le dragonnier à son dragon. Un lien unique et fort.
La nouvelle tomba aussi vite que possible, et son sourire grandit à la réaction de son père. Son cœur sursauta sans doute même dans son abdomen en voyant son père se relever pour venir jusqu’à lui, posant simplement ses mains sur ses épaules. Cela aurait pu sembler anecdotique, mais pas pour lui. Pas pour l’enfant en lui qui avait toujours envié ce genre de geste d’affection, cette fierté paternelle dans sa direction. Toute sa vie avait été dirigée par ce besoin impossible de satisfaire un père inconnu, de combler un besoin d’être le fils d’un père qui l’aurait reconnu comme tel. Il n’aurait plus été un simple bâtard abandonné à cette vie dans la saleté, dans la pauvreté. Il aurait dépassé cette condition et plus rien d’autre ne l’aurait retenue en arrière.
Et déjà, son regard s’embrumait, tandis qu’un léger sourire gêné éclairait son visage. Tybalt n’était pas le genre d’homme à se laisser aller à ses émotions, pas devant d’autre personnes. Il avait toujours appris à ne jamais montrer ses faiblesses, toujours être insondable.
« Yeah, you know it was fucking amazing, one of the best days of my life. It reminds me of how I felt when I first held my son in my arms »
Tybalt avait assurément déjà bien parlé, évoquant les différentes étapes qui l’avait amené jusqu’à ce premier vol lorsque Aelion l’avait finalement accepté comme premier dragonnier. Et naturellement, le jeune homme avait questionné son père. Avait-il lui aussi ressenti tant d’émotion à ce premier vol ? S’était-il senti invincible ? Si loin du sol, si loin de tout. Il y avait également eu un sentiment de paix mêlé au chaos pour Tybalt. Une pensée qui pouvait sembler contradictoire, mais qui convenait parfaite au petit dragon. Oui, Aelion réussissait bien à calmer ses ardeurs, à ses côtés, il semblait enfin posé. Mais ce compagnon ailé, était également une véritable de destruction massive, une puissance de feu qui pouvait s’abattre sur les ennemis. Un sentiment de puissance gonflait un peu plus sa fierté.
L’homme s’était finalement installé pour écouter les mots de Maegor, tenant son verre entre ses mains. Son regard guettait les réactions de son père tandis qu’il était particulièrement attentif à chacun de ses mots. Il se savait chanceux de pouvoir écouter sa confession. Il semblait fasciné par chacun de ses mots, observant bientôt ce bijou qu’il lui montrait. Une écaille de son dragon. Il ne doutait pas que son dragon fût majestueux. Et son nom. Balerion the Black Dread. Ce nom sembla naturellement couler le long de sa gorge tandis qu’il restait silencieux pour le moment.
Et puis il y avait eu ces quelques mots. Son père lui-même avait souffert de manque de reconnaissance de son père en ces autres temps. Il comprenait ce qu’il disait, le fait de devoir croire mériter la fierté de son père en s’accomplissant comme homme. Il en fut comme muet pour un instant, rencontrant bientôt le regard de Maegor. Il soutint son regard avec toute sa force, tout cet amour naturel qu’il pouvait ressentir pour son père. Il était si reconnaissant que cette vie lui permette d’accomplir les rêves de l’enfant qu’il avait, un jour, été.
Quelques mots. De simple mots, si vite dit et pourtant si profond, si puissant. Tybalt sentit sa respiration s’arrêter un bref instant. Son regard s’embruma à nouveau et il détourna brièvement le regard. Il était toujours gêné de montrer ce genre d’états d’âme en public. Il n’aimait pas l’idée que l’on ait pu le considérer comme faible. Pourtant, quel fils n’aurait pas ressenti ça face à la véritable fierté de son père ? Maladroitement, il saisit son verre de vin, comme pour cacher cette larme qui pouvait bien trouver son chemin pour s’écouler le long de son visage.
Il inspira longuement, se mordillant légèrement sa lèvre inférieure. Cette scène de leur vie l’enivrait sans doute, embrassait un peu plus ses ambitions. Car s’il méritait ici la fierté de son père, il œuvrerait pour ne jamais la perdre.
