Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityA Dream of Ice and Fire
Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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❝Of hopes and forgiveness ❞ — ft. Ceryse Hightower

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Alys Herpivoie

Alys Herpivoie

Défi RP #1
Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
Membre du mois
Avoir été membre du mois en février 2024
Défi RP #2
Participation au Défi RP #2 de juin 2024
Pseudo : loubiankkks
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Allégeance : Les Herpivoie sont morts mais Alys leur reste fidèle. Vient ensuite son allégeance à Maegor de la Maison Targaryen.
Triggers : none

   
Of hopes and forgiveness
in the storm
Don’t you think he’s an asshole? La voix murmure et elle murmure et elle murmure sans qu’Alys ne puisse rien y faire. Elle a le regard fixé sur le dos de Maegor, son bras entourant son abdomen et la voix ne veut pas se taire. Elle parle et parle et parle sans s’arrêter et même quand elle enfouit son visage dans les cheveux du valyrien, ceux qu’elle a pris le temps de défaire la veille comme avant chaque bataille approchant, le silence ne vient pas. Why do you love them? Don’t you think he’s an asshole? What of her? She killed you, that’s not love. L’Herpivoie des Conflans remue. Elle tourne et retourne et cela ne chasse pas la voix qui murmure et murmure et murmure tant d’horreur qu’il n’y a rien d’autre à faire que de l'écouter. Why do you love them? Don’t you think he’s an asshole? What of her? She killed you, that’s not love. They killed you once, they’ll kill you again and that will be twice. Ses mains pales et constellées de tâches de rousseurs se posent sur ses oreilles et pourtant, pourtant, pourtant, pas de silence, pas de répit. Elle veut crier. Alys veut crier et supplier mais sa voix semble avoir totalement disparu. Maegor. Maegor. Tyanna. Pitié. Tyanna. Elle supplierait en criant. Leur amour demanderait leur aide mais rien. Rien. Rien. Le silence et la voix dans sa tête.

Elle se redresse alors vivement, la belle d’Harrenhal. Elle se lève et ses bras cachent un instant sa nudité frêle qui grelotte de froid. Ce n’est pas nouveau, elle sait que le nord de cette région qui l’a vu naître est plus froide que le sud, proche de Port-Réal ou du Bief. Son regard constellé de bleu se jette dans le vide qui la sépare de ses deux amants, de ses deux amours parce qu’elle les aime terriblement, plus terriblement qu’on ne puisse comprendre. Elle les aime et il y a quelque chose en elle qui les hait plus fort que tout ce qu’elle n’a jamais ressenti. Il y a cette haine et Alys ne peut rien y faire. Cela a commencé tôt, léger et silencieux tout d’abord. Ça a été des regards glacés que la belle a remarqué avant que cela n’aille trop loin, ça a été des mots coupants qu’elle a cachés par un rire tendre et délicat. Et puis ensuite, une voix s’est mise à lui parler. Une voix terrible, une voix de femme méchante qui n’est pas celle de la riveraine, impossible.

Elle se redresse la belle Herpivoie et elle s’empresse. Tout d’abord sa chemise ayant été abandonnée au sol et puis son corset qu’elle sert vivement de peur de ne pas savoir se maintenir. Par dessus sa robe. Elle n’a rien de particulière vraiment mais pour la première fois depuis longtemps, le tissu n’est pas rouge ou noir ou d’une couleur séduisante au premier coup d’oeil. Non. Non. Elle porte le orange de sa maison bordé de pourpre et d’or. They killed you once, they’ll kill you again and that will be twice. Son regard passe d’une silhouette à l’autre dans le lit, l’idée de les tuer avant qu’ils ne le fassent lui traverse l’esprit et Alys est prise d’une peur terrible accompagnée d’une nausée de peur. Elle marche. Elle marche vite. Elle quitte la pièce sans rien dire et sans prévenir. Pour dire quoi de toute façon? Pour pleurer sur son sort à nouveau? Maegor a l’insulte facile, il n’y manquera probablement pas et Tyanna la fuira sûrement. Ils la penseront folle. Alys pense elle-même qu’elle perd complètement la tête et ça ne fait que quatre lunes qu’elle est revenue à la vie. Elle le sait, elle le sent, il y a des violences qui dorment en elle, des violences jamais usitées jusqu’ici et ces dernières n’attendent qu’à s’élancer en ce monde comme des chiens enragés.

