maybe I just wanna be yours (ft. Lucerys)

04/07/2023

Il lui semblait que le temps s'était écoulé très lentement, depuis le tournoi. Si Talia était de nature patiente, elle était aussi de nature à surveiller le temps qui passait inlassablement, comme si elle était paniquée à l'idée de se réveiller un jour, et d'être de nouveau vieille et prête à mourir. Ou bien c'était une autre inquiétude qui la poussait à rester inerte, à rester à Mont-de-Fer et regarder par la fenêtre la neige qui garnissait les forêts du Nord. C'était qu'elle était toujours seule, et qu'elle ne voulait pas retourner à Winterfell afin de laisser de l'air à Sansa aussi, et lui permettre de faire les choix qu'elle désirait, sans avoir la Forestier dans un coin de sa tête et se rappeler que Rodrik les unissait. Tous les matins et tous les soirs, elle regardait le ciel à la quête d'un dragon qui frimait dans le ciel et qui annoncerait le retour de Lucerys à Westeros. Elle attendait avec la boule au ventre et les mots qui se coinçaient dans la gorge quand quelqu'un la croisait et lui demandait si elle avait vu quelque chose d'étrange là-haut. Il n'y avait que des nuages. Pas de dragon. Juste une fille qui rêvait d'en voir un, mais qui savait la vérité depuis un moment : il ne reviendrait pas. Et elle ne lui en voulait pas. Pour être honnête, la blonde songeait, trop souvent, qu'elle ne reviendrait pas non plus pour elle-même. C'était peut-être pour cela, aussi, que sa fratrie ne revenait pas. Parce qu'il n'y avait que Talia et que ce n'était pas une raison suffisante pour revenir à la vie.

La question la tourmentait nuit et jour : Pourquoi moi et pas Rodrik, ou Mira ? Pourquoi c'était elle, qui avait servi, qui était en vie et pas eux ? Les journées était trop longues et les nuits trop courtes tellement elle dormait peu. Depuis que Ramsay Bolton avait débarqué à Mont-de-Fer, puis qu'il l'avait forcée à être à son service, elle avait difficile à trouver le sommeil dans le Nord. Il y avait trop de lieux où elle se rappelait de ce qu'il avait commis, de ce qu'elle avait vu et perdu, et ça revenait toujours la hanter au soir. De temps en temps, il lui suffisait juste de lire et le fait de penser à autre chose l'aidait à dormir. Mais la plupart du temps, elle sortait dans les bois qui entouraient Mont-de-Fer. Elle connaissait les bois par cœur car elle avait grandi avec ; parce qu'elle y avait marché tant de fois ; parce que sa mémoire lui rappelait la place exact où Arthur Glenmore avait été tué de la main du bâtard de Roose Bolton.

C'était machinalement, qu'elle retournait là-bas. Cette nuit encore, après s'être apprêtée chaudement pour éviter de geler sur place, elle avait marché dans la forêt avec une musique en tête, bien qu'elle ne chantonnait ni ne sifflotait. Elle restait muette dans la forêt, guidée par ses pensées qu'elle aimerait faire taire. Elle se retrouva au premier endroit qui l'avait hantée, et s'installa au pied d'un arbre. Elle contemplait le paysage enneigé et quelques animaux qui vivaient aux abords du village, comme les renards ou les daims. Recroquevillée, le sommet du menton sur ses genoux, elle observait le présent tout en restant coincée dans le passé. Elle aurait dû lui dire oui. Elle aurait dû faire plus que juste l'embrasser. Mais Talia était en train de s'assoupir dans cette forêt qui portait ses cauchemars et ses regrets, forêt qui prenait plus qu'elle ne donnait, elle commença à songer. Et le songe disparut quand le sommeil apparut.

Lorsque Talia commença à se réveiller, elle ne fut pas de suite interloquée par le fait qu'elle était au chaud et sur quelque chose de plus confortable que le sol. Durant les premières minutes, elle se contenta de bouger et de serrer un peu plus les couettes autour d'elle, et quand elle ouvrit les yeux, les questions la submergèrent. Qui l'avait trouvée ? Comment on l'avait ramené à sa chambre sans qu'elle s'en aperçoive ? Est-ce qu'il était tôt, tard ? Avec un léger sursaut, elle sortit du lit et... elle fut encore plus surprise de voir d'autres chaussures au sol. Puis des jambes. Elle leva son visage, prête à user de quoique ce soit pour se tirer là, mais elle resta à sa place, regardant Lucerys comme une idiote.

-Maintenant je suis devenue folle, murmura-t-elle en frottant ses yeux.

Il ne pouvait pas être là. Déjà, parce qu'elle l'aurait vu arriver. Ensuite, parce que c'était impensable qu'il ait vraiment tenu sa parole. Avec nonchalance, et parce qu'elle pensait vraiment qu'il n'était pas là, elle le frappa légèrement à l'épaule... Puis Talia réalisa qu'elle pouvait le sentir. Ses yeux s'écarquillèrent avant qu'un sourire n'apparut sur son visage, et qu'elle tira Lucerys par la main pour le rapprocher d'elle et lui offrir une étreinte.

