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Qui aurait bien pu prédire le nouveau cours de son existence ?
Tout d’abord, il y avait eu cette nouvelle alliance qu’il sécurisait actuellement avec Olenna Tyrell. L’ancienne matriarche de la noble et ancienne maison régnant sur Hautjadrdin. Pourtant, il n’avait guère pu se concentrer uniquement sur cette nouvelle perspective qui lui promettait de nouveau allié direct assez puissant.
Non, le Lord Otto Hightower avait dû faire face à la nouvelle qui terminera de faire imploser cette relation houleuse qui l’unissait à sa fille. Alicent Hightower avait décidé de sa propre voie et avait fui le continent pour rejoindre les contrés d’Essos en compagnie de leurs anciens ennemis. Il n’aurait même pas totalement su dire quelle partie de cette information l’avait le plus troublé. Le résultat était pourtant le même, il se sentait trahis et définitivement abandonné par cette fille pour qui il avait tout fait. Dans son esprit, tout ce qu’il avait pu faire était également pour la protéger. Qui aurait pu s’attaquer à elle alors qu’elle devenait la reine des sept couronnes ? Aujourd’hui, cette relation semblait détruite pour toujours. Une réalité qui lui faisait du mal bien qu’il ne l’ait jamais montré. Car envers et contre tout, derrière ce masque de froideur, il avait toujours aimé sa fille. Il lui avait montré à sa manière, peut-être pas de la bonne manière, mais il l'avait fait de la seule manière dont il en était capable. En usant de ses forces. Il n’était pas un soldat, il était un politicien.
Séparé de son unique fille revenue de l’au-delà, Otto Hightower n’avait plus que ses petits-enfants. Et bien qu’il maintînt toujours une relation épistolaire avec Olenna Tyrell, il se montrait encore plus proche des intérêts de ses petits-enfants. Ils étaient tout ce qui lui restait dans cette vie. Et même dans cette ancienne vie, il avait toujours vu leur destin comme l’une de ses préoccupations premières. C’était également pour ça qu’il avait veillé à ce qu'Aegon ait sa place sur le trône. Car c’était là sa place, car il était le fils aîné du roi. Toutes leurs traditions disaient qu’il était l’héritier légitime. Puis il y avait Helaena, Aemond et Daeron. Chacun avait son attention. Eh bien qu’il demeurât cet homme froid et calculateur, il répondait toujours positivement à leurs demandes. Il se montrait toujours prêt à leur venir en aide dès qu’ils l’appelleraient à l’aide.
Et aujourd’hui, le cours de sa vie était entremêlé des nouvelles ambitions de son petit-fils, Aegon Targaryen. Le jeune homme avait l’ambition de s’emparer d’Harrenhal. Oh, il pouvait comprendre ses motivations. Et s’il réussissait cet exploit, le jeu en vaudrait la chandelle. Nul doute que les retombées leur seraient bénéfiques. Ne serait-ce que pour l’endroit en lui-même. Car Otto Hightower n’était pas un homme naïf. Il savait les risques qu’il prenait en prenant le parti de son petit-fils. Et les risques résidaient en Dyanne Hightower. La matriarche de Villevieille sauterait sur la moindre occasion pour le mettre à la porte de sa propre maison. Oh, il aimerait avoir de quoi lui faire ravaler ses insinuations quant à la présence des verts à Villevieille. Et une victoire à Harrenhal lui assurerait certainement des forces supplémentaires. Encore plus s’il pouvait effectivement récupérer Hautjardin pour le compte d’Olenna Tyrell. Il voyait clairement les cartes se reposer sur la table. S’il tirait les bonnes cartes et avec beaucoup de chance, peut-être aurait-il enfin du pouvoir dans le Bief. Son ancienne maison en avait certainement besoin, à ses yeux, ils avaient perdu toutes leurs ambitions. Alors, oui, il était prêt à prendre ce risque. Parce que sa propre vie pourrait en être amélioré. Puis il y avait Aegon. Il était son petit-fils. Et il avait besoin de lui pour jouer ce jeu plus politique. Cette seule circonstance aurait pu le convaincre. Car il aimait ses petits-enfants. Il se devait d’être une nouvelle fois présent à ses côtés au cœur de la guerre. Il devait l’aider à vaincre et à éviter une fatale destiné pour ce dernier.
Mais il y avait eu cette lettre outrageuse. Cette déclaration de guerre sans la moindre subtilité. Oh, il aurait dû voir plus clair dans le jeu d’Aegon. Il aurait dû voir qu’une nouvelle fois, il agirait sans suffisamment réfléchir. La patience n’avait jamais été son fort. Et actuellement, il se battait contre l’envie de retourner toutes les tables de haute-tour. Ils avaient assurément perdu l’effet de surprise. Mais tout n’était pas perdu. Ils avaient mis en place une nouvelle stratégie, cela devait fonctionner.
Mais pour l’heure, il avait reçu une autre missive. Un rendez-vous secret avec nul autre que Maegor Targaryen. Oh, Otto Hightower aurait pu noter l’ironie même de le voir s’allier avec cet ancêtre de la famille Targaryen lorsqu’il avait lui-même mis en garde le conseil restreint sur les ressemble entre Daemon et Maegor. Le destin nous faisait certainement parfois retourner notre veste ? Et puis, il ne s’agissait pas de Maegor, mais d’Aegon. Il agissait uniquement pour ses petits-enfants et pour lui-même. Le reste n’était qu’un contexte à respecter. Alors s’il devait pactiser avec Maegor en personne pour se faire, qu’il en soit ainsi. Il fallait faire avec les pièces que l’on avait sur cet échiquier géant qu’était une nouvelle conquête. Et lorsqu’il s’agirait de combat direct, Maegor serait assurément un apport important. Otto Hightower devrait seulement s’assurer qu’il évite également de s’interposer lors des négociations.
Et au coeur de la nuit, l’homme sortait discrètement de haute-tour pour rejoindre les quartiers de Villevieille. Au loin, il pouvait encore apercevoir la citadelle tandis qu’il prenait une ruelle tout en relevant sa capuche sur le haut de sa tête. Il marchait tout en se rappelant du moindre point du plan qu’ils préparaient pour le moment. Il repensait encore également à cette lettre désastreuse qui avait été envoyée à l’actuel occupant du château de Harrenhal. Ses pensées semblaient tourner à toute vitesse tandis qu’il se frayait un chemin dans cette ville qu’il avait connu depuis sa naissance. Il y avançait pourtant avec l’anonymat que lui offrait cette simple capuche. Et aussi vite que possible, l’homme avait trouvé le chemin d’une simple auberge. Poussant la porte, il fut accueilli par la chaleur d’un feu ouvert, mais aussi pas l’évidente odeur de nourriture et bière qui embaumaient déjà l’endroit. Du coin de l’œil, il fit le tour de l’endroit, analysant chacune table, chaque personne qui se tenait là pour passer une soirée calme après leur journée de dur labeur, sans doute. Il repéra ensuite une table plus loin, dans un coin. Elle était reconnaissable par le fait qu’elle était légèrement cachée par une poutre qui coupait la pièce. C’était le lieu de rendez-vous qu’il avait lui-même convenu. Et à mesure qu’il approchait de la table, il pouvait voir qu’il arrivait après son rendez-vous du jour. Sans attendre, il prit place face à l’homme tout en gardant sa capuche en place, son visage était ainsi caché par cette pénombre. L’on pouvait seulement distinguer cette barbe qui semblait toujours parfaire son style.