Le sol de pierre est froid, gelé même. Alys regarde ses pieds, ils sont nus et elle remarque enfin qu’elle est partie comme ça, sans rien, sans demander son reste. You dumb whore. L’injure vient d’elle. L’injure vient de tout le royaume. L’injure vient de ceux qui ont prononcé ces mots dans son dos un jour selon les livres. You dumb whore. Les larmes menacent à nouveau. You dumb whore. Elle tremble de froid aussi. You dumb whore. Sa colère monte contre elle-même ou contre quelqu’un d’autre ou contre le monde ou contre la terre ou contre Maegor ou contre Tyanna ou contre les deux à la fois. Elle monte et monte et monte et quand elle se sent au bord d’être renversée par quelque chose dans son corps, l’Herpivoie du Trident se presse aussi vite que ses jambes le peuvent. Elle aurait couru si possible. Mais ça ne l’est pas et la rousse échappe aux lèves-tôt, quoiqu’il n’est pas si tôt que cela. Elle regarde dehors et voit le bleu du ciel remplacer doucement les couleurs de l’aube. Elle regarde dehors et elle voit ce qui a été sa maison, ce qui a fait toute sa jeunesse et Harrenhal lui manque soudainement. Le château n’a jamais été son endroit de prédilection. Pour dire vrai, Alys le trouve même laid et pourtant il lui manque. Il lui manque. Il lui manque. Son père lui manque. Ses sœurs lui manquent, son oncle lui manque. Herpivoie Ville lui manque. You should have thought before marrying a dumb brute. Yes, I know, thanks. C’est la première fois que la rousse se répond à elle-même ou à la personne qui se joue d’elle dans sa tête. C’est la première fois qu’elle répond.

« Excuse me, ser? Where may I find the lady Ceryse, please? »

Pour oublier, Alys cherche la lady de ce château. La maison Frey a toujours été une maison ambivalente en son temps, mais la femme à sa tête pendant que son mari n’est pas là n’est pas une Frey. C’est une Hightower. C’est une Ceryse. Ce n’est pas leur Ceryse. Mais c’est tout comme. Alys a été un caprice qui a renversé la tour qui s’est tenue derrière Maegor comme une menace. Alys a été un caprice et elle en a tiré tant de fierté par le passé, orgueilleuse que le prince de Peyredragon, la Main du Roi, préfère sa couche à celle de son épouse. Alys a été un caprice, elle le sait et elle regrette aujourd’hui parce que Ceryse Hightower n’a été qu’une femme de plus, qu’une femme de moins, qu’une femme tuée parce que les hommes prennent tout sans jamais rien rendre. Don’t you think he’s an asshole? Don’t you think he’s an asshole? Ceryse, don’t you think he’s an asshole? L’Herpivoie s’imagine poser la question quand Tyanna n’est pas là. Elle imagine la femme d’âge mur la regarder avec surprise. Elle imagine ses yeux marrons la regarder avec surprise et dédain et méfiance. Et la rousse se serait répétée. Elle marche pour l’instant vers l’endroit qu’on lui a indiqué. Le château n’a pas changé. Elle marche pour l’instant, pieds nus et frissonnante et quand elle arrive enfin c’est un rond parfait qui se forme sur ses lèvres. Blonde avec de grands yeux bleus et la rousse à la chevelure de feu veut déjà se jeter au sol pour lui demander pardon.

« My lady, I am sorry, may I disturb you? I am embarrassed to show up to you unannounced, please forgive my manners. I am the lady Alys of House Harroway, I used to be the lady of Harrenhal in my youth, from the 37th year of the Reign of House Targaryen to the 39th. Before that, I was the lady of Harroway Town. »

Cette introduction n’a aucun intérêt. Alys le sait. Alys aurait roulé des yeux face à une telle entrée. Alors elle s’incline aussi bas qu’elle le peut. Elle s’incline et sur son épaule coule les flammes de sa chevelure. Elle se demande alors si quiconque s’est inquiété de la bienséance. Si quiconque s’est excusé. Si quiconque a à cœur de proposer son aide. Tant que Ceryse Hightower ne l’y autorise pas, elle reste à sa place. Elle reste à sa place en arrière. Elle reste à sa place mais elle parle tout de même parce que les dieux l’ont fourni d’une langue et qu’elle ne veut pas déranger plus longtemps une dame dans la tourmente.

« I am here to apologize on behalf of the Prince Maegor and the Lady Tyanna first of all because of my own presence. I don’t want to weigh on your food reserves more than we all already do. Next, because of the rude manners of my husband and finally because of the chaos brought by all of this. I wish none of them had made claims on lands we should never owe again. »

Sa bague tourne autour de son doigt lentement alors que le silence s’installe. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Gods from above, forgive our sins. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Gods from above, hear my prayers. Il n’est pas dur de voir. Il n’est pas dur de sentir. L’Alys d’Harrenhal a peur. L’Alys d’Harrenhal est perdue. L’Alys se demande où ils vont comme cela et si c’est le mur qui les attend ou la mort. Why do you love them? Don’t you think he’s an asshole? What of her? She killed you, that’s not love. Pourtant elle les aime et la voix s’éteint un instant quand la rousse redresse son regard. Elle s’éteint quand la rousse désire faire pénitence de leurs crimes à tous et plus encore quand elle désire être serviable. Il y a peu de gens serviables en ce monde cruel et pourtant c’est un des fondements de la foi.

