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Ruthlessness is mercy upon ourselves | Ft. Ceryse Hightower & Trystan Hightower
I'll write my way out
Overwhelm them with honesty
This is the eye of the hurricane, this is the only
Way I can protect my legacy
Wait for it, wait for it, wait for it, wait
Ruthlessness is mercy upon ourselves
Ce soir, ils avaient gagné cette prétendue guerre.
Ce soir, ils en avaient également payé le prix.
Il y avait eu des pertes des deux côtés, mais surtout, son petit-fils Aegon se trouvait entre la vie et la mort, avec peu de chance de survie. Celui qui avait mis le feu aux poudres n’avait pas appris des erreurs du passé. Le Lord n’était pas certain de comment se positionner par rapport à cette nouvelle. Il était consumé par cette mélancolie qui avait dû voir la mort reprendre de force son petit-fils. Mais il y avait également ce sentiment d’impuissance. Avait-il lui-même son sang sur les mains ? Assurément, il n’avait pas pu le sauver de sa propre démesure, de sa folie, de sa bêtise. Pouvait-il seulement sauver quelqu’un qui fonçait tête baissée vers des actions qui entraîneraient assurément des conséquences mortelles ? Et d’une manière tout aussi tragique, il devait également se préparer à l’annonce du possible trépas d’Aegon 2 et ce qui adviendrait à cette suite. Il devait songer à Alicent, sa fille qui s’était enfuie à mille lieux de lui. Il se devait de trouver un moyen de la rejoindre, il devait être celui qui lui annoncerait la terrible nouvelle. Cette croix se devait d’être sienne, il en assumait la responsabilité. Il avait failli à le protéger.
Mais avant de tels projets, il y avait autre chose à régler. Il y avait toujours cette situation dans laquelle ils s’étaient mis. Cette même raison qui avait mis un terme aux combats, la captivité de Ceryse Hightower et de ses enfants. Otto Hightower n’avait nullement pris le temps de célébrer cette sombre victoire qui n’avait finalement servi qu’aux plans de Visenya Targaryen. Lui, à titre plus personnel, n'était encore nulle part. C’était peut-être pour ça qu’il avait pris les devants et s’était proposé pour ramener Ceryse Hightower ainsi que ses enfants jusqu’à Villevieille, sa maison. Y serait-il seulement encore le bienvenu ?
Il n’avait fait nul commentaire, il avait seulement été cherché les captifs pour les mener jusqu’à une carriole tiré par deux chevaux. Il dicta quelques mots à l’homme qui conduisait le convoie et s’installa face à ses compagnons de voyage.
Une certaine morose s’était installé sur son visage et durant l’entièreté du voyage, il resta parfaitement silencieux. Il s’était seulement concentré sur un carnet dans lequel il semblait avoir couché de nombreuses pensées. Pourrait-il une nouvelle fois s’en sortir ici ? Dans tous les cas, il ne pouvait pas se permettre de rester trop longtemps dans le Bief, pas s’il devait prévoir un autre long voyage jusqu’à Essos. Pas si l’étranger avait bel et bien décidé de rappeler à lui son ténébreux petit-fils.
Le voyage s’était fait long, pourquoi était-il là ? Espérait-il que ce Trystan ne lui reproche nullement le kidnapping de sa sœur ? Cela étant-dit, il n’était pas totalement sans armes ni défense. L’actuel lord de Villevieille pouvait bien lui reprocher tous ces maux, il ne pourrait pas revenir sur ce pacte qu’il avait lui-même passer avec Visenya Targaryen. Pourrait-il s’en prendre à un allié, même indirect, de celle devant qui il avait ployé le genou, alors même que l’époux de cette dernière venait également de ployer le genou devant la reine Targaryenne à l’issue de cette bataille ?
On pouvait aisément dire que pour la première fois de sa vie, le lord Otto Hightower avançait dans une sorte de brume. Il ne savait pas où irait ses prochains coups sur cet énorme échiquier. Car cette prétendue victoire était également une défaite pour lui. Car quand bien même, il avait lui-même été des plus las du comportement d'Aegon, il restait son petit-fils. Il devait réfléchir à son propre avenir à présent tandis qu’il ramenait cette jeune femme dans sa famille. Cet acte était d’ailleurs un acte particulièrement honorable, qu’il s’occupe personnellement de son retour ici. Il aurait pu fuir loin de ceux qui auraient toutes les raisons de se méfier de lui, peut-être même de lui faire payer son arrogance. Cela pouvait parfois étonner ses adversaires, mais au-delà de ses manigances, il pouvait également être un homme d’honneur. Il acceptait la défaite, il acceptait d’être confronté aux conséquences de ses actes. Et puis, il espérait toujours pour y échapper. L’exil était sans doute ce qu’il pouvait espérer de mieux, il pourrait toujours mettre en avant le fait qu’il avait protégé Ceryse et ses enfants des ambitions dévastatrices des Targaryens ? Après tout, il ne pouvait pas rester ici, n’est-ce pas ? Non, il devait retrouver sa fille pour affronter des conséquences bien plus terribles que ce qui pouvait l’attendre à Villevieille.
