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Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
❝ i've been having weird dreams ❞ ft. Trystan Hightower
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I've been having weird dreams
Darling, I've been having weird dreams I don't know what they mean But I know I don't want to Darling, this is getting scary Why can't I stop shaking?
Ce fut les appels de Florian qui éveillèrent la jeune mère et la tirèrent du cauchemar dans lequel elle était plongée. Elle ouvrit les yeux mais sa vision était troublée par l'humidité de ses yeux, une fois de plus. Ses mains se posèrent contre ses joues pour les trouver trempées par les larmes qu'elle avait versé dans son sommeil. Tu es un monstre ! Elle s'entendait encore hurler ses paroles à Donnel. Son cœur se pressa dans sa poitrine. Les souvenirs la quitteraient-ils jamais ? Elle prit une profonde inspiration et repoussa les fourrures qui la couvraient, elle était seule dans la tente qu'elle partageait avec son époux. Hoster devait déjà se préparer pour les prochaines joutes auxquelles il participait malgré qu'elle ait insisté pour qu'il ne le fasse pas. Sans doute était-ce l'ambiance de ces lieux, de Roches-aux-Runes qui rappelait à elle les souvenirs du Massacre de l'Hydromel, qui lui rappelait ceux qu'elle avait perdu. Son père, tout comme son frère, avaient perdu la vie lors de tournoi, parce qu'ils avaient participé aux joutes. Son père y avait trouvé la mort tandis qu'Axell s'était blessé, une blessure anodine avait-on dit mais qui s'était infectée et qui lui avait coûté la vie. Comment pourrait-elle jamais s'en remettre ? Comment pourrait-elle jamais se prendre d'affection pour ses manifestations ?
Pourtant, Ceryse séchait ses larmes, se levait et faisait entrer son fils ainsi que Violet, sa demi-sœur et dame de compagnie. Elle serrait son fils dans ses bras, embrassait son front et le laisser s'installer sur le bord de son lit tandis qu'elle laissait Violet l'habiller et la coiffer. Ses cheveux aussi blonds que le blé, qu'elle partageait avec Trystan et leur mère, venaient onduler sur ses épaules, sa robe bleue venait rappeler la couleur de ses yeux ainsi que la couleur des rivières des Conflans qu'elle considérait depuis plusieurs années comme sa demeure et elle parsema sa tenue de quelques bijoux discrets et élégants dont une paire de boucle d'oreilles faites de perle qu'elle possédait depuis sa jeunesse à Villevieille.
Sa main dans celle de Florian, la jeune Hightower quitta la tente pour rejoindre l'agitation qu'elle entendait déjà à l'extérieur. Les chevaux et les chevaliers passaient à travers le camp, ils se préparaient, leurs écuyers près d'eux pour les assister, d'autres qui participaient au tournoi pour prouver leur valeur, espérant être adoubé après leur victoire et Ceryse espérait qu'aucun d'eux ne trouve la mort. Un peu plus loin, elle vit la tente sur laquelle flottait le blason des Hightower et elle aurait pu s'approcher, elle aurait pu s'y rendre mais depuis son arrivée, elle jouait au même jeu que chaque fois qu'elle se retrouvait en sa présence, elle évitait sa mère. Alors elle quitta le camp pour rejoindre le château, pénétra dans la cour puis dans le hall de la demeure des Royce. Elle salua d'un mouvement la suzeraine de ses terres et se dirigea dans la grande salle où des tables s'alignaient et elle lâcha la main de son aîné pour qu'il se précipite vers ses deux sœurs assises autour d'une table avec leurs septas.
La blonde les salua d'un sourire avant de se diriger vers une autre table. Ce n'était pas qu'elle voulait éviter ses filles mais parmi les nobles qui déjeunaient, ses yeux bleus avaient trouvé la chevelure de son petit-frère, si semblable à la sienne. De leur fratrie, nul n'avait pu nier que physiquement, Ceryse et Trystan étaient ceux qui se ressemblaient le plus. Elle l'avait observé, la veille, au tir à l'arc. Il n'avait pas été très glorieux mais que pouvait-elle dire ? Hoster ne s'était pas illustré dans les joutes non plus. Elle prit place en face de son frère, fière et l'air plus lourd sur son visage que lorsqu'elle avait souri à ses enfants car elle n'avait pas revenu leur frère depuis le mariage d'Alys.
« — 'Morning, little brother. »
Relevant les pans de sa robe, elle se glissa sur le banc et déposa ses deux mains jointes sur la table pour s'appuyer dessus.
« — I saw you yesterday on the archery contest. Did mother forbid you from jousting? »
S'il y avait une chose que Ceryse partageait avec sa mère, c'était la crainte de voir ses proches participer à des tournois et les voir mourir encore. Elle s'inquiétait suffisamment de voir son époux participer car si elle n'éprouvait aucun amour pour lui, il était devenu un précieux ami pour elle et le père de ses trois enfants et l'affection qu'elle avait pour cet homme était sincère bien qu'elle savait que jamais, il ne pourrait se muer en amour. Voir Trystan dans les joutes l'aurait effrayé plus encore. Car il n'avait, lui non plus, aucun enfant pour prendre la suite et inévitablement, s'il venait à perdre la vie, la suzeraineté du Bief lui reviendrait et elle n'en voulait certainement pas.
Sa main se tendit vers lui, se posant sur la sienne. Ils n'avaient jamais été proches à Villevieille, pas que Trystan s'en souvienne mais sa naissance avait fait d'elle une grande sœur et elle n'avait jamais oublié ce sentiment qui l'avait envahi de vouloir le protéger, tout comme elle avait voulu protéger Alys. Elle l'aurait fait encore si on ne l'avait pas envoyé dans les Conflans, si elle avait pu rester auprès de sa fratrie comme elle l'avait toujours voulu.
« — How are you, Trystan? I heard you're doing fine with your new position. »
Pourtant, Ceryse séchait ses larmes, se levait et faisait entrer son fils ainsi que Violet, sa demi-sœur et dame de compagnie. Elle serrait son fils dans ses bras, embrassait son front et le laisser s'installer sur le bord de son lit tandis qu'elle laissait Violet l'habiller et la coiffer. Ses cheveux aussi blonds que le blé, qu'elle partageait avec Trystan et leur mère, venaient onduler sur ses épaules, sa robe bleue venait rappeler la couleur de ses yeux ainsi que la couleur des rivières des Conflans qu'elle considérait depuis plusieurs années comme sa demeure et elle parsema sa tenue de quelques bijoux discrets et élégants dont une paire de boucle d'oreilles faites de perle qu'elle possédait depuis sa jeunesse à Villevieille.
Sa main dans celle de Florian, la jeune Hightower quitta la tente pour rejoindre l'agitation qu'elle entendait déjà à l'extérieur. Les chevaux et les chevaliers passaient à travers le camp, ils se préparaient, leurs écuyers près d'eux pour les assister, d'autres qui participaient au tournoi pour prouver leur valeur, espérant être adoubé après leur victoire et Ceryse espérait qu'aucun d'eux ne trouve la mort. Un peu plus loin, elle vit la tente sur laquelle flottait le blason des Hightower et elle aurait pu s'approcher, elle aurait pu s'y rendre mais depuis son arrivée, elle jouait au même jeu que chaque fois qu'elle se retrouvait en sa présence, elle évitait sa mère. Alors elle quitta le camp pour rejoindre le château, pénétra dans la cour puis dans le hall de la demeure des Royce. Elle salua d'un mouvement la suzeraine de ses terres et se dirigea dans la grande salle où des tables s'alignaient et elle lâcha la main de son aîné pour qu'il se précipite vers ses deux sœurs assises autour d'une table avec leurs septas.
La blonde les salua d'un sourire avant de se diriger vers une autre table. Ce n'était pas qu'elle voulait éviter ses filles mais parmi les nobles qui déjeunaient, ses yeux bleus avaient trouvé la chevelure de son petit-frère, si semblable à la sienne. De leur fratrie, nul n'avait pu nier que physiquement, Ceryse et Trystan étaient ceux qui se ressemblaient le plus. Elle l'avait observé, la veille, au tir à l'arc. Il n'avait pas été très glorieux mais que pouvait-elle dire ? Hoster ne s'était pas illustré dans les joutes non plus. Elle prit place en face de son frère, fière et l'air plus lourd sur son visage que lorsqu'elle avait souri à ses enfants car elle n'avait pas revenu leur frère depuis le mariage d'Alys.
« — 'Morning, little brother. »
Relevant les pans de sa robe, elle se glissa sur le banc et déposa ses deux mains jointes sur la table pour s'appuyer dessus.