« Know my lady, that I am at your disposal to work or to help you in any matters if I may. I know I’m only a stranger but I would gladly help with cleaning or… Or anything. I’m sorry I’ve disturbed you with all that. »

Ceryse. Un instant, le présent et le passé se mêlent en une image troublée, troublante, douloureuse de sens. La nausée revient. They killed you once, they’ll kill you again and that will be twice. Dumb whore. Ceryse. Elle voit le blond mais les iris sont brunes et les traits sont mûrs. Elle voit le blond et elle entend la voix rêche et amer couverte de colère contenue. Saumure de haine. Ceryse. Blond dans le brun, bleu. Ils sont bleus les yeux de son interlocutrice et la voix lui susurre de se ressaisir. Ceryse, please. Elle veut que la reine Hightower la maintienne et la serre dans ses bras. Ce n'est pas Ceryse face à elle cependant, mais une autre. Une autre et pourtant la même. Le goût métallique sur ses lèvres la surprend pourtant et Alys pose une main sur son nez en s'excusant. Elle saigne. Elle saigne et sa manche éponge. Elle veut fuir de honte. Fuck.
by CrimsonTulip




rainy eyes
❝You're sick
and you're married
And you might be dying
But you're holding me
Like water in your hands❞
Ceryse Hightower

Ceryse Hightower

Défi RP #1
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Allégeance : Les Conflans et la maison Frey
Triggers :

   



of hopes and forgiveness in the storm
Brace for a storm The likes of which we've never seen before Brace for a storm With home so close, we must keep pushing forward
Il existait, chez la Hightower, un immense paradoxe. Très attachée à sa famille, elle s'évertuait tout de même à repousser tout lien avec eux, elle s'éloignait des Hightower autant que de sa mère. Malgré cela, lui aurait-on posé la question, elle aurait répondu qu'elle aimait sa mère, son frère et sa sœur. Elle avait perdu deux frères, il ne lui en restait plus qu'un désormais et pourtant, elle gardait ses distances. Car il fut un temps où les Conflans s'étaient alliés au Bief, où elle avait apporté son aide à son frère Donnel mais son intolérance les menaient vers des eaux trop dangereuses, un chemin qu'elle n'avait pas voulu emprunter et elle avait demandé à son époux, le Lord Hoster Frey, de retirer ses armées. Aujourd'hui, Donnel était mort. N'était-ce pas l'œuvre des Sept qui l'avaient puni pour son arrogance ?
Pourtant, quand Ceryse songeait à son frère, ce n'était pas de la colère qui régnait dans son cœur, pas envers lui tout du moins, mais une profonde tristesse. Elle n'avait pas pu faire ses adieux à Donnel, pas plus qu'à Axell. Car elle vivait loin du Bief, loin des terres qui l'avaient vu naitre et qu'elle avait si longtemps considéré comme son foyer. Désormais, les Conflans et les Jumeaux étaient son foyer, c'était ici qu'elle avait construit sa propre famille, auprès de son mari et de leurs trois enfants. Elle avait appris à connaitre ses vassaux et Hoster valorisait son opinion plus que toute autre. Elle s'y plaisait, elle y était chez elle. Parfois, le Bief lui manquait mais lorsqu'elle y songeait, elle se rappelait que sa mère l'en avait chassé lorsqu'elle l'avait marié. Car enfant, elle osait penser que si elle ne voyait pas un lieu du haut de la Grand-Tour, il était alors trop loin de sa maison, trop loin de sa famille et lorsqu'elle avait supplié qu'on ne la marie pas à un riverain, un homme du nord des Conflans, personne et surtout pas sa mère, n'avait écouté ses suppliques. Elle avait grandi et son cœur s'était alors endurci.
Il y avait eu même un temps où elle avait cru, malgré leur écart d'âge, qu'elle pourrait aimer sincèrement Hoster car elle n'oubliait pas qu'il l'avait un jour couronné sa reine d'amour et de beauté, alors qu'elle n'avait que treize ans. Elle avait vu en lui un chevalier brave et courageux, un futur amant, avait-elle cru jusqu'à ce qu'elle le découvre au lit avec une autre. Ils n'étaient que fiancés, il lui avait expliqué et elle avait compris qu'il devait y avoir des femmes avant elle, qu'il n'y en aurait plus aucune après et qu'elle sache, il s'était tenu à sa parole, il lui était resté fidèle depuis leur mariage. Malgré tout, ce jour-là, l'illusion de la jeune Hightower s'était brisé et rien n'avait pu la réparer. Chaque jour, un peu plus d'illusions et de rêves s'étaient brisés et malgré ses nombreuses supplications, elle avait été envoyée dans les Conflans pour épouser Hoster de la Maison Frey. Jamais elle n'avait pardonné à sa mère de l'avoir envoyé si loin, de l'avoir privé de sa fratrie quand elle s'évertuait à garder près d'elle son jeune Trystan et la benjamine Alys. Parfois, elle les jalousait car pour la majorité de son enfance, Ceryse fut élevée par la maitresse de son père, Lady Talanah Chambers et peu par sa mère. Peut-être était-ce pour cela que la mère et la fille s'entendaient si peu alors qu'elles se ressemblaient tant. Trystan et Alys étaient encore jeunes, ils avaient peu de souvenir de cette mère de substitution qu'ils avaient eu mais pas elle, elle avait aimé Talanah comme une mère et elle le faisait encore, au point d'offrir son nom à sa deuxième fille, Lanah.