Chaque arrêt sur la route, le lord s’était isolé avec ses pensées avant de regagner sa place dans la carriole pour fixer sans arrêt ce carnet. Il s’était déjà sauvé de toute situation, le pourrait-il une nouvelle fois ?
Le Bief s’était bientôt dressé devant eux, ensuite secondé par Villevieille et son imposante tour. Sa présence ici se devait d’être aussi étonnante qu’inattendue, car il ne l’avait pas prévenu. Il s’était dit que les chances seraient bien plus de son côté en comptant sur la surprise qu’en le laissant préparer ses gardes à le recevoir. Il ferait d’ailleurs bien vite face à un garde après avoir seulement fait un pas de côté.
« Sir Otto Hightower, you may go find Lord Trystan Hightower. I am here to ensure the safe return of Ceryse Hightower and her children »
WE LIGHT THE WAY
The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace
Guess the pack of wolves is swimming with the shark now
I've gotta make you bleed, I need to see you drown
But before you go, I need to make you learn how...
Il n'était pas certain d'avoir déjà été aussi en colère et désespéré à la fois. Le doute et la déception le dévorait depuis qu'il avait reçu les nouvelles de l'attaque sur les Jumeaux, depuis qu'il avait appris que sa sœur et ses enfants avaient été pris en otage. Et à présent, Harrenhal avait été victime d'une attaque et il était incapable d'obtenir de quelconques informations concernant Ceryse, son fils et ses filles. Les évènements étaient trop récents et alors, il broyait du noir dans son bureau, renvoyant les domestiques et les pages et même sa mère. Il n'avait pas envie d'entendre ses critiques ou d'être témoin de son inquiétude même si elle s'évertuait à cacher cette dernière. Il n'avait pas non plus envie de croiser Aliénor ou Antoinette, il n'avait envie de rien. Il avait l'impression de se noyer dans un puit sans fond de désespoir et d'impuissance. Et le sentiment était détestable.
Depuis des jours, et des jours, il restait enfermé dans son bureau, il rédigeait une missive à l'encontre de la reine envers qui il avait ployé le genou et qui venait de prendre sa sœur en otage. Mais il avait beau rédigé, et rédigé, ses brouillons finissaient broyés par terre dans un tas de mots et de colère qui mourra entre ces murs, entre les buches de la cheminée.
C'est dans cet état de rumination totale que son page ouvre la porte de ses bureaux, et Trystan le foudroie du regard, s'apprêtant à le renvoyer mais ce dernier ne lui en laisse pas le temps.
« My lord, sir Otto Hightower is at the gates. He arrived with the lady Ceryse and her daughters and seeks an audience. »
Un instant, le jeune suzerain fixe son page et ce dernier semble inquiet à mesure que les secondes passent, recule même. Peut-être a-t-il raison de s'inquiéter car Trystan devait avoir l'air d'un fou sous l'effet de la colère qu'il ressentait.
Il ne prit même pas le temps de répondre au jeune garçon et le dépasse, sortant de son bureau pour dévaler les marches de Villevieille, se rendre d'un pas décidé et fougueux jusqu'aux portes de sa demeure où les gardes entouraient Otto Hightower, sa sœur et ses nièces.
Rapidement, Trystan détailla Ceryse, tenta de s'assurer qu'elle allait bien. Elle semblait aller bien physiquement, en apparence du moins, il ne pouvait en juger aussi vite.
Et surtout, son attention fut bientôt dirigée sur Otto Hightower dont il se rapprocha, le regard toujours courroucé. D'aucun connaissait Trystan Hightower n'aurait pu le décrire comme un homme prompt à des sentiments négatifs. Il était d'un naturel jovial et bon vivant en général, même si ses responsabilités récentes et pesantes de souverain l'avaient probablement changé un peu depuis près de deux ans à présent.
Sans doute que quiconque de ces personnes qui le connaissaient auraient peine à croire qu'il soit lui-même à cet instant, et pourtant.
