Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
:: Hors du temps :: flashbacks
❝ eyes so blue, i drown ❞ ft. Alys Herpivoie
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Allégeance : Maegor & Alys
Triggers : ...
eyes so blue, i drown
ft. @Alys Herpivoie
If you could see your soul tonight, how much would you grieve for the damage it has suffered at the hands of those who treated it so cruelly?
L'année 39 suivant la Conquête des Sept Couronnes par Aegon Targaryen allait être une année marquante pour la pentoshie. Cependant, pour elle, c'était encore un autre jour et une autre année à la manière dont on les comptait de l'autre côté du Détroit. Ce jour en particulier n'avait rien de plaisant. Il avait commencé dans la douleur d'une femme mettant son enfant au monde, l'odeur du sang régnait dans la pièce et les femmes s'agitaient pour aider leur amie. La brune se tenait en retrait, elle observait la scène, quand toutes espéraient encore, elle savait la mère et l'enfant perdus. Il y avait trop de sang, elle n'y survivrait pas et l'enfant était probablement déjà mort en son sein.
« — Tyanna? »
Ses yeux sombres se tournèrent vers la femme qui l'appelait.
« — Kostagon ao dohaeragon zirȳla? »
(Can you help her?)
Silencieusement, la sorcière s'avança vers l'armoire où elle gardait ses ingrédients, potions et poisons. Il avait fallu qu'elles choisissent sa chambre, qu'elles lui demandent de l'aide à elle. Elle n'était pas guérisseuse mais le bâtard que portait la servante ne lui permettait pas d'aller trouver de l'aide ailleurs. Elle sortit la clé qu'elle conservait en permanence dans ses poches et ouvrit l'armoire. De manière immédiate, ses doigts se glissèrent autour d'une fiole, elle la déboucha, huma le contenu et après une grimace, s'approcha du lit. Elle prit place sur le bord et son bras lui servit à relever un peu la tête de la servante.
« — Ziry ōdres. Nyke... Ziry naejot keligon jaelan. »
(It hurts... I... I want it to stop.)
La pauvre supplia dans le valyrien abâtardi qu'elles parlaient toutes.
« — Mōzugon, kessa ease aōha ōdres. »
(Drink, it will ease your pain.)
Sans se faire prier, la pauvre femme se mit à boire, elle prit quelques gorgées avant que Tyanna ne la laisse se rallonger pendant qu'elle allait ranger sa fiole. Elle refermait l'armoire quand elle entendit l'une des femmes paniquer. Elle se tourna et dans le lit, la mère convulsait et bavait. Cela ne dura que quelques instants avant qu'elle ne cesse tout mouvement, que son corps retombe lourdement contre le lit et qu'on se tourne vers elle.
« — Skoros gōntan ao tepagon zirȳla?
— Tepilla. Se iā adere morghon. »
(What did you give her? / Mercy. And a quick death.)
Une mort rapide et sans douleur. Elle avait fait cesser la douleur de la mère et si l'enfant vivait encore quelques instants auparavant, ce n'était plus le cas maintenant. À lui aussi, elle lui avait offert un peu de pitié. Un père étranger, une mère morte, il ne serait devenu qu'un orphelin de plus dans les rues. S'il avait été une fille, peut-être serait-elle devenue danseuse, prostituée ou courtisane si elle s'était avérée chanceuse. Aucune de ces vies n'était ce qu'elle souhaitait à un enfant.
Ses mains meurtrières se plongèrent dans l'eau qui aurait servi à nettoyer l'enfant et à la place, c'était son sang qu'elle effaçait avec puis elle abandonna sa propre chambre pour aller prendre l'air, il lui fallait s'éloigner d'ici et de la tragédie qui se jouait. Elle n'était pas triste mais quelque chose en elle était perturbé et ressentait le besoin de s'en aller. Se pourrait-il que cela le rappel de sa propre condition ? Elle avait vécu car sa mère était appréciée de son père, parce que son père était magistrat et qu'il avait pu lui offrir de quoi survivre. Mais cet enfant-là, il n'aurait rien. Son père n'avait été qu'un invité du prince, de passage ici avant de reprendre la mère. Il y avait six mois qu'il s'était reparti sans jamais s'inquiéter de la progéniture qu'il laissait derrière lui. Il n'aurait plus à le faire, elle était morte.
Les marches lui semblèrent plus nombreuses tandis qu'elle montait au sommet du palais, au sommet de la tour. Elle trouva enfin l'extérieur, le soleil brûlant qui vint réchauffer sa peau et elle ferma les yeux un court instant. Elle était née à Pentos, elle avait vécu toute sa vie ici et pourtant, malgré la chaleur et la force du soleil, sa peau persistait à rester aussi pâle que le jour où elle était née. Cela faisait partie de sa beauté, son teint était si pâle face aux peaux bronzées qui arpentaient la ville qu'elle attirait le regard. Était-ce à cela qu'elle devait son ascension sociale ? Elle-même l'attribuait parfois aux conseils de sa mère. Fuck your way up to the top, Tyanna. Elle l'avait fait et pourtant, ce n'était pas assez. Ce n'était jamais assez.
Ses yeux se rouvrirent quand une ombre lui masqua le soleil, l'ombre de l'immense créature de feu qu'était Balerion. The Black Dread, le surnommait-on et elle avait compris pourquoi dès l'instant où elle l'avait vu pour la première fois. Le prince Targaryen et son épouse s'étaient établis à Pentos depuis quelques temps déjà mais à part au détour d'un couloir, elle n'avait fait la connaissance d'aucun d'eux. Elle s'avança vers le bord de la tour et s'appuya contre le mur en suivant le dragon des yeux. Elle l'ignorait mais elle s'était appuyée à l'endroit exact où, moins d'un siècle plus tard, une autre page de l'histoire s'écrirait, une conversation entre un autre prince Targaryen et son épouse, peu avant sa mort.
Sur le dos du dragon, le prince Maegor ne manquait pas à l'appel et elle l'observait, elle observait la bête ailée. Elle n'avait jamais vu de dragon auparavant et elle se demandait ce qu'on ressentait lorsque le ciel nous appartenait, ce qu'on ressentait si haut, quand le monde devenait minuscule à mesure qu'on s'éloigne du sol pour se rapprocher du soleil. Elle enviait cette puissance qui résidait entre les mains du prince, d'un souffle de son dragon, il pouvait réduire en cendres des palais entiers alors qu'elle était prisonnière entre ces murs, désireuse d'aller plus haut, de s'approcher plus près encore du soleil jusqu'à l'effleurer du bout des doigts pour lui voler son feu et jouer avec. Ne serait-il pas magnifique de pouvoir plier le soleil à sa volonté ?
Tyanna voulait s'élever et voler plus haut, elle ne s'attendait pas à être noyée l'instant d'après. Le son de quelques pas résonnèrent contre la pierre et ce fut d'abord le chevelure flamboyante de la lady qui attira son regard puis vinrent ses yeux. Les siens étaient d'un marron suffisamment sombres pour apparaitre noirs par moment. Ceux de la beauté rousse était d'un bleu profond, un bleu comme l'océan et quiconque les fixait trop longtemps pourrait se trouver emporter dans les abysses marines sans pouvoir remonter à la surface. Sans pouvoir respirer. C'était l'impression qu'elle eut, un moment, quand son souffle fut coupé par l'élégance et la délicatesse d'Alys Herpivoie.
« — My lady. »
La pentoshie inclina la tête mais ses yeux restèrent accrochés aux siens. Eyes so blue, I drown.
« — Gaomagon ao daor sōvegon lēda aōha valzȳrys? »
(Do you not fly with your husband?)
