"Love's an electric storm" Ft. Arya Stark

Souvent au cours de sa vie, Gendry s'était demandé ce que cela faisait d'avoir des frères et des sœurs. Lorsqu'il regardait ses enfants, lorsqu'il voyait Arya avec Sansa, inévitablement, il se mettait à songer à ces nombreux frères et sœurs que son propre père avait engendré et qui n'avaient pas survécu à la main meurtrière de Cersei Lannister et de son fils Joffrey. Pourquoi lui et pas un autre ? La question l'avait souvent hanté, lui qui avait tant eu l'impression d'être un usurpateur parfois au cours de sa vie.
Il n'avait été qu'un bâtard légitimisé après tout, par une reine si folle qu'elle en avait brûlé la capitale d'ailleurs...

Souvent au cours des sept années qu'il avait passé seul à Accalmie, Gendry s'était dit parfois qu'il aurait aimé ne pas être le seul Baratheon à rester. Ainsi, il serait parti avec Arya, il serait aller vivre des aventures avec elle sans jamais qu'il ne soit question entre eux de devoirs, de terres, de régions ou de politique.
Mais il s'était plié à un devoir auquel il était pourtant partiellement étranger à ce moment-là. C'était sans nul conteste Arya qui avait rendu tout ça plus facile, par sa présence et ses conseils, par la famille qu'elle lui avait donné.
Au moins, auprès de sa Lady, auprès de leurs enfants, Gendry se sentait à sa place, il savait qui il était sans avoir l'impression de devoir prétendre.
Ils lui manquaient. Peut-être aurait-il pu leur demander, ce que c'était que d'avoir une fratrie... Il aurait pu le demander à Arya également si cette dernière se trouvait ici. Mais sa Lady poursuivait ses aventures, son propre devoir.

Bien qu'il soit triste de son absence, il ne lui viendrait pas à l'idée de l'en blamer, il savait qu'elle avait besoin de se sentir utile, de faire quelque chose dans toute cette situation. Il savait qu'elle cherchait des réponses et l'idée de l'en empêcher lui était bien loin de son esprit.
Pourtant, il aurait bien eu besoin de comprendre la dynamique et la relation que pouvait entretenir des frères comme il partageait à présent sa vie avec son oncle et son père. Robert Baratheon et Stannis Baratheon.
Il avait découvert qu'il était peut-être plus simple pour lui de communique avec Stannis, car il avait connu l'homme dans sa précédente existence. Mais Robert... Premièrement, il était son père.
Un père qu'il n'avait jamais connu, qui n'était qu'un roi ayant laissé se semence derrière lui après avoir connu quelque moment de plaisir douteux avec sa mère, comme il l'avait fait avec tant d'autres. Il n'était qu'un des nombreux bâtards que Robert Baratheon avait laissé derrière lui, et comme toujours, Gendry ne se sentait pas forcément spécial, malgré le fait qu'il ait littéralement réussi à s'élever dans ce monde. Et puis... Robert et lui avaient beau partagé du sang... Ils n'en demeuraient pas moins deux personnes assez différentes. Bien sûr, Gendry savait qu'ils partageaient un physique assez similaires mais leurs esprits... Oh, ils ne pourraient pas être plus différents.

Mais s'il était déjà peu aisé de gérer ce qu'il ressentait face à tout ça, la relation conflictuelle qui unissait Stannis à Robert n'arrangeait rien du tout.
Leurs tempéraments orageux se faisaient ressentir au sein de la forteresse des Baratheon. Gendry s'était même demandé s'il ne tenterait pas sa chance en fuyant Accalmie et tentait de retrouver sa Lady sur les routes du royaume.
Mais ensuite, il se rappelait Elenda, il se rappelait les tensions et les guerres à venir et il se ravisait. Il était beaucoup de choses mais ni un lâche, ni un déserteur. Il avait survécu à la foutu armée des Morts ! Il pouvait bien faire face à un oncle et un père aux caractères mal foutus ?!