« And I’m proud to be your son, more than ever and to be able to be by your side »
Tybalt avait toujours de grands rêves dans la tête. Il aurait toujours les plus grandes inspirations pour pouvoir s’élever toujours plus haut. Et bien sûr, il espérait que ce futur départ pour Volantis pourrait lui permettre de s’élever loin de ce statut de bâtard qui lui collait toujours. Et cette idée, à elle seule, fit naître une nouvelle perspective dans son esprit ambitieux. Oui, une graine semblait bel et bien planter et tout à coup, il replongea son regard dans celui de son père.
Ses yeux n’étaient pas violets comme ceux de son père, mais d’un vert d’eau. Ses cheveux n’étaient pas blond platine, mais brun foncé. Pourtant, le feu brûlait dans ses veines, il était un Targaryen. Et il n’avait pas que le feu, mais l’ambition. Eh oui, il avait bel et bien envie d’être plus qu’un simple bâtard. Faisant en sorte que plus jamais l'on puisse le prendre de haut. Il ferait partie de ces hautes sphères, s'élevant jusqu'à eux, loin de la pauvreté de Culpucier. Un avenir qu'il pourrait également offrir à son fils pour le jour où le destin lui rendrait, il voulait y croire.
« I just got an idea, father »
Il inspira longuement, un sourire éclairait bientôt les traits de son visage. Oh, Tybalt n’était pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. Il peinait à savoir lire et écrire. Il ne connaissait que très peu l’Histoire de Westeros. Tout ce qu’il savait, c’était ce qui entourait directement Maegor. Et il n’avait rien lu, il avait seulement harcelé un vieil homme de Culpucier qui avait pu lui apprendre tout le nécessaire sur la dynastie qui avait donné naissance à son père. Mais là où il n’était pas malin, il pouvait parfois se montrer ingénieux, suffisamment pour obtenir ce qu’il souhaitait. Alors, oui, s’il avait une idée, il se battrait pour pouvoir l’accomplir. Car c’était sa délivrance, sa force, sa manière de survivre.
« With time and the right allies, I can become more than a bastard; I could become legitimate and build my own house. If I succeed in doing so, please allow me to choose the name 'Blackdread' in memory of your first dragon. That way, I will create my own legacy connected to yours. From everywhere, I shall make you proud »
Tybalt s’était exprimé avec un certain empressement qui mettait bien en avant son excitation face à cette idée. Et pourtant, il avait naturellement conscience que cela ne serait pas simple. Il n’était encore qu’un bâtard pour cette société. Et il devrait faire preuve d’ingéniosité pour réussir à convaincre une tête royale de le légitimer, de lui permettre de créer sa propre maison.
Et il était fier d’avoir eu cette idée au récit de son père. Le surnom de son premier dragon, c’était une manière de s’élever tout en restant connecté avec son père. Car oui, il avait bien conscience que père ne le légitimerait jamais lui-même. Il y aurait sans doute mille raisons pour lesquelles cela serait impossible. Mais il pouvait créer une maison, une nouvelle maison descendante des Targaryens. Il savait qu’il n’était assurément pas le seul. Des bâtards Targaryens avaient toujours fleuri aux quatre coins de Westeros. Cela pouvait assurément donner naissance à une nouvelle maison, une nouvelle trajectoire pour un arbre familiale chaotique.
« You know, I love hearing you speak about these memories. It's as if I could have known you all these years while always imagining you as perfect and out of reach. Now that I'm in front of you, it's better than anything I could have imagined. And now, we have our destiny in our hands, and there is nothing that can stop us »
Un sourire conquérant étirait légèrement les traits de son visage. Qui aurait pu arrêter Tybalt, après tout ? Un homme prêt à tout pour arriver à ses fins. Un homme qui ne se laisserait jamais facilement abattre. Un homme prêt à affronter toutes les tempêtes pour arracher un peu de ce qu’il considérait mériter. Et la présence de son père dans sa vie avait assurément un effet sur lui. Plus que jamais, il avait l’impression d’être légitime à cette place qu’il imaginait être la sienne dans cette vie.
THE DRAGON OF FLEABOTTOM
I am destined for greatness, but those in power only see me as a sword
Prince of Dragonstone
Le petit carlin qui habite à Peyredragon
Dragons did.