« — I saw you yesterday on the archery contest. Did mother forbid you from jousting? »
S'il y avait une chose que Ceryse partageait avec sa mère, c'était la crainte de voir ses proches participer à des tournois et les voir mourir encore. Elle s'inquiétait suffisamment de voir son époux participer car si elle n'éprouvait aucun amour pour lui, il était devenu un précieux ami pour elle et le père de ses trois enfants et l'affection qu'elle avait pour cet homme était sincère bien qu'elle savait que jamais, il ne pourrait se muer en amour. Voir Trystan dans les joutes l'aurait effrayé plus encore. Car il n'avait, lui non plus, aucun enfant pour prendre la suite et inévitablement, s'il venait à perdre la vie, la suzeraineté du Bief lui reviendrait et elle n'en voulait certainement pas.
Sa main se tendit vers lui, se posant sur la sienne. Ils n'avaient jamais été proches à Villevieille, pas que Trystan s'en souvienne mais sa naissance avait fait d'elle une grande sœur et elle n'avait jamais oublié ce sentiment qui l'avait envahi de vouloir le protéger, tout comme elle avait voulu protéger Alys. Elle l'aurait fait encore si on ne l'avait pas envoyé dans les Conflans, si elle avait pu rester auprès de sa fratrie comme elle l'avait toujours voulu.
« — How are you, Trystan? I heard you're doing fine with your new position. »
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How many times can you say that it's over? And how many lies and many lies can we live with ourselves?
How many times will you change your religion? How many gods do you ask for the answers that grow in yourself? What has to break before you make a decision?
How many times will you change your religion? How many gods do you ask for the answers that grow in yourself? What has to break before you make a decision?
Lorsque Trystan a quitté sa tente ce matin-même, il a laissé Aliénor dormir, en souriant.
Il se sentait plus léger ce matin, après le moment qu'ils avaient passé la veille au soir. Un peu plus optimiste peut-être. Ou était-il en train de se mentir à lui-même ?
Car malgré l'affection qu'il éprouvait pour Aliénor et l'impression de tranquillité qui avait frappé son esprit ce matin, le nom d'Antoinette hantait toujours une part de son esprit.
Il profita du jour qui se levait tout juste et de la tranquillité du camp pour y faire une balade, seul avec ses pensées et sa mauvaise conscience.
Aliénor était pourtant une épouse parfaite en tout point. Il n'y avait rien chez elle que Trystan n'appréciait pas. Mais son cœur était accaparé par une autre, par la jumelle même de son épouse.
Et ce n'était pas une balade qui allait changer quoi que ce soit à ce fait. Ni même un tournoi. D'ailleurs son enthousiasme pour ce dernier était un peu retombé. Non pas à cause de sa cuisante déculottée pendant le concours de tir à l'arc mais parce qu'il était pesant de supporter les tensions entre sa mère et sa sœur. Ou devrait-il dire, ses sœurs ? Car Trystan n'ignorait pas la présence de Ceryse en ces lieux, pas plus que ne devait le faire leur mère. Seulement, sa sœur aînée n'était pas venue à leur encontre. Il ne la blâmait pas vraiment, il n'avait jamais considéré être très proche de Ceryse, d'autant plus après son mariage à Hoster Frey et son départ pour les Conflans. Il savait aussi qu'elle tenait leur mère responsable pour le massacre de l'Hydromel, un fait qui l'agaçait considérablement.
Car Trystan savait que sa mère n'avait rien à voir avec ce qui s'était déroulé ce jour-là. Elle en portait le blâme mais la culpabilité à Donnel seul.
Pourtant, ce crétin était mort à présent et c'était à Dyanne d'assumer pour ses erreurs, c'était à lui d'assumer le rôle de suzerain d'une région que son frère aîné avait contribué à laisser dans une situation précaire.
Ses pensées tournaient au noir et Trystan préféra écourter sa balade tandis qu'il passait près du château, décidant de se nourrir à la place. Il se demandait ce que la journée apporterait, qui tomberait aux joutes et qui en sortirait victorieux ?
Resterait-il seulement dans les gradins pour le savoir ? Peut-être pourrait-il mettre cette perte de temps à profit à la place, emmener Aliénor plus loin et passer du temps avec son épouse, loin des politiques, loin des effusions stupides de sang et d'égo et surtout, surtout, loin de sa mère.
Peut-être était-ce là le problème, quand il songeait à la veille et à ce qu'il avait découvert sur la femme à qui il était marié depuis trois années maintenant : il ne la connaissait pas réellement. Ils n'avaient jamais pris le temps de se confier leur véritable nature et Trystan ne le réalisait qu'à présent.
Aliénor était une âme douce et pliable, elle avait le caractère qui se fondait de ce que l'on attendait d'elle et il voulait voir au-delà. Il voulait se libérer des influences de Cordial, de Villevieille, de leurs parents et de ses sentiments traîtres pour une autre, et passer du temps libre avec son épouse, celle qui lui donnerait un jour des enfants, des héritiers puisqu'il fallait le voir ainsi à présent.
Oui, il pouvait sans doute convaincre sa femme avant que sa mère ne les accapare pour la journée. Il tentait vainement de trouver un moyen pour se faire tout en picorant le contenu de l'assiette devant lui quand son attention fut détournée.
En relevant les yeux, Trystan fit alors face à sa sœur aînée.
La mine grave, l'air fière, Ceryse Hightower était en tout point le portrait craché de leur mère, il le jurerait, avec quelques années en moins. Elle était cette femme forte dont personne n'ignorait qu'elle menait les Conflans d'une main de fer à la place de son époux et suzerain.
Autant dire qu'il ne s'était point attendu à la voir venir à lui alors qu'elle semblait avoir fait son possible pour les éviter jusque-là. Quand avait-il vu ou parlé à Ceryse pour la dernière fois ? Le Massacre de l'Hydromel, justement. Elle était partie bien vite après ce dernier. Trystan aussi, mais certainement moins, prenant le temps de conforter sa sœur, de s'assurer qu'Alys allait bien. Du moins autant qu'il était possible de l'être après avoir vu son époux d'à peine quelques heures et sa famille entière être massacrée sous ses yeux.
«'Morning... »
Il répond avec lenteur, les sourcils froncés et suspicieux tout en la regardant s'installer et lui parlant du concours au tir à l'arc. Trystan retient à peine son soupire, s'empêche de lever les yeux au ciel. Allait-elle lui faire la morale aussi ?
Les quelques souvenirs qu'il avait de leur enfance étaient flous. Ceryse était une sœur qu'il avait connu mais dont il se souvenait peu. Il blâmait leur père et sa maîtresse pour ça, pour la fracture de leur fratrie. Car ses aînés avaient été élevé par Talanah quand Trystan et Alys avaient été très jeunes quand cette dernière avait été renvoyée après la mort de leur père.
Après ça, après les fiançailles de sa sœur, son mariage, il ne se souvenait pas d'avoir été particulièrement proche de Ceryse.
« She did. But I wouldn't have anyway. I have enough of real wars to enjoy those... Stupid shows of violence. »
Trystan comprenait l'engouement mais il ne le partageait pas. Un tournoi et une véritable guerre n'avait rien de comparable, car bien qu'il n'ait jamais participé à une vraie bataille, il savait ce que cela coûtait, il voyait les vies détruites dans sa région depuis trop longtemps maintenant, des décennies pour ne pas dire plus d'un siècle maintenant.
Ceryse pose sa main sur la sienne et il résiste à l'envie de la retirer. Après tout, elle est sa sœur. Il ne se souvient pas clairement de leur enfance, pas toujours, mais dans les moments qui ont été conservés par sa mémoire, il se souvient d'elle comme d'une sœur aimante parfois. Du moins, le croit-il.
Sa question le fait soupirer.
« I would like to know who told you that. It's not quite the truth. »
Et pourtant, son visage s'illumine faiblement au sourire qui prend place au coin de ses lèvres.
« I'm doing what I can with the mess Donnel left behind him. »
Son regard balaie les environs un instant, les enfants qui sont là et auxquels il a accordé peur d'attention jusque-là. Il se rend compte alors qu'il a probablement ignoré ses nièces.
« It is no easy thing to get the trust back of the all Reach after... Alys' wedding. »
De nouveau, Trystan tourne la tête, fait face à sa sœur. Puis après un énième soupire, il annonce avec un pu plus de théâtralité cette fois.
« Oh and mother is angry at me because I bend the knee to Visenya Targaryen. So she gets her revenge by annoying me with the matter of heirs. Three times already in two days she told me she wanted grandchildren of me and Alienor. »
Il se sentait plus léger ce matin, après le moment qu'ils avaient passé la veille au soir. Un peu plus optimiste peut-être. Ou était-il en train de se mentir à lui-même ?
Car malgré l'affection qu'il éprouvait pour Aliénor et l'impression de tranquillité qui avait frappé son esprit ce matin, le nom d'Antoinette hantait toujours une part de son esprit.
Il profita du jour qui se levait tout juste et de la tranquillité du camp pour y faire une balade, seul avec ses pensées et sa mauvaise conscience.