-Tu es revenu ! s'exclama-t-elle en le serrant un peu plus fort. Je n'y crois pas... Quand es-tu arrivé ? Et comment ça se fait que tu te retrouves dans ma chambre ? Non, en fait, je m'en fiche, termina-t-elle avec un petit rire détendu.

iron from ice

You're so golden
I'm out of my head
And I know that you're scared
Because hearts get broken

10/06/2023

I'd find you in the largest labyrinth

ft. @Talia Forestier

Le monde pouvait être cruel et Lucerys Velaryon pouvait en témoigner mais jamais il n’aurait laissé cette promesse à Talia partir en fumée. Lorsqu’il donnait sa parole, il tâchait de la respecter même si cela prenait plus de temps que prévu. Le jeune prince Targaryen serait revenu pour Talia, quoiqu’il lui en coûte. Il n’aurait pas laissé son cœur crier de douleur quand il mourrait envie de la revoir. Tout était si compliqué et confus dans la vie du Velaryon dernièrement mais Talia était un pilier fixe sur lequel il arrivait à s’accrocher. Terriblement pris par la peur de perdre ses proches, Lucerys tentait d’être partout à la fois, de développer un don d’ubiquité pour ne laisser personne de côté. Il ne pouvait décevoir personne et devait être là pour tout le monde. Car il les aimait tous, plus que tout. C’est d’ailleurs ce qui poussait le doux Lucerys à les défendre coûte que coûte.

Lorsque Lucerys regardait Talia, il n’y avait que de la tendresse. En plus de l’aimer, elle était son amie et c’était quelque chose de précieux lorsque l’amitié et l’amour venaient se rencontrer. Il le savait. Bien sûr, il aurait aimé en savoir plus sur Talia Forestier mais jamais Luke ne forcerait pour avoir des informations, il attendait généralement qu’on veuille bien se livrer à lui – la seule fois où il forçait, c’était pour que l’on rencontre son beau Skydancer dont il était particulièrement fier.

« — Je dirais que ma promesse est tout aussi importante que la naissance d’une sœur. Seulement, j’avais des devoirs et quand bien même mon esprit voulait honorer ma promesse au plus vite, ma raison me retenait. La dernière fois que j’ai abandonné mère après la naissance de ma sœur, j’ai perdu la vie. »

Avait dit Lucerys d’un ton plus faiblard avant de sourire, heureux de pouvoir répondre aux questions remplies d’intérêt de la douce jeune lady de Mont-de-fer.

« — Visenya et ma mère vont toutes les deux très bien. C’est un soulagement après que dans notre précédente vie, mon autre sœur Visenya soit morte née. Nous aimons croire que les Sept ou Trios, peu importe, nous l’ont rendu. Une espèce de petit miracle familial qui fait du bien après toutes ces épreuves. Quant à la vie à Essos, certains s’en accommodent mieux que d’autres. J’ai toujours adoré explorer des contrées, voyager à dos de dragon, voler au-dessus des eaux avec Arrax et désormais avec Skydancer. Je n’ai jamais pensé que j’aurais fait un bon seigneur de Lamarck si j’avais eu le temps de le devenir, mais ciel j’aurais adoré les expéditions faites pas les Velaryon. »

Un léger rire s’échappa des lèvres de Lucerys.

« — Enfin, je n’ai jamais été un véritable Velaryon. Mais ça, tu le sais. Mère m’a d’ailleurs proposé de choisir mon nom de famille. Targaryen, Fort ou Velaryon. Je ne lui ai toujours pas répondu à ce jour. Je sais que je ne veux pas de Fort. Mais choisir entre Targaryen et Velaryon m’est vraiment compliqué. Aurais-tu de quoi me conseiller, Talia ?»

En théorie, ce n’était pas entièrement vrai. Bien que Lucerys soit un bâtard et pas le fils de Laenor, il avait du sang Velaryon dans les veines car il était le fils de Rhaenyra. Que Targaryen et Velaryon étaient cousins. Et voilà Lucerys qui demandait à Talia son avis sur son propre nom. Elle était importante pour lui, son avis comptait énormément. Et puis, s’il osait le rêver dans ses nuits les pus folles, peut-être ce nom serait-il un jour le sien. Ses lèvres contre sa peau, il sourit finement contre celle-ci puis pencha la tête quand elle se recula. Il lui offrit un doux sourire, restant proche d’elle, assez pour que ses mots émettent un souffle chaud contre la peau de la jeune blonde.

« — Oh vraiment ? Et bien si une forêt ne peut venir à bout de toi, j’aurais peut-être dû te laisser là et ne pas avoir extrêmement peur que tu meurs de froid ou dévorée par un ours. »

Avait dit Lucerys, dans un rire, plaisantant évidemment d’un air aussi amusé et espiègle que le regard de Talia. Puis la jeune fille se mit dans tout ses états et il la regarda se lever, et paniquer avec un air si amusé qu’elle le remarqua. Il la trouvait amusante et il ne se privait pas pour le faire remarquer. Plus Luke vieillissait et plus il développait une espèce d’insolence Targaryenne à force de traîner avec Daemon – enfin il avait arraché un œil à l’âge de cinq ans, alors elle avait toujours été un peu là. Lucerys se mit à rire davantage lorsqu’elle le frappa avec son cousin. Il saisit ensuite la main de Talia en fronçant le nez.

« — Moi je suis indécent ? Tu ne m’as pas encore vu indécent, Talia Forestier. Je te regarde amusé parce que tu es amusante. Et que ta robe de nuit est très jolie. Tu es très jolie. »

Lucerys se leva et défit ses jolis vêtements pour finir à peu près dans une tenue de nuit similaire à la sienne. Sauf que si elle était en petite robe de nuit, lui n'avait désormais plus rien pour couvrir le haut de son corps.

« — Voilà, désormais nous sommes sur un pied d’égalité. Est-ce que cela va mieux ?»