Un soupire lui échappa finalement comme Gendry terminait de se débarrasser de la suie et de la crasse qu'il avait accumulé dans les forges d'Accalmie depuis quelques heures.
C'était une sorte de sanctuaire pour lui, un lieu où il pouvait trouver la paix... Il n'était pas mécontent de constater que les forges qu'il avait fait installer lorsqu'il dirigeait ces lieux tenaient encore debout, qu'elles avaient été entretenues et même qu'elles servaient encore.
Il en faisait bonne usage depuis son retour du tournoi, depuis que les présences de Robert et Stannis s'étaient faites pesantes pour son esprit parfois. Cette nuit, il avait peu dormi. L'aube était encore loin de se pointer lorsque le jeune homme avait retrouvé les forges pour y faire travailler ses muscles. Et la matinée avait bien avancée quand il avait fini par regagner ses appartements, pour y prendre un bain, se débarrasser de la crasse.

Il en sortait à présent, s'essuyant et terminant de se rhabiller quand son regard fut distrait. Il avait revêtu ses couches de vêtements en observant négligemment la cour extérieure où la pluie s'abattait cruellement, dont la fenêtre de sa chambre lui donnait une certaine vue et il ne pouvait que connaître cette silhouette, malgré la brume et les cordes qui tombaient.
Ce fut comme si ses ennuis s'évaporaient. Une assassin elle était certainement, pour tuer aussi vite tout son mauvais sang.
Gendry laissa un sourire naître sur son visage avant de se précipiter hors de ses appartements -bien qu'il se maîtrisa assez pour ne pas courir dans les couloirs comme un rustre ou un enfant- et rejoindre la cour.
Elle devait juste arriver au chateau au vu de son apparence et il sourit plus encore en se dirigeant vers elle. Cette fois, il laissa libre cours à son manque de dignité ou de grâce -à quoi cela lui servirait-il ?- et se rua sur Arya pour la soulever dans les airs, la gardant dans ses bras, tandis que la pluie leur tombait dessus et leur dévorait les os.

« My Lady ! How I've missed you... »

Un léger rire quitta ses lèvres tandis qu'il la soulevait encore. Pourtant, ils s'étaient quitté il n'y avait pas si longtemps, après la fin du tournoi. Mais son cœur ne trouvait du répit que lorsqu'Arya Stark était dans les parages semblait-il, rien d'étonnant alors que ce dernier se soit arrêté une année après la mort de sa Lady dans leur précédente existence.

Au cours de sa vie, Gendry avait rarement était aussi heureux que lorsqu'il se trouvait avec Arya Stark. Dès qu'il avait rencontré sa Lady, cette dernière s'était fait une place dans son existence, dans son cœur. Elle lui avait un jour dit qu'elle pourrait être sa famille. Et elle n'avait jamais eu autant raison. Elle avait été sa famille, elle lui avait donné une famille, lui qui avait grandi tout en étant dépourvu.
Il comprenait son envie de partir chercher des réponses, il ne l'en empêcherait jamais. En fait, s'il ne ressentait pas autant de sympathie envers la jeune Elenda qui le poussait à rester à Accalmie l'épauler, il serait probablement parti sur les routes l'épauler, lui tenir compagnie. L'aventure... N'était-ce pas ainsi qu'ils avaient débuté l'histoire ? Du moins, leur histoire ?

Bien sûr, Arya lui manquait. Plus encore quand il devait faire face à ses retrouvailles avec nul autre que son père. Celles avec Stannis n'étaient pas aussi déroutantes que cela au final, mais c'était bien plus le fait de découvrir la relation houleuse qui unissait Robert à Stannis qui était parfois pesant.
Il s'était souvent demandé quand est-ce qu'il reverrait Arya à nouveau après le tournoi, et à présent, elle était ici-même, dans ses bras au milieu de la cour boueuse d'Accalmie, sous la pluie mordante et impitoyable.
Bien qu'il ne fusse pas du genre à se soucier pour un sou de la pluie, Gendry devait bien admettre que ses os commençaient également à prendre froid. Ainsi il ria de bon cœur avec sa Lady avant de la suivre jusqu'aux écuries pour qu'elle puisse y laisser sa monture.

