Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityA Dream of Ice and Fire
Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
Topsites

Soutenez-nous en votant aux topsites.
Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal


Walk with me, child - ft. Helaena Targaryen

Otto Hightower

Otto Hightower

Défi RP #1
Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
Membre du mois
Avoir été membre du mois en décembre 2023
Noël 2023
Avec impatience, cette personne a attendu Noël et ouvert son calendrier de l'avent !
Westeros
Ce personnage a RP à Westeros.
le Bief
Ce personnage a RP dans le Bief.
Villevieille
Ce personnage a RP à Villevieille.
Au-delà du Mur
Ce personnage a rp au-delà du Mur.
Conflans
Ce personnage a RP dans les Conflans.
Happy Birthday
Être sur le forum depuis 1 an
Pseudo : Lydia
Pronom irl : Elle
Messages : 126
Date d'inscription : 23/06/2023
Allégeance : Maison Hightower
Triggers : Violences sexuelles

   
Otto HightowerHelaena Targaryen

Walk with me, child

Ft.  @Helaena Targaryen
L’abnégation.

Était-ce bien cela qui le poussait à se lever chaque jour aux aurores, alors même que son sommeil se faisait des plus agiter nuit après nuit ? À peine tentait-il de fermer les paupières que les doutes de toute une vie l’assaillaient sans jamais faillir. Son esprit ressassait le passé, car c’était bel et bien la seule chose tangible qu’il détenait pour le moment dans cette seconde vie. Il se revoyait à chaque instant déterminant, chaque choix qu’il avait pris, chaque chemin dont il s’était détourné. Quel élément avait bien pu causer sa perte ? Déclencher un chaos qu’il n’avait guère su contenir. Qu’aurait-il pu faire différemment pour espérer une autre finalité ? Cette seconde chance leur avait été offerte par des croyances qu’il avait du mal à cerner, comment pouvait-on espérer sauver les sept couronnes ? Lorsqu’elles semblaient être inévitablement attirées vers l’autodestruction.

Il devait seulement se concentrer sur sa famille et sur la Grande-Tour de Villevieille.

Otto Hightower était une nouvelle fois levé depuis les premières heures du jour. Et malgré l’heure matinale, l’homme était déjà occupé dans son bureau dans les plus hauts étages de la Grande-Tour. Penché au-dessus de parchemin, il lisait attentivement ce qui y était marqué en lettre cursive. Un allié au nord du Bief venait tout juste de répondre à sa dernière missive. L’homme prenait très à cœur de s’assurer des alliés, quand bien même ils étaient des alliés naturels. Il savait la loyauté de certains instable et sensible à l’or. Aussi, œuvrait-il chaque jour à renforcer les défenses de Villevieille. Car il en était certain, cela serait bientôt une question de vie ou de mort. Les morts revenaient de l’au-delà et des années de conflits allaient bientôt s’entrechoquer.

La vie s’animait à l’extérieur à mesure que les heures s’étaient écoulées, il pouvait percevoir la rumeur lointaine du domaine par la fenêtre ouverte. Abandonnant finalement son travail, Hightower s’était levé de sa chaise pour s’approcher nonchalamment de la petite ouverture sur l’extérieur. Son regard perçant volait ici et là sans chercher quelque chose de précis, il observait seulement l’horizon avec un intérêt mesuré. Son attention fut finalement attirée par une silhouette au loin qu’il reconnaîtrait entre mille, Helaena Targaryen, sa petite fille. Plissant légèrement les yeux, il analysa instinctivement sa démarche alors qu’elle semblait se réfugier vers un endroit isolé des jardins extérieurs. L’énergie qui se dégageait d’elle ne lui était pas coutume et n’augurait rien de bon. L’homme pencha légèrement la tête, se surprenant à réfléchir à tout ça.

Qu’est-ce qui avait bien pu la mettre dans un état pareil ?
border
Il aurait dû seulement se détourner de la fenêtre et retourner à son bureau. Cela aurait été sa réponse la plus naturelle, habituelle même. Il y avait pourtant un lien unique entre Helaena et lui. Il agissait différemment avec cette dernière. Comme le père qu’il n’avait pas suffisamment été pour Alicent. Elle était différente de tous, peut-être était-ce pour ça qu’il était plus démonstratif et bienveillant envers elle. Il aurait pu se maudire brièvement tandis qu’il se détournait enfin de la fenêtre.

Otto Hightower passa bientôt devant son bureau sans s’y arrêter, se dirigeant plutôt vers la porte qu’il ouvrit bientôt pour en sortir et rapidement dévaler la volée d’escaliers qui l’attendait.

