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Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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me and the devil, walking side by side (ft. Robert)

Margaery Tyrell

Margaery Tyrell

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A croire qu'elle était revenue au bon moment, que le Fidèle qui s'était sacrifié pour elle savait exactement qui Margaery était et ce qu'elle aimait par dessus tout. Bon, en vérité, il y avait des choses qu'elle préférait plus que les tournois, mais elle savait reconnaitre cet événement pour ce que c'était : un moyen d'analyser qui était revenu, qui cherchait le pouvoir, qui cherchait à se cacher. Elle était au courant de la situation générale au sein des Sept Couronnes mais elle devait se forger son propre avis, et se positionner. Elle avait trop aimé les jeux politiques pour s'en séparer dans cette nouvelle vie, et si le titre de reine semblait plus difficile à porter, ce n'était pas le titre qui comptait ; non, une lady pouvait avoir d'autant plus d'influence. Elle devait juste approcher les bonnes personnes et anticiper les prochains mouvements des personnes qui désiraient le pouvoir. C'était un exercice plus difficile, avec toutes ces figures du passé revenues à la vie. Il y avait notamment un bon lot de Targaryen, et qui pouvait réellement savoir leurs desseins ? Elle avait aussi reconnu des Stark, notamment une chevelure rousse qui lui indiquait le retour de cette pauvre Sansa Stark qu'elle avait voulu sauver, mais qu'elle avait encore plus mis en péril finalement.

Bien sûr, il y avait des personnes beaucoup plus faciles à reconnaître que d'autres. Certains étaient revenus jeunes, et d'autres qu'elle avait connu avaient vieilli, et elle avait eu un peu plus de mal à les resituer. Mais ses oreilles trainaient partout, elle avait étudié les grandes familles et sa grand-mère, Olenna, était toujours d'une aide particulièrement utile. Si elles étaient restées ensemble, si Cersei n'avait pas joué d'une façon si extrême, Westeros serait tombé à leurs pieds. Elles auraient marché sur tout le continent comme s'il était leur, comme si rien n'était plus forte qu'elles, tout en étant conscientes que leur position pouvait se renforcer ou s'affaiblir à chaque décision. Elle ignorait si les désirs de sa grand-mère étaient les mêmes qu'auparavant, mais elle était au moins sûre de pouvoir compter sur Olenna, comme elle l'avait toujours fait. Ensemble, elles avaient déterminé les différents personnages qui assistaient au tournoi, et avaient ouvert l'oreille quant à leurs ambitions. La plupart des desseins des revenants étaient encore inconnus, mais elles pouvaient estimer que les personnes qui avaient voulu le pouvoir, continueraient à le vouloir. Peut-être sur une autre échelle, mais le pouvoir resterait le pouvoir.

A partir de cette estimation, il fut plus facile pour Margaery de savoir de qui se rapprocher. Elle prit quelques jours pour analyser les différentes personnes et décida de, comme elle l'avait souvent fait, plutôt aller vers les Baratheon. Après tout, l'excuse de son approche était toute trouvée ; elle avait été d'abord mariée à Renly, puis à Joffrey, puis à Tommen. Bien que le sang des deux derniers fut discuté, et qu'elle ne doutait pas de la vérité, ils avaient porté le nom de la maison suzeraine des Terres de l'Orage. Alors, elle attendit juste le bon moment. Elle s'était faite assez discrète, de façon à ce que Robert Baratheon ne put pas réellement s'attendre à ce qu'elle vint le trouver, lors du bal. Elle avait assisté aux joutes mais n'avait nullement manifesté son intérêt pour un quelconque participant, préférant de loin les commérages dans les tribunes. A l'entente de la musique et face aux festivités ─ ainsi qu'au contact d'un peu d'alcool ─, elle ne doutait pas qu'il serait aisé de l'approcher. Et elle n'avait pas tort, si elle oubliait qu'il semblait attirer chaque jeune dame qui espérait visiblement avoir la gloire de dire d'avoir approché celui qui défit les Targaryen, les enleva du pouvoir ; pour un mieux, selon la plupart des gens. Elle roula des yeux et prit la peine d'envoyer des renforts, partant murmurer à l'oreille de certains chevaliers et lords qu'ils pouvaient avoir une chance avec ces dames. Bien sûr, vu qu'elles étaient bien élevées, elles n'osèrent pas refuser une invitation à danser ou boire un verre. Satisfaite, la brune se rapprocha de celui qui fut roi et lui offrit un sourire charmant et charmeur, ainsi qu'une jolie courbette.

