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Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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Be still my beating heart | Aemon & Naerys

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I’ll hold you in my heart,
Be still my beating heart
Since I can't hold you in my arms

Immobile, se tient-elle là, la frêle dragonne, ses boucles argentés dansant au gré du vent. 'Je devrais essayer de trouver un voile.' pense-t-elle, alors qu'absemment, elle repasse une mèche derrière l'oreille. Quand a été la dernière fois dans sa prédécente vie qu'elle a quitté ses appartements les cheveux ainsi découverts ? A vrai dire, elle ne peut même pas se souvenir - durant le règne de son oncle, certainement. Une éternité auparavant, comme semble le souligner à chaque instant le monde qui l'entoure. Les vestiges d'une part du Donjon Rouge. La destruction du magnifique temple que Baelor a fait construire en honneur des Sept. L'échiquier du pouvoir à Westeros, où les puissantes familles d'autrefois ont pour certaines chutées ou disparues.  La dynastie pour laquelle ils ont tous tant sacrifié emportée par l'Etranger, cédant sa place à d'autres têtes couronnées... ou du moins, cela était le cas avant que les demons venus d'ailleurs ne les fasse de nouveau vaguer sur les terres des mortels. La seule constante est la Foi, toujours omniprésente. Rassurante. Et cette présence réconfortante des Sept et de leurs serviteurs, elle a décidé de lui tourner le dos pour accompagner son père, auprès de sa famille en exil - mais la vérité est que parmi tous les Targaryen, elle se sent plus isolée que jamais. Ce n'est pas le manque d'accueil parmi les siens, puisque ce dernier est des plus chaleureux. Ni même la ville dont les coutûmes sont si étranges à ses yeux. Non, ce qui ronge l'esprit de la frêle dragonne, c'est bien plus que l'amour familial dont elle est chaque jour témoin lui rappelle inlassablement ce qu'elle a perdu. Lui rappelle que malgré les heureuses retrouvailles, ceux qui ont toujours compté le plus à ses yeux sont aux abonnés absents.  

'Je devrais être heureuse. Soulagée qu'ils vaguent toujours dans les Sept Cieux, au lieu de devoir expier pour leurs péchés passés.'

Sauf que, comme tant souvent dans le passé, sa raison et actions sont en contradiction avec son coeur - car qu'est-ce qu'elle ne donnerait-elle pas pour pouvoir de nouveau serrer Daeron dans ses bras, et lui dire à quel point elle est désolée d'avoir su ni le protéger d'avantage, ni le préserver des troubles qui ont agité son règne. De lui dire à quel point elle est fier du Roi qu'il est devenu, selon les chroniques qu'elle a parcouru à Peyredragon. Ou Daenerys, qu'elle n'a jamais vu devenir femme et mère. Sa douce Daenerys, qui elle aussi a su placer devoir au-dessus de ses sentiments en scellant la paix avec Dorne. Baelor même, le cousin qui, à sa manière, lui a toujours accordé protection et réconfort. Et bien sûr, Aemon... la douleur de sa perte est toujours aussi vive qu'au premier jour. Mais sans doute est-ce là sa pénitance, justement, de devoir vivre chaque jour avec ce vide dans son coeur.

Un strident cri déchire les airs et tire l'ancienne de sa mélancholie et durant un bref instant, une ombre assombri le jardin de la pyramide: l'insigne de leur maison en chair et en os survole le refuge des Targaryen exilés - et souligne comme nul autre à quel point le monde a changé.

'Père doit être fasciné, lui qui espérait tant voir  les dragons renaître.'  se surprend elle à songer.

Peut-être est-ce en parti pour cela que son père semble bien plus... peut-être pas heureux mais en paix que dans ses souvenirs - bien que le plus grand changement vient certainement du fait d'avoir retrouvé son frère Aegon, ses parents et demi-frères dont il ne devait point avoir de souvenir.  Retrouver une famille unie a de toute évidence été un baume pour son coeur meurtri.

'Et il ne mérite pas moins, après une vie dédiée au Royaume et rythmée de pertes.' pense-t-elle, sans la moindre jalousie.

La place de son père est clairement ici, entouré de ses parents et sa fratrie - mais la sienne ? Est-ce qu'elle aurait du rester à Westeros et rejoindre un septistère, comme elle a pu songer à le faire durant son enfance ? Mais alors qu'elle sombre une fois de plus dans ses pensées, des bruits de pas résonnant sur le chemin de pierre qui traverse le jardin annonce la fin de sa solitude.

