this is a wild game of survival
Who's in the shadows? Who's ready to play?
Are we the hunters? Or are we the prey?
There's no surrender
And there's no escape
Are we the hunters? Or are we the prey?
This is a wild game of survival
Et s'il avait refusé de se marier ? C'était la question qui s'imposait à son esprit tandis que Trystan était élégamment installé dans un des fauteuils du petit salon, le regard rivé sur la fumée qui s'échappait de la théière posée sur un plateau, face à lui.
S'il n'avait jamais épousé Aliénor, il était certain que sa vie serait fort différente. Mais ce genre de pensées était un irrespect, un déshonneur total pour son épouse. Et elle ne méritait pas cela. Elle ne méritait pas plus les mensonges qu'il lui faisait, les lettres insultantes à son encore enfermées dans un tiroir de son bureau ou les pensées qui le taraudaient dès que ses yeux se posaient sur Antoinette.
Dieux, il savait que cela n'allait pas être aisé de cohabiter sous le même toit que la jumelle de son épouse, il le savait, mais cela était une bien piètre consolation face à ce qu'il ressentait actuellement. Trystan se sentait perdu. Il réalisait qu'Antoinette ne lui était pas indifférente, il l'avait déjà constaté le jour de son propre mariage à ce baiser qu'elle lui avait donné. Et puis, les lettres, la correspondance...
Si elle n'avait pas été elle, il aurait succombé. Tous les époux commettaient quelques infidélités, selon ses septas et ses éducateurs, c'était dans la nature même de l'homme. Il avait toujours été sceptique mais forcé de l'admettre lorsqu'il observait les comportements des époux qu'il connaissait... Mais sa jumelle... Non, ce n'était pas bien. On pouvait pardonner une infidélité commise pour le physique, dans quelque ruelles sordide, dans les entrailles d'un bordel où les vices étaient soulagés mais une maîtresse, Trystan s'y refusait.
On lui avait un jour dit qu'on ne pouvait aimer deux femmes. Une de ses septas le lui avait dit lorsqu'il avait demandé, si jeune qu'il était et dérouté face à ce qu'il se passait entre ses parents et la maîtresse de son père. Il avait tenté de comprendre son père et avait demandé à sa septa si le cœur avait assez de place pour aimer deux femmes.
Elle lui avait alors répondu que l'amour était vicieux, il conduisait à la passion et la passion était faite pour maîtresse et putains quand un mariage, qui pouvait parfois dire amour, était du domaine du sacré et du devoir, de la vertu et de l'honneur.
À l'époque, il avait été dérouté et n'avait guère compris.
Aujourd'hui, il comprenait parfaitement et voyait cette réponse pour l'hypocrisie religieuse qu'elle était. Or, la problématique revenait le hanter aujourd'hui et cela ne concernait plus ses parents aujourd'hui...
Aimait-il Aliénor ? Aimait-il Antoinette ? Trystan n'était pas certain. Il avait une énorme affection pour son épouse mais il n'était pas certain de pouvoir appeler ça de l'amour, pas celui dont les bardes chantaient les louanges en tout cas.
Et Antoinette... Il la désirait, sans aucun doute possible. Il avait également de l'affection pour elle mais il ne parvenait pas à savoir si cela allait au-delà. Pourtant, il avait bel et bien une fascination pour elle.
Ces derniers jours, Trystan avait lutté contre ses instincts et désirs en prétextant avoir du travail. Il s'enfermait dans son bureau pendant des heures, sans réellement rien faire de productif. Cela lui permettait également d'éviter un peu Aliénor car il lui devenait difficile de poser les yeux sur elle sans se sentir coupable à son encontre.
En revanche, il était difficile d'échapper à sa mère et Trystan craignait qu'elle ne finisse par découvrir quelque chose. Ce qui le poussait d'ailleurs régulièrement à s'assurer que son tiroir compromettant soit fermé à double tour et qu'il en garde la clé précieusement.
Ce n'était pas tant le courroux de sa mère qu'il craignait mais plus sa déception. Elle était une femme fière et forte, il en avait conscience mais en tant que fils, il était sûr qu'elle n'avait pas été si insensible que cela à la façon dont son père l'avait traité, dont elle avait été humilié et mise de côté bien souvent, au profit de la maîtresse de son père. Trystan se souvenait d'une époque où cette femme s'était occupée de lui mais aujourd'hui, il ne parvenait à ressentir que de la rancœur envers elle, allant jusqu'à préférer ne pas songer à son nom.
Aujourd'hui, cependant, Trystan ne se tournerait pas les pouces. On l'avait informé de l'arrivée de Jocasta Lannister et il avait pris soin de faire en sorte de l'accueillir dignement, de se libérer du temps pour en passer avec elle.
Jocasta avait été la maîtresse de ces lieux pendant des années avant que Donnel ne meurt et qu'il ne devienne suzerain. Elle était ici chez elle et il était d'autant plus important pour lui de l'accueillir au vu des circonstances.
Elle était censée être morte et pourtant, il avait appris quelques temps auparavant qu'elle était réapparue à Castral Roc, clamant avoir été enlevée et retenue en otage. Il en était horrifié, bien qu'il ait également entendu des rumeurs et que certains de ses conseillers même se prêtaient à dire qu'ils trouvaient cela suspicieux et que cela pourrait bien être un mensonge. Car Jocasta avait été l'héritière des Terres de l'Ouest. Et si elle était morte, alors, sa position serait remise en cause.
Il n'était certain de rien et ne voulait accuser cette femme de rien. Elle avait fait partie de sa famille quoi qu'il arrive et les problèmes de Castral Roc ne le concernaient en rien. En tout cas pour l'instant, et il préférait ardemment voir cela rester de la sorte.
Il attendait donc patiemment l'arrivée de Jocasta, dans ce petit salon, seul si ce n'était pour les domestiques qui s'affairaient et ses pensées qui le taraudaient.
S'il doit être honnête, il perd le cours du temps tandis qu'il attend, jusqu'à ce que finalement, les portes du petit salon ne s'ouvrent et qu'on annonce la présence de Jocasta. Immédiatement, Trystan se lève et cesse sa contemplation de la théière fumante pour accueillir son ancienne belle-sœur. Prenant ses mains dans les siennes, le jeune suzerain lui rend son sourire et presse doucement ses doigts entre les siens.
« Please, do not. I hate that and we've been family for a long time anyway. »
Force était d'admettre qu'il avait encore un peu de mal à s'habituer au titre de Lord. Jusque-là, il n'avait jamais songé qu'à son père ou ses frères en entendant le titre.
« Well... Fine. And you, how are you ? »
C'était un mensonge certainement. Sa région se remettait d'un chaos sans nom, il était terriblement perdu et torturé dans sa vie sentimentale, la guerre s'annonçait violente dans le royaume avec le retour des morts et surtout des Targaryens mais bien loin de lui l'idée de vouloir affliger Jocasta avec tout ça. De plus, il se voulait sensible à ses sentiments, car une très grande partie des problèmes du Bief venaient de Donnel et il ne comptait ni accabler plus un mort que ce qu'il ne le faisait déjà, et encore moins devant sa veuve.
Ainsi, Trystan tire légèrement sur la main de la jeune lionne pour l'inciter à le suivre et à s'installer sur les fauteuils, faisant de même tandis qu'une domestique, qu'il renvoya d'un signe de tête, leur avait versé deux tasses de thé.
« I was truly horrified to learn what happened to you. If I had known, I would have send help to rescue you. Are you alright ? »
by CrimsonTulip