« — Tyanna? »
Ses yeux sombres se tournèrent vers la femme qui l'appelait.
« — Kostagon ao dohaeragon zirȳla? »
(Can you help her?)
Silencieusement, la sorcière s'avança vers l'armoire où elle gardait ses ingrédients, potions et poisons. Il avait fallu qu'elles choisissent sa chambre, qu'elles lui demandent de l'aide à elle. Elle n'était pas guérisseuse mais le bâtard que portait la servante ne lui permettait pas d'aller trouver de l'aide ailleurs. Elle sortit la clé qu'elle conservait en permanence dans ses poches et ouvrit l'armoire. De manière immédiate, ses doigts se glissèrent autour d'une fiole, elle la déboucha, huma le contenu et après une grimace, s'approcha du lit. Elle prit place sur le bord et son bras lui servit à relever un peu la tête de la servante.
« — Ziry ōdres. Nyke... Ziry naejot keligon jaelan. »
(It hurts... I... I want it to stop.)
La pauvre supplia dans le valyrien abâtardi qu'elles parlaient toutes.
« — Mōzugon, kessa ease aōha ōdres. »
(Drink, it will ease your pain.)
Sans se faire prier, la pauvre femme se mit à boire, elle prit quelques gorgées avant que Tyanna ne la laisse se rallonger pendant qu'elle allait ranger sa fiole. Elle refermait l'armoire quand elle entendit l'une des femmes paniquer. Elle se tourna et dans le lit, la mère convulsait et bavait. Cela ne dura que quelques instants avant qu'elle ne cesse tout mouvement, que son corps retombe lourdement contre le lit et qu'on se tourne vers elle.
« — Skoros gōntan ao tepagon zirȳla?
— Tepilla. Se iā adere morghon. »
(What did you give her? / Mercy. And a quick death.)
Une mort rapide et sans douleur. Elle avait fait cesser la douleur de la mère et si l'enfant vivait encore quelques instants auparavant, ce n'était plus le cas maintenant. À lui aussi, elle lui avait offert un peu de pitié. Un père étranger, une mère morte, il ne serait devenu qu'un orphelin de plus dans les rues. S'il avait été une fille, peut-être serait-elle devenue danseuse, prostituée ou courtisane si elle s'était avérée chanceuse. Aucune de ces vies n'était ce qu'elle souhaitait à un enfant.
Ses mains meurtrières se plongèrent dans l'eau qui aurait servi à nettoyer l'enfant et à la place, c'était son sang qu'elle effaçait avec puis elle abandonna sa propre chambre pour aller prendre l'air, il lui fallait s'éloigner d'ici et de la tragédie qui se jouait. Elle n'était pas triste mais quelque chose en elle était perturbé et ressentait le besoin de s'en aller. Se pourrait-il que cela le rappel de sa propre condition ? Elle avait vécu car sa mère était appréciée de son père, parce que son père était magistrat et qu'il avait pu lui offrir de quoi survivre. Mais cet enfant-là, il n'aurait rien. Son père n'avait été qu'un invité du prince, de passage ici avant de reprendre la mère. Il y avait six mois qu'il s'était reparti sans jamais s'inquiéter de la progéniture qu'il laissait derrière lui. Il n'aurait plus à le faire, elle était morte.
Les marches lui semblèrent plus nombreuses tandis qu'elle montait au sommet du palais, au sommet de la tour. Elle trouva enfin l'extérieur, le soleil brûlant qui vint réchauffer sa peau et elle ferma les yeux un court instant. Elle était née à Pentos, elle avait vécu toute sa vie ici et pourtant, malgré la chaleur et la force du soleil, sa peau persistait à rester aussi pâle que le jour où elle était née. Cela faisait partie de sa beauté, son teint était si pâle face aux peaux bronzées qui arpentaient la ville qu'elle attirait le regard. Était-ce à cela qu'elle devait son ascension sociale ? Elle-même l'attribuait parfois aux conseils de sa mère. Fuck your way up to the top, Tyanna. Elle l'avait fait et pourtant, ce n'était pas assez. Ce n'était jamais assez.
Ses yeux se rouvrirent quand une ombre lui masqua le soleil, l'ombre de l'immense créature de feu qu'était Balerion. The Black Dread, le surnommait-on et elle avait compris pourquoi dès l'instant où elle l'avait vu pour la première fois. Le prince Targaryen et son épouse s'étaient établis à Pentos depuis quelques temps déjà mais à part au détour d'un couloir, elle n'avait fait la connaissance d'aucun d'eux. Elle s'avança vers le bord de la tour et s'appuya contre le mur en suivant le dragon des yeux. Elle l'ignorait mais elle s'était appuyée à l'endroit exact où, moins d'un siècle plus tard, une autre page de l'histoire s'écrirait, une conversation entre un autre prince Targaryen et son épouse, peu avant sa mort.
Sur le dos du dragon, le prince Maegor ne manquait pas à l'appel et elle l'observait, elle observait la bête ailée. Elle n'avait jamais vu de dragon auparavant et elle se demandait ce qu'on ressentait lorsque le ciel nous appartenait, ce qu'on ressentait si haut, quand le monde devenait minuscule à mesure qu'on s'éloigne du sol pour se rapprocher du soleil. Elle enviait cette puissance qui résidait entre les mains du prince, d'un souffle de son dragon, il pouvait réduire en cendres des palais entiers alors qu'elle était prisonnière entre ces murs, désireuse d'aller plus haut, de s'approcher plus près encore du soleil jusqu'à l'effleurer du bout des doigts pour lui voler son feu et jouer avec. Ne serait-il pas magnifique de pouvoir plier le soleil à sa volonté ?
Tyanna voulait s'élever et voler plus haut, elle ne s'attendait pas à être noyée l'instant d'après. Le son de quelques pas résonnèrent contre la pierre et ce fut d'abord le chevelure flamboyante de la lady qui attira son regard puis vinrent ses yeux. Les siens étaient d'un marron suffisamment sombres pour apparaitre noirs par moment. Ceux de la beauté rousse était d'un bleu profond, un bleu comme l'océan et quiconque les fixait trop longtemps pourrait se trouver emporter dans les abysses marines sans pouvoir remonter à la surface. Sans pouvoir respirer. C'était l'impression qu'elle eut, un moment, quand son souffle fut coupé par l'élégance et la délicatesse d'Alys Herpivoie.
« — My lady. »
La pentoshie inclina la tête mais ses yeux restèrent accrochés aux siens. Eyes so blue, I drown.
« — Gaomagon ao daor sōvegon lēda aōha valzȳrys? »
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I can't help this awful energy God damn right, you should be scared of me
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Allégeance : Les Herpivoie sont morts mais Alys leur reste fidèle. Vient ensuite son allégeance à Maegor de la Maison Targaryen.