La luminosité du soleil l’aveugla brièvement tandis qu’il s’extirpait hors de la Grande-Tour pour rejoindre les jardins. La démarche assurée, l’homme se tenait toujours parfaitement, droit, les pans de son manteau virevoltant légèrement autour de lui pour accompagner chacun de ses pas. Sans ralentir la cadence, il se dirigeait vers le recoin où il l’avait aperçue se réfugier seule. Son périple avait pourtant été brièvement arrêté par deux gardes qui tentaient de l’entretenir de quelques détails qu’il jugea rapidement sans grande importance « Revenez me voir plus tard, je suis occupé » Il fit un premier pas avant de se tourner vers eux, reprenant rapidement « Que l’on ne me dérange pas avant que je retourne à la Grande-Tour » Son ton était catégorique et il reprenait déjà sa marche.

Il lui fallut encore dépasser quelques groupes de personnes pour finalement tourner vers une allée désertée de tous. Il avança de quelques mètres encore avant de ralentir sa démarche, marchant avec plus de douceur tandis qu’il apercevait plus loin la jeune femme assise sur un muret, entre deux arbres. Il s’avança vers elle avec précaution, comme s’il approchait d’un petit animal sans défense « Helaena » S’entendit-il dire dans sa direction, son ton était déjà plus léger qu’il n’avait pu l’être avec les deux soldats. Sans plus attendre, il tendit une main vers elle, ses mots s’échappant de ses lèvres « Marche un peu avec moi »


WE LIGHT THE WAY

The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace

Invité
Invité

avatar


   



Walk with me, child
Up on a hill across the blue lake
That's where I had my first heartbreak
I still remember how it all changed
My father said
Don't you worry, don't you worry, child
See, Heaven's got a plan for you
Helaena avait échoué et le goût de la défaite s’attardait sur sa langue comme une saveur âcre nauséabonde dont elle serait incapable de se départir même si elle s’arrachait la bouche. La princesse des Verts avait tenté d’approcher le petit animal effrayé qu’était devenue sa chère mère, sans vraiment savoir à quoi s’attendre ni ce qu’elle espérait tirer de cette entrevue incertaine. Alicent était cloîtrée dans ses appartements depuis des semaines, parfois les poignets cloués à des chaînes comme une bête sauvage ou un esclave, et Helaena était peinée de la voir dans cet état. Mais sa mère, la femme qui l’avait mise au monde, ne voulait pas la voir. Elle la repoussait, elle lui crachait des mots blessants à la figure et même si la jeune femme savait qu’elle ne pensait pas ses paroles, qu’elles n’étaient le fruit que d’un démon de folie qui s’était emparé du corps d’Alicent, elle avait été profondément bouleversée. Elle évitait désormais la porte de la chambre de sa mère comme la peste, par peur de déclencher quelque chose dans son esprit, par peur qu’elle se fasse encore du mal par sa faute.

Aemond avait bien remarqué à quel point sa sœur avait été affectée. Il avait même tenté de prendre les choses en main avec l’autorité et la détermination qui le caractérisaient mais cela n’avait rien fait pour arranger les choses. Otto avait tenté de la prévenir, pourtant – avec autant de douceur dont un homme comme lui était capable, il lui avait déconseillé d’essayer de voir sa mère, expliquant qu’elle était fatiguée et prise de folie. Mais Helaena n’avait pas écouté les conseils avisés du Hightower et maintenant, elle s’en mordait les doigts. Elle lui devait bien cela, pourtant. Depuis qu’ils étaient revenue à la vie et qu’elle avait manifesté sa crainte de mettre les pieds à Peyredragon, son grand-père l’avait quasiment prise sous son aile, il la couvrait d’égards et d’attentions qu’il n’avait jamais témoigné envers qui que ce soit d’autre et il répondait au moindre de ses désirs – et la Verte en avait bien peu. Depuis qu’elle avait un accès illimité à de l’eau fraîche, des livres et Aemond, elle ne lui réclamait plus rien. D’une certaine manière, en tentant d’approcher sa mère, elle lui avait désobéi. Lui en voudrait-il pour cela ? Pourrait-il la juger ingrate de tout le temps qu’il lui avait consacré ? C’était désormais sa principale inquiétude.

