Lune 12, 875 AC. L'été est là, le petit peuple se réjouit alors que les seigneurs s'inquiètent à l'heure où un nouveau roi vient d'être couronné en la personne de Maegor I Targaryen.
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The ballad of the first Wolf Queen and the Beggar King (Sansa & Viserys)
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The ballad of the first Wolf Queen and the Beggar King
LORSQUE LES DRAGONS VOLERONT À NOUVEAU À L’OUEST,
LORSQUE DES MORTS, LA LOUVE QUI ARRÊTA L’HIVER SE RELÈVERA,
LORSQUE SE JOINDRONT À ELLE, MILLE HÉROS TRÉPASSÉS,
ALORS UNE NOUVELLE ÈRE DÉBUTERA.
L’ÈRE DE LA GLACE ET DU FEU.
LORSQUE DES MORTS, LA LOUVE QUI ARRÊTA L’HIVER SE RELÈVERA,
LORSQUE SE JOINDRONT À ELLE, MILLE HÉROS TRÉPASSÉS,
ALORS UNE NOUVELLE ÈRE DÉBUTERA.
L’ÈRE DE LA GLACE ET DU FEU.
L’ère de la glace et du feu…
Depuis qu’elle l’avait entendue pour la première fois, cette prophétie supposément prononcée de la bouche de Jeyne Stark hantait constamment Sansa. Malgré son peu d’intérêt pour les devinettes, elle avait analysé chaque mot, cherché un sens caché derrière chaque lettre. La louve qui arrêta l’hiver, était-ce une référence aux exploits passés de sa sœur Arya ? Non, c’était trop évident. Les énigmes étaient habituellement beaucoup plus subtiles. Pourtant, tout portait à croire que le Nord était concerné et que d’une manière ou d’une autre, sa famille aura un rôle à jouer dans les événements à venir. Protéger les siens, protéger sa terre, c’était tout ce qui importait pour Sansa qui se fichait bien des querelles autour du trône des sept couronnes laissé vacant. Famille, devoir, honneur, telle était la devise des Tully dont le sang coulait aussi dans ses veines, et cet ordre d’importance était très important pour elle. Si le Nord était une nouvelle fois menacé, elle serait la première à se dresser pour le défendre de toute son âme.
Ainsi, dès que les mots de cette mystérieuse prophétie avaient été connus de tous, elle n’avait pas été surprise lorsque les premières propositions d’alliances avaient fusé à Winterfell. Mais l’une d’entre elles avait retenu son attention ; la missive lui était destinée à elle, et pas à Benjen qui était pourtant l’actuel roi du Nord. Et elle portait le sceau maudit de la famille Targaryen.
D’abord, elle avait pensé que Daenerys était parvenue à la retrouver et la contactait pour retrouver Jon. Et elle avait brièvement songé à jeter la lettre au feu sans même l’ouvrir. Mais la curiosité avait été plus forte que le mépris que lui inspirait la Mère des Dragons et en ouvrant le parchemin, elle était tombée sur une écriture soignée qu’elle ne connaissait pas et une signature qu’elle n’avait pas anticipée : le prince Viserys Targaryen, troisième du nom. Le Roi Mendiant en était arrivé aux mêmes conclusions que Sansa et soudainement, maintenant qu’il y trouvait un intérêt, il redescendait de son piédestal pour mettre son nez dans les affaires des nordiens que les siens méprisent tant.
Elle se méfiait de Viserys Targaryen comme d’une épidémie de Frissons. Elle ne l’avait jamais rencontré en personne, ils avaient mené leurs propres luttes de leur côté, mais rien n’était flatteur dans ce qu’elle avait ouï à son propos : de son vivant, Robert Baratheon parlait avec crainte du petit prince en colère qui comptait saccager Port-Réal avec une armée de sauvages à ses ordres et massacrer tout le monde sur son passage ; et après sa mort, Daenerys pensait à lui avec une tristesse mêlée à de la pitié et décrivait son frère avec trois mots : cruel, stupide, faible. Autant dire que ce n’était pas un portrait très reluisant. Une nouvelle fois, elle avait songé à brûler la lettre et ne plus jamais prêter attention à Viserys.
Puis elle avait songé à sa propre enfance, à sa propre image. Alors qu’elle n’était qu’un enfant prisonnier dans la cage dorée de Port-Réal, victime des tourmentes de Cersei Lannister et Joffrey Baratheon, elle avait traîné comme un boulet la sale réputation de fille du traître Ned Stark pendant des années, et même dans son propre fief certains montraient leur réticence à l’idée de suivre la fille perdue qui a fréquenté le lit d’un Lannister et d’un Bolton. Après tout, elle ne connaissait Viserys Targaryen que par les paroles de sa sœur et Sansa n’avait jamais accordé ni affection ni confiance à Daenerys, pourquoi donnerait-elle du crédit à ses mots ?
