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Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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❝ may you find luck in my hands ❞ (Sansa & Viserys)

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Sansa avait toujours adoré les tournois.

Les hommes emmaillotés dans des armures toutes plus somptueuses les unes que les autres portant fièrement les couleurs de leur Maison, les plus belles valeurs de la chevalerie et de la galanterie remis au goût du jour, les parades impressionnantes des plus grands guerriers ou d’écuyers méconnus bien décidés à faire leurs preuves. Dans les cas où ils ne tournaient pas à la catastrophe, les tournois symbolisaient des valeurs que la louve avait toujours portées dans son cœur : honneur, bravoure et fair-play, et parfois même de la camaraderie entre les Maisons naturellement ennemies.

Elle avait accompagné deux de ses frères et sœurs qui souhaitaient en découdre : Jon, déjà considéré comme le gagnant désigné de la mêlée par les parieurs alors que les premières épreuves n’avaient même pas encore débutées, et Arya dissimulée sous un sobriquet ridicule et des haillons masculins vulgaires qui ne trompaient personne. Sansa était cependant secrètement fière des accomplissements et du courage de sa sœur, bien qu’en façade elle n’ait manifesté qu’un ennui mêlé à de la contrariété et geint quelque chose comme « mais enfin Arya, c’est grotesque ! » en apprenant qu’un certain Arry-sous-mes-pieds allait participer.

La rousse avait pris place dans les gradins, proche du premier rang là où elle pouvait converser avec Talia Forestier tout en ayant la meilleure vue sur le déroulement des événements. Vêtue d’une jolie robe aux couleurs et motifs rappelant les symboles du Val et cousue par ses soins pour l’occasion, elle posa précautionneusement sur ses genoux la couronne de fleurs qu’elle avait emmenée. C’était la tradition après tout, et même si certaines demoiselles protestaient – parfois à raison – contre l’archaïsme de la faveur, Sansa adorait ça. Arya lui avait déjà dit que c’était parce qu’elle aimait se faire flatter par égocentrisme. Peut-être que c’était vrai. Peu lui importait !

Son regard se porta sur les soldats, seigneurs, écuyers ou simples hommes venus tenter leur chance qui s’entraînaient avant le début des épreuves. Plusieurs membres de la famille Targaryen étaient présents, leurs attributs valyriens les rendaient plus facilement reconnaissables que les autres comme des éléphants dans une fourmilière. Ce fut donc facile pour elle de trouver la présence de Viserys. Inconsciemment, sans trop savoir pourquoi elle l’avait cherché. Lorsqu’il l’aperçut aussi, elle le salua d’un signe de tête et d’un sourire en coin un peu moqueur. Elle attendit qu’il s’approche de lui-même des gradins avant de prendre la parole, le saluant d’une voix douceâtre. Etrangement satisfaite qu’il l’ait remarquée.

« Lord Targaryen. Quelle heureuse surprise. »

Sansa fut agacée de constater qu’il ressemblait encore plus à un prince charmant dans cette armure, loin des vêtements discrets qu’ils avaient été contraints de porter dans la taverne. Elle ne voyait pas ses cheveux sous son casque et elle en était quelque peu contrariée.

« C’est courageux de votre part de venir ici et d'affronter les combattants les plus aguerris de tous les temps. Vous allez avoir besoin de chance. »

…attendez, est-ce qu’elle venait d’admettre qu’elle acceptait qu’il lui demande sa faveur ? Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Ses propres paroles la rendirent nerveuse et la couronne de fleurs commença à peser dans sa main. Venait-elle de lui faire un sous-entendu ? Et si c’était le cas, l’avait-il compris ? Son esprit était assailli, ses neurones se disputant sous le coup de sa propre stupidité. Mais de l’extérieur, la louve restait imperturbablement souriante et narquoise, attendant une réponse du dragon.
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Viserys III Targaryen

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Viserys n’avait jamais eu la chance de participer à un tournoi. Son temps sur Essos autrefois ne lui avait pas permis de voir des festivités de la sorte se produire. Bien sûr, il en avait vu différentes choses intéressantes et amusantes parfois mais jamais un vrai tournoi, pourtant, lorsqu’il était né, le roi fou en avait lancé un. Aujourd’hui, le prince Targaryen avait la chance de pouvoir y participer. Il ne savait pas s’il en sortirait vainqueur, il fallait dire qu’il n’avait pas l’ardeur ni l’expérience de tous les autres participants mais il possédait un entraînement et une connaissance assez conséquente pour lui permettre une participation. Bien qu’il détestait devoir avouer qu’il était majoritairement potentiellement plus faible que ses adversaires, Viserys voulait aujourd’hui prouver qu’il était capable de quelque chose. Enfin, il avait toujours quelque chose à prouver de toute manière. Personne ne possédait un complexe d’infériorité et de supériorité comme il en possédait.

Les participants étaient venus bien souvent accompagnés de leur famille qui les saluait dans les gradins. Viserys cherchait Rhaella du regard mais il n’était pas sûr qu’elle soit présente. Néanmoins, le retour de sa mère avait eu le don de le bouleverser entièrement : peut-être positivement ? Elle était la personne que le jeune prince avait le plus aimé dans toute sa vie jusqu’ici et son retour ne pouvait que réveiller les bons sentiments de Viserys là où sa jeune sœur réveillait les pires. Ce n’était en aucun cas la faute de Daenerys, mais Viserys était un être aussi vil que doux, aussi cruel qu’attentionné. Son regard se posa néanmoins sur Lady Sansa, sa chère alliée, aussi détestable qu’attirante. Viserys avait longtemps insisté sur le fait que ça ne lui faisait pas plaisir de travailler avec le jeune Stark mais il se mentait à lui-même car au fond, cela lui faisait plaisir. Elle avait cette chose qu’il détestait chez sa sœur et qu’il adorait chez la rousse : le fort caractère. Viserys avait clairement besoin de quelqu’un d’aussi têtu que lui, de quelqu’un qui lui tiendrait tête et n’hésiterait pas à l’envoyer balader. Il secoua la tête en se rendant compte qu’il commençait à envisager bien trop de choses. Elle était son alliée, rien de plus, elle avait elle-même insister là-dessus et lui avec, n’est-ce pas ? Néanmoins, il ne put s’empêcher de s’avancer vers elle dans le but de lui demander ses faveurs, comme le faisait les autres chevaliers. Par arrogance ou par sincère envie ? Il laisserait planer le doute et en attendant, il se munissait de son sourire le plus arrogant mais charmeur.