« You dare to come back here ? After you helped your damn grandson kidnap my sister and her family ? »
Trystan s'approcha suffisamment pour saisir le col du plus vieux et l'agresser un peu, d'une force que lui-même ne se connaissait pas. À croire qu'il avait véritablement changé et que toute cette situation le plongeait dans un courroux fumant.
« History gives you a certain smartness, I tend to think you are the stupidest of man, truly. I have welcome you and your family between my walls, and that's how you repaid it ? Loyalty, it really means nothing to you ?! »
Il aurait dû lui fermer ses portes bien avant. La princesse Helaena était une frêle et gentille chose, son frère Aemond, s'il n'avait pas plus d'affinité avec lui, semblait plus préoccupé par le bien être de sa famille qu'autre chose, Alicent Hightower était bien vite partie et Daeron avait su se rendre utile, Trystan en était même venu à l'apprécier comme un petit frère. Et apprendre qu'il avait participé à tout ça n'avait rien arrangé à son humeur, par ailleurs.
Mais Otto Hightower... Son nom ne lui avait jamais paru sympathique dès qu'il avait commencé à dévorer les livres d'histoire et l'impression qu'il n'avait aucune loyauté se confirmait pour le jeune suzerain.
« Give me one reason, you filthy rat, one, not to order my men to have your head cut off here and now ! »
Durant le trajet, long de plusieurs jours, la Hightower s'était demandée ce qu'elle dirait à son jeune frère. I told you so. Elle ne cessait d'y songer, ne l'avait-elle pas mis en garde durant le tournoi ? Elle savait qu'une telle chose arriverait mais elle n'imaginait pas que cela viendrait si vite, que cela lui arriverait à elle directement. Pourtant, à aucun moment, elle n'avait failli à ses convictions et cela ne changeait pas. Elle qui avait toujours désiré rester à Villevieille, voici qu'elle y retournait sans joie. Elle avait passé tant de temps à supplier sa mère pour qu'on ne l'envoie pas au loin et durant des années, plutôt que de souffrir de la peine d'être loin de chez elle, elle avait tout fait pour aimer les Conflans comme sa nouvelle demeure, elle avait juré tant de fois que c'était chez elle, elle avait dit tant de fois qu'elle aimait ses terres qu'elle ne savait plus si le mensonge l'avait poussé à réellement aimer les Conflans ou si elle les haïssait plus que jamais. Pour l'heure, l'idée d'y retourner lui donnait envie de vomir mais le Bief venait nouer sa gorge d'une autre forme d'angoisse. D'un côté, elle trouvait un époux qui avait ployé le genou et l'avait profondément déçu et de l'autre côté, elle trouvait son frère qui avait ployé le genou aussi et sa mère qui l'avait envoyé au loin. Mais à la différence d'Hoster, Trystan avait ployé le genou par choix, parce qu'il avait des convictions et non pas parce qu'il avait cédé à la peur et en cela, la blonde avait plus de respect pour son frère que pour son époux qui, depuis toujours, était une terrible déception. Elle avait seulement cessé d'y penser, se liant d'amitié avec lui alors même qu'elle savait qu'elle ne pourrait jamais l'aimer, qu'il l'avait déçu à l'instant où elle l'avait trouvé au lit avec une autre femme, avant même qu'ils soient mariés. Elle savait pourtant qu'il lui était maintenant fidèle et ce depuis leur mariage mais elle ne pouvait pas oublier que l'homme l'avait déçu dès leurs fiançailles.
Durant le voyage, le temps n'avait pas été de leur côté. Les crues du printemps arrivaient, l'hiver avait pris fin, la chaleur était revenu, les arbres s'étaient couvert de fleurs mais il n'avait pas beaucoup plu durant une année et cela n'était qu'une question de temps avant que le temps ne devienne misérable. Il semblait donc que ce temps était venu alors qu'ils approchaient du Bief, qu'ils arrivent à proximité de Villevieille et qu'elle voyait la Grand-Tour au sommet de laquelle elle avait grandi. Sous la pluie battante, Ceryse vint rabattre sa cape sur sa tête et fit de même avec ses filles avant de sortir de la berline, au pied de la tour. Elle leva ses yeux bleus vers le ciel et sentit les gouttes d'eau venir humidifier son visage avant de pousser un peu ses jumelles à avancer.
Il ne fallut pas attendre longtemps avant que la Hightower ne voit son frère les rejoindre, après les paroles de Lord Otto. Dans sa poitrine, son cœur battait et un instant, elle voulut trouver du soutien auprès de son frère, une épaule sur laquelle se reposer et pleurer la mort de son ami Jonas Grell, la déception que lui apportait son mari et plus que tout, Florian. On lui avait arraché son fils, son premier enfant et pour la première fois... Pour la première fois de sa vie, elle ressentait ce qu'on avait fait à sa mère.