Aliénor était pourtant une épouse parfaite en tout point. Il n'y avait rien chez elle que Trystan n'appréciait pas. Mais son cœur était accaparé par une autre, par la jumelle même de son épouse.
Et ce n'était pas une balade qui allait changer quoi que ce soit à ce fait. Ni même un tournoi. D'ailleurs son enthousiasme pour ce dernier était un peu retombé. Non pas à cause de sa cuisante déculottée pendant le concours de tir à l'arc mais parce qu'il était pesant de supporter les tensions entre sa mère et sa sœur. Ou devrait-il dire, ses sœurs ? Car Trystan n'ignorait pas la présence de Ceryse en ces lieux, pas plus que ne devait le faire leur mère. Seulement, sa sœur aînée n'était pas venue à leur encontre. Il ne la blâmait pas vraiment, il n'avait jamais considéré être très proche de Ceryse, d'autant plus après son mariage à Hoster Frey et son départ pour les Conflans. Il savait aussi qu'elle tenait leur mère responsable pour le massacre de l'Hydromel, un fait qui l'agaçait considérablement.
Car Trystan savait que sa mère n'avait rien à voir avec ce qui s'était déroulé ce jour-là. Elle en portait le blâme mais la culpabilité à Donnel seul.
Pourtant, ce crétin était mort à présent et c'était à Dyanne d'assumer pour ses erreurs, c'était à lui d'assumer le rôle de suzerain d'une région que son frère aîné avait contribué à laisser dans une situation précaire.
Ses pensées tournaient au noir et Trystan préféra écourter sa balade tandis qu'il passait près du château, décidant de se nourrir à la place. Il se demandait ce que la journée apporterait, qui tomberait aux joutes et qui en sortirait victorieux ?
Resterait-il seulement dans les gradins pour le savoir ? Peut-être pourrait-il mettre cette perte de temps à profit à la place, emmener Aliénor plus loin et passer du temps avec son épouse, loin des politiques, loin des effusions stupides de sang et d'égo et surtout, surtout, loin de sa mère.
Peut-être était-ce là le problème, quand il songeait à la veille et à ce qu'il avait découvert sur la femme à qui il était marié depuis trois années maintenant : il ne la connaissait pas réellement. Ils n'avaient jamais pris le temps de se confier leur véritable nature et Trystan ne le réalisait qu'à présent.
Aliénor était une âme douce et pliable, elle avait le caractère qui se fondait de ce que l'on attendait d'elle et il voulait voir au-delà. Il voulait se libérer des influences de Cordial, de Villevieille, de leurs parents et de ses sentiments traîtres pour une autre, et passer du temps libre avec son épouse, celle qui lui donnerait un jour des enfants, des héritiers puisqu'il fallait le voir ainsi à présent.
Oui, il pouvait sans doute convaincre sa femme avant que sa mère ne les accapare pour la journée. Il tentait vainement de trouver un moyen pour se faire tout en picorant le contenu de l'assiette devant lui quand son attention fut détournée.
En relevant les yeux, Trystan fit alors face à sa sœur aînée.
La mine grave, l'air fière, Ceryse Hightower était en tout point le portrait craché de leur mère, il le jurerait, avec quelques années en moins. Elle était cette femme forte dont personne n'ignorait qu'elle menait les Conflans d'une main de fer à la place de son époux et suzerain.
Autant dire qu'il ne s'était point attendu à la voir venir à lui alors qu'elle semblait avoir fait son possible pour les éviter jusque-là. Quand avait-il vu ou parlé à Ceryse pour la dernière fois ? Le Massacre de l'Hydromel, justement. Elle était partie bien vite après ce dernier. Trystan aussi, mais certainement moins, prenant le temps de conforter sa sœur, de s'assurer qu'Alys allait bien. Du moins autant qu'il était possible de l'être après avoir vu son époux d'à peine quelques heures et sa famille entière être massacrée sous ses yeux.
«'Morning... »
Il répond avec lenteur, les sourcils froncés et suspicieux tout en la regardant s'installer et lui parlant du concours au tir à l'arc. Trystan retient à peine son soupire, s'empêche de lever les yeux au ciel. Allait-elle lui faire la morale aussi ?
Les quelques souvenirs qu'il avait de leur enfance étaient flous. Ceryse était une sœur qu'il avait connu mais dont il se souvenait peu. Il blâmait leur père et sa maîtresse pour ça, pour la fracture de leur fratrie. Car ses aînés avaient été élevé par Talanah quand Trystan et Alys avaient été très jeunes quand cette dernière avait été renvoyée après la mort de leur père.
Après ça, après les fiançailles de sa sœur, son mariage, il ne se souvenait pas d'avoir été particulièrement proche de Ceryse.
« She did. But I wouldn't have anyway. I have enough of real wars to enjoy those... Stupid shows of violence. »
Trystan comprenait l'engouement mais il ne le partageait pas. Un tournoi et une véritable guerre n'avait rien de comparable, car bien qu'il n'ait jamais participé à une vraie bataille, il savait ce que cela coûtait, il voyait les vies détruites dans sa région depuis trop longtemps maintenant, des décennies pour ne pas dire plus d'un siècle maintenant.
Ceryse pose sa main sur la sienne et il résiste à l'envie de la retirer. Après tout, elle est sa sœur. Il ne se souvient pas clairement de leur enfance, pas toujours, mais dans les moments qui ont été conservés par sa mémoire, il se souvient d'elle comme d'une sœur aimante parfois. Du moins, le croit-il.
Sa question le fait soupirer.
« I would like to know who told you that. It's not quite the truth. »
Et pourtant, son visage s'illumine faiblement au sourire qui prend place au coin de ses lèvres.
« I'm doing what I can with the mess Donnel left behind him. »
Son regard balaie les environs un instant, les enfants qui sont là et auxquels il a accordé peur d'attention jusque-là. Il se rend compte alors qu'il a probablement ignoré ses nièces.
« It is no easy thing to get the trust back of the all Reach after... Alys' wedding. »
De nouveau, Trystan tourne la tête, fait face à sa sœur. Puis après un énième soupire, il annonce avec un pu plus de théâtralité cette fois.
« Oh and mother is angry at me because I bend the knee to Visenya Targaryen. So she gets her revenge by annoying me with the matter of heirs. Three times already in two days she told me she wanted grandchildren of me and Alienor. »
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I've been having weird dreams
Darling, I've been having weird dreams I don't know what they mean But I know I don't want to Darling, this is getting scary Why can't I stop shaking?
Son enfance lui semblait lointaine et le temps partagé avec Trystan plus encore mais elle n'en aimait pas moins son petit-frère pour autant. Elle n'écrivait jamais mais elle pensait à lui. Seulement écrire lui rappelait qu'on l'avait éloigné de sa famille. Alys et Trystan vivaient encore et ils vivaient à Villevieille pendant qu'elle était loin et personne ne lui avait laissé le choix lorsqu'on l'avait envoyé dans les Conflans. Elle avait supplié pourtant, tant de fois, elle avait supplié qu'on la laisse rester à la maison et personne n'avait écouté. Villevieille était devenue une ville étrangère et les Jumeaux, sa nouvelle maison. Il lui avait fallu des années pour y songer ainsi mais peut-être était-ce lorsqu'elle avait réalisé qu'entre ses enfants et sa fratrie, elle choisissait ses enfants, qu'elle avait commencé à se sentir réellement chez elle dans les Conflans. Après tout, ce n'était qu'après la naissance de Florian qu'elle avait demandé à Hoster de lui faire découvrir la région.
Alors qu'elle s'installait, elle voyait la distance que son petit frère conservait entre eux. Une distance pour laquelle elle ne pouvait pas le blâmer après tout. Ils n'avaient pas eu de contact depuis des années et ceux lors du mariage d'Alys furent brefs. Elle le regrettait parfois mais elle refusait de se perdre dans sa peine et ses regrets, elle refusait de ressentir cette nostalgie lorsqu'elle pensait aux années passées avec ses frères et sa sœur, aux rires et aux jeux qu'ils avaient partagé. Ils s'en souvenaient trop peu. Même elle, elle s'en souvenait peu mais le sentiment d'avoir été heureuse, aimée et d'avoir aimé persistait.
« — On this, we agree. I have no affection for tourneys but my husband has a different opinion. »
Ceryse retenait un soupir, elle n'avait jamais publiquement critiqué son époux ou fait une quelconque remarque à son propos car en tant qu'épouse, elle se devait de se tenir à ses côtés et de lui être loyale et fidèle. Il arrivait qu'ils soient en désaccord mais la jeune femme avait toujours gain de cause. En revanche, rien empêchait son frère de soupirer à la mention de son nouveau rôle pour lequel il semblait se croire peu doué. La mention de leur frère ainé fit se pressait le cœur de la blonde dans sa poitrine. Elle ne pouvait pas oublier les crimes qu'il avait commis mais il restait, malgré tout, son frère.