« De quelle couleur brûle le feu ? »
Il avait également convenu d’une sorte de code dans la lettre qu’il avait renvoyé à Maegor. Ce dernier était censé lui répondre la couleur verte. Et oh, il espérait qu’il avait bien compris l’intérêt même de tout ça. Ils ne s’étaient encore jamais croisés après tout. Et s’il pensait bien lui faire face, il s’agissait aussi peut-être seulement d’un autre homme à la musculature si imposante.
We Work in the Dark, to Serve the Light Ft. Maegor I Targaryen
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The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace
Lord of the Seven Kingdoms
No one else was in the room where it happened,
the room where it happened; the room where it happened.
Nome really knows how the game is played.
The art of the trade. We juste assume that it happens,
But no one else is in the room where it happens.
Cet air, bien des gens le connaissait et s'il l'avait souvent arboré dans sa vie précédente, il l'avait eu bien peu ces dernières lunes. A vrai dire, la dernière fois avait été en apprenant que le garçon, qu'il considérait comme son fils adoptif, avait envoyé une lettre d'une stupidité et d'une arrogance peu commune par-dessus le marché sans consulté personne. Maegor savait pertinemment ne pas être la seule autorité familiale d'Aegon Second du Nom. Il y avait aussi un grand-père, quelque part dans le Bief. Un grand-père qui partageait le sang de Ceryse, un Hightower que la providence n'avait pas mis sur son chemin. Heureusement.
Pourtant, providence à part, il allait falloir que les deux hommes communiquent et se voient. Ils allaient devoir communiquer quand il était assez clair que le demi-frère de sa précieuse amie, Rhaenyra, était un impatient doublé d'un homme à l'ego surdimensionné. Le "Dragon d'Or", foutaise. Un imbécile, voilà ce qu'il était. Mais Maegor savait que cet imbécile était aussi un allier inespéré dans la Conquête qu'entreprendrait un jour Visenya. Harrenhal était une place forte au cœur de Westeros, un endroit stratégique. Ne fait rien de stupide, avait ordonné la reine Targaryenne. Rien de stupide non, mais un peu d'aventure et de péril ne ferait pas de mal à son fils que l'ennui avait si vite attrapé.
Pour l'heure, voilà que le prince de la maison Targaryen volait en direction du grenier doré de Westeros, profitant de la relative discrétion de son dragon Rapax, à ma différence de la flamboyance qu'avait pu avoir la Terreur Noire par le passé. Ô, pas une ombre ne se projetait comme l'avait fait Balerion, pas une. On avait rarement vu une créature plus fantastique, plus majestueuse. Le valyrien se posa dans une plaine, ressassant les indications que le Hightower et lui-même avaient accepté de suivre pour un plus simple déroulé de tout cela. Les préparatifs avaient débuté bien avant, cependant, pour Maegor. Il avait du tailler son imposante barbe et plus encore, couvrir sa chevelure d'or argenté d'une simple capuche qui ne révèlerait rien de lui. Rien d'autre qu'un homme blond fatigué par une journée productive.
Les murailles blanches qui entouraient la capitale religieuse ouesterienne filaient déjà une crise d'urticaire à cet homme qui ne croyait pas, qui ne priait pas, qui exécrait même les Sept du plus profond de son être. Sa pensée alla instantanément à Daemon Targaryen qu'il avait rencontré des lunes auparavant. Si vous étiez là, mon ami, quel jour glorieux cela aurait été. Cette pensée ne le quitta pas quand la grand-tour se dressa sous ses yeux comme pour le narguer. Il fallait que le vieux ait des choses très convainquant à dire où Maegor jurait qu'il ferait éclater cette ville toute entière. Il fallait attendre maintenant que la nuit tombe. Ses pensées allèrent alors à sa plus tendre amie, sa douce Alys. Il savait qu'elle aimait toujours ses Dieux et ainsi, le Prince de Peyredragon se glissa d'étales en étales des heures durant à la recherche du bijou idéal pour que sa foi reste toujours près d'elle. Ô, Maegor Targaryen était bien des choses mais son amour était aussi féroce que sa cruauté. Et quand la nuit tomba, ce fut l'heure de se mettre en route.
Ses pas le menèrent alors à une auberge simple sans la moindre particularité. La discrétion était de mise pour les comploteurs, personne dans un endroit sans histoire ne saurait qui ils étaient, ce qu'ils faisaient et surtout pourquoi. La table, il la reconnu : juste là. Le valyrien scanna distraitement la pièce, demanda si on avait demandé cette place. Non? Parfait. Maegor s'installa alors plus confortablement qu'il ne l'aurait pensé, réclamant peu importe ce qu'ils servaient ici. La bière coula plus qu'il ne s'y attendait pour un prix dérisoire. Dans son coin, personne ne viendrait à lui en dehors de l'interlocuteur qu'il devait rencontrer. A quoi pouvait bien ressembler Otto de la maison Hightower? Il l'imagina d'un blond sale, la mine stricte, les lèvres pincées, à l'image même de Ceryse. La personne qui s'installa face à lui pourtant n'avait pas de visage dans la pénombre, juste une barbe et cela tendit légèrement l'homme.
A la question que l'inconnu posa cependant, Maegor se détendit.
"Vert."
Vert. Foutue couleur. Il la haïssait à vu et pourtant, voilà qu'il se devait de s'allier avec une des maisons qu'il ne pouvait supporter. Mais le jeu en valait la chandelle, il le fallait pour leur survit, pour sa maison et surtout pour sa mère. Et voilà qu'il attaquait, le prince de Peyredragon, se penchant pour parler tout bas comme un s'il pouvait déverser sa colère même à voix-basse.
"Dites moi que vous n'avez pas donné votre aval pour toute cette foutaise. Je ne peux pas me permettre de mettre le pied sur un champ de bataille où la mort va m'attendre. Ni moi, ni votre petit-fils, cet imbécile."
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De sa précédente vie, comme de la présente, le Lord Hightower avait souvent dû faire face à l’impatience imprudente initié par le caractère de feu des Targaryen. Et des livres d’Histoire, l’homme n’avait pas une très bonne opinion de Maegor Targaryen, c’était même peu dire. Il l’imaginait comme un imbécile avide de pouvoir et de sang. Un homme qui agissait et criait avant de réfléchir. Le genre d’homme qu’il imaginait être à l’image de son ennemi de toujours, Daemon Targaryen. Alors, non, la confiance n’était pas sa chère amie tandis qu’il s’était pressé jusqu’à ce rendez-vous secret. Mais cette rencontre était nécessaire pour éviter une catastrophe annoncée. Il imaginait l’homme idiot, mais il ne devait pas être parfaitement suicidaire. Et Otto était lui-même ambitieux et non suicidaire.