-Ser Baratheon, je suis enchantée de vous rencontrer. Lady Margaery Tyrell, nous étions censés nous rencontrer en l'honneur de mon mariage avec votre frère Renly. Malheureusement, nous n'eûmes jamais l'occasion. Je tenais à enfin faire votre connaissance, il me semble que ce bal seyait à un premier contact plus agréable que les autres activités de cette semaine, expliqua-t-elle avec ce même sourire sur le visage à la fin, les yeux pétillants de ce qu'elle ne pouvait cacher : d'ambition.
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Robert avait l’impression de tourner depuis des heures. Il avait dansé avec plus de femmes qu’il n’y avait d’étoiles dans le ciel nocturne, ses pieds étaient en compote et son esprit confortablement pelotonné dans le brouillard de plusieurs verres d’alcool. Il vivait pleinement ce bal, comme il avait traversé les épreuves auxquelles il avait eu le bonheur de concourir : avec un enthousiasme débordant et une implication exagérée. Sa gorge l’irritait à force de hurler les chants grivois qu’il imposait aux pauvres ménestrels, rapidement suivi par une tablée d’hommes aussi éméchés que lui. Ils se connaissaient depuis dix minutes, Robert n’avait pas retenu le prénom de la moitié d’entre eux et c’était comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Tel était le pouvoir des vins dorniens après plusieurs bouteilles. Tiens, d’ailleurs, voilà qu’ils en remettaient une couche.

Quand je mourrai, mon échanson
Porte mon cœur à ma maîtresse
Qu’elle envoie au diable la messe
La prêtraille et les oraisons


Le bruit d’étouffement outré de ce qui semblait être un mestre présent dans la foule passa inaperçu au milieu du troupeau d’hommes beuglant joyeusement leur millionième chant paillard, le roi des cerfs en tête.

Les pleurs ne sont que de l’eau claire
Dis-lui qu’elle éventre un tonneau
Qu’on entonne un chœur sur ma bière
J’y répondrai du fond de mon tombeau


Charmant, n’est-ce pas ? En tout cas, les hommes étaient très fiers d’eux. Son verre vide en main, Robert s’éloigna un instant de ce rassemblement qui suintait la virilité, à la recherche du pauvre garçon qui courait partout depuis le début du bal avec une choppe toujours remplie à ras-bord, chargé de remplir les estomacs affamés et les gorges déshydratées. Il lui suffit de dix secondes d’inattention pour que sa solitude soit de nouveau troublée, cette fois par la présence bienvenue de silhouettes féminines qui attendaient tapies dans l’ombre que leur proie s’éloigne de sa meute. Bientôt, les deux bras du Baratheon reposaient sagement sur des épaules ou des hanches accueillantes et il racontait un de ses énièmes exploits guerriers aux demoiselles qui écoutaient avec intérêt ou amusement. La musique se fit plus vive, plus entraînante, et son public se dispersa progressivement pour rejoindre leurs partenaires de danse.