I told you so, songea à nouveau Ceryse quand elle entendit le reproche de son frère envers le vieil homme. À la menace, elle sentit la main de Lanah qui s'agrippait à sa jupe et elle posa sa main contre sa tête, elle l'attira contre elle avant de tendre le bras vers Trystan, de trouver son bras pour le stopper dans sa prise sur leur lointain ancêtre.
« — Not here, brother. »
Elle désigna ses filles du regard. Elles faisaient des cauchemars et pleuraient de ce qu'elles avaient vu à Harrenhal, mêlée au champ de bataille et... Oh son pauvre Florian, son fils trouvait-il un quelconque réconfort à Peyredragon, avec la reine-dragon ? Se voyait-il offrir un peu de chaleur humaine quand il pleurait ? Pleurait-il seulement ?
« — Your nieces have seen enough bloodshed and violence. »
Ses yeux, de la même couleur que ceux de son frère car dans leur fratrie, eux seuls possédaient les yeux et les cheveux de leur mère, se tournèrent vers Lord Otto. Il y avait une certaine dureté dans ses yeux, une colère et une haine sourde envers l'homme.
« — He brought us back here safe and sound. He doesn't deserve to die. »
Only to suffer, pensa-t'elle sans un dire un moment.
I'll write my way out
Overwhelm them with honesty
This is the eye of the hurricane, this is the only
Way I can protect my legacy
Wait for it, wait for it, wait for it, wait
Ruthlessness is mercy upon ourselves
Pour une fois, le Ser Otto Hightower s’était sans doute montré trop confiant. Pourtant, il avait bien dû se rendre jusqu’à Villevieille pour ramener Ceryse Hightower ainsi que ses deux filles auprès de sa famille. Il n’était pas certain que Maegor Targaryen en avait fait autant. Il y avait tant d’inconnues dans cette histoire, notamment l’état d’Aegon II Targaryen. Son petit-fils l’avait entraîné dans cette maudite histoire et qu’en avait-il gagné ? Il avait dû le laisser dans un état comateux avec peu d’espoir de survie. Otto ne savait pas pourquoi il avait tant voulu cette maudite forteresse, mais maintenant, cette dernière était sous le joug de Visenya Targaryen, et eux n’avaient rien gagné, plutôt tout perdu.
Alors bien sûr, il ne s’attendait pas à être reçu avec les honneurs, mais de là à se faire menacer aussi violemment et grossièrement. Il contracta légèrement la mâchoire en sentant les mains du jeune suzerain accroché à son col. Pour sûr, il s’était fait un ennemi de choix, mais la haine était à présent bien réciproque. De plus, il trouvait son emportement particulièrement hypocrite. Après tout, il avait lui-même mis un genou à terre face à Visenya. Qu’attendait-il de cet accord ? Pensait-il qu’elle n’était pas là pour conquérir Westeros tout entier ? Alors certes, cette mission en particulier avait été une conséquence directe de l’emportement d’Aegon en personne, mais elle y était allée une part prenante également.
Il n’eut pourtant guère le temps de répondre que Ceryse Hightower intima à son frère de ne pas le tuer sur place, pas devant ses enfants. Il fronça légèrement les sourcils, tentant toujours de se défaire de ses mains.
« My loyalty lies with my family »
Et cette famille comptait malheureusement Aegon II Targaryen. Alors, même s’il avait été contre ce foutu plan depuis le début, il l’avait tout de même suivi. Dans l’espoir, vaincs, de l’aider à survivre à toute cette folie. Objectif qu’il avait également raté. Il devait s’enfuir d’ici retrouver la trace d’Alicent et être celui qui lui apprendrait tout ça. Il le devait, n’est-ce pas ?