Elle errait désormais seule dans les rues de Vieilleville, toujours en train de surmonter le choc de son entrevue avec Alicent. Sa main avec laquelle elle avait été contrainte de gifler sa mère pour échapper à une étreinte douloureuse et désespérée tremblait et elle songea à se dénoncer pour la faire couper. Quel genre d’enfant digne de ce nom frappait ses parents, même si c’était pour se défendre ? Au final, cette haine, elle la méritait bien. Elle se laissa tomber sur un banc dans une petite rue où il n’y avait aucun passage, hébétée. Otto était là. Il s’approcha de la silhouette immobile de la princesse, l’appela ; mais elle ne répondit pas. Une main se retrouva tendue devant elle. Helaena cligna des yeux, fixa cette main, puis le bras auquel elle était accrochée, puis son grand-père qui se trouvait au bout.

Elle acquiesça silencieusement à sa demande, se redressant et attrapant sa main tendue. Elle ne savait pas où il l’emmenait, elle était à peine consciente qu’elle marchait. Ses jambes marchaient l’une devant l’autre comme les parties articulées mécaniques d’un automate. Elle avait trop honte pour regarder dans les yeux cette figure d’autorité qu’elle aurait aimé rendre fier.

« Je suis désolée, grand-père. J’aurais dû t’écouter. Mais… »

Sa gorge était nouée, sa voix secouée par des trémolos embarrassants comme si elle était sur le point de se mettre à pleurer. Cependant, ses yeux étaient secs. Il fallait simplement que le choc émotionnel redescende. Elle serra sa grande main un peu plus fort comme par peur d’être lâchée dans la ruelle vide et sombre, comme pour s’accrocher à un point d’ancrage solide avant de trouver assez de force pour terminer sa phrase.

« …mais maman me manquait tellement… »
by CrimsonTulip


Otto Hightower

Otto Hightower

Défi RP #1
Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
Membre du mois
Avoir été membre du mois en décembre 2023
Noël 2023
Avec impatience, cette personne a attendu Noël et ouvert son calendrier de l'avent !
Westeros
Ce personnage a RP à Westeros.
le Bief
Ce personnage a RP dans le Bief.
Villevieille
Ce personnage a RP à Villevieille.
Au-delà du Mur
Ce personnage a rp au-delà du Mur.
Conflans
Ce personnage a RP dans les Conflans.
Happy Birthday
Être sur le forum depuis 1 an
Pseudo : Lydia
Pronom irl : Elle
Messages : 126
Date d'inscription : 23/06/2023
Allégeance : Maison Hightower
Triggers : Violences sexuelles

   
Walk with me, child - ft. Helaena Targaryen C0d8870090f4c0a343208b4be100d4e5fa0f8868
Walk with me, child

When you smile, I fall apart
And I thought I was so smart

Walk with me, child - ft. Helaena Targaryen F2dcb3949d35bb17b2b35d3e6c9ca02cf5ccf8ef

Pas après pas, il avait approché de la cachette d’Helaena. L’homme avait même ralenti sa cadence alors qu’il n’était plus qu’à quelques mètres de cette dernière. A cet instant, il n’avait pas encore mis le doigt sur ce qui avait bien pu causer ce mal-être qu’il avait pu apercevoir depuis la fenêtre de son bureau. Pourtant, il ne manquait pas de pistes, de possibilités qui auraient expliqué la tristesse qui se lisait dans son regard.

Otto lui avait tendu la main avec un simple mot. Certaines conversations pouvaient nécessiter une petite balade, il n’y était pas étranger. Leur regard se croisa à cet instant, il pouvait y déceler de nombreuses émotions. Ses mots témoignèrent tout de suite de ce qui l’avait ainsi mise dans cet état.

Alicent.
Sa fille à lui.
Sa mère à elle.

L’homme n’ignorait pas la folie qui enchaînait toujours Alicent et il s’en faisait pour cette dernière. Comme il avait toujours été inquiet pour elle, même s’il ne le montrait pas toujours de la bonne manière. Qu’est-ce qui aurait bien plus expliqué qu’il puisse se montrer plus ouvert auprès d’Helaena, qu’il lui laissait plus clairement entrevoir son indicible support. Mais après tout, il n’était pas son père, mais son grand-père.

La tristesse dans son regard aurait pu le désarmer, comment aurait-il pu lui en vouloir ? Avait-il lui-même échoué en ne la protégeant pas de ce mal qui s’était épris de sa fille ? Il plissa légèrement les yeux, sans jamais briser ce contact visuel. Et bien sûr, il pouvait ressentir cette pression autour de sa main qu’elle avait légèrement resserrée.

Craignait-elle son jugement ?