« — I am sorry if I took your place. The bench is yours, if you wish. lance-t-elle en valyrien, remerciant dans ses pensées le mestre qui a enseigné la langue de ses ancêtres lorsqu'elle n'avait que quelques années. A l'époque, cela lui avait avant tout permis d'échanger avec sa famille à l'abris des oreilles indiscrètes des courtisans - mais aujourd'hui, cet enseignement s'avère le plus pratique de tous.

 — I was just about to... continue-t-elle en se levant, mais lorsque ses pupilles violines se posent sur la silhouette de l'interrupteur, sa voix lui fait défaut.

 — Aems...

Surnom de leur enfance, lorsqu'elle était trop petite encore pour prononcer son prénom. Surnom qui les a suivi leur vie entière, à l'abri des oreilles indiscrètes et qu'aujourd'hui, elle prononce d'une voix qui tremble presque autant que ses membres sous coup de l'émotion.

 — Aemon... prononce-t-elle alors qu'elle se précipite vers lui.  — I... still can't... believe it's really you. I never thought to see you again. laisse-t-elle échapper d'une voix tremblante, attrapant ses mains dans les siennes.

'My dragonknight. My love' ajoute-t-elle dans ses pensées, mais ces mots-là, passent-ils sous silence comme tant de fois auparavant, pour se reflètent uniquement dans le regard qu'elle lui lance; les tabous des serments prononcés dans leurs vies antérieures encore bien trop ancrés dans son esprit. Elle aimerait le serrer dans ses bras et ne plus jamais le laisser partir. Elle aimerait lui dire à quel point il lui avait manqué, ou que son coeur est encore plus sien que lorsqu'elle le lui avait confié des siècles auparavant - mais elle a juré devant les Sept d'être à Aegon coeur, âme et corps 'à jamais'. Un serment dont ils savent tous les trois elle ne tient que la toute dernière partie - car son coeur et son âme, ils ont toujours appartenu à Aemon, et rien qu'à lui.

Alors elle se contente comme tant de fois auparavant de serrant avec tendresse les mains de son frère dans les siennes, alors qu'elle lutte pour garder ses émotions sous contrôle; lutte pour retenir les larmes de joie qui ne tardent pas à salir son frêle minois - et pourtant, un souire comme seul Aemon sait provoquer étire ses lèvres tremblantes. Ce n'est pas assez. Ce n'a jamais été assez, mais ça a été tout ce qu'ils ont pu se permettre sans donner d'avantage de poids aux rumeurs à leur sujet.

— Gosh, I missed you, Aems. I missed you so much I can't even start to describe it. murmure-t-elle, alors qu'une larme atteint ses lèvres souriantes: à ce moment, toutes les émotions semblent se bousculer dans son esprit. Le soulagement. La tendresse. L'amour... mais aussi la peine, car au fond d'elle, a-t-elle espéré qu'au moins Aemon serait épargné, et pourrait continuer à parcourir les Sept Ciels - lui qui a toujours été le plus digne, le plus honorable d'eux tous. Si lui ne mérite pas la tranquillité et le bonheur des Sept Ciels, alors qui pourrait prétendre le mériter ?





Aemon Targaryen

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Port-Réal, lieu de sa naissance. Lieu de sa vie. Lieu de sa mort. Lieu où il revint en premier, le Chevalier-Dragon. Le Donjon Rouge écroulé, la Maison du Dragon éteinte, sept sources de pouvoir partagées entre huit souverains. Qu’était-il advenu de ce royaume durant les derniers siècles ? Le chaos, il était là, s’étendait sous ses yeux améthystes. Le chaos dont parlait la prophétie, le Rêve de la Glace et du Feu.
Peyredragon, seconde destination. Siège ancestrale des dragons. Le bateau approchait lorsque le ciel s’assombrit, lorsqu’une créature ailée traversa les cieux pour masquer le soleil. Elle était immense et Aemon s’en trouvait fasciné. Les dragons s’étaient éteint durant la vie qu’il avait mené, sous le règne de son oncle. Aucun de ceux qu’il avait pu voir ne furent aussi gigantesque que la bête blanche qui volait autour de l’île en ce moment. Il avait vu le crâne de la dragonne Vhagar et celui de Balerion et il n’avait toujours pu qu’imaginer l’envergure de tel dragon. Désormais, on le lui donnait à voir.

