Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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"A gentle heart and a mad one..." Ft. Elia Martell
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ft. @Elia Martell
La chaleur de Dorne contrastait violemment avec le froid du Nord dans lequel Rhaegar avait trouvé refuge depuis son retour.
Il aurait voulu y retourner, regagner Winterfell et sa tranquillité. Mais il ne le pouvait pas. Car la tranquillité n'était qu'illusion, ce dans quoi Rhaegar pensait avoir trouvé un peu de paix, si peu car il ne la méritait pas, n'était qu'illusion, un mensonge pour couvrir les tourments de son âme et de son esprit à chaque fois qu'il venait à s'égarer dans ses pensées.
Et ces dernières, il ne pouvait cependant pas les tenir à l'écart trop longtemps. Ces dernières, elles allaient à la famille qu'il avait abandonné en ployant face à la folie de son cœur, elles allaient à ses enfants, ses tendres enfants qui auraient des dizaine de milliers de fois bien plus mérités d'être revenus que lui. Elles allaient à Elia.
Il ne parvenait pas à cesser d'imaginer ce qu'avait pu être les derniers moments de leur vie, il ne parvenait pas à ne pas entendre les cris qui avaient dû être les leurs, leurs sanglots, leurs larmes alors que Gregor Clegane assassinaient ses enfants et charcutait son épouse. Son ex-épouse dans les faits, du moins.
Mais cela ne changeait rien à la faute qui était la sienne, rien à sa culpabilité et certainement rien au devoir qui avait été le sien envers Elia. Il l'avait épousé, il avait prononcé ses vœux face à elle, dans le septuaire de Baelor et, que les Dieux le pardonnent, il avait cru aimer Elia. Il y avait réellement cru.
L'on pouvait penser ce que l'on voulait de lui mais Rhaegar croyait en l'honneur ; n'était-ce pas ce défaut qui l'avait empêché de se soulever contre son père alors même qu'il avait remarqué -comment n'aurait-il pas pu le faire- sa folie qui grandissait de jours en jours ?
Lorsqu'il avait épousé Elia, il n'avait pas tenu égard de l'alliance politique que cela représentait car il avait découvert une femme au cœur généreux, au sourire rayonnant. L'on n'avait jamais prêté une très grande beauté à Elia de Martell pourtant, Rhaegar l'avait trouvé belle, à sa façon.
Elle lui avait donné une fille qu'il avait adoré, un fils qu'il avait aimé au risque de sa propre vie et il lui en était reconnaissant. Si seulement sa route n'avait pas croisé celle de Lyanna à Harrenhal, il aurait pu passer sa vie entière à se convaincre que c'était là tout ce qu'il lui fallait, tout ce dont il avait besoin en tant que prince et futur roi. Elia était une épouse parfaite et elle aurait été une reine resplendissante.
Mais si sa route n'avait pas croisé celle de Lyanna, Jon n'aurait jamais vu le jour et il était le Prince qui fut promis. Il était ce pour quoi les Targaryen avaient tant sacrifié, il était ce miracle tant attendue de la prophétie qu'on avait un jour fait reposé sur ses épaules. Peut-être les Dieux avaient-ils toujours tracé ce destin, avaient-ils toujours attendu de lui qu'il soit faible et fou, autant que son père l'avait été ?
Si tel était le cas, il les haïssait. Si tel était le cas, ils étaient autant coupables que lui car ils avaient précipité la mort d'une femme innocente, d'enfants innocents. Si son sang et celui de Lyanna avaient été la clé du Prince qui fut promis, pourquoi par les Sept Enfers avoir mis Elia sur sa route ? Pourquoi ce mariage ?
Rhaegar avait cru en ces Dieux. Il n'avait pas été un homme profondément pieux mais il leur avait fait confiance en de sombres heures parfois et à présent, il les maudissait, autant qu'il se maudissait lui pour sa propre faiblesse, folie, son aveuglement.
Il y avait eu tant d'autres possibilités mais il avait choisi la fuite. Il avait fui avec Lyanna au mépris de ses responsabilités et du reste du royaume, de son épouse et de leurs enfants... Et il avait déclenché une guerre dont il n'avait été au courant que bien trop tard pour l'arrêter.
Combien d'heures Elia avait-elle passé à errer dans les pièces de la Citadelle de Maegor à s'inquiéter tout en essayant de rassurer leur fille ? Combien ? Son agonie avait subi l'apothéose avant de prendre fin aux mains de Gregor Clegane.
Il y avait aussi sa mère et son petit-frère... Daenerys... Jamais non plus il ne se pardonnerait la vie qu'il avait imposé à son frère et à sa sœur, encore moins l'aveuglement dont il s'était rendu coupable quand à sa mère, quand à tout ce que son père lui avait fait subir.
Il savait à présent, les sévices qu'elle avait enduré et qu'il avait négligé, qu'il avait laissé se produire en laissant le pouvoir au Roi Fou.
À sa mère, il avait déjà rendu visite. Avant le tournoi, il avait retrouvé cette dernière à Peyredragon et continuerait de le faire aussi souvent qu'il le pourrait. Sa place était avec Lyanna, avec Jon.
Il les avait d'ailleurs accompagné dans le Val pour assister au tournoi donné en l'honneur du mariage Royce-Fléaufort mais sur le retour, il avait appris qu'à Dorne, un retour avait fait parlé de lui. Peu étaient au courant dans le reste du royaume mais cette rumeur n'avait pas pu le laisser indifférent.
Lyanna avait insisté pour l'accompagner, sans doute rongée par la culpabilité elle aussi et ils avaient fait la route ensemble. Un peu avant leur arrivée au sein des contrées dorniennes, elle avait pris soin de teindre ses cheveux pour ne pas risquer qu'on le reconnaisse ou qu'il ne se fasse attaquer seulement parce qu'il était Targaryen.
Il avait cependant demandé à Lyanna de ne pas l'accompagner immédiatement rencontrer Elia, si son retour était vrai. Rhaegar voulait au moins avoir la décence de se présenter à elle seul.
En laissant alors la jeune Stark seule dans l'auberge louée, il avait profité de la nuit pour s'aventurer dans les ruelles de Lancehélion jusqu'au palais.
L'idée de s'annoncer était suicidaire aussi, Rhaegar prit-il son temps pour déjouer les sécurités dorniennes en place, certainement efficaces et contraignantes mais qu'il parvint braver tant bien que mal.
En s'aventurant brièvement dans les cuisines, il avait eu la confirmation de la présence d'Elia, avait même obtenu la localisation des appartements qu'elle occupait.
Ainsi, c'était le cœur battant que le prince s'avançait en cette direction, avec discrétion. Quand il arriva dans le couloir, il parvint détourner l'attention des gardes de manière subtile, une brève pensée pour son ami Arthur effleurant son esprit avant qu'il ne se hâte d'investir les appartements.
Refermant la porte derrière lui, Rhaegar laissa tomber la capuche de sa cape, révélant ses cheveux grossièrement teinté de brun, faisant quelques pas prudents dans la pièce élégante et où la chaleur étouffante régnait encore, malgré l'obscurité de la nuit.
« Elia ? »
Lorsqu'enfin elle apparaît, Rhaegar lève immédiatement les deux mains, les garde en évidence pour lui assurer qu'il ne veut aucun mal, qu'il ne se servira pas de l'épée à sa taille. Pourquoi le ferait-il ?
Il n'a jamais voulu aucun mal à son épouse malgré ce qui est arrivé, et même s'il est aujourd'hui lié à une autre, même s'il ne peut défaire le mal qu'il a causé, une part de lui est toujours -et sera probablement toujours- animé d'une volonté, d'un devoir envers Elia.
« Je n'étais pas certain que la rumeur soit vraie... »
L'envie de baisser les yeux se fait grande alors que sa voix n'est qu'un souffle, n'émet que des paroles totalement stupides. Mais que peut-il dire ? Rien. Rien ne changera ses crimes. Rien ne changera ce qu'il lui a fait, aussi involontaire que cela ait été. Rien ne changera non plus ce que Gregor Clegane a du lui faire subir.
Aussi, par respect pour la femme qu'il a un jour épousé et qu'il a ensuite déshonorer, Rhaegar soutient son regard, il affronte la haine, la colère, le dégoût et tout ce qu'il pourrait y voir.
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Et ces dernières, il ne pouvait cependant pas les tenir à l'écart trop longtemps. Ces dernières, elles allaient à la famille qu'il avait abandonné en ployant face à la folie de son cœur, elles allaient à ses enfants, ses tendres enfants qui auraient des dizaine de milliers de fois bien plus mérités d'être revenus que lui. Elles allaient à Elia.
Il ne parvenait pas à cesser d'imaginer ce qu'avait pu être les derniers moments de leur vie, il ne parvenait pas à ne pas entendre les cris qui avaient dû être les leurs, leurs sanglots, leurs larmes alors que Gregor Clegane assassinaient ses enfants et charcutait son épouse. Son ex-épouse dans les faits, du moins.
