7. Condition féminine

Au sein des Sept Couronnes, les femmes sont bien souvent perçues et traitées essentiellement comme mères et épouses, une vision notamment encouragée par les mœurs dictées par la religion des Sept ainsi que les traditions des Andals. La Foi revêt effectivement une dimension grandement misogyne bien que trois des faces de la divinité soient féminines. Ainsi, la femme peut être perçue comme sacrée et reflète une place toute tracée aux femmes dans la société en tant que Jouvencelle, Mère et Aïeule.

Cependant, selon les régions et leur classe sociale, la façon dont elles sont traitées et considéré peuvent différer grandement.

Au sein du peuple; on trouvera plus aisément des femmes occupant des positions de travailleuses, parfois similaires aux hommes. Il n'est ainsi pas rare de voir des femmes tenir des auberges, des maisons de plaisir, travailler dans une ferme ou une écurie, officier comme serveuse, vendeuse ou encore prostituée.

Au sein de la noblesse, le rôle de la femme est exclusivement perçu comme celui de mère et d’épouse en accord avec la religion.
Une dame peut prétendre à organiser la maison de son mari et être responsable de diverses tâches au sein de la maisonnée, mais elle reste pour ainsi dire enchaînée à un époux, un père ou un frère. Elles occupent, de ce fait, des rôles comme moins importants ou plus effacés que les hommes, d’autant plus en période de conflit.
Ces cas de figure ont toutefois des exceptions en fonction des régions où, quelques fois, leur condition a évolué.

Lors du règne du roi Bran Stark, les femmes ont été autorisées à devenir chevaliers si elles le souhaitaient et il n’était pas rare dans les années qui ont suivi de voir nombre de femmes accéder au titre et manier l’épée. Si l’autorisation a persisté, le phénomène s’est néanmoins effacé avec les siècles, notamment à cause de la Foi et de son influence sur la perception de la femme.
Le deuxième changement le plus notable n'est pas des moindres car il concerne la succession. Toujours durant le règne du roi Bran Stark, le droit de primogéniture fut plus couramment adopté sans différenciation du sexe de l'héritier par les différents seigneurs des Sept Couronnes. Certaines régions, cependant, conservèrent un droit de primogéniture mâle comme ce fut le cas dans les Conflans, le Bief ou le Val.

Très influencés par la chevalerie, les coutumes andales et la Foi des Sept, ces trois régions changèrent peu leur perception de la femme. Ainsi, le droit de primogéniture mâle y est encore couramment pratiqué et les femmes chevaliers ont presque toutes disparues.

Dans l'Ouest, c'est le droit de primogéniture qui prime, indépendamment du sexe de l'ainé d'une fratrie.
En 433, Geria Lannister imposa un nouveau décret à ses seigneurs permettant aux épouses, sœurs et filles de se soustraire aux mauvais traitements de leurs tuteurs masculins et de réclamer des sanctions à leur encontre. Les peines encourues pouvaient aller de la dépossession de leurs biens et de leurs terres jusqu’à la mort, en passant par les amputations, la castration ou l’emprisonnement. Malgré les révoltes que ces décrets ont déclenché, ils ont réussi à persister dans le temps, notamment avec la détermination des enfants de Geria Lannister.

Malgré la vie difficile, les femmes étaient autrefois considérées comme inférieures. Elles servaient d’épouses et de mère et étaient considérées comme bien inférieures aux hommes.
Yara Greyjoy a changé la donne, notamment en imposant le respect de ses hommes en tant que capitaine de son navire mais ensuite en reprenant la gouvernance de son île et en y apportant une prospérité inédite en collaborant avec Port-Réal. Dès lors, les femmes ont trouvé toute leur importance chez les Fer-nés et se sont prouvées aussi robustes que les hommes. Il n’est pas rare de les voir devenir capitaines, dame de leur maison et bon soldats. Ainsi, le droit de primogéniture y règne, indépendamment du sexe.

La dureté de la vie dans cette région a toujours fait de ses femmes des dures à cuire en comparaison du reste du royaume. Depuis son indépendance et le règne de nombreuses reines, le Nord a continué de valoriser les atouts de ses habitantes et leurs aptitudes. Le droit de primogéniture y est couramment appliqué.

Depuis l'arrivée de Rhoynars, Dorne suit le droit de primogéniture en accord avec les coutumes de ce peuple. Ils ont toujours été en marge du reste de Westeros et continue de l'être. Là-bas, les femmes possèdent des opportunités similaires aux hommes et s'il est peu courant de voir des dames manier autre chose que des dagues pour se défendre, on trouve régulièrement des bâtardes portant les armes.

La condition des femmes est très différente à Essos. En effet, la Foi des Sept y est très peu présente et le continent est composée de nombreuses cultures très différentes les unes des autres. Dans sa globalité, on trouve des mœurs et une pudeur bien moindre en comparaison aux Sept Couronnes.


Désormais disparue, l'influence de l'Ancienne Valyria est encore omniprésente sur le continent car on trouve à travers les anciennes Possessions de nombreuses statues à l'effigie d'anciens monarques, dont certaines femmes. Sous l'Empire des Possessions, bien qu'elles soient mères et épouses, les femmes possédaient plus de droit et de pouvoir que dans beaucoup d'autres civilisations. Capable d'hériter au même titre qu'un homme, il était courant de marier la fille ainée au plus âgé de ses frères pour éviter tout conflit de succession tout autant que pour garder le sang pur, lorsqu'elle ne possédait aucun frère, elle était souvent mariée à un oncle ou un proche cousin.
On trouvait, en ce temps, de nombreuses femmes à des postes importants à travers les Possessions notamment pour gouverner les colonies.
À Peyredragon, on trouve des traces de d'époux ayant régné conjointement et sans distinction de rang en raison de leur sexe. Il est probable que cela fut la coutume mais que les mestres et la Foi en aient effacé les traces après que les Targaryen se soient pliés aux lois des Andals.

L'influence de Valyria y est toujours importante et les femmes sont plus libres qu'à Westeros. À Lys, l’érotisme est vénéré par exemple, et à Volantis, chaque propriétaire terriens, qu'ils soient hommes ou femmes ont droit de voter.
Pour plus de détails, voir l'annexe sur les politiques d'Essos.

Société matriarcale, les femmes y sont vénérées. Elles y sont notamment reines et prêtresses du culte de Mhysa, occupent des postes importantes et possèdent souvent un harem plutôt qu'un époux unique. Ce sont par les mères que se transmettent le pouvoir et les biens.

Contrée éloignée, on en sait très peu à leur sujet si ce n'est que l'île est dirigée par une impératrice-déesse.

Bien que dirigées par les Éminents Pères, les trois cités-sœurs sont protégés par des vierges guerrières aux tétons percés d'anneaux de fer et aux joues serties de rubis. En dehors de cela, on sait peu du rôle qu'elles tiennent dans ces villes.