« Arya Stark, layed low by the cold... I wouldn't that to be true. »

Il la laisse s'occuper de son cheval avant de retourner avec elle vers le chateau où la chaleur vient donner une sensation peu agréable à leurs vêtements qui se collent à leur peau.
Cependant, Gendry trouve encore plus désagréable d'être bientôt interrogé. Une moue s'installa sur son visage comme il conduisait Arya jusqu'à ses appartements.

« Oh it did. »

Il avait été impossible de ne pas entendre parler du retour peu triomphale des frères Baratheon. Et vu leurs mines, du moins celle de Stannis, il avait également été impossible de ne pas comprendre ce qui était arrivé entre eux.
Un léger soupire échappa au Baratheon qui tentait de réfléchir à quoi répondre.

« So you heard Stannis was back ? »

Il mentirait s'il affirmait qu'il n'était pas heureux de retrouver Arya. Il comprenait son besoin et sa soif d'aventures, il n'avait jamais rien trouvé à y redire car il savait qui était la femme qu'il avait épousé, il savait que c'était là sa nature et il l'aimait pour cela aussi.
Cependant, Arya lui avait manqué, sa présence, son caractère, ses railleries, sa simple silhouette... Égoïstement, certainement, il espérait qu'elle resterait un moment avec lui à Accalmie.

En attendant, Gendry profitait joyeusement de leur trajet depuis les écuries jusqu'aux appartements qu'il occupait dans la forteresse ancestrale des Baratheon.
Il n'était en effet pas étonnant qu'elle ait entendu parler du retour de Stannis, même si elle ne se trouvait pas dans les Terres de l'Orage. Les morts qui avaient marqué l'histoire avaient tendance à faire parler d'eux à leur retour, et Stannis avait bien marqué l'histoire de Westeros. En bien ou en mal, cela devait dépendre des opinions, il devinait.

Tout en s'installant sur le bord du lit, il observe sa lady se découvrir un peu, du moins ôter les vêtements mouillés qui risqueraient de la faire tomber malade. Que les Dieux leur vienne en aide dans ce cas-là car Arya n'était pas d'un naturel facile en temps normal mais elle l'était encore moins si elle tombait malade. Il dirait que les seuls périodes capables de vaincre son record de mauvaises humeur autre que lorsqu'elle tombait malade était quand elle était enceinte.

Un instant, Gendry la contemple, il boit le moindre de ses gestes et se délecte de sa simple présence qui réchauffe déjà son être avant qu'il ne relève un peu les yeux, rencontrant ses yeux bruns comme elle l'interroge sans grande subtilité ; ça n'avait jamais été son fort de toute façon.
Un bref sourire effleure ses lèvres, il devinait qu'il n'avait jamais pu réellement cacher quoi que ce soit à Arya de toute façon. Et il n'avait guère envie de commencer maintenant.

« I know. »

Le forgeron finit même par rire un peu, songeant que ce ne serait pas la première fois qu'elle le menaçait et que d'une certaine façon, il n'avait jamais détesté ces menaces.

« To be honest, I'm not sure myself how I feel. It is weird to have Robert here. And Stannis. And even more weird to... Feel closer of Stannis than Robert. »

Sans doute parce qu'il avait connu Stannis dans sa précédente existence, parce que l'homme n'était pas simplement le concept abstrait de ce qu'il était censé être pour lui. Robert Baratheon l'avait engendré, certes. Mais il était dur de considérer un inconnu comme son père. Il était compliqué également de se sentir plus légitime qu'il n'avait déjà l'impression de ne pas l'être autrefois quand ce dernier était là et que leur relation d'inconnus, somme toute, était exposée.
Il n'était que l'heureux bâtard survivant de la chasse des Lannister, c'était la seule chose qui faisait qu'il avait atteint le rang de seigneur après tout. Et c'était un sentiment qui ne l'avait jamais véritablement quitté, au fond.

« I don't really know how to deal with this. »

Gendry hausse les épaules sans lâcher Arya du regard. Une faible moue finit par passer sur son visage, bien qu'il continue de sourire.