Réalisant ce qu’il venait de faire, ses joues se teintèrent de rouge. Lucerys avait parfois des élans d’audace sans réfléchir puis il se mettait à réfléchir et terminait dans des situations du genre.

by CrimsonTulip

Lucerys Targaryen
Our uncle calls us Strongs, and claims we are bastards, but when the lords see us on dragonback they will know that for a lie. Only Targaryens ride dragons.
(by summersdesire)

04/07/2023

Ce n'était pas qu'elle ne croyait pas Lucerys pour sa promesse, mais elle ne croyait pas que Westeros était du genre à laisser les personnes tenir leurs promesses, à part celles de cruauté. Ce continent l'avait déjà trop heurtée de par sa violence pour qu'elle retrouva la naïveté qui l'avait habitée autrefois, lorsqu'elle était une petite fille qui chantonnait dans les couloirs de la demeure familiale. Il pouvait se passer tellement de choses à Essos, et elle mettrait plusieurs années avant de le savoir car la communication entre les deux continents était particulièrement longue. Ce n'était pas tellement en le Velaryon qu'elle avait perdu confiance lors de ces dernières semaines, mais cette seconde vie pouvait être tout autant un piège que la première. Elle ne préférait pas tellement s'accrocher à ce qui était promis : au moins, lorsqu'une parole était tenue, cela lui faisait une agréable surprise. Et il n'y avait pas de doute sur le fait qu'elle était plus que surprise et heureuse de trouver Luke en cette matinée, alors qu'elle se souvenait très bien de la nuit qu'elle avait passé. D'abord longue et remplie de songe, puis silencieuse mais froide. Elle aurait nettement préféré l'accueillir et laisser loin derrière elle ce qui la hantait, mais elle ne pouvait pas non plus éternellement cacher au brun ce qui la tourmentait. Il n'avait jamais rien réclamé d'elle concernant son passé, mais lui s'était montré honnête lorsqu'il s'était senti de lui dire la vérité. Peut-être qu'elle devrait lui dire aujourd'hui... Ou juste profiter qu'il fut là, en ignorant les soucis d'hier.

-Qu'est-ce qu'une promesse face à la naissance d'une sœur ? Ne t'en fais pas, je comprends que ta visite ait été reculée. Comment se porte Visenya ? Et ta mère ? Ta famille s'accommode à la vie à Essos ? s'enquit-elle dans une vague de questions, qui n'étaient pas là que pour faire joli.

Elle avait eu l'occasion de rencontrer la princesse Rhaenyra, et si ce n'était qu'elle était visiblement angoissée par quelque chose au tournoi, en dehors même de la joute entre Daemon Targaryen et Harwin Fort, elle avait été agréable avec Talia, ainsi qu'ouverte. Il n'en fallait pas plus à la blonde pour qu'elle éprouva un peu de sympathie pour celle-ci, en plus du fait qu'elle-même venait d'une fratrie nombreuse, et qu'elle avait été prête à se jeter au coup de son petit frère Ryon lors de sa naissance. Évidemment qu'elle avait aimé sa bouille dès le premier instant, mais à l'époque, Talia était la dernière à conserver son amour. Elle en faisait part à n'importe qui, allant de son frère jumeau jusqu'à les amis plus âgés d'Asher et Rodrik, venant toujours réclamer un peu d'attention auprès d'eux. Elle avait aimé avec toute l'innocence qu'elle avait eu, puis elle n'avait été capable d'aimer qu'avec les traces que Ramsay Bolton avait laissé dans son esprit.

Elle ne s'était jamais pensée particulièrement brisée. Abîmée, certainement. Amoindrie, aussi, peut-être, mais pas brisée. Pourtant, elle avait la sensation qu'elle n'avait jamais senti une telle chaleur sur sa peau suite au baiser de Lucerys au creux de son cou. Elle était presque sûre que jusqu'à présent, elle n'aurait jamais cru ça possible, et qu'il venait seulement de réparer quelque chose qui avait été cassée chez elle il y avait bien longtemps. Elle était sûre qu'elle avait rougi, mais s'ils restaient ainsi, elle craignait qu'elle désira qu'il recommença. Elle s'écarta légèrement, sans pour autant totalement couper tout contact entre eux, et lui offrit un sourire rassurant.

-Heureusement qu'il faut plus qu'une forêt pour venir à bout de moi, alors, tenta-t-elle en papillonnant légèrement des paupières.

L'astuce marchait peut-être lorsqu'elle était petite et qu'elle réclamait quelque chose à quelqu'un de sa fratrie, mais elle était moins sûr que ça allait convaincre le jeune prince. Mais, enfin, son esprit capta quelque chose. Si c'était lui qui l'avait retrouvée, dehors, ça voulait dire qu'elle portait toujours les affaires qu'elle avait dans la forêt. Et si elle avait mis des vestes épaisses pour éviter le froid, ainsi que des chaussures efficaces, cela faisait longtemps qu'elle ne les portait plus car elle aurait eu bien trop chaud à l'intérieur de la résidence. Elle était donc en affaires de nuit devant lui, et cette idée ne faisait que raviver la chaleur dans son cou. Elle se leva d'un bond, ayant soudainement l'air excédée.

-Mais je ne suis pas présentable ! Par les Sept Enfers, j'ai besoin d'un bain, de me changer et de... Pourquoi est-ce que tu me regardes avec un tel air amusé ? En plus d'être un insistant personnage, tu es un indécent personnage, de te moquer de moi de la sorte ! tonna-t-elle, faussement outrée, alors qu'elle commençait à faire les cents pas dans sa chambre.

Son regard se tourna vers un des oreillers qui trônait sur son lit. D'habitude, elle n'était pas aussi audacieuse, mais puisqu'il la voyait dans une telle tenue, elle pouvait bien se permettre quelques libertés... Talia se saisit rapidement d'un oreiller et frappa Lucerys avec, avant de redresser la tête et lui lancer un regard de "tu l'avais bien mérité".

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Le monde pouvait être cruel et Lucerys Velaryon pouvait en témoigner mais jamais il n’aurait laissé cette promesse à Talia partir en fumée. Lorsqu’il donnait sa parole, il tâchait de la respecter même si cela prenait plus de temps que prévu. Le jeune prince Targaryen serait revenu pour Talia, quoiqu’il lui en coûte. Il n’aurait pas laissé son cœur crier de douleur quand il mourrait envie de la revoir. Tout était si compliqué et confus dans la vie du Velaryon dernièrement mais Talia était un pilier fixe sur lequel il arrivait à s’accrocher. Terriblement pris par la peur de perdre ses proches, Lucerys tentait d’être partout à la fois, de développer un don d’ubiquité pour ne laisser personne de côté. Il ne pouvait décevoir personne et devait être là pour tout le monde. Car il les aimait tous, plus que tout. C’est d’ailleurs ce qui poussait le doux Lucerys à les défendre coûte que coûte.

