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Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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❝ the pale morning sings of forgotten things ❞ ft. Alys Herpivoie

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Jocasta Lannister

Jocasta Lannister

Défi RP #1
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Défi RP #2
Participation au Défi RP #2 de juin 2024
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Pronom irl : Elle
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Allégeance : Maison Lannister
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the pale morning sings of forgotten things
Now the pale morning sings of forgotten things She plays a tune for those who wish to overlook The fact that they've been blindly deceived By those who preach and pray and teach But don't you come here and say I didn't warn you About the way your world can alter
La pierre était froide sous sa peau délicate et pale tandis qu'elle s'avançait à travers le couloir de la forteresse valyrienne en effleurant les murs. C'était la première fois que Jocasta se trouvait entre ses murs car durant toute son enfance, elle avait entendu que l'endroit était hanté, que les fantômes des dragons gardaient jalousement leur château. Chaque maison qui s'y était établie s'était éteinte entre ses murs. Mais désormais que les fantômes qui l'avaient hanté étaient revenus en chaire et en os, il n'y avait plus rien à craindre.
La lionne était venue rencontrer et négocier avec la reine Visenya mais désormais que ces négociations étaient terminées, il lui faudrait bientôt repartir. Les Terres de l'Ouest étaient loin de Peyredragon et elle s'était vue accordée deux jours dans la demeure des Targaryen avant d'entreprendre un nouveau voyage long d'une quinzaine de jours. Elle se demandait comment son oncle Tyrion viendrait à l'accueillir après ce long voyage. Elle était d'abord allée dans le Bief et l'avait informé, par une simple lettre, que son voyage serait plus long que prévu mais jamais elle ne l'avait informé de son intention de rencontrer la reine-dragon car elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle préparait.
Son oncle était un homme dont, en apparence, les intentions étaient bonnes mais la jeune femme ne lui faisait pas confiance. Elle n'avait confiance qu'en très peu de personne. Lorsqu'elle était revenue à la vie et qu'elle avait prétendu que durant les dernières lunes, elle avait été captive, il lui avait dit qu'il lui rendrait sa place de suzeraine mais que le moment n'était pas encore venu car les seigneurs ne l'accepteraient pas, qu'il fallait prendre le temps mais elle soupçonnait qu'il n'avait pas l'intention de lui rendre son pouvoir. Elle avait quatre ans lorsque son père était mort, elle ne s'en souvenait pas, tout comme elle n'avait aucun souvenir de sa mère et de son frère aîné. Alors Tyrion était devenue régent des Terres de l'Ouest. Elle y avait grandi, elle était devenue la Perle du Roc jusqu'à ce qu'à l'âge de quatorze ans, elle parte pour Villevieille épouser Donnel. Elle s'était entendue avec son époux, il était devenu son ami, elle pensait même l'avoir aimé malgré ses défauts, malgré qu'il n'ait jamais vu qui elle était réellement.
En atteignant sa majorité, elle était retournée au Roc pour prendre sa place de suzeraine et elle avait été conseillée et guidée par son oncle durant les deux années où elle y était restée. Plus tôt qu'elle ne l'avait voulu, elle avait été forcée de repartir pour le Bief car son beau-frère, le jeune Axell Hightower était mort et son frère devait lui succéder. Donnel était devenu suzerain et une fois de plus, elle avait laissé les Terres de l'Ouest entre les mains de Tyrion. Elle ne s'en était pas rendue compte, elle ne l'avait pas vu mais son oncle était devenu populaire, il lui avait pris son pouvoir et aujourd'hui, même s'il prétendait vouloir le lui rendre, elle croyait fermement que ce n'était que des paroles vides, des promesses vaines. Il détenait son pouvoir et elle n'avait plus rien. Mais la Lannister comptait le récupérer.

Dans sa vie précédente, la blonde avait été un objet de transaction, un trophée au bras de son époux mais qui avait véritablement appris à la connaitre ? Qui savait que sous son sourire, son innocent visage et sa bienveillance se cachait une femme manipulatrice et ambitieuse ? Si peu de monde la connaissait que nul n'avait jamais soupçonné qu'elle murmurait à l'oreille de Donnel, qu'elle encourageait chacune de ses mauvaises décisions, qu'elle cherchait à ruiner le Bief pour user des ressources de l'Ouest et apparaitre à leurs yeux comme une sauveuse. Même Donnel ne l'avait jamais soupçonné, certain que chacune de ses décisions avaient été prises par lui seul. Mais lorsqu'il avait pris ses décisions seul, elle n'avait pu plus agir pour le sauver, pour sauver le Bief et ses efforts avaient été réduit à néant. Nul ne se souvenait d'elle. L'Ouest avait-il seulement pleuré sa mort ou acclamé l'avènement de son oncle ?
D'un mouvement, elle secoua la tête pour chasser ses pensées. Elle n'était jamais morte, elle ne l'avait pas assassiné, pas plus qu'elle n'avait perdu l'enfant qu'elle portait. Elle n'avait jamais eu d'enfant, elle ne pouvait le dire à personne car son corps ne portait aucune trace de cet évènement terrible. Pour le reste du monde, elle ne l'avait pas vécu. Elle n'était pas morte, elle avait seulement été enlevée, retenue captive. Pourquoi ? Elle ne pouvait le dire à personne, personne à part Trystan. Les raisons de sa mort étaient les raisons qu'elle donnerait à une fausse captivité qui n'avaient jamais eu lieu.

Jocasta poussa la porte pour pénétrer dans les jardins d'Aegon. Les abandons successifs du château les laissaient dans un état pitoyable, la faune et la flore s'étaient développés plus que nécessaire mais elle s'y aventura tout de même, suivant les traces laissées par le passage d'autres personnes. Les Targaryen venaient-ils ici aussi ? Lesquels étaient revenus ? Elle se le demandait mais si elle devait tout à fait honnête avec elle-même, elle n'était pas sûre de savoir les reconnaitre, ni de connaitre leur histoire. Cela remontait à trop longtemps et à part les quelques noms qui l'avaient intéressés, elle s'était peu concentrée sur cette part de l'histoire. Qu'y avait-il d'important concernant une dynastie éteinte ? Elle connaissait le Conquérant et ses sœurs car ils avaient unis les Sept Couronnes, elle connaissait une part du règne de Jaehaerys le Conciliateur car il avait posé les fondations de grandes choses encore en vigueur aujourd'hui. Elle avait entendu parler de la Danse des Dragons mais elle était bien incapable de dire si le prince Daemon était avec les Noirs ou les Bleus. Était-ce les Verts ? Le prince Aemond était-il l'époux ou le cousin de la prétendante Rhaenyra ? Elle connaissait le dernier roi Targaryen, Aerys et enfin, sa fille qui avait brûlé Port-Réal. La ville portait encore les marques de son passage, tant de siècles après. Mais le reste, elle en savait trop peu et aujourd'hui, elle regrettait presque de ne pas s'y être intéressée.
Ses doigts pincèrent une feuille, caressant sa surface lisse et humide, sa main passa entre les feuillages qui se présentaient sur son chemin et pendant un moment, elle ferma les yeux et prit un moment pour humer l'air frais, en emplir ses poumons. La sensation était agréable, son esprit se calmait et elle en chassait ses nombreux tracas. La reine l'aiderait à récupérer le pouvoir qu'on lui avait pris et en retour, elle lui offrirait l'Ouest. Il fallait qu'il en soit ainsi.

« — I hope I'm doing the right thing here. Please, Crone, guide me on this path. »

Se croyant seule, elle prononça ses mots, continuant sa promenade dans quelques mètres avant de découvrir la présence d'une autre femme dont la chevelure de feu indiquait qu'elle n'était pas une valyrienne non plus. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire bienveillant.