Mais cela ne changeait rien à la faute qui était la sienne, rien à sa culpabilité et certainement rien au devoir qui avait été le sien envers Elia. Il l'avait épousé, il avait prononcé ses vœux face à elle, dans le septuaire de Baelor et, que les Dieux le pardonnent, il avait cru aimer Elia. Il y avait réellement cru.
L'on pouvait penser ce que l'on voulait de lui mais Rhaegar croyait en l'honneur ; n'était-ce pas ce défaut qui l'avait empêché de se soulever contre son père alors même qu'il avait remarqué -comment n'aurait-il pas pu le faire- sa folie qui grandissait de jours en jours ?
Lorsqu'il avait épousé Elia, il n'avait pas tenu égard de l'alliance politique que cela représentait car il avait découvert une femme au cœur généreux, au sourire rayonnant. L'on n'avait jamais prêté une très grande beauté à Elia de Martell pourtant, Rhaegar l'avait trouvé belle, à sa façon.
Elle lui avait donné une fille qu'il avait adoré, un fils qu'il avait aimé au risque de sa propre vie et il lui en était reconnaissant. Si seulement sa route n'avait pas croisé celle de Lyanna à Harrenhal, il aurait pu passer sa vie entière à se convaincre que c'était là tout ce qu'il lui fallait, tout ce dont il avait besoin en tant que prince et futur roi. Elia était une épouse parfaite et elle aurait été une reine resplendissante.
Mais si sa route n'avait pas croisé celle de Lyanna, Jon n'aurait jamais vu le jour et il était le Prince qui fut promis. Il était ce pour quoi les Targaryen avaient tant sacrifié, il était ce miracle tant attendue de la prophétie qu'on avait un jour fait reposé sur ses épaules. Peut-être les Dieux avaient-ils toujours tracé ce destin, avaient-ils toujours attendu de lui qu'il soit faible et fou, autant que son père l'avait été ?
Si tel était le cas, il les haïssait. Si tel était le cas, ils étaient autant coupables que lui car ils avaient précipité la mort d'une femme innocente, d'enfants innocents. Si son sang et celui de Lyanna avaient été la clé du Prince qui fut promis, pourquoi par les Sept Enfers avoir mis Elia sur sa route ? Pourquoi ce mariage ?
Rhaegar avait cru en ces Dieux. Il n'avait pas été un homme profondément pieux mais il leur avait fait confiance en de sombres heures parfois et à présent, il les maudissait, autant qu'il se maudissait lui pour sa propre faiblesse, folie, son aveuglement.
Il y avait eu tant d'autres possibilités mais il avait choisi la fuite. Il avait fui avec Lyanna au mépris de ses responsabilités et du reste du royaume, de son épouse et de leurs enfants... Et il avait déclenché une guerre dont il n'avait été au courant que bien trop tard pour l'arrêter.
Combien d'heures Elia avait-elle passé à errer dans les pièces de la Citadelle de Maegor à s'inquiéter tout en essayant de rassurer leur fille ? Combien ? Son agonie avait subi l'apothéose avant de prendre fin aux mains de Gregor Clegane.
Il y avait aussi sa mère et son petit-frère... Daenerys... Jamais non plus il ne se pardonnerait la vie qu'il avait imposé à son frère et à sa sœur, encore moins l'aveuglement dont il s'était rendu coupable quand à sa mère, quand à tout ce que son père lui avait fait subir.
Il savait à présent, les sévices qu'elle avait enduré et qu'il avait négligé, qu'il avait laissé se produire en laissant le pouvoir au Roi Fou.
À sa mère, il avait déjà rendu visite. Avant le tournoi, il avait retrouvé cette dernière à Peyredragon et continuerait de le faire aussi souvent qu'il le pourrait. Sa place était avec Lyanna, avec Jon.
Il les avait d'ailleurs accompagné dans le Val pour assister au tournoi donné en l'honneur du mariage Royce-Fléaufort mais sur le retour, il avait appris qu'à Dorne, un retour avait fait parlé de lui. Peu étaient au courant dans le reste du royaume mais cette rumeur n'avait pas pu le laisser indifférent.
Lyanna avait insisté pour l'accompagner, sans doute rongée par la culpabilité elle aussi et ils avaient fait la route ensemble. Un peu avant leur arrivée au sein des contrées dorniennes, elle avait pris soin de teindre ses cheveux pour ne pas risquer qu'on le reconnaisse ou qu'il ne se fasse attaquer seulement parce qu'il était Targaryen.
Il avait cependant demandé à Lyanna de ne pas l'accompagner immédiatement rencontrer Elia, si son retour était vrai. Rhaegar voulait au moins avoir la décence de se présenter à elle seul.
En laissant alors la jeune Stark seule dans l'auberge louée, il avait profité de la nuit pour s'aventurer dans les ruelles de Lancehélion jusqu'au palais.
L'idée de s'annoncer était suicidaire aussi, Rhaegar prit-il son temps pour déjouer les sécurités dorniennes en place, certainement efficaces et contraignantes mais qu'il parvint braver tant bien que mal.
En s'aventurant brièvement dans les cuisines, il avait eu la confirmation de la présence d'Elia, avait même obtenu la localisation des appartements qu'elle occupait.
Ainsi, c'était le cœur battant que le prince s'avançait en cette direction, avec discrétion. Quand il arriva dans le couloir, il parvint détourner l'attention des gardes de manière subtile, une brève pensée pour son ami Arthur effleurant son esprit avant qu'il ne se hâte d'investir les appartements.
Refermant la porte derrière lui, Rhaegar laissa tomber la capuche de sa cape, révélant ses cheveux grossièrement teinté de brun, faisant quelques pas prudents dans la pièce élégante et où la chaleur étouffante régnait encore, malgré l'obscurité de la nuit.
« Elia ? »
Lorsqu'enfin elle apparaît, Rhaegar lève immédiatement les deux mains, les garde en évidence pour lui assurer qu'il ne veut aucun mal, qu'il ne se servira pas de l'épée à sa taille. Pourquoi le ferait-il ?
Il n'a jamais voulu aucun mal à son épouse malgré ce qui est arrivé, et même s'il est aujourd'hui lié à une autre, même s'il ne peut défaire le mal qu'il a causé, une part de lui est toujours -et sera probablement toujours- animé d'une volonté, d'un devoir envers Elia.
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A GENTLE HEART AND A MAD ONE...
How can I say this without breaking?
How can I say this without taking over?
How can I put it down into words
When it's almost too much for my soul alone?
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When it's almost too much for my soul alone?
Elia observait les enfants de la Princesse de Dorne, assise sur un canapé sous une arche du palais de Lancehélion. Le vent était doux et la chaleur était étouffante malgré les jets d'eau du Jardin Aquatique, mais il y avait dans cette chaleur, une familiarité qui la faisait sentir plus entière, plus elle. Elle, qui avait rêvé de voyager à travers le monde pour découvrir toutes les cultures qu'elle pouvait lorsqu'elle était enfant ne voulait désormais plus quitter sa région natale. Un sourire nostalgique effleura ses lèvres alors que les rires des enfants s'élevaient dans le silence reposant du palais. Cela lui rappelait Oberyn et elle au même âge jouant à s'éclabousser l'un et l'autre, faisant des farces aux serviteurs du palais qui riaient avec eux. À cette époque, le monde lui semblait à sa portée, elle se croyait conquérante et remplie d'espoir quant à son futur. Elle se souvenait encore de sa réaction quand on lui avait annoncé qu'elle allait voyager à travers Westeros, elle avait embrassé sa mère entre ses bras et lui avait dit qu'elle était la fille la plus heureuse du monde. Ces mots sonnaient à ses oreilles comme du poison aujourd'hui. Elle n'avait pas apprécié sa région à sa juste valeur, elle aurait plus profité des siens si elle avait su quel avenir les Dieux lui préparaient. Elle aurait serré dans ses bras plus fort Oberyn avant de le quitter, elle aurait passé plus de temps dans ces Jardins, aurait tenu la main d'Ashara plus fermement quand elles ont été séparées.