Rencontre fortunée que celle avec le prince Maegor. Il volerait vers Meereen dans quelques jours et avec lui, le Chevalier-Dragon. Pourtant, ils ne s’entendaient point. L’un trop pieux, l’autre trop cruel. Mais il devait lui reconnaître ceci, dans sa cruauté et sa violence, le roi Maegor avait régné là où son propre frère, Aegon IV Targaryen, s’était empâté, plongé dans les vices et la luxures, les excès et une cruauté plus vicieuse, moins brutale mais tout aussi douloureuse pour ceux qui en furent la cible.
On lui disait que ses grand-parents, la princesse Rhaenyra et le Prince Daemon d’après lequel il avait été nommé, se trouvaient à Meereen. Avec eux, des oncles qu’Aemon n’avait jamais connu, une tante tout juste né, son oncle Aegon qu’il avait connu et son père, le roi Viserys II Targaryen. Cela suffisait à ce qu’il fasse le voyage. Les Fidèles de Trios lui avait donné un devoir, celui de porter la prophétie mais avant cela, il se devait de retrouver les siens. Il reviendrait ensuite accomplir son devoir, il se le promettait.
Et c’était ainsi, par une promesse que Maegor avait faite à sa grand-mère Rhaenyra, qu’Aemon avait supporté ces quelques jours de voyage avec un homme qui représentait tout ce qu’il combattait. Durant les longues heures de vol, nouvelles pour le prince qui n’eut jamais l’occasion de s’élever dans les cieux, il put pleinement songé à ce qu’il avait lu dans les chroniques de Peyredragon sur les rois qui avaient suivi sa mort, sur la manière dont l’Étranger avait emporté Naerys un an après lui, Aegon quelques années après, devenu gras et incapable de bouger. Il entretenait beaucoup de colère envers ce frère aîné qui l’avait tant hait sans qu’il n’en connaisse la raison mais Aemon avait aussi pitié de lui. Et lorsqu’il adressait ses prières aux Sept, même s’il était un peu tard, il soufflait quelques mots pour son frère, d’autres plus profonds pour sa sœur. Quelques fois, il y en avait pour son neveu qu’il avait adoré et son adorable nièce. L’un comme l’autre n’avait guère semblé partager les vices de leur père. Elle devait être fière, sa douce Naerys, des enfants qu’elle avait mis au monde.

C’était son père qu’il avait cherché en premier lieu, lorsqu’il était parvenu à la Grande Pyramide de Meereen. Et son père il avait retrouvé. Un père jeune, fort et plus léger. Aemon aurait pu jurer qu’un sourire avait frôlé ses lèvres. Que ce monde était différent, rien n’était plus semblable à ce qu’il avait connu, il ne persistait qu’une constance dans sa vie : les Sept. Étaient-ils présent à Meereen où on adorait d’autres dieux ? Une déesse en réalité. Mhysa. La Mère des Dragons. Daenerys Targaryen, lui avait dit son père durant leur échange. Et il désirait lui présenter les ancêtres qu’il n’avait jamais connu, que le Chevalier-Dragon désirait rencontrer du plus profond de son cœur jusqu’à ce que son père lui révèle une toute autre chose, une qu’il ignorait et qui fit accélérer les battements de son cœur bien qu’il n’en montra rien, humble, la posture droite et solide, celle d’un chevalier qui avait passé plus de temps à honorer son devoir et les dieux que l’amour qu’il éprouvait pour une sœur. Le prince Viserys avait libéré son fils, il n’avait mentionné aucun devoir, aucune obligation d’être ailleurs, aucune réprimande face aux désirs qui animaient son fils avec ardeur. Ils peuvent attendre encore un peu, avait-il dit avant de lui faire signe qu’il pouvait y aller, lui conseillant les jardins.
Alors c’était dans les jardins qu’Aemon était descendu et qu’il l’avait vu. D’abord ses longs cheveux d’argent flottant, quand avait-elle laissé ses cheveux si libre pour la dernière fois ? A mesure qu’il approchait, il distinguait son visage, son teint pâle et ses yeux violets, à l’image des siens qu’elle vint relever vers lui. C’était d’autres dieux qu’il adorait mais Naerys portait en elle la beauté des déesses valyriennes, il en était convaincu. Sa douce voix résonnait comme une mélodie et Aemon, qui avait cru sa sœur perdu à jamais, sentait l’amour qu’il avait toujours éprouvé pour elle aussi vivace qu’auparavant. Il voulait la prendre dans ses bras, ne jamais la laisser s’en échapper et la protéger du reste du monde.