Triggers : none
Eyes so blue I drown
Exilée de la terre qui l'a vu naître, Alys n'est pas sûr, elle n'est pas certaine que tout cela soit worth it. Comment cela pourrait être le cas? Comment? Comment? Elle est une ouesterienne, une riveraine, une lady du Trident. Là, le temps est doux sans pour autant être brulant, il n'est pas non plus aussi terrible que sur Peyredragon. Le Conflans est un endroit formidable, si formidable, si formidable. L'exil les a frappé de plein fouet cependant. Exilés de leurs terres, arrachés de leurs titres, renvoyés pour ce qui semble être pour toujours. Loin, loin, si loin. Trop loin. Maegor n'a rien dit quand il l'a fait monté sur Balerion en tenant fermement son épée. Il n'a rien dit quand ils se sont envolés sans se retourner sur l'île qui avait abrité l'enfance du prince qui a son cœur depuis plus de dix années maintenant. De ce que ressent son mari, Alys n'en sait rien. Rien. Rien. Le néant. Lui pourtant, sait tout d'elle. Tout. Absolument tout. Il sait qu'elle prie les dieux pour lui tous les soirs, pour qu'ils leur donnent un enfant, pour qu'Aenys se montre clément. Il sait qu'elle pleure parce que ses sœurs lui manquent déjà si terriblement, si terriblement que parfois, la lady s'isole dans les Jardins d'Aegon, si terriblement que peu de choses la réconforte. Les mestres disent que la mélancolie tue leurs futures progénitures et qu'il faut du calme, de la chaleur, du soleil. Cet exil, cet exil si loin, si profondément injuste, le couple le passe à Pentos. Du calme, de la chaleur, du soleil à ne plus savoir qu'en faire. Pas trop de chaleur et de soleil non plus, Alys a été définitive sur ce sujet, rien qui puisse faire brûler sa peau délicate. Pentos donc. Pentos terre d'exil, au loin, là où les valyriens sont profondément respectés, aimés, adulés même.
Ces premiers jours ici ont été particulièrement difficile mais rapidement, la jeune femme s'est ouverte à sa propre curiosité. Partout, partout, à chaque détour d'un couloir ou d'une porte, Alys découvre quelque chose de nouveau. Ici, elle peut travailler ce haut-valyrien que Maegor s'évertue à vouloir lui apprendre et son épouse se montre rigoureuse dans son apprentissage. Elle écoute, elle répète. Elle écoute, elle répète. Elle écoute, elle répète. Elle écoute, elle répète. Encore et encore et encore et encore et après un temps, elle n'a plus autant de mal à se faire comprendre. Une fois à Pentos, son aimé, son amour, ne lui parle plus que dans cette langue qui fourmille de dialecte de l'autre côté du Détroit. Essos n'a pas oublié ceux qui l'ont complètement colonisé pendant un temps.
"Please be safe, my love. Come back to me in one piece."
Son corps se languit déjà de celui de son prince quand celui-ci se sépare d'elle, quand il s'éloigne. Alys le sait, elle le ressent à chaque instant, à chaque seconde qui passe, son âme est profondément liée à celle de Maegor. Liée d'une façon qu'elle ne peut comprendre et pourtant, qu'elle a accepté. Alys d'Harrenhal se surprend parfois à vouloir ses lèvres contre les siennes pendant des heures et des heures. Parfois c'est le cas quand ils se retrouvent seuls dans l'intimité de leurs chambres. Parfois c'est le cas quand Maegor refuse de se lever de leur lit. Parfois c'est le cas quand le mal du pays gagne la riveraine exilée. Exilée de la terre qui l'a vu naître, parfois, Alys n'est pas sûr, elle n'est pas certaine que tout cela soit worth it. Il le faut pourtant. Il le faut pour leur bien. Peut-être ne reviendront-ils jamais. Peut-être qu'elle ne reviendra jamais. Et si... Et si? Et si? La marche jusqu'au palais qu'ils occupent est devenue plus rapide que dans ses derniers souvenirs. Il faut dire que le Targaryen vole régulièrement et quand il le fait, sa lady l'accompagne aussi loin qu'elle le peut avant de le laisser flirter avec le ciel et les nuages et le soleil comme s'il était un dieu. Non. Non. Non. Alys se trompait. Maegor était un dieu. Son dieu.
Quand elle arrive, l'Herpivoie est accueillit comme si elle est plus précieuse qu'elle ne l'est. Au début cela l'a gêné. Et puis le temps s'est installée et la rousse s'y est habituée. Elle se laisse éponger mais bien vite elle réclame sa tranquillité et sa solitude. Seule. Toute seule, enfin seule. Les voilages plus légers que ses lourdes robes riveraines lui rappellent sans difficulté quel genre de vie elle mène à présent. Son père, son doux père, son précieux père, n'a jamais été pauvre. Il est le seigneur d'Harrenhal, avec tout ce que cet honneur sous-entend. Elle sait, l'Alys de Maegor, que ce dernier n'a jamais été radin quand à payer son chemin dans le cœur des gens. Il l'a payé gracieusement, Lucas Herpivoie. Plus gracieusement qu'il ne l'aurait dû. Mais Lucas Herpivoie n'avait rien dit quand le Prince de Peyredragon avait pris sa fille aînée, il n'avait rien dit quand il prit aussi sa main avant de la ravir à son Trident natal. Pentos. Pentos donc. Pentos terre d'exil, au loin, si loin d'eux, de sa famille. La lady monte les marches avec une très grande lenteur. Ses doigts redessinent les formes fantasques en relief. Ses doigts se perdent, ici et là. C'est comme un rêve et pourtant, pourtant, le mal du pays n'est jamais bien loin. Il lui faut le calme, la chaleur, le soleil. Mais point trop. Maegor Targaryen aime entrevoir le rose de sa vitalité transpercer la pâleur de sa peau.
La dernière marche est un soulagement immense pour la jeune femme dont les cheveux ondulaient librement comme une couverture de flammes. Le sommet de cette tour, Alys l'aime. Elle l'aime tout particulièrement. D'ici, elle peut être aussi haut qu'elle le peut, assez haut pour être proche de Maegor sans être avec lui à proprement parler. C'est amplement suffisant d'ailleurs. Là, elle voit une femme. Une femme qu'elle a déjà aperçu. Une femme qui l'intrigue chaque fois que son regard tombe sur elle au détour d'un couloir. Elle semble différente. Si différente. Si... Spéciale. Il y a quelque chose chez cette pentoshie qu'Alys aimerait comprendre sans en être capable. Peut-être est-ce le jour? Peut-être est-ce le moment? Peut-être. La rousse s'approche lentement pour ne pas la surprendre et lui faire peur comme un enfant approcherait une petite créature peureuse de la forêt. Après tout, la plupart des courtisanes semblent la fuir comme la peste, sûrement par peur qu'elle ne les réprimande concernant les actes de son époux. Alys n'est pas dupe, elle se doute que son prince se laisse aller à quelques extravageances. N'est pas Targaryen l'homme qui ne se laisse pas aller à ses pulsions. Pourtant, pourtant, poutant, ils ne passent pas une nuit séparée et quand il revient auprès d'elle, Maegor l'aime toujours autant. Cela, cela est bien assez pour l'Herpivoie en exile.
Son regard accroche le sien, un regard d'un marron si sombre, si profond, comme les gorges infinies du chaos et de l'oubli. La riveraine les observe avec une curiosité plus grande encore que tout ce qu'elle a pu ressentir jusqu'ici en parcourant le palais. Une curiosité qui la prend là, juste là, juste au creux de son ventre. Il y a quelque chose de magnétique dans l'obscurité la plus totale, dans le noir de ce regard. Seul la voix de la pentoshie et Alys, par réflexe, s'incline sans même poser la moindre question. Il y a quelque chose de magnétique dans l'obscurité la plus totale, dans le noir de ce regard. Quelque chose qui commande le respect le plus total. La rousse marche jusqu'à elle et ses mains se posent sur la pierre sans pour autant y mettre le moindre poids, jamais. Et si... Et si? Et si la pierre s'effrite et blesse quelqu'un? Et si elle s'appuye et tombe à la renverse? A la place, son touché est délicat et doux. Elle redresse alors toute la mer que contient ses yeux sur la figure de la brune et lui offre un sourire.
"Nyke? Daor, daor skori nyke ȳdra daor emagon naejot. Iksan sȳrje kesīr, va se tegon naejot urnēbagon ñuha dārilaros. Ziry's iā natural rȳ ziry tolī mirre... Skore, iksan daor. "
(Me? Oh no, not when I don't have to. I'm very well here, on the firm ground to watch my prince. He's a natural at it after all... Which, I am not.)