Ainsi donc, poussée par la curiosité et la frustration de ne pas pouvoir déchiffrer la prophétie par elle-même, elle s’était risquée à répondre positivement au message. Elle griffonna une date et surtout un lieu : la discrète auberge à flanc de montagne de la rue de l'Anguille, proche des remparts de Port-Réal sans se trouver tout à fait à l’intérieur. Un terrain neutre, qui ne se trouvait sous la suzeraineté d’aucun roi. Sansa préférait ne rien dire à sa famille, songeant qu’elle était parfaitement capable de gérer cette affaire par elle-même. D’autant plus qu’elle n’avait toujours pas retrouvé ses parents et ses frères et sœurs, les seuls auxquels elle aurait pu éventuellement se confier.
Ainsi, trois jours plus tard, alors que le soleil commençait lentement à décliner sur Westeros, Sansa quitta le Nord pour la première fois depuis son retour à la vie miraculeux pour se rendre dans cette petite auberge qui se trouvait être un peu moins malfamée que les autres. Vêtue d’habits plus légers qu’à l’accoutumée, elle dissimulait sa chevelure de feu sous une cape sombre et ses mains lisses de noble dans des gants de cuir noir. Ce n’était pas la première fois qu’elle devait faire profil bas et passer inaperçu, après tout. C’était moins difficile dans ce monde où personne ne la connaissait directement et surtout, personne ne voulait sa mort.
Quelques personnes buvaient ou bavardaient tranquillement et quelques ménestrels jouaient des notes de mélodies connues auxquelles on répondait par des chants. Sansa n’apercevait nulle part le moindre cheveu argenté parmi les âmes qui fréquentaient la taverne et de toute façon, elle était arrivée bien en avance. Lorsque les premières notes d’un chant populaire qu’elle connaissait par cœur résonnèrent, elle ne résista pas à l’envie de joindre sa voix à celle des autres. Le chant faisait partie de ses quelques talents et elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de s’y adonner durant son ancienne vie. Et puis il faut l’avouer, même si elle ne l’admettra jamais devant Arya, elle appréciait qu’on la regarde…
Elle eut le temps de fredonner les deux premiers couplets jusqu’à ce que…
« There will come a ruler, whose brow is laid in thorn… »
Elle se tut, et remarqua immédiatement Viserys qui était entré au moment où elle avait chanté ces paroles. Tout comme elle, il avait pris ses précautions pour ne pas être reconnu mais les nobles de Westeros s’identifiaient facilement entre eux par leurs manières, leur démarche, leur façon de parler et tout un tas d’autres facteurs indirects. Sansa vit son pas avant même de voir une mèche de cheveux argenté ou des yeux violets légèrement plus pâles que ceux de la plupart des Targaryen. Elle n’eut pas besoin de faire le moindre geste pour l’interpeller, elle était assise exactement là où elle avait dit qu’elle serait dans sa lettre.
« Lord Targaryen. »
Le salua-t-elle en creusant difficilement un sourire sur son visage, le délestant de son titre de prince par pure mesquinerie et n’ayant de respectueux que l’attitude. Mais ce n’était probablement pas une surprise pour lui que Sansa ne l’apprécie guère.
« Qui d’autre est au courant que nous sommes ici ? »
Intérieurement, elle espérait que Daenerys n’en savait rien. C’était déjà assez difficile d’être contraint de gérer un seul membre de cette fratrie.
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Brave men didn't kill dragons. The brave men rode them. Rode them from Valyria to build the greatest civilization this world has ever seen.
ft. @Sansa Stark
Son pied foulait le sol dur de Port-Réal pour la première fois depuis des décennies, voir des centaines d’années si l’on prenait en compte le temps écoulé depuis le temps où Viserys Targaryen avait vécu et le temps actuel. Le prince Targaryen, dont la chevelure argentée et les yeux violacés étaient cachés sous une cape noire qui enveloppait entièrement le corps de ce dernier jusqu’à ces pieds. Il avait d’ailleurs opté pour une cape de seconde main afin que son statut princier ne se fasse pas trop remarquer. Bien que dans ces temps, il n’y ait nul roi des Sept Couronnes, il restait tout de même facile de repérer un Targaryen – supposés être éteint depuis des années. Le soleil s’était couché et seul l’obscurité et les flambeaux régnaient sur Port-Réal. Tant de souvenirs fluctuaient dans la tête du Prince. Cet endroit était finalement presque similaire de celui qu’il avait quitté étant enfant. Il avait fuit un Port-Réal en guerre et en sang, et aujourd’hui il mettait les pieds dans un Port-Réal n’appartenant à personne, dans un fouillis sans nom et sans aucune splendeur. Ses yeux se posèrent sur la grande bâtisse qui perçait le paysage au loin. Son cœur se serra à la vision de ce qui était autrefois sa demeure. Il se souvenait de tout, et en particulier d’à quel point Rhaella lui manquait. S’il y avait bien une personne que Viserys avait sincèrement aimé dans toute sa vie, il s’agissait de sa mère.