Un cri perça à l'horizon la faisant se redresser, le cœur battant. Elle chercha des yeux sa provenance et ses yeux tombèrent sur la chevelure noire d'une des petites filles de la Princesse. Pendant un instant, ce n'était pas cette petite fille qu'elle vit, mais Rhaenys, sa propre fille. Rhaenys qui avait aussi hurlé en s'accrochant si fort à sa robe qu'elle en avait déchiré le tissu dans sa lutte, Rhaenys que Grégor avait soulevé par ses cheveux avant de la tourner vers elle pour qu'elle le voie l'égorger. Sa petite fille qu'il avait ensuite lâchée et dont le visage l'observait parfois pendant la nuit de ses yeux vides. Soudain, l'eau des Jardins n'était plus de l'eau, mais du sang qui coulait encore et encore plus près d'elle comme l'avait fait le sang de ses enfants, soudain les formes que les ombres des arbres environnants produisaient devenaient Grégor qui l'observait avec un sourire narquois. Le visage pâle, remplie de sueur, elle n'arrivait pas à bouger. Une des dames de la Cour qui était jusque-là silencieuse et en train de coudre, assise à côté d'elle, secoua légèrement son épaule en prononçant son nom. Elia sursauta au contact de sa peau contre la sienne, sortit de sa transe et s'écarta précipitamment, manquant de faire tomber tout ce qui se trouvait sur la table en face d'elle. La dame lui adressa un sourire compatissant qu'elle détesta et elle cacha ses mains tremblantes dans sa robe avant de se retirer. Elle n'accorda pas un regard aux enfants, de peur de retrouver les yeux vides de Rhaenys et Aegon la regardant comme ils le faisaient parfois dans la nuit.
Le cœur battant, elle passa les couloirs sans jeter de regards à personne. Ce n'est qu'une fois dans l'intimité de ses appartements, la porte fermée, qu'elle s'autorisa à tomber parterre. Elle posa une main sur son cœur pour l'empêcher d'exploser dans sa poitrine, la respiration haletante, les mains moites. Elle devait inspirer et expirer lentement, c'était ce que l'une des dames qui l'entraînait lui avait dit. Pour cette dame, cela devait être facile, mais pour Elia, chaque respiration depuis son retour d'entre les morts étaient remplis d'échardes qui venaient se planter dans sa gorge. Chaque nuit était peuplée de terreurs et de peur. Elle essaya de refouler la boule qui s'était logée dans sa gorge. Elle aurait voulu pouvoir ouvrir sa gorge pour la faire disparaître à tout jamais, mais c'était impossible. Une larme traîtresse s'échappa de ses yeux pour se loger au creux de ses mains. Elle essuya rageusement son visage. Elle était une Dornienne, elle devait se montrer forte comme ses ancêtres, comme Oberyn, mais cela lui était encore plus difficile qu'avant. Elle se souvenait d'un jour où Oberyn lui avait dit qu'elle devait préserver sa fleur sans épine, que c'était là sa plus grande force et elle avait envie de lui jeter ses mots aux visages. Pour la première fois de sa vie, elle voulait devenir une femme sans cœur et forte, si forte que la mort ne lui fait plus rien. Elia avait toujours eu trop de cœur, trop de sourires, trop de gentillesse et elle l'avait payé.
En tremblant, elle se releva et se dirigea vers son lit, Elia aurait voulu dormir une nuit complète, mais on le lui refusait en peuplant ses rêves de cauchemars et de souvenirs. Elle allait essayer de s'allonger pour gagner quelques heures avant la nuit, mais elle entendit la porte de ses appartements s'ouvrir sans s'annoncer. Instinctivement, elle prit la dague sous son oreiller et s'approcha lentement de l'intrus. Face à celui-ci, cependant, sa main lâcha instinctivement l'arme qui tomba au sol dans un cliquetis. Ainsi, lui aussi était revenu. Elle ne savait pas quoi ressentir face à celui qui l'avait trahi et abandonné, celui qui avait provoqué la mort de ses enfants et d'elle. Elle jeta un regard à l'épée qu'il avait à la taille et une partie d'elle voulut lui enfoncer dans le cœur pour qu'il ressente la douleur qui avait été la sienne. Elle aurait voulu avoir le pouvoir de lui insuffler ses cauchemars, lui faire entendre les cris de Rhaenys et d'Aegon. Elle aurait voulu qu'il vive ce fameux jour comme elle, qu'il soit déshonoré et tué par cette brute aussi pour qu'il souffre des mêmes maux qu'eux. Lyanna était-elle revenue avec lui ? Elle avait appris que c'était leur fils bâtard qui avait réussi à mettre fin à la Longue Nuit, c'était comme si les Dieux l'avaient remercié en lui crachant au visage quand elle avait lu cela. Contrairement à lui, elle n'avait pas d'héritage, pas de descendants. Tout était mort avec eux à Port-Réal.
« — Tu es donc revenu. »
Le soleil de Dorne, c'était ainsi qu'elle était surnommée de son vivant, jamais elle n'avait été aussi ténèbres cependant. Elia n'avait pas aimé profondément Rhaegar mais elle l'avait considéré comme un ami, un allié et l'avait toujours traité avec respect. Elle avait tout ce qui était en son pouvoir pour être une bonne épouse, risquant sa santé à chaque grossesse pour lui donner des héritiers, supportant les excès de rage de son père avec grâce. Même pendant la rébellion, elle avait cru jusqu'à la fin qu'il reviendrait, qu'il les feraient s'enfuir de Port-Réal avec lui. Pendant sa captivité, elle avait cru pouvoir faire rencontrer sa terre natale à ses enfants, Aegon aurait joué avec le sable doré Dornien et Rhaenys aurait couru à travers les Jardins Aquatiques en riant. Aujourd'hui ils n'étaient plus que des fantômes dont les rires s'étaient éteint dans les ténèbres de la mort.
« — Dommage que tu ne sois pas venu à temps n'est-ce pas ?» Son rire était trop douloureux pour être véritable, elle rajouta après quelques secondes de silence «Pourquoi es-tu là ?»
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ft. @Elia Martell
Les souvenirs qu’il conservait d’Elia étaient solaires. Partout où son épouse se trouvait, elle était capable d’apporter une chaleur surnaturelle, une douceur qui semblait venir d’un aura bien à elle.
Si leur amour avait été plus une affection et de la tendresse que réel dans ce mariage politique, cela ne voulait pas dire que Rhaegar l’en avait détesté. Fuir avec Lyanna n’avait jamais été dans le but de la blesser. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Croire qu’il pouvait s’enfuir avec une fille déjà promise, lui qui était déjà marié également et qu’il n’y aurait pas de conséquences aussi lourdes qu’elles l’avaient été quand son père devenait de plus en plus fou ?
Et lorsque la guerre avait enfin réussi à parvenir à ses oreilles, aurait-il braver les ordres de son père pour faire en sorte qu’Elia et ses enfants soient envoyés en sécurité à Peyredragon ?
Comment aurait-il pu penser que Tywin Lannister viendrait saccager la ville, lui qui avait si longtemps gouverné au nom de son père…
Il aurait dû le savoir pourtant, être plus lucide. Il avait toujours eu connaissance pourtant de l’ambition de Tywin Lannister, ça n’avait jamais été un secret pour personne… Mais Rhaegar aurait-il jamais imaginé perdre son combat contre Robert ? Sa faute reposait là également, en plus de toutes les autres ; il avait été trop sûr de lui, incapable de croire qu’il n’en reviendrait pas.
Il aurait pu faire sortir Elia et leurs enfants du Donjon Rouge avant de partir affronter Robert, il aurait pu le faire tant de fois avant si seulement il avait su… Elia aurait pu lui survivre et leurs enfants également…
A la place, il l’avait laissé livrée en pâture à Gregor Clegane…
Il n’avait pas été là pour entendre les cris de ses enfants ou ceux d’Elia mais Rhaegar les imaginait bel et bien dans son esprit, il était incapable de ne pas le faire.
Il était responsable pour les ténèbres qu’il constatait sur le visage d’Elia, responsable de ses propres cauchemars, il n’en doutait pas.
Elle avait toujours eu une santé délicate et il avait sincèrement craint pour sa vie tout du long de sa seconde grossesse, son soulagement immense quand l’enfant s’était révélé être un garçon, un héritier digne de ce nom à la Couronne…
Mais ce n’était pas sa santé qui était à mettre en cause à cet instant, Rhaegar le savait bien. Il devinait aisément qu’elle était hantée par ce qu’il lui avait fait subir, indépendamment de sa volonté.
Le savoir était une chose. Le constater, constater comme ses yeux lui renvoyait une colère que jamais il n’avait vu dans son regard si doux, si bienveillant, comme elle semblait avoir envie de se saisir de son épée pour le transpercer sans doute -bien que ce ne serait là jamais assez de douleur comparé à la sienne. Il en restait dévasté face à elle, incapable de lui répondre immédiatement.
Que pouvait-il dire de toute façon ? Rien. Ses actes étaient inexcusables.
Pourtant Rhaegar continuait à soutenir son regard, elle méritait qu’il la regarde, elle méritait un peu de dignité de sa part au moins. Il ne pouvait lui faire l’affront de baisser les yeux et d’être lâche, de nouveau.
« Je te dois des excuses. »
Le mot, prononcé était encore plus ridicule. Il le savait mais cela ne l’empêcha pas de continuer.
« Je sais que tu ne les accepteras pas, je ne te ferais pas l’affront de te demander pardon… »
Malgré toute la bonne volonté de ce prince déchu, il sent sa voix faiblir.