Lorsque Lucerys regardait Talia, il n’y avait que de la tendresse. En plus de l’aimer, elle était son amie et c’était quelque chose de précieux lorsque l’amitié et l’amour venaient se rencontrer. Il le savait. Bien sûr, il aurait aimé en savoir plus sur Talia Forestier mais jamais Luke ne forcerait pour avoir des informations, il attendait généralement qu’on veuille bien se livrer à lui – la seule fois où il forçait, c’était pour que l’on rencontre son beau Skydancer dont il était particulièrement fier.

« — Je dirais que ma promesse est tout aussi importante que la naissance d’une sœur. Seulement, j’avais des devoirs et quand bien même mon esprit voulait honorer ma promesse au plus vite, ma raison me retenait. La dernière fois que j’ai abandonné mère après la naissance de ma sœur, j’ai perdu la vie. »

Avait dit Lucerys d’un ton plus faiblard avant de sourire, heureux de pouvoir répondre aux questions remplies d’intérêt de la douce jeune lady de Mont-de-fer.

« — Visenya et ma mère vont toutes les deux très bien. C’est un soulagement après que dans notre précédente vie, mon autre sœur Visenya soit morte née. Nous aimons croire que les Sept ou Trios, peu importe, nous l’ont rendu. Une espèce de petit miracle familial qui fait du bien après toutes ces épreuves. Quant à la vie à Essos, certains s’en accommodent mieux que d’autres. J’ai toujours adoré explorer des contrées, voyager à dos de dragon, voler au-dessus des eaux avec Arrax et désormais avec Skydancer. Je n’ai jamais pensé que j’aurais fait un bon seigneur de Lamarck si j’avais eu le temps de le devenir, mais ciel j’aurais adoré les expéditions faites pas les Velaryon. »

Un léger rire s’échappa des lèvres de Lucerys.

« — Enfin, je n’ai jamais été un véritable Velaryon. Mais ça, tu le sais. Mère m’a d’ailleurs proposé de choisir mon nom de famille. Targaryen, Fort ou Velaryon. Je ne lui ai toujours pas répondu à ce jour. Je sais que je ne veux pas de Fort. Mais choisir entre Targaryen et Velaryon m’est vraiment compliqué. Aurais-tu de quoi me conseiller, Talia ?»

En théorie, ce n’était pas entièrement vrai. Bien que Lucerys soit un bâtard et pas le fils de Laenor, il avait du sang Velaryon dans les veines car il était le fils de Rhaenyra. Que Targaryen et Velaryon étaient cousins. Et voilà Lucerys qui demandait à Talia son avis sur son propre nom. Elle était importante pour lui, son avis comptait énormément. Et puis, s’il osait le rêver dans ses nuits les pus folles, peut-être ce nom serait-il un jour le sien. Ses lèvres contre sa peau, il sourit finement contre celle-ci puis pencha la tête quand elle se recula. Il lui offrit un doux sourire, restant proche d’elle, assez pour que ses mots émettent un souffle chaud contre la peau de la jeune blonde.

« — Oh vraiment ? Et bien si une forêt ne peut venir à bout de toi, j’aurais peut-être dû te laisser là et ne pas avoir extrêmement peur que tu meurs de froid ou dévorée par un ours. »

Avait dit Lucerys, dans un rire, plaisantant évidemment d’un air aussi amusé et espiègle que le regard de Talia. Puis la jeune fille se mit dans tout ses états et il la regarda se lever, et paniquer avec un air si amusé qu’elle le remarqua. Il la trouvait amusante et il ne se privait pas pour le faire remarquer. Plus Luke vieillissait et plus il développait une espèce d’insolence Targaryenne à force de traîner avec Daemon – enfin il avait arraché un œil à l’âge de cinq ans, alors elle avait toujours été un peu là. Lucerys se mit à rire davantage lorsqu’elle le frappa avec son cousin. Il saisit ensuite la main de Talia en fronçant le nez.

« — Moi je suis indécent ? Tu ne m’as pas encore vu indécent, Talia Forestier. Je te regarde amusé parce que tu es amusante. Et que ta robe de nuit est très jolie. Tu es très jolie. »

Lucerys se leva et défit ses jolis vêtements pour finir à peu près dans une tenue de nuit similaire à la sienne. Sauf que si elle était en petite robe de nuit, lui n'avait désormais plus rien pour couvrir le haut de son corps.

« — Voilà, désormais nous sommes sur un pied d’égalité. Est-ce que cela va mieux ?»

Réalisant ce qu’il venait de faire, ses joues se teintèrent de rouge. Lucerys avait parfois des élans d’audace sans réfléchir puis il se mettait à réfléchir et terminait dans des situations du genre.

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Lucerys Targaryen
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04/07/2023

[color:bd0b=0066ff]-Et tu as eu raison de rester là-bas, avec eux. Tu as retrouvé ta famille, et par miracle, une sœur. Il n'y a pas grand chose qui peut égaler ce bonheur, et je veux te voir heureux, assura-t-elle en prenant délicatement la main de Lucerys dans la sienne, faisant une petite pression sur celle-ci tandis qu'elle lui offrit un sourire sincère. Je suis soulagée d'entendre autant de bonnes nouvelles, Luke. L'attente en valait bien la peine.