Et s’installant face à l’homme installé à la table qu’il avait annoncé dans sa propre lettre, il ne semblait pas s’être trompé sur le caractère de l’homme. Du moins d’apparence, il lui semblait particulièrement être à l’image de sa réputation. La vérification faite, lui-même se détendit quelque peu, ils pouvaient être tranquilles ici. Et pour peu, il releva légèrement sa capuche pour légèrement faire apparaître son visage. Ses traits fin et aussi froid que le bleu de ses yeux. Il était un homme qui ne montrait nullement ses émotions. Un homme ambitieux et calculateur. Plissant légèrement les yeux, il l’écouta s’emporter à voix-basse.
Parfait, il avait donc bel et bien affaire à un bourru qui ne semblait donc même pas savoir correctement lire une missive. Un parfait imbécile et arrogant en plus. Oh, ce n’était pas son premier rodéo, il saurait y faire malgré son caractère.
« Mon petit-fils ne connaît nullement la patience, mais il sait au moins lire une missive jusqu’au bout, quand bien même ses propres missives sont désastreuses. Ne vous ai-je pas fait venir pour discuter de sa prise de position à la suite de sa propre décision d’écrire lui-même sans aucun avis ? »
Otto Hightower était beaucoup de choses, mais il était un homme à la hauteur de sa réputation. Et il ne semblait jamais avoir craint de dire ce qu’il pensait à ceux qui le méritaient. Il n’avait jamais hésité de tenir tête à la terreur de Daemon Targaryen. Il n’allait pas commencer, ici, à s’abaisser face à un jeune idiot.
« Nous ne pouvons plus reculer maintenant, il faut avancer avec ce que l’on a. Le seul avantage est qu’ils s’attendent à ce que l’on attaque directement Harrenhal. D’autres places fortes ne seront plus aussi bien protégées et vous avez toujours vos fidèles dragons »
Parlant toujours à voix basse, Otto sembla le jauger une nouvelle fois du regard. Il inspira légèrement, relevant légèrement la tête. Le Lord pouvait lui-même être bourru, même si ce n’était pas comme ça qu’il se serait lui-même qualifié. Mais de fait, il ne semblait nullement tourner sa langue dans sa bouche, et il ne faisait nullement dans la dentelle pour exprimer son opinion.
« Mais je ne vous ai pas fait venir pour évoquer notre possible mort. Nous aurons une chance si nous parvenons à capturer Ceryse Hightower et ses enfants. Morts, ils ne nous seront d’aucune utilité. Alors, pensez-vous pouvoir totalement contrôler vos dragons ? Et vous même. Car après la déclaration de guerre du Prince Aegon, je crains que notre victoire dépende entièrement du levier que l’on pourrait assurer contre Hoster Frey »
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Un rire échappa alors au plus jeune, bref, sonnant plus comme un bref souffle du nez qu'un éclat. Devront-ils faire un bras de fer mental pour avancer dans la même direction? Maegor le savait, il ne gagnerait pas. Son esprit n'était pas fait de jolies paroles et d'envolée lyrique. Ses talents étaient ailleurs et il n'y avait aucune honte à admettre une telle faiblesse. L'épée avait sa pierre polie et l'esprit, ses livres. A chacun sa place.
"Vous aviez dit ça? Je dois admettre que je ne lis pas les lettres moi-même et le scribe était assez ennuyeux quand j'ai reçu le vôtre. Où est-ce votre style? Le deux, sûrement."
D'un geste, le Targaryen chassa cette partie de la conversation pour passer à la suivante, plus intéressé par ce qui leurs tomberaient dessus bien assez rapidement. Et voilà que ses traits stricts et fermés revinrent, ceux qu'il portait quand il ordonnait à son frère de se ressaisir et de prendre des foutues décisions avant qu'ils ne périssent tous.
"On ne peut pas, en effet, mais ce n'est pas un problème. Tous les yeux seront tournés vers Harrenhal et il faudra une éternité à toute armée pour saisir un plan secondaire, plus encore pour se mettre en route. J'ai également assuré à ma nièce, Rhaena, qu'elle devait fuir l'Oeil Dieu avant qu'elle n'y meurt bêtement, avec un peu de chance, elle paniquera assez pour faire circuler de fausses rumeurs. A quoi pensez vous... Ou plutôt, à quel endroit?"
La stratégie militaire était une chose que Maegor avait laissé à sa mère jusqu'ici, bien peu au fait de la situation géopolitique de cette époque. Par le passé, être la main du Roi lui avait donné une carte précise de ce qu'il se passait partout, tout le temps, à la moindre seconde et son tempérament de feu brûlait autant que le feu du dragon qu'il montait. Personne n'osait moufeter devant le Prince de Peyredragon à moins qu'on ne cherche à perdre la vie. Aujourd'hui était une situation différente et personne à part les alliés qu'il entretenait ici et là, et les Targaryen de retour à la vie étaient au courant de sa résurrection. Otto, s'il semblait être de ces vieux de la vieille, s'y connaissait sûrement bien mieux que lui. Le valyrien, malgré ses tars, saurait se plier assez pour voir leurs plans se réaliser.
"Je n'en doute pas, commença ensuite Maegor avant de s'étouffer, toussant assez violemment aux paroles suivantes de l'homme. Qui? Ceryse Hightower vous dites? Est-ce une mauvaise plaisanterie?"
Ce nom, le Targaryen le haïssait avec une véhémence telle que son sang ne fit qu'un tour. Il lui fallut une seconde pour reprendre sa consistance alors que le léger tremblement de sa main gauche, en souvenir de ses dernières mésaventures, était visible pour qui observait bien. Maegor se redressa cependant et avec sa concentration, le tremblement s'arrêta.
"Je doute que lady Hightower nous laisse entrer avec hospitalité, nous aurons besoin d'une personne très... Persuasive. Quelqu'un pour la convaincre d'ouvrir ou alors pour retenir leur attention, un rire lui échappa ensuite accompagné d'un sourire carnassier. Pas de morts mais une main de moins saura convaincre plus aisément. Ne craignez rien, je suis un soldat avant d'être un boucher, je sais que vous parlez mieux que je ne le fais. Ma présence n'arrangera rien durant les négociations, je vous laisse ce rôle. Ce Hoster Frey, que savez vous de lui? Tenir sa femme et ses enfants sera-t-il suffisant? Bien des seigneurs arrogants préfèrent la mort que de ployer le genou."
Maegor tapota la table une seconde avant de réfléchir.
"Nous emporterons au moins deux dragons de notre côté, petits mais rapides et il leur faut connaître le baptême du sang et du feu. Sa Grâce ne saurait perdre son temps dans de telles enfantillages mais qui sait... Mon ancienne épouse sera aussi présente. Elle est une soigneuse zélée et saura s'occuper des potentiels blessés. Peut-on compter sur votre autre petit-fils? Ser Daeron, je veux dire. Ce garçon est un phénomène à lui seul et son dragon saura convaincre bien plus que tout ceux que nous avons présentement, lord Otto. Vous le savez pertinemment."