« — Nys… »

Son nom lui échappant dans un souffle, il vient entourer ses petites mains des siennes si grandes en comparaison. Elle tremblait, sa douce petite sœur et il pressa ses mains un peu plus fort pour lui assurer sa présence. Il n’était nul un mirage, un souvenir venant la hanter. Tout comme elle n’en était pas un. Pourrait-elle trouver un peu de paix en cette nouvelle vie ? Le prince se battrait pour la lui donner. Devrait-il s’opposer à son frère cette fois ? Reviendrait-il des Sept Cieux pour les torturer à nouveau ? Ou des Sept Enfers ? Qui pouvait dire où il se trouvait ? Les peines qu’Aegon lui infligeait, Aemon pourrait les endurer une fois de plus mais Naerys, elle ne les méritait pas.
Un sourire se dessina sur les lèvres du Chevalier-Dragon, ses yeux brillant de larmes qu’il ne pouvait laisser échapper alors que ses doigts venaient effleurer la joue de sa tendre sœur pour effacer ses pleurs. Elle était plus magnifique encore quand elle souriait. Toujours près de lui mais jamais sienne, jamais il n’était sien. Il se pencha et déposa sur son front un tendre baiser.

« — Then don’t. »

Si elle ne pouvait le décrire avec des mots, les larmes sur son doux faciès parlaient pour elle. Il y avait des moments où les mots ne suffisaient pas et celui-ci était l’un d’eux.

« — I’ve missed you too. I went to Dragonstone, they told me about father being not. Nothing about you… I thought you were… Lost forever. »

Tendrement, le Targaryen enroula ses bras autour de la princesse et l’attira contre lui. Il y avait longtemps qu’il ne l’avait pas serré dans ses bras, jamais en public mais toujours lorsqu’ils étaient seuls, qu’elle était triste ou peinée et qu’il venait la réconforter. Mais pendant un moment, il vint la serrer contre lui sans chercher à s’assurer qu’ils étaient seuls. Juste un moment.

« — Forgive me, Nys… I’ve let you alone… I’m sorry. »
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'You wont lose me, Aemon.' Ces mots pèsent sur le bout de sa langue, et pourtant, ils sombrent éternellement dans le silence. Après tout, ne savent-ils pas tous deux qu'elle ne peut pas lui faire une telle promesse ? Ils ont chacun perdu l'autre le jour où Viserys l'a fiancé à son aîné. Ils se sont perdus un peu plus chaque fois qu'Aegon demandait ses droits conjugaux avec Aemon posté devant sa porte - jusqu'au jour où elle a définitivement perdu Aemon lorsqu'il il a sacrifié sa vie pour sauver celle d'Aegon. Non, la perte, ils l'ont ne l'ont que trop souvent connue pour être en mesure de l'oublier - et seuls les Sept savent de ce que demain sera fait.

— A part of me will always be with you, and nothing can change this. Not Father. Not even these strangers and their demon gods. Nothing, you hear me ?

'My heart will always be yours - and today even more so than when I gave it to you for safekeeping a lifetime ago.' pourrait-elle ajouter, mais comme tant d'autres, ces mots sont avalés par le silence que lui imposé ce serment fait tant de siècles auparavant à Aegon devant Dieux et hommes: 'une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais'. Des mots prononcés par devoir envers son père et sa famille - et pourtant, de ce serment, elle n'est parvenue qu'à tenir la première partie: de chair, elle n'a toujours été qu'à Aegon, continuant à honorer son devoir même si cela devait lui coûter la vie. Mais, bien qu'elle se soit interdit de le dire à voix haute depuis son mariage, son âme et son coeur, ils ont appartenu à Aemon avant même qu'elle ne comprenne la signification du mot aimer.

'Et  est-ce pour ça que je dois désormais expier.' ajoute-t-elle dans ses pensées. Et aujourd'hui, dans cette seconde vie, ne sont-ce pas les mêmes contraintes, le même serment, qui poursuivent de lier sa langue et sa main ? Elle a juré d'être à jamais l'épouse de son aîné - cela ne signifie-t-il pas que, avec ce retour étrange à la vie, elle reste l'épouse d'Aegon ? Une union sacrée que seule la Foi pourrait défaire - mais pour quelle raison ? Les enfants auxquels elle a donné naissance sont preuve que l'union a été consommée, et donc qu'une annulation est impossible. Ou elle pourrait retourner à Westeros, rejoindre la Foi pour devenir l'Epouse de l'Etranger. Une idée que son père lui a autrefois refusé, et avec laquelle elle a de nouveau joué après son "réveil" à Port-Réal, sans pour autant y donner suite - et maintenant qu'Aemon se tient de nouveau devant elle, la résolution pour prendre une telle décision lui manque. Est-ce un péché de vouloir rester aux côtés de celui qui a toujours été sa plus grande force, mais aussi sa plus grande faiblesse ?