Lorsque son jeune frère Trystan, désormais suzerain du Bief depuis la mort de Donnel, avait ployé le genou face à Visenya, Ceryse avait l'intime conviction qu'un jour, une tragédie arriverait. Elle l'avait prévenu, qu'un jour, les dragonniers viendraient réclamer ce qui ne leur appartenait pas. Elle n'avait pas eu tort, les faits lui donnaient raison désormais qu'elle abritait entre les murs de sa demeure ces dragonniers contre lesquels elle avait mis son petit frère en garde quelques lunes auparavant, presque une année. Les jours et les nuits étaient longues depuis qu’elle ne trouvait plus le sommeil. Trop fière et trop solide pour s’écrouler, elle s’y refusait mais parfois, il lui arrivait de désirer une épaule sur laquelle se reposer, sur laquelle pleurer et souhaiter que tout redevienne comme avant. Derrière son air hautain et fière, elle avait peur pour elle-même, pour ses enfants et pour les Conflans qui étaient devenus son foyer. Parfois, elle réalisait le poids que sa mère avait du porter durant si longtemps sur ses épaules alors qu’elle avait le sentiment d’être la seule personne sensée, de porter sur ses seules épaules le poids d’une région toute entière. Hoster Frey était peut-être le suzerain mais peu ignoraient que Ceryse était celle qui prenait réellement toutes les décisions et que c’était à elle qu’il fallait s’adresser pour obtenir quelques faveurs. Un mot de sa part aurait suffit à faire céder Hoster, à accorder aux dragonniers ce château qu’ils convoitent. Elle avait pourtant bien écrit dans sa lettre qu’il fallait se rendre, comme le lui avait demandé le prince Daeron mais elle avait écrit Please, I beg you to hear reason, my dear, and surrender Harrenhal to them. Seulement pour quiconque connaissait la jeune femme depuis quelques années savait qu’elle ne suppliait jamais. Elle ne suppliait ni pour quoi que ce soit. Elle avait appris il y a bien longtemps que les supplications n’avaient aucune valeur lorsqu’elle avait supplié sa mère, supplié ses frères, supplié Talanah, supplié les dieux qu’on ne l’envoie pas loin de chez elle, loin de sa fratrie sur laquelle elle veillait. Personne n’avait entendu, personne n’avait écouté. Les supplications ne valaient rien alors à quoi bon mettre sa fierté de côté pour quelques humiliations vaines ? Son époux le savait, il savait combien le cœur de son épouse pouvait se montrer dur et froid pour se protéger du reste du monde. Alors Hoster avait du savoir que les mots de cette lettre n’était pas véritablement les siens et qu’ils n’avaient aucune valeur.
Malgré tout, il n’était pas aisé de trouver le sommeil quand elle était entourée de si peu d’alliés et qu’elle ne se sentait plus en sécurité dans sa propre maison. Elle avait peur pour elle-même, pour ses enfants et pour les Conflans. Les responsabilités pesaient lourd sur ses épaules. Elle ne pouvait pas abandonner les vassaux de la Maison Frey, ceux qui détenaient leurs terres depuis des générations, qui les détenaient par les lois des hommes et des dieux. Mais dès lorsqu’Harrenhal tomberait… Alors dès ce moment, ils seraient tous en danger. Qui empêcherait un paysan de revendiquer la propriété d’un château s’il le déclarait sien, s’il n’y avait plus de règles pour régir ce monde, si elle pouvait être brisées par quelques paroles, quelques ambitions trop grandes et démesurées ? Il n’existait aucune légitimité dans la demande de ces hommes et femmes qui l’oppressaient depuis leur arrivée. Ou alors, pourrait-elle devenir reine des Sept Couronnes si demain, elle décidait qu’il en serait ainsi ? Non. Non, elle ne le pouvait pas car elle n’avait ni dragon ni le sang de l’Ancienne Valyria en elle. Ils pensaient que le monde leur appartenait, que les règles et les lois n’étaient pas édictés pour eux, ils défiaient les dieux encore et encore et pourtant, par deux fois, ils avaient péri, lorsque le Fléau s’était abattu sur eux et lorsque les Targaryen s’étaient éteint. Oh, il y avait tant de colère en elle. This is not your world! avait-elle envie de hurler à la face de ces hommes sur leurs dragons mais elle savait que sa colère ne trouverait que le feu des immenses créatures ailées qu’elle commençait à tant haïr.