« — My lady. I hope not to disturb your time here. I thought I was alone. »
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Alys Herpivoie

Alys Herpivoie

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Allégeance : Les Herpivoie sont morts mais Alys leur reste fidèle. Vient ensuite son allégeance à Maegor de la Maison Targaryen.
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The pale morning sings for forgotten things
Tout contre son corps, juste là, Maegor est assoupi comme s'il s'agissait de la première en des lunes. Ces appartements ne sont pas ceux qu'ils ont partagé par le passé et si elle doit être honnête, l'Herpivoie ne les aime pas davantage. Peyredragon. Peyredragon. Le prince en a parlé tant de fois par le passé. Encore et encore et encore et encore. Berceau de sa vie, berceau de son enfance. Pourtant l'Herpivoie n'aime pas cet endroit, elle n'aime pas le vide, elle n'aime pas le silence, elle n'aime pas l'impression que les Dieux ont déserté cet endroit. Tout ce qu'elle trouve à aimer de cette terre désolée, ce sont bien les gens qui y vivent. Pas ici, pas au sein du château. Alys n'a jamais rien eu d'autre que de la peur face à  Visenya. Non. Alys, la douce Alys, la tendre Alys, son cœur va tout droit au peuple autant qu'il allait aux miséreux de Culpucier.  Elle ne les a jamais rencontré, la riveraine, elle ne sait pas comment ils vivent, comment ils survivent. Son phantasme ne se base que sur la beauté des écrits des Sept, sur ce qu'elle sait du bouche-à-oreille. Non. Non. Elle ne sait rien et peut-être est-ce mieux ainsi pour le moment.

Quand elle s'éveille de son sommeil, il est encore bien trop tôt. La douceur de ses lèvres effleurent celles de son aimé avec une douceur qu'elle n'a offert qu'à deux personnes dans sa vie. La seconde est étendue à leurs côtés et Alys passe plus de temps encore à l'embrasser. Il y a quelque chose. Quelque chose de si spécial. Quelque chose qui la touche profondément. Il y a quelque chose de difficile. Quelque chose que la rousse veut effacé. Elle a lu. Elle lit encore, l'histoire de Westeros de leur naissance à bien après leur mort. Elle sait. Elle sait pertinemment l'Herpivoie, ce que sa tendre compagane a fait. Non seulement a t'elle tué son enfant, mais la pentoshie a menti à son sujet et Maegor, cet imbécile, l'a cru sans même prendre le temps de lui demander si tout cela est vrai. Tyanna a menti, tout est de sa faute d'après les livres et pourtant, pourtant, juste là, Alys sait qu'elle ne peut pas lui en vouloir. Sa vie a été douce comparée à celle de leur amante. L'ancienne lady d'Harrenhal a connu un grand amour, deux même. Qu'a connu Tyanna avant eux? Après elle? Elle sait pertinemment l'Herpivoie et pourtant, pourtant, elle ne peut s'empêcher d'aimer cette femme d'autant plus.

"I'm going to pray, my love. Stay in bed, I shall come back to you so we can have a talk."

Son murmure, Alys ne sait pas si la brune l'entend. Peut-être est-elle encore bien profondément endormie, ça ne changera rien à la discussion qu'elle devront avoir un jour ou l'autre. La flamboyante rousse refuse que leur ancien époux continue a penser qu'elle peut le tromper et le décevoir à tout moment. Alys est d'une loyauté sans nom et tout les enfants qu'elle a porté un jour ont été ceux de Maegor de la maison Targaryen. Celui qu'il a insulté sans vergogne mais aussi les autres. Ceux qu'elle a perdu dans le plus grand secret de ses propres quartiers. Ceux dont elle n'a jamais parlé à la pentoshie, qu'elle n'a jamais évoqué avec personne d'autre que les dieux. Elle va d'ailleurs les rejoindre, ses dieux. Elle aura beau les insulter encore et encore et encore et encore. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Chacun d'eux, chaque face, chaque branche, Alys les portent en elle très profondément dans sa chaire.

L'air frais de la pièce reçoit la délicatesse de son corps, sa pâleur de ses derniers jours. Il lui faut un peu de soleil et il n'y a qu'un seul endroit que Alys aime assez dans cette forteresse maudite pour y passer du temps. Ses mains nouent ses cheveux d'une tresse simple que rien ne vient orné. Ils n'ont pas les finances pour permettre la moindre extravagance et tout ce qu'Alys s'autorise, ce sont le carmin profond de sa robe et la brillance du grenat qui brille  à son cou et que Maegor a gardé précieusement pour elle. Rien d'autre.  Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Chacun d'eux, chaque face, chaque branche, Alys les portent en elle très profondément dans sa chaire. Ils sont ses seuls bijoux dont elle a besoin. Ses dieux, l'Alys des temps anciens y avait renoncé. Une fois, pas deux.

Le soleil froid du matin de cette vie insulaire n'était toujours pas habituel pour la riveraine. Elle a eu l'habitude du soleil de Pentos, ce soleil si chaud, si bon, si revitalisant. Elle a eu l'habitude du soleil de Port-Réal, celui qui s'infiltre dans les appartements royaux par les larges balcons et les fenêtre, frappant sa cuisse le matin. Ici, rien. Rien. Jamais. Seul le bruit affolant du vent qui mord ses mains qui retiennent son châle. Father. L'Alys du Trident lui manque aussi si profondément, celle qui rit et sautille, qui danse et joue de la musique, qui reste éveillé toute la nuit pour écouter le Prince de Peyredragon parler tout bas de ce qu'il rêve de faire de grand pour ce royaume. Sir Ire-Dragon l'a-t-on appelé par chez eux. Où est-il passé? Où est-il cet homme qui l'a porté contre lui d'une seule main avec une force que la jeune femme n'avait jamais vu avant la première qu'ils ont échangé dans leur vie précédente? Mother. Ce couloirs puis celui-là. Encore un. Encore un. Un tournant. L'Herpivoie s'incline pour saluer quelques domestique, elle leur sourit avant que celui-ci ne disparaisse de son visage aussi rapidement qu'il était apparut. Crone. Le petit passage qui la mènent aux jardins d'Aegon. La riveraine ouvre puis referme la porte derrière elle et seule la nature l'accueille. La voilà seule, toute seule, enfin seule. Seule avec ses dieux.

Pendant une longue heure, Alys ne fait rien d'autre que rester là, agenouiller dans les herbes hautes et humides. Ses mains sont jointes, l'une contre l'autre. Ses yeux sont fermés. Elle prie. Elle prie autant qu'elle le peut. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Encore et encore et encore et encor. Encore jusqu'à ce que les larmes ne tombent de ses longs cils. Voilà qu'il est assez. L'ancienne reine du roi Cruel se relève et ses jupes sont froides mais ça ne l'empêche pas de rester. La voilà seule, toute seule, enfin seule. Il s'agit d'un moment de liberté qu'elle s'autorise avant de glisser à nouveau dans le rôle de la bien pensante de son trio, dans le rôle de la femme qui accepte tout, qui pardonne tout, qui aime sans compter. Elle le fait. Elle le pense. Alys aime Maegor, elle l'aime autant que la première fois qu'elle l'a vu pénétrer dans Harrenhal avec son air hautain et fermé pour cacher son incertitude. Tyanna. Alys aime Tyanna, elle l'aime autant que la première fois qu'elle l'a vu au détour d'un couloir et que son cœur s'est emballé d'une étrange façon. Dieux. Dieux elle les aime, mais s'ils le pouvaient, ils la tueraient encore. Cela, la riveraine le sait. Il n'y a pas de bonté divine pour changer les mœurs de ceux qu'on aime. Maegor Targaryen restera toujours profondément dur et cruel pour tenir ce royaume de sa main de fer. Tyanna de la Tour restera toujours ambitieuse et calculatrice. Mais pour tous leurs défauts, la compagne qu'ils partagent les aime. Elle les aime bien trop.