Ses doigts fins et bagués de milles couleurs replacent une mèche derrière son oreille dans un geste incertain malgré le rire qui lui échappe.
"Iksan olvie vaoreznuni, iksan iēdrosa gūrēñagon Valyrīha se nyke ȳdra daor emagon naenie people naejot practice ziry. Iksan se riña Alys. Skorkydoso gaomagon pōnta brōzagon ao?"
(I'm very sorry, I'm still learning valyrian and I don't have many people to practice it... I'm the lady Alys... How do they call you?)
I saw you here and there, I saw you, I felt you. Alys ne le laisse pas transparaître et pourtant, pourtant, à cet instant, elle sent le mal du pays l'envahir. Elle n'a d'autre compagnie féminine qu'elle même. Cette jeune femme, l'Herpivoie l'a vu quelques fois, toujours aux détours de couloirs. Il y a quelque chose de magnétique dans l'obscurité la plus totale, dans le noir de ce regard. Elle cherche le calme, la chaleur, le soleil. Elle trouve un autre type de chaleur. Une chaleur qui, un jour, la mènera à sa perte.
Ces premiers jours ici ont été particulièrement difficile mais rapidement, la jeune femme s'est ouverte à sa propre curiosité. Partout, partout, à chaque détour d'un couloir ou d'une porte, Alys découvre quelque chose de nouveau. Ici, elle peut travailler ce haut-valyrien que Maegor s'évertue à vouloir lui apprendre et son épouse se montre rigoureuse dans son apprentissage. Elle écoute, elle répète. Elle écoute, elle répète. Elle écoute, elle répète. Elle écoute, elle répète. Encore et encore et encore et encore et après un temps, elle n'a plus autant de mal à se faire comprendre. Une fois à Pentos, son aimé, son amour, ne lui parle plus que dans cette langue qui fourmille de dialecte de l'autre côté du Détroit. Essos n'a pas oublié ceux qui l'ont complètement colonisé pendant un temps.
"Please be safe, my love. Come back to me in one piece."
Son corps se languit déjà de celui de son prince quand celui-ci se sépare d'elle, quand il s'éloigne. Alys le sait, elle le ressent à chaque instant, à chaque seconde qui passe, son âme est profondément liée à celle de Maegor. Liée d'une façon qu'elle ne peut comprendre et pourtant, qu'elle a accepté. Alys d'Harrenhal se surprend parfois à vouloir ses lèvres contre les siennes pendant des heures et des heures. Parfois c'est le cas quand ils se retrouvent seuls dans l'intimité de leurs chambres. Parfois c'est le cas quand Maegor refuse de se lever de leur lit. Parfois c'est le cas quand le mal du pays gagne la riveraine exilée. Exilée de la terre qui l'a vu naître, parfois, Alys n'est pas sûr, elle n'est pas certaine que tout cela soit worth it. Il le faut pourtant. Il le faut pour leur bien. Peut-être ne reviendront-ils jamais. Peut-être qu'elle ne reviendra jamais. Et si... Et si? Et si? La marche jusqu'au palais qu'ils occupent est devenue plus rapide que dans ses derniers souvenirs. Il faut dire que le Targaryen vole régulièrement et quand il le fait, sa lady l'accompagne aussi loin qu'elle le peut avant de le laisser flirter avec le ciel et les nuages et le soleil comme s'il était un dieu. Non. Non. Non. Alys se trompait. Maegor était un dieu. Son dieu.
Quand elle arrive, l'Herpivoie est accueillit comme si elle est plus précieuse qu'elle ne l'est. Au début cela l'a gêné. Et puis le temps s'est installée et la rousse s'y est habituée. Elle se laisse éponger mais bien vite elle réclame sa tranquillité et sa solitude. Seule. Toute seule, enfin seule. Les voilages plus légers que ses lourdes robes riveraines lui rappellent sans difficulté quel genre de vie elle mène à présent. Son père, son doux père, son précieux père, n'a jamais été pauvre. Il est le seigneur d'Harrenhal, avec tout ce que cet honneur sous-entend. Elle sait, l'Alys de Maegor, que ce dernier n'a jamais été radin quand à payer son chemin dans le cœur des gens. Il l'a payé gracieusement, Lucas Herpivoie. Plus gracieusement qu'il ne l'aurait dû. Mais Lucas Herpivoie n'avait rien dit quand le Prince de Peyredragon avait pris sa fille aînée, il n'avait rien dit quand il prit aussi sa main avant de la ravir à son Trident natal. Pentos. Pentos donc. Pentos terre d'exil, au loin, si loin d'eux, de sa famille. La lady monte les marches avec une très grande lenteur. Ses doigts redessinent les formes fantasques en relief. Ses doigts se perdent, ici et là. C'est comme un rêve et pourtant, pourtant, le mal du pays n'est jamais bien loin. Il lui faut le calme, la chaleur, le soleil. Mais point trop. Maegor Targaryen aime entrevoir le rose de sa vitalité transpercer la pâleur de sa peau.
La dernière marche est un soulagement immense pour la jeune femme dont les cheveux ondulaient librement comme une couverture de flammes. Le sommet de cette tour, Alys l'aime. Elle l'aime tout particulièrement. D'ici, elle peut être aussi haut qu'elle le peut, assez haut pour être proche de Maegor sans être avec lui à proprement parler. C'est amplement suffisant d'ailleurs. Là, elle voit une femme. Une femme qu'elle a déjà aperçu. Une femme qui l'intrigue chaque fois que son regard tombe sur elle au détour d'un couloir. Elle semble différente. Si différente. Si... Spéciale. Il y a quelque chose chez cette pentoshie qu'Alys aimerait comprendre sans en être capable. Peut-être est-ce le jour? Peut-être est-ce le moment? Peut-être. La rousse s'approche lentement pour ne pas la surprendre et lui faire peur comme un enfant approcherait une petite créature peureuse de la forêt. Après tout, la plupart des courtisanes semblent la fuir comme la peste, sûrement par peur qu'elle ne les réprimande concernant les actes de son époux. Alys n'est pas dupe, elle se doute que son prince se laisse aller à quelques extravageances. N'est pas Targaryen l'homme qui ne se laisse pas aller à ses pulsions. Pourtant, pourtant, poutant, ils ne passent pas une nuit séparée et quand il revient auprès d'elle, Maegor l'aime toujours autant. Cela, cela est bien assez pour l'Herpivoie en exile.
Son regard accroche le sien, un regard d'un marron si sombre, si profond, comme les gorges infinies du chaos et de l'oubli. La riveraine les observe avec une curiosité plus grande encore que tout ce qu'elle a pu ressentir jusqu'ici en parcourant le palais. Une curiosité qui la prend là, juste là, juste au creux de son ventre. Il y a quelque chose de magnétique dans l'obscurité la plus totale, dans le noir de ce regard. Seul la voix de la pentoshie et Alys, par réflexe, s'incline sans même poser la moindre question. Il y a quelque chose de magnétique dans l'obscurité la plus totale, dans le noir de ce regard. Quelque chose qui commande le respect le plus total. La rousse marche jusqu'à elle et ses mains se posent sur la pierre sans pour autant y mettre le moindre poids, jamais. Et si... Et si? Et si la pierre s'effrite et blesse quelqu'un? Et si elle s'appuye et tombe à la renverse? A la place, son touché est délicat et doux. Elle redresse alors toute la mer que contient ses yeux sur la figure de la brune et lui offre un sourire.