« — Lady Sansa. Permettez-moi de partager votre surprise, bien que je doute, dans votre cas, qu’elle soit aussi heureuse que vous le prétendez. »

L’incorrigible Viserys aimait également les joutes verbales, il les préférait même et Sansa était son meilleur et plus intéressant adversaire dans ce domaine. Au vu de leur dernière conversation, il ignorait si elle était réellement heureuse de le voir, elle qui prétendait tant le mépriser. Sa joute posée en sa direction, Viserys attendait sa réponse alors qu’ils étaient visibles de tout le public. Sa réponse, bien que méritée, le fit un peu tiquer et l’on pouvait lire l’agacement de Viserys sur son visage qui n’aimait pas qu’on lui rappelle ses positions de faiblesses.

« — Espérons alors que mon courage mène quelque part et que votre chance m’accompagne dans ces joutes. Quelles fleurs avez-vous donc pour moi ? »

Demanda Viserys, paré de son armure étincelante et dont seuls les yeux violacés pouvaient encore témoigner du fait qu’il était un Targaryen.

« — Et permettez-moi de vous dire que cette robe vous sied à merveille. J’espère que vous la porterez toujours ce soir au banquet, du moins si vous restez jusque là mais j’ose l’espérer. Que je sorte victorieux ou défait, ce combat est en votre nom.»

Qu’il était un beau parleur ce Viserys, et tous ses mots restaient ponctués de son éternel sourire narquois auquel on ne pouvait jamais vraiment se fier. Et il lui avait tendu une rose rouge, pour à son tour, officialiser sa demande de faveur alors que la joute attendait à son tour d'être ornée.
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Sansa et Viserys étaient si accrochés à leur propre rôle, aux maniérismes et aux attitudes factices, qu’en réalité l’un ne pouvait déterminer avec certitude ce que l’autre ressentait réellement. Toute leur vie, ils avaient été entourés de traîtres, de menteurs, de faux prophètes. A la manière dure, ils avaient appris à faire preuve de méfiance, à dissimuler leurs réelles intentions. La louve avait appris à vivre selon les précieux enseignements de Lord Petyr Baelish – tout le monde est ton ami, tout le monde est ton ennemi, toutes les versions possibles des événements ont lieu en même temps. Vis de cette façon et plus rien ne pourra te surprendre. C’est pourquoi Sansa était si dure, si froide, et affirmait ses positions avec tant d’intransigeance face à Viserys. C’est pourquoi Viserys usait de ce petit jeu déconcertant de charme, alternant entre des flatteries et des moqueries et concédait à toutes les demandes de Sansa sans râler, agissant à l’opposé des descriptions qui avaient été faites de lui lors de sa première vie. Ils ne faisaient rien de plus que se protéger. Mais elle avait accepté de conclure cette alliance avec lui et de lui laisser une chance de prouver qu’il était digne de confiance. Ne devrait-elle pas lâcher un peu de leste avec ce pauvre homme qui se démenait pour lui paraître sympathique ?

« Pensez-vous vraiment que je vous hait à ce point ? Si votre compagnie me déplaisait, je n’aurai eu aucun mal à fuir votre présence. Le Val est immense. »

La rousse s’était légèrement adoucie en constatant à quel point il pouvait être facile d’agacer le Targaryen. Ce n’était pas son objectif, surtout dans un endroit pareil. Elle était extrêmement consciente qu’ils n’étaient pas seuls dans ces gradins, bien qu’ils ne soient pas encore complètement bondés, et encore plus du regard inquisiteur de Talia sagement assise derrière elle qui lui brûlait le dos ; mais elle faisait un travail formidable pour ignorer les distractions alentours. Ses yeux se baissèrent sur les fleurs posées sur ses genoux. « Quelles fleurs avez-vous donc pour moi ? », demanda-t-il avec une telle confiance en lui qu’elle n’eut pas le cœur à rembarrer son si présomptueux allié devant un public aussi conséquent. L’image de Viserys en train de combattre en portant ses fleurs la rendait faible au niveau des genoux. Heureusement qu’elle était assise.

« Ce sont des roses d’hiver. Elles ne s’épanouissent que dans les jardins de verre de Winterfell. » Elle se redressa élégamment, laissant la couronne de fleurs glisser le long de la lance jusqu’à buter contre son poing fermé. Leur jolie couleur bleu givré contrastait avec le noir et le rouge de la dynastie des dragons qui ornait son armure. « Qu’elles vous apportent bonne fortune. »

Les compliments sur sa robe lui arrachèrent un petit sourire en coin. Elle y avait mis tous ses talents de couturière et tout son temps libre sur les cinq dernières semaines pour être sûre d’être remarquée et complimentée, à contre-courant des plans de Talia qui aurait bien aimé rester invisible.

« Et vous, my lord, vous semblez tout droit sorti d’une chanson. »

De la part de Sansa, c’était un grand compliment. La dernière fois qu’elle avait été aussi impressionnée, c’était il y a des centaines d’années face à Loras Tyrell au tournoi de la Main du roi Robert Baratheon. Le Chevalier des Fleurs lui avait offert une rose rouge et Sansa s’était fourvoyée en voyant dans ce geste un gage d’affection particulière de sa part.