Lord Otto Hightower inspira longuement. Il n’avait encore répondu aucun mot à sa confession. Et il ne dit toujours rien lorsqu’il lui fit doucement lâcher sa main.

Seulement une fraction de seconde.

Sans attendre, l’homme lui offrit le réconfort dont elle avait besoin dans une étreinte paternelle. Et tandis qu’il la tenait toujours dans ses bras, lui offrant une épaule pour pleurer, il s’exprima enfin par la parole.

« Ne t’excuse pas pour tes choix, Helaena »

Le temps s’écoulait lentement dans ce bref instant, cherchait-il les mots juste à présent ? Doucement, il se défaisait de cette étreinte, posant brièvement sa main contre sa joue.

« Je peux comprendre qu’elle te manque, mais quand je te conseille de ne pas aller la voir, c’est uniquement pour ton bien »

Son regard s’encra une nouvelle fois au sien, l’observant attentivement. Pour le moment, il ignorait encore ce qu’il avait bien pu se passer, mais il avait la certitude que cela ne devait pas être anodin. Il soupira brièvement avant de reprendre.

« Ta mère est toujours malade pour le moment, on ne peut s’en remettre qu’aux mestres. Mais je reste confiant, elle finira par guérir de ce mal, elle a toujours été plus forte qu’elle ne le laissait paraître »

Jouait-il avec les mots ici ? Au fond, il n’avait réellement aucune certitude, tant sa fille semblait être éprise par cette folie, et devait-il réellement s’en remettre aux mestres ? Mais au fond, il était aussi un père qui espérait seulement que sa fille s’en remette et reste auprès d’eux. Et en cet instant, il œuvrait seulement pour réconforter Helaena.

« Souhaites-tu discuter de ce qu’il s’est passé ? »



WE LIGHT THE WAY

The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace

Invité
Invité

avatar


   



Walk with me, child
Up on a hill across the blue lake
That's where I had my first heartbreak
I still remember how it all changed
My father said
Don't you worry, don't you worry, child
See, Heaven's got a plan for you
Bien sûr que Helaena craignait le jugement d’Otto Hightower. Elle l’aimait trop pour ne pas craindre chaque jour de le décevoir par un malheureux faux pas et elle ne s’aimait pas assez elle-même pour prendre comme acquise cette affection dont il avait toujours fait preuve avec elle. Chaque jour, elle se surpassait pour s’en montrer digne. Pourtant, une telle situation n’était jamais arrivée auparavant. La princesse des Verts avait toujours connu son grand-père doux et prévenant dans sa première vie et lorsqu’elle était enfant, elle ne s’en souciait pas vraiment. En grandissant, elle avait réalisé que ce comportement qu’il adoptait avec elle était un privilège. Elle était une jeune fille docile, qui prenait peu de place. Elle avait accepté sans broncher sa place sur l’échiquier politique de l’époque, elle avait donné deux fils à Aegon, elle portait la couronne d’une reine silencieuse et retranchée dans l’ombre de son frère-époux. Elle ne portait aucune haine envers les Noirs, elle était si aimée du peuple que sa mort avait retourné Port-Réal contre Rhaenyra la Cruelle. Jamais elle n’avait été un boulet ou un obstacle dans les plans méticuleux d’Otto, jamais elle n’avait élevé la voix pour exprimer sa douleur ou son mécontentement, jamais elle n’avait craqué. Elle avait été l’une des meilleures armes pour les Verts. Evidemment qu’il l’avait aimée. Il ne pouvait que l’aimer.

Le fait qu’il ne réponde pas tout de suite à ses paroles la rend encore plus nerveuse mais elle se force à garder les lèvres scellées, au point de s’irriter le fragile épiderme qui recouvre sa bouche avec ses dents. Comme une enfant, elle attendait d’être grondée avec la patience du condamné à mort qui attend que le couperet s’abatte sur son cou. Cependant, elle se retrouve embarquée dans une étreinte. Habituellement elle n’aimait pas le contact physique, et son entrevue avec Alicent qui avait pris des allures de combat l’avait un peu traumatisée. Mais si Otto lui assurait toujours son amour par des paroles, il était rare qu’il prenne ses enfants ou ses petits-enfants dans ses bras. C’était un homme froid, distant et calculateur qui ne se forçait à ces extrêmes que lorsque c’était nécessaire, lorsque ça servait ses intérêts ou un but politique. Mais pas avec Helaena. Avec elle, tout était gratuit et sincère. Il n’avait guère besoin de la manipuler pour obtenir ce qu’il voulait d’elle, après tout. Elle referma ses bras autour de ses épaules, reniflant un peu misérablement.