Bien sûr qu'elle aurait été triste s'il n'était pas revenu, mais elle ne lui en aurait pas voulu. Enfin, elle ne pensait pas. Talia aurait fini par se résoudre en se disant qu'il devait être plus heureux à Essos, entouré de sa famille et des gens qu'il allait rencontrer. Car elle était persuadée que le brun allait rencontrer un tas de personnes là-bas et qu'il n'aurait pas difficile à se lier d'amitié avec quelques bonnes âmes. Elle ne se faisait pas de souci pour lui là-bas. Oh non, elle se faisait du souci pour elle ici, hantée par les mêmes fantômes ; à se rappeler de tout le mal parce que le bon semblait chaque jour de plus en plus éloigné. Elle ressentait le manque de sa famille. Elle aimerait au moins retrouver Rodrik. Mais si Trios pouvait lui rendre Ethan... Oh, elle retrouverait enfin ce bout d'elle qui lui avait été arraché d'une façon si barbare !

La blonde écouta avec attention le dilemme auquel il faisait face. Un nom de famille, dans un monde comme le leur, était important. Chaque nom portait ses propres préjugés, et la plupart des gens jugeaient sur le sang qui coulait dans les veines de chacun. Par chance, elle n'était qu'une Forestier, et peu de gens en dehors du Nord avaient connaissance de sa maison. Par contre, les Stark étaient connus pour leur honneur hors du commun, ce qui permettait aux autres d'en jouer. Pourtant, il existait bien des manières de se différencier du reste de sa famille, mais la plupart des ouestriens n'en n'avaient cure. Après un moment de silence, elle prit la parole :

-Lorsqu'on prononce un nom de famille, il y a toujours une idée qui apparait à la suite. Tu viens de me dire que le nom Velaryon évoque plutôt l'aventure, les expéditions, les voyages. Qu'est-ce que le nom Targaryen t'évoque ? Et qu'est-ce qui te correspond le plus ? proposa-t-elle, mettant de côté ses propres préjugés sur les deux maisons.

Malgré le fait qu'elle s'était décollée de lui pour lui répondre et analyser ses réactions suite à ses paroles, ils étaient toujours proches et le fait de le sentir était une sensation tout aussi douloureuse qu'elle n'était plaisante. Elle ne trouva pas de suite la force de se décaler, de prendre ses distances. Elle pensait au fait qu'il avait été à côté d'elle pour le restant de la nuit et qu'elle ignorait sa présence, alors qu'à présent, tout en elle réagissait à celle-ci.

-Je suis née dans le froid et j'ai appris à dompter les ours. J'ai même appris à les imiter, écoute un peu ça : rawr plaisanta-t-elle à mi-voix, avant de regarder Lucerys dans les yeux. Je suis désolée de t'avoir fait peur, s'excusa-t-elle finalement.

Et la suite se passa trop vite pour la Forestier. Trois secondes auparavant, elle s'excusait. Deux secondes auparavant, elle faisait remarquer qu'elle n'était pas présentable. Et depuis une seconde, ses joues avaient tournée au cramoisie face au compliment de Lucerys. Comment faisait-il pour que tout sonna si honnête ? Elle savait qu'il n'était pas du genre à dire ce qu'il ne pensait pas juste pour le plaisir. S'il le disait, c'était parce que c'était sincère. Elle balbutia un "merci" qui se perdit, visiblement, avec les habits du brun. Elle resta un moment interdite, droite comme un i, les mains liées devant elle alors qu'elle cherchait des paroles cohérentes. Sauf que rien ne venait. Elle ne pouvait que le regarder, le détailler, avec admiration. Lorsque son corps et son esprit se remirent en marche, elle eut l'impression que tout venait de s'enflammer.

-Non, ça ne va pas mieux. Parce que tu es à couper le souffle et je commence à avoir du mal à respirer, qu'elle déclara.

Et, prise par un courage inopiné - ou tout autre chose qu'elle ne savait pas encore nommer, qui commençait à se réveiller alors qu'elle avait toujours pensé que jamais personne n'arriverait à la faire se sentir ainsi -, elle sépara la distance entre eux en grimpant sur le lit. Debout sur celui-ci, elle s'approcha du bord du côté où se trouvait Luke et profita d'être, pour une fois, la plus grande, pour venir déposer son front contre le sien. Elle posa une main sur son épaule droite, tandis que l'autre restait à côté de son corps.

-Bonjour, murmura-t-elle contre ses lèvres. Tu m'as manquée.

Dans un souffle, ses mots s'évanouirent tandis qu'elle vint l'embrasser, y mettant la passion de tous les baisers qu'elle n'avait pas pu lui offrir alors qu'il était de l'autre côté du Détroit.

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10/06/2023

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ft. @Talia Forestier

Lucerys avait simplement sourit aux doux commentaires de Talia. La jeune femme lui disait qu’il n’y avait pas grand-chose qui puisse égaler ce bonheur et bien que Lucerys soit plus qu’aux anges de retrouver sa petite sœur perdue, il en doutait. Il savait que d’autres choses pouvaient égaler ce bonheur même si chaque bonheur n’était finalement pas comparable. Luke savait qu’il existait d’autres bonheurs, qu’il ne connaissait pas encore, et dont sa mère avait beaucoup parlé. Et aujourd’hui retrouver Talia faisait parti d’un grand bonheur. La jeune femme lui avait tant manqué lorsqu’il était à Essos. Elle lui avait déjà manqué lorsqu’il était à Peyredragon. Il était difficile pour Lucerys de s’éloigner de ses proches – ce n’était pas dans son habitude. Avoir Romarn sur les routes et Talia loin de lui étaient deux choses qui désespéraient le jeune Velaryon qui, toute sa vie durant, s’était reposé sur la présence de proches : Jace, Rhaenyra, Daemon, Talia, Romarn…