« Vous me trouverez au bal et au banquet. Je suis contrainte de rester jusqu’à la fin des festivités : mon frère et ma sœur ont risqué leurs économies dans des paris stupides et ils ne partiront pas avant de savoir combien d’argent ils nous ont fait perdre. »

Le souvenir de Loras venait à peine de s’estomper dans son esprit lorsque Viserys lui tendit à son tour une rose. Elle cligna des yeux, son regard passa de la fleur au visage du prince, un peu interloquée. Il venait de lui demander sa faveur et il lui donnait la sienne en retour, avait-il conscience de la portée, de la signification de ce qu’il était en train de faire ? C’était comparable à avouer son amour à une dame. Et pourtant elle sentait que c’était un moment décisif dans cette alliance et cette relation de confiance qu’ils étaient en train de forger. Elle sentait que si elle lui disait non, même si elle pensait qu’il prenait tout cela trop à la légère, tous les efforts qu’ils avaient fait chacun de leur côté n’auront servi à rien.

Elle tendit finalement la main et effleura inévitablement la sienne. Elle s’arrêta net pendant une fraction de seconde comme si elle venait d’être frappée par la foudre. Son regard, toujours planté dans le sien, se fit plus sombre pendant un instant et ses joues se colorèrent comme si tout son sang avait décidé de se ruer au niveau de son visage. Elle attrapa la rose et ramena rapidement sa main contre elle comme si elle s’était brûlée.

« Combattez avec bravoure, Viserys. Mon honneur est entre vos mains, désormais. »
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« —  Et bien, je ne crois pas avoir émis l’idée que vous me détestiez. J’ai dit que vous n’étiez sans doute pas aussi heureuse que vous le prétendez mais vous me voyez ravi de savoir que vous ne me détestez pas, et bien plus, que vous appréciez assez ma présence pour ne pas me fuir. »

C’est avec un fin sourire que le prince Targaryen avait dit cela. Comme à son habitude, Viserys avait l’insupportable manie de tourner la situation et des mots à son avantage. S’il allait participer à des joutes physiques dont il ne sortirait pas toujours vainqueur, il savait que les joutes verbales étaient cependant son point fort. Quand Sansa s’était adoucie, Viserys également. Il était amusant de voir que le comportement de la rouquine avait un certain effet sur le grand et cruel Targaryen. Cependant, le colérique Viserys avait toujours su être apaisé par le comportement des personnes chères qui l’entouraient. Rhaella, d’abord. Sansa, désormais. Pour Daenerys, c’était plus compliqué car sa jeune sœur avait eu à la fois le don de l’apaiser ou d’augmenter davantage ce côté de lui.

Les yeux violacés de Viserys se posèrent sur les fleurs qui venaient d’heurter sa main. Un sourire sincère vint cette fois prendre place sur son visage, ce qui changeait des sourires fourbes, fier et narquois qu’il avait l’habitude de porter. Les encouragements de Sansa eurent le don de le motiver. Lui, qui n’avait jamais participé ni à une joute ni même à un vrai combat en dehors des entraînements avec ceux qui les avaient recueilli durant son enfance, se trouvait d’un seul coup de taille à affronter tout un régiment.


« — Je vous remercie pour vos compliments et votre bonne fortune Lady Sansa. Je tenterais de ne pas les gâcher. Ce n'est pas tous les jours qu'une lady de Winterfell offre une telle chance à un prince Targaryen. »


Souriant plus finement en la voyant saisir sa rose, Viserys ne put rester de marbre face au contact de leurs mains, peut-être le premier réel contact physique qu’ils avaient, et un frisson parcourut son échine. Ceux qui s’approchent trop près du soleil y brûlent et pourtant, Viserys ne demandait qu’à devenir Icare à ce moment précis. Il se brûlerait volontiers les ailes si c’était pour profiter une minute de plus de la sensation de sa peau venant effleurer la sienne. Le prince afficha une mine insupportablement victorieuse en la voyant rougir ainsi. S’il perdait les joutes, il avait aujourd’hui gagné le plus important des combats : il avait fait rougir une dame du Nord, sa dame du Nord.

Le prince avait combattu pour l’honneur de Sansa. Il ignorait s’il l’avait bien fait. Mais, une fois les joutes terminées, tout le monde s’était retrouvé au bal pour fêter et décompresser de ce tournoi éreintant. Viserys s’était joliment apprêté. Malgré les quelques blessures présentes sur ses bras et son visage, il avait vêtu ses plus beaux vêtements aux couleurs de sa maison. Ses cheveux blancs et légèrement ondulés étaient désormais bien visibles, ni cachés par une capuche, ni par un casque. Il avait noués deux de ses mèches vers l’arrière de manière élégante. S’étant refusé à se débarrasser des faveurs de Sansa, il avait posé les fleurs sur sa tête, formant une très jolie couronne qui se mariait avec la couleur de ses yeux. Un verre à la main, ce dernier cherchait Sansa du regard, ignorant complètement la personne qui tentait de lui parler des combats. Il finit par repérer ses cheveux de feu dans la foule. Sans s’excuser auprès de l’homme qui s'adressait à lui, Viserys vint saisir un second verre et alla à sa rencontre.


« — Sansa. J’ose espérer avoir fait honneur à votre nom. Je n’ai pas toujours été aussi bon que je l’espérais. »

Viserys s’était calmé de ses ratés entre temps, assez pour presque en plaisanter mais sur le moment, cela avait été très dur de se contenir, ne de pas céder à la colère lui qui avait un tempérament aussi vif que la couleur des cheveux de la belle. Il venait d'ailleurs de l'appeler Sansa. Juste Sansa. Chose qu'il n'avait pas encore fait jusque là.