Parfois, Maegor avait du mal à saisir toute la compassion que sa mère pouvait ressentir à son égard. Il lui arrivait de penser que la Targaryenne, dans un élan de générosité et de pitié, montrait un peu de tendresse à son seul enfant parce qu’elle n’avait pas le choix, parce que tel était le fardeau d’être une mère et donc, que jamais il n’aurait à connaître celui puisque le prince de Peyredragon n’était pas une femme. Pourtant, quand son regard lilas tombait sur Tybalt, un élan de tendresse serrait son cœur avec férocité qu’il n’avait pas souvent connu.
Quand il observait le brun, Maegor semblait se revoir par moment, quand il était encore jeune, qu’Aegon le Conquérant n’avait que faire de son second fils et qu’il éduquait son aîné à devenir roi, une entreprise qui n’avait pas réussi le moins du monde. Tybalt lui rappelait ce désire ardent de rendre son paternel fier, de l’entendre dire ne serait-ce qu’une fois qu’il était fier de ce que son enfant faisait, de ce qu’il devenait. A la place, le prince de la maison Targaryen n’avait rencontré qu’un désintérêt profond et au mieux, un enthousiasme mitigé alors qu’il avait été le plus jeune chevalier de son temps, qu’il portait l’acier valyrien depuis son enfance, que le monde était terrifié alors même qu’il ne montait pas de dragon. Chaque acte manqué, l’homme entendait les corriger en montrant à son propre sang qu’il n’y avait rien qu’il ne pouvait accomplir et que quoiqu’il fasse, son père serait fier. Tybalt pouvait raser des villes entière que Maegor aurait encouragé son entreprise pour le savoir heureux et en bonne santé.
Le valyrien écouta alors, souriant largement à mesure qu’il remarquait une certaine émotion dans le regard du brun. Ils ne se connaissaient pas depuis assez longtemps mais Maegor pouvait assurer sans trop de risque que Tybalt n’était pas du genre à pleurer. Lorsqu’il ressentait des émotions, il semblait que ses poings eussent été son moyen le plus simple et le plus rapide de s’exprimer, ou alors, il se mettait à parler sans s’arrêter. Il s’agissait d’une particularité que le blond avait remarqué sans peine. Son fils parlait plus qu’il ne l’aurait imaginé et pourtant, ce n’était pas une chose qu’il détestait comme chez nombres d’autres personnes. Pour autant, il fit comme s’il n’avait rien vu, se concentrant sur la lente ondulation du vin avant de reprendre la parole finalement.
“I have no doubt he would. Look where you started, this is how great and formidable you are.”
Un jour, le Targaryen disparaîtrait de cette terre. Il périrait sûrement dans les flammes et le sang d’un champs de bataille et quand ce moment viendrait, peut-être que seul Tybalt se souviendrait de lui, de ce moment précis qu’ils étaient entrain de partager et pour la première fois depuis longtemps, cette pensée l’enchanta presque. Oh, Maegor ne comptait pas périr avant d’avoir vu la belle Pentos de ses yeux et sans avoir rectifier quelques lignes de sa propre vie dans la grande histoire. On se souviendrait de lui comme d’un homme loyal, comme le fils d’une femme pleine de courage, comme le père d’un homme qui s’était élevé.
“This means a lot. Truly. Do not hesitate if you ever need of anything, I’ll do my best to provide you with your heart’s desire, my son.”
Maegor prit soin de resservir leurs coupes, plissant ensuite ses yeux quand Tybalt parla d’une nouvelle idée qu’il pouvait juste avoir eu quelques secondes plus tôt. Son esprit semblait fourmiller d’idées et cela, enchantait le plus âgé dont l’esprit était si terre à terre qu’il n’avançait toujours que tout droit, de façon pragmatique, laissant le reste à ceux bien plus compétant que lui-même. Pourtant, à mesure qu’il entendait l’idée du brun se dérouler devant lui, le prince de Peryedragon hocha sa tête, souriant en coin en semblant emballé par une telle perspective. Alors, il pensa un instant à Essos et plus encore, aux paroles de Rhaenyra et Daemon Targaryen. Viendrait un jour où le plus âgé trouverait son chemin vers leurs terres ancestrales et quand ce moment viendrait, il saurait trouver une porte ouverte auprès du sang de son frère aîné. Peut-être que son fils saurait s’y faire une place aussi.