Ainsi, Rhaegar inspire un peu, marque une brève pause dans son plaidoyer bâti sur le vent.
« Si je pouvais tout changer, Elia, je le ferais sans hésiter. Si je pouvais donner ma place pour ramener nos enfants à la place, je le ferais. Tu mérites au moins des excuses, à défaut de ne pas pouvoir faire plus… »
Resté parfaitement immobile depuis qu’elle avait lâché sa dague, Rhaegar finit par déposer une main avec prudence sur la garde de son épée.
« Si tu souhaitais t’en servir pour me tuer de nouveau, je le comprendrais… Je te laisserais faire, je ne mérite pas mieux. »
Si leur amour avait été plus une affection et de la tendresse que réel dans ce mariage politique, cela ne voulait pas dire que Rhaegar l’en avait détesté. Fuir avec Lyanna n’avait jamais été dans le but de la blesser. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Croire qu’il pouvait s’enfuir avec une fille déjà promise, lui qui était déjà marié également et qu’il n’y aurait pas de conséquences aussi lourdes qu’elles l’avaient été quand son père devenait de plus en plus fou ?
Et lorsque la guerre avait enfin réussi à parvenir à ses oreilles, aurait-il braver les ordres de son père pour faire en sorte qu’Elia et ses enfants soient envoyés en sécurité à Peyredragon ?
Comment aurait-il pu penser que Tywin Lannister viendrait saccager la ville, lui qui avait si longtemps gouverné au nom de son père…
Il aurait dû le savoir pourtant, être plus lucide. Il avait toujours eu connaissance pourtant de l’ambition de Tywin Lannister, ça n’avait jamais été un secret pour personne… Mais Rhaegar aurait-il jamais imaginé perdre son combat contre Robert ? Sa faute reposait là également, en plus de toutes les autres ; il avait été trop sûr de lui, incapable de croire qu’il n’en reviendrait pas.
Il aurait pu faire sortir Elia et leurs enfants du Donjon Rouge avant de partir affronter Robert, il aurait pu le faire tant de fois avant si seulement il avait su… Elia aurait pu lui survivre et leurs enfants également…
A la place, il l’avait laissé livrée en pâture à Gregor Clegane…
Il n’avait pas été là pour entendre les cris de ses enfants ou ceux d’Elia mais Rhaegar les imaginait bel et bien dans son esprit, il était incapable de ne pas le faire.
Il était responsable pour les ténèbres qu’il constatait sur le visage d’Elia, responsable de ses propres cauchemars, il n’en doutait pas.
Elle avait toujours eu une santé délicate et il avait sincèrement craint pour sa vie tout du long de sa seconde grossesse, son soulagement immense quand l’enfant s’était révélé être un garçon, un héritier digne de ce nom à la Couronne…
Mais ce n’était pas sa santé qui était à mettre en cause à cet instant, Rhaegar le savait bien. Il devinait aisément qu’elle était hantée par ce qu’il lui avait fait subir, indépendamment de sa volonté.
Le savoir était une chose. Le constater, constater comme ses yeux lui renvoyait une colère que jamais il n’avait vu dans son regard si doux, si bienveillant, comme elle semblait avoir envie de se saisir de son épée pour le transpercer sans doute -bien que ce ne serait là jamais assez de douleur comparé à la sienne. Il en restait dévasté face à elle, incapable de lui répondre immédiatement.
Que pouvait-il dire de toute façon ? Rien. Ses actes étaient inexcusables.
Pourtant Rhaegar continuait à soutenir son regard, elle méritait qu’il la regarde, elle méritait un peu de dignité de sa part au moins. Il ne pouvait lui faire l’affront de baisser les yeux et d’être lâche, de nouveau.
« Je te dois des excuses. »
Le mot, prononcé était encore plus ridicule. Il le savait mais cela ne l’empêcha pas de continuer.
« Je sais que tu ne les accepteras pas, je ne te ferais pas l’affront de te demander pardon… »
Malgré toute la bonne volonté de ce prince déchu, il sent sa voix faiblir.
Ainsi, Rhaegar inspire un peu, marque une brève pause dans son plaidoyer bâti sur le vent.
« Si je pouvais tout changer, Elia, je le ferais sans hésiter. Si je pouvais donner ma place pour ramener nos enfants à la place, je le ferais. Tu mérites au moins des excuses, à défaut de ne pas pouvoir faire plus… »
Resté parfaitement immobile depuis qu’elle avait lâché sa dague, Rhaegar finit par déposer une main avec prudence sur la garde de son épée.
« Si tu souhaitais t’en servir pour me tuer de nouveau, je le comprendrais… Je te laisserais faire, je ne mérite pas mieux. »
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Des excuses. Les mots ne valaient rien, plus rien du tout après tant de pertes et tant de douleur. Si les mots avaient un quelconque pouvoir alors elle aurait prononcé le nom de ses enfants à voix haute et ils seraient de nouveau là devant ses yeux. Elle n'avait cependant jamais pu prononcer leurs noms depuis son retour, cela était une tâche impossible. Prononcer leurs noms, c'était comme revivre une deuxième fois leur perte. La simple vue de Rhaegar lui était terriblement douloureuse, comme si on lui arrachait de nouveau son âme. Ces yeux violets qui avaient été aussi ceux de ses enfants, ces cheveux argentés qu'Elia avait vu tâché de sang. À cette pensée, sa peau se couvrit de chair de poule. Elle voulait lui arracher les mots, les détruire sous ses pieds, car désormais il ne restait plus rien, plus rien de leur relation, plus rien de leur mariage, aucun héritage, il ne restait rien. Les mots... Les mots avaient fait de Rhaegar le prince parfait, l'amoureux fou qui avait fuit avec sa deuxième épouse et quels étaient les mots qu'on avait écrit concernant Elia ? Rien, elle était une inconnue des chroniques, connue seulement pour son sourire et sa mort, un sacrifice nécessaire pour que le bâtard de son mari tue un Roi de la Nuit. Elle aurait voulu que la Nuit emporte tous ces gens, qu'ils ne restent plus rien de ce monde comme il ne restait plus rien de son cœur. Ce bâtard qui osait porter le même nom que son fils comme si Rhaegar avait voulu remplacer leur fils. Quand elle avait lu pour la première fois ce qui s'était passé après sa mort, Elia avait déchiré les pages du précieux manuscrit en les mettant au feu. Un Chant de Feu et de Glace condamné par les flammes.
Quand Rhaegar posa sa main sur le pommeau de son épée, elle ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul non-contrôlé. La dernière fois qu'un homme avait fait cela lorsqu'elle était seule dans ses appartements, elle avait été déshonorée puis tuée plus tard. Elle n'était pas dupe, elle était sûre qu'il savait à peu près ce qui s'était passé cette journée-là, il la connaissait et il pouvait sûrement voir les ténèbres qui étaient présentes dans ses yeux. Elle n'était pas dupe, elle était sûre qu'il savait à peu près ce qui s'était passé cette journée-là, il la connaissait et il pouvait sûrement voir les ténèbres qui étaient présentes dans ses yeux. Se cacher était devenu son motto, elle ne voulait pas que les Dorniens ici la voit frémir à chaque son de fer que l'on sortait de son fourreau, elle ne voulait pas qu'on la voie trembler face à des cris d'enfants trop forts comme elle avait été quelques instants plus tôt. Elle voulait montrer à son peuple un semblant de force pour ne pas n'être qu'une victime à leurs yeux alors elle imitait celle qu'elle avait été autrefois, souriait quand la situation lui demandait de sourire et arrivait même parfois à supporter le regard d'un homme sur elle suffisamment longtemps pour que lorsqu'elle disparaisse de sa vue, cela ne paraisse pas impoli. Elia cachait une vérité qu'elle savait au fond de son cœur ; elle n'était plus la même et quelque chose s'était cassée en elle et elle n'avait aucune idée de comment récupérer les morceaux de son âme. Sans que tout le monde ne le sache, elle se noyait encore et encore, ses moments de répit n'étant que de brefs instants où elle atteignait la surface pour mieux replonger. C'est pour cela qu'elle ne pouvait pas saisir cette épée parce qu'un simple bruit l'effrayait et peut-être parce qu'une petite part d'elle-même, tapie dans l'ombre était toujours présente et l'empêchait d'agir par loyauté envers celui qui avait été son époux.