« — Puis-je vous offrir ce verre ? Et si j’ose, une danse ? En gage de notre alliance et de nos faveurs partagées. Bien entendu. »

C’était peut-être osé. Mais qui ne tentait rien n’avait rien. Il tendit sa délicate main vers elle, attendant sa réponse, sans se débarrasser de ce sourire à la fois fripon et sincère.  
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Il essayait de la perdre, de la rendre confuse avec son baragouinage et sa méthode fonctionnait plutôt bien. Viserys était maître dans l’art de jouer avec les mots et d’agacer son entourage et Sansa qui restait habituellement de marbre face à ce genre de provocation y était particulièrement sensible aujourd’hui – et toutes les autres fois où elle s’était trouvée en sa présence. Alors elle ne répondit pas, se contentant de lui offrir la couronne de fleurs et d’accepter sa rose qu’elle posa sur ses genoux, la triturant nerveusement durant l’intégralité du combat, ignorant les ronces qui lui picotaient l’épiderme. Il concourrait contre le prétendant de Myrcella, un garçon qui semblait juvénile mais bien plus redoutable que ce que son apparence laissait penser. Elle fut assez confuse de voir le Targaryen tomber de cheval – n’avait-il pas vécu parmi les Dothrakis, un peuple qui ne mettait jamais le pied à terre ? Mais au lieu de ressentir de l’embarras ou de rire de sa situation, elle se surprit à être inquiète, à craindre qu’il se fasse mal. Le combat se poursuivit au sol et le prétendant de Myrcella se battit comme s’il avait jailli du ventre de sa mère avec une épée et une armure, comme si l’art du combat était naturel chez lui. Viserys ne s’en sortait pas si mal mais Sansa constatait qu’il n’a pas l’habitude de combattre à cheval ou à l’épée. Et cette réflexion la rendit plus confuse que moqueuse.

Quelques temps plus tard, le bal fut annoncé. Pour une fois, Talia ne suivait pas Sansa comme son ombre, elle avait trouvé un cavalier en la personne de Lucerys Velaryon que la louve avait rencontré avant les épreuves de mêlées. La rousse avait renoncé à l’idée de les surveiller ou de les espionner pour se consacrer à une tâche de la plus haute importance : chercher un cavalier pour danser ce soir. Jon s’était gentiment laissé traîner pour la première danse de sa sœur  qui s’apparentait plus à une farandole puis quelques intrépides s’étaient risqués à lui en demander une à leur tour. Mais la rousse prétextait avoir mal aux pieds pour qu’on la laisse tranquille, buvant quelques verres de vin et bavardant en toute tranquillité. Du moins, jusqu’à ce que son chemin recroise celui de Viserys.

Viserys.
Avec ses fleurs fièrement portées sur ses cheveux.

C’était la première fois que Sansa le voyait sans un casque ou sans une cape dissimulant sa tête et elle ressentit une sensation familière de trouble. Le dragon paraissait toujours un personnage irréel, une imagé céleste de conte de princes et de chevaliers. Elle pouvait affirmer objectivement qu’il était l’un des plus beaux hommes qu’elle ait vu de toute sa vie. Dommage que son attitude ne soit pas aussi aimable que ses traits. Quelques cicatrices issues de la joute venaient altérer son visage trop parfait mais il restait aussi fier et digne que s’il était sorti victorieux de l’affrontement.

« Je suis endettée de 100 dragons d’or par votre faute, Lord Targaryen. Comment comptez-vous vous faire pardonner ? »

En effet, après avoir critiqué sa fratrie pour cette pratique, elle avait finalement cédé à la tentation des paris et elle avait perdu, tout comme lui. Mais elle prenait cette situation avec légèreté. Le fait qu’il l’appelait par son prénom ne lui échappa pas, après tout elle avait fait la même  chose avant le début de la joute. Elle remarqua qu’il avait deux verres dans les mains et en prit un, soufflant un remerciement avant de boire. Toute la méfiance dont elle avait fait preuve lors de leur première rencontre avait complètement disparu, désormais elle ne s’inquiétait plus qu’il puisse glisser du poison ou une quelconque drogue dans ses breuvages.

Alors qu’il lui proposait de danser, elle entendit les dernières notes d’une bourrée s’évanouir et les ménestrels débuter une mélodie bien différente, qu’elle identifia comme venant de Dorne. Viserys ne l’avait certainement pas fait exprès mais la coïncidence la fit sourire derrière son verre. La danse qui était liée à cette musique était strictement prohibée dans les bals les plus raffinés mais mieux acceptés dans des tournois comme celui-ci peuplés d’écuyers et de soldats grivois. La danse n’était pas la plus choquante qui puisse exister mais elle l’était assez pour que Sansa n’ose pas demander à Jon ou Gendry de l’y accompagner. Elle fixa la main tendue de Viserys et se dit : après tout, pourquoi pas ? Ce n’était qu’une danse, et ce n’était que lui. Cela ne risquait pas de porter atteinte à leur alliance. Du moins, c’était ce qu’elle voulait bien croire. Et puis, en réalité, elle n’avait jamais eu mal aux pieds.

« Êtes-vous familier des danses de Dorne ? »

S’enquit-elle d’une voix faussement indifférente tout en acceptant sa main tendue et tira doucement son partenaire de danse vers elle pour effectuer les premiers pas. Imitant les couples qui se formaient naturellement autour d’eux, sa main libre se glissa derrière son épaule et elle vint frôler son torse, laissant son visage flotter proche du sien, un sourire aux lèvres. Ils restaient à une distance décente et pourtant, jamais ils n’avaient été aussi proches.

« Moi, oui. Je pourrais vous y initier. »

Qu’allait-il penser du fait que la frigide et sévère reine du Nord puisse connaître ce genre de chorégraphie ? Allait-il se demander qui était l’homme qui l’y avait initiée ? Cette pensée l’énervait-il ? Elle se posait toutes ses questions, en redoutant ce qu’elle espérait. En sachant ce qu’elle feignait ne pas savoir. Son dernier verre de vin la rendait considérablement plus audacieuse.
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Etaient-ils tous les deux si aveugles face à ce qui se produisait ou refusaient-ils simplement d’admettre qu’ils étaient indéniablement attirés l’un vers l’autre parce que leur immense égo était en jeu ? Et alors qu’il se tenait devant elle, verre à la main, et que la douce musique jouait derrière eux comme pour les encourager, Viserys ne pouvait s’empêcher de la détailler – avec discrétion. Ses yeux violacés se posaient sur ses cheveux roux. L’on disait que les Targaryen descendaient des dragons, il était alors naturel que le dernier dragon se voit attiré par la chevelure de flamboyante de Sansa Stark. Cette couleur était aussi plaisante à observer que le blanc valyrien des cheveux de sa famille. Et il était tenté de venir les toucher, de faire plaisir au dragon en lui qui reconnaissait la couleur du feu. Mais, il se retint, au nom de la bienséance. Viserys s’était peut-être élevé seul, mais il n’en oubliait pas les bonnes manières. Ou peut-être était-ce que contrairement aux putains d’Essos, Sansa Stark l’intéressait réellement et cela changeait la donne ?