C’était étrange. Robert était confus par cette situation mais il ne s’en préoccupa pas plus que cela, il avait enfin trouvé le serveur en détresse et ruisselant de sueur d’avoir tant couru. Tandis qu’il tendait son verre pour être servi, une présence se glissa à ses côtés. Il l’aperçut d’abord du coin de l’œil puis se tourna pour apercevoir Margaery Tyrell le saluant avec une politesse qui lui fit rouler des yeux d’amusement. Même sans la connaître, il avait déjà beaucoup de sympathie pour celle qui fut sa sœur puis sa fille par les liens du mariage. Il faut dire que Renly s’était beaucoup démené pour vanter les qualités de Lady Margaery à Robert en espérant qu’il l’apprécierait, à lui montrer des portraits de son beau visage figé dans l’aquarelle, à insister sur le fait qu’elle serait une excellente reine. Une alliance avec les Tyrell semblait inévitable à l’époque et Renly semblait tant l’apprécier, sans compter qu’il s’entendait merveilleusement bien avec Loras, que Robert avait fini par arranger leur mariage. Son frère avait été dépité et agacé de cette décision, comme si ce n’était pas ce à quoi il s’attendait.

« Lady Tyrell. Il a donc fallu que nous mourions dans de terribles circonstances pour avoir enfin une chance de se rencontrer. Mais Renly m’a déjà tellement assommé à coups d’éloges à votre égard que j’ai l’impression de déjà vous connaître par cœur. » Il but le contenu de son verre et en attrapa un deuxième pour Margaery qu’il lui posa entre les mains plus qu’il ne lui tendit. « J’ose espérer que cette demi-portion que je vous ai donné pour époux ne vous a raconté que du bien de moi. Je serais embarrassé que nous commencions sur des mauvaises bases. »

Elle avait raison sur un point : le bal, tout comme le buffet, étaient des occasions parfaites pour les retrouvailles et les discussions hors du brouhaha incessant des épreuves et des gradins. Il la regarda et observa que Renly avait glissé quelques mensonges dans la description qu’il lui avait faite de Margaery : elle était d’une beauté indiscutable mais elle ne ressemblait en rien à Lyanna, alors que son frère lui avait assuré qu’elle en était le portrait craché. Même si le souvenir du visage de la louve s’était peu à peu effacé dans son ancienne vie, il l’avait revue pendant le tournoi, et il essayait de ne pas y repenser. Le fait qu’aucun trait du visage de la Tyrell ne lui rappelle son ancien amour était une bonne chose, au final.

« Mais après avoir été forcée de subir la présence de mon frère et de mes deux fils jusqu’à la nausée, j’aurais pensé que vous seriez lasse d’être entourée de Baratheons. »
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Si la plupart des gens craignaient la perte de pouvoir, ce n'était pas le cas de Margaery. Elle avait appris toutes les formes de pouvoir, et même enfermée dans une prison, vouée à se faire laver le cerveau par la religion, elle avait eu du pouvoir. Elle avait joué le jeu du trône presque jusqu'au bout. Jusqu'à réaliser que Cersei s'apprêtait à tous les tuer, sans le moindre scrupule. Là, le pouvoir n'avait plus servi à rien, et le Grand Moineau était resté sourd face à ce qu'elle racontait. Elle sentait toujours le poids de ce moment dans sa poitrine, la réalisation de ce qui allait se passer lui coupait toujours le souffle bien que ce fut il y a des siècles, bien qu'elle ne sentit pas sa mort, l'explosion de feu grégeois bien trop fulgurante pour cela. Aujourd'hui encore, on lui enlevait ses titres, mais personne ne pouvait lui enlever qui elle était. Elle était bien la petite-fille d'Olenna Tyrell, et elle le prouvait à chaque mot qui sortait de sa bouche, à chaque sourire charmant qui était là pour se faire apprécier et de ce fait, gagner du pouvoir. Une couronne ou pas sur sa tête ne changeait rien, car elle avait appris à se faire aimer. Maintenant, il était question de savoir de qui elle voulait se faire aimer, qui pourrait lui apporter ce qu'elle désirait. Elle avait dressé une liste assez rapide ; elle connaissait l'ambition dévoratrice des Targaryen, mais elle savait aussi que la plupart préféraient rester entre eux suite à leur héritage valyrien. Et, plus honnêtement, avoir du sang Hightower n'allait pas l'aider auprès de ceux-ci. Les Stark, autant qu'elle pouvait apprécier leur loyauté, n'allaient rien lui apporter. Les Lannister... étaient une option, bien qu'elle préféra s'en éloigner suite à son expérience avec Cersei. Un Greyjoy aurait été une possibilité, ainsi qu'un Frey, mais elle n'en vit que peu. Par contre, il était impossible de rater Robert Baratheon, et elle s'était déjà faite une place au sein de cette maison à de multiples reprises. Cette ambition était peut-être petite alors qu'elle aurait pu tenter sa chance auprès d'une autre famille, mais elle savait écouter ses intuitions, et celle-ci lui disait qu'elle choisissait la bonne personne.