“What a fine idea! I don’t think the conquest out west will be finished anytime soon but… Maybe you should look east for this enterprise. You said your wife was from Volantis, right? Well, some good friends of mine have emigrated further east from there. One day will come where Meereen won’t be enough and maybe, maybe if we play right…”
Et puis, un certain amusement tira les traits de Maegor, lissant lentement le grain de la table à laquelle il était assis. Il n’était pas certain que cela eut été ici quand il était plus jeune, incapable de se souvenir des détails qui composaient son propre foyer. Il y avait tant de choses que l’Histoire n’avait pas retenu non plus de lui. On ne disait jamais qu’il avait été si proche de sa mère qu’il prenait grande offense de quiconque prononçait un mot de trop à son sujet, qu’il aimait l’architecture, que son cœur avait brûlé si passionnément pour Alys Herpivoie que sa mort lui avait causé un grand chagrin ou encore qu’il eût toujours préféré Vhagar à Balerion. Mais un jour, le monde se souviendrait de sa bienveillance quand il s’agissait de son fils.
“My story isn’t as pretty and good as king Jaehaerys’ one, but I have fond memories of my past life. Maybe I’ll tell you more about it, since it is your inheritance. Everything I’ve ever done was for you and your brothers if they had lived. But who knows. Maybe this life will bring forth some other children and you’ll become their model. A model of strength and success.”
Pendant un instant, Maegor répliqua ce sourire conquérant sur ses propres lèvres avant de se lever, pressant le bras de Tybalt de sa grande main.
“And if not, everything I have will pass on to you as my true born son. As Tybalt of House Blackdread.”
Peace and understanding
Forever may you reign
Gloria regali❞
CrousTybalt
Wouldn't you like a taste of the power?
Wouldn't you like to use more than words?
Deep in the night, the fight lasts for hours
You can be hurt or you can beat her
Wouldn't you like to have some of the magic?
Wouldn't you like your outcome preferred?
Deep in the night, the fight can be tragic
I'll help you conquer her
Are you proud, father?
Il y avait toujours ce feu ardent dans son regard pourtant si clair. Oh Tybalt ne lâchait pas l’homme de son regard. Il ne s’était jamais réellement senti appartenir à quelque chose de plus grand que lui. Son sourire était plus sincère que jamais. Il avait toujours rêvé de ça, il avait toujours imaginer de quelle manière cela aurait pu tourner. Et fallait l’avouer, cela se passait bien mieux que ce qu’il aurait pu imaginer. Car même si l’homme avait un égo plus imposant que le palais de Port-Réal, il avait souvent pu craindre le rejet de son paternel. Car il n’était qu’un bâtard de plus. Car il n’était pas assez bien, pas assez fort, pas reluisant dans ce monde. Mais il pouvait être apaisé par l’acceptation de son père. Et cela lui donnait encore envie de faire ses preuves, de se montrer digne de son amour, digne de son attention. Alors il avait conquis ce dragon, et il pourrait aussi conquérir le monde entier en son nom.
Son sourire se voulait blagueur, mais pourtant criant d’une certaine vérité. Oh il était bel et bien un homme qui ne se satisfaisait pas de peu. Il avait toujours voulu plus, plus de pouvoir, plus de possessions. Mais il ne pouvait avoir qu’un père, et ça, cela le satisfaisait pleinement.
Son cerveau, bien que peu mis en avant par son intelligence, était pourtant bel et bien en marche. Tybalt avait toujours été un homme aux milles idées. Il était toujours celui qui avançait mais ne reculait jamais. Et cette idée représentait tout pour lui, tout pour un homme qui n’avait jamais eu d’autre nom que celui donné aux bâtards. Et ce nom n’était ainsi pas choisi au hasard, il voulait représenter la grandeur de l’histoire de son père. Cette histoire qui l’avait fait rêver dans ses plus jeunes années, lorsqu’il harcelait le rare savant des rue pour qu’il lui raconte tout ce qu’il savait de Maegor Targaryen.