I hope I'm doing the right thing here. Please, Crone, guide me on this path. Alys cesse un instant d'avancé dans le sous bois à la recherche de canneberge qu'elle veut cueillir pour elle-même. Une nouvelle personne est entrée dans ces jardins et si sa voix est inconnue, ses mots le sont davantage encore. Personne, personne ici ne prononce ces mots en dehors d'elle. Etrangère parmi les étrangères. Elle n'a pas une goutte de sang valyrien ou d'Essos en elle. Rien. Rien. Alys fait pourtant comme si de rien était. Elle avance doucement et silencieusement pour ne pas déranger la nouvelle venue. Pas de loup, pas feutré. Une oie sauvage passe brièvement au-dessus de sa tête, la riveraine l'observe avant que la voix ne résonne à nouveau dans le silence des jardins du Conquérant. La flamboyante rousse tourna alors sur elle-même et un sourire étire ses lèvres, un sourire qui disparaît tout aussi vite alors qu'elle s'incline comme la bienséance le veut. Elle n'est plus personne vraiment, plus assez pour ne pas prendre la peine de se montrer avenante et d'une politesse lisse et sans vague.

"You do not. I... I didn't thought anyone would come here. No one does normally. Neither now nor before. Not in my presence at least."

Pas de loup, pas feutré, l'Alys d'Harrenhal s'avance maladroitement en se tenant aux arbres. Son interlocutrice, elle la voit enfin. Jeune, superbe, définitivement pas valyrienne. Non. Pas avec une chevelure aussi dorée. Elle ressemble à l'image que n'importe qui se fait de la jouvencelle. Les apparences sont parfois trompeuses cependant, l'Herpivoie le sait mieux que personne. Elle le sait pour l'avoir vécut. Pour le vivre encore. Pas de loup, pas feutré, un son sourire réapparait finalement.

"Do you mind if I stay here a little longer with you? Going back to my husband and wife now isn't exactly what I look for."

Husband and wife. Ils ne sont plus mariés, Maegor a été clair sur ce point mais la lady ne peut s'empêcher de penser que c'est ce qu'ils ont été pendant si longtemps que rien ne peut changer en son cœur. Husband and wife. Wife. Tyanna rirait sûrement si elle l'entendait maintenant. Elle se moquerait en secouant sa tête et sans répondre à ses avances. Du moins, il s'agit des peurs d'Alys. Et s'ils ne venaient à ne plus l'aimé comme elle le fait? Et s'ils l'abandonnent à son sort ici? Et si? Et si?

"I... I'm the lady Alys of House Harroway, by the way. Are you from the Crownland, my lady?"
by CrimsonTulip




rainy eyes
❝You're sick
and you're married
And you might be dying
But you're holding me
Like water in your hands❞
Jocasta Lannister

Jocasta Lannister

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Elle ne devait pas douter d’elle, la petite lionne de l’Ouest. Chaque pas qu’elle faisait devait être assuré car au moindre doute, elle pourrait trébucher. Il fallait avancer prudemment si elle voulait reprendre l’Ouest, son droit de naissance. L’impatience la gagnait un peu plus à chaque heure qui s’écoulait car elle avait déjà été patiente durant des années, elle s’était tenue aux côtés de Donnel en attendant le moment où elle pourrait lui prouver qu’elle n’était pas juste sa jolie et douce épouse qu’il pouvait présenter pour charmer les seigneurs et les nobles dames lors des réceptions qu’il organisait. Elle n’était ni un trophée, ni un objet. Elle attendait le moment de leur prouver à tous qu’elle était plus que cela. La reine-dragon lui offrait cette opportunité, son aide serait précieuse pour elle et en retour, elle trahirait ses reines pour lui jurer sa loyauté. Ses reines, Alysanne et Alarra de la maison Fléaufort, elle les connaissait si peu. Elle ne les avait jamais vu et elle n’avait jamais échangé avec elles et durant longtemps, elle avait vécu dans le Bief qui prêtait sa loyauté au roi Colin Crane. Pouvait-elle être loyale à des reines dont elle ignorait tout ? Les souverains de Port-Réal n’avaient d’autorité et de pouvoir que ce que les suzerains leur donnaient et il y avait trop longtemps que cette Guerre des Prétendants durait, que nul ne pouvait s’emparer du trône sans que les six autres ne s’allient contre lui. Il était tant d’y mettre un terme, d’unir à nouveau les Sept Couronnes comme elles le furent durant les règnes des rois précédents. Il n’existait plus de Corneille à Trois Yeux, ce ne serait plus jamais comme avant mais avant eux, les rois Targaryen avaient régné par le feu et le sang. Aucune situation n’était parfaite et toutes étaient plus avantageuses que celle d’aujourd’hui.

Jocasta prit une profonde inspiration. Quand ses pensées avaient-elles commencé à être si bruyantes et envahissantes ? D’aussi loin qu’elle puisse se souvenir, cela avait toujours été le cas. Elle imaginait que c’était là le résultat d’une solitude immense et d’une enfance solitaire. Avec qui jouer si ce n’était ses pensées quand on se trouve seule et isolée, quand la maladie décime ceux que vous aimait ? Avait-elle aimé ses parents ? Elle imaginait que oui. Mais en réalité, elle était trop jeune pour s’en souvenir. Sa mère, son grand-père, sa tante, son frère et son père. Ils étaient tous mort avant qu’elle n’atteigne un âge suffisant pour se souvenir d’eux. De son père, elle avait des images floues, des souvenirs vagues mais elle ne pouvait en attester de la véracité. Peut-être était-ce juste elle qui s’accrochait à des illusions enfantines pour ne pas oublier qu’un jour, elle avait eu une autre famille que l’oncle qui avait veillé sur elle et prit soin d’elle.
Dans son cœur, il n’y avait aucune haine pour lui. Elle lui était reconnaissante de tout ce qu’il avait fait pour elle mais maintenant, elle voulait agir seule. Seule, comme elle l’avait toujours été. Personne ne pouvait prétendre connaître les pensées qui trainaient dans son esprit et les songes de son cœur. Elle ne parlait qu’avec elle-même, elle avait la sensation que seule elle pouvait se comprendre.
Qu’en était-il des Sept ? Ils l’avaient guidé un temps et si elle appelait encore en leur nom, elle doutait. Comment croire encore qu’ils existaient quand un autre dieu l’avait tiré du monde des morts ? Les Sept Enfers et la béatitude éternelle existaient-ils ? Si oui, pourquoi ne gardait-elle qu’une impression de ténèbres et de solitude de sa mort ? Les dieux gardaient-ils jalousement les souvenirs de ce que l’âme trouvait après la mort pour empêcher les hommes d’être trop pressés d’y retourner ?

La compagnie qui s’offrait à la Lannister dans le sous-bois des jardins d’Aegon était la bienvenue, elle faisait taire un moment ses pensées qui la tiraillaient autant qu’elles renforçaient sa détermination. Son visage était élégant, ses yeux perçants et Jocasta enviait sa beauté car en la regardant, nul n’irait croire que cette femme était encore une enfant. A vingt-cinq ans, la Perle du Roc faisait plus jeune qu’elle ne l’était et sa petite taille inspirait plus un sentiment de compassion que de respect.

« — Not at all. A little company is always welcome. »

Husband and wife. Ses mots étaient curieux mais Jocasta se souvenait avoir lu que les valyriens pratiquaient la polygamie avant d’arriver à Westeros. Le Conquérant avait lui-même pris ses deux sœurs pour épouse, l’une par devoir et l’autre par désir, disait-on. L’un de ses fils avaient aussi eut de nombreuses femmes, plusieurs en même temps aussi mais elle était incapable de s’en souvenir précisément, incapable de se souvenir de leurs noms car elles venaient d’une époque trop lointaine. Les enfants jouaient à être le Conquérant et ses sœurs, les nobles fillettes clamaient qu’elles étaient la pieuse Naerys et trouvaient un frère, un compagnon ou un palefrenier par défaut pour être Aemon Chevalier-Dragon mais des autres Targaryen, elle en avait trop peu de souvenirs. Axell, le plus âgé des frères de Donnel, lui avait conté qu’un jour, Donnel avait prétendu qu’il monterait le plus grand des dragons, un dragon aussi grand que Balerion la Terreur Noire pour brûler le Septuaire à la manière dont le Conquérant avait un jour fondu sur Harrenhal, car ce jour-là, il se refusait d’aller prier. Elle avait ri de bon cœur car son époux était devenu un homme fort pieux dans les années où elle l’avait connu.