-Je dirais plutôt qu'il a fallu que nous revenions à la vie pour pouvoir se rencontrer. La mort entre ces deux vies n'est qu'une anecdote, sourit-elle en penchant sa tête sur le côté, prenant les circonstances de son décès à la légère pour ne pas montrer qu'elle y pense trop souvent. Je vous assure qu'il n'y avait personne qu'il admirait plus que vous, et que je n'ai pu qu'embraser ses convictions à votre sujet, qu'elle le flatte avec un remerciement pour le verre, prenant une gorgée de la boisson.

Bien sûr, la Tyrell savait que Robert avait été un roi méprisable, mais un excellent guerrier et stratège. C'était exactement pour cela qu'elle était à ses côtés au lieu d'avoir choisi une autre personne. Elle ne cherchait pas le roi, non, cela aurait été décevant et trop facile. Elle cherchait l'homme qu'il avait été avant de s'asseoir sur le Trône. Celui qui avait fait chuter la dynastie Targaryen, et qui avait été réputé pour réduire ses ennemis à un tas d'os. De plus, elle ne cherchait nullement à connaître le même destin que Cersei, et si elle détestait celle-ci pour la mort de sa famille, elle ne pouvait pas totalement la mépriser concernant sa propre famille ainsi que la vie qu'elle avait mené aux côtés d'un tel époux. Elle douta du fait qu'il puisse réellement changer, mais Margaery savait mieux manipuler que la plupart des gens. Elle le faisait d'une façon plus douce, qui appelait à ce qu'on l'écoute, sans pour autant y voir la supercherie. Grâce à elle, Joffrey aurait presque pu paraître tolérable.

-Forcée ? demanda-t-elle en arquant un sourcil, un sourire moqueur en coin. Je leur ai accordé le droit de m'épouser. Ils n'auraient jamais pu me forcer à rien, Ser. Si je n'avais pas envie de me retrouver à vos côtés, je me serai abstenue de vous trouver... et abstenue de parler à un quart des hommes de cette salle pour faire disparaître les dames qui vous accaparaient, avoua-t-elle finalement, la malice dans le regard.

Innocemment, elle but une nouvelle gorgée de la boisson et Margaery détourna son regard de l'homme, analysant la salle du regard. Durant sa première vie, elle avait majoritairement joué la bonne fille qui ne voulait pas de pouvoir, juste le bien-être des autres. Elle voulait aussi le bien-être du peuple, mais cette fois-ci, elle voulait jouer autrement. Elle ne ferait pas semblant d'être naïve ou encore trop joviale pour comprendre le jeu du trône, non, elle ferait comprendre aux autres qu'elle ne manquait pas d'ambition, et encore moins de jugeote. Elle montrerait toute sa force, et trouverait encore de nombreux moyens de surprendre les personnes qui osaient prétendre la connaître.