« — Je ne compte pas me faire pardonner, Lady Stark. Je vous ai demandé vos faveurs, je n’ai jamais demandé que vous pariez sur moi. Je suis donc au regret de vous dire que je ne peux vous aider. Mais cela pourrait se négocier si vous acceptiez une bonne fois pour toute de laisser ce titre de Lord de côté.»

Avait-il lancé avec un insupportable et défiant sourire. Ce titre fut l’un de leur premier réel sujet de discorde puisqu’ils avaient un long débat dessus à Port-Réal au moment où tout deux conclurent un accord qui les liait encore aujourd’hui. Cet accord était la chose la plus concrète que Viserys avait eu au cours de sa courte vie. Et il le chérissait assez pour ne pas vouloir le briser. Mais aussi cruel Viserys fut-il, il n’avait jamais manqué à sa parole. Les moyens entrepris laissaient cependant à désirer.

Viserys avait tenté de faire danser Sansa sans réellement penser qu’elle dirait oui, têtue comme elle pouvait l’être. Mais, il semblerait que ce soir aucun ne soit de taille à réellement résister à l’autre. Le jeune Targaryen se mit à repenser aux danses qu’il connaissait. Il avait eu l’occasion d’apprendre des danses assez basiques, valyriennes, mais il n’avait pas vécu assez longtemps ni assez décemment pour apprendre la vaste étendue de toutes les danses qui existaient. Ainsi, les danses dorniennes étaient un terrain inconnu pour le prince qui hocha négativement la tête.


« — Et bien, attendez. »


Viserys but l’entièreté de son verre puisqu’il lui fallait au moins ce remontant pour se motiver à aller danser et surtout… Se laisser guider, lui qui avait tant de mal à baisser sa garde ou à laisser quelqu’un prendre l’ascendant sur lui, même par amusement. Cependant, cette chaleur en lui ou ce pincement, lui indiquaient de se laisser faire. Il posa alors son verre sur le plateau d’un servant qui passait par là et se laissa cette fois entraîner dans cette danse que commençait la jeune femme du Nord.


« — Initiez-moi, douce Sansa, à cette danse dornienne dont j’ignore tous les pas. Je suis votre homme, ou plutôt votre prince. »

Viserys ne se rendait pas tout de suite compte de la sensualité de la danse, et sans nul doute qu’il jalouserait l’homme qui le lui a appris car ce sentiment était une seconde nature chez lui. Mais, Viserys était bien trop dans l’esprit de fête et de plaisance pour s’en soucier tout de suite. Il voulait profiter de sa vie qui avait été écourtée. Ainsi le temps d’une soirée, au diable le jeu du trône, au diable les querelles familiales et la guerre, puisse Viserys valser avec Sansa comme s’ils étaient tout droit sorti d’un livre pour enfants. L’on pourrait se soucier de la politique et des sales caractères demain. Il suivait les pas de Sansa au début. La proximité décente était dure à garder au vue de la danse et de la musique alors Viserys s’autorisa à briser un peu plus cette distance sans pour autant en abuser. Un fin sourire sur les lèvres, il apprenait vite. Et une fois familiarisé avec les pas, il en prit rapidement le commandement, peut-être pour lui faire tourner la tête. Même si leurs visages restaient également à distance, son nez venait parfois effleurer le sien, puisqu’elle était presque aussi grande que lui. Et alors qu’il se délectait très sincèrement de cette danse particulière, sa main se posait dans le creux du dos de Sansa, plantant ses yeux violet pâle dans les siens. Si Viserys n’avait pas eu de l’alcool dans le sang, il ne se serait jamais permis autant de proximité avec une dame, encore moins une dame du Nord. Par fierté. Cette fierté se trouvait cependant dissoute par le désir, qu’il n’avait vraiment pas prévu dans son plan. 
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Sansa leva les yeux au ciel mais renonça à le taquiner davantage – c’était de bonne guerre, ils avaient tous les deux fait face à une défaite. Et après tout, ça aurait pu être pire : elle avait perdu ses 100 dragons d’or pariés dans les poches de Tyrion Lannister, le Lion allait certainement consoler son amie de cette perte en payant leurs prochaines beuveries si d’autres malheurs s’abattaient sur eux et qu’ils ressentaient à nouveau le besoin de jouer les commères dans des tavernes de réputation douteuse. Viserys lui rappela également sa volonté qu’elle l’appelle par son titre de naissance, Prince. Jusqu’à maintenant elle l’avait toujours appelé Lord, d’une façon aussi condescendante que méchante, lui rappelant que dans ce bas-monde ils étaient à égalité, que ses prétentions ne valaient plus rien dans cette société gouvernée par douze rois. Et aussi dans une tentative de diminuer l’envergure de son égo de dragon mais désormais, elle savait que c’était impossible. Leurs deux fiertés réunies dépassaient la masse d’une centaine de trous noirs stellaires. Et pourtant, ce soir, ragaillardis par l’alcool, ils acceptaient de partager une danse, aussi timides et incertains que deux jeunes gens lors de leur premier bal.

Elle le laissa patiemment finir son verre, secrètement tout aussi nerveuse. De sa nature de meneuse autoritaire, elle n’eut aucun mal à prendre les devants pour le guider et lui montrer les pas de cette danse. Cela lui semblait la chose la plus naturelle du monde, sa main sur son épaule, son corps proche du sien, et elle s’efforçait d’ignorer  ses pensées qui lui soufflaient qu’elle pourrait s’y habituer. La danse n’était pas difficile, même assez répétitive, elle-même avait été surprise par sa facilité la première fois mais il fallait bien écouter la mélodie pour ne pas risquer un faux pas malencontreux. Viserys se laissait paisiblement guider et apprenait vite, sans geste maladroit et sans lui marcher sur le pied par mégarde comme pouvait parfois le faire Gendry. Afin de ne pas le blesser inutilement dans sa fierté, elle le laissa reprendre le contrôle de leur danse dès qu’il fut complètement à l’aise.