« — Yes. I’m Jocasta of House Lannister. Lady of Casterly Rock. Or I’ll be soon as I’ll take my birthright back. »

Aucune animosité dans ses paroles et sur ses lèvres perduraient un sourire tendre.

« — Forgive me, my lady, but I do not know about House Harroway. Do you have any connection with Lord Harroway’s Town in the Riverlands? »

La blonde ne voulait ni paraître ignorante ni impolie, elle avait étudié les maisons nobles de Westeros, elle connaissait sur le bout des doigts chacune des maisons de l’Ouest et qui les dirigeait, elle connaissait celles du Bief et était familière avec celles des Conflans en raison des conflits avec les Hightower. Les autres régions, elle connaissait moins les plus petites maisons et il n’était pas improbable que certaines lui échappent.

« — Are you… From the past like Queen Visenya? »
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Alys Herpivoie

Alys Herpivoie

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Allégeance : Les Herpivoie sont morts mais Alys leur reste fidèle. Vient ensuite son allégeance à Maegor de la Maison Targaryen.
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Un visage délicat entouré de longues boucles d'or, un visage délicat et sans le moindre âge. Douceur, douceur de l'enfance et pourtant, pourtant, Alys aurait juré que la lady face à elle n'est pas une fille. Non. Non, non. Il y a quelque chose dans son regard. Quelque chose que l'Alys du Trident ne saurait saisir, ne saurait comprendre. Qui est-elle de toute façon pour demander l'âge d'une femme dont elle ne sait rien et à laquelle, elle n'est pas associée? On l'autorise à rester, par ailleurs, cela rassure la riveraine. Il n'y a pas de doute qu'une discussion devra être amorcé et par tous les dieux et leurs sept bénédictions, il faudrait de la force à la si douce lady Herpivoie. Que faire? Que faire? Voilà qu'elle est tourmentée. La spirale de son esprit tourne, tourne, tourne encore et si sa peau le peut, elle pâlit davantage encore. Que lui apporterait de confronter son amante, son amour, sa reine. Car c'est ce qu'elle est, la pentoshie, elle a été tour à tour toutes ses choses et en même temps, toutes ses choses à la fois. Amante, amour, reine. La trahison, sur le coup, la flamme d'Harrenhal ne l'a pas vu. Dieux. Dieux, elle n'avait pas compris à l'époque. Aujourd'hui elle sait. Elle sait. Elle sait. Elle pardonne mais n'oublie pas. Tyanna, son amour, répondrait de sa trahison.

"On that, I can only agree. Well... It depend of the company I suppose."

Est-ce qu'Alys Herpivoie aurait aimé la présence de son ancienne belle-mère? Oh, oh. Oh certainement pas. L'Herpivoie la respecte profondément et s'il y a bien une chose de certaine, c'est que personne, oh, personne n'est plus fait qu'elle pour s'asseoir sur le trône. Dans son esprit c'est elle qui aurait dû se couronner reine à la mort du pauvre roi Aenys. C'est elle qui aurait dû succéder, c'est elle qui aurait dû devenir la mère de tout le royaume. Elle. Juste elle. Pas Maegor. Pourquoi a-t-elle préféré les tirer de leur bonheur? Alys ne sait pas. Elle a été longtemps en colère, seule, dans son bain. Toute les fois où elle a été seule, toute seule, enfin seule. Seule avec ses dieux. Voilà que la plus âgée s'approche de la dame qui est entrée ici quelques seconde, la rousse est plus grande elle et cela, lui parait étrange. Son bras se glisse sous celui de la nouvelle venue pour la guider à travers le petit bois où un reste de sentier est encore légèrement visible.

"Gods, that's a long road you took, lady Jocasta. I wish you luck on that enterprise, even if I have no doubt that our Queen shall bring justice to your claim."

Elle était douce, l'Alys du Conflans, sa voix chantonnante et légère. Elle n'a pas de doute. Pourquoi douter de l'inévitable? Personne ne peut rivaliser avec Visenya de la maison Targaryen, personne ne peut rivaliser avec le chevalier qu'elle a nommé dans sa garde royale. Maegor. Tendre Maegor. Pauvre Maegor. Il a eu mille et un choix en revenant à la vie et il a préféré s'accrocher à nouveau au passé comme si cela l'aiderait à nouveau. Quoique n'aurait-elle pas couru chez elle en apprenant que son père vivait à nouveau? Un rire délicat lui échappe quand elle entend les excuses de la jeune Lannister qui marche à ses côtés. Ses boucles rousses virevolte légèrement.

"Please, there is nothing to forgive. My House died with me a long, long time ago. Lord Harroway's Town was founded in honor of my ancestors who used to bend the knee to the river king. My father was the last Harroway to have lordship over it and now... Now I believe it is the seat of House Roote."

Quand elle lit l'histoire de ce monde, bien des choses la chagrine. Sa famille a été annihilée sur les bases d'un mensonge ridicule et infondé, Maegor est mort de sa propre main, les Targaryen se sont éteint, leurs dragons aussi, et chaque fois que le royaume va mieux, il rechute inexorablement plus bas encore que la fois précédente. Westeros a besoin d'une main ferme à nouveau, une main qui fera cesser les querelles inutiles des petits lords et leurs suzerains et leurs rois de chiffons et de pailles. Car que sont donc ces souverains qui ne siège pas sur le seul trône qui compte? En écoutant Jocasta, l'Alys remarque une chose qui la frappe. La jeune lady ne sait pas qui elle est. Le nom d'Herpivoie est mort avec elle. Qui se souvient des 6 femmes que le troisième roi Targaryen a pris pour épouses? Personne. Personnes qu'elles-mêmes. Parfait. Parfait. Elle hoche sa tête lentement l'Herpivoie. Elle réfléchie, l'Herpivoie. Doit-elle mentir? Doit-elle dire la vérité? Le mensonge ne l'a aidé qu'un temps, dans sa vie précédente et elle a périt pour quelques affabulations ridicules.

"I am. I was born during the reign of King Aegon the First. My father became lord of Harrenhal when House Qoherys departed this Earth to the eternal blessings of the Seven Above. At that time, I was very much in love with a knight I saw in a tournee. He was the best fighter I'd ever seen and the youngest knight of our time, explique-t-elle en rougissant légèrement. He came to us, once, asking for shelter until he could go to the Vale to stop a rebellion. As the lady of Harrenhal, I welcomed him this time and every moon for two years. Oh, he was very much married, my Prince of Dragonstone, but it was a barren union. The lady was almost 40 when he came to me and promised, under my Gods and his, that I'd be his wife. And the rest is history."

Quand elle ferme brièvement ses yeux saphirs, Alys revoit toute la scène. Chaque mot qui ont coulé et coulé et coulé de sa bouche. Elle se souvient de la force de Maegor quand il l'a soulevé d'un bras pour l'embrasser d'un baiser de feu. La riveraine revient à elle ensuite. Elle soupire profondément avant de retrouver un sourire fin, délicat, presque timide. Elle ne spécifie pas les sobriquets qu'on lui a donné : Maegor's Whore, lady all Tits no Brain...