« — We're both dealing with the consequences of his decisions. »
Les indulgences d'or dans les Conflans attiraient du monde, des seigneurs d'autres régions qui désiraient expier leurs pêchés par ce biais. Maintenant, cela avait pris fin et elle devait faire son possible pour combler ce manque financier. Un dont elle se serait bien passée alors qu'ils étaient presque ruinés par les guerres dans lesquelles ils s'étaient lancés pour aider Donnel, des guerres sans espoir de victoire, des actes de cruauté de la part de son frère, des choix extrêmes qui se rapprochaient de ceux des fanatiques religieux. Ceryse avait refusé qu'ils continuent de se ruiner et qu'ils soient davantage associés à cela.
Cependant, elle ne s'attendait pas aux paroles qu'il prononça juste après, concernant Visenya Targaryen. Elle était donc revenue, la première reine des Sept Couronnes, la sœur du Conquérant. La Hightower laissa son regard balayer la table autour d'eux, pour s'assurer que personne n'avait écouté leur échange.
« — Be careful with your words, Trystan. Walls have hears around here. »
Comment avait-il pu faire cela ? Ceryse ignorait encore quoi faire avec les morts qui étaient revenus, leur présence lui faisait un peu peur car enfant, elle avait admiré beaucoup de héros de ces récits, elle avait envié les Targaryen jusqu'à ce qu'elle grandisse, qu'elle réalise qu'ils n'étaient qu'humains et tout aussi plein de défauts qu'elle ne l'était. Ils avaient des failles et ils étaient ambitieux. Maintenant qu'elle voyait les dragons voler au-dessus de Roches-aux-Runes, elle savait qu'ils étaient aussi dangereux. Jamais elle n'avait vu autant de dragons s'amasser au même endroit, jamais elle ne les avait vu de si près, habituée à les voir haut dans les cieux sans qu'ils n'approchent jamais les terres où elle avait vécu.
« — Of course Mother is mad at you. You turned your back on your king. »
Son roi, celui du Bief. Il n'était plus celui de Ceryse depuis longtemps. Elle avait donné son soutien à Sarella Mouton, sans le savoir, le jour où elle avait épousé Hoster Frey. Aujourd'hui, elle le ferait volontairement. Elle partageait un peu de son sang avec le roi Crane mais elle n'appartenait plus au Bief et elle soutiendrait la reine qui était celle de ses enfants avant tout. Car un jour, elle serait indéniablement celle de Florian.
« — Why did you do that? The Reach is... Or was loyal to Mother's cousin. He helped more than once, according to her words. Are you turning your back on him? »
Alors qu'elle s'installait, elle voyait la distance que son petit frère conservait entre eux. Une distance pour laquelle elle ne pouvait pas le blâmer après tout. Ils n'avaient pas eu de contact depuis des années et ceux lors du mariage d'Alys furent brefs. Elle le regrettait parfois mais elle refusait de se perdre dans sa peine et ses regrets, elle refusait de ressentir cette nostalgie lorsqu'elle pensait aux années passées avec ses frères et sa sœur, aux rires et aux jeux qu'ils avaient partagé. Ils s'en souvenaient trop peu. Même elle, elle s'en souvenait peu mais le sentiment d'avoir été heureuse, aimée et d'avoir aimé persistait.
« — On this, we agree. I have no affection for tourneys but my husband has a different opinion. »
Ceryse retenait un soupir, elle n'avait jamais publiquement critiqué son époux ou fait une quelconque remarque à son propos car en tant qu'épouse, elle se devait de se tenir à ses côtés et de lui être loyale et fidèle. Il arrivait qu'ils soient en désaccord mais la jeune femme avait toujours gain de cause. En revanche, rien empêchait son frère de soupirer à la mention de son nouveau rôle pour lequel il semblait se croire peu doué. La mention de leur frère ainé fit se pressait le cœur de la blonde dans sa poitrine. Elle ne pouvait pas oublier les crimes qu'il avait commis mais il restait, malgré tout, son frère.
« — We're both dealing with the consequences of his decisions. »
Les indulgences d'or dans les Conflans attiraient du monde, des seigneurs d'autres régions qui désiraient expier leurs pêchés par ce biais. Maintenant, cela avait pris fin et elle devait faire son possible pour combler ce manque financier. Un dont elle se serait bien passée alors qu'ils étaient presque ruinés par les guerres dans lesquelles ils s'étaient lancés pour aider Donnel, des guerres sans espoir de victoire, des actes de cruauté de la part de son frère, des choix extrêmes qui se rapprochaient de ceux des fanatiques religieux. Ceryse avait refusé qu'ils continuent de se ruiner et qu'ils soient davantage associés à cela.
Cependant, elle ne s'attendait pas aux paroles qu'il prononça juste après, concernant Visenya Targaryen. Elle était donc revenue, la première reine des Sept Couronnes, la sœur du Conquérant. La Hightower laissa son regard balayer la table autour d'eux, pour s'assurer que personne n'avait écouté leur échange.
« — Be careful with your words, Trystan. Walls have hears around here. »
Comment avait-il pu faire cela ? Ceryse ignorait encore quoi faire avec les morts qui étaient revenus, leur présence lui faisait un peu peur car enfant, elle avait admiré beaucoup de héros de ces récits, elle avait envié les Targaryen jusqu'à ce qu'elle grandisse, qu'elle réalise qu'ils n'étaient qu'humains et tout aussi plein de défauts qu'elle ne l'était. Ils avaient des failles et ils étaient ambitieux. Maintenant qu'elle voyait les dragons voler au-dessus de Roches-aux-Runes, elle savait qu'ils étaient aussi dangereux. Jamais elle n'avait vu autant de dragons s'amasser au même endroit, jamais elle ne les avait vu de si près, habituée à les voir haut dans les cieux sans qu'ils n'approchent jamais les terres où elle avait vécu.
« — Of course Mother is mad at you. You turned your back on your king. »
Son roi, celui du Bief. Il n'était plus celui de Ceryse depuis longtemps. Elle avait donné son soutien à Sarella Mouton, sans le savoir, le jour où elle avait épousé Hoster Frey. Aujourd'hui, elle le ferait volontairement. Elle partageait un peu de son sang avec le roi Crane mais elle n'appartenait plus au Bief et elle soutiendrait la reine qui était celle de ses enfants avant tout. Car un jour, elle serait indéniablement celle de Florian.
« — Why did you do that? The Reach is... Or was loyal to Mother's cousin. He helped more than once, according to her words. Are you turning your back on him? »
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How many times will you change your religion? How many gods do you ask for the answers that grow in yourself? What has to break before you make a decision?
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La situation lui semblait assez étrange, à vrai dire. Trystan ne détestait pas Ceryse. Non, elle était sa sœur et elle avait sa place dans sa vie et dans son cœur mais il devait admettre qu'il ne savait jamais vraiment sur quel pied danser avec elle.
C'était d'autant plus étrange qu'elle semblait les avoir évité depuis le début du tournoi. Mais il devinait que le fait qu'il soit seul avait grandement joué, c'était surtout sa mère qu'elle devait éviter.
« I hope, at least, that the tourney will show him good fortune. »
Du moins, qu'Hoster n'y trouve pas la mort. Il connaissait peu l'homme, en définitive, mais en savait assez pour ne pas le détester. Et il détesterait voir sa sœur devenir veuve trop tôt, elle ne semblait pas détester son époux.
Aussi, leur famille avait bien assez connu de deuils comme cela, dont deux étaient étroitement liés à des tournois. Bien que la mort de Donnel ne le réjouissait pas, Trystan ne pouvait pas dire qu'il n'en ressentait absolument aucun soulagement. Si Donnel était resté suzerain du Bief, il n'osait imaginer ce qu'il serait advenu de leur région, plus encore avec le retour des morts et tout particulièrement, des Targaryen.
Cependant, il lui incombait à présent de réparer les torts que son frère avait causé en rompant avec la politique tolérante de sa mère et d'Axel en matière de religion.
Il avait l'impression de faire quelques efforts, mais ils étaient insuffisants et les caisses du Bief restaient douloureusement vides. Trystan avait tenté de réduire le train de vie des Hightower, il avait même parlé en faveur de l'ouverture de leurs portes pour les plus démunis, pour les enfants et les orphelins notamment, qu'ils partagent la Foi ou non. Mais ses conseillers étaient bornés et sa mère n'était pas toujours en accord avec lui. En tant que suzerain, il avait normalement le dernier mot mais Trystan n'était pas sot au point de croire qu'il savait tout mieux que tout le monde en raison d'un titre qui lui était revenu seulement parce que ses frères avaient trouvé la mort.