'Oui' souffle une petite voix dans son esprit, mais elle cherche à l'ignorer. Et quand son frère la tire dans ses bras, elle ne proteste qu'à demi-mots. Pourtant, elle n'est que trop consciente qu'elle ne devrait pas se laisser aller, encore moins dans un endroit aussi exposé que les jardins de la Pyramide, où  n'importe qui pourrait les voir..

— Aemon...

Une légère reprimande, et pourtant, il ne faut pas beaucoup plus pour qu'elle vienne se blottir contre lui, posant tendrement sa tête dans le creux de son cou.  'Même son odeur est la même que dans mes souvenirs' , ne peut-elle s'empêcher de penser, alors qu'elle cherche à profiter de ce qu'ils savaient tous deux ne pouvait pas être qu'un court instant de tendresse innocente. Juste un court moment. Juste le temps de reprendre le dessus sur ses émotions. Juste le temps de s'assurer que le retour d'Aemon n'est pas juste une illusion de son esprit. 'Père d'en-Haut, jugez nous avec clémence pour cet instant de faiblesse, je vous en prie' ajoute-t-elle dans ses pensées, demandant pardon pour ces instants volés, avant que la voix de son frère ne la ramène à la réalité.

— Don't be silly, Aemon. You have stood by my side my entire life. You never once abandoned me. réplique-t-elle en douceur, levant son regard pour le plonger dans les iris mauves de son frère - mais à la vue qui s'offre à elle, son coeur se sert.

Elle déteste le voir ainsi, les yeux mauves brillant de larmes. Le voir peiné - et pire encore, peiné pour quelque chose qu'il n'a pas pu contrôler.

— You only did your duty. Like you... like we always did. There is nothing to forgive, for had you done less, you would not be the man I l... I mean... you know. finit-elle en un murmure gêné, alors que ses joues s'empourprent face à cet aveu.

Certes, elle a passé la dernière année à ressentir à chaque instant un trou béant là où  auparavant se trouvait son coeur. A en vouloir aux Sept même d'avoir arraché Aemon bien trop tôt à se monde, et ne trouver consolation dans la seule pensée qu'il vagait les Sept Ciels. Mais jamais n'en a-t-elle voulu à Aemon:  il a fait son devoir, sans hésitation ou retenu, comme il l'a fait toute sa vie. A ses yeux, cela a toujours été une part intégrale de l'homme qu'il était - alors comment aurait-elle pu lui en vouloir lorsque c'est en parti pour cela qu'elle l'a toujours aimé ? Son sens du devoir. Son altruisme. Son courage. La douceur et la patience dont il a toujours fait preuve à son égard.

— So please Aemon... stop feeling guilty for something you could not control. You are here now, that is all that matters. Avec tendresse, serre-t-elle une dernière fois son frère dans ses bras, profitant une dernière fois de cette étreinte pour l'espace de quelques battements de coeur, avant de remettre un semblant de distance entre eux pour éviter d'avantage tenter le destin avec de tels gestes d'affections.

— But... you have not told me. How did you know where to look for me ?






Aemon Targaryen

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Le souvenir de Naerys le hanterait toujours. Si elle n'était pas là, face à lui, il aurait songé à elle chaque jour, il aurait mentionné son nom dans chacune de ses prières pour les Sept en priant pour qu'elle ait trouvé la béatitude éternelle. Jamais il n'avait connu quelqu'un d'aussi brave et doux que ne l'était sa sœur, elle était courageuse et elle avait tant sacrifié pour faire son devoir, elle s'était tenue auprès de leur frère ainé malgré les insultes et les humiliations, elle avait été tellement forte. Il l'admirait tant pour cela.

« — Their god may be a demon but he brought me back to you. »