« Let go of me. I have returned your family to you. Now, I will take my leave from here. Besides, how can you judge me for Harrenhal when you have bent the knee to Visenya? I did not »
Otto Hightower aurait sans doute dû se taire, mais il n’y avait pas résisté à cet instant. Le lord avait réellement deux faces dans cette vie. Il était un homme de l’ombre, celui qui vous manipulait et vous embrouillait l’esprit à son bon vouloir. Mais il était également un homme fier, qui pouvait se montrer assez rustre de temps en temps, surtout lorsqu’on le provoquait. Par le passé, ces provocations émanaient généralement du prince Daemon Targaryen, son ennemi de toujours. Mais aujourd’hui, Trystan Hightower remplissait également parfaitement ce rôle. Après tout, il pouvait supporter beaucoup de choses, mais il n’aimait pas être face à ce qu’il jugeait, de son point de vue, être de la pure hypocrisie. D’autant plus qu’il avait cru faire preuve de clémence et bonté en ramenant lui-même Ceryse jusqu’ici. Ils ne pouvaient pas le garder de force ici. Non, il avait tant à faire. À penser. Il devait penser à sa famille et aux conséquences de la mort prochaine d’Aegon. Oui, il devait s’assurer que tout irait bien pour Helaena, Daeron et Aemond. Et pour Alicent également, d’où qu’elle soit à l’heure actuelle.
Du coin de l’œil, il observant alors les alentours. Il était un homme fier, droit, mais il était quelque peu perdu après Harrenhal. Pourquoi avait-il dû suivre son petit-fils ? Pourquoi n’aurait-il pas pu le raisonner à la place ? Si jamais un tel exploit aurait pu être possible avec un arrogant comme Aegon.
« Your family is safe and well; I can go elsewhere. You have no right to keep me here in any way »
WE LIGHT THE WAY
The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace
Guess the pack of wolves is swimming with the shark now
I've gotta make you bleed, I need to see you drown
But before you go, I need to make you learn how...
Pourtant, il était forcé de se contenir, et il se contenait, il ne faisait que menacer ce rat. Peut-être avait-il ses torts mais il n'était pas celui à faire preuve de bassesse, de déloyauté et de perfidie.
Ses menaces furent rencontrées par sa sœur cependant, Ceryse le priant de faire preuve de plus de retenue qu'il ne le faisait déjà et Trystan prit conscience de la présence de ses nièces. Un regard et il constata leur effroi, il se sentit coupable de les faire vivre cette dispute quand elles avaient déjà dû être assez retournées par les évènements récents.
La prise de sa sœur sur son bras réussit à adoucir la sienne sur le col d'Otto Hightower, mais alors qu'il se prépare à s'excuser auprès de Ceryse et de ses nièces, Otto a la mauvaise idée d'ouvrir la bouche de nouveau.
« Take your leave ? No right ? »
Trystan répète, l'air ébahi. Cet homme pensait vraiment qu'il allait laisser passer l'affront qu'il avait fait, sa participation dans la prise d'otage de sa sœur et de ses enfants impunie ?
Le jeune suzerain s'approche de lui à nouveau, à défaut de se saisir de son col une nouvelle fois.
« Your thirst of power may have gone too high at your head but let me remind you that in those lands you are nothing more than a guest. You may have been smart enough to manipulate your world and your king in another life, but every action has its equal opposite reaction, sir Otto. You may have forgotten who you are speaking to but I am the lord of those lands, of my house ! »
Trystan élève la voix, sans crier toutefois, ses yeux bleus une teinte glaciale qui fixe l'ancienne Main du roi Viserys Ier comme s'il pouvait le foudroyer sur place de ce simple regard.
Il était peut-être jeune, il avait peut-être encore bien des choses à apprendre, il faisait peut-être des erreurs, Trystan l'assumait. Il n'était pas le plus malin, le plus fort, il n'était même pas destiné à devenir suzerain pour commencer. Il n'était qu'un troisième fils que la malchance et le deuil de sa famille avait propulsé à ce titre, à cette position, ces responsabilités mais il entendait les assumait, il entendait les porter comme il le pouvait.
Otto Hightower pouvait parader tant qu'il le voulait mais il ne le laisserait pas oublier la vérité : il n'était rien d'autre qu'un second enfant qui avait réussi en manipulant son monde, en mentant et en poignardant dans le dos, vices qu'il semblait ne pas vouloir assumer.
Sa main a trouvé celle de Ceryse et il la presse doucement, tandis qu'il lui accorde un regard, plus doux mais tout aussi déterminé.
« Take your daughters and go inside. »
Ceryse a raison, ses nièces n'ont nul besoin de vivre plus de violence qu'elles n'ont peut-être déjà vu. S'il se recule, c'est seulement pour permettre à ses hommes, à qui il donne un signe, de se saisir du dit invité disgracié.
« I am the Lord of my house, sir Otto. And as my right, I arrest you for the risks you have put above my sister and her children's lives. »
Trystan ne sait pas comment il réagira, s'il se laissera faire ou s'il tentera de résister mais sa main repose déjà sur le pommeau de son épée comme ses gardes ont réagi et s'approche du lord Otto.
« You can consider yourself lucky nothing has happened to them. »
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