Sa mère avait dirigé le Bief plus longtemps que lui, et il trouvait ses conseils précieux. Il avait besoin de son aide et lui était reconnaissant, bien qu'il était déterminé à tracer une limite car sa mère, si elle était de bon conseils, n'était plus suzeraine et il devait également parvenir à trouver sa propre voie. Il était cependant encore novice et se devait parfois de battre en retraite.
Toutefois, il y avait d'autres décisions sur lesquelles Trystan était décidé et ne comptait pas se laisser dicter son mode de raisonnement.
Ployer le genou face à Visenya Targaryen était l'une de ces décisions. Il vit tout de suite que sa sœur ne partageait pas son avis, notamment quand elle le pria de faire attention à ses paroles. Il en aurait presque levé les yeux au ciel. Ses conseillers étaient au courant, il devinait que le reste du royaume aussi.
« My king ? »
Trystan répéta le terme, d'une voix plus basse pour lui convenir. Oui, bien sûr, Colin Crane était le roi d'une des sept portes de Port-Réal. Or, il n'avait pas plus de pouvoir que lui en vérité, il n'était qu'un pantin dans un jeu pour un trône qui n'existait même plus.
« If I do agree Colin Crane did help, I must think about my region first, Ceryse. Of the people in my villages who dies of hunger for too much. Colin Crane cannot do anything for them, he is king of a door. As six others people. He is not ruling this kingdom, no one does. You're smart, how do you not see that ? »
Bien sûr qu'elle était intelligente, sa grande-sœur. Il n'y avait pas que dans le physique qu'elle lui rappelait leur mère, c'était dans ses propos. Trystan n'était pas stupide et si Hoster Frey excellait avec une épée entre les mains, il doutait sérieusement que cet homme soit capable de gérer sa région d'une telle poigne, pas si sa sœur n'était pas derrière.
« Visenya Targaryen is not someone who you can tell no easily. She has the largest dragon in the world, and believe me, I've been very near that beast, you do not want to make it angry. She also happened to hate the Faith, I will not take the risk to wait and see if she is willing to let us leave or burn Oldtown to the ground. Plus, I have a promise that she won't use my armies or my ressources as long as I cannot provide them. »
S'il avait eu le luxe de rester neutre, il l'aurait peut-être fait. Or, Trystan avait préféré être prévoyant.
« Gods, you can pretend otherwise, but you are so like mother sometimes. »
Le jeune suzerain finit par conclure avec un soupire, observant Ceryse.
« I believe you are still avoiding her ? »
C'était d'autant plus étrange qu'elle semblait les avoir évité depuis le début du tournoi. Mais il devinait que le fait qu'il soit seul avait grandement joué, c'était surtout sa mère qu'elle devait éviter.
« I hope, at least, that the tourney will show him good fortune. »
Du moins, qu'Hoster n'y trouve pas la mort. Il connaissait peu l'homme, en définitive, mais en savait assez pour ne pas le détester. Et il détesterait voir sa sœur devenir veuve trop tôt, elle ne semblait pas détester son époux.
Aussi, leur famille avait bien assez connu de deuils comme cela, dont deux étaient étroitement liés à des tournois. Bien que la mort de Donnel ne le réjouissait pas, Trystan ne pouvait pas dire qu'il n'en ressentait absolument aucun soulagement. Si Donnel était resté suzerain du Bief, il n'osait imaginer ce qu'il serait advenu de leur région, plus encore avec le retour des morts et tout particulièrement, des Targaryen.
Cependant, il lui incombait à présent de réparer les torts que son frère avait causé en rompant avec la politique tolérante de sa mère et d'Axel en matière de religion.
Il avait l'impression de faire quelques efforts, mais ils étaient insuffisants et les caisses du Bief restaient douloureusement vides. Trystan avait tenté de réduire le train de vie des Hightower, il avait même parlé en faveur de l'ouverture de leurs portes pour les plus démunis, pour les enfants et les orphelins notamment, qu'ils partagent la Foi ou non. Mais ses conseillers étaient bornés et sa mère n'était pas toujours en accord avec lui. En tant que suzerain, il avait normalement le dernier mot mais Trystan n'était pas sot au point de croire qu'il savait tout mieux que tout le monde en raison d'un titre qui lui était revenu seulement parce que ses frères avaient trouvé la mort.
Sa mère avait dirigé le Bief plus longtemps que lui, et il trouvait ses conseils précieux. Il avait besoin de son aide et lui était reconnaissant, bien qu'il était déterminé à tracer une limite car sa mère, si elle était de bon conseils, n'était plus suzeraine et il devait également parvenir à trouver sa propre voie. Il était cependant encore novice et se devait parfois de battre en retraite.
Toutefois, il y avait d'autres décisions sur lesquelles Trystan était décidé et ne comptait pas se laisser dicter son mode de raisonnement.
Ployer le genou face à Visenya Targaryen était l'une de ces décisions. Il vit tout de suite que sa sœur ne partageait pas son avis, notamment quand elle le pria de faire attention à ses paroles. Il en aurait presque levé les yeux au ciel. Ses conseillers étaient au courant, il devinait que le reste du royaume aussi.
« My king ? »
Trystan répéta le terme, d'une voix plus basse pour lui convenir. Oui, bien sûr, Colin Crane était le roi d'une des sept portes de Port-Réal. Or, il n'avait pas plus de pouvoir que lui en vérité, il n'était qu'un pantin dans un jeu pour un trône qui n'existait même plus.
« If I do agree Colin Crane did help, I must think about my region first, Ceryse. Of the people in my villages who dies of hunger for too much. Colin Crane cannot do anything for them, he is king of a door. As six others people. He is not ruling this kingdom, no one does. You're smart, how do you not see that ? »
Bien sûr qu'elle était intelligente, sa grande-sœur. Il n'y avait pas que dans le physique qu'elle lui rappelait leur mère, c'était dans ses propos. Trystan n'était pas stupide et si Hoster Frey excellait avec une épée entre les mains, il doutait sérieusement que cet homme soit capable de gérer sa région d'une telle poigne, pas si sa sœur n'était pas derrière.
« Visenya Targaryen is not someone who you can tell no easily. She has the largest dragon in the world, and believe me, I've been very near that beast, you do not want to make it angry. She also happened to hate the Faith, I will not take the risk to wait and see if she is willing to let us leave or burn Oldtown to the ground. Plus, I have a promise that she won't use my armies or my ressources as long as I cannot provide them. »
S'il avait eu le luxe de rester neutre, il l'aurait peut-être fait. Or, Trystan avait préféré être prévoyant.
« Gods, you can pretend otherwise, but you are so like mother sometimes. »
Le jeune suzerain finit par conclure avec un soupire, observant Ceryse.
« I believe you are still avoiding her ? »
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Ceryse tenait les tournois en horreur. Elle peinait à comprendre comment on pouvait aimer le risque à ce point mais elle savait que les hommes avaient des pulsions plus violentes et que parfois, il leur fallait se rendre à cette violence pour se divertir. Plus jeune, elle se souvenait qu'elle avait aimé cela, elle avait trouvé l'ambiance plaisante jusqu'à ce qu'elle voit la lance qui avait coûté la vie à son père et plus tard, la chute qui avait coûté la sienne à Axell.
« — So do it. »
Elle se moquait qu'il gagne ou qu'il perde, elle ne tenait plus à être nommée reine d'amour et de beauté. Il y avait longtemps qu'elle avait cessé de croire qu'il pourrait être Aemon Chevalier-Dragon et qu'elle pourrait être la princesse Naerys. Ces personnes n'existaient que dans les livres, ils étaient des personnages romantisés pour faire rêver les adolescentes comme elle l'avait été mais elle savait désormais que dans la réalité, leurs vies n'avaient probablement pas été aussi merveilleuses, ni aussi romantiques. Jeune, elle trouvait beau la possibilité d'un amour interdit, d'une romance cachée aux yeux de tous mais aujourd'hui, n'y avait-il pas plus tragique que d'aimer et de ne pouvoir le faire au grand jour ?
Cependant, la Hightower avait vite baissé la voix en entendant les paroles de son frère qui avait ployé le genou devant la reine autoproclamée Visenya Targaryen. Les souverains des Portes de Port-Réal étaient aussi autoproclamés mais ils l'étaient depuis plus d'un siècle. Son frère se mit à baisser la voix également mais il semblait que la fidélité du Bief à Colin Crane soit perdue. Colin Crane partageait pourtant leur sang. Mais pouvait-elle le lui rappeler ? Ce serait égoïste quand elle était désormais fidèle à une autre reine de part son mariage et les intérêts de Conflans.
« — Do you think she can help? House Targaryen died a long time ago. They won't provide you with money or gold. Everywhere the dragons goes... »
Elle jeta un regard autour d'eux, s'assurant qu'on ne les écoutait pas avant de reporter son attention sur son petit-frère.