Pour se tenir à ses côtés et pour la protéger. Cela ne changeait rien à sa foi et à ses croyances, il ne trahirait pas les Sept car bien que moins assidu que sa petite sœur, il croyait fermement qu'ils guidaient leur vie. Autrefois, les Targaryen avaient honoré les dieux valyriens mais ces derniers semblaient avoir déserté les Sept Couronnes. Ou peut-être le monde. Leur maison s'était adaptée, ils s'étaient tournés vers les Sept car il croyait fermement qu'ils veillaient désormais sur eux, qu'il ne pouvait en être autrement. Ils avaient adopté la foi des terres qui les avaient accueillis et même s'ils se trouvaient désormais à l'autre bout du monde, le Chevalier-Dragon n'osait pas croire que leur dieu ne veillait pas encore sur ses fidèles, qu'il n'entendait pas encore leurs prières.
Ses bras l'encerclant, sa présence contre lui, il s'autorisait un moment si court à ressentir son corps et sa chaleur. Tant de siècles les avaient tenus éloigner, dans la mort, l'un de l'autre. Il n'avait pas le droit, il le savait bien, elle n'était pas sienne et elle ne le serait jamais. C'était à Aegon qu'elle avait juré fidélité et c'était à eux qu'il avait voué sa vie, refusant de prendre femme, d'engendrer des enfants et de mener une vie où il ne pourrait pas se tenir auprès de sa fratrie pour les protéger.
La petite réprimande de la valyrienne ne se fait pas attendre, il l'aurait écouté, il aurait fait un pas en arrière pour la libérer de son étreinte si elle n'était pas venue se réfugier dans le creux de son cœur. Son odeur l'enivre soudainement et il se mit à vouloir maudire leur père et leur frère. Si on lui avait accordé la main de sa sœur, il l'aurait traité convenablement, il l'aurait fait passer avant tout le monde et toute chose parce qu'elle méritait tellement plus que la vie qu'elle avait eu.

Il s'écarta, la libéra un peu mais rien n'était plus doux et chaleureux qu'elle, le monde n'était jamais aussi beau que lorsqu'il était près d'elle. Elle était le soleil de ses jours et la flamme qui le guidait dans la nuit. Il écoutait chacun de ses mots comme la plus belle des mélodies, suspendu à ses lèvres et il se demandait si elle savait combien elle comptait pour lui, si elle savait qu'il était incapable de faire preuve d'une once d'égoïsme à son égard et qu'il détestait la blesser. Une fois, il avait été égoïste il y a bien longtemps, lorsque ses lèvres avaient embrassés les siennes. C'était arrivé une fois à son instigation et ce baiser le hantait encore comme le plus grand des péchés mais aussi comme la plus délicieuse des sensations. L'interdit avait parfois un goût divin qu'il ne pouvait pas oublier. Une seconde fois, il avait touché ses lèvres mais c'était elle qui l'avait embrassé et il ne l'oubliait pas non plus. Il n'oubliait rien. Combien de fois avait-il silencieusement demandé aux Sept de lui pardonner ses affronts car il convoitait l'épouse de son frère ? Car elle hantait ses nuits sans qu'il n'en ait aucun contrôle ?

« — I know. »

Sa main saisit la sienne, la pressant avec douceur. Il savait, son cœur battait à l'unisson avec le sien. Qu'elle était belle quand ses joues s'empourpraient de cette manière et il dut fermer les yeux, forgive me Father for my thoughts.

« — I swore that no harm would come to you. But you suffered from my death. I broke my promise. »

Il murmurait doucement, quand elle le serrait à nouveau dans ses bras et qu'il ne la laisse partir et s'éloigner de lui. À sa question, un sourire se dessina sur les lèvres du prince Aemon et il prit place sur le banc, faisant signe à sa tendre petite sœur de s'assoir près de lui pour qu'il lui raconte.

« — You will find hard to believe it but I've meet King... Prince now, Maegor. The Cruel. It was he who told me Father was in Meereen. He claims to be close with our grandmother and I flew on the back of his dragon with him. »

Il était difficile de croire que Maegor le Cruel puisse avoir un lien avec leurs grand-parents et pourtant, n'avait-on pas surnommé sa grand-mère Rhaenyra la Cruelle ou Maegor avec des loches ? N'avait-on pas dit que le grand-père dont il tenait son nom serait devenu un Second Maegor s'il avait régné ? Ni l'un ni l'autre ne jouissait d'une bonne réputation et Aemon n'avait jamais questionné leur père à leurs propos. La reine Rhaenyra et son prince-consort Daemon étaient leurs grands-parents, jamais leur père n'aurait dit du mal d'eux. S'il ne les aimait pas, il ne leur aurait jamais donné le nom de ses parents. Une fois seulement, il lui avait dit que leur réputation importait peu, ils étaient ses parents et il se souvenait qu'ils aimaient leurs enfants. C'était là tout ce que Aemon avait jamais su de ses grands-parents, en dehors de ce que les mestres disaient de la Danse des Dragons.

« — Did you follow our family here? Prince Maegor told me our family left Dragonstone a few moons ago. Where you with them? »
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— I know - and for that, it will have my eternal gratitude. souffle-t-elle en douceur.