Il balança légèrement la tête avec un sourire de conquérant, mais ensuite son air sembla à nouveau un peu plus maussade en pensant à son ex femme. Oui, il avait toujours la volonté de la retrouver. Il se mordilla légèrement la lèvre inférieure, secouant bientôt la tête avant de reporter son attention vers son père.
Il inspira longuement, semblant réfléchir à tout ça avant de pencher légèrement la tête en avant d’un air qui se voulait presque solennel.
Son sourire était si large, oh il avait tellement envie de le rendre fier, il était prêt à fournir plus d’effort que jamais. Et pourtant, oh le pauvre Tybalt, il ne comprenait même pas que cela éloignerait de Maegor de manière plus que temporaire. Il ne réfléchissait jamais beaucoup et pour l’heure, il était entièrement dévoué envers lui, aveuglé par cette volonté de bien faire. Il pourrait mettre à feu et à sang n’importe quelle ville si son père lui disait de le faire, ou s’il jugeait qu’ils l’avaient mérité pour une ou l’autre raison. L’homme restait explosif. Fait qui se marqua d’ailleurs lorsqu’il bondit en avant vers la table pour attraper son verre de vin, buvant une longue gorgée d’un coup. Il avait bu si vite, qu’une goutte de vin rouge vint ruisseler le long de ses lèvres. Fint fillet aussi rouge que le sang qu’il vint essuyer du revers de la main sans grande cérémonie.
Un fin sourire amusé vint souligner les traits de son visage tandis qu’il observait toujours attentivement son père. Il inspira longuement, passant brièvement sa langue entre ses lèvres.
Tybalt est à nouveau cette tempête qui semblait parler plus vite que son esprit pouvait tourner et qui semblait toujours en mouvement. Pourtant, il finit par rester fixe lorsqu’il sentit la main de Maegor autour de son bras. Relevant la tête vers lui, il réalisa un peu plus leur grande différence de taille.
L’homme inspira longuement, observant la pièce autour de lui. Était-il un homme différent depuis sa rencontre avec Maegor, avec Aelion. Il avait à présent une destinée si différente de ce qu’il aurait imaginer.
THE DRAGON OF FLEABOTTOM
I am destined for greatness, but those in power only see me as a sword
Prince of Dragonstone
Le petit carlin qui habite à Peyredragon
Dragons did.
Lorsqu’il entendait son fils, Maegor avait parfois l’impression de se revoir dans sa jeunesse, celle durant laquelle il avait passé plus de temps à manier l’épée qu’à apprendre à lire et écrire la Langue Commune, plus de temps dans les tournois que sur les genoux des mestres. Le jeune Prince de Peyredragon avait voulu prouver sa valeur, se démarquer de ceux qui, deux fois son âge, n’étaient pas aussi forts que lui. Il y avait eu une fierté dans l’âme du garçon, une qui l’avait plus mis en danger qu’il ne l’avait imaginé et qu’il découvrait maintenant sur les traits et dans le cœur de son propre enfant.
“Promise me to be careful, son. Some people might agree with you, while other will be much afraid of us and kin on putting us back where they think we belong. I hope your son will live again though,” commença le plus âgé, sa main se pressant contre la joue de Tybalt avec une tendresse immense. “A grandson. I always thought my blood ran dry and yet, you lived and had a child of your own.”
Quand il s’était vidé de son sang sur le Trône Fer, l’ancien souverain des Sept Couronnes, roi des Andals, des Rhoynar et des Premiers Hommes, avait essayé de se faire une image de ce qu’il laisserait derrière lui, en héritage. Il n’avait pas réussi à avoir d’enfant malgré ses six épouses, malgré tout l’amour qu’il avait ressenti pour Alys, sa pauvre Alys qui avait pourri sur les Sept Portes de la ville. Il ne laissait que la guerre et le sang ainsi que ses travaux architecturaux. S’il avait su, peut-être que Maegor aurait plus agit, peut-être aurait-il fait installer son fils et sa famille tout près de lui. Il était trop tard pour cela cependant car le Prince de Peyredragon préféra pousser le brun sur les sentiers de sa propre gloire.
“It’s not in our nature to be satisfied, isn’t it? I know you’ll want more, as I inspire for more than to be prince here, in Dragonstone, away from my home. But we need to be patient.”