« — It ends in fire and blood. »
Bien sûr qu'elle connaissait la réalité du Bief, elle savait très bien qu'ils étaient en difficulté et elle était navrée de ne pas pouvoir aider plus qu'elle ne l'avait déjà fait mais elle devait penser aux Conflans aussi et s'il fallait que le Bief meurt de faim pour nourrir sa région, malheureusement, il en serait ainsi.
« — Did you look in the sky? She might ride the white beast but what about the others? Daemon Targaryen has a dragon that can match hers. If he comes to you and asks you to bend the knee to him, will you do it? I've heard you offered a home to some of them, those who share our blood. They have dragons too. What if they think you're not use for them anymore and want your position? »
Sa main vint presser la sienne et ses yeux le supplier d'écouter ses mots, au moins de comprendre qu'elle ne disait pas cela pour l'acculer mais parce qu'elle avait peur. Elle avait peur pour lui, pour le dernier frère qu'il lui restait et pour Alys qui vivait dans le Bief avec lui. Elle avait aussi peur pour elle, pour ce qu'il adviendrait ensuite pour elle et ses enfants qui la guerre venait faire rage. Devrait-elle céder ? Ou mourir droite et fière s'il le fallait plutôt qu'à genoux devant les Targaryen et leurs dragons ?
« — Don't say that! »
Elle ne voulait pas entendre qu'elle ressemblait à sa mère. Ce n'était pas parce qu'elle la détestait, c'était le contraire. Au fond, Ceryse aimait sa mère mais elle lui en voulait pour tant de choses. Elle était certaine qu'elle pourrait être son reflet dans le miroir, sa mère ne la remarquerait pas, elle ne l'écouterait pas. Combien de fois lui avait-on dit qu'elle était le portrait craché de sa mère à son âge ? Plus d'une fois, elle avait entendu et détesté ses mots. Sa mère l'avait éloigné de leur famille, elle l'avait envoyé à l'autre bout du royaume pour une alliance dont Ceryse elle-même avait fini par les priver. Le Bief et les Conflans n'étaient peut-être plus des ennemis mais ils n'étaient plus véritablement des alliés non plus. Un court instant, elle se souvint du temps où le monde n'allait pas plus loin que ce qu'elle voyait depuis le sommet de la Grand-Tour, où elle pensait qu'ils étaient trop loin dès qu'ils s'éloignaient et qu'ils étaient hors de vue. Son père était parti trop loin une fois et il lui avait fallu du temps pour revenir. Elle refusait d'aller si loin et pourtant, elle avait été envoyé encore bien plus loin. Qui s'en était soucié ? Qui avait essayé de la garder à Villevieille où elle n'avait eu que désire de vivre ?
« — Maybe. »
Peut-être l'ombre d'un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle ramenait sa main vers elle, relâchant celle de son cadet et elle soupira légèrement.
« — You know how she is. Does she listen to something else than the sound of her own voice? »
« — So do it. »
Elle se moquait qu'il gagne ou qu'il perde, elle ne tenait plus à être nommée reine d'amour et de beauté. Il y avait longtemps qu'elle avait cessé de croire qu'il pourrait être Aemon Chevalier-Dragon et qu'elle pourrait être la princesse Naerys. Ces personnes n'existaient que dans les livres, ils étaient des personnages romantisés pour faire rêver les adolescentes comme elle l'avait été mais elle savait désormais que dans la réalité, leurs vies n'avaient probablement pas été aussi merveilleuses, ni aussi romantiques. Jeune, elle trouvait beau la possibilité d'un amour interdit, d'une romance cachée aux yeux de tous mais aujourd'hui, n'y avait-il pas plus tragique que d'aimer et de ne pouvoir le faire au grand jour ?
Cependant, la Hightower avait vite baissé la voix en entendant les paroles de son frère qui avait ployé le genou devant la reine autoproclamée Visenya Targaryen. Les souverains des Portes de Port-Réal étaient aussi autoproclamés mais ils l'étaient depuis plus d'un siècle. Son frère se mit à baisser la voix également mais il semblait que la fidélité du Bief à Colin Crane soit perdue. Colin Crane partageait pourtant leur sang. Mais pouvait-elle le lui rappeler ? Ce serait égoïste quand elle était désormais fidèle à une autre reine de part son mariage et les intérêts de Conflans.
« — Do you think she can help? House Targaryen died a long time ago. They won't provide you with money or gold. Everywhere the dragons goes... »
Elle jeta un regard autour d'eux, s'assurant qu'on ne les écoutait pas avant de reporter son attention sur son petit-frère.
« — It ends in fire and blood. »
Bien sûr qu'elle connaissait la réalité du Bief, elle savait très bien qu'ils étaient en difficulté et elle était navrée de ne pas pouvoir aider plus qu'elle ne l'avait déjà fait mais elle devait penser aux Conflans aussi et s'il fallait que le Bief meurt de faim pour nourrir sa région, malheureusement, il en serait ainsi.
« — Did you look in the sky? She might ride the white beast but what about the others? Daemon Targaryen has a dragon that can match hers. If he comes to you and asks you to bend the knee to him, will you do it? I've heard you offered a home to some of them, those who share our blood. They have dragons too. What if they think you're not use for them anymore and want your position? »
Sa main vint presser la sienne et ses yeux le supplier d'écouter ses mots, au moins de comprendre qu'elle ne disait pas cela pour l'acculer mais parce qu'elle avait peur. Elle avait peur pour lui, pour le dernier frère qu'il lui restait et pour Alys qui vivait dans le Bief avec lui. Elle avait aussi peur pour elle, pour ce qu'il adviendrait ensuite pour elle et ses enfants qui la guerre venait faire rage. Devrait-elle céder ? Ou mourir droite et fière s'il le fallait plutôt qu'à genoux devant les Targaryen et leurs dragons ?
« — Don't say that! »
Elle ne voulait pas entendre qu'elle ressemblait à sa mère. Ce n'était pas parce qu'elle la détestait, c'était le contraire. Au fond, Ceryse aimait sa mère mais elle lui en voulait pour tant de choses. Elle était certaine qu'elle pourrait être son reflet dans le miroir, sa mère ne la remarquerait pas, elle ne l'écouterait pas. Combien de fois lui avait-on dit qu'elle était le portrait craché de sa mère à son âge ? Plus d'une fois, elle avait entendu et détesté ses mots. Sa mère l'avait éloigné de leur famille, elle l'avait envoyé à l'autre bout du royaume pour une alliance dont Ceryse elle-même avait fini par les priver. Le Bief et les Conflans n'étaient peut-être plus des ennemis mais ils n'étaient plus véritablement des alliés non plus. Un court instant, elle se souvint du temps où le monde n'allait pas plus loin que ce qu'elle voyait depuis le sommet de la Grand-Tour, où elle pensait qu'ils étaient trop loin dès qu'ils s'éloignaient et qu'ils étaient hors de vue. Son père était parti trop loin une fois et il lui avait fallu du temps pour revenir. Elle refusait d'aller si loin et pourtant, elle avait été envoyé encore bien plus loin. Qui s'en était soucié ? Qui avait essayé de la garder à Villevieille où elle n'avait eu que désire de vivre ?
« — Maybe. »
Peut-être l'ombre d'un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle ramenait sa main vers elle, relâchant celle de son cadet et elle soupira légèrement.
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Trystan avait largement conscience que sa décision pouvait déplaire et inquiéter, particulièrement sa mère et semblait-il, sa sœur également.
Il avait l'impression horripilante d'être un enfant qui se faisait quereller, qu'on disputait pour ne pas avoir assez réfléchi alors que Trystan avait réfléchi, très soigneusement, avant d'écrire à Visenya Targaryen.
Il ne s'agissait pas ici de faire le malin ou d'assouvir une quelconque fantaisie d'enfant qui lui serait resté, il ne s'agissait pas non plus de prouver qu'il était le meilleur. Il s'agissait de sa région, il s'agissait de sécurité. Bien sûr, Ceryse lui a parlé de neutralité mais que se passerait-il s'il restait neutre, que la guerre éclatait et que Visenya Targaryen débarquait dans le Bief avec l'envie de brûler Villevieille, que Daemon Targaryen ait envie de se venger. Il avait bien entendu les remarques de Rhaenyra Targaryen la veille et cela lui avait confirmé qu'il avait bien fait de prendre les devants. Prendre les devants lui assurait également qu'il ne soit pas forcé d'engager des ressources et des forces qu'il n'avait pas dans une guerre.
« Who said I asked for her help ? All I asked for her in return of my bending was that she would not force me to give her ressources or an army since I cannot afford it. Not if I want to keep my people alive that is. »
Trystan finit par soupirer, agacé et se laisse retomber sur sa chaise, ses yeux bleus observant fixement sa sœur.