Il était tard. Ou tôt. Ceryse de la Maison Hightower était éveillée depuis plusieurs heures déjà, elle perdait la notion du temps. Les jours se succédaient et toujours la même colère, toujours le même mépris qui grandissait en elle pour ceux qu’elle avait accueilli aux Jumeaux. Doucement, le jour se levait à l’extérieur et elle observait par la fenêtre, confinée sur la rive sud de la Verfurque alors que de l’autre côté, elle avait confinée ses enfants. Trois jours s’étaient écoulés depuis la dernière fois qu’elle avait traversé, otage dans sa propre demeure, elle gardait les femmes et les enfants en sécurité, loin d’elle, loin de ceux qui pourraient les blesser. Car la jeune lady connaissait les hommes et leurs désirs et il était hors de question qu’à leur départ, ses femmes de chambre et servantes portent leurs bâtards. Le livre qu’elle avait entre les mains représentait sa plus grande source d’occupation alors qu’elle n’avait aucun désir de discuter avec ses geôliers et pourtant, elle lisait si peu. Le cœur n’y était pas, elle qui avait tant aimé les contes et les légendes, tant et si bien qu’elle avait nommé son fils d’après Florian le Fol et la premiere de ses jumelles d’après Sharra la reine sorcière. Elle avait aimé être la pieuse Naerys et parvenait à convaincre Axell de prétendre être son Chevalier-Dragon. Ce jour, son livre ne contenait aucune mention des Targaryen, les poèmes parlaient de l’Age des Héros et la Longue Nuit. Il n’y avait d’ailleurs et à sa connaissance, aucun mort provenant d’avant la Conquête des Sept Couronnes par les dragons. Y avait-il une raison à cela ? Elle l’ignorait mais Trystan, fasciné par l’histoire, saura. Il lui fallait l’interroger et lui écrire. Elle se leva, il lui fallait écrire à Trystan et lui demander s’il savait, lui demander si… Non. Non, elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas écrire à Trystan. Elle était prisonnière et son frère s’était allié à ceux-là même qui avait fait d’elle une otage. Elle était seule, entièrement seule. Elle était la dernière barrière, le dernier rempart entre les dragonniers et la guerre dans les Conflans et elle était épuisée de se battre seule.
Ceryse allait s’assoir à nouveau lorsque la porte du salon s’ouvrit sur la silhouette d’une autre femme, une femme du passé. Donc l’arrivée était plus récente que les autres. Elle était l’Alys des Conflans, l’épouse de Maegor, elle n’ignorait pas qui elle était car elle avait interrogé son mestre sur chaque personne qu’elle abritait entre ses murs, pas seulement sur les dragonniers mais aussi les femmes qu’on imposait dans sa demeure sans qu’on lui demanda son avis. Avait-elle réellement le choix au fond ? Qu’on le lui demanda ou non, cela ne changeait rien. Silencieuse, le menton légèrement relevé avec cet air à la fois fière et légèrement hautaine, la Hightower observait et écoutait l’Herpivoie. Elle faisait preuve de plus de respect que ses compagnons, elle n’était même pas certaine de connaître les liens qui les unissaient aujourd’hui car il y avait, entre le roi Maegor et le roi Aegon II, plusieurs générations et presque un siècle d’écart.

Le silence pesait lourd pendant un instant, alors que Ceryse ne répond pas à ces mots. Elle reste froide, impassible, en désaccord avec son faciès plus doux. Mais ses cheveux de blé étaient tirés en arrière, remontés sur le sommet de sa tête, lui donnant cet air plus strict qu’elle tenait de sa mère, à en croire ceux qui les connaissait toutes les deux mais elle n’apprécie que peu la comparaison.

« —  There is nothing you can do to help me, Lady Alys. »

Une part d’elle appréciait sa solicitude mais son ton était tranchant, en contradiction avec la douceur que la rousse. Elle ne laissait pas aisément tomber sa carapace dans ces conditions. Pourtant, les seigneurs qu’elle rencontrait entre ces murs n’avaient jamais à dire qu’elle était froide ou dure. Mais fière et autoritaire, il était vrai. Cependant, ceux qu’elle connaissait le mieux, comme le Lord Jonas Grell d’Harrenhal, savaient qu’elle était aussi capable de sourire, rire et de faire preuve d’une grande sympathie à l’égard de ceux qui méritaient qu’elle leur offre son amitié. De Jonas Grell, elle avait accepté son fils à son service et le pauvre garçon, de ses treize ans, était terriblement inquiet pour l’avenir, pour son père, son frère aîné et ses sœurs.
Ses yeux bleus n’abandonnaient pas le visage d’Alys, ses yeux qu’elle tenait de sa mère, tout comme son frère. Axell, Donnel et Alys étaient tous bruns aux yeux bruns, comme leur père alors que Ceryse et Trystan étaient les deux têtes blondes de leur fratrie, une chevelure aussi claire que le blé qui poussait dans le Bief et des yeux aussi bleus que les eaux de l’Hydromel ou des nombreuses rivières de ses Conflans désormais tant apprécié. De ses yeux bleus, elle vit le rouge, elle vit le sang qui s’écoulait soudainement du nez de la jeune femme. Hautaine et fière, elle n’était pas insensible. En quelques pas, elle se rapprocha d’Alys tout en sortant un mouchoir de la poche intérieure de sa robe pour le lui tendre.