« — Je ne veux pas te tuer, Rhaegar. Je veux que tu vives, tu vives assez longtemps pour être hanté par leurs sanglots et leur peur et qu'ils hantent tes rêves comme ils le font dans les miens. » Une autre larme roula sur sa joue puis une autre et elle rajouta « Jusqu'à leurs derniers souffles ils criaient ton nom, tu sais ? »
Elle se souvenait de ces journées que Rhaenys passait à la fenêtre de leurs appartements qu'Aerys surveillait comme un faucon, comme à chaque fois qu'un nouveau carrosse s'avançait dans la Cour principale elle s'illuminait imaginant que c'était son père qui rentrait enfin. Elle se souvenait de ses crises de larmes quand Elia lui disait qu'il rentrerait bientôt sans y croire elle-même. Rhaenys était un mélange d'eux deux tant physiquement avec ses cheveux noirs et ses yeux lilas, que dans son caractère. Elia se souvenait de sa voix enfantine chantant des chansons comme le faisait son père quand elle croyait que personne n'était là. Elia avait peur d'oublier sa voix alors que parfois, elle avait du mal à se souvenir de la forme exacte de ses yeux ou de son visage. Aegon tenait tout de son père, mais il y avait chez lui une douceur qu'il avait héritée d'Elia, du moins elle aimait le croire. Il adorait embêter sa sœur tout en lui volant ses jouets, lui aussi lui avait demandé de nombreuses fois quand son père rentrerait. Il était plus discret que sa sœur cependant, plus secret. Quand ils étaient nés, on avait voulu qu'ils aient des nourrices, car ce n'était pas bien vu pour une reine d'allaiter ses enfants elle-même, probablement parce que cela empêchait de produire un autre héritier rapidement. Elia avait insisté, prenant ses enfants des mains des nourrices elle-même pour les nourrir. Si ses enfants lui avaient demandé le monde, elle leur aurait donné sans une once d'hésitation, mais ils demandaient Rhaegar et il était la seule chose qu'elle ne pouvait leur donner. Aujourd'hui, ils étaient morts, sans réponse à leurs demandes et il voulait leur offrir sa vie. C'était trop tard, avait-elle envie de lui crier comme depuis le début de leur conversation, mais il le savait déjà.
Elle passa devant lui, évitant soigneusement d'être proche physiquement de celui qui avait pourtant partagé ses nuits. Depuis qu'on l'avait... Elle ne voulait pas définir ce qu'on lui avait fait. Elle ne voulait pas penser à ces mains qui avaient été là où elle n'avait pas été consentie, elle ne voulait pas penser à quel point elle s'était débattu alors que Grégor se forçait en elle impitoyablement, elle ne voulait penser à rien et pourtant, cela définissait maintenant toute son existence. Elle n'aimait pas être touchée, cela la rendait physiquement malade. À son réveil, cela était pire, la moindre présence masculine la rendait paniquée, incapable d'exister. Elle ouvrit la fenêtre ses appartements, laissant filtrer un peu de lumière rosée, laissant le rire des enfants emplir la pièce comme une musique revenue pour les hanter tous les deux. Elle regarda en contre-bas la ville derrière les murailles du palais, la vie qui continuait malgré le retour des morts, la musique qu'elle pouvait imaginer résonner dans les rues qu'elle avait parcouru un million de fois. Une larme roula silencieusement sur la joue. Elle aimerait tellement redevenir la femme qu'elle avait été autrefois, elle aurait aimé retourner dans ces rues sans avoir à se soucier de rien à part d'Oberyn et sa tendance à voler des biscuits au miel. Ces jours-là semblaient si lointains et pourtant si proche qu'elle avait l'impression de tendre le bras pour saisir un objet qui se détournait toujours de sa main. Qui se souvenait aujourd'hui de cette Elia ? Oberyn n'était plus là, sa mère non plus, ses enfants non plus et ironiquement, le seul qui avait eu un aperçu de celle qu'elle avait été était celui qui avait causé sa mort et ses traumatismes.
« — Pourquoi as-tu fui avec elle ? Pourquoi n'es-tu pas revenu nous sauver ?» Elle se tourna vers lui et rajouta d'une voix plus dure et pourtant remplie d'émotions « Je ne veux pas réentendre ton... histoire d'amour tragique avec Lyanna, je veux une véritable raison, Rhaegar. Pourquoi ? »
Si elle fermait les yeux, elle pouvait se souvenir de ce fameux tournoi, elle pouvait encore voir tous les sourires se figer alors que Rhaegar amenait cette fameuse couronne à la fille Stark sous ses yeux. Elle pouvait se souvenir de son humiliation, de ses joues rougies par cette trahison alors qu'elle était à l'époque enceinte de leur fils. Elle avait regardé longuement Lyanna Stark en se demandant ce qui l'avait attiré, ce qui avait provoqué tout cela. Plus tard, elle s'était mise à la hair sans la connaître, ce qui rendait Elia furieuse contre elle-même, car elle avait pour principe de ne jamais haïr personne. La haine était un sentiment trop négatif, trop prenant émotionnellement, mais dans les brefs instants où elle avait vécu, dans ces quelques secondes où la vie la quittait, elle l'avait hait de tout son cœur.
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Jamais Rhaegar ne s'était défini comme un ingrat. Il avait conscience qu'une personne avait donné sa vie pour le ramener, conscience de ce sacrifice et que cela lui avait permis de retrouver Lyanna et Jon, de retrouver son frère et sa sœur, sa mère aussi.
Pourtant qu'avait-il encore réellement à apporter à Westeros ? Rien. La première fois qu'il avait vécu, il n'avait apporté que la misère à sa dynastie, la honte et la ruine. La famille qu'il avait un jour eu avait été décimée et certains ne reviendraient jamais. Ses pauvres enfants, sauvagement assassinés, ne reviendraient jamais.
Et Elia... Il n'était pas certain qu'il y ait de mots capables de décrire ce qu'il lui avait fait.
Son cœur appartenait toujours à Lyanna et il en serait ainsi jusqu'à son dernier souffle dans cette existence-ci. Il n'aspirait plus à rien que de passer cette existence miraculeuse à ses côtés, à apprendre à connaître Jon puisque la chance lui en était donné mais il avait un jour prononcé des vœux envers Elia.
Il avait bafoué ces derniers, failli à ses devoirs en tant qu'époux. Et pour cela, elle méritait au moins des excuses, pour ce qu'il lui avait fait, pour ce qu'il avait laissé lui arriver, Rhaegar la laisserait lui ôter la vie une seconde fois si c'était ce qu'elle voulait, si c'était ce dont elle avait besoin.
Pourtant il sait bien avant qu'elle ne le dise qu'elle n'en fera rien. Car peu importait le changement chez la femme qui lui faisait face, peu importait la disparition de la gentillesse qui l'avait un jour défini, Elia n'était pas quelqu'un assoiffé de sang.
Une partie de lui était soulagée, à vrai dire, que ce soit le cas, égoïstement sans doute.
Le sort qu'elle veut lui imposer, elle ne peut soupçonner à quel point il le porte déjà. Rhaegar n'était pas là mais toutes les nuits, à chaque instant de sa vie, il peinait à cesser d'entendre leurs cris et leurs sanglots imaginaires.
Sa révélation le brise un peu plus, comme une punition méritée de plus, comme la larme qui roule sur sa joue ou le mouvement de recul qu'elle a eu lorsque sa main s'est posée sur le pommeau de son épée.
Lui-même sent ses yeux faiblir et il baisse les yeux alors qu'il sent Elia le contourner, les relève pour la suivre du regard et l'observer ouvrir la fenêtre.
Le rire des enfants jouant dans le palais qui emplie soudainement la pièce est une musique des plus cruelles, poignardant un peu plus la poitrine de Rhaegar.
Peu importait les blessures que Robert Baratheon lui avait infligé pour le tuer, rien ne ferait jamais plus mal que les torts et les crimes qu'il portait sur ses épaules.
Rien ne serait jamais plus douloureux que le regard qu'Elia porta de nouveau sur lui en l'interrogeant durement, comme l'était son droit.
Que pouvait-il lui dire ?
Il n'y avait rien à dire, aucune excuse. La vérité ne la soulagerait pas, la vérité ne ferait que la blesser un peu plus. Et pourtant, Rhaegar ne lui ferait pas l'affront non plus de la garder pour lui car il devait au moins de l'honnêteté à Elia.
« Je n'étais pas au courant. Je ne savais pas... Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait dans le reste du royaume jusqu'à ce qu'un messager finisse par me trouver. »
C'était là l'affreuse vérité. Il avait fui avec Lyanna par folie, par un amour qui avait consumé entièrement son sens des responsabilités et dans le bonheur qui avait été le leur durant cette fuite, durant le temps qu'ils avaient passé à l'écart du reste du monde dans la Tour de la Joie, Lyanna et lui avaient été heureux. Heureux au point de ne pas se soucier de ce que leur folie et leur égoïsme pourrait déclencher. Au point de ne pas prendre de nouvelles du reste du monde.
Et quand le reste du monde s'était rappelé à eux, il avait été trop tard pour réparer le mal.