"Nyke? Daor, daor skori nyke ȳdra daor emagon naejot. Iksan sȳrje kesīr, va se tegon naejot urnēbagon ñuha dārilaros. Ziry's iā natural rȳ ziry tolī mirre... Skore, iksan daor. "
(Me? Oh no, not when I don't have to. I'm very well here, on the firm ground to watch my prince. He's a natural at it after all... Which, I am not.)
Ses doigts fins et bagués de milles couleurs replacent une mèche derrière son oreille dans un geste incertain malgré le rire qui lui échappe.
"Iksan olvie vaoreznuni, iksan iēdrosa gūrēñagon Valyrīha se nyke ȳdra daor emagon naenie people naejot practice ziry. Iksan se riña Alys. Skorkydoso gaomagon pōnta brōzagon ao?"
(I'm very sorry, I'm still learning valyrian and I don't have many people to practice it... I'm the lady Alys... How do they call you?)
I saw you here and there, I saw you, I felt you. Alys ne le laisse pas transparaître et pourtant, pourtant, à cet instant, elle sent le mal du pays l'envahir. Elle n'a d'autre compagnie féminine qu'elle même. Cette jeune femme, l'Herpivoie l'a vu quelques fois, toujours aux détours de couloirs. Il y a quelque chose de magnétique dans l'obscurité la plus totale, dans le noir de ce regard. Elle cherche le calme, la chaleur, le soleil. Elle trouve un autre type de chaleur. Une chaleur qui, un jour, la mènera à sa perte.
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❝You're sick
and you're married
And you might be dying
But you're holding me
Like water in your hands❞
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If you could see your soul tonight, how much would you grieve for the damage it has suffered at the hands of those who treated it so cruelly?
Il y avait en ce monde des choses qu'on ne pouvait comprendre. Tyanna de Pentos ne savait comprendre ce que cela faisait d'être un Targaryen, d'avoir le sang de dragons dans ses veines pas plus que celui de l'Ancienne Valyria qui s'avérait plus commun dans les Cités Libres que nul part ailleurs dans le monde. Aujourd'hui, elle n'imaginait pas ce que cela faisait et même dans une dizaine d'années, lorsque ce même homme qu'elle observait dans les cieux, viendrait tirer son cœur de sa poitrine, elle n'aurait toujours pas compris. Il était différent et spécial, unique en son genre. Trop puissant et trop différent pour ce monde, les Targaryen étaient voués à un destin hors du commun et ceux qui les approchaient de trop près en espérant être guidés par les flammes de leur feu finissaient plus souvent par se brûler. Elle était de ceux-là, la brune, mais elle l'ignorait encore à l'heure où elle se demandait si là-haut, si proche du soleil, il lui suffirait de tendre la main meurtrière pour s'en saisir et l'emprisonner dans sa poigne.
Avant de saisir le soleil, il fallait à la pentoshie apprendre à nager car au fond de iris de la belle rousse, elle était emportée par les flots. Elle approchait avec cette grâce et cette douceur qui laissait Tyanna désemparée. Elle redoutait, si elle posait une main sur elle, de venir la briser tant elle semblait délicate. Délicate et belle. Elle était d'une beauté qu'on ne trouvait pas à Pentos, seulement chez les étrangers. Sa peau d'une pâleur semblable à la sienne assurait qu'elle ne venait pas d'un endroit où le soleil frappait perpétuellement car le continent de l'ouest était bien différent d'ici. Et sa crinière de feu n'était pas commune chez les pentoshies plus souvent brunes, parfois blondes quand leur tignasses ne tirait pas vers l'or ou l'argent en raison du sang valyrien qui coulait dans leurs veines.
« — Nyke pendagon skorkydoso ziry iksos hae naejot māzigon se jēdar se chase se vēzos. »
(I wonder how it is to reach the sky and chase the sun.)
Elle soupirait, la sorcière brune, en relevant les yeux vers le dragon et son cavalier, juste un instant. Car il lui fallait respirer, sortir la tête de l'eau avant d'y plonger à nouveau, au fond de ses yeux divinement bleus.
« — Aōha Valyrīha iksis sȳz, gaomagon daor zūgagon, riña Alys. Ñuha brōzi Tyanna issa. »
(Your valyrien is good, don't worry, lady Alys. My name is Tyanna.)
Ses lèvres souriaient tout comme les siennes mais peut-être le sourire de Tyanna était-il plus dans la retenue. Elle songeait encore à cette femme qui venait de perdre la vie avec son enfant, une mort rapide et sans douleur. Elle laissait un goût amer dans l'esprit de la brune. Ce rappel de sa propre condition était cruel, elle était née et elle avait vécu à Pentos toute sa vie mais elle n'aimait pas vraiment cette vie qu'elle menait. Elle ne l'avait jamais fait. Il lui fallait plus, toujours plus. Cette vie n'était pas assez. Elle n'était pas assez plaisante, pas assez douce mais à la fois, son quotidien était trop lassant, morne et sans saveur. Il y avait cette petite voix en elle, sa propre voix, qui lui murmurait qu'elle était destinée à plus que cela. Ce n'était pas assez. Elle menait une vie trop banale quand il lui fallait être exceptionnelle. Cependant, il lui faudrait très longtemps pour réaliser qu'elle n'avait pas besoin d'être exceptionnelle aux yeux du monde entier pour exister et pour être satisfaite. Il lui faudrait seulement l'être aux yeux du prince valyrien et de son épouse riveraine dont elle tomberait amoureuse. Mais cette réalisation viendra dans une autre vie, dans bien des siècles. Car en l'an 39 Après la Conquête, Tyanna de la Tour, comme on la nommait, pensait encore qu'elle était faite pour une vie bien plus grandiose et que l'amour n'avait de valeur que lorsqu'il pouvait être utilisé et manipuler par ses doigts fins à la manière dont elle manipulait le corps des hommes, parfois des femmes, dont elle visitait la couche.
« — Skorkydoso bōsa kessa ao umbagon isse Pentos? »
(How long will you stay in Pentos?)
Lorsque la pentoshie l'interrogeait, à ce moment précis, elle était animée d'une volonté de s'approcher d'elle, de s'approcher du prince et peut-être, un jour, du ciel et du soleil. Elle pensait encore qu'elle pourrait garder la tête hors de l'eau, bien ignorante qu'elle allait se noyer si aisément dans les yeux de la belle Herpivoie et qu'elle n'en sortirait que pour vider l'océan de toute sa vie.
Avant de saisir le soleil, il fallait à la pentoshie apprendre à nager car au fond de iris de la belle rousse, elle était emportée par les flots. Elle approchait avec cette grâce et cette douceur qui laissait Tyanna désemparée. Elle redoutait, si elle posait une main sur elle, de venir la briser tant elle semblait délicate. Délicate et belle. Elle était d'une beauté qu'on ne trouvait pas à Pentos, seulement chez les étrangers. Sa peau d'une pâleur semblable à la sienne assurait qu'elle ne venait pas d'un endroit où le soleil frappait perpétuellement car le continent de l'ouest était bien différent d'ici. Et sa crinière de feu n'était pas commune chez les pentoshies plus souvent brunes, parfois blondes quand leur tignasses ne tirait pas vers l'or ou l'argent en raison du sang valyrien qui coulait dans leurs veines.
« — Nyke pendagon skorkydoso ziry iksos hae naejot māzigon se jēdar se chase se vēzos. »
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Elle soupirait, la sorcière brune, en relevant les yeux vers le dragon et son cavalier, juste un instant. Car il lui fallait respirer, sortir la tête de l'eau avant d'y plonger à nouveau, au fond de ses yeux divinement bleus.