Il méritait mieux, Aemon. Mieux que d'avoir son âme damnée parce qu'un démon l'a ramené à la vie - et pourtant, est-ce bien la dernière chose à laquelle elle pense depuis que les bras du Chevalier Dragon se sont enroulés autour de sa taille. Comment pourrait-elle penser au salut de leurs âme, quand son coeur s'emballer depuis le moment même que ses yeux s'étaient reposés sur lui ? Que les Sept lui pardonnent - à leurs yeux, elle est à Aegon, et pourtant, il n'y a aucun doute que son coeur à toujours appartenu à son autre frère, peu importe à quel point elle a cherché de contenir ses sentiments.

— Even you can't win against the Stranger, Aems. ajoute-t-elle, laissant un bref instant durant ses doigts parcourir la joue se son frère, comme si elle pouvait de par ce simple contact effacer toutes les inquiétudes qui se reflètent dans ses traits. Elle déteste le voir comme ça, déteste l'entendre se faire des reproches dont elle est au centre. Même pour sa propre mort, trouve-t-il raison de se blâmer, lui qui a dédiée toute sa vie au service des autres. Lui qui s'est sacrifié tant de fois dans l'espoir de sauver des membres de sa famille. De sauver les Rois sous lesquels il servait. Leur cousin Daeron. Baelor même, d'une manière plus indirecte. Puis Aegon. Trois sacrifices. Trois sacrifices de plus que n'importe quel autre membre de la Garde Royale - et le troisième en a été de trop. Mais comment peut-il penser que cet acte de bravour est quelque chose qui requiert excuses ou blames ? Loyauté, courage et altruisme ont toujours dicté la vie d'Aemon - et faisaient part intégrale de l'homme qui possédaient son coeur depuis bien des années déjà. Alors si à l'époque, elle aurait donné tout pour de nouveau avoir son frère à ses côtés, elle n'a jamais été en mesure  de lui en vouloir à lui - ou de considérer ne serait-ce qu'un instant durant qu'il devait excuses ou remords.

— So please stop blaming yourself. It was the will of the Gods, and there was nothing you could have done to prevent it. After all, who are we to oppose Their will ? The only thing we can do is to accept it.

Toute sa vie, a-t-elle cherché à accepter humblement le destin que les Sept lui ont accordé, enfilant une expression impassible face à chaque nouvelle humiliation que lui faisait subir Aegon.  Face à chaque nouvelle blessure qu'il lui infligeait. 'Nous serons compensés dans l'Au-delà pour nos souffrances dans ce monde' lui avait dit sa Septa lorsqu'elle n'avait quelques anneés à peine - et cette phrase a-t-elle continuée à rythmer sa vie toute entière. Elle avait accepté cette vie que les Sept lui ont attribué, cherchant à traverser chaque épreuve avec autant de dignité qu'elle pouvait. Jamais n'a-t-elle remis en doute les décisions des Sept qui n'en sont qu'Un - excepté une seule fois. Excepté lorsqu'ils ont choisi d'arracher à ce monde le plus honorable des hommes - et que le monde de la frêle dragonne s'était écoulé. Avec honte se souvient-elle de ces moments où elle n'a su s'empêcher d'en vouloir aux Sept d'avoir accordé un tel destin à Aemon, alors qu'il méritait tellement plus. D'avoir laissé mourir un de leurs plus loyaux fidèles pour les péchés de son frère. D'avoir si brutalement arraché Aemon à sa vie. Elle a allumé dans de cierges à la septe pour demander pardon face à de telles pensées et égoïsme, mais certainement ces écarts passés font-ils aujourd'hui encore parti des ces péchés pour lesquelles elle doit expier durant cette vie.

— Or at least, try to. finit-elle par ajouter, telle une confession de ses luttes passées.

— In any case, I dislike seeing you like this - target of your self-reproaches, and me in the center of it. I never blamed you, Aems.

Il méritait plus, tellement plus que ce qu'il a eu durant sa précédente vie - et certainement ne mérite-t-il pas le blâme de la soeur qu'il a protégé et soutenu depuis le moment de sa naissance.

— We found back to each other - that is all that matters. So let us not dwell in the past.

Et sur ces mots, serre-t-elle tendrement les mains d'Aemon dans les siennes. Que ce soit grâce à leurs Dieux ou un démon, ils se sont retrouvés - et cette simple pensée est-elle suffisante pour faire battre le coeur de la Targaryen avec plus de vigueur. Avec Aemon dans les parages, se sent-elle de nouveau entière. Il est son oxygène. Celui qui rend sa vie digne de vivre, qu'il s'agisse de celle-ci ou de la dernière, même si ses voeux de mariage ont assuré que ce chaste contact est tout ce qu'il pouvait y avoir - déjà était-ce trop, comme ils ne savent que trop bien. Encore plus dans un endroit ainsi exposé à la vue de tous. Et pourtant, lorsque les bras d'Aemon quitte sa taille, se sent-elle plus exposée encore.