« Ce n’était pas ma mère, là haut. » Corrigea-t-elle dans un murmure sur le ton de la confidence, secouant négativement la tête avec force. Sa voix était toujours balbutiante et ses idées désordonnées mais elle parvenait quand même à se faire comprendre. « Ma mère ne m’aurait jamais fait de mal. C’est un démon qui a pris possession de son corps. Ma mère n’est pas là, je le vois dans mes rêves, elle est partie. Elle est dans un endroit inconnu et lointain, là où on ne peut pas la rejoindre. »

Helaena n’était pas sûre de ce que ses visions lui montraient mais elle était sûre de voir Alicent dans un endroit qui n’avait rien à voir avec tout ce qu’elle connaissait à Westeros. Elle en avait conclu qu’il y avait eu un problème lors de son retour à la vie, que son esprit était resté dans l’Au-Delà ou dans un endroit où elle était gardée enfermée pendant qu’une entité malveillante s’était emparée de son corps. Elle ne savait pas encore ce que ces visions signifiaient réellement mais ce n’était qu’une question de semaines, désormais. Elle y pensait bien peu, tout ce qui lui importait c’était de chasser le démon. Elle savait pourtant que la folie existait et que c’était une maladie mais elle ne pouvait pas concevoir l’idée qu’Alicent était malade. Il s’agissait de sa mère, du pilier de leur petite famille et si elle sombrait dans la noirceur de la démence, alors ils allaient tous finir par y passer et ce sera la fin de tout.

« Les mestres ne comprennent rien à rien. Ils lui font encore plus de douleurs inutiles. Ils lui font des saignées, mais ce n’est pas dans son sang que se trouve le mal. »

Ses sourcils se fronçaient d’irritation mal contenue. Elle n’avait jamais aimé les médecins. Elle avait été auscultée et examinée sous toutes les coutures dans son enfance à cause de son comportement jugé « bizarre », son mutisme et son renfermement. Les mestres l’avaient touchée de partout sans son consentement comme un animal, forcée à subir des exercices inutiles et humiliants. Les mestres étaient aussi impuissants qu’ils étaient arrogants. Mais l’on continuait de se référer à eux, même mille ans après la mort de Daenerys Targaryen. Les habitudes étaient réconfortantes, même les mauvaises.

« Ne te fâche pas contre moi, je t’en conjure. C’était une erreur, je ne le referais plus jamais. »

Suppliait-elle, un peu terrorisée, lorsqu’Otto lui demanda si elle souhaitait discuter. Elle ne voulait pas reparler de ce qui s’était passé, en soi. Mais les rumeurs couraient très vite dans la forteresse de Villevieille et Helaena préférait qu’il apprenne les faits par elle-même plutôt que par les chuchotements des gardes ou des domestiques qui déformaient souvent les faits.

« Je… j’ai frappé maman. » ça y est, c’était sorti. Et ses ongles étaient déjà contre la peau fragile du poignet de sa main droite criminelle, grattant furieusement jusqu’au sang, adoptant déjà les mêmes mauvaises habitudes que sa mère pour se châtier. « Je mérite d’être punie pour cela et j'accepte les conséquences de ton jugement, quel qu'il soit. »
by CrimsonTulip


Otto Hightower

Otto Hightower

Défi RP #1
Participation au Défi RP #1 de novembre 2023
Membre du mois
Avoir été membre du mois en décembre 2023
Noël 2023
Avec impatience, cette personne a attendu Noël et ouvert son calendrier de l'avent !
Westeros
Ce personnage a RP à Westeros.
le Bief
Ce personnage a RP dans le Bief.
Villevieille
Ce personnage a RP à Villevieille.
Au-delà du Mur
Ce personnage a rp au-delà du Mur.
Conflans
Ce personnage a RP dans les Conflans.
Happy Birthday
Être sur le forum depuis 1 an
Pseudo : Lydia
Pronom irl : Elle
Messages : 126
Date d'inscription : 23/06/2023
Allégeance : Maison Hightower
Triggers : Violences sexuelles

   
Walk with me, child - ft. Helaena Targaryen C0d8870090f4c0a343208b4be100d4e5fa0f8868
Walk with me, child

When you smile, I fall apart
And I thought I was so smart

Walk with me, child - ft. Helaena Targaryen F2dcb3949d35bb17b2b35d3e6c9ca02cf5ccf8ef