-Vous vous êtes admirablement bien battu lors de vos joutes. Êtes-vous aussi agile en danse que vous ne l'êtes avec une lance ?
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A une autre époque, bien lointaine, Robert n’avait pas assez porté attention à Margaery. Elle était bien trop jeune pour susciter son intérêt et c’était à Renly que revenait le soin de lui faire visiter leurs terres de naissance, et la préparer à devenir Lady d’Accalmie. Cersei s’était toujours méfiée de cette jeune rose de printemps trop jolie, trop pure, trop lisse et sans défauts, qui habillait son corps de robes provocatrices et son visage de sourires radieux et de belles paroles. Tout ce que Robert voyait, c’était qu’elle semblait heureuse avec son petit frère, qu’elle était une présence chaleureuse et radieuse et qu’il n’avait jamais eu aucune raison de donner le moindre crédit aux inquiétudes de son épouse lionne qui s’affolait inutilement dès qu’une femme plus jeune qu’elle et jolie entrait dans le cercle privé de la famille royale. Mais Robert pouvait être un homme obstinément aveugle. Il n’avait jamais vu l’ambition démesurée cachée derrière les manières et les gentillesses de Margaery Tyrell, ni son désir de siéger sur le Trône de Fer, d’être la reine au-dessus de tous les autres. Etait-ce elle qui avait poussé Renly à déclarer la guerre à Stannis malgré ses prétentions ? On ne le saura peut-être jamais mais c’était fort probable.

Visiblement, aucun des deux n’avait envie d’épiloguer davantage sur leur mort. Ça se comprenait. Ils ne faisaient pas partie des chanceux qui avaient rendu leur dernier souffle à un vieil âge après avoir accompli tout ce qu’ils devaient faire dans une vie bien remplie, dans un lit douillet entourés de leur famille. Néanmoins, le sanglier tueur de Robert était un châtiment très doux comparé aux horreurs que Cersei avait fait subir à Margaery. Le cerf n’avait aucunement l’intention de s’excuser au nom de son ancienne épouse pour ce qui s’était passé, même s’il n’approuvait aucune des décisions qu’elle avait prises. Prendre le risque d’ouvrir les murailles de Port-Réal à une secte aussi dangereuse que les moineaux de la nouvelle Foi Militante avait été une décision suicidaire, prise dans un accès de rage simplement pour faire souffrir le frère et la sœur Tyrell et s’accaparer le trône et le pouvoir. Robert ne pouvait pas non plus affirmer sans mentir que la destruction du Grand Septuaire de Baelor le chagrinait, il se fichait un peu de la perte d’un gros bâtiment même s’il était joli. Mais c’était ainsi, jouer le jeu du trône était un danger mortel et la belle Margaery y avait laissé la vie.

« Me voilà rassuré, dans ce cas. »

Il répondit en riant, dissimulant sa tristesse à la simple pensée du visage de son cadet. Oh ça non, Renly n’admirait pas son grand frère. Ou peut-être que si, il y a fort longtemps, lorsqu’il était encore enfant et que la Rébellion n’avait pas encore lieu. A cette époque, Robert pouvait faire des choses aussi simples que manger une pomme avec le trognon et le petit Renly serait aussi impressionné que s’il avait accompli l’impossible. Ça ennuyait toujours Stannis. Avec le temps, il s’était rendu compte que Robert n’était pas un géant ni un héros capable de faire des choses extraordinaires, mais simplement un homme avec énormément de défauts qui avait obtenu la couronne simplement parce qu’il avait gagné la guerre et qu’il était prochain dans l’ordre de succession, sans aucun mérite de plus. A l’âge adulte, son frère le méprisait plus qu’il ne l’aimait. Il lui reprochait ses excès en tout genre, sa manie de tout prendre à la légère, son attitude grivoise. Tout amour entre eux semblait avoir progressivement disparu. Et Robert se sentait vide, aujourd’hui. Il était revenu à la vie et avait retrouvé le chemin de sa maison, mais il était terriblement seul sans sa famille. Sans ses frères. A croire qu’il ressentait encore quelque chose pour eux. A croire que ce trou dans son cœur, c’était là qu’ils se tapissaient alors qu’il pensait les y avoir chassés.