« I know what you think, I know what mother think, what my advisors think. That I'm this kid unprepared and unfit somehow, that I acted on a impulse but I didn't. I spent days and weeks to think about that, Ceryse. I thought about neutrality but I also though that with neutrality comes consequences unpleasant if Visenya or Daemon Targaryen shows up because they would have, sooner or later. By acting first, I got to have the time to try and let the Reach get better. In a way, it's true. I am unprepared, I am exhausted and terrified. Because Donnel has done real shit and I am presently paying for it. I may be unprepared but I am trying. And when I make a call, I don't do it in a minute. I don't led myself led by mother like a puppet but I do know when I need her advises unlike Donnel. »
S'il se montre agacé, Ceryse se montre furieuse de la comparaison qu'il emploie et Trystan en lève presque les yeux au ciel tandis qu'elle confirme avoir évité sa mère.
« You're unfair. She might be hard and yes, sometimes, a pain in the ass but she is our mother. All she has ever done in her life was trying to keep us safe, to keep the Reach safe for us. »
Pourtant il se montrait plus doux dans le reproche, soupirant de nouveau et observant finalement la grande salle où tous étaient occupés à se sustenter.
« She misses you. »
Il repose son regard sur Ceryse, ne lui laissant pas le temps de se moquer ou de réfuter.
« She really does even though she is too proud to admit it. You could try and make peace, could you not ? »
Il avait l'impression horripilante d'être un enfant qui se faisait quereller, qu'on disputait pour ne pas avoir assez réfléchi alors que Trystan avait réfléchi, très soigneusement, avant d'écrire à Visenya Targaryen.
Il ne s'agissait pas ici de faire le malin ou d'assouvir une quelconque fantaisie d'enfant qui lui serait resté, il ne s'agissait pas non plus de prouver qu'il était le meilleur. Il s'agissait de sa région, il s'agissait de sécurité. Bien sûr, Ceryse lui a parlé de neutralité mais que se passerait-il s'il restait neutre, que la guerre éclatait et que Visenya Targaryen débarquait dans le Bief avec l'envie de brûler Villevieille, que Daemon Targaryen ait envie de se venger. Il avait bien entendu les remarques de Rhaenyra Targaryen la veille et cela lui avait confirmé qu'il avait bien fait de prendre les devants. Prendre les devants lui assurait également qu'il ne soit pas forcé d'engager des ressources et des forces qu'il n'avait pas dans une guerre.
« Who said I asked for her help ? All I asked for her in return of my bending was that she would not force me to give her ressources or an army since I cannot afford it. Not if I want to keep my people alive that is. »
Trystan finit par soupirer, agacé et se laisse retomber sur sa chaise, ses yeux bleus observant fixement sa sœur.
« I know what you think, I know what mother think, what my advisors think. That I'm this kid unprepared and unfit somehow, that I acted on a impulse but I didn't. I spent days and weeks to think about that, Ceryse. I thought about neutrality but I also though that with neutrality comes consequences unpleasant if Visenya or Daemon Targaryen shows up because they would have, sooner or later. By acting first, I got to have the time to try and let the Reach get better. In a way, it's true. I am unprepared, I am exhausted and terrified. Because Donnel has done real shit and I am presently paying for it. I may be unprepared but I am trying. And when I make a call, I don't do it in a minute. I don't led myself led by mother like a puppet but I do know when I need her advises unlike Donnel. »
S'il se montre agacé, Ceryse se montre furieuse de la comparaison qu'il emploie et Trystan en lève presque les yeux au ciel tandis qu'elle confirme avoir évité sa mère.
« You're unfair. She might be hard and yes, sometimes, a pain in the ass but she is our mother. All she has ever done in her life was trying to keep us safe, to keep the Reach safe for us. »
Pourtant il se montrait plus doux dans le reproche, soupirant de nouveau et observant finalement la grande salle où tous étaient occupés à se sustenter.
« She misses you. »
Il repose son regard sur Ceryse, ne lui laissant pas le temps de se moquer ou de réfuter.
« She really does even though she is too proud to admit it. You could try and make peace, could you not ? »
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Darling, I've been having weird dreams I don't know what they mean But I know I don't want to Darling, this is getting scary Why can't I stop shaking?
Ceryse s’inquiétait pour son petit-frère. Elle s’inquiétait pour le reste de sa fratrie et pourtant, elle s’évertuait à rester loin d’eux. Elle ne voulait plus se mêler des affaires du Bief, quand bien même les Conflans possédaient aujourd’hui des moyens financiers que le Bief n’avait plus.
La lady écoutait tout de même son frère, elle ne se fermait pas à la conversation bien qu’elle soit entêtée et resterait sur ses positions. Elle ne le quittait que rarement des yeux, sauf pour lancer un regard vers ses trois enfants plus loin, s’assurer qu’ils étaient toujours là, avec leurs nourrices. Elle voyait cependant que Trystan était agacé par ses paroles.
« — I never said you’re unfit to rule. I’m just worried, Trystan. For you and Alys. Dragonriders have fought each other since the days of Old Valyria, they might do it again and I do not wish for you to get caught in the middle of it. »
Elle n’était pas en accord avec lui et probablement qu’elle ne le serait jamais. Mais il était ferme dans sa décision, elle devait le reconnaître et pour cela, il avait un certain mérite. Son petit-frère était plus ferme que son époux dont elle influençait les décisions aussi aisément qu’elle ne le faisait avec ses enfants.
« — I’m worried for the living. What will happen when they start to ask for castles and lands? Will you give them because they have dragons? Will you usurp the people you swore to defend and protect? »
Elle savait, la jeune Hightower, qu’il n’y avait pas de solution idéale. Mais puisque la responsabilité des Conflans pesait sur ses épaules, elle refusait d’usurper les seigneurs à qui elle devait sa position, ceux qui étaient loyaux et fidèles à leur suzerain. Elle préférait s’opposer aux dragonniers, au péril de sa vie, plutôt que de leur accorder des terres et se mettre à dos ceux-là même dont elle devait défendre les droits.
« — I am not trying to lecture you, brother. I am only asking. I’m well aware of Donnel’s mistakes. He made a mess of the Reach and let you deal with the consequences. You aren’t in an easy situation and it will only get worse but you’re doing good. I’m not there, I may not give the Reach our help anymore but I’m keeping an eye on my siblings. And you’re doing good, Trystan. »
Si Ceryse voulut serrer la main de son frère dans un geste pour le rassurer, pour lui assurer son soutien mais il vint la comparer à leur mère et elle renonça à son geste. Elle en voulait toujours à sa mère et elle n’était pas certaine qu’un jour, elle puisse lui pardonner. Pas si elle ne venait pas demander son pardon et Dyanne de la maison Hightower ne demandait ni pardon ni permission, elle le savait bien.
« — To keep the Reach safe for you, maybe. But not for me. It’s not my home anymore. »
Depuis longtemps, elle avait cessé de coiffer ses cheveux comme une biefoise, elle avait cessé de se vêtir comme telle et hors le nom Hightower et le sang qui la liait à sa fratrie, elle avait abandonné tout ce qui la liait encore à la région.
Quand il lui fit savoir qu’elle manquait à leur mère, elle roula des yeux.
« — She send me away. She only has herself to blame for that. »
Pendant des années, sa maison lui avait manqué aussi mais désormais, elle s’était faite à l’idée que les Conflans était chez elle. Depuis qu’elle y avait mis au monde ses enfants et qu’elle les y élevait, précisément. Autrefois, elle avait tant supplié qu’on la laisse vivre à la Grand-Tour, qu’on ne l’éloigne pas de sa famille mais désormais, elle ne supplierait plus qu’on lui offre une place au sein de sa famille. Elle ne reviendrait dans le Bief que si cela était nécessaire.
La lady écoutait tout de même son frère, elle ne se fermait pas à la conversation bien qu’elle soit entêtée et resterait sur ses positions. Elle ne le quittait que rarement des yeux, sauf pour lancer un regard vers ses trois enfants plus loin, s’assurer qu’ils étaient toujours là, avec leurs nourrices. Elle voyait cependant que Trystan était agacé par ses paroles.
« — I never said you’re unfit to rule. I’m just worried, Trystan. For you and Alys. Dragonriders have fought each other since the days of Old Valyria, they might do it again and I do not wish for you to get caught in the middle of it. »
Elle n’était pas en accord avec lui et probablement qu’elle ne le serait jamais. Mais il était ferme dans sa décision, elle devait le reconnaître et pour cela, il avait un certain mérite. Son petit-frère était plus ferme que son époux dont elle influençait les décisions aussi aisément qu’elle ne le faisait avec ses enfants.
« — I’m worried for the living. What will happen when they start to ask for castles and lands? Will you give them because they have dragons? Will you usurp the people you swore to defend and protect? »
Elle savait, la jeune Hightower, qu’il n’y avait pas de solution idéale. Mais puisque la responsabilité des Conflans pesait sur ses épaules, elle refusait d’usurper les seigneurs à qui elle devait sa position, ceux qui étaient loyaux et fidèles à leur suzerain. Elle préférait s’opposer aux dragonniers, au péril de sa vie, plutôt que de leur accorder des terres et se mettre à dos ceux-là même dont elle devait défendre les droits.