« Vous apprenez vite. »

Le félicita-t-elle à demi-mot, réticente à lâcher des compliments gratuitement mais ayant compris depuis longtemps que la flatterie fonctionnait étrangement bien avec lui. Son visage désormais si proche du sien la troublait, et la main qui se glissait dans son dos lui brûlait la peau sous ses vêtements. Sansa n’avait pas tellement bu, l’alcool n’était qu’une excuse qu’elle utilisait pour déguiser cette faiblesse qu’elle avait pour lui et qui grandissait au fil du temps. Lorsque la danse devint plus calme et plus lente, elle ferma les yeux et posa son front contre le sien, sans cesser de danser jusqu’à ce que la dernière note s’évanouisse. Il y eut un silence de quelques dizaines de secondes, le temps que les ménestrels changent de parchemin et éventuellement d’instrument de musique, au cours duquel la louve rouvrit les yeux, parcourant le visage de son partenaire de danse. La tension était telle qu’elle se demanda s’il allait oser franchir la dernière limite qui les séparait, s’il allait l’embrasser, mais la perspective l’effraya et son désir encore plus. Elle cligna des yeux et sembla se réveiller soudainement d’un rêve.

« Votre main… c’est terminé, vous pouvez l’enlever. »

Indiqua-t-elle, plus timorée qu’elle ne l’avait jamais été avec lui. Elle balbutia ensuite quelque chose comme quoi elle avait soif et se précipita sur son verre, terminant le contenu cul-sec au risque de se brûler la gorge comme il l’avait fait lui-même un peu plus tôt. Par la suite, elle lui proposa encore de l’accompagner dans une deuxième danse, puis une troisième et à chaque fois, entre deux valses, elle reprenait un verre. Il ne le savait pas encore mais Sansa avait l’alcool joyeux. Lorsqu’elle était reine, la faire boire était le seul moyen d’espérer la voir faire tomber son masque de froide indifférence pour se décoincer un peu, rire et s’amuser. Viserys n’avait certainement pas l’habitude de la voir aussi ravie de se trouver en sa présence et si proche de lui.

Après la troisième danse, qu’elle l’avait incité – non, forcé serait un terme plus exact – à exécuter malgré ses pieds douloureux, elle était si fatiguée qu’elle s’assit à une table. Ses yeux dévièrent sans qu’elle ne les contrôle de nouveau sur ses fleurs qu’il portait sur sa tête, comme s’il voulait montrer au monde qu’il avait les faveurs de la première reine du Nord. Je suis votre homme, ou plutôt votre prince, c’était ce qu’il lui avait dit plus tôt et cette phrase semblait prendre tout son sens maintenant. Tout à l’heure il avait admiré ses cheveux sans oser les toucher. Elle ressentait la même fascination pour ses mèches argentées. Dans son enfance elle s’imaginait en Naerys et elle rêvait de trouver son Aemon. Aujourd’hui c’était difficile à admettre mais au fond, le prince de ses rêves avait toujours été un Targaryen. De son côté, elle osa ce qu’il s’était retenu de faire. Elle tendit une main, et fit disparaître ses doigts dans les mèches claires de Viserys, avec une douceur curieuse. Elle n’avait aucune excuse maintenant, et aucune explication à donner s’il lui demandait ce qu’elle foutait. Elle n’en avait elle-même aucune idée, se contentant de suivre ses envies.

« Le Roi Mendiant, faible et cruel décrit par votre sœur, par les ouvrages des mestres… je ne le connais pas. Vous n’êtes rien de tout cela. »

Elle ne résistait plus à l’attraction qui la poussait vers lui, au point de dire des choses qu’elle pourrait regretter, qui la rendaient vulnérable. Sa main quitta ses cheveux et elle soupira, se déplaçant pour venir reposer sa tête contre son épaule, fixant sans vraiment les regarder les autres couples qui continuaient de danser.
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Viserys III Targaryen

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Viserys ne put retenir un fin sourire de satisfaction lorsque Sansa lui fit un compliment. Il fallait dire que pour quelqu’un qui souffrait à la fois du complexe de supériorité et d’infériorité, les compliments étaient les bienvenues pour remonter son ego et sa confiance en lui. Le jeune prince ressentait des choses tellement à l’opposé les unes des autres qu’il peinait lui-même à se comprendre. Néanmoins, dans tous les cas, sa fierté demeurait intacte.

« — C’est ce que me disait ma mère Rhaella lorsque petit, elle s’évertuait à m’apprendre les danses valyriennes. Je pourrais également vous montrer, si l’occasion se présente. »

Le jeune Targaryen ne laissait pas s’évanouir ce sourire sur son visage, insinuant qu’il retenterait l’expérience de la danse avec elle à d’autres occasions, que ce n’était nullement un cas isolé ou une exception qu’il faisait. Le charmeur Viserys s’était déjà laissé aller à quelques danses avec des dames d’Essos ou des prostitués lorsqu’il s’ennuyait mais aujourd’hui, c’était bien différent. En réalité, tout était différent avec Sansa et il ne saurait dire s’il aimait ce qui lui arrivait. Jamais Viserys Targaryen n’était tombé amoureux et c’était alors une grande première pour lui que de faire face à tout ce flux de sentiments inconnus qu’il savait encore moins gérer que les autres. En particulier dans un moment comme celui-ci où son front était contre le sien, le bout de son nez effleurant celui de Sansa. N’importe quel spectateur se poserait des questions sur la nature de leurs relations à cette instant tant ils semblaient proches et intimes.