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Beaucoup auraient pu le penser fou d’oser parler ainsi face à Maegor, bien connu pour sa cruauté. Mais il avait certainement fait preuve de la même arrogance face à Daemon. Il ne s’agissait pourtant pas de pure folie, mais de bons calculs. Oh, il n’avait pas peur de lui dire ses vérités, car il pensait assurément qu’il ne risquait pas réellement grand-chose. Il n’aurait pas été sage de s’en prendre à lui. Et il lui aurait de toute manière été bien impossible de s’aplatir face à Maegor Targaryen. Sa fierté ne s’en serait pas relevée. Cela était peut-être même une faiblesse cache de l’homme. Sa trop grande confiance. Un homme qui ne doutait certainement jamais que ses calculs étaient les bons et qu’il pourrait toujours s’en sortir. Il était comme un chat, il retombait toujours fièrement sur ses pattes.
« Vous m’en voyez navré si je vous ai confronté avec des termes trop compliqués pour saisir votre intérêt »
Il suivit ensuite son mouvement, mais il était aussi un homme nerveux qui ne pouvait s’empêcher de répondre à la provocation quand bien même il le faisait à sa manière. Toujours avec subtilité et intelligence. Et à ce titre, il était ravi de faire élever le niveau intellectuel de cette équipe souhaitant s’emparer de cette impressionnante demeure maudite. Et à ce même propos, il était également rassuré de savoir son autre petit fils, Daeron de la partie. La présence de Daeron assurerait qu’il ne serait pas le seul à faire preuve de retenue et d’intelligence.
Le lord Hightower avait dès lors profiter du changement de ton pour faire valoir son plan préparé avec attention. Oh, il aurait été peu averti de penser qu’Otto ne s’était pas renseigné sur chacun des alliés que lui avait présenter son petit-fils. Et il connaissait l’histoire de l’homme face à lui. Mais même malgré cela, il s’amusa de la réaction de l’homme au simple nom de Ceryse Hightower. Il plissa légèrement les yeux, affichant un bref sourire en coin. Était-ce si facile de provoquer le jeune Targaryen ?
« Ce n’est que le nom de l’actuelle lady des Jumeaux, à qui pensez-vous donc ? »
Il pencha légèrement la tête, oh, il savait. Bien sûr qu’il savait parfaitement qu’il devait penser à celle qui avait été son épouse. Il n’en dit cependant pas plus, se contentant de cette petite question qui aurait presque pu paraître innocente, accompagné d’un simple fin sourire en coin. Ensuite, il se contenta seulement de reprendre la parole quant aux points de son plan. Il était assurément important qu’il comprenne l’intérêt d’assurer la sécurité de leur possible otage.
« Vous devez avoir plus de confiance en notre pouvoir de persuasion, assurément, elle ne peut guère être plus désagréable que sa mère. Et de plus, elle n’aura pas d’autre choix que de se rendre. Elle ne sacrifiera pas la vie de ses enfants ou de ses hommes. Il faut seulement pouvoir démontrer notre puissance de frappe tout en la convainquant que nul mal ne leur sera fait. Il serait, en effet, certainement bénéfique que vous évitiez ce genre de plaisanterie au beau milieu de nos négociations. Ou que vous évitez de parler tout court »
Maegor avait certainement particulièrement éveillé l’esprit mesquin d’Otto Hightower. Et à ce titre, l’homme ne semblait plus du tout se retenir de toute réflexions plus ou moins désagréable, mais toujours emprunte de cette force qui était la sienne. Il aimait pouvoir embrouiller ceux qui tentaient de le prendre de haut.
« Votre ancienne épouse sera présente, vous dites, laquelle ? Une soignante sera cependant assurément nécessaire. Nous n’avons pas de large armée, nous devrons faire face avec le nombre qui nous incombe »
Penchant légèrement la tête, son sourire s’étira légèrement. Oh, il ne comprendrait sans doute jamais ce besoin d’avoir eu à épouser autant de femmes. Toussant légèrement, il écouta pourtant la suite de ses pensées. Et pour une fois, il partageait réellement la vision du Targaryen. Daeron était assurément le plus éclairé de ses petits-fils. Il était celui qui avait pu grandir à Haute-tour après tout. Il n’avait pas eu la même éducation et cela se ressentait certainement en lui.
« J’ai confiance quant à sa présence, le prince Daeron sera l’un de nos appuis les plus important. Son dragon est certainement particulièrement impressionnant, mais il est aussi plus éclairé que certains. Nous aurons besoin de toute l’aide tactique possible. Car cette bataille sera avant tout stratégique. Nous n’avons pas les armées pour agir sans réfléchir. Nous devrons donc compter sur la pure stratégie. Et ne vous en faites pas, le Ser Hoster Frey ne sacrifiera jamais ses enfants, ni son épouse. La plupart des seigneurs ont assez d’honneur que pour assurer la sécurité de leur femme. Et nous nous sommes déjà assurées que ce serait bien le cas, sa réputation jouera en notre faveur pour user de la capture de sa famille contre lui »
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"Je pensais que nous étions du même côté, Hightower. Pas l'un contre, l'autre. Méfiez-vous, je ne peux rien contre vous ici, votre chance pourrait tourner d'ici que nous nous retrouvions ensemble sur un champs de bataille."
Il valait souvent mieux ne pas prendre ce genre de menaces à la rigolade, pourtant, Maegor souriait encore et ses doigts cessèrent de frapper le bois. A la place, il lava le goût aigre dans sa bouche qu'avait apporté le seul nom de Ceryse Hightower, refusant parfaitement de reconnaître une telle idiotie, en buvant une longue gorgée de sa choppe. Quand son attention revint enfin sur le plus âgé, remarquant sans mal ce stupide sourire en coin qu'il aurait aimé effacé du visage du plus âgé. L'arrogance était un trait commun des gens de cette maison, semble-t-il et le Targaryen les haïssait déjà bien plus que quelques minutes auparavant.
"Trois fois rien, ne pensez pas que je sois assez idiot pour savoir que vous gloussez intérieurement de mon trouble."
Il n'était pas l'heure de se battre avec le vieux. Villevieille était toujours son chez lui et le Prince de Peyredragon n'avait jamais été fan de cet endroit. Rapax était loin, également et si Maegor devait perdre la vie, son dragon serait incapable de réduire cet endroit à feu et à sang, comme il se devait. Il fallait donc écouter, pour l'instant et l'homme fit exactement cela en passant une main dans sa barbe blonde. Otto Hightower connaissait donc la mère de cette femme? Parfait. Cela était une bonne chose bien que la relation qu'ils entretenaient lui était inconnue. A cet instant, l'homme de la cité de la foi des Sept en savait plus que lui et ce que le valyrien apprendrait lui servirait ensuite auprès de sa mère. Ses yeux mauves roulèrent dans leurs orbites sans que Maegor ne puisse s'en empêcher et le prince pinça un instant l'arrête de son nez. Cet homme avait du cran, il n'y avait pas de doute.
"Pensez vous qu'elle soit raisonnable? Après tout, le fait d'être une femme ne veut rien dire du tout sur ses capacités mentales et son tempérament."
Laisser les insultes couler était une solution que Maegor n'avait jamais réussi à appliquer. Toutes les fois où sa patience s'était épuisées s'étaient terminée de la même façon et ici, si loin de chez lui, le blond ne pouvait pas se permettre d'agresser le Hightower. S'il l'avait pu, ses deux mains se seraient enroulées autour de sa gorge frêle et le guerrier n'aurait eu qu'à serrer plus fort qu'il ne l'avait jamais fait. Cette pensée lui tira un sourire en coin, une seconde, avant qu'il ne relève ses yeux aux pupilles dilatées sur Otto afin de lui répondre.