« — I am not trying to lecture you, brother. I am only asking. I’m well aware of Donnel’s mistakes. He made a mess of the Reach and let you deal with the consequences. You aren’t in an easy situation and it will only get worse but you’re doing good. I’m not there, I may not give the Reach our help anymore but I’m keeping an eye on my siblings. And you’re doing good, Trystan. »
Si Ceryse voulut serrer la main de son frère dans un geste pour le rassurer, pour lui assurer son soutien mais il vint la comparer à leur mère et elle renonça à son geste. Elle en voulait toujours à sa mère et elle n’était pas certaine qu’un jour, elle puisse lui pardonner. Pas si elle ne venait pas demander son pardon et Dyanne de la maison Hightower ne demandait ni pardon ni permission, elle le savait bien.
« — To keep the Reach safe for you, maybe. But not for me. It’s not my home anymore. »
Depuis longtemps, elle avait cessé de coiffer ses cheveux comme une biefoise, elle avait cessé de se vêtir comme telle et hors le nom Hightower et le sang qui la liait à sa fratrie, elle avait abandonné tout ce qui la liait encore à la région.
Quand il lui fit savoir qu’elle manquait à leur mère, elle roula des yeux.
« — She send me away. She only has herself to blame for that. »
Pendant des années, sa maison lui avait manqué aussi mais désormais, elle s’était faite à l’idée que les Conflans était chez elle. Depuis qu’elle y avait mis au monde ses enfants et qu’elle les y élevait, précisément. Autrefois, elle avait tant supplié qu’on la laisse vivre à la Grand-Tour, qu’on ne l’éloigne pas de sa famille mais désormais, elle ne supplierait plus qu’on lui offre une place au sein de sa famille. Elle ne reviendrait dans le Bief que si cela était nécessaire.
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Allégeance : Le Bief ; sa mère ; Antoinette
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I've been having weird dreams
How many times can you say that it's over? And how many lies and many lies can we live with ourselves?
How many times will you change your religion? How many gods do you ask for the answers that grow in yourself? What has to break before you make a decision?
How many times will you change your religion? How many gods do you ask for the answers that grow in yourself? What has to break before you make a decision?
Est-ce que ces seigneurs, ses conseillers qui le regardaient d'un mauvais œil pour avoir ployé le genou face à Visenya sans même s'opposer à elle en premier lieu se souciaient seulement de se souvenir qu'il n'avait pas demandé tout ça ? Cette position, il n'aurait jamais dû y parvenir, c'est vrai, mais au lieu de se lamenter sur son sort et de se trouver des excuses, de laisser sa mère l'étouffer en tant que suzerain ou de s'entêter dans une attitude destructrice, il essayait véritablement de faire ce qui était le mieux pour sa région, il mettait son cœur à l'ouvrage.
Ceryse s'en souciait-elle tandis qu'elle semblait lui faire la morale comme on grondait un petit garçon ?
« You think I'm not ? Open your damn eyes, Ceryse. No matter what we do, war will likely break sooner or later, it would have even without the Targaryens anyway. And if you think there is a way for you to stay out of the conflict, you are not the smart sister I think you are. We all going to find ourselves in the middle of it, we don't get the choice. »
C'était une chose qu'il avait retenu de ces heures passées à dévorer des livres d'histoire. Les guerres n'épargnaient personne, les guerres et les conflits ne pouvaient pas être refusés. Cela importait peu qu'il ait ployé le genou ou non, même s'il ne l'avait pas fait, il se serait obligatoirement retrouvé au milieu de ce conflit, ne serait-ce que pour la Foi que Villevieille hébergeait. Il serait le dernier des abrutis s'il n'y avait pas songé et se faire traiter en tant que tel n'était pas agréable.
Néanmoins, il finit par s'adoucir en entendant sa sœur lui confier qu'elle gardait un œil sur eux. Bien que ses attitudes laissaient souvent à dire autrement, il savait qu'il s'agissait là de la vérité.
« I don't know what will happen. No one knows. Maybe it will be a thrown in my side, maybe not. But at least, Visenya Targaryen has a reason not to burn my house and those of the lords I represent to the ground. I believe she has only one word. But I cannot know what will happen. If bargaining a few houses to another may help save lives, isn't it worth it in the end ? »
Le acs de figure le laissait pensif et occupé mais Trystan était en vérité incapable de se prononcer. Il savait bien que son choix, bien que justifiable, avait des lacunes. Il l'entendait, il les avait médité avant de faire son choix. Mais il avait jugé que le risque valait tout de même la peine.
Au moins, Ceryse pensait tout de même qu'il ne faisait pas que des stupidités, il devinait que c'était une bonne chose, un soulagement... Cela lui arracha même un demi-sourire avant que le sujet de leur mère ne devienne plus sérieux, plus profond.
Il se souvenait trop vaguement de l'époque du départ de sa sœur aînée mais il se souvenait du moins qu'elle avait voulu rester chez eux.
« You were safer in the Riverlands, Ceryse. You think it was easy for her ? Her children has been stolen from her the minute they were born and when she could get you back, she was forced to let you go again. What was she supposed to do ? Insults the Frey ? »
Sa mère n'en disait mot mais Trystan le savait. Il avait eu loisir à observer autour de lui quand il était plus jeune, et malgré son absence de complaintes, il connaissait les recoins secrets du cœur de Dyanne Hightower. Sa mère était une femme forte et froide, en apparence, mais il savait qu'elle avait plus souffert que ce qu'elle n'en laissait paraître.
« As a mother, do you seriously think you will feel nothing the day you'll have to let your own daughters marry ? Mother has many flaws. But she loves us. Everything she did, even if it hurt you back then, it was to ensure your life, your future. And you have been lucky. You could have had much way worst, look at Alys... »
Ceryse s'en souciait-elle tandis qu'elle semblait lui faire la morale comme on grondait un petit garçon ?
« You think I'm not ? Open your damn eyes, Ceryse. No matter what we do, war will likely break sooner or later, it would have even without the Targaryens anyway. And if you think there is a way for you to stay out of the conflict, you are not the smart sister I think you are. We all going to find ourselves in the middle of it, we don't get the choice. »
C'était une chose qu'il avait retenu de ces heures passées à dévorer des livres d'histoire. Les guerres n'épargnaient personne, les guerres et les conflits ne pouvaient pas être refusés. Cela importait peu qu'il ait ployé le genou ou non, même s'il ne l'avait pas fait, il se serait obligatoirement retrouvé au milieu de ce conflit, ne serait-ce que pour la Foi que Villevieille hébergeait. Il serait le dernier des abrutis s'il n'y avait pas songé et se faire traiter en tant que tel n'était pas agréable.
Néanmoins, il finit par s'adoucir en entendant sa sœur lui confier qu'elle gardait un œil sur eux. Bien que ses attitudes laissaient souvent à dire autrement, il savait qu'il s'agissait là de la vérité.
« I don't know what will happen. No one knows. Maybe it will be a thrown in my side, maybe not. But at least, Visenya Targaryen has a reason not to burn my house and those of the lords I represent to the ground. I believe she has only one word. But I cannot know what will happen. If bargaining a few houses to another may help save lives, isn't it worth it in the end ? »
Le acs de figure le laissait pensif et occupé mais Trystan était en vérité incapable de se prononcer. Il savait bien que son choix, bien que justifiable, avait des lacunes. Il l'entendait, il les avait médité avant de faire son choix. Mais il avait jugé que le risque valait tout de même la peine.
Au moins, Ceryse pensait tout de même qu'il ne faisait pas que des stupidités, il devinait que c'était une bonne chose, un soulagement... Cela lui arracha même un demi-sourire avant que le sujet de leur mère ne devienne plus sérieux, plus profond.
Il se souvenait trop vaguement de l'époque du départ de sa sœur aînée mais il se souvenait du moins qu'elle avait voulu rester chez eux.
« You were safer in the Riverlands, Ceryse. You think it was easy for her ? Her children has been stolen from her the minute they were born and when she could get you back, she was forced to let you go again. What was she supposed to do ? Insults the Frey ? »
Sa mère n'en disait mot mais Trystan le savait. Il avait eu loisir à observer autour de lui quand il était plus jeune, et malgré son absence de complaintes, il connaissait les recoins secrets du cœur de Dyanne Hightower. Sa mère était une femme forte et froide, en apparence, mais il savait qu'elle avait plus souffert que ce qu'elle n'en laissait paraître.
« As a mother, do you seriously think you will feel nothing the day you'll have to let your own daughters marry ? Mother has many flaws. But she loves us. Everything she did, even if it hurt you back then, it was to ensure your life, your future. And you have been lucky. You could have had much way worst, look at Alys... »
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