« — Si vous le désirez, en ce cas…. »


Viserys retira sa main avec un sourire en coin, en réalité bien satisfait de voir l’effet qu’il avait pu avoir sur la jeune femme qui semblait bien rouge et pas uniquement à cause de l’exercice physique de la danse. Le prince trouvait cette tension entre eux aussi agréable que terrifiante mais cela ne l’empêchait pas de s’amuser du fait qu’il n’était pas le seul dans cette situation, qu’elle était tout autant dans la panade que lui. Et bien sûr, l’ego de Viserys s’était convaincu que c’était bel et bien lui qui avait eu cet effet sur elle. Et il était vrai qu’il était un peu décontenancé par rapport à ce changement d’attitude qui contrastait bien évidemment avec la Sansa froide qu’il avait connu. Mais lui-même était également plus agréable sous l’alcool, ou alors peut-être était-ce simplement avec Sansa.


Le jeune prince s’était laissé aller dans toutes les danses qu’elle avait initié, non sans faire semblant de râler à chaque fois en penchant la tête en arrière avec un sourire en coin. Si Daenerys le voyait ce soir, elle croirait certainement à un mirage puisque bien que parfois doux avec sa jeune sœur, il avait été plutôt cruel. Et la dame aux cheveux de feu semblait le sortir de ses habitudes, elle semblait apporter un peu de stabilité à son esprit tumultueux comme la lune prenant part à la marée le soir venu sans pour autant agiter la mer. Jusqu’ici, seule Rhaella avait été capable d’un tel exploit sur Viserys puisque Daenerys était née dans de trop lourdes circonstances pour que Viserys s’accroche à elle comme à un pilier. Et désormais, Sansa réussissait. Ses yeux plantés dans les siens, Viserys cligna des paupières quand elle vint toucher ses cheveux d’argent, ayant même un mouvement de recul, peu habitué au toucher innocent. Mais, il ravança sa tête et hocha doucement celle-ci, acceptant la main de la dame du Nord dans ses cheveux.

« — J’imagine que vous avez peu souvent été témoin de cette couleur, notre famille étant éteinte ou presque au moment où vous avez vécu. L’on dit que cela vient du sang du dragon et de l’ancienne Valyria, comme les yeux violets que nous avons presque tous en commun. C’est pour cela que les Targaryen ont toujours préféré rester entre eux, pour ne pas perdre ces traits divins. Mais, quand je vois les vôtres, cette couleur de feu qui animerait n’importe quel dragon, je me dis qu’il est bien dommage que la famille Targaryen n’ait pas davantage côtoyé la vôtre. »

Avait soufflé Viserys avec un fin sourire, n’ayant pas résisté au fait de complimenter les vestiges de la maison du dragon avant de la complimenter elle. Des tas de choses se disaient sur la famille Targaryen, également qu’ils descendaient des dragons et que lorsqu’ils naissaient avant terme, l’on pouvait voir des traits similaires sur leur corps à ceux d’un dragon. Le prince fut surpris de sentir sa tête sur son épaule et la tension était telle qu’il fut prit d’une soudaine envie de saisir son visage et de l’embrasser. Cependant, l’alcool coulait dans leur sang et Viserys refusait que cela se passe comme ça – à la fois parce qu’il ne voulait rien faire qu’il regretterait peut-être une fois sobre ou également par respect. Bien qu’il n’était pas connu pour en avoir, encore une fois, c’était différent avec elle. Et, ils avaient un public, tout manquement à la bienséance serait remarqué. Bien que Viserys n’ait pas eu la plus princière des enfances, il savait que certaines choses étaient mal vues et mieux ne valait-il pas altérer leur réputation aux yeux du monde. Alors, il se contenta de poser sa tête contre la sienne en laissant échapper un discret rire.

« — Oh, Sansa… Ma sœur a pour moi une description bien cruelle à la hauteur de sa propre perfidie, mais peut-être pas infondée. Celui que vous décrivez actuellement, c'est Rhaegar et non moi. Le Roi Mendiant je l’ai été, à quémander des bouts de quoi manger et un toit. J’ai été couronné par ma mère puis contrait de vendre cette couronne. Et alors que Robert Baratheon envoyait des hommes à mes trousses, c’était lui l’usurpateur qui régnait sur Westeros. Jamais je n’ai reconquis ce qui me revenait de droit,  je n’ai jamais guidé d’armée, ni dirigé autre chose que quelques partisans encore fidèle à ma maison. Le mari de Daenerys, un mariage que j'ai mis en place, m’ayant versé une couronne en or fondu sur la tête. Peut-être ai-je été faible en fin de compte. Incapable d’accomplir la seule mission pour laquelle je survivais encore. »

Le dragon laissa échapper un long soupir.

« — Quant à ma cruauté, je serais menteur de vous dire que je ne l’ai jamais été avec Dany. Certains jours, je l’adorais. Et d’autres, j’aurais pu l’étouffer face au feu qui brûlait en moi quand elle m’agaçait. C’est un peu toujours le cas. Elle m’avait pris Rhaella. Alors, je lui avais pris son frère. »

Avait dit Viserys en parlant de lui-même sur la dernière phrase. Il était difficile pour lui d’avouer avoir été cruel quand il avait toujours pensé qu’il ne commettait rien d’injuste, qu’il faisait ce qu’il devait faire pour leur famille. Mais Viserys avait cette envie d’honnêteté. Il n’avait de toute façon que très rarement menti au cours de sa vie, bien qu’étant un beau parleur et adorant jouer avec les mots. Il avait néanmoins toujours dit à sa sœur ce qu’il pensait, sans aucun filtre. Alors, il serait transparent avec celle qui l’intéressait. Au moins, s’il la dégoûtait, il n’aurait pu à faire face à ses sentiments. Mais, Viserys était déjà prêt à littéralement brûler par jalousie.