Un sourire marqua ses traits également, un de ces sourires fins qu’il arborait quand il se plaisait dans une conversation, chose qui n’était jamais aisé. Après tout, Maegor était un homme insatiable et l’ennui le prenait vite dans les discussions mondaines. Pourtant, Tybalt n’avait rien de mondain. Il était comme lui, fait du même feu et du même sang.
“Of course you can, were you not the king of Fleabottom after all?”
Et quand Maegor prononça ses mots, il y eut une fierté dans son regard. Il lui semblait découvrir toute la puissance de ce qu’être un parent signifiait. Après tout, sa mère l’aimait là où elle avait seulement produit un héritier pour la Couronne. Le prince le savait, il n’était pas idiot, pourtant il savait aussi que Visenya l’avait gardé tout près d’elle, protectrice et soucieuse de faire de lui un combattant d’exception, quelqu’un de fort et que le monde craindrait. De tout ceci, le valyrien n’avait pas eu conscience avant la mort de sa mère, il y a bien longtemps et aujourd’hui, il lui semblait mieux la comprendre quand Tybalt se tenait face à lui, si droit, si féroce. Quand ils abordèrent Volantis cependant, ses traits retrouvèrent cette dureté et cette sévérité naturelle qu’il avait hérité de sa mère.
“It is a possibility. Volantis is the most valyrian of the Possessions. It has a strategic position at the end of the Rhoyne. If I were them, it’s where I’d settle down,” pensa-t-il à haute voix, une de ses mains caressant sa barbe lentement d’un geste soucieux. Ses traits s’adoucirent pourtant tout aussi vite qu’ils s’étaient transformés. “You shine already, my son and I am proud of you. You have a dragon, and it is something not all Targaryen have acquired in their lifetime. You make me proud, make me even prouder. Yes?”
Le prince Targaryen lui-même n’avait pas reçu d’œuf de dragon à sa naissance, à la différence de son frère aîné. Maegor avait alors passé de longues années sans monter, se contentant des longues chevauchées à cheval qui l’avait rendu plus patient et appréciatif des Sept Couronnes. Il avait alors découvert bien des endroits en montant, rencontré des petites gens de peu et des nobles et le valyrien avait alors pensé que la valeur d’un homme se comptait dans les actes et non pas dans le poids de sa bourse. Après tout, ne s’ennuyait-il pas toujours à devoir se divertir des riches seigneurs quant une taverne et quelques pintes savaient l’amuser bien mieux ? C’était d’ailleurs ces derniers qui avaient été plus clément avec lui que les riches imbéciles qui moisissaient dans leur château.
“Well, I guess you know what seemed to matter to people, the wars, the killings, the ruthlessness. But I wasn’t always hated. There was a time when people admired me for being the youngest knight ever, a true knight good with a sword and a horse. I fought a war in the Stepstones, brought justice in the Riverlands where I met Alys, gave the King’s Justice in the Vale. I was liked and feared back then.” La colère de sa voix était évidente, Maegor avait toujours pensé que sa vie serait comptée en louange malgré ses actes. Le Cruel l’avait-on appelé cependant et on devinait sans peine que derrière la haine coulante se cachait une peine réelle, enfouie sous l’ire brûlante qui le caractérisait si bien. “The Realm needed me as Hand of the King.”
De cela, le Targaryen en était persuadé et quand Tybalt parla des potentiels enfants que son père pourrait avoir, un éclair d’enjouement passa dans son regard d’un violet sombre. Sa main caressait lentement l’épaule de son fils, s’assurant de lui donner un peu d’affection qu’il n’avait jamais été capable d’offrir pour de vrai. Après tout, le monde était trop différent de ce côté du Détroit et il avait semblé que personne n’était comme Maegor, pas même son frère ou son père. Seule sa mère et elle s’en était allée plus tôt que son fils ne pouvait l’accepter malgré son âge avancé. Tybalt était comme lui et sa perte serait plus terrible que le valyrien ne pouvait l’imaginer alors sa main remonta sur sa mâchoire, fixant son regard sur son fils.
“Be certain Aelion is strong enough to do such a trip, okay?”