"I died and my family was anihilated because of a lie. Being the queen isn't always safe I suppose. I have to admit in the other hand that the maesters didn't say how much we used to be happy and in love around each other. Maegor the Cruel... What a lie. He was a bit extreme and very much a angry man, yes. But never cruel. He did what he had to do, what we advised him to do."
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Jocasta Lannister

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Y avait-il une compagnie que Jocasta refuserait ? Une personne à qui elle préférerait sa solitude perpétuelle ? Un nom lui venait, celui de Talanah Chambers. Elle ne s’était jamais entendue avec cette femme qui avait élevé son époux, pas plus qu’elle ne s’était entendue avec la mère ou la plus grande sœur de ce dernier. Maintenant, la Lannister œuvrait dans l’ombre pour faire disparaître cette femme qui était responsable de la mort de Donnel. Puis de la sienne. Trystan Hightower l’y aiderait, elle le mènerait où elle le voulait pour qu’il l’aide comme elle avait mené les hommes de sa vie où elle le désirait. Elle avait eu trop de temps pour penser, trop de temps pour jouer avec elle-même et ses poupées dans l'enfance qu'elle avait appris comment mener les autres à penser comme elle le voulait, leur laissant croire qu'elle n'y était pour rien car son sourire, son visage semblable à celui des poupées avec lesquelles elle avait joué l'aidait à cela.

« — Queen Visenya is fair. I have no doubt either. »

Son oncle, Lord Tyrion de la maison Lannister, troisième du nom, était un homme juste et droit. La Perle de l'Ouest l'avait aimé, elle l'aimait toujours et ce n'était pas à lui qu'elle en voulait particulièrement, elle ne lui en voulait même pas réellement. Seulement il pensait être sage et avancer avec prudence, il ne pensait pas que les Terres de l'Ouest devraient lui revenir immédiatement car ils étaient dans une situation complexe et précaire, une situation dans laquelle il ne prenait pas parti. Elle le faisait. L'or et les hommes que son oncle n'offrait pas à la reine Visenya, Jocasta les lui promettait en échange de son soutien et de son aide. Alors elle ne doutait pas car la souveraine saurait accepter cet échange quand sa situation était encore relativement précaire.
Prenant pour compagnie la rousse avec qui elle déambulait désormais dans les jardins d'Aegon, la ouestienne désirait oublier ces pensées trop bruyantes sur le passé, sur l'avenir, ses nombreux songes sur qui elle était, sa volonté de prouver qu'elle était plus que ce qu'on voyait en elle car elle masquait à tous sa véritable personne. Personne ne la regardait vraiment, elle charmait avec son sourire, elle parlait avec élégance et nul ne se demandait davantage si Jocasta de la maison Lannister était plus qu'un joli visage, plus que la belle épouse du suzerain du Bief. Tout du moins, lorsqu'il vivait encore. Alors elle s'évadait, elle oubliait un moment pour écouter son récit sur qui était Alys de la maison Herpivoie dont elle ignorait tout.

Ainsi, elle était comme elle, elle était morte et on l'avait ramené dans ce monde, tirée d'un sommeil éternel pour rouvrir les yeux, respirer à nouveau et marcher parmi les mortels. Seulement quelques lunes s'étaient écoulées depuis la mort de la Perle de l'Ouest mais la riveraine s'était éveillée des siècles après et elle osait à peine imaginer ce qu'elle devait ressentir dans ce monde où elle n'avait pas sa place. Ni Alys ni Jocasta n'avaient leur place dans ce monde mais au moins, la petite lionne connaissait cette époque, elle n'était pas née à un autre siècle. Mais tout comme la rousse, elle avait perdu sa famille. Pas entière, il lui restait un oncle et ses cousins qu'elle connaissait trop peu car elle avait vécu plus longtemps loin de sa maison, de Castral Roc, qu'entre ses murs et quand elle y était, elle avait été isolée pour ne pas tomber malade et périr comme tant d'autres.

« — I'm sorry for your family. »

Ses doigts s'enroulèrent autour de son poignet qu'elle pressa délicatement en signe de soutien. Elle imaginait que sa famille devait lui manquer, tout comme l'idée d'une famille manquait à Jocasta quand en réalité, elle n'avait aucune idée de ce que cela faisait d'être entourée.
La blonde retint toute parole de surprise quand elle apprit que la femme à qui elle s'adressait était l'une des épouses du roi Maegor. Que savait-elle de cet homme si ce n'était qu'il était cruel et que nul ne désirait lui ressembler ? Il était mort depuis trop longtemps pour qu'elle sache précisément ce qu'il avait fait, quelle était la raison de sa cruauté mais elle n'ignorait pas que toute réputation avait une part de vérité.

« — I had a husband too. Have you heard about the slaughter of Honeywine? »

Jocasta souriait, elle masquait sa peine. Était-elle la seule à se souvenir de Donnel pour les bonnes choses ? Il n'avait pas été parfait et elle l'avait mené où elle désirait quand elle le désirait, il n'avait pas vu qui elle était vraiment, persuadé qu'il avait seul ses idées et qu'elle n'y était pour rien, il l'avait présenté aux seigneurs comme un trophée, une jolie épouse à son bras qui souriait et charmait et malgré cela, elle se souvenait de lui comme d'un ami. Le seul qu'elle ait eu, celui qui fut le plus constant dans sa vie dès leur mariage.

« — We adored each other. But he was a bit extreme too, my Donnel. For more than a century, the Reach was torn by religious conflicts because some believed the Faith was corrupted. As Lord Paramount, he promised tolerance to those who believed it and wed his sister to the leader of those rebels but his faith in the Seven was strong and he believed that these men were the ones corrupting the Faith. So during the wedding, he killed them all. »

Elle pouvait encore le voir, l'Hydromel rougit par le sang et les corps qui s'effondraient, elle pouvait encore entre les cris d'horreur et sentir l'odeur de la mort. L'Étranger était, une fois de plus, passé si près d'elle qu'elle avait senti sa présence.

« — A few weeks later, he went sick and died. »

Et elle aussi. Car ce n'était pas la maladie qui l'avait emporté mais le poison, elle le savait mais elle ne pouvait le dire. Il lui fallait se montrer prudente. Une fois déjà, on l'avait assassiné et elle ne laisserait pas cela se reproduire juste parce qu'elle en savait trop. Elle agirait avec prudence pour faire condamner Talanah Chambers.

« — He wasn't a bad man. His beliefs were strong and he was stubborn but his heart wasn't as black as people claim. »

Si elle devait dire la vérité, elle dirait que Donnel n'était pas très futé, plus influençable qu'il n'y paraissait car si on disait qu'Axell avait suivi chaque conseil de sa mère et qu'elle avait régné sur le Bief à travers lui, Donnel avait refusé les conseils lorsqu'il venait d'autrui. En revanche, lorsqu'il pensait que l'idée était sienne et qu'il trouvait un public approbateur, il ne s'était jamais privé de la mettre à exécution. Jocasta avait usé et abusé de cela pour diriger à travers lui, elle était plus habile politicienne qu'elle ne le laissait paraitre mais qui le savait ? Qui lui avait déjà donné sa chance ? Pas même les seigneurs qui préféraient voir son oncle, lui qui avait toujours résidé au Roc, lui qu'on avait pas envoyé vivre loin pendant des années de mariage, lui qu'on avait vu prendre la situation des Terres de l'Ouest en main pour les empêcher de sombrer après l'épidémie. Il était le héros de l'Ouest et elle n'était que la petite nièce disparue trop tôt, la Perle du Roc qu'on ne voyait que trop peu, jolie, souriante, bien élevée et parfaite, aussi lisse et sans imperfection qu'une perle.

« — Are you happy again, with your prince? »
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Alys Herpivoie

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Queen Visenya is fair. Naïves paroles. Naïve petite. Il s'agit pourtant de mots qui pourrait quitter les lippes de l'Alys d'Harrenhal sur un ton saupoudré d'une couche de miel et d'une fausse tendresse. Queen Visenya is fair. Mais Visenya n'est pas douce. Elle n'est pas douce ou du moins, pas avec le commun des mortels. Pour eux, cette femme n'a que le chaos. Le chaos que porte son nom de famille partout où il se rend et l'Herpivoie en est fatiguée. Fatiguée. Fatiguée. Plus fatiguée qu'elle ne le montre jamais, elle sourit pourtant et hoche sa tête couronnée de tresses. Fatiguée. Fatiguée. Plus fatiguée qu'elle ne le montre jamais, mais elle le fait pour Maegor. Fatiguée. Fatiguée. Plus fatiguée qu'elle ne le montre jamais, mais il faut qu'elle tienne parce que Tyanna aussi est ici et que cet endroit est dangereux. Tout pour eux, tout pour vivre un jour de plus à leurs côtés, juste une seconde de plus. Alors Alys sourit. Elle sourit et elle hoche sa tête couronnée de tresses comme si jamais elle n'a entendu de chose d'aussi vrai. Elle ne doute pas. Pourquoi douter de l'inévitable? Personne ne peut rivaliser avec Visenya de la maison Targaryen et le monde en saignera sûrement à nouveau. Il saignera et saignera et saignera. Il deviendra livide et personne ne pourra rien faire pour l'arrêté, laissé exsangue sur le bord de la voie. Alors Alys sourit. Elle sourit et elle hoche sa tête couronnée de tresses.