Margaery lui signifia assez explicitement qu’elle avait été contrainte de ruser pour obtenir une entrevue seule avec lui. Il regarda autour de lui, observant les femmes qui l’entouraient précédemment. Elles étaient désormais accaparées par divers hommes qui faisaient beaucoup d’efforts pour garder leurs intentions détournées de lui. La Tyrell avait donc un tel pouvoir ? Par les Sept, pourquoi ne s’en était-il jamais rendu compte ?

« Oh… et bien avec votre stratagème, vous m’avez peut-être privé d’une très bonne soirée », se lamenta-t-il un peu, lui qui avait prévu de ramener l’une des jouvencelles dans la chaleur de ses draps le temps d’une soirée. « Mais je ne vous en veux pas. Depuis trois jours, vous êtes la première qui semble heureuse de me revoir. Les autres étaient les types dont j’ai dû casser quelques os aux joutes et à la mêlée. Et de vieux ennemis. » La pensée de Lyanna et Rhaegar ensemble main dans la main assombrit un instant son regard d’une haine pure mais il balaya ce sentiment, se reportant sur la compagnie agréable de Margaery, affichant un de ses sourires automatiques. « Vous êtes radieuse, ce soir. Le bleu foncé vous sied merveilleusement. »

D’ailleurs elle le complimenta pour ses exploits aux joutes, ce à quoi il répondit par un haussement d’épaules humble. Il était toujours touché et honoré lorsque les autres reconnaissaient qu’il se battait bien mais il n’était pas le genre d’homme qui fonctionnait aux flatteries et aux faux-semblants. Margaery était visiblement très intéressé par lui pour quelque chose qu’il pourrait potentiellement lui rapporter et pour l’instant, il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être.

« Danser ? Vous et moi ? » Il aurait préféré l’inviter à partager une séance de chasse, ça aurait été beaucoup plus amusant de son point de vue. Mais bon, les femmes étaient constituées différemment. Elles ne savaient pas apprécier les plaisirs simples de la vie. Et puis… « On dit que le nain bouffon Champignon rôde par ici, vous savez. Il écrit des choses dégoûtantes. Vous n’avez pas peur de ce qu’il dira sur vous s’il vous voit danser avec moi ? » Il la toisa, avec un regard à la fois doux, amusé et piqué d’intérêt. Il tendit son bras derrière Margaery pour poser son verre, une excuse pour ensuite ramener sa main contre le bas de son dos et la ramener plus proche de lui, comme s’il s’apprêtait à entamer une danse. « Vous qui êtes cette rose parfaite, si pure, si respectable. Pourquoi risquer ainsi votre réputation ? Qu’est-ce que vous me voulez ? »
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Elle faisait partie de celles qui étaient ambitieuses, mais cette fois-ci, elle se tiendrait à un certain écart du trône. Par contre, récupérer Hautjardin... Bien sûr que Margaery était outrée et en colère que sa famille fut décimée, qu'on offrit leur demeure à une maison créée, tout cela car les Lannister avaient des dettes à payer. Devaient-ils toujours payer celles-ci en mettant les autres dans la misère ? Elle savait que cette rancune envers les Lions nuiraient à sa diplomatie, mais elle ne pouvait pas se contenter de sourire et prétendre alors que Cersei avait tué son frère. Qu'elle fut celle à mourir, seule, elle aurait pu l'accepter. Elle serait revenue à la vie, en colère, mais elle aurait lu les exploits de Loras et elle aurait pu aborder cette nouvelle expérience avec sérénité. Elle aurait été soulagée. Or, elle se souvenait de la sensation de serrer le chevalier dans ses bras, de sentir sa peur et plus que ça ; de réaliser qu'il avait été brisé par ce qu'il avait subi. C'était à cause de cela, qu'elle était en colère. Et, en fin de compte, elle avait appris que ses crimes n'avaient pas sauvé les Lannister. A part Tyrion, ils avaient tous péri. Tommen avait, selon ce qu'elle avait lu, mis fin à ses jours après avoir réalisé ce qu'il s'était produit au sein du Septuaire. Elle aurait pu en sourire cruellement, si elle n'avait pas réellement apprécié le jeune roi. Comparé à Joffrey, Tommen était doux et gentil. Il voulait agir pour le plus grand bien, mais il était perdu dans son rôle, il n'avait jamais été préparé pour. Elle l'avait utilisé mais avec parcimonie ─ cela ne lui serait pas venu à l'esprit de lui faire sciemment du mal, tant qu'il ne lui en faisait pas, ne montrait pas la même cruauté que son aîné. Mais cette fois, pour ses plans, elle avait besoin de quelqu'un qui avait de la hargne.