"Tyanna de la Tour. Son nom ne vous est sans doute pas inconnu. Peu importe, à vrai dire. Ce qui compte, c'est qu'elle puisse soigner le plus gros de nos blessures sans trop s'épuiser. Sa situation est complexe."
Maegor secoua ses mains sans parvenir à entrer davantage dans les détails. Cela ne regardait pas Otto, de toute façon. Ce petit être vile semblait capable d'aspirer tout ce que le prince lui donnait à se repaître et ainsi, ne point entrer dans son jeu saurait calmer la tension qui semblait s'élever lentement mais sûrement d'eux. Et puis un soupire d'un soulagement évident échappa au valyrien.
"Il le sera définitivement. J'ai eu la chance de le rencontrer à Qarth et il s'agit d'un jeune homme intelligent et compétent. J'ai toute confiance en lui. Plus qu'en Aegon et ses capacités en tout cas. Je le sais, inutile de le rappeler. Les temps son dur pour tout le monde. Très bien. Et que faisons nous pour maintenir votre petit-fils à sa place dans le Conflans?"
Car si Maegor écoutait Otto, une faible possibilité de réussite se dessinait enfin à l'horizon de tout cela. Il fallait aussi penser, assez tôt, à une manière efficace pour que lord Hoster Frey se refreine à l'idée de réinstaller ou d'installer un riverain à Harrenhal. Aegon, s'il était sûrement capable de gérer, ne saurait défendre une telle place forte. Son dragon n'inspirait aucune crainte et s'il était porté sur la boisson, son ancêtre devait encore le voir sur un champs de bataille.
"Car je pense que nous pouvons nous accorder sur le fait qu'aucun de nous ne volera à son secours s'il perd la foutue forteresse en une soirée. J'ai une idée, éventuellement, mais elle ne vous plaira sûrement pas."
Les longs doigts du Prince de Peyredragon s'agitèrent alors à nouveau sur la table, une constante qui semblait indiquer que son esprit tournait le problème face à lui dans tous les sens possible et imaginable.
"Vous dites que Hoster Frey tient à sa famille, et si son héritier servait de pupille pour le garder dans nos bonnes faveurs? Je pense que vous vous accorderez avec moi que l'enfant ne pourra pas vous être confié, vous êtes bien trop proche de la famille de lady Hightower. Peyredragon serait un endroit plus sûr et plus difficilement accessible. Et puis l'enfant y apprendra sûrement bien des choses."
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Sentait-il qu’il longeait la ligne rouge ? Qu’il provoquait un véritable fou qui aurait bien voulu se venger sur lui pour quelques mots de travers ? Quelque part, dans son for intérieur, il en avait véritablement confiance. Mais le Lord était un homme fier, un homme avec ses contradictions. Car il avait bel et bien le sang chaud malgré ses fins stratèges. Et lorsqu’il jugeait qu’il n’avait aucun besoin de se retenir, il pouvait devenir particulièrement virulent. Car il était un homme qui n’aimerait jamais se retrouver à genoux face à un homme comme Maegor. Car il était ce même homme qui n’avait jamais hésité à faire valoir à Daemon Targaryen qu’il se pensait bien meilleur que lui. Et aussi parce qu'à travers tout ça, Otto Hightower était un second fils. Un homme dans sa position n’avait rien à hérité sans effort. Tout ce qu’il pouvait posséder, il devait s’en emparer pour lui-même. Ce même homme qui n’avait eu besoin que de cinq petits jours pour passer de simple nouveau conseiller au conseil restreint pour devenir la nouvelle main du roi. Un homme avec une telle ambition ne pouvait seulement pas laisser un homme comme Maegor seulement tenter de l’intimider. Il avait du répondant, le Lord, entre le serpent et le corbeau. Il n’était pas fort par la force physique, mais il tenait son pouvoir de sa capacité à manipuler autrui, à embrouiller l’esprit de ses adversaires.
« Vous aurais-je offensé, my lord ? Oh, mais nous sommes du même côté, qu’est-ce que vous ferais entendre l’inverse ? Mais ce n’est pas pour ça que je vous laisserai dénigrer ma maison »
Très lentement, il avait légèrement relevé la tête tout en affichant un fin sourire en coin. Oh, bien sûr, qu’il savait que le simple nom de Ceryse Hightower devait lui rappeler des souvenirs peu joyeux. Quand bien même lui-même ne comprenait nullement cette folie d’avoir ainsi enchaîné les épouses. Il n’avait pas eu cette folie lors de sa première vie où il s’était naturellement bien contenté de son unique épouse. Et après tout, malgré son devoir envers sa maison, il avait sincèrement aimé cette première épouse. Et elle lui avait donné trois fils et une fille. Pourquoi aurait-il dû œuvrer à se trouver nouvelle épouse lorsqu’il était devenu veuf ? Il avait eu bien d’autres soucis à ne régler qu’à se trouver une nouvelle compagnie qui n’aurait jamais réellement remplacé la place de son épouse. Aujourd’hui, c’était différent pourtant. Pour la première fois, il se voyait réellement retenter le mariage. Par pure ambition d’abord, et parce qu’il croyait sincèrement qu’une alliance avec Olenna Tyrell ne pourrait lui être que bénéfique. Et il ne pensait pas trahir la mémoire de sa défunte épouse. Il vivait cette seconde vie, et s’il gardait une pensée pour la mère de ses enfants, il était aujourd’hui en paix avec sa disparition.
« L’on pourrait croire que le simple nom d’une femme ne vous figerait pas de la sorte, vous qui les avez enchaînés. Mais loin de moi l’idée de glousser de votre malheur »
Une nouvelle fois, le lord de Villevieille se montrait particulièrement fourbe dans ses propos. Car s’il évoquait la possibilité de plaindre ses malheurs maritaux, il n’en était rien. Il se contentait seulement de souligner le fait que l’homme n’avait nullement réussi à former sa descendance, et ce, malgré le fait d’avoir enchaîné les femmes. Il jouait un jeu dangereux ici, mais Otto était un homme qui aimait jouer ce genre de jeu.
Pour leur plus grand bonheur, cependant, il était temps de mettre de côté les provocations pour évoquer ce plan d’attaque. Il arqua un sourcil à sa question, semblant réfléchir à ses propos.
« Elle sera une mère qui fera tout pour sauver ses enfants, le reste m’importe peu, tant qu’elle ne ressemble pas trop à sa mère. Je ne l’ai jamais personnellement rencontré, mais tout ce qui nous importe ici est d’en faire des captifs en sécurité pour nous permettre de négocier avec Hoster Frey »
La question de la guérisseuse passée, Otto Hightower avait suivi l’homme quant au sujet de Daeron Targaryen. Son petit-fils était assurément l’un de leurs atouts majeurs. Il avait le sang de dragon, mais aussi l’esprit des Hightower. Un mélange qui ne pouvait être qu’intéressant pour les ambitions dévorantes de son autre petit fils, Aegon.