« She is. She knows how to be persuasive. »

Lentement, si lentement que la pression est presque imperceptible, la riveraine laisse son pouce retracer la texture des vêtements de la jolie Lannister. Car la jeune femme peut paraître juvénile, il faut être un fou pour ne pas voir sa beauté évidente et si cruellement mise en avant. Un visage délicat entouré de longues boucles d'or, un visage délicat et sans le moindre âge. Douceur, douceur de l'enfance et pourtant, pourtant, Alys aurait juré que la lady face à elle n'est pas une fille. Ce n'était pas une simple fille  bien trop jeune pour comprendre le monde et sa politique. Elle était le monde et la politique à elle toute seule, une de celles que personne n'attend au tournant alors même que derrière ses yeux dansent les secrets les plus sombres. Nombre ont cru que l'Herpivoie du Trident a été une vulgaire marionnette entre les mains de Maegor Targaryen, pourtant c'est elle qui a remplacé son père lors des conseils ou même son roi quand il n'a eu que faire des paroles de ses conseillers. C'est cela être une femme, une épouse et sûrement aussi, un peu quelque part, être une mère. La belle n'a jamais été mère. Jamais. Ces enfants lui ont été retiré trop vite, trop tôt, alors même qu'ils n'ont pas pu crier. Alors même qu'on les a arraché d'elle par le sang et par la douleur et par la sueur et par les cris et par le doute qui revient encore et encore et encore comme une mélodie dissonante.

Sa main serre un peu plus l'avant bras de la lady Jocasta. Une pression qui trahit le sourire sur le visage de la rousse, qui intime qu'elle s'apprête à mentir comme on l'attend d'elle. Il n'y a pas de doute que ce monde a oublié. Il a oublié que les monstres fréquentent ses terres, foulent son sol et respirent son air comme tous les autres mortels, cachés sous la peau d'hommes banales. Le monde a oublié. Il a oublié le sang qui a recouvert les ruelles de la paisible Herpivoie Ville. Alors oui. Oui. Quand elle lit l'histoire de ce monde, bien des choses la chagrine. Sa famille a été annihilée sur les bases d'un mensonge ridicule et infondé, Maegor est mort de sa propre main, les Targaryen se sont éteint, leurs dragons aussi, et chaque fois que le royaume va mieux, il rechute inexorablement plus bas encore que la fois précédente. Oui. L'Alys ment. Elle ment. Elle joue la partition des livres de ce temps, ceux qui racontent seulement que Maegor Targaryen a été un roi cruel de l'An 42 à l'An 48. Elle joue la partition des livres de ce temps, ceux qui racontent seulement que Maegor Targaryen a eu six épouses en passant sous silence combien ils se sont aimés à trois et que plus de la moitié de ses épouses ont été là pour combler un vide béant. Peut-être simplement que personne ne s'en souvient. Personne ne sait.

« Don't be sorry, my dear. It's life, I suppose. »

Parfois, quand elle ferme les yeux, elle revoit les traits de ses sœurs Jeyne et Hanna. Alys ne ferme pas ses yeux cette fois, non, son regard décrit lentement les traits de la jeune femme qui déambule avec elle et cette fois, cette fois précise, l'Herpivoie lui adresse un sourire sincère. Jamais personne ne lui a dit ces quelques mots, même faux. Personne ne s'est jamais excusé de la peine qu'elle a eu en apprenant la mort de tous les êtres qu'elle a aimé et qui ont partagé son sang. Non. Ni Maegor. Ni Tyanna. Ni Visenya. Ni aucun foutu Targaryen. La  riveraine fronce ses sourcils assez rapidement et ses doigts se posent sur ceux de sa compagne de marche. Jamais la colère n'a habité son corps d'une telle façon avant. Jamais. A quoi bon. Est-ce là ce que ressent Maegor quand ses yeux intiment qu'il va craquer et tout détruire sur son passage d'une seconde à l'autre? Est-ce là ce que Tyanna a ressenti en apprenant sa grossesse? C'est un sentiment grisant. Un pêché cependant. Et l'Alys repense aux enseignements des Septas. Elle y pense aussi fort qu'elle le peu. Like it and you’ll go to the Seven Hell. Like it and the Stranger will strike you in your sleep.  Like it and you’re damned. Like it and you’ll go to the Seven Hell. Like it and the Stranger will strike you in your sleep.  Like it and you’re damned. Like it and you’ll go to the Seven Hell. Like it and the Stranger will strike you in your sleep.  Like it and you’re damned. Ne sois pas en colère, continue à avancer sur le chemin de la vertu. Elle se concentre à la place sur les paroles de Jocasta, elle l'écoute avec toute sa concentration.

« Uh... Yes. I read about it in the mesters chronics. It occured during the wedding of a lady Hightower and lord... Lord Jonas? Lord Joffrey Risley? I can't quite remember. Where you there? »

Et à mesure qu'elle écoute, l'Alys des Conflans, à mesure qu'elles avancent ensemble, elle devine. Elle devine sans peine qu'elles sont deux faces d'une même pièce. Il y a tant de chose en commun entre elles et pourtant d'une manière si opposée. L'une a marié un fervent ennemi de la Foi. L'autre un de ses fervents défenseurs. Mais l'un dans l'autre, l'homme est le même. L'homme connaît le même schéma, le même motif et la même rage. Ils sont similaires en bien des points et ils sont morts en pensant sûrement qu'ils ont eu raison jusqu'au dernier des instants alors même qu'ils ont eu tort. Et ses doigts caressèrent lentement le bras de Jocasta, lentement, si lentement, de la façon dont elle imagine toujours sa mère le faire dans ses rêves. Mais mère est morte et Alys elle-même n'en a jamais été une. Jamais. Ces enfants lui ont été retiré trop vite, trop tôt, alors même qu'ils n'ont pas pu crier. Alors même qu'on les a arraché d'elle par le sang et par la douleur et par la sueur et par les cris et par le doute qui revient encore et encore et encore comme une mélodie dissonante.

« I wonder if we are not all too blinded by love, you know. Or maybe was he a good man to you, your husband. »

En ce cas alors l'homme a été un humain comme les autres. Il a été vivant et homme et s'il a aimé son épouse alors c'est qu'un cœur a battu dans sa poitrine comme tous les autres. Alys, lentement, sûrement, ô Alys, inexorablement elle se rapproche et elle sourit d'une façon qu'elle ne s'est pas connue jusqu'alors. Être une femme dans ce monde d'homme n'est pas facile. Ils ne naissent pas tous libres et égaux en tout comme les êtres de Valyria l'ont été avant la fin de leur brillant empire. Être femme en ce monde d'homme n'est pas une bénédiction. Il faut saigner et pleurer et jurer fidélité. Ce n'est pas aisé.

« I'd be unhappy as rain if it was only him. Men are selfish creatures, they want children they won't ever care for or raise themselves. I'm happy with my wife next to me, I know she can understand me as much I can understand her. As for Maegor, I love him, always had and always will. He's just not my only concern in this world. »

Et sur ces bonnes paroles, Alys cueille une canneberge, la glissant sur sa langue. L'acidité la fait grimacer. Elle grimace avant de sourire et reprend leur marche.