« I am glad you are her, at last. I missed you my Lady. »

Gendry n'y tient plus alors et se lève pour la rejoindre, l'entourer de ses bras forts. S'il pouvait la garder contre lui à jamais, il serait content. Mais il sait bien que cela serait parfaitement stupide, Arya Stark n'a jamais été une femme à enfermer dans une étreinte, elle n'est pas une chose délicate qui a besoin d'être protégé du reste du monde et ne le sera jamais.
Mais tandis qu'il la garde tout de même momentanément prisonnière de son étreinte, Gendry sourit en humant son parfum peu reluisant, mélange d'herbe, de boue, de pluie et de cheval.

« Did you find something interesting during your journey ? »

Arya avait toujours aspiré à l'aventure. Gendry ne lui en avait jamais tenu rigueur, c'était ce qu'il aimait le plus chez elle, sa dureté, son caractère audacieux et difficile, son effronterie et ce que beaucoup qualifierait d'une sauvagerie étayée.
À vrai dire, s'il ne se sentait pas tant l'impression d'être obligé de prouver quoi que ce soit aux Baratheons qui étaient venus après lui et ceux d'avant, sans doute l'aurait-il suivi.
Mais même avec l'envie d'aider la jeune Elenda, le manque d'Arya avait subsisté. Depuis qu'il avait épousé la jeune louve, il n'avait jamais été séparé d'elle que peu ou par la mort.
De plus, leurs séparations précédente se faisaient dans un royaume en paix, les choses ici étaient chaotiques, imprévisibles, tout comme l'avait prouvé le tournoi et sa tournure.

Même s'il le voulait, Gendry serait alors bien incapable de cacher le soulagement qui éprouvait son âme et son corps de retrouver sa Lady, de l'avoir à ses côtés mais aussi, de lui confier les tracas qui parasitaient son esprit.
Et tout en lui confiant ses états d'âmes comme elle l'avait pressé de le faire, le jeune forgeron la regardait se défaire de ses vêtements trempés avant de finalement s'avancer et de rire un peu à sa menace.

« He's not really the paternal kind, truly... »

Gendry avait déjà entendu certaines choses par le passé mais il devait admettre qu'il ne s'était que peu ouvert à en savoir plus sur Robert Baratheon. Le roi avait engendré tant de bâtards, il n'y avait rien de spécial concernant sa mère ou sa vie. Il n'était que la conséquences d'un ébat avec une fille de basse naissance, comme tant d'autres. Il avait simplement été chanceux d'être resté en vie et d'avoir été légitimé par la main d'une reine folle à lier.

Il passe finalement ses bras autour de sa Lady, la garde contre lui et sourit même un peu, rit un peu tout en se remémorant sa menace à l'encontre de celui qui l'avait engendré.

« I think I would enjoy such a spectacle. »

La chaleur de cette étreinte était apaisante. Arya était certainement sauvage sur bien des aspects. Elle ne l'avait jamais épargné non plus et il ne lui avait jamais demandé de le faire. Elle était telle qu'elle était et il l'acceptait, malgré la dureté qu'elle pouvait parfois montrer.
En retour de l'apaisement qu'elle lui apportait et de ses solutions envers son dilemme, il lui retourna sa sollicitude et s'enquit alors de son propre voyage, des réponses qu'elle avait pu trouver sur la route.

Gendry s'écarte un peu en même temps qu'elle, fronce légèrement les sourcils tandis qu'elle l'embrasse. Il ne peut résister au sourire qui naît cependant sur son visage comme elle le taquine.

« Now come on, when did I ever implied such a thing ? »

Il lève brièvement les yeux au ciel avant d'effleurer délicatement sa joue. Aussi délicatement qu'une main de forgeron le pouvait, ceci dit.

« You've been having nightmares ? Tell me, my Lady. »

Malgré tout, il n'avait jamais oublié les traumatismes qu'Arya avait eu à enduré. C'était ces traumatismes qui les avait amené à se rencontrer en premier lieu, comment pourrait-il oublier ?
Les années s'étaient écoulées et avec elles, ils avaient créé leur propre famille mais il n'avait jamais oublié qu'Arya avait perdu une grande partie  de sa propre famille.