L’inquiétude dans son ton était évidente, quoique Maegor aimait penser qu’il ne s’agissait là que d’un détail qui serait bien vite oublié. Et quand Tybalt évoqua son épouse, le Targaryen se mit à sourire en coin d’une façon féroce, hochant sa tête à ses dires.
“Good, a man’s power isn’t connected to what’s under the ladies’ skirts. You’ll have to find your path to greatness so History will remember your name this time.” Sa main le relâcha finalement, pour se poser sur sa coupe et avant qu’il ne puisse la terminer, le Prince de Peyredragon reprit la parole. “Oh and Tybalt? Promise me you’ll come back if I call for you. Who knows what can happen in this world… Maybe I’ll need you by my side, as my son and as my ally.”
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Forever may you reign
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CrousTybalt
Prince of Dragonstone
Le petit carlin qui habite à Peyredragon
Dragons did.
“Is it now?”
Il y avait un certain amusement dans la voix du prince de Peyredragon dont les yeux brillaient d’un grand amusement. Il savait que Tybalt ne serait pas prudent, qu’il ne veillerait pas à se montrer attentif à ce qui l’entourait et que peut-être, peut-être, son destin était déjà scellé par-delà l’immense étendue du Détroit qui séparait Westeros et Essos. La vie était dure, elle ne faisait pas de cadeau, Maegor le savait. Et quand il retira sa main de la joue de son fils, il détourna les yeux pour ne pas s’attarder davantage sur ses traits.
“Maybe you are. I know I am, but there’s no shame into being careful.”
Toute sa vie, Maegor s’était méfié de tout et de tout le monde. Il avait été très difficile d’obtenir sa confiance et les rares personnes en qui le prince avait eu confiance avaient souvent perdu la vie, généralement de sa main. Seule sa mère était partie sans qu’il ne puisse rien y faire et quand il y pensait, le Targaryen remerciait les Quatorze Flammes d’avoir ramener une âme aussi bonne et aussi grande que celle de Visenya. Elle qui était la seule personne en qui l’homme avait entièrement confiance à ce jour. Il appréciait grandement Rhaenyra et Daemon, mais d’eux le prince savait qu’il ne pouvait pas obtenir d’aide ou de support pour la moindre chose, les disqualifiant immédiatement. Tybalt, quoiqu’il fût son fils, restait un bâtard qu’il n’avait pas élevé et sa grande imprédictibilité en faisait un allié sur lequel il ne pouvait pas compter. Tyanna était pire encore et si elle lui avait encore une fois sauvé la vie. Il lui était incapable d’avoir la moindre confiance en quelqu’un comme elle.
Quand le plus jeune aborda l’existence de son fils, Maegor se mit à sourire et sa main pressa l’épaule de Tybalt alors qu’un sourire étira ses lèvres doucement. Comme il devait être formidable de voir sa progéniture grandir. Le prince de ¨Peyredragon n’eut pas de doute quant à cela et sa main libre se resserra en un poing fermé qui cachait une colère qui monta rapidement à ses yeux pour une seconde.
“Maybe you could. I’ll ask the witch about it, she’s well versed into magic and reliving near dead people. I hope I’ll meet him when life will be on our side.”
Car il semblait que la vie n’était pas exactement de leur côté. Sa main caressa rapidement le plat de la table, se surprenant à regretter les détails de la table peinte qui avait, malheureusement, été déplacé. Maegor ne savait pas qui ou quand cela avait eu lieu mais il semblait fou qu’un Targaryen eu souhaité déplacer un tel trésor loin des yeux et sûrement loin des cœurs. Quel gâchis, pensa-t-il. Quelle honte.
“It’s not. It never will me easy, not for us at least. If it was my decision, I’d make that title more meaningful. The heir shouldn’t be casted away from court, but a protector of the Realm and a second son would deserve such a place.” Tybalt n’était pas un second fils, certes, mais il n’hériterait jamais de rien autre que de sa gratitude, peut-être pourrait-il changer cela quand il partirait à l’Est. “I know I’ll be king again, one day. Not of Westeros, this place is fucked already, but… Who knows? Maybe you’ll be a prince once day.”