« Would you be happy to have your husband back? »
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S'allier à la reine Visenya de la Maison Targaryen était l'opportunité la plus avantageuse pour la Perle de l'Ouest. Est-ce qu'elle pensait pour autant que cette femme est juste et bonne pour le royaume ? Elle n'y avait pas songé, elle songeait avant tout à l'Ouest, à sa propre personne et Visenya Targaryen a un dragon, une créature monstrueuse et plus gigantesque que toutes celles que ce continent portait. Elle avait rapidement fait son choix, elle avait rapidement choisi la reine-dragon comme alliée plutôt que d'attendre que son oncle lui rende un jour sa place et son titre alors qu'il ne semblait pas pressé de le faire.
Il lui fallait être patiente, les choses viendraient. Seulement, combien de temps avait-elle ? Combien d'années vivrait-elle cette fois ? Jocasta ne s'était pas mise à redouter la mort, elle savait ce qu'elle était et cela ne l'effrayait pas car le vide profond, le froid et l'absence de tout n'était pas différent de son enfance sans chaleur, sans famille, de la profonde solitude dans laquelle elle avait toujours vécu. Toujours entourée mais profondément seule. Elle jouait un jeu, portait un masque en permanence et elle allait jusqu'à se perdre parfois, ignorer qui elle était vraiment. Quand était-elle elle-même et quand était-elle l'image qu'on attendait d'elle ? Où se trouvait la délimitation entre la vérité et le mensonge ? En la sincérité et la manipulation ? Elle masquait ses pensées, la plupart du temps, elle prononçait les mots qu'on attendait d'elle, elle souriait quand on voulait la voir sourire et jamais elle n'exposait au monde ce qui pesait sur son cœur. Naïvement peut-être, une partie d'elle profondément inconsciente, en venait à croire que devenir suzeraine des Terres de l'Ouest, comme cela aurait dû être depuis le début, comblerait ce vide, cette absence dans sa poitrine et viendrait régler chacun de ces problèmes. Elle croyait peut-être qu'une fois là où elle devait se trouver, elle pourrait laisser tomber le masque pour prouver qu'elle était capable, qu'elle n'était pas juste un doux visage et une délicieuse et délicate poupée. Elle n'en avait pas conscience, cependant. Elle ne réalisait pas qu'elle cherchait, par son ambition, à combler un profond vide car elle prétendait souvent qu'il n'était pas là, elle prétendait souvent ne pas le ressentir.

« — I lost my family too. Though I was very young so I do not remember them. Nor do I miss them, not really. »

Son sourire à l'égard de la rousse se fit triste et compatissant. Elle n'était pas certaine que sa famille puisse vraiment lui manquer quand elle n'en avait aucun souvenir. Elle n'avait pas un an quand sa mère était morte, deux quand elle avait perdu son frère ainé et son grand-père puis quatre quand son père et sa tante étaient décédés. Elle avait quelques souvenirs flous de sa grand-mère Morya Brax mais l'épidémie qui avait frappé ses terres l'avait forcé à rester en isolement, pour sa sécurité et sa propre santé alors elle n'avait eu que peu de chaleur humaine à cette époque. Sa grand-mère, même si elle avait vécu plus longtemps, elle n'en conservait aucun souvenir.

« — Lord Joffrey Risley was his name. He married Lady Alys Hightower, my good-sister. »

Jocasta et Alys s'étaient peu connues alors elles ne s'entendaient ni ne se dépréciaient. Elles étaient deux inconnues qui avait, pendant un temps, fait partie de la même famille. Jocasta n'était désormais plus une Hightower, elle ne l'avait jamais vraiment été car elle n'en avait jamais pris le nom et elle était toujours restée une lionne.

« — I was there, yes. I never saw such a horrible scene. »

Les souvenirs de l'Hydromel étaient encore gravés dans sa mémoire et pourtant, ils n'étaient pas les plus traumatisants car ceux de sa mort lui semblaient plus terribles. Elle se souvenait de ces derniers instants, de ces dernières pensées et elle ne pourrait jamais les oublier. Not my baby, avait-elle pensé ou peut-être avait-elle supplié avant qu'on ne la poignarde cruellement. La lame avait percé sa chaire, son ventre sans aucune résistance et plusieurs fois, encore et encore jusqu'à ce que toute vie la quitte. En comparaison, le massacre dont elle avait été témoin lui semblait bien doux.

Jocasta chassa ces pensées car son attention était sur Alys, sur la douce Herpivoie qui avait épousé un homme qu'on disait terrible et cruel. Malgré cela, elle semblait avoir aimé cet homme, peut-être qu'elle avait vu plus en lui que le reste du monde, peut-être avait-elle eu accès à une part de lui qu'il n'avait offert à personne d'autre. Tout comme elle-même, la petite lionne, n'était pas elle-même face au monde, elle ne se révélait pas.

« — It is a wonderful thing that you're able to find comfort with your wife. »

La polygamie n'était pas dans les mœurs de Jocasta, elle n'était pas dans celles de Westeros mais plus encore pour elle alors qu'elle avait passé des années à Villevieille, si près du centre de la Foi, alors qu'elle avait passé des années à prier et trouver une certaine réconfort auprès de son dieu unique à sept faces.
Cependant, ce fut à son tour de laisser une grimace se dessiner sur son visage, légère, fine, discrète et elle vint disparaitre l'instant d'après. Mais la question d'Alys n'était pas aisée pour la lionne du Roc.

« — I am afraid not. He treated me well and I miss our friendship but I missed my home for so long. Our marriage forced me to stay in the Reach, by his sides. But my place is in Casterly Rock. »

Donnel avait été une grande part de sa vie et elle avait été triste à sa mort mais il semblait qu'aujourd'hui, cela se soit atténué et il ne lui manquait pas véritablement. Peut-être car elle était morte aussi et cela avait drastiquement changé certaines de ces émotions, certaines de ces pensées et malgré sa patience, elle se sentait dans l'urgence de prouver sa valeur, de prouver qu'elle était bien plus que ce qu'on voyait d'elle. Cela, elle ne le disait pas, elle le gardait pour elle car qui pourrait croire de la jolie poupée qu'elle était soit une femme ambitieuse ?
Quelques pas supplémentaires et Jocasta dénoua son bras de celui de la rousse tout près d'un muret de pierres envahit par la végétation. Le jardin était délaissé depuis des siècles et cela se voyait, tout comme partout dans cette forteresse qui semblait si lugubre à la blonde.

« — May I ask you a delicate question, Lady Alys? »

Ses doigts se tendirent vers une rose rouge qui poussait là, sur le rosier qui s'accrochait à la pierre pour s'élever. Elle caressa délicatement la fleur, se pencha pour en humer l'odeur et un moment, elle se revit à Villevieille, respirant les mêmes fleurs alors qu'elle se trouvait totalement seule, toujours entourée et toujours seule à la fois.
Son regard se releva, elle se reposa sur la jeune lady et elle osa poser sa question, une à laquelle elle avait la réponse et pourtant, elle voulait l'entendre d'une autre également. Peut-être pour se sentir moins seule.

« — Is there something else after death? »
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Les nuages défilent et défilent randis que leur ombre caresse lentement la forteresse de pierre noire qu’habitent les Targaryen d’antan. Ils n’existent plus en dehors de ceux que le Dieu d’Essos a ramené. Il l’a aussi ramené à la vie parce que Tyanna l’a voulu. De cela Alys n’est pas sûr de savoir ce qu’elle en pense. Elle n’est pas sûr et elle ne veut pas y penser parce que cela l’oblige à mentir à nouveau à leur prince. Son prince. La rousse n’est pas sûre que l’amour soit ce qui lie toujours sa belle aimée et leur amant valyrien. La riveraine ne sait pas si c’est ce qui les a liés il y a longtemps non plus. Elle ne sait pas et est incapable d’y réfléchir sans que sa poitrine ne se serre. Oh… Oh que les Dieux peuvent être cruels avec elle. Oh… Mais telle est la vie. Pour l’heure elle se reconcentre et l’Herpivoie d’Harrenhal fixe Jocasta pour un instant avec une douceur empreinte de gravité. Elle l’écoute et ses mots la travaille. Ils la travaillent plus que de raisons. Ils le font et elle est incapable de dire pourquoi. Peut-être était-ce parce qu’elle se demandait si Lucas Herpivoie et toutes les personnes qu’elle a connu un jour lui manquait. La vérité, la cruelle vérité, celle qui la trouble tant soudainement, reste qu’elle n’a pas de peine quand elle pense à eux. Une vie sans Maegor et Tyanna semble plus douloureuse que sans les Herpivoie des Conflans qu’elle a connu dans sa jeunesse.