« —Les places eussent été échangées, peut-être est-ce moi que vous auriez rencontré à Winterfell, et non Daenerys.  »
feat.  @Sansa Stark
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Viserys III Targaryen
The brave men didn't kill dragons, the brave men rode them.
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L’idée d’imaginer un petit Viserys tenant les mains de sa mère, apprenant maladroitement les danses de salon valyriennes et frustré de ne pas réussir immédiatement, la fit sourire pendant un instant. La louve avait toujours adoré danser, bien au-delà de ce qu’exigeait son devoir de Lady et le protocole de la noblesse nordienne. Elle avait eu des professeurs pour lui apprendre, bien sûr. Elle était souvent seule à assister à ces enseignements parce qu’Arya avait pris l’habitude de fuir et de chercher des excuses pour aller se battre avec leurs frères ou tirer à l’arc. En grand frère attentionné, Robb acceptait toujours de danser avec la rouquine, de l’accompagner aux bals tenus par les maisons vassales du Nord lorsque Catelyn refusait qu’elle y aille seule. Et lorsque ce n’était pas un de ses frères, elle savait user de ses charmants sourires et de promesses vaines d’un baiser derrière l’arbre cœur pour convaincre Theon Greyjoy de jouer les chaperons — promesse qu’elle n’avait jamais eu la moindre intention d’honorer et pourtant, il ne lui avait jamais dit non. Et aujourd’hui, c’était le frère de Daenerys qu’elle attrapait par la main pour le forcer à l’accompagner dans une danse de plus, une situation qui lui aurait semblé complètement incongrue un mois auparavant. Viserys prétendait râler, lever les yeux au ciel, mais lui aussi finissait par céder aux caprices de la louve. Et pourtant, elle ne lui avait rien promis mais elle lui donnerait ce foutu baiser derrière l’arbre-cœur comme deux adolescents stupides s’il lui demandait.

Certainement qu’elle avait un peu trop bu pour se permettre d’abuser de la chaleur de son corps pendant trois danses, et encore plus pour oser lui toucher les cheveux. A l’exception de Daenerys, elle n’avait jamais vu de valyriens dans son ancienne vie. Tous avaient été battus, chassés et exterminés. Sa fascination était d’autant plus grande du fait que Sansa était descendante des Premiers Hommes et pas des Andals. Dans son sang, son comportement, les traits de son visage, elle était plus proche des Sauvageons que de n’importe quelle autre famille noble de Westeros élevée dans la Foi des Sept. Ses plus lointains ancêtres n’avaient jamais mis le pied sur Essos, peut-être n’avaient-ils aucune connaissance de l’existence de l’ancienne Valyria. Et les Targaryen n’avaient jamais porté un grand intérêt au Nord, ils n’avaient jamais cherché à contracter d’alliances, de mariages avec les gens de chez elle, comme si eux-mêmes savaient que leurs deux peuples n’étaient pas compatibles, pas destinés à se rencontrer. Seulement à se méfier l’un de l’autre et se faire la guerre. Dans ce cas, c’était injuste que Sansa trouve Viserys si attirant.

D’ailleurs, lorsqu’elle tendit sa main, il eut un mouvement de recul. Un peu mortifiée par sa réaction, elle était sur le point de s’excuser pour son comportement inacceptable mais il revint chercher ce contact de lui-même. Sa main se perdit entre deux mèches douces tandis qu’il prenait la parole.

« On dit que vos yeux sont très fragiles et supportent mal le soleil. C’est drôle, les vôtres sont couleur lilas alors que ceux de votre famille sont plutôt semblable à l’améthyste. » Son amusement se mêla à la suspicion lorsqu’il complimenta à son tour ses cheveux roux. De son point de vue, puisqu’elle avait été baignée toute sa vie dans l’idéal de la blondeur parfaite, ça lui semblait étrange qu’il trouve sa rousseur jolie. Mais il avait l’air si sincère qu’elle se contenta de réponde un « menteur », en soufflant un rire, sans y croire elle-même.

Maintenant, ils étaient assis. Enfermés dans ses beaux souliers, si les pieds de Sansa pouvaient parler, ils la remercieraient d’enfin leur accorder du repos après avoir valsé jusqu’à leur faire mal. La tête de Viserys vint se poser contre la sienne et d’un œil distrait, elle observait les lumières des lampions autour d’eux, le ciel étoilé au-dessus de leur tête, les couples qui occupaient toujours la piste de danse et les musiciens qui tenaient le rythme, poussés par on-ne-sait quelle énergie. C’est le moment que le dragon choisit pour parler. Depuis le premier jour où ils s’étaient rencontrés il s’était montré d’un naturel très bavard, parlant pour ne rien dire, pour perdre Sansa dans des explications interminables ou simplement pour l’agacer. Mais elle sentait que c’était différent, cette fois. Qu’il lui parlait sur un ton sérieux, qu’il se livrait sur des confidences, sur ce qu’il ressentait réellement. Jamais elle n’aurait pensé qu’il en arriverait à un tel niveau de confiance. Alors elle l’écoute silencieusement, respectueusement. Et lorsqu’il finit elle relève la tête et l’incline pour le regarder.

« Viserys, je ne suis pas là pour faire le procès de votre ancienne vie. Vous étiez privé de vos parents à peine enfant, vous avez dû faire des choix impossibles pour survivre, vous avez fait des choses atroces et cruelles et vous l’avez payé de votre vie. Cette nouvelle existence est une chance de se rattraper et de devenir de meilleures versions de nous-mêmes. Je ne juge que ce que je vois de mes propres yeux. »

Elle se demanda pendant un instant comment se seraient passées les négociations si Viserys s’était présenté aux portes de Winterfell à l’époque avec trois dragons et une armée d’Immaculés et de Dothrakis. La réponse était évidente : Jon ne se serait sûrement pas laissé berner et les Stark auraient fait front commun pour protéger leur terre beaucoup plus facilement. Il les aurait probablement aidés dans la guerre contre les morts. Il n’aurait pas eu la patience nécessaire pour négocier quoi que ce soit avec Cersei Lannister, il lui aurait fait la guerre sans aucun doute mais serait-il allé jusqu’à brûler Port-Réal ? La conclusion naturelle de son esprit rationnel lui glaçait le cœur mais elle était persuadée que oui, il aurait repris ce qui lui revenait de droit avec le feu et le sang. Alors la réponse lui vint naturellement, mais avec amertume.

« Si tel avait été le cas, on se serait détestés au premier coup d’œil. »
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