« Il est en effet l’un de nos meilleurs atouts, il est celui qui a pu grandir à Villevieille après tout, le plus Hightower de tous. Cela étant dit, je vous rappellerai qu’une place à la table du prince Aegon ne fait pas de vous son égale. Il a des ambitions dévorantes et trop peu de patience. Mais j’ai confiance en ses capacités à se montrer à la hauteur en temps voulu »
On aurait pu entendre la maxime "fait ce que je dis, et non ce que je fais". Car il avait souvent été dur avec Aegon, n’hésitant jamais à le secouer, ni à lui mettre des coups de pieds lorsqu’il devait le retrouver ivre tandis qu’il était attendu ailleurs. Mais il était son grand-père, et Daemon 2.0 qui se tenait devant lui, n’avait pas cette carte pour lui.
« Nous n’en aurons assurément pas les moyens, mais je vous écoute »
Arquant un sourcil, il observa l’homme lui faire part de son idée. Et pour peu, Maegor avait bien réussi à le surprendre. Et intérieurement, il se rappelait ce fait, même une horloge cassée donnait correctement l’heure deux fois par jour. Aussi, cet homme bourru pouvait bien avoir une idée sensée de temps en temps.
« Non, c’est plutôt une bonne idée pour nous assurer de la collaboration avec le Lord Hoster Frey sur la longue durée. Cela dit, je ne sais pas si Peyredragon serait une bonne idée. Cela ferait un lien avec les Targaryen et Hoster Frey et non Aegon directement. Mais pour garder votre idée, nous pourrions imaginer que son fils aîné devienne pupille du prince Aegon à Harrenhal directement. Il ne pourra guère attaquer une forteresse où son héritier se trouve en première ligne »
WE LIGHT THE WAY
The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace
Lord of the Seven Kingdoms
No one else was in the room where it happened,
the room where it happened; the room where it happened.
Nome really knows how the game is played.
The art of the trade. We juste assume that it happens,
But no one else is in the room where it happens.
Le prince s'abaissa alors à un mensonge qu'il fut si difficile de sortir accompagné d'un sourire forcé et haineux. Il haïssait mentir, même par ironie, préférant une vérité balancée crue et sans pincette. Les jolis mots n'avaient pas leurs places dans la guerre. Seul le sang, la colère et l'acier.
"Oh, my lord. If you had offended me, I don't think you'd be breathing by now. It was just a most cordial reminder, Ser. I should call you ser, shouldn't I... Because I have been told that you never held the Hightower. You were a second son, weren't you? And believe me, Ser Otto, it is you I denigrate."
Il plongea droit dans ses paroles, regardant Otto dans les yeux sans s'en priver. Maegor le haïssait. Ils étaient tous deux dans une situation similaire, familière. Après tout, l'ancien roi des Sept Couronnes était un second fils qui s'était accroché à ses titres et qui avait monté les échelons par sa force et ses rares qualités. Il était passé du fils honni de Aegon le Conquérant à main d'Aenys Ier du Nom et sous son moment, le règne de son frère s'était retrouvé renforcé par la main de fer de son cadet. Personne ne contestait Maegor car la flamme de Balerion brûlait aussi fort que Feunoyr tranchait pur et droit. Il était monté et monté et monté et tous deux étaient morts d'une ambition dévorante.
Cela, Maegor le savait grâce aux informations qu'il avait grappillé ici et là. Il n'avait pas été difficile de remonter la liste des ennemis de ses amis, Rhaenyra et Daemon de la maison Targaryen et la piste l'avait ramené à cet homme prétentieux et arrogeant que le destin et Morghul avait placé devant lui. Il serait si aisé de les venger. Pourtant, Mère avait parlé et sa parole faisait loi. Otto était protégé par un rempart solide.
"Man or woman, it is foolish to underestimate someone, my dear. My wife was hateful, but she was no less strong. You should know that, you who wanted to wage war against Princess Rhaenyra."
Quel serpent, pensa Maegor avec une haine féroce qui semblait coulé de ses yeux pour essayer d'empoisonner son interlocuteur. Cela allait au-delà de son stupide nom. Maegor avait su faire la paix avec Ceryse quand le temps avait été favorable. Otto Hightower était une créature détestable que le temps et le pouvoir avait rendu arrogeant. Le prince hocha sa tête, s'accordant sur ses paroles concernant la jeune femme des Conflans et son époux. Ils étaient d'accord sur la marche à suivre et tout cela aurait pu s'arrêter là. Pourtant, Il fallait encore que ce vieil insolent appui sur ses boutons. Il lui fallait tester au-delà de la limite. Car une chose était certaine, quand Otto tenta de comparer Aegon et Maegor, le prince de Peyredragon perdit son sang-froid à une vitesse affolante. Il l'avait perdu aussi vite qu'il avait arraché le coeur de Tyanna, qu'il avait fait arrêté Alys, qu'il avait tué Aegon le Sans-Couronne. Sa main attrapa la dague à sa ceinture et sa grande taille qui favorisait ses grands membres lui suffit à placer l'arme sur la cuisse du plus âgé. Son regard furibon et enflammé était prit d'un sursaut de colère et son sourire précédent était transformé en une expression faite de flammes.
"A seat at Prince Aegon’s table? Oh, your grandson is clinging to a flimsy title. He is not a prince of anything, He has reigned over nothing, the people hate him, no one remembers him, he lost his first battle. You have erected a ghost on my father's iron throne. He is not my equal, much less the weakest of my flames, make no mistake. People know who I am and my name will inspire fear, of that I have no doubt. What will people say about Aegon II the Arrogant? Without me, your spawn would have thrown himself off the cliffs of Dragonstone and he would have no all-consuming ambition at all. I'm the fucking prince of Dragonstone and you are a piece of dirt beneath my shoe. Daemon was right about you, I don't even know what I'm wasting my time for."
Si les Dieux existaient, Maegor pensa qu'ils avaient été plein d'une empathie pour lui en tuant ses misérables enfants s'ils avaient tourné aussi mal que le rejeton de la maison Targaryen et Hightower. Les autres, de ce qu'on lui avait dit, avaient été correct voir bon. Ce qu'il avait entendu du dernier dragonnier de Vhagar lui était resté en tête et ser Daeron était un jeune homme compétent. Aegon, en revanche, s'était accroché à lui et si le prince de Peyredragon avait accepté, c'était sûrement car en entendant son histoire, il avait entendu la sienne à un certain degré. Mais que pardonnait sa faiblesse? Que pardonnait son alcoolisme évident? Lui aussi avait grandi sans père et jamais, ô grand jamais, aurait-il déshonoré sa gracieuse mère de la sorte. Tout le monde avait ses vices, bien-sûr, lui-même aimait les femmes et ses excès étaient les siens. Mais jamais l'ignorance du plus grand des Targaryen que ce monde eu porté ne l'avait tourné en la terrible chiffe-molle avait été Aenys. La rigidité strict et le contrôle l'avait maintenu sur une ligne de conduite dont le valyrien était fier.