Mais ce temps n’était pas arrivé et pour l’heure, la guerre de sa mère n’était pas encore gagnée. Non, il lui faudrait de la patience pour tenir encore une année tout entière, plus encore peut-être car il semblait que nombre de seigneurs n’eut plus réellement craint leur ire, eux qui n’avaient point réellement connu de Targaryen depuis si longtemps. Cette Conquête était en passe de devenir comme la toute première, aussi grande et formidable et elle commencerait quand ils brûleraient à nouveau Harrenhal, comme un signe annonciateur. Oh, il aurait aimé que Tybalt y soit à ses côtés, mais il savait aussi qu’il préférait le savoir en sécurité, là où le destin d’Aegon n'avait pas de réelle importance à ces yeux. Le gamin ne faisait que pleurnicher et il semblait qu’il ne saisisse pas toute la gravité de son désir pour le terrible château qu’il convoitait sans en avoir la moindre raison.
“Really? I must admit that I don’t read a lot, it dulls my spirit and my brain, as much as it is boring.” Marmonna alors le plus âgé, secouant sa tête sans réellement admettre qu’il ne pouvait point lire la Langue Commune. “But I like to hear you talk about it. What a great moment it must have been for you, my son.”
Le valyrien n’eut pas de peine à imaginer Tybalt marcher avec cette fierté qui le caractérisait si bien, allant et venant dans les rues de Culpucier comme un souverain digne de son nom. Siégeait-il sur un trône fait des restes du Donjon Rouge ? Cette simple pensée le fit soupirer d’amusement et quand son fils unique aborda les restes de ce qu’avait été son histoire, Maegor sentit sa fierté grossir de façon dangereuse.
“You’d make a good Master of Whispers, you know. Telling what people’d like to hear, when they’d like to hear it, knowing everything that is going on here and there. It’s an incredible skill.”
De cela, le Targaryen en avait conscience. Il n’était pas facile de flatter les égos et jouer quelques jeux en s’élevant au plus haut. Peut-être que son fils saurait s’y retrouver, lui qui avait vécu si longtemps au cœur d’un nid de vipère. Et puis, il quand il aborda son désir d’apprendre, le haut-valyrien, Maegor ne put que sourire en coin, amusé par la détermination de Tybalt. Il n’était sûrement pas aisé, pour un homme qui n’avait jamais entendu cette langue, de maîtriser cette dernière. Pour autant, le nouveau dragonnier partageait son sang et il souhaitait croire que cela aiderait peut-être son enfant à réussir.
“This is great, it can only improve your link with Aelion. You’ll see, it’s different but I have faith in you.” Maegor se figea ensuite et ses yeux violacés papillonnèrent un instant aux aveux de Tybalt avant de saisir son épaule. “Of course you are not dumb. And let me tell you something important, son. I don’t know how to read or write the Common Tongue either. I’m skilled in High-Valyrian since it’s my mother tongue but… It’s not that useful here, in Westeros. So… Yeah, don’t take it personally if I don’t write to you. I shall come and visit you now and then, okay?”
Quand il fermait les yeux, parfois, Maegor revoyait l’expression contrariée de son propre père en remarquant son incapacité à lire et à écrire comme son frère aîné l’avait fait. Aenys avait toujours été si doué pour les mots et toutes ses choses que son cadet avait trouvé inutile. L’épée était une langue à elle seule et celle-ci, le valyrien la maîtrisait avec un zèle et une habileté peu commune. Une habileté qui avait détruit plus d’une vie dont celle de Tyanna. Et à cette pensée, Maegor se mit à rire en secouant sa tête doucement. Quel bon vieux temps, pensa-t-il. La vie était amusante en ce temps.
“We seem to have history with poisonous women. It’s funny.”
Son rire se calma alors et le prince de Peyredragon leva sa coupe en souriant largement, hochant sa tête. Il y avait une lueur dangereuse dans son regard, une de celle qui intimait qu’il ne plaisantait pas et qu’un jour il aurait besoin de toute la force d’un second dragon à ses côtés. Le rugissement de Rapax déchira alors le ciel tandis que le dragon brun rasa la pierre noire et ancienne dans son vol furieux.
“Good, very good. To your rise and glory, my son.”
Et à ces mots, Maegor but aussi, plus satisfait qu’il ne l’avait jamais été.
Peace and understanding
Forever may you reign
Gloria regali❞
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