« — Malgré toutes ces nouvelles positives, Talia, l’attente fut insoutenable, tu sais. Je n’aime pas beaucoup être aussi loin de tout. Si j’étais un nomade, ce serait plus simple mais je suis Lucerys Velaryon, je ne peux tout envoyer en l’air et refuser de jouer mon rôle de prince. Je n’aime pas être loin de toi. Je n’aime être loin de personne à qui je tiens… C'est égoïste car je ne peux garder tout le monde près de moi.»

avoua finalement Lucerys. C’est peut-être le fait d’avoir eu une très courte vie qui le poussait à autant sembler « dépendant » de la proximité de ses êtres chers… Il n’en savait rien. Et un autre dilemme s’offrait au jeune prince : son nom. La réponse de Talia était adorable, apportait même des précisions et l’aidait à pousser la réflexion mais il restait sur le même questionnement, ne sachant toujours pas quoi choisir… Il aurait presque préféré de pas avoir le choix. Mais Rhaenyra lui avait offert le choix, avec une grande bonté et en défiant les voulus de la société, alors il respecterait cette offre qu’elle lui avait faite pour le rassurer. Il choisirait. Un jour.

« — Je ne sais pas trop. Tu préfèrerais porter quoi, toi ? »

Question subtile ou question innocente ? Lucerys tâtait peut-être un peu le terrain ou peut-être qu’il s’emballait, mais il s’amusait à imaginer quel nom collait le mieux avec Talia ou lequel, elle, elle aimerait porter. A l’imagine de Daemon, Lucerys était prêt à tout pour le plaisir de la femme de sa vie : quitte à changer de nom trois fois. Le jeune dragon soupira ensuite, avec un fin sourire, bien décidé à tout de même répondre à sa question.

« — Le nom Targaryen m’évoque la plupart de ma famille, et peut-être un peu plus de légitimité. Il évoque aussi le courage, la fierté, le feu… Velaryon c’est plutôt l’eau, en effet toute cette aventure et liberté. Velaryon est moins royal, moins contraignant, plus valyrien mais aussi moins légitime. Ah, si seulement je pouvais avoir les deux. Pourquoi la vie est-elle un éternel choix ? »

Lucerys n’était pas doué pour prendre des décisions et quand il en prenait, elles se finissaient assez mal – il en avait eu assez de preuves dans sa précédente vie. Le jeune homme à la confiance en lui limitée finit par rire en entendant Talia et même à prendre plus d’assurance. Levant ses deux mains en l’air, il pencha la tête.

« — Je suis impressionné. Je n’ai pas entendu la différence avec un véritable ours. C’est donc ça ton secret pour ne pas te faire dévorer. Ah mais c’est pour ça alors que Skydancer ne me dévore pas, j’imite très bien le dragon. Regarde. Rawr. »

Fit Lucerys en fronçant le nez de manière adorable, imitant le bruit de Talia. Secouant la tête à ses excuses, le jeune homme se contenta de simplement lui sourire, acceptant ses excuses mais sans penser qu’elle lui en devait vraiment. Se retrouvant face à sa propre audace, les joues de Lucerys devinrent de plus en plus rouges et plus Talia parlait, pire c’était. Au début, il avait légèrement bégayé quand elle avait râlé avant que cela ne se transforme en compliment et qu’il bégaye à nouveau. Mais qu’est-ce qui lui avait pris ??? La panique. Lucerys n’avait fait ceci que devant une seule personne et cela avait été moins intimidant que devant une fille.

« — Hum je… A… Couper le souffle ? Et bien je peux aisément dire que tu m’as laissé sans voix alors, littéralement. Mais tu es trop gentille avec moi. »

Lucerys réussit à placer une phrase après tant de secondes à balbutier. Le jeune dragonnier ne bougea pas et laissa Talia venir à lui sans la quitter des yeux. Un rire sincère s’échappa de ses lèvres, sentant la blonde près de son front. Posant ses mains sur ses hanches, il lui rendit son doux baiser avec affection.

« — Tu m’as manqué aussi, j’aimerais pouvoir te montrer à quel point. »

Avait soufflé Lucerys en venant cette fois également mettre plus de passion dans cette embrassade. Le prince passa ses bras autour d’elle et la porta ensuite dans ses bras, la soulevant, prenant la direction de la salle de bain.

« — Nous avions un bain à prendre n’est-ce pas ? »

Lucerys murmurait contre ses lèvres tout en laissant ses doigts lentement caresser le creux de son dos avec sensualité, le souffle plus court, restant proche d’elle. Pendant un instant, c’était comme si le monde s’était arrêté. Il n’y avait qu’eux dans cet endroit, cette chambre était leur monde… Luke et Talia. Et non plus Lucerys Velaryion et Talia Forestier.

by CrimsonTulip

Lucerys Targaryen
Our uncle calls us Strongs, and claims we are bastards, but when the lords see us on dragonback they will know that for a lie. Only Targaryens ride dragons.
(by summersdesire)

04/07/2023

-Je dois dire que tu... me plairais un peu moins, si tu n'étais pas Lucerys Velaryon. Avec tes défauts et tes qualités, ainsi que tes devoirs et tes envies, répondit-elle avec un doux sourire. Talia n'était pas la personne la plus douée pour réconforter, étant plutôt du genre à réprimer ce qu'elle-même ressentait. Elle évitait de se laisser envahir par quoique ce soit, car c'était son audace et son envie de justice qui avaient mené à la mort de son frère jumeau. Il est effectivement compliqué de plier tout le monde à sa volonté. Mais j'ai appris que souvent, les chemins mènent au même endroit, tenta-t-elle.