« Mh… Still, I am sorry for your loss. I must admit I do not miss my father and sisters too much. My mother, in the other hand, is another story completely. I miss her so dearly even if I can’t quite remember anything about her. May I ask you how they died? »

La question semble presque impolie et pourtant, pourtant, la mort n’est plus quelque chose qu’Alys craint. Non. Non. Non, quand elle y pense à présent, quand elle ferme ses yeux le soit dans son lit, c’est toute la douleur qu’elle a ressenti qui la travaille davantage. Et alors à ce moment-là, l’Alys riveraine prie en silence dans le noir. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Strange. Chacun d'eux, chaque face, chaque branche, elle les prie et elle supplie qu’une telle douleur ne l’habite plus jamais. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Stranger. Et ensuite le sommeil vient à nouveau tout seul, la portant dans quelques rêves, dans quelques moments passés. Elle imagine, elle se revoie à Harrenhal et ses tours effondrées. Elle se revoit tandis qu’elle se presse contre Maegor. Elle se revoit tandis qu’elle parle à son oreille en comptant quelques plaisanteries délicieuse et dans ces rêve, le prince d’ascendance valyrienne rit de son rire contagieux. Cela lui manque mais elle n’en parlera jamais. Non. Non. A quoi bon.

« The lady Alys Hightower… I suppose that name remained quite popular in the Kingdoms. »

Elle fait une pause ensuite, laissant ses pensées se rassembler un instant. Il le lui faut pour imaginer ce dont la lionne lui parle. La rousse essaye de se projeter. Elle imagine une femme ressemblant à Ceryse ou à quelques bieffoises qu’elle a connu un jour. Son visage est quelconque et presque fade parce que la vanité d’Alys, celle qu’elle cache si bien, n’a en réalité que peu de limites. Vient ensuite le mari, l’époux, le Risley. Il ne possède pas de tête dans son imagination et il marche à tâtons en trébuchant sur ses propres pieds. Quelque part se tient Jocasta et quelques convivent sans visages. Une seconde tout est beau, tout est blanc. Father, Mother, Crone, Warrior, Smith, Maiden, Strange. Les Sept se sont rassemblés pour observer le mariage peut-être. La seconde suivante, plus rien n’apparaît et quand la lumière revient, le blanc est devenu rouge sang. Rouge sanglant. Rouge dans le rouge dans le rouge dans le rouge. Cela n’émeut pas Alys pourtant. Elle a souffert dans une cellule sanglante à l’odeur de pourriture. Elle a souffert et saigné et pleuré et supplié et après sa mort, les rues de sa ville natales ont été baignée de rivière de sang pendant des jours et des jours. Cela lui fait bien plus mal qu’un mariage sanglant quelque part dans une région abondante.

« Gods be good, I hope your good-sister wasn’t pained too much. »

Mais la réalité, la troublante réalité n’a pas changé et sous le sourire peinée de l’ancienne reine se cache un manque d’empathie qu’elle veut mettre sur le compte du fait qu’elle ne connaisse aucun de ceux touchés par cet incident. En revanche, la croustillance d’une telle histoire lui rappelle qu’il lui faut écrire à ses êtres aimés. Peut-être que cette historie amusera Tyanna et Maegor. Tyanna et Maegor. Penser à eux est difficile. Si difficile qu’elle se sente presque vaciller dans un torrent de craintes infini qui ne semble pas se terminer. Et s’il leur arrivait Malheur si loin d’elle ? Et si, et si… Seuls les mots de Jocasta peuvent la sortir de ce trou de pensée qui l’aspire si terriblement dans un monde fait de peur. Elle a peur, Alys. Elle a peur et pourtant, elle trouve le moyen de sourire en pensant à Tyanna. Sa tendre et douce Tyanna. Elle n’est pas toujours facile à vivre et pourtant, pourtant, Alys peut dire qu’elle voit les efforts que fait la belle sorcière d’Essos qui fait chavirer son cœur de façon si terible.

« She can be a cunt and she’s on her own spectrum of cruelty, but I suppose it’s the price to pay. »

Un sourire amusée étire les lèvres d’Alys avant qu’elle ne se concentre à nouveau dans cette conversation qu’elle entretient. Sur ses lèvres, un sourire chaleureux. Il y a quelque chose qui lui plaît chez cette jeune ouestienne. Il y a quelque chose. Il y a comme un rayon de courage qu’elle semble cacher sous une douceur trop… Et bien trop douce pour qu’Alys y croit totalement. Elle voit bien qu’être une femme en position de force n’est pas aisé et Jocasta est pourtant à l’aise à l’idée de récupérer sa place naturelle. Cette idée, ce concept, celui d’une femme à la tête de toute une région de Westeros lui semble incroyable. En son temps, une telle chose n’est pas possible. Elle lui semble si impossible et pourtant, il semble que certaine l’ont fait. Alors, alors, peut-être doit-elle soutenir une telle avancée avec plus de ferveur qu’elle ne soutient réellement Visenya. La douce Lannister est une femme de son temps. Elle n’est pas comme eux ici, revenant d’entre les morts pour une raison obscure. Non. Non.

« And you shall rule there as you should, my lady. I’ll pray for good success for you and a peaceful rule. »

La sincérité d’Alys est évidente. S’il lui arrive de mentir, la rousse veut croire qu’elle le fait parce qu’il n’est pas bon, vraiment pas bon de ne dire que la vérité tout le temps. Non. Il est quelquefois où la vérité est blessante et cruelle. Il est quelques fois où la vérité est dangereuse, prête à tuer plus facilement encore qu’un coup de couteau. Les mensonges aussi. Sa mort a été produite par un mensonge après tout. Elle sait. Elle sait aussi que trouver la balance entre les deux est une bonne chose. Alors elle sourit chaleureusement et ses mains pressent tendrement le bras de la lady à ses côtés. Elle l’invite à poser sa question sans détour, prête à tout entendre. Qu’y a-t-il donc de si délicat qu’elle n’a pas déjà entendu.

« Of course, my dear. Ask away. »

Et la question vient plus vite qu’elle ne le pense. La belle se recule un instant comme pour réfléchir. Il le lui faut. Que peut-elle dire ? Mentir n’a pas d’intérêt, vraiment, alors Alys choisi de dire la vérité.

« I am afraid to say that there is nothing at all. I am a good follower of the Seven, I have always prayed with fervour, and even if I was married to a Targaryen, I never missed a prayer to the Mother. Yet, there were no Kingdom above with the Gods, nor Seven Hells filled with demons and monsters. There was just emptiness. »

Sa main presse cependant le bras de Jocasta pour l’inviter à penser à ses mots alors qu’il lui faut ajouter quelques choses. Alys n’est peut-être pas la personne la plus à même de répondre. Les Dieux n’ont peut-être pas pu façonner à nouveau son corps découpé en sept. Ou alors il est possible que l’aspect peu ragoutante de son être après tant de temps a été un repoussoir pour entrer dans le Royaumes d’en-haut. Il existe milles possibilité. Milles auxquelles Alys n’a pas la réponse.

« But, you know, that might be because I never received a proper burial nor a clean death. It was messy and perhaps the Gods didn’t like a messy death and rotten body parts. »
by CrimsonTulip




rainy eyes
❝You're sick
and you're married
And you might be dying
But you're holding me
Like water in your hands❞
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