Il fallut un instant pour que le prince se sorte de cette rage qu'il ressentait. Il rangea son arme lentement, à regret, pensant qu'un coup de poignard aurait calmé les ardeurs de ce grossier personnage. Il ferma ses yeux un instant en pinçant l'arrête de son nez, essayant d'apaiser sa respiration. Si les Quatorze Flammes avaient pu se déverser à nouveau, Maegor aurait tant aimé qu'elles brûlent Villevieille. Tout aurait disparut en un instant. La Grand-Tour se serait effondré en un fracas monstrueux et ce foutu septuaire aurait fondu sur place. Otto... Oh, Otto Hightower serait mort d'une mort terrible peut-être. A moins qu'il n'eut à survivre avec quelques brûlures d'une douleur si affreuse qu'il aurait demandé à ses pires ennemis de l'achevé. Cette pensée fit sourire Maegor d'une manière carnassière et féroce. Un sourire large qui ne disparut pas quand ses paupières se rouvrirent pour dévoiler ses yeux mauves.
Son plan fut débité avec un sourire mauvais et la réponse d'Otto arracha un rire au valyrien. Impossible. Il refusait de croire qu'un homme intelligent de la sorte puisse croire au charme de ses propres mots. Et si cela était le cas, alors Maegor s'était trompé sur toute la ligne sur le Hightower. Car on ne pouvait pas lui retirer son cerveau prodigieux. Il ne doutait pas que ses plans auraient fonctionné avec plus d'aide qu'il n'en avait reçu.
"Have you ever been to Harrenhal, Ser Otto? Do you know how easy it is to enter and exit this castle without being seen? Trust me, having done it a few times in my youth, it's not difficult and Hoster Frey is no fool. He knows it better than you, than me, than Aegon. If I were this lord of the Riverlands, I would summon a few pretty women to slip into his bed and assassinate him without difficulty while a few soldiers retrieve the boy. Ser, with all due respect, no one enters or leaves Dragonstone without risking their own life. You should know that better than anyone."
Et pendant un instant, le prince fut si heureux d'avoir Alys à nouveau à ses côtés pour lui lire le passé des Targaryen, de leurs ennemis, de leurs alliés. Et Maegor n'était pas un fou, les Hightower avaient été des ennemis du passé à maintes reprises. Il restait à voir si ce Trystan suivrait les pas de ses ancêtres.
"So... Dragonstone, ser Otto. Dragonstone or I pull the dragons and my healer. And think of the repercutions on your grandsons... In any case, you are doomed, Otto Hightower. Look at my face, look at it. Because I promise you, I'll come and kill you if you ever have the audacity to say dumb words like that in front of me. Have I been clear? No wonder you child won't stay here in Westeros with a father like that."
Peace and understanding
Forever may you reign
Gloria regali❞
Iwrote my way out
Wrote everything down far as I could see
I wrote my way out
I looked up and the town had its eyes on me
Le Ser Otto Hightower était bel et bien cet homme entièrement nourri par sa propre ambition. Mais également par cette volonté de fer de protéger et mettre en avant sa famille. C’était bien pour cette unique raison qu’il était ici, face à un homme qu’il n’aurait pas plus haï et mépriser. Car malgré tout ce qu’il pouvait lui-même penser des choix et vices d'Aegon, il restait son petit-fils, son sang. À ce titre, il était également bien le seul qui s’octroyait le droit de lui dire ses quatre vérités. À ses yeux, seule Helaena avait le droit de dire ce qu’elle voulait de son frère aîné et ex-époux. Il s’agissait peut-être même du seul réel regret du vieil homme de Villevieille. D’avoir assisté à cette union souhaitée par sa fille. Oh, il reconnaissait l’intérêt politique, mais sa petite fille avait une place chère à son cœur. Et la voir souffrir de la sorte n’était pas de bon cœur. C’était peut-être la raison qui l’avait poussé à être plus proche d’elle, à la soutenir sans retenue. Et aujourd’hui dans cette seconde vie, il avait repris cette place aux côtés de sa petite fille, lui offrant même une épaule sur laquelle pleuré lorsqu’elle faisait face à la situation plus que compliqué qui entourait sa mère.
Oh, naturellement, Maegor réussissait sans mal à provoquer l’homme, à l’image de Daemon qui avait toujours su l’agacer au plus haut point. Il ne s’était nullement trompé lorsqu’il avait encore et toujours mis en garde le conseil restreint sur le fait que Daemon deviendrait seulement un nouveau Maegor le cruel. Aujourd’hui, il en avait la preuve en chair et os devant lui.
« Well, this second son managed to become the second most powerful man in the entire kingdom in only five days without betraying his own family »
Son sang ne fit qu’un peu plus bouillir en l’entendant nommer la princesse Rhaenyra. Oh, pourquoi devaient-ils tous lui parler de cette femme ? Celle qu’il tenait pour réel responsable de tout ça. Car à ses yeux, Aegon était le seul héritier légitime comme fils aîné du Roi. Il fallait seulement être obtus pour ne pas le voir. Et ils avaient tous périt pour cette simple histoire de trône. Otto pensait sincèrement avoir seulement œuvré pour protéger sa fille, ses petits-enfants et tout le royaume. À ses yeux, le royaume aurait été divisé et en guerre si une femme était montée sur le trône de fer.
Il ne répondit cependant pas à cette réflexion, se contentant de noter que l’homme était donc certainement un proche de Rhaenyra et sa famille. Cela ne lui faisait que questionner de plus en plus le choix d’Aegon de le compter parmi leurs alliés pour cette mission. Et une nouvelle fois, l’homme s’était permis d’insulter ce petit-fils. Oh, ce qu’il disait n’était pas spécialement faux. Mais cela ne lui donnait pas le droit d’insulter son sang. Alors évidemment, Otto n’avait pas résisté à une nouvelle fois faire valoir son propre orgueil. Ses mots pouvaient agir comme du véritable venin.
Y avait-il eu une seconde d’hésitation en sentant cette lame sur sa cuisse ? Otto était un homme qui semblait constamment jouer avec les limites, mais il n’était pas non plus un idiot qui fonçait vers une mort assurée. Alors, il se retint sans doute de dire beaucoup de choses ici, son regard parlait pourtant pour lui. Oh, qu’il pouvait détester cet homme et tout ce qu’il représentait. De plus, il notait également, une nouvelle fois, qu’il était proche de Daemon. Bien sûr qu’il était proche de Daemon, les deux étaient comme deux faces d’une même pièce. Et cette information, il la gardait pour lui. Car cela ne faisait que renforcer le fait qu’il ne faisait aucune confiance à cet homme. Et il se demandait sincèrement pourquoi Aegon semblait lui vouer une confiance aveugle. D’autant plus qu’il ne se cachait pas pour cracher aussi ouvertement sur ce dernier. Encore une fois, il ne pensait pas nécessairement qu’il avait tort, mais il parlait de son petit-fils, du sang de son sang.
« And why, by the Seven, are you even here if you despise Aegon so much? »
La suite ne l’étonna pas plus et il contracta légèrement la mâchoire d’un air irrité. Oh, que pensait-il accomplir en le menaçant de mort ? Pensait-il être le premier à lui faire cette promesse ? Il fronça légèrement les sourcils. Son propre seuil de patience en était éclaté depuis bien longtemps.