Cela pouvait mettre du temps, mais elle était la première à savoir qu'on pouvait se retrouver au même endroit que les personnes qu'on aimait. Elle ne facilitait pas non plus la tâche de Lucerys, elle le savait bien, elle ne savait pas non plus se décider. Ça pourrait être facile : elle n'avait rien ici, à part Sansa. Et encore, la rousse se trouvait à Winterfell alors que Talia persistait à Mont-de-Fer, comme une âme en peine qui cherchait à trouver du réconfort là où elle avait vu trop de morts. Partir serait plus sain, mais à ses yeux, ça voulait aussi dire tout abandonner. Se résoudre à l'idée que sa famille pourrait ne jamais revenir. Elle n'était pas persuadée d'être forte au point d'accepter cette vérité, au point de faire taire les questions pour vivre une vie plus paisible aux côtés de Lucerys.

La blonde arqua un sourcil à sa question. Quelqu'un d'autre aurait lu le sous-entendu, mais pas elle. Certainement que ça lui taperait dans la tête plus tard, mais actuellement, elle ne pensait que de façon rationnelle. Elle pensait comme la plupart des gens de Westeros qui étaient empêtrés dans ce jeu de pouvoir, sans arriver à en sortir. Elle avait été elle-même pris dans celui-ci, et c'était bien pour ça qu'elle avait décidé d'être une servante pour le restant de sa vie. Même si elle s'appelait Forestier, plus personne n'aurait eu l'idée de s'en servir - pour le peu que ça valait, étant donnée la minorité de sa maison.

-Parce que l'indécision mène à plus de soucis que faire des choix, rétorqua la jeune femme avec un sourire en coin. Si je devais choisir, avec ma perspective, je choisirai Velaryon. Mais c'est parce que je n'ai jamais entendu du bien des Targaryen, et que j'imagine qu'étant dans le Nord, je suis quand même plus proche de la mer que du feu. Mais c'est avec ce que je vois et comprends. Ne prends pas ce choix comme une parole absolue, qu'elle l'avertit.

Avec un éclat de rire, elle l'entendit imiter un dragon de la même manière qu'elle avait imité un ours. Ils n'étaient pas sortis de l'auberge, s'ils domptaient des animaux dangereux avec ce même bruitage - ou alors peut-être que même les créatures les plus dangereuses s'arrêteraient et riraient de leur bêtise, tellement ils semblaient l'aimer. Tellement Talia et Lucerys semblaient s'aimer tout court. Elle aimerait dire que dans une autre vie, ça aurait pu fonctionner ; ceci aurait été une bonne excuse pour vivre dans la peur qui la prenait à la gorge quotidiennement. Mais ce qu'ils vivaient était déjà une autre vie, et elle douta qu'aucun d'eux eurent une troisième chance.

Et par tous les dieux, comment pourrait-elle passer le reste de sa vie sans se délecter de ce rouge qui lui montait aux joues, ainsi que la manière dont il avait d'agir avant de réellement penser ? Elle ne savait pas très bien à quel moment elle était parvenue à voir Luke ainsi, mais maintenant, elle ne pouvait le voir autrement qu'avec l'honnêteté de ses sentiments. Talia ne voulait pas prétendre qu'elle ne ressentait rien, et cette fois, pensa qu'elle pourrait peut-être se laisser aller. Juste une fois. C'était déjà ce qu'elle s'était dit lorsqu'ils s'étaient embrassés lors de la soirée du bal au tournoi de Roche-aux-Runes, un mensonge auquel elle se raccrochait une fois encore. Ce n'était jamais juste un moment de faiblesse. Elle tombait, c'était tout ; se jetait dans ce lien qu'ils avaient tissé, l'amitié se muant en amour.

-Je ne suis jamais trop quelque chose. Je suis exactement ce qu'il faut ! elle trancha en repoussant sa chevelure avant de se perdre dans leur étreinte et leur baiser. Eh bien, j'ai potentiellement toute une journée de libre pour que tu me montres ça, la phrase se perdit dans un murmure, dans un autre baiser, puis dans un éclat de rire tandis qu'il la portait jusqu'à la salle de bain.

L'avantage avec Talia, c'était que ses journées étaient cadrées. Un peu trop, même, mais les servantes savaient toujours à quel moment il fallait mettre de l'eau dans la baignoire, l'appeler pour manger, où ils pourraient la trouver. Résultat, jamais personne ne se posait de question : ainsi elle savait son bain prêt, mais certainement tiède. Elle savait aussi qu'étant donnée qu'hier elle s'était occupée de la couture, aujourd'hui il s'agirait de lire l'histoire de Westeros, et qu'on ne viendrait pas la voir avant le soir, pour l'avertir du repas. En ce moment, elle se trouvait chanceuse de ne pas être la dame la plus sociale de Mont-de-Fer.

-Il semblerait qu'un voyage en dragon et une virée dans la forêt imposent effectivement un bain. Mais d'abord... elle lui indiqua de la déposer au sol avant de poser ses mains sur ses épaules et le faire doucement tourner. Tu te retournes et surtout tu ne bouges pas, peu importe ce que je fais. D'accord ? demanda-t-elle, bien qu'elle ne laissait pas à la place à une contestation.

iron from ice

You're so golden
I'm out of my head
And I know that you're scared
Because hearts get broken

10/06/2023

I'd find you in the largest labyrinth

ft. @Talia Forestier

« — Alors une chance pour moi que je sois Lucerys Velaryon, puisque je te plais, fit-il dans un sourire triomphal. Quoi mes défauts ? J’en ai ? Lesqueeeeeeels ? »

Demanda-t-il alors en faisant une moue avant de prendre un air amusé, venant ensuite lui donner un coup d’épaule. Oh Luke savait qu’il n’était pas le parfait fils innocent que sa mère prétendait qu’il était. Il connaissait ses défauts et savait quels points en lui étaient faillible mais il s’amusait actuellement avec Talia. Une part de lui restait curieuse de savoir ce que Talia en pensait et quelles choses, qui agaçaient probablement les autres, pouvaient trouver grâce à ses yeux ?