« — Aōha Valyrīha iksis sȳz, gaomagon daor zūgagon, riña Alys. Ñuha brōzi Tyanna issa. »
(Your valyrien is good, don't worry, lady Alys. My name is Tyanna.)
Ses lèvres souriaient tout comme les siennes mais peut-être le sourire de Tyanna était-il plus dans la retenue. Elle songeait encore à cette femme qui venait de perdre la vie avec son enfant, une mort rapide et sans douleur. Elle laissait un goût amer dans l'esprit de la brune. Ce rappel de sa propre condition était cruel, elle était née et elle avait vécu à Pentos toute sa vie mais elle n'aimait pas vraiment cette vie qu'elle menait. Elle ne l'avait jamais fait. Il lui fallait plus, toujours plus. Cette vie n'était pas assez. Elle n'était pas assez plaisante, pas assez douce mais à la fois, son quotidien était trop lassant, morne et sans saveur. Il y avait cette petite voix en elle, sa propre voix, qui lui murmurait qu'elle était destinée à plus que cela. Ce n'était pas assez. Elle menait une vie trop banale quand il lui fallait être exceptionnelle. Cependant, il lui faudrait très longtemps pour réaliser qu'elle n'avait pas besoin d'être exceptionnelle aux yeux du monde entier pour exister et pour être satisfaite. Il lui faudrait seulement l'être aux yeux du prince valyrien et de son épouse riveraine dont elle tomberait amoureuse. Mais cette réalisation viendra dans une autre vie, dans bien des siècles. Car en l'an 39 Après la Conquête, Tyanna de la Tour, comme on la nommait, pensait encore qu'elle était faite pour une vie bien plus grandiose et que l'amour n'avait de valeur que lorsqu'il pouvait être utilisé et manipuler par ses doigts fins à la manière dont elle manipulait le corps des hommes, parfois des femmes, dont elle visitait la couche.
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Lorsque la pentoshie l'interrogeait, à ce moment précis, elle était animée d'une volonté de s'approcher d'elle, de s'approcher du prince et peut-être, un jour, du ciel et du soleil. Elle pensait encore qu'elle pourrait garder la tête hors de l'eau, bien ignorante qu'elle allait se noyer si aisément dans les yeux de la belle Herpivoie et qu'elle n'en sortirait que pour vider l'océan de toute sa vie.
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Allégeance : Les Herpivoie sont morts mais Alys leur reste fidèle. Vient ensuite son allégeance à Maegor de la Maison Targaryen.
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« Vestran bona ziry ripas va aōha liking hen eglivesi se adere. Balerion iksis mirrī uēpa sir se issa se rovaja zaldrīzes eman mirre ūndegīon, yn issa adere naejot mazverdagon ao sick hae nopāzma se ēlī jēda. »
(I would say that it depends on your liking of heights and speed. Balerion is a bit old now and he’s the biggest dragon I’ve ever seen, but he’s fast enough to make you sick as hell the first time.)
Alys s’en souvient. La toute première fois que la riveraine a approché le dragon de son prince elle a cru que la vie la quitterait immédiatement. Il s’agit d’une bête immense dont le feu peu réduire le monde à néant. Elle le sait, elle a vécu dans un château dont il a brûlé les pierres avec une simplicité d’enfant. La même simplicité que le soleil qui chauffe sa nuque à cet instant. La lady roule d’ailleurs sa nuque, posant une main sur son ventre pendant un instant comme si elle sentirait encore l’enfant sous ses doigts. Il n’est plus là. Il n’y sera plus et cette pensée saccade sa respiration soudainement. Son regard bleu azur se redresse aussi et l’Alys des Conflans quand Maegor passe à nouveau au-dessus d’elles. Et Alys est contente. Elle ne voit pas souvent son époux si détendu. Il dort, il mange et par-dessus tout, il est mois méfiant qu’il ne l’a été à Westeros. Pentos n’a pas exactement changé le Targaryen. Non. Il est toujours aussi dur et aussi strict. Il est toujours difficile de le faire rire. C’est vrai. Pourtant quelque chose a changé et la rousse aime cela. Elle aime qu’il se blottisse contre elle quand ils s’endorment et qu’il l’embrasse comme la première fois qu’ils se sont avoués leur amour.
« Iksā tolī sȳz, nyke gīmigon ñuha aksent iksis mirrī … »
(You’re too kind, I know my accent is a bit…)
Un rire échappe à la rousse en y pensant, ne parvenant pas à trouver le mot qui parviendrait à correspondre à ce qu’elle veut exprimer et ses joues change de couleur. Elles rougissent lentement de honte et elle préfère, alors changer de sujet. Elle se tourne plus encore vers la pentoshie. Tyanna. C’est un nom que la belle Herpivoie n’a jamais entendu. Tyanna. Elle ne sait pas encore combien cette femme va transformer sa vie toute entière, révolution du soleil à elle toute seule.
« Emā iā gevie brōzi. Ziry jundas hae mirros erity, daor hae ñuhon. »
(You have a beautiful name. It sounds like something special, not like mine.)
Alys est un nom assez commun à Westeros. L’année de sa naissance, plus d’une dizaine de filles de nobles ont aussi porté ce prénom. Alys. Quand elle y pense ses autres sœurs ont aussi des prénoms communs comme tout. Jeyne et Hanna. Elles lui manquent l’une comme l’autre et pourtant, quand elle y songe, la lady d’Harrenhal n’y retournerait pour rien au monde. Elle est bien trop heureuse ici, au côté de Maegor. Au côté de son prince. Au côté de sa famille. Car il n'y a personne d’autre que lui dans sa vie, dans son monde tout entier. Maegor et personne d’autre. Maegor. Il n’est pas difficile de voir l’obsession de la riveraine pour cet homme, il y a une étincelle qui brille d’une lueur presque folle quand elle parle de lui, quand elle pense à lui, quand il enivre tous ses sens d’une façon qui lui font presque perdre la tête. Ses dieux n’ont jamais eu ce pouvoir sur elle. Alys le sait. Maegor est presque comme un dieu pour elle. Non. Non. Elle se trompe. Il est un dieu pour elle. Son dieu. Son dieu valyrien qu’elle vénère et révère jour et nuit et pour lequel elle a tout laissé derrière elle.
Quand Tyanna la questionne, la rousse lui offre un nouveau sourire plein d’une sincère tendresse. Il y a quelque chose qu’elle ne comprend pas chez cette femme et voilà qu’elle est attirée comme un aimant, s’approchant un peu plus pour se tenir tout prêt. Alys, si elle est tout à fait honnête avec elle-même, essaye de savoir quelle odeur peut bien sentir une telle fleur de Pentos. Il n’y a pas d’autres femmes qui lui ressemblent ici. Personne n’a cette aura, cet guete énergie qui lui demande toute sa force et toute sa décence pour ne pas se presser contre elle et la serrer dans ses bras.
« Syt hae bōsa hae iksi karko hen lenton, nyke arvan? Nyke gīmigon Maegor ebas naejot aerēbas naejot Lys se Volantis yn īlon iderēbi īlon va moriot māzigon arlī kesīr. »
(For as long as we are banned from home, I suppose? I know Maegor wants to travel to Lys and Volantis, maybe, but we decided we would always come back here.)
Alys a une facilité déconcertante à parler de leur exile, là où Maegor en est incapable. Il déteste prononcer ce mot, blesser dans son égo. Son épouse le sait. Elle le voit quand il fixe l’horizon en serrant ses poings. Il n’a pas brûlé les Sept Couronnes par respect pour sa mère et sa défunte tante. C’est ce que la rousse imagine, elle sait que son mari a un amour profond et immense pour Visenya de la maison Targaryen qui l’a mis au monde. Milles lumières passent un instant devant ses yeux. Elles dansent. Elles dansent et tourbillonnent. Elles dansent, tourbillonnent, elles ne s’arrêtent pas et la main pale et tremblante de la riveraine se pose devant ses yeux pendant un instant. La seconde se pose brièvement sur l’épaule de Tyanna. Elle s’y pose avant que la jeune femme ne la retire comme si elle venait juste de se brûler. Ses lèvres forment une excuse brève dans la langue commune.