Son existence en tant que Lord Baratheon entière, Gendry avait toujours cette désagréable impression d'usurper ce titre. Il n'avait été que le survivant de toute une ribambelle de bâtards laissés derrière lui par un roi qui aimait un peu trop les plaisirs de la chaire.
Il avait juste eu de la chance en définitive... Il avait eu Arya, elle avait été sa chance, quand elle l'avait fait passer pour mort auprès de ces soldats Lannister.
Mais même après qu'il soit devenu le maître d'Accalmie, le doute avait continué à persister en lui, il ne l'avait jamais véritable quitté. Il n'avait eu autant de chance qu'en raison de son statut de bâtard, un statut qui lui venait d'un homme qu'il ne connaissait même pas.
À présent, il pouvait rencontrer cet homme, il pouvait lui parler et même passer du temps avec lui mais tout ça était bizarre. Gendry faisait des efforts, autant qu'il en était capable, mais il était étrange d'avoir un père, ou en tout cas, un semblant de père.

« I know. »

Le soucis était là : il avait pas mal de différences avec Robert Baratheon. Il ne décrirait pas forcément l'homme comme mauvais ou insupportable mais Gendry se demandait s'ils deviendraient jamais véritablement proches. Il n'était même pas certain qu'il le souhaite mais il devinait que le temps finirait par lui donner une réponse à tout ça.

En définitive, la présence d'Arya était une bénédiction. Elle lui avait manqué, sa Lady. Elle lui manquait toujours mais il semblait que la vie finissait toujours par les réunir.
C'était peut-être pour ce sentiment absolu de gaieté sui régnait actuellement sur son cœur que Gendry ne se lasserait jamais d'aimer sa Lady-épouse, qu'il était profondément amoureux d'elle pour commencer.
Car à chaque fois qu'elle le quittait pour s'en aller à ses aventures puis qu'elle lui revenait, la joie et l'amour qu'il ressentait pour la louve n'en était toujours que plus fort.
Certes, Arya Stark n'était pas la femme avec le caractère le plus facile qu'il connaisse mais c'était ainsi qu'il l'aimait, brut et sincère, passionnée et sauvage. Qu'avait-il besoin d'une lady frêle et effrayée de se salir, qui tomberait dans les pommes à la vue d'une araignée ou de sa robe salie ?
Et puis, il fallait dire également qu'il avait survécu aux Lannister et à Harrenhal aux côtés d'Arya, il avait vécu toutes sortes de choses aux côtés d'Arya Stark, c'était des aventures, des sentiments qui ne pouvaient disparaître, qui ne pouvaient s'estomper.

S'il rit à la plaisanterie de sa Lady, Gendry devient plus sérieux assez rapidement pour l'interroger sur ces quelques cauchemars dont elle se décidait à lui parler.
Attentivement, Gendry écouta et avec tendresse, ses doigts rudes étreignaient la main qu'elle avait placé dans la sienne. Il n'avait jamais eu de famille à proprement parler, avant Arya, avant leurs enfants. Leurs beaux, incroyables et uniques enfants.
Il n'était pas certain d'être une grande aide face aux traumatismes d'Arya, face à tout ce qu'elle avait perdu dans cette ancienne vie, alors qu'elle était encore si jeune. Ce n'était pas juste, mais le monde n'était pas juste, ils l'avaient appris plus d'une fois, pas vrai ?
Leurs fronts se trouvent et Gendry place sa seconde main contre sa joue qu'il effleure délicatement.

« After all you want through, I guess this is only natural. »

Gendry chuchote et il lui adresse un bref et doux sourire, et si son front finit par quitter le sien, c'est simplement pour que ses bras ne viennent l'étreindre et la garder contre lui, sa tête qu'il maintient alors contre son cœur, et ses doigts caressant ses cheveux encore mouillés.
Arya n'était pas une personne qui avait l'habitude d'être réconforté, aussi, il chérissait souvent ces moments où elle le laissait voir sa vulnérabilité, où elle laissait tomber un peu son armure pour le laisser prendre soin d'elle.

« Maybe... Maybe they share the same fear ? You're not exactly the same child your parents left behind. You are not even a child anymore. You might write to them ? Maybe it would reassure you ? »

Ses mains continuent de repasser dans ses cheveux et il la garde contre lui, tout en continuant de murmurer à son oreille.

« If you wish to, I can come all the way to Winterfell with you, if it helps you face the fear and the anguish. In the meantime, I am here, and I have you. Always. »