« Je ne peux pas te dire pourquoi j'ai fui, je... La vérité, Elia, c'est que je ne le sais pas moi-même. J'ai agi par folie, par égoïsme. Et si je pouvais tout réécrire, je le ferais. Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je n'ai jamais voulu tout ça... Je... Je l'aimais, c'est tout. Et j'en suis devenu fou, s'il faut y mettre un mot. »
La folie. C'était un état familier après tout. Ce n'était pas seulement son père, c'était l'ensemble de la dynastie Targaryenne.
« Je n'aurais jamais imaginé... Que le Donjon Rouge puisse tomber de pareille façon, je n'ai jamais imaginé le sort qui aurait pu être le tien ou ceux de nos enfants. J'aurais dû vous faire sortir de la capitale avant de partir au Trident, je n'ai simplement jamais imaginé... Ne pas revenir. »
Et pourtant, Rhaegar était mort. Et dans sa mort, il avait été incapable de protéger ceux qu'il avait mis en danger par son irresponsabilité.
Pourtant qu'avait-il encore réellement à apporter à Westeros ? Rien. La première fois qu'il avait vécu, il n'avait apporté que la misère à sa dynastie, la honte et la ruine. La famille qu'il avait un jour eu avait été décimée et certains ne reviendraient jamais. Ses pauvres enfants, sauvagement assassinés, ne reviendraient jamais.
Et Elia... Il n'était pas certain qu'il y ait de mots capables de décrire ce qu'il lui avait fait.
Son cœur appartenait toujours à Lyanna et il en serait ainsi jusqu'à son dernier souffle dans cette existence-ci. Il n'aspirait plus à rien que de passer cette existence miraculeuse à ses côtés, à apprendre à connaître Jon puisque la chance lui en était donné mais il avait un jour prononcé des vœux envers Elia.
Il avait bafoué ces derniers, failli à ses devoirs en tant qu'époux. Et pour cela, elle méritait au moins des excuses, pour ce qu'il lui avait fait, pour ce qu'il avait laissé lui arriver, Rhaegar la laisserait lui ôter la vie une seconde fois si c'était ce qu'elle voulait, si c'était ce dont elle avait besoin.
Pourtant il sait bien avant qu'elle ne le dise qu'elle n'en fera rien. Car peu importait le changement chez la femme qui lui faisait face, peu importait la disparition de la gentillesse qui l'avait un jour défini, Elia n'était pas quelqu'un assoiffé de sang.
Une partie de lui était soulagée, à vrai dire, que ce soit le cas, égoïstement sans doute.
Le sort qu'elle veut lui imposer, elle ne peut soupçonner à quel point il le porte déjà. Rhaegar n'était pas là mais toutes les nuits, à chaque instant de sa vie, il peinait à cesser d'entendre leurs cris et leurs sanglots imaginaires.
Sa révélation le brise un peu plus, comme une punition méritée de plus, comme la larme qui roule sur sa joue ou le mouvement de recul qu'elle a eu lorsque sa main s'est posée sur le pommeau de son épée.
Lui-même sent ses yeux faiblir et il baisse les yeux alors qu'il sent Elia le contourner, les relève pour la suivre du regard et l'observer ouvrir la fenêtre.
Le rire des enfants jouant dans le palais qui emplie soudainement la pièce est une musique des plus cruelles, poignardant un peu plus la poitrine de Rhaegar.
Peu importait les blessures que Robert Baratheon lui avait infligé pour le tuer, rien ne ferait jamais plus mal que les torts et les crimes qu'il portait sur ses épaules.
Rien ne serait jamais plus douloureux que le regard qu'Elia porta de nouveau sur lui en l'interrogeant durement, comme l'était son droit.
Que pouvait-il lui dire ?
Il n'y avait rien à dire, aucune excuse. La vérité ne la soulagerait pas, la vérité ne ferait que la blesser un peu plus. Et pourtant, Rhaegar ne lui ferait pas l'affront non plus de la garder pour lui car il devait au moins de l'honnêteté à Elia.
« Je n'étais pas au courant. Je ne savais pas... Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait dans le reste du royaume jusqu'à ce qu'un messager finisse par me trouver. »
C'était là l'affreuse vérité. Il avait fui avec Lyanna par folie, par un amour qui avait consumé entièrement son sens des responsabilités et dans le bonheur qui avait été le leur durant cette fuite, durant le temps qu'ils avaient passé à l'écart du reste du monde dans la Tour de la Joie, Lyanna et lui avaient été heureux. Heureux au point de ne pas se soucier de ce que leur folie et leur égoïsme pourrait déclencher. Au point de ne pas prendre de nouvelles du reste du monde.
Et quand le reste du monde s'était rappelé à eux, il avait été trop tard pour réparer le mal.
« Je ne peux pas te dire pourquoi j'ai fui, je... La vérité, Elia, c'est que je ne le sais pas moi-même. J'ai agi par folie, par égoïsme. Et si je pouvais tout réécrire, je le ferais. Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je n'ai jamais voulu tout ça... Je... Je l'aimais, c'est tout. Et j'en suis devenu fou, s'il faut y mettre un mot. »
La folie. C'était un état familier après tout. Ce n'était pas seulement son père, c'était l'ensemble de la dynastie Targaryenne.
« Je n'aurais jamais imaginé... Que le Donjon Rouge puisse tomber de pareille façon, je n'ai jamais imaginé le sort qui aurait pu être le tien ou ceux de nos enfants. J'aurais dû vous faire sortir de la capitale avant de partir au Trident, je n'ai simplement jamais imaginé... Ne pas revenir. »
Et pourtant, Rhaegar était mort. Et dans sa mort, il avait été incapable de protéger ceux qu'il avait mis en danger par son irresponsabilité.
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Un millions de paroles ne suffiraient jamais. Ni à réparer ce qu'il avait brisé, à effacer ou pardonner ses torts et encore moins à apaiser la peine et la souffrance qui avaient pris place dans le cœur d'Elia.
Pire encore, il n'avait aucune excuse. Aucune raison. Aucune si ce n'était la folie, si ce n'était des sentiments qu'il n'avait su contrôler, qu'il n'avait su voir à la hauteur de leur danger et leur inconscience...
Il n'y a rien qu'il puisse dire pour se défendre, il est indéfendable. Il n'y a rien qu'il puisse faire pour apaiser les tourments d'Elia, pour lui rendre leurs enfants, si c'était le cas, il ne se tiendrait pas stupidement immobile dans cette pièce sans savoir que dire...
Les rires qu'il entend venir de la fenêtre sont plus perçants, en outre, que les accusations trop légitimes d'Elia. Ce sont-là des sons qu'il n'entendra plus jamais de la part de sa douce Rhaenys, de son adorable Aegon... Il ne les connaitra jamais de la part de Jon.
Les deux premiers sont perdus à jamais et le dernier est un homme à présent qui le considère trop comme un inconnu, à défaut un parent qu'il pourrait apprendre à connaître et à apprécier dans les temps prochains. Mais ce n'est pas au fils que Lyanna lui a donné que Rhaegar songe, mais bel et bien aux enfants qu'Elia a mis au monde, défiant l'Étranger lui-même pour ce miracle.
Ses enfants lui avaient manqué. Bien sûr, il avait adoré le temps volé avec Lyanna, coupés du reste du monde dans cette Tour. Mais Rhaegar avait regretté la présence de sa fille et de son fils. Il la regretterait pour le reste de sa vie et ne pourrait jamais trouver le repos, jamais. Il ne le méritait pas. Il ne méritait même pas de se trouver là. Il aurait tout donné pour pouvoir à la place ramener ses enfants et apaiser la douleur d'Elia, pour voir son visage laisser apparaître ce doux sourire qui faisait sa beauté, en dépit de tout ce que l'on disait d'elle...
Mais il n'était aucun Dieu pour parvenir à un tel miracle...
« Je ne pensais à rien... »
L'aveu est murmuré honteusement. Le silence était pesant et Rhaegar ne savait que dire ou que faire. Il n'y avait rien à dire ou à faire mais il ne pouvait pas simplement tourner les talons et abandonner celle qui fut son épouse encore une fois...
Pourtant, face aux paroles qui vinrent bientôt résonner avec horreur dans toute la pièce, Rhaegar aurait préféré que le silence perdure.
Plus Elia parlait, plus il sentait son propre corps se courber sous le poids de l'horreur qu'il ne parvenait pas à cesser d'imaginer... Il ne pouvait que trop bien les entendre, les cris de ses enfants... Les cris d'Elia... Il ne pouvait que trop imaginer les rires des soldats et leur cruauté, la bestialité de Gregor et une envie furieuse, incomparable à tout ce que le doux et mélancolique prince Rhaegar avait jamais ressenti au cours de sa vie, prit forme en lui.