« Sȳrī, nyke pendagon se vēzos iksis sylutas naejot ossēnagon nyke arlī. Koth ao hae naejot geron iemnȳ lēda nyke, riña Tyanna? nyke jorrāelagon naejot rȳbagon nūmāzma aōha ābrar kesīr, lo issa daor kōz yno naejot epagon. »
(Well, I think the sun is trying to kill me again. Would you like to walk inside with me, lady Tyanna? I’d love to hear about your life here, if it’s not rude of me to ask.)
(I would say that it depends on your liking of heights and speed. Balerion is a bit old now and he’s the biggest dragon I’ve ever seen, but he’s fast enough to make you sick as hell the first time.)
Alys s’en souvient. La toute première fois que la riveraine a approché le dragon de son prince elle a cru que la vie la quitterait immédiatement. Il s’agit d’une bête immense dont le feu peu réduire le monde à néant. Elle le sait, elle a vécu dans un château dont il a brûlé les pierres avec une simplicité d’enfant. La même simplicité que le soleil qui chauffe sa nuque à cet instant. La lady roule d’ailleurs sa nuque, posant une main sur son ventre pendant un instant comme si elle sentirait encore l’enfant sous ses doigts. Il n’est plus là. Il n’y sera plus et cette pensée saccade sa respiration soudainement. Son regard bleu azur se redresse aussi et l’Alys des Conflans quand Maegor passe à nouveau au-dessus d’elles. Et Alys est contente. Elle ne voit pas souvent son époux si détendu. Il dort, il mange et par-dessus tout, il est mois méfiant qu’il ne l’a été à Westeros. Pentos n’a pas exactement changé le Targaryen. Non. Il est toujours aussi dur et aussi strict. Il est toujours difficile de le faire rire. C’est vrai. Pourtant quelque chose a changé et la rousse aime cela. Elle aime qu’il se blottisse contre elle quand ils s’endorment et qu’il l’embrasse comme la première fois qu’ils se sont avoués leur amour.
« Iksā tolī sȳz, nyke gīmigon ñuha aksent iksis mirrī … »
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Un rire échappe à la rousse en y pensant, ne parvenant pas à trouver le mot qui parviendrait à correspondre à ce qu’elle veut exprimer et ses joues change de couleur. Elles rougissent lentement de honte et elle préfère, alors changer de sujet. Elle se tourne plus encore vers la pentoshie. Tyanna. C’est un nom que la belle Herpivoie n’a jamais entendu. Tyanna. Elle ne sait pas encore combien cette femme va transformer sa vie toute entière, révolution du soleil à elle toute seule.
« Emā iā gevie brōzi. Ziry jundas hae mirros erity, daor hae ñuhon. »
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Alys est un nom assez commun à Westeros. L’année de sa naissance, plus d’une dizaine de filles de nobles ont aussi porté ce prénom. Alys. Quand elle y pense ses autres sœurs ont aussi des prénoms communs comme tout. Jeyne et Hanna. Elles lui manquent l’une comme l’autre et pourtant, quand elle y songe, la lady d’Harrenhal n’y retournerait pour rien au monde. Elle est bien trop heureuse ici, au côté de Maegor. Au côté de son prince. Au côté de sa famille. Car il n'y a personne d’autre que lui dans sa vie, dans son monde tout entier. Maegor et personne d’autre. Maegor. Il n’est pas difficile de voir l’obsession de la riveraine pour cet homme, il y a une étincelle qui brille d’une lueur presque folle quand elle parle de lui, quand elle pense à lui, quand il enivre tous ses sens d’une façon qui lui font presque perdre la tête. Ses dieux n’ont jamais eu ce pouvoir sur elle. Alys le sait. Maegor est presque comme un dieu pour elle. Non. Non. Elle se trompe. Il est un dieu pour elle. Son dieu. Son dieu valyrien qu’elle vénère et révère jour et nuit et pour lequel elle a tout laissé derrière elle.
Quand Tyanna la questionne, la rousse lui offre un nouveau sourire plein d’une sincère tendresse. Il y a quelque chose qu’elle ne comprend pas chez cette femme et voilà qu’elle est attirée comme un aimant, s’approchant un peu plus pour se tenir tout prêt. Alys, si elle est tout à fait honnête avec elle-même, essaye de savoir quelle odeur peut bien sentir une telle fleur de Pentos. Il n’y a pas d’autres femmes qui lui ressemblent ici. Personne n’a cette aura, cet guete énergie qui lui demande toute sa force et toute sa décence pour ne pas se presser contre elle et la serrer dans ses bras.
« Syt hae bōsa hae iksi karko hen lenton, nyke arvan? Nyke gīmigon Maegor ebas naejot aerēbas naejot Lys se Volantis yn īlon iderēbi īlon va moriot māzigon arlī kesīr. »
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Alys a une facilité déconcertante à parler de leur exile, là où Maegor en est incapable. Il déteste prononcer ce mot, blesser dans son égo. Son épouse le sait. Elle le voit quand il fixe l’horizon en serrant ses poings. Il n’a pas brûlé les Sept Couronnes par respect pour sa mère et sa défunte tante. C’est ce que la rousse imagine, elle sait que son mari a un amour profond et immense pour Visenya de la maison Targaryen qui l’a mis au monde. Milles lumières passent un instant devant ses yeux. Elles dansent. Elles dansent et tourbillonnent. Elles dansent, tourbillonnent, elles ne s’arrêtent pas et la main pale et tremblante de la riveraine se pose devant ses yeux pendant un instant. La seconde se pose brièvement sur l’épaule de Tyanna. Elle s’y pose avant que la jeune femme ne la retire comme si elle venait juste de se brûler. Ses lèvres forment une excuse brève dans la langue commune.
« Sȳrī, nyke pendagon se vēzos iksis sylutas naejot ossēnagon nyke arlī. Koth ao hae naejot geron iemnȳ lēda nyke, riña Tyanna? nyke jorrāelagon naejot rȳbagon nūmāzma aōha ābrar kesīr, lo issa daor kōz yno naejot epagon. »
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Balerion était le seul dragon qu’il ait été donné à voir à la pentoshie. Elle ignorait si les autres créatures ailées étaient si grandes ou si puissantes mais celle-ci la fascinait d’une étrange manière. Les oiseaux étaient libres, ils pouvaient voler haut dans les cieux et courir après le soleil ou les étoiles mais ils étaient seuls. Il ne pouvait mener personne avec eux, ils ne pouvaient pas faire goûter à Tyanna la liberté dont on l’avait toujours privé. Elle n’était pas véritablement prisonnière ici, elle ne détestait pas Pentos mais elle ne l’aimait pas non plus. Elle vivait pour servir plus que pour elle-même, toujours à servir un homme après l’autre, offrant son corps pour leur plaisir et il en avait toujours été ainsi. Mais derrière cela, elle aspirait à quelque chose d’autre, une chose sur laquelle elle ne pouvait pas mettre le doigt. Fuck your way up to the top, avait souvent dit sa mère dans leur langue. Elle était arrivée au summum, ici, entre les murs de la demeure du Prince de Pentos. Look higher, Tyanna. What do you see? Balerion.
Ses yeux s’élevèrent vers le ciel encore une fois. Le dragon passa, son cavalier sur son dos. Fuck your way up to the top. Un sourire discret passa comme une ombre sur son visage.