« — Are you sick, Lady Alys? »
by CrimsonTulip


Alys Herpivoie

Alys Herpivoie

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Allégeance : Les Herpivoie sont morts mais Alys leur reste fidèle. Vient ensuite son allégeance à Maegor de la Maison Targaryen.
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Of hopes and forgiveness
in the storm
She will slice your throat, this one. She will. En ces lieux, froideur d’acier et acier de froideur, rien d’autre. Le soleil émerge pourtant doucement à l'horizon, répandant ses premiers rayons dorés sur les Jumeaux. Cet endroit n’a pas changé. Il est toujours le même qu’avant, si solennel et si grand. Son très cher papa aurait aimé s’y rendre. Il aurait aimé, pas de doute. Si solennel, si grand, toujours le même. Les Frey dirigent, le pont de pierre est toujours là. Si solennel, si grand, toujours le même et pourtant si différent. Alys observe et elle voit que toujours le même n’est pas une itération fonctionnelle. Les choses ont changé. Le monde a changé. Seuls les revenants et la pierre sont resté les mêmes. Une nuance de préoccupation voile ses yeux pétillants. Elle voit au-delà, vague et vague et vague inconnue. Elle voit et elle sent que quelque chose se prépare. L’Alys riveraine sait qu’elle n’est pas elle-même non plus, pas tout à fait. Elle est comme un parasite dans un corps qui n’est pas le sien. She will slice your throat, this one. She will.

Il y a un voile d’une froideur étouffante, frisson glacial juste là sous les chaires et les chaires. Il y a un mur entre elles et ce mur, peu l’ont érigé à son encontre. Souvent c’est parce que personne ne sait qui elle est. Personne. L’Herpivoie d’Harrenhal est comme une ombre dans la vie de ceux qu’elle eut aimé un jour et son nom n’est pas resté dans les annales. Personne ne sait. C’est un avantage. Alys est un nom des plus communs. Herpivoie est un nom disparu depuis presque huit cent ans. Adieu. Adieu leur a dit leur région natale d’antan sur laquelle souffle parfois le vent. Cette femme sait et Alys remarque sans peine. Il y a un mur entre elles et ce mur, peu l’ont érigé à son encontre. C’est son menton relevé et ses yeux hautains qu’elle reconnait en premier. Ceryse Hightower… Une autre femme nommée ainsi lui a offert le même regard, la même épaule froide. Est-ce qu’elle la voit comme une ennemie, la Grand Tour du Bief ? She will slice your throat, this one. She will. You are Alys and she is Ceryse. Elle sourit. Well, may my Gods and your Trios have mercy upon us both.

Aucune réponse. Silence dans le silence dans le silence dans le silence, long comme une quinzaine en quelques secondes. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Gods from above, forgive our sins. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Gods from above, hear my prayers. Alys répète sa prière en boucle comme si quelque divinité pouvait l’entendre en ces lieux. A-t-on déjà vu un tel rassemblement de Hightower en un autre endroit que dans le Bief ou à la cour ? Cet endroit doit-être béni. Peut-être que les Dieux les regardent. Peut-être que les Dieux susurrent à Ceryse de se montrer plus froide que jamais. Peut-être. Peut-être. She sees you like an ennemy, you are just stupid enough to try and be in her good favors. Mais rien n’est bête quand il s’agit d’aimer et d’apporter son aide. Il n’y a rien qu’Alys puisse faire. Rien. Rien. Rien d’autre que protester en silence. Rien d’autre que de proposer quelques réconforts. Maegor… Maegor ne lui permettra pas de repartir. Maegor. Maegor… Il ne l’écoute plus. Il ne voit rien d’autre que son devoir aveugle et insensé. Visenya va le tuer. Visenya. Il n’est pas dur de voir. Il n’est pas dur de sentir. L’Alys d’Harrenhal a peur. L’Alys d’Harrenhal est perdue. L’Alys se demande où ils vont comme cela et ce qui les attend à la fin du chemin. La mort, sûrement. Et la voix ne répond rien du tout comme si elle ne se cachait pas en elle.