Un dragon de fureur et de haine viscérale qui hurlait pour le sang, le sang de Gregor, le sang de Tywin Lannister, celui de son propre père qui avait laissé cela arriver par sa folie et sa cruauté... Celui de Robert Baratheon pour son égo mal placé et son incapacité à imaginer que Lyanna ait pu choisir sa propre voie...Le sien. Oh oui, il se donnerait la mort de la plus sordide, la plus affreuse et lente des façons si cela pouvait changer quoi que ce soit, effacer quoi que ce soit ou apporter ne serait-ce qu'une once de réconfort à l'épouse qu'il avait abandonné...
Il découvrait la furieuse envie de baigner tout ceux qui avaient participé à cette macabre exécution, ce déloyal massacre dans le feu si légendaire des Targaryen.
Sans doute était-ce une bonne chose que Rhaegar Targaryen ne soit pas en possession d'un dragon à l'heure actuelle et n'ait nulle intention d'en dompter un. La moitié des revenants de Westeros connaîtrait un sort bien funeste dans le cas contraire...
Son estomac se retournait. Les champs de bataille était une chose, entendre Elia décrire la façon dont Gregor avait assassiné leurs enfants, leurs doux et innocents enfants, avant de la violer et de l'assassiner elle aussi... C'en était une toute autre.
« Je ne pourrais jamais être assez désolé... »
La bile lui reste dans la gorge alors qu'il laisse ces futilités lui échapper. Mais que pouvait-il bien dire ? Rien.
« Tu ne méritais pas ça... Vous ne méritiez pas ça... Vous méritiez mieux que ce que j'ai été. »
Bien qu'elle lui tourna le dos pour l'ignorer, Rhaegar détourna lui aussi les yeux en sentant ses yeux le trahir. Elle n'avait pas besoin de le voir pleurer. Il lui avait assez fait d'affront pour des siècles à venir.
« Je les aimais... Je les aime toujours... Quoi que tu puisses en penser, ce n'est que la vérité. Et... Je t'ai aimé malgré tout ce que tu peux en penser, Elia. Tu as été une épouse fidèle et douce... Tu méritais tellement mieux... »
Pire encore, il n'avait aucune excuse. Aucune raison. Aucune si ce n'était la folie, si ce n'était des sentiments qu'il n'avait su contrôler, qu'il n'avait su voir à la hauteur de leur danger et leur inconscience...
Il n'y a rien qu'il puisse dire pour se défendre, il est indéfendable. Il n'y a rien qu'il puisse faire pour apaiser les tourments d'Elia, pour lui rendre leurs enfants, si c'était le cas, il ne se tiendrait pas stupidement immobile dans cette pièce sans savoir que dire...
Les rires qu'il entend venir de la fenêtre sont plus perçants, en outre, que les accusations trop légitimes d'Elia. Ce sont-là des sons qu'il n'entendra plus jamais de la part de sa douce Rhaenys, de son adorable Aegon... Il ne les connaitra jamais de la part de Jon.
Les deux premiers sont perdus à jamais et le dernier est un homme à présent qui le considère trop comme un inconnu, à défaut un parent qu'il pourrait apprendre à connaître et à apprécier dans les temps prochains. Mais ce n'est pas au fils que Lyanna lui a donné que Rhaegar songe, mais bel et bien aux enfants qu'Elia a mis au monde, défiant l'Étranger lui-même pour ce miracle.
Ses enfants lui avaient manqué. Bien sûr, il avait adoré le temps volé avec Lyanna, coupés du reste du monde dans cette Tour. Mais Rhaegar avait regretté la présence de sa fille et de son fils. Il la regretterait pour le reste de sa vie et ne pourrait jamais trouver le repos, jamais. Il ne le méritait pas. Il ne méritait même pas de se trouver là. Il aurait tout donné pour pouvoir à la place ramener ses enfants et apaiser la douleur d'Elia, pour voir son visage laisser apparaître ce doux sourire qui faisait sa beauté, en dépit de tout ce que l'on disait d'elle...
Mais il n'était aucun Dieu pour parvenir à un tel miracle...
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L'aveu est murmuré honteusement. Le silence était pesant et Rhaegar ne savait que dire ou que faire. Il n'y avait rien à dire ou à faire mais il ne pouvait pas simplement tourner les talons et abandonner celle qui fut son épouse encore une fois...
Pourtant, face aux paroles qui vinrent bientôt résonner avec horreur dans toute la pièce, Rhaegar aurait préféré que le silence perdure.
Plus Elia parlait, plus il sentait son propre corps se courber sous le poids de l'horreur qu'il ne parvenait pas à cesser d'imaginer... Il ne pouvait que trop bien les entendre, les cris de ses enfants... Les cris d'Elia... Il ne pouvait que trop imaginer les rires des soldats et leur cruauté, la bestialité de Gregor et une envie furieuse, incomparable à tout ce que le doux et mélancolique prince Rhaegar avait jamais ressenti au cours de sa vie, prit forme en lui.
Un dragon de fureur et de haine viscérale qui hurlait pour le sang, le sang de Gregor, le sang de Tywin Lannister, celui de son propre père qui avait laissé cela arriver par sa folie et sa cruauté... Celui de Robert Baratheon pour son égo mal placé et son incapacité à imaginer que Lyanna ait pu choisir sa propre voie...Le sien. Oh oui, il se donnerait la mort de la plus sordide, la plus affreuse et lente des façons si cela pouvait changer quoi que ce soit, effacer quoi que ce soit ou apporter ne serait-ce qu'une once de réconfort à l'épouse qu'il avait abandonné...
Il découvrait la furieuse envie de baigner tout ceux qui avaient participé à cette macabre exécution, ce déloyal massacre dans le feu si légendaire des Targaryen.
Sans doute était-ce une bonne chose que Rhaegar Targaryen ne soit pas en possession d'un dragon à l'heure actuelle et n'ait nulle intention d'en dompter un. La moitié des revenants de Westeros connaîtrait un sort bien funeste dans le cas contraire...
Son estomac se retournait. Les champs de bataille était une chose, entendre Elia décrire la façon dont Gregor avait assassiné leurs enfants, leurs doux et innocents enfants, avant de la violer et de l'assassiner elle aussi... C'en était une toute autre.
« Je ne pourrais jamais être assez désolé... »
La bile lui reste dans la gorge alors qu'il laisse ces futilités lui échapper. Mais que pouvait-il bien dire ? Rien.
« Tu ne méritais pas ça... Vous ne méritiez pas ça... Vous méritiez mieux que ce que j'ai été. »
Bien qu'elle lui tourna le dos pour l'ignorer, Rhaegar détourna lui aussi les yeux en sentant ses yeux le trahir. Elle n'avait pas besoin de le voir pleurer. Il lui avait assez fait d'affront pour des siècles à venir.
« Je les aimais... Je les aime toujours... Quoi que tu puisses en penser, ce n'est que la vérité. Et... Je t'ai aimé malgré tout ce que tu peux en penser, Elia. Tu as été une épouse fidèle et douce... Tu méritais tellement mieux... »
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Bones become dust
Gold turns to rust
Say it like you mean it
Underneath a spotlight
And all the splintered wood
Nothing here is shining
Shining like it should
ft. @Elia Martell
Sa douleur importait-elle ? Pouvait-elle importer quand il avait été à l'origine de la souffrance et de la destruction de tant de vies ?
À côté de celle d'Elia, de ce qu'il lui avait fait endurer par son égoïsme, sa douleur ne pouvait pas compter, sa culpabilité ne voulait rien dire.
Rhaegar aurait voulu pouvoir courir jusque dans le passé et s'empêcher de commettre ses erreurs, il aurait tant voulu mais c'était impossible. Ce qu'il avait brisé, il ne pourrait jamais le réparer et s'excuser, n'avait aucun sens même s'il le fallait par respect. Des excuses ne soulagerait pas l'agonie qui déchirait son ancienne épouse, ne ramènerait pas chez elle l'ignorance de cruelles actions et ne ramèneraient certainement pas leurs enfants. Lorsqu'Elia lui fait face de nouveau, il affronte son regard, il se sent toujours plus honteux, il en baisse même les yeux, incapable de supporter l'air meurtrie de ses yeux qu'il avait tant adoré autrefois...
Cependant quand il la sent se rapprocher, Rhaegar relève la tête et écarquille les yeux tandis qu'il sent sa main sur son épaule, un geste qu'elle avait pourtant tellement entreprit par le passé et qui, aujourd'hui, lui semblait relever d'un miracle. Sa main s'évanouit presque immédiatement de plus et lorsqu'il relève les yeux vers elle, vers son visage fermé, il croit voir briller dans ses yeux comme l'illusion d'une mort...
La bile remonte dans sa gorge, comme il sait sans se demander pourquoi elle ne supporte pas de le toucher. Cette fureur inhabituelle s'éveille de nouveau en lui, le pousse à rêver de massacrer Gregor Clegane, et Tywin Lannister, son propre père également... Et il finirait en s'en prenant à sa propre vie, lui qui avait failli à ses vœux, qui avait laissé tomber son épouse et leurs enfants...