Si Otto Hightower n’avait jamais été un homme prompt à se laisser aller aux démonstrations physiques. Il s’agissait généralement d’une action soit calculée soit désespéré, lorsqu’il ne pouvait tout simplement pas trouver les mots pour exprimer ce qu’il aurait voulu dire. Pourtant, ici, cela semblait uniquement naturel. Le temps avait tissé cette relation spéciale entre sa petite fille et lui. Il fallait dire qu’il était facile pour lui de l’aimer. Elle, qui n’avait jamais fait de vague, avait toujours su faire ce qu’on attendait d’elle. Elle représentait également une douce innocence qui n’existait habituellement pas ici-bas. Peut-être avait-il seulement envie de la protéger. Il avait toujours tout fait pour protéger sa famille, après tout. Même quand cela impliquait des sacrifices pour chacun d’entre eux.

Il l’entourait de ses bras comme pour lui promettre cette éternelle protection, car il serait toujours là pour elle. C’était pour eux qu’il était une nouvelle fois présent dans cette seconde vie, et qu’il occupait bon nombre de ses journées à trouver de quoi renforcer les défenses de Villevieille. Son attention était entièrement tournée vers Helaena, acceptant sa confession avec une oreille attentive. Il retint brièvement sa respiration alors que ses mots atteignaient enfin ses oreilles.

Elle avait raison, d’une certaine manière, Alicent n’était plus elle-même. Le désespoir semblait lui avoir fait perdre raison. Elle n’était que rarement lucide et était en danger pour elle-même autant que pour les autres. Otto ne savait pas trop quoi en penser, il pouvait seulement espérer que les mestres ne finissent pas trouvés un moyen de la faire sortir de cet état second.

« Oui, elle semble toujours prisonnière de cet état, c’est pour cette raison que l’on doit s’en remettre aux mestres »

Le lord Hightower plissa brièvement les yeux, tentant de trouver une raison à tout ça. Il était un homme savant, un homme qui avait toujours fait honneur à l’ambition académique des Hightower, de Villevieille. Mais il n’était cependant pas mestre, encore moins un mestre de cette époque. Il n’aimait pas cette idée, mais il devait s’en remettre à eux sans savoir les bienfaits de ce qu’ils pensaient nécessaire.

« Je comprends ta vision des choses, Helaena, il est difficile de voir ceux que l’on aime être prisonniers dans un état que l’on ne peut comprendre, encore plus lorsque l’on ne peut pas saisir les bienfaits des traitements proposés. Si cela peut te rassurer, je suis certain que l’on pourrait trouver matière à connaître ces traitements ou à trouver d’autre mestres qui auraient d’autres méthodes. Mais elle a besoin de ça, même si cela semble vainc, j’ai confiance, elle finira par retrouver la raison »

Otto avait ensuite écouté la suite de sa confession tout en gardant un parfait silence. Il percevait ses craintes, il arqua un sourcil lorsqu’elle lui conjura de ne pas se fâcher contre elle. Sourcil qui se releva à nouveau lorsqu’elle avoua avoir frappé sa mère. Il imaginait que cela n’avait pas dû être réellement violent, venant d’elle, mais cela montrait qu’il avait dû s’y jouer quelque chose de très important pour la pousser à un tel acte.

Avec une douceur qu’il n’avait pas toujours eue pour quiconque, Otto avait attrapé ses mains pour empêcher ses ongles d’abîmer un peu plus son poignet fragile.

« Tu ne dois pas faire ça, Helaena, et pourquoi penses-tu mériter une quelconque punition ? Te connaissant, tu n’as sans doute pas agi sans raison, et je dirais que tu t’infliges déjà une punition que tu ne mérites pas. Cette situation est compliquée, mais tu n’es pas seule, on est tous ensemble pour faire face, on doit se montrer plus uni que jamais. Peut-être est-ce moi qui devrais m’excuser ? Je n’aurai peut-être pas dû penser que tu ne voudrais pas voir ta mère et t’y accompagner ? »

Otto savait certainement manier les mots, il voulait certainement éviter à tout prix qu’elle s’en veuille à cause de tout ça. Il n’était pas homme à s’excuser pour quoi que ce soit, il avait toujours cet orgueil de penser qu’il choisit toujours soigneusement la voie à choisir. Mais ici, aurait-il, effectivement, dû voir venir le fait que Heleana ne se satisferait pas de seulement savoir sa mère enfermée dans une pièce, sans jamais la voir.



WE LIGHT THE WAY

The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace

Contenu sponsorisé