« If you think that threatening my life would make me bend to you, you are sorely mistaken about me. And please, don't mistake me for a fool. You don't seem concerned about Aegon's safety by wanting the boy in Dragonstone instead of Harrenhal. However, Aegon chose to include you in our team, so ultimately, it will be his own decision »
On pouvait aisément dire que toutes ses insultes lui passaient au-dessus de la tête. Oh, cela le provoquait assurément, mais cela n’aurait pas réellement envahi ses pensées jusqu’à le voir au sol face à lui. Pourtant, sa dernière attaque faisait bien plus mal.
Le Ser Otto Hightower avait bel et bien la sensation d’avoir finalement tout raté avec Alicent. Elle l’avait trahi, elle l’avait abandonné, elle les avait tous abandonnées. Et en partant ainsi avec leur ancien ennemi, elle avait assurément arraché une partie de ce cœur qui battait dans sa poitrine. Une trahison qui ne pouvait pas n’entraîner aucune conséquence. Et il aurait pu chercher partout où il avait commis l’ultime erreur. Mais qu’avait-il fait à part tout faire pour sa sécurité ? Otto aimait sincèrement sa fille, il lui montrait seulement de la seule manière dont il en était capable. Et par sa fuite annoncée par une simple lettre, il ne pouvait que se sentir dévasté. Mais il ne laisserait pas ce jeune idiot se saisir de ça pour s’attaquer à lui. C’était peut-être ça la phrase de trop, Car Otto se releva de sa chaise, les poings sur la table.
« Don't even try to lecture me about fatherhood. You, who can't even know a single thing about the matter. With no child of your own, you will never understand what it means to have a child and face their hatred for trying to protect them at all costs. So, stay away »
À ses dernières paroles, il repoussa violemment sa chaise et s’en alla rapidement du pub. Oh, il aurait certainement quelques mots à dire à Aegon. À quoi pensait-il en mettant un homme comme Maegor dans leur équipe. Voulait-il sa mort en le forçant à travailler avec un homme qui avait tant de point commun avec Daemon ?
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Peut-être devait-il s'ouvrir aux autres cette fois au lieu de se renfermer davantage. Alors le prince avait prit la peine de découvrir qu'il n'était pas si seul au monde. Rhaenyra et Daemon, pour leurs probables erreurs, étaient la fratrie qu'il s'était choisi. L'un et l'autre avaient sa loyauté immense et infinie. Puis était venu Aegon le Second. Le jeune homme avait bien des points communs avec lui et pourtant, si peu. Ça n'avait pas empêché le Targaryen d'apprécier sa présence quand ils volaient. Car s'il n'était pas comme lui, il lui rappelait Aenys en bien des points. You may not always like your brother, but you always love your brother. Et Maegor l'avait aimé malgré son incompétence et ses moqueries. Aenys...
"I didn't betray mine when my brother named me his hand. After that though... But the realm was and still is what matter the most. His boys would have ruin it, only Jaehaerys had the strength. He had to. I don't have any regret."
Maegor redressa sa tête avec une fierté mal placé et arrogante. Il savait que cette rencontre ne porterait aucun fruit et ils n'avaient presque pas discuter stratégie. Cela était impossible car l'homme face à lui partait avec autant d'apriori à son sujet que le Targaryen le faisait. Ils ne faisaient aucun effort l'un comme l'autre et n'avaient aucunement l'intention de le faire. Pourtant, le valyrien se montrait d'une honnêteté sans faille. Il n'aimait pas mentir, malgré tous ces nombreux défauts et encensé le règne d'Aegon était une erreur. Le garçon avait trop d'arrogance pour quelque chose de si minime et il tenait l'homme face à lui coupable de tout cela. Oh, le prince de Peyredragon n'était pas fou. Il savait qu'il n'était pas un saint, qu'il avait fait du mal et qu'il l'avait répandu comme une maladie autour de lui dans les dernières années de son règne, rongé par la paranoïa et le deuil. Visenya était morte, emportant son seul pilier avec elle et cela avait laissé son enfant seul, perdu dans un océan de mépris qu'il avait sciemment ignoré jusqu'ici. Car Visenya de la maison Targaryen avait été un rempart entre Maegor et le monde, tant dans un sens que dans l'autre. Qui avait été le rempart de Aegon. Personne. Ni Otto, ni Viserys, ni Alicent. Personne.
"I don't despise him. I never said that. But do not compare the uncomparable, ser. Your grandson remind me of myself when I was a child. Fatherless, treated poorly as a second child from an other woman. I may think he is a fool, but I like the boy like my own... For that, love and its mystery..."
L'amour était une erreur grossière et pourtant, il rendait si complet et entier. Sans lui, Maegor n'aurait pas régné un mois. Sa colère l'aurait consumé tout entier jusqu'à brûler tout Westeros de la flamme de Balerion. Il aurait été pire qu'Aenys et le Cruel n'aurait pas été assez fort pour décrire qui avait été Maegor, fils de Aegon et de Visenya. La haine ne pouvait point tout régler, il le voyait à présent dans le regard venimeux du plus âgé face à lui. Ils étaient aveugles l'un et l'autre, leur différence en revanche résidait dans leur propre perception de soi. Oh, le valyrien se savait mauvais jusqu'à la moëlle, pourri, violent et aigri. Il savait que rien ne le sauverait de ce monde, personne non plus. Otto, en revanche, semblait si persuadé de faire les choses pour le bien quand il était également mauvais et pourri. Le Hightower était intelligent, coupant, froid et calculateur, cela ne faisait pas de doute et les hommes comme lui allaient loin, mais son orgueil le tuerait sans doute, car il se faisait des ennemis dont la main ne tremblait jamais quand il s'agissait de frapper.
"I wouldn't want that, Otto. I don't care enough, commença Maegor. I'm concerned or I wouldn't be here and I wouldn't come to Aegon's aid when he asked for it. The more dragons we have on our side, the better. His safety cannot be assured, not when he so desperately want a castle that was never his to claim. He will loose it no matter what, I will not run to his rescue, you won't either. We all have our own agenda, you and I both. I prefer the boy to be safe in a place his father can't reach."
Maegor hocha sa tête cependant, s'accordant sur le fait que finalement, Aegon aurait le dernier mot. Visenya aussi, pensa le Targaryen. Après tout, le jeune prince avait promis de plier le genou, il le devait, pour sa propre survie car son ancêtre ne voulait pas avoir à abattre son ire sur lui. Son regard tomba ensuite sur Otto qui s'était levé, poings sur la table, en colère semble-t-il. Ils étaient rares les hommes qui pouvaient tenir tête ainsi à un homme de son gabarit dont la réputation n'était plus à faire. Alors si le prince de Peyredragon ne pouvait le supporter, il décida qu'il méritait au moins le respect qui lui était dû jusqu'à sa mort. Le Targaryen le regarda droit dans les yeux et il hocha sa tête, conscient que les enfants et leurs destinées était une limite qu'il se refusait de franchir à nouveau. L'amour... Il laissa le plus âgé repartir avec fureur et Maegor observa l'étoile à sept branches qu'il tenait entre dans son poing fermé jusqu'ici.
"Love is a downfall, my lord Hightower. Love is a downfall."
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