« I see. You speak a lot like your ancestor. The one who wore the same name as yours. Ceryse Hightower. The tall Ceryse. Gods know I used to hate her… But I learned, growing up, that she was just stuck in a place and position she hated. And she hated me even more. »

Fin sourire. Sourire délicat. Parfois, Alys se surprend. Elle sait reconnaître ses propres émotions. Et en quatre lunes, la rousse du Trident a découvert que la reine première lui manque quelques fois. Elle voit le blond mais les iris sont brunes et les traits sont mûrs. Elle voit le blond et elle entend la voix rêche et amer couverte de colère contenue. Saumure de haine. Ceryse. Mais c’est aussi une femme honnête et sincère, Ceryse. C’est une dame qui n’a pas peur de dire les choses. Blond dans le brun, bleu. Ceryse. Sa main se pose sur le bras de leur hôte à tous. Elle est une femme froide et en colère. Elle a tous les droits de l’être. Ils sont ici en son fief. Ils sont ici et personne n’a prit la peine de s’enquérir de ses souhaits et de son bien-être et de s’excuser et de dire que tout ceci est la volonté d’un enfant capricieux qu’Alys peine à supporter. Il en faut beaucoup pour ne pas trouver grâce aux yeux de l’Alys des Conflans. Beaucoup. Beaucoup.

Le mouchoir est d’un blanc éclatant. Plus pâle encore que sa peau juste là entre ses mains. Alys le presse contre son nez. Il est ce qu’elle ne supporte pas sur son visage. Ce nez. Il est courbé et remonté en une trompe délicate, parsemé de taches de rousseurs. C’est celui de sa lady mère. C’est celui qu’elle seule a hérité. Ses sœurs ont hérité de leur père. Jeyne, Hanna. Pauvres petites chéries. Alys se surprend à verser une larme pour elles. Une larme délicate. Une seule larme qu’elle essuie prestement. Quand la rousse y pense son esprit se mêle à celui de la voix et elle sait. Elle sait que Tyanna est coupable. Elle sait que Tyanna est plus responsable encore que Maegor. He’s a beast, a monster but you know she was the one whispering in his ear. Why do you love them? Don’t you think he’s an asshole? What of her? She killed you, she killed your family that’s not love. We need to get rid of them. You. Trios said you had to do it. Sa main serre l’avant-bras de Ceryse mais Alys secoua sa tête.

« No, I am not. I am just exhausted and frustrated and angry and sad. I wish the prince Maegor had listened to me and hear reason. But no. What for? I am only a stupid woman born and raised to produce heirs that I can’t make. I… »

Même au cœur des ténèbres les plus épaisses, une étincelle d'humanité peut toujours briller. Y a-t-il déjà eu une étincelle d’humanité en Maegor ? Oui. Oui. Oui, plus d’une. Oui mais jamais ici. Oui mais jamais de ce côté de la mer. Alys se demande pourquoi les Sept Couronnes rendent son prince si mauvais, si terriblement mauvais et cruel. Car les livres l’appellent le Cruel et la rousse comprend pourquoi. Elle sait mieux que personne. Tyanna aussi. Maegor est cruel mais il est aussi capable d’être bon et tendre et bienveillant quand rien ne joue sur son esprit. Il peut. Il en est capable. Mais jamais ici. Jamais de ce côté de la mer.

« I am sorry I failed… I love the Riverlands, it used to be my home once. Now, it is yours and I failed to protect it. »
by CrimsonTulip




rainy eyes
❝You're sick
and you're married
And you might be dying
But you're holding me
Like water in your hands❞
Ceryse Hightower

Ceryse Hightower

Défi RP #1
Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
Pseudo : CrimsonTulip
Pronom irl : Elle
Messages : 59
Date d'inscription : 25/10/2023
Allégeance : Les Conflans et la maison Frey
Triggers :

   



of hopes and forgiveness in the storm
Brace for a storm The likes of which we've never seen before Brace for a storm With home so close, we must keep pushing forward
Ceryse était épuisée, elle ne voulait qu'une épaule sur laquelle se reposer, une épaule sur laquelle compter pour ne pas être la dernière barrière entre le monde des vivants et celui des morts, la dernière qui luttait encore. Mais il n'y avait personne, elle n'avait plus rien et ne pouvait compter que sur elle-même. Dans sa solitude, il lui restait encore sa fierté, son honneur et son intégrité. Personne ne lui avait encore arraché sa dignité et où qu'elle aille, à qui qu'elle fasse face, elle gardait la tête haute et cette fierté agaçante qu'elle tenait de sa mère particulièrement.