« — Nyke dōrī ūndan iā zaldrīzes gō yn bisy vestragon adere. »
(I never saw a dragon before but this one seems fast enough.)
Y avait-il créature plus rapide ? L’idée attisait sa curiosité mais elle l’oubliait rapidement car son attention était sur la ouestrienne qui souriait, qui rirait et que ce sont était doux, comme une mélodie qu’on ne pouvait se sortir de la tête, que Tyanna ne pourrait pas se sortir de la tête. Ce rire la hanterait. Un doux rire, une chevelure de flamme et deux yeux bleus aussi profonds que l’océan.
« — Alys iksos daor quptenka kesīr. Alys. Son accent change, cherchant à imiter celui de la ouestrienne lorsqu’elle parle. Alys. Issa gevie. »
(Alys isn’t common here. Alys. | Alys. It sounds lovely.)
Alors la sorcière vint questionner la belle riveraine, celle qu’elle nommerait un jour son Alys, sa belle Alys, sa douce Alys. Alys. Son nom résonnerait dans son esprit avec douceur et tendresse bien longtemps après qu’elle ait causé sa chute en ce monde. Elle voulait savoir, elle voulait en découvrir davantage sur la jeune femme qui venait d’un continent qui lui était mystérieux, dont elle ignorait tant de choses. Alors elle écoutait, elle écoutait chacun de ses mots et elle souriait doucement, un sourire que la pentoshie avait rarement pour les autres courtisanes dont les mots n’étaient que des bourdonnements à ses oreilles, qu’elle n’avait jamais pour les hommes qu’elle voyait défiler autour d’elle, c’était un sourire sincère qu’elle ne pouvait adresser qu’à une personne qu’elle viendrait à apprécier, qu’elle trouverait suffisamment fascinante pour mériter son attention.
« — Pōnta vestragon lys iksos se lenton hen biarves se gevives. Volantis iksos mirros tolie yn nyke gīmigon olvie byka hen ziry. »
(They say Lys is the home of pleasures and beauty. Volantis is another matter but I know very little of it.)
Car cette femme à la chevelure de jais connaissait bien peu le reste du monde. Elle ne connaissait que ce qu’elle en lisait, ce qu’elle en entendait mais jamais elle n’avait tant voyagé, jamais elle n’avait quitté Pentos. À quoi ressemblait le monde ailleurs ? À quoi ressemblait le monde vu d’en haut ?
Alors qu’elle pensait, l’épouse du prince Targaryen posa sa main sur son épaule, Tyanna l’observa, elle était pâle, si pâle et sa main devant ses yeux lui laissait voir un mal qui la prenait. Elle leva encore les yeux vers le ciel, vers l’astre solaire qui frappait la cité et l’enveloppait de sa chaleur, et elle comprit. Faisait-il réellement plus chaud ici que de l’autre côté du Détroit. Son bras se présenta à la jeune femme pour l’accompagner, pour la guider à l’intérieur tandis qu’elle entendait son interrogation. Un ricanement lui échappa alors qu’elles descendaient ensemble vers les couloirs à l’intérieur du palais du Prince de Pentos.
« — Ao issi daor qopsa, riñnykeā alys. Issa glaeson kesīr iksos… nyke emagon nykeā sȳz glaeson hae nykeā līve. Hae bōsa hae nyke biare vali skori nyke eptan naejot, nyke dāez naejot jikagon se gaomagon hae nyke jaelagon va issa dāez jēda. Konīr issi qopsa glaeson isse bisa vys. »
(You are not rude, Lady Alys. My life here is… I have a good condition as a courtesan. As long as I pleasure men when I am asked to, I am allowed to go and do as I wish during my free time. There are worse situations in this world.)
Ses yeux s’élevèrent vers le ciel encore une fois. Le dragon passa, son cavalier sur son dos. Fuck your way up to the top. Un sourire discret passa comme une ombre sur son visage.
« — Nyke dōrī ūndan iā zaldrīzes gō yn bisy vestragon adere. »
(I never saw a dragon before but this one seems fast enough.)
Y avait-il créature plus rapide ? L’idée attisait sa curiosité mais elle l’oubliait rapidement car son attention était sur la ouestrienne qui souriait, qui rirait et que ce sont était doux, comme une mélodie qu’on ne pouvait se sortir de la tête, que Tyanna ne pourrait pas se sortir de la tête. Ce rire la hanterait. Un doux rire, une chevelure de flamme et deux yeux bleus aussi profonds que l’océan.
« — Alys iksos daor quptenka kesīr. Alys. Son accent change, cherchant à imiter celui de la ouestrienne lorsqu’elle parle. Alys. Issa gevie. »
(Alys isn’t common here. Alys. | Alys. It sounds lovely.)
Alors la sorcière vint questionner la belle riveraine, celle qu’elle nommerait un jour son Alys, sa belle Alys, sa douce Alys. Alys. Son nom résonnerait dans son esprit avec douceur et tendresse bien longtemps après qu’elle ait causé sa chute en ce monde. Elle voulait savoir, elle voulait en découvrir davantage sur la jeune femme qui venait d’un continent qui lui était mystérieux, dont elle ignorait tant de choses. Alors elle écoutait, elle écoutait chacun de ses mots et elle souriait doucement, un sourire que la pentoshie avait rarement pour les autres courtisanes dont les mots n’étaient que des bourdonnements à ses oreilles, qu’elle n’avait jamais pour les hommes qu’elle voyait défiler autour d’elle, c’était un sourire sincère qu’elle ne pouvait adresser qu’à une personne qu’elle viendrait à apprécier, qu’elle trouverait suffisamment fascinante pour mériter son attention.
« — Pōnta vestragon lys iksos se lenton hen biarves se gevives. Volantis iksos mirros tolie yn nyke gīmigon olvie byka hen ziry. »
(They say Lys is the home of pleasures and beauty. Volantis is another matter but I know very little of it.)
Car cette femme à la chevelure de jais connaissait bien peu le reste du monde. Elle ne connaissait que ce qu’elle en lisait, ce qu’elle en entendait mais jamais elle n’avait tant voyagé, jamais elle n’avait quitté Pentos. À quoi ressemblait le monde ailleurs ? À quoi ressemblait le monde vu d’en haut ?
Alors qu’elle pensait, l’épouse du prince Targaryen posa sa main sur son épaule, Tyanna l’observa, elle était pâle, si pâle et sa main devant ses yeux lui laissait voir un mal qui la prenait. Elle leva encore les yeux vers le ciel, vers l’astre solaire qui frappait la cité et l’enveloppait de sa chaleur, et elle comprit. Faisait-il réellement plus chaud ici que de l’autre côté du Détroit. Son bras se présenta à la jeune femme pour l’accompagner, pour la guider à l’intérieur tandis qu’elle entendait son interrogation. Un ricanement lui échappa alors qu’elles descendaient ensemble vers les couloirs à l’intérieur du palais du Prince de Pentos.
« — Ao issi daor qopsa, riñnykeā alys. Issa glaeson kesīr iksos… nyke emagon nykeā sȳz glaeson hae nykeā līve. Hae bōsa hae nyke biare vali skori nyke eptan naejot, nyke dāez naejot jikagon se gaomagon hae nyke jaelagon va issa dāez jēda. Konīr issi qopsa glaeson isse bisa vys. »
(You are not rude, Lady Alys. My life here is… I have a good condition as a courtesan. As long as I pleasure men when I am asked to, I am allowed to go and do as I wish during my free time. There are worse situations in this world.)
by CrimsonTulip
the sorceress
I can't help this awful energy God damn right, you should be scared of me