Leurs enfants... Lorsqu'il entend ces paroles s'échapper de la bouche d'Elia, il ne réagit pas immédiatement, se fige face à elle, ses pupilles indigo perdues dans le vide et contenant toute la stupeur dont il était capable.
Comment pouvait-elle... S'excuser ? Comment pouvait-elle se tenir face à lui et lui dire être désolée quand il était celui à blâmer, quand il était celui qui avait amené cette souffrance à eux ?
Elle devrait le frapper, elle devrait vouloir le tuer...
Il ne l'aurait que trop laissé faire mais Elia... Elia restait cette femme gentille au fond de sa chaire, peu importait ce qu'elle avait vécu et ce qu'on lui avait fait, et cette morose qu'il voyait dans ses yeux ou même ce qu'elle-même pouvait en dire.
Le brave et noble Rhaegar en aurait pleuré, là, comme un pauvre enfant perdu face à l'immensité du monde et ses injustices qu'il découvrait avec violence, s'il n'aurait pas songé à l'insulte supplémentaire que cela serait pour Elia.
« Je... Je ne veux pas que tu me pardonnes Elia. Je suis impardonnable... »
Lui-même en était incapable. Ce n'était pas ce qu'il souhaitait, ce n'était pas la raison de sa venue ici. Pourquoi était-il venu en vérité ?
Rhaegar n'en était pas certain, il aurait pu simplement retourner dans le Nord avec Lyanna et y rester caché, perdu à jamais et y ruminer ses crimes et sa culpabilité. Mais il n'avait pas pu s'y résoudre, il avait voulu au moins payer cet hommage et ce respect à celle qu'il avait un jour eu pour épouse et qu'il avait déshonoré, bafoué, insulté et finalement, laissé à une mort atroce et injustifiée.
Pourtant, ne serait-ce pas lui cracher à la figure également que de refuser sa gentillesse, ses efforts et son pardon ? Si. Bien sûr que si. En définitive, il n'y avait aucune bonne marche à suivre, il était coupable quoi qu'il arrive et quoi qu'il fasse à présent.
Alors, le prince finit par baisser les yeux, il sent une larme, rien qu'une seule, lui échapper et rouler sur sa peau pâle.
« Ils me manquent... »
Que pouvait-il dire d'autre alors ? Autre que d'avouer la terrible vérité : peu importe qu'il ait été un père misérable en définitive, il les avait aimé et Rhaenys et Aegon lui manquaient. Il voulait les voir revenir, il aurait tant voulu... Mais tous les Dieux étaient cruels semblait-il et Trios ne semblait pas déroger à la règle... Rhaenys et Aegon auraient mérité de revenir à sa place des millards de fois... Ils avaient été innocents et assassinés sans raison, à cause de lui.
« Je te jure, Elia... Je n'ai jamais, jamais voulu ça.... Je prendrais leur place un millions de fois si je le pouvais. Je prendrais la tienne également... »
Il ne sait comment mais Rhaegar parvient à trouver le courage de relever son visage, de faire face de nouveau aux yeux vides d'Elia de nouveau.
« S'il y avait une seule chance de les ramener à nous, je n'aurais de cesse d'essayer... Ils étaient ce que j'avais de plus cher et de plus précieux. Et ils me manquent. Terriblement. »
Il hésite mais finalement tend lentement sa main, lui laisse le temps de le repousser si elle le souhaite avant que sa main ne trouve la sienne, que le bout de ses doigts n'attrape délicatement le bout de son index.
« Je ne veux te forcer à rien. Ne te force à rien. Je ne le mérite pas. »
À côté de celle d'Elia, de ce qu'il lui avait fait endurer par son égoïsme, sa douleur ne pouvait pas compter, sa culpabilité ne voulait rien dire.
Rhaegar aurait voulu pouvoir courir jusque dans le passé et s'empêcher de commettre ses erreurs, il aurait tant voulu mais c'était impossible. Ce qu'il avait brisé, il ne pourrait jamais le réparer et s'excuser, n'avait aucun sens même s'il le fallait par respect. Des excuses ne soulagerait pas l'agonie qui déchirait son ancienne épouse, ne ramènerait pas chez elle l'ignorance de cruelles actions et ne ramèneraient certainement pas leurs enfants. Lorsqu'Elia lui fait face de nouveau, il affronte son regard, il se sent toujours plus honteux, il en baisse même les yeux, incapable de supporter l'air meurtrie de ses yeux qu'il avait tant adoré autrefois...
Cependant quand il la sent se rapprocher, Rhaegar relève la tête et écarquille les yeux tandis qu'il sent sa main sur son épaule, un geste qu'elle avait pourtant tellement entreprit par le passé et qui, aujourd'hui, lui semblait relever d'un miracle. Sa main s'évanouit presque immédiatement de plus et lorsqu'il relève les yeux vers elle, vers son visage fermé, il croit voir briller dans ses yeux comme l'illusion d'une mort...
La bile remonte dans sa gorge, comme il sait sans se demander pourquoi elle ne supporte pas de le toucher. Cette fureur inhabituelle s'éveille de nouveau en lui, le pousse à rêver de massacrer Gregor Clegane, et Tywin Lannister, son propre père également... Et il finirait en s'en prenant à sa propre vie, lui qui avait failli à ses vœux, qui avait laissé tomber son épouse et leurs enfants...
Leurs enfants... Lorsqu'il entend ces paroles s'échapper de la bouche d'Elia, il ne réagit pas immédiatement, se fige face à elle, ses pupilles indigo perdues dans le vide et contenant toute la stupeur dont il était capable.
Comment pouvait-elle... S'excuser ? Comment pouvait-elle se tenir face à lui et lui dire être désolée quand il était celui à blâmer, quand il était celui qui avait amené cette souffrance à eux ?
Elle devrait le frapper, elle devrait vouloir le tuer...
Il ne l'aurait que trop laissé faire mais Elia... Elia restait cette femme gentille au fond de sa chaire, peu importait ce qu'elle avait vécu et ce qu'on lui avait fait, et cette morose qu'il voyait dans ses yeux ou même ce qu'elle-même pouvait en dire.
Le brave et noble Rhaegar en aurait pleuré, là, comme un pauvre enfant perdu face à l'immensité du monde et ses injustices qu'il découvrait avec violence, s'il n'aurait pas songé à l'insulte supplémentaire que cela serait pour Elia.
« Je... Je ne veux pas que tu me pardonnes Elia. Je suis impardonnable... »
Lui-même en était incapable. Ce n'était pas ce qu'il souhaitait, ce n'était pas la raison de sa venue ici. Pourquoi était-il venu en vérité ?
Rhaegar n'en était pas certain, il aurait pu simplement retourner dans le Nord avec Lyanna et y rester caché, perdu à jamais et y ruminer ses crimes et sa culpabilité. Mais il n'avait pas pu s'y résoudre, il avait voulu au moins payer cet hommage et ce respect à celle qu'il avait un jour eu pour épouse et qu'il avait déshonoré, bafoué, insulté et finalement, laissé à une mort atroce et injustifiée.
Pourtant, ne serait-ce pas lui cracher à la figure également que de refuser sa gentillesse, ses efforts et son pardon ? Si. Bien sûr que si. En définitive, il n'y avait aucune bonne marche à suivre, il était coupable quoi qu'il arrive et quoi qu'il fasse à présent.
Alors, le prince finit par baisser les yeux, il sent une larme, rien qu'une seule, lui échapper et rouler sur sa peau pâle.
« Ils me manquent... »
Que pouvait-il dire d'autre alors ? Autre que d'avouer la terrible vérité : peu importe qu'il ait été un père misérable en définitive, il les avait aimé et Rhaenys et Aegon lui manquaient. Il voulait les voir revenir, il aurait tant voulu... Mais tous les Dieux étaient cruels semblait-il et Trios ne semblait pas déroger à la règle... Rhaenys et Aegon auraient mérité de revenir à sa place des millards de fois... Ils avaient été innocents et assassinés sans raison, à cause de lui.
« Je te jure, Elia... Je n'ai jamais, jamais voulu ça.... Je prendrais leur place un millions de fois si je le pouvais. Je prendrais la tienne également... »
Il ne sait comment mais Rhaegar parvient à trouver le courage de relever son visage, de faire face de nouveau aux yeux vides d'Elia de nouveau.
« S'il y avait une seule chance de les ramener à nous, je n'aurais de cesse d'essayer... Ils étaient ce que j'avais de plus cher et de plus précieux. Et ils me manquent. Terriblement. »
Il hésite mais finalement tend lentement sa main, lui laisse le temps de le repousser si elle le souhaite avant que sa main ne trouve la sienne, que le bout de ses doigts n'attrape délicatement le bout de son index.
« Je ne veux te forcer à rien. Ne te force à rien. Je ne le mérite pas. »
by CrimsonTulip