-Tout réside dans le mot peut-être. La soirée n'est pas encore terminée, proposa-t-elle en penchant légèrement sa tête sur le côté. Heureusement que je vous ai trouvé, alors. Il aurait été terrible que personne ne manifesta de plaisir à l'idée de vous revoir en pleine forme, sans le poids de la couronne.

Pendant un instant, elle resta silencieuse, murmurant un simple "merci" suite à son compliment. A présent, elle devait choisir ses mots et ses actions. Elle savait que Robert était un homme bourru, mais qui appréciait l'honnêteté, même lorsqu'on lui annonçait des choses peu plaisantes. La majorité des nobles préféraient un joli mensonge à une dure vérité. Cependant, elle ne pouvait pas encore révéler l'intégralité de ses plans. Enfin, elle ne révélerait jamais tout ce qui mijotait dans sa tête, car elle devait s'assurer une sécurité. Avoir, non pas un coup d'avance, mais au moins trois. Même à son frère et sa grand-mère, elle ne leur disait pas tout, pour assurer leur sécurité à eux. Sa grand-mère pouvait en entendre beaucoup, Loras beaucoup moins. Tout ce qu'il avait besoin de savoir, c'était où aller, et s'ils devaient se tenir côte à côte, comme ils l'avaient presque toujours fait. Olenna, par contre, était un poison qui s'attaquait aux endroits faibles des personnes, et peu de personnes trouvaient un antidote face à la reine des épines.

-Je ne crains pas ce qu'on peut dire de moi. Je sais qui je suis, et j'ai conscience de chaque risque je prends. De plus, j'ai déjà été jugée d'une façon bien cruelle dans le Septuaire de Baelor. Je n'ai plus peur de grand chose, désormais, déclara-t-elle en le regardant dans les yeux.

Pour une fois, parce qu'il faisait plus frais dans le Val que dans le Bief, il y avait du tissu au dos de sa robe, mais elle regrettait de ne pas avoir le dos nu car elle pouvait aisément sentir la chaleur de la main de Robert. Leur proximité créa un sourire en coin sur son visage, tandis que la main de Margaery vint se poser sur le bras qui la maintenait près de lui avant de remonter en une délicate caresse, et se poser finalement sur l'épaule du grand brun. Elle leva le visage vers lui, un air joueur mélangé à de la détermination sur le visage. D'un geste souple mais affirmé, elle le fit reculer de quelques pas et elle le suivit ; la proximité était toujours de mise entre eux alors qu'elle l'attirait au sein de la piste de danse, où le bruit de la musique, des pas et des dialogues des autres leur permettrait de ne pas se faire si aisément entendre de toute oreille indiscrète.

-Je sais exactement qui je veux connaître et qui je désire à mes côtés, ser Robert. Nous sommes revenus à la vie dans une guerre qui ne cesse de s'alimenter à chaque jour qui passe, et vous connaissez mieux que moi les conséquences de celle-ci. J'ai appris le langage de la cour, mais maintenant, j'ai besoin d'apprendre celui de la guerre, et il me semblait que vous étiez l'homme le mieux placé ici pour en parler, avoua-t-elle en dansant, la voix basse et presque mélodieuse avec la musique qui se jouait près d'eux.
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