« — I know very little of this woman you speak about. »

Il n'y avait pas de chaleur dans sa voix, pas d'encouragement à être un peu plus chaleureuse ou agréable. Il y avait, dans sa voix, seulement la distance qu'elle gardait entre elle et l'Alys des Conflans. Elle ne pouvait pas laisser son cœur s'attendrir, cela n'apporterait rien de bon quand elle se tenait dans une position si délicate, quand elle se tenait seule face à ses ennemis. Elle semblait douce et tendre cette Alys qui portait le même prénom que sa jeune sœur mais Ceryse ne pouvait pas se laisser amadouer. Elle avait trop souvent été déçue, trop souvent blessée et elle ne pouvait plus compter que sur elle-même et quand le moment viendrait, sur la force et la volonté d'Hoster.
La Herpivoie ne pouvait pas l'aider, il n'y avait rien qu'elle puisse faire. Hoster l'écoutait, Hoster accordait plus d'importance à son opinion qu'à celle de quiconque mais ce n'était pas le cas de tout les hommes, la plupart n'écoutait pas, la plupart s'en moquait. Et elle ne pensait pas qu'un homme aussi rempli de colère et de rage que le prince Maegor se laisse dicter par son épouse et ce même si Ceryse parvenait à la convaincre que tout ceci était mal, qu'il n'y avait aucune justice dans tout cela et que le chaos ne ferait que grandir s'ils empruntaient cette voie, s'ils persistaient ainsi. Oh, il était épuisant d'être la seule à savoir, la seule à voir et elle se sentait comme sa mère qu'elle avait si longtemps blâmé et jugé mais elle voyait désormais pourquoi Dyanne de la Maison Hightower avait peut de temps pour ses enfants. Car les hommes aussi intrépides qu'idiots lui prenaient tout son temps quand elle se tenait face à eux, seule détentrice d'un mental d'acier, d'une résolution inébranlable et d'une raison intacte. La blonde en voyait davantage à la femme qui lui avait donné la vie car elle ne l'avait pas prévenu, elle ne l'avait pas mise en garde qu'elle se tiendrait seule en ce monde car cela était le lot des femmes que ce monde avaient fait trop intelligentes, trop malines pour rester à la place qu'on attendait d'elles. Pourquoi personne ne le lui avait dit ? Pourquoi l'avait-on envoyé si loin, loin de sa famille et de sa fratrie qu'elle aimait tant ?

Mais la dame de ces lieux ne savait pas rester insensible à la faiblesse de son invitée, bien que celle-ci lui fut imposée. On lui avait appris à être une bonne hôtesse, on lui avait enseigné comment prendre soin de ses invités et les respecter. Elle le faisait malgré elle mais elle ne faisait pas preuve du même respect qu'envers ceux qu'elle appréciait, car elle ne respectait pas ces hommes et ses femmes qui la détenaient en otage. Elle les redoutait, elle les craignait et pourtant, elle refusait de plier. Plier, c'était se rendre au chaos, plier, c'était l'inviter davantage dans ce monde. Plier, c'était abandonner tout ce en quoi elle croyait et elle ne croyait pas que les Sept aient désiré cela. Peut-être était-ce là son test, sa plus grande épreuve pour savoir ce qu'il adviendrait d'elle dans la mort. How can you still believe when another god gave them life again? La question résonnait encore dans son esprit, c'était ce que le fils de Jonas lui avait demandé récemment et à lui, elle avait sourit et elle avait répondu : Do not take a demon for a god. Only a demon would dare to disturb the eternal sleep of the dead.
Un pas en arrière et Ceryse s'éloignait, elle arrachait doucement son bras à celui de la riveraine pour retourner près de son canapé, près de son ouvrage qu'elle glissa à nouveau entre ses mains pour trouver du réconfort, pour occuper ses doigts quand son index caressa la tranche gravée du titre de l'ouvrage. Elle inspira profondément, tournant le dos à une Alys épuisée, à une Alys tout aussi impuissante qu'elle ne l'était.

« — This is our lot as women, I am afraid. »

Elle eut un sourire triste qu'elle ne lui adressa pas et quand elle se tourna, l'une de ses mains lissa sa jupe avant qu'elle ne s'assoit à nouveau, reposant son regard sur l'autre femme. Elle la jaugeait, toujours hautaine, toujours froide et elle inspira encore pour remplir ses poumons d'air. Cependant, cela semblait insuffisant contre le poids qui pressait contre sa poitrine. Elle manquait d'air frais, elle était épuisée et si elle s'écoutait, elle courait sur le pont pour inspirer l'air du dehors et elle traverserait pour serrer ses enfants dans ses bras encore une fois sans savoir si cela serait la dernière ou non. Mais Ceryse ne s'écoutait pas, elle restait assise, sage, ses mains crispées autour de son ouvrage.

« — Your kind brings chaos in my world, they invite our own destruction. Dead are supposed to stay as they are, for the Gods have end their life for a reason. »

Il n'y avait aucune compassion dans sa voix, seulement dans son cœur mais elle ne pouvait pas laisser son cœur s'adoucir. Elle ne pouvait pas. Compatir avec la Herpivoie signifiait s'allier à l'ennemi. Elle avait tout de même pitié d'elle. Please, Gods, have mercy on this poor girl.

« — What power do you hold to protect the Riverlands? These lands are my husband's duty to protect. And mine in his absence. We have not failed yet. »
by CrimsonTulip


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