Pendant un bref instant, son regard violine se perd sur les traits de son frère, comme pour figer une fois de plus à mémoire chaque détail de ce visage tant aimé, avant de finalement prendre place aux côtés de son frère.

— Maegor ?  The ursurper ? A ce nom, les traits de la frêle dragonne se crispent - et comment ne pourrait-ils pas à la mention de cet ancien Roi. Ils venaient de parler de démons quelques instants auparavant, et en voilà certainement un d'un tout autre genre. Incomptables sont les meurtres que les archives lui attribuent, et parmi ses nombreuses victimes comptent même deux de ses propres neveux. L'un assassiné sous ses ordres. L'autre assassiné de ses propres mains, brisant là le plus grand tabou des Sept et même des démons nordiens pour satisfaire sa soif de pouvoir et lui voler le trône. Sans même parler des infâmies commises envers la Foi - non, définitivement, le sobriquet de Cruel est bien trop flatteur pour un tel monstre.

— I am even more relieved then that you are here, and in one piece. souffle-t-elle en douceur, sans réaliser qu'à la mention du nom de Maegor, ses doigts se sont inconsciemment posés sur son pendentif en forme d'Etoile à Sept Branche. 'Quel est donc le jeu des fidèles de ce démon étranger?' se demande-t-elle, pas pour la première fois. Comment les mêmes fidèles peuvent à la fois ramener le plus honorable des Targaryen, mais également celui qui avait menacé de noyer Westeros tout entier dans le sang ? Un homme qui faisait même paraitre leur propre avec tous ces vices et cruautés comme étant aussi innocent qu'un enfant tout juste baptisé sous les Sept Lumières des Sept.

— I am even more relieved then that you are here, and in one piece. murmure-t-elle, serrant légèrement la main d'Aemon dans la sienne. Pour l'instant, préfère-t-elle se concentrer sur cette information là, passant au-delà de la bien plus troublante nouvelle qu'est la proximité entre sa grand-mère et l'homme le plus infâme de l'histoire de Westeros. Si c'est vrai... qu'est-ce que cela disait sur cette première ? Qu'est-ce que cela impliquait pour sa présence en ces lieux ? Mais à ces questions, seul le temps lui permettra d'avoir des réponses.

— No... when I... came back, I suppose... Des semaines se sont-elles écoulées depuis que ses pieds foulent de nouveau le monde des mortels, et pourtant, son esprit semble-t-il toujours se révolter face à ce simple constat. Cela ne devrait pas être possible. Encore moins pouvoir être orchestré par les fidèles d'un démon d'Essos. Et pourtant, chaque minute qui s'écoule semble prouver le contraire. I stayed in Kings Landing for a while - in a small motherhouse located on the street of the Sisters to be exact.

Un faible sourire empli de nostalgie étire ses lèvres lorsqu'elle remémore ces quelques semaines de calme introspection et de prière - c'était là la vie qu'elle a tant désiré autrefois avec Baelor et Rhaena, bien qu'au final, seuls les souhaits de cette dernière s'étaient réalisés, les chaines du devoir enchaînant inlassablement membres et destins des deux autres au Trône du Fer.  

I left when I heard whispers that other Targaryens had amassed at Dragonstone. I... needed to know whether Daeron ou Daenerys were also... back. Whether you were there. I don't know if I was more relieved or disappointed to find that none of you where there, and that no one seemed to have heard anything about you - for all of you deserve to wander in the Seven Heavens, rather than having to atone in this world. But I did find out that father was back and must have just left for Essos with his family not long before I arrived. And he... came back to Dragonstone for me.

Encore aujourd'hui, peine-t-elle à comprendre comment tout cela est possible. Comment ont-ils ainsi pu être arraché aux Sept Cieux - ou Sept Enfers - pour de nouveau vaguer sur les terres des mortels? Et cela par un démon étranger... mais ses questionnements théologiques n'ont sans doute pas sa place dans cette discussion - pas maintenant en tout cas. Tout comme ses doutes quant au fait qu'ils puissent encore s'orner des titres de prince ou princesse, alors que leur maison est éteinte depuis plusieurs siècles déjà.

But... father and his brothers are not the only ones that are back, Aems. Aegon is also here. In Meereen. I saw him in this very garden.



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