« — Je n’aurais de toute façon plié personne à ma volonté. Chacun est libre de vivre comme il l’entend. Quand bien même je rêverai de tous les garder près de moi. Ce qui me rend le plus heureux c’est que mon entourage le soit. Ils n’ont juste pas le droit de ne plus jamais me donner de nouvelles ou venir me voir, sinon c’est moi qui les traque. »

Lucerys était en effet angoissé par cette idée de perdre son entourage lui qui n’avait jamais connu la perte avant son retour à la vie où il crut être seul. Le jeune prince avait encore certaines angoisses et celle-ci était peut-être liée au fait qu’il grandissait encore. Ayant connu une mort jeune, il commençait tout juste à être un homme et à essayer de se débarrasser de ses angoisses de garçon mais pourrait-il seulement un jour ? Lucerys, malgré son héritage familial et ses quelques mauvaises actions, restait quelqu’un de doux, d’attentionné, d’aimant, avec de la compassion. Il était dur d’être comme lui dans ce monde. Auprès de Talia, il se sentait compris et elle tentait de l’aider à son échelle ce qui eut le don de le toucher.

« — J’oserais dire que parfois, l’indécision peut avoir du bon ? Dans de rares cas ? Qu’y aurait-il de mal à porter deux noms après tout. Mais je sais, dans ce monde c’est impossible. Et bien… Je suis un Targaryen. Alors tu as forcément entendu du bien des Targaryen si tu m’aimes bien. »

Lucerys afficha un sourire en coin puis marqua une pause avant de soupirer.

« — Il est vrai que ma famille n’a pas la meilleure réputation, elle n’est même pas unie. La plupart des Targaryen se détestent et dîner avec chacun d’entre eux fut un cauchemar. Mais, mes frères et soeurs, ma mère et mon père, ce sont des personnes que j’estime et qui, je pense, honorent ce nom. Et bien, je réfléchirais encore à la question. Merci Talia. »

Luke ne se sentait pas plus légitime que ça de porter le nom de Laenor même s’il avait du sang Velaryon du côté de Rhaenyra. Fort, c’était hors de question. Alors, Targaryen… Targaryen comme Rhaenyra, comme Daemon, comme ses frères et sœurs. Lucerys ne serait certainement pas attendu ensuite à se trouver torse nu devant Talia Forestier si on le lui avait dit hier soir. Pourtant, il avait écouté ses pensées intrusives et sa volonté d’être sur un pied d’égalité avec elle, et les voilà ici. Les joues rougies, tout ça c’était nouveau pour Lucerys au fond. Après tout, jamais encore il n’avait approché une fille de si près et encore moins celle qui faisait battre son cœur.

« — Permets moi d’en douter, Talia Forestier. Tu es « trop » pour énormément de choses. Trop gentille comme je disais. Et aussi trop jolie. »

by CrimsonTulip

Lucerys Targaryen
Our uncle calls us Strongs, and claims we are bastards, but when the lords see us on dragonback they will know that for a lie. Only Targaryens ride dragons.
(by summersdesire)

04/07/2023

Ses joues prirent une teinte rosée tandis que Talia commença à balbutier. Bien sûr, elle voyait un tas de qualités chez Lucerys, mais il avait aussi quelques défauts - qui, à ses yeux, ne l'en rendait pas moins séduisant. Elle savait aussi qu'elle avait des défauts qu'il était compliqué d'ignorer, mais il lui était d'autant plus insupportable que quelqu'un les cita à sa place, même pour la charrier. Cela faisait longtemps que plus personne ne pouvait lui apprendre quelque chose sur elle qu'elle ne savait pas déjà. Elle finit par faire une grimace en fronçant les sourcils - un jour, elle aurait vraiment un pli entre ses sourcils à force de le faire.

-Continue ainsi et je vais plutôt commencer à citer ce que je n'aime pas chez toi ! elle tenta de répliquer, bien que ses mots butaient un peu et qu'elle semblait peu sûre.

Notons que ça serait court, parce qu'il y aurait juste un silence. Elle pourrait lui faire remarquer qu'il avait une tendance désagréable à ne jamais se penser à la hauteur, mais elle ne pouvait que trop bien comprendre aussi. Elle portait sur sa conscience bien plus qu'elle ne l'avouait à voix haute, et elle ne pourrait jamais s'enlever la culpabilité de la mort d'Ethan et de certains de ses amis.

-Fais attention, il y a une limite très fine entre les propos mignons et les propos flippants, surtout avec ton dragon, souligna-t-elle en fronçant une nouvelle fois des sourcils.

Pourtant, elle appuya son épaule contre celle de Luke, prenant définitivement appui sur lui. Elle n'avait pas encore revu de membre de sa famille depuis son retour à la vie, et elle ignorait ce qu'elle pourrait bien faire avec eux, ce qu'elle pourrait leur dire. Talia avait un million de sentiments enfouis en elle, des regrets et des remords à ne plus savoir quoi en faire, mais seulement Rodrik avait eu droit à une partie de ses dires. Elle avait toujours eu du mal à lui mentir, encore plus lorsqu'ils ont vécu ensemble à Winterfell. Talia avait toujours eu une place de choix auprès des Stark, et avait souvent regretté le choix de se tenir éloignée du restant de sa fratrie. Mais cela faisait bien longtemps qu'elle avait arrêté de soigner les blessures des autres, ainsi que les siennes. Cela faisait longtemps qu'on avait plus demandé son aide sur un sujet sensible, encore moins une affaire presque familiale. Elle se dit qu'elle devrait raconter à Lucerys ce qui s'était passé, mais elle n'en n'avait pas le courage aujourd'hui, elle était bien trop heureuse de le voir.

-Alors, on s'en fiche de ce que les autres pensent et pense à tous ces gens qui font compter ce nom à tes yeux, conclut-elle avec un sourire sincère.

iron from ice

You're so golden
I'm out of my head
And I know that you're scared
Because hearts get broken