Poussant un long soupir las et arrogant lorsqu’un habitant vint tendre ses mains pour avoir des sous, Viserys passa son chemin pour continuer sa longue marche jonchée de mauvais souvenirs. Viserys avait été bien remué par son retour à la vie. Sa mort avait été tellement… Ridicule et humiliante qu’il se sentait chanceux d’avoir une seconde chance. Son égo avait même été flatté d’avoir été choisi pour accomplir une mission, bien que son esprit sauvage n’aime pas non plus qu’on lui dise quoi faire. Tout était si contradictoire et lunatique chez l’homme. Le cadet de sa fratrie n’avait d’ailleurs toujours pas revu sa benjamine mais il avait un ressentiment énorme envers elle, et sans nul doute que ses retrouvailles avec Daenerys seraient intéressantes. S’il l’aimait, il la détestait tout autant. Secouant la tête, Viserys balaya sa sœur de son esprit. Ce soir, ce n’était pas une femme aux cheveux d’argents qu’il allait rejoindre mais bel et bien la célèbre louve du Nord dont il avait tant entendu parler : Sansa Stark et ses cheveux de feu.
Alors encore à Peyredragon lorsqu’il tentait désespérément de comprendre la prophétie qu’il avait sous les yeux, Viserys avait été pris d’une illumination. L’ère du feu et de la glace. Lorsque les dragons voleront à l’Ouest… La Louve…. Pour lui, tout était intimement lié à deux maisons bien célèbres et bien opposées : les Stark et les Targaryen. Les Loups et les Dragons. Et aujourd’hui, celui qui se faisait autrefois appeler le « Dernier Dragon » allait rencontrer la louve Stark qui était devenue reine du Nord. Lorsque Viserys avait écrit sa lettre à Sansa, avec le seau des Targaryen, il n’avait pas pensé obtenir une réponse si rapidement. Le jeune prince savait que les Stark étaient très indépendants, que les royaume du Nord avaient toujours été dissidents et que la famille des loups était parfois difficilement approchable. Pourquoi son choix s’était-il porté sur Sansa ? Il s’était dit qu’en tant qu’ancienne reine, elle serait plus avisée et saurait mettre ses différents de côté. Même si c’était pour le rencontrer lui, Viserys, le lunatique, l’impassible, l’arrogant, le cruel, le roi mendiant.
Lorsqu’il passa la porte de l’auberge, Viserys entra sur des paroles que fredonnaient la troupe et qui eurent le don de le faire sourire malicieusement alors qu’il était entré sur les paroles qui parlaient d’un roi. Simple coïncidence ou coup du destin ? Il n’en savait rien. Mais cela avait pour sûr regonflé sa fierté pendant quelques secondes et fait un grand bien à ses deux complexes d’infériorité et de supériorité. Le dragon aux cheveux d’argent prit place en face de la jeune Stark tandis que ses yeux violets perçant la scrutaient longuement. On lui avait longtemps vanté la beauté des Stark, de part le biais de son frère Rhaegar qui avait causé toute une guerre pour l’amour de Lyanna. Son idiot de frère. Viserys avait toujours apprécié être entouré d’une charmante demoiselle et c’était aussi le cas aujourd’hui. Mais il avait également toujours été entouré d’écervelées et il savait bien qu’aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Alors la beauté de Sansa Stark s’évanouirait-elle au moment où elle ouvrirait la bouche ? Arquant un sourcil quant elle s’adressa à lui, Viserys, le dos droit, pencha légèrement la tête.
« — Prince. Prince Viserys Targaryen. Ma famille restera à jamais la légitime souveraine de ces terres. »
Le Targaryen avait toujours vécu pour restaurer la gloire de sa dynastie depuis ses 5 ans. Il avait été prêt à tout pour ça, à vivre dans la honte, à mendier, à vivre aux crochets d’autres personnes, à vendre sa propre sœur. Alors, il continuait d’être encore comme ça aujourd’hui. La jeune femme ne l’appréciait pas, il le sentait. Mais en effet, il n’était pas surpris. Pour Viserys, toutes les familles de Westeros avaient été des traîtres, alors il ne l’appréciait guère non plus. Et pour les Stark, les Targaryen n’avaient aucun droit sur les royaumes du Nord. Autrefois fois, le pourri Viserys aurait été en désaccord, jugeant que sa famille avait tous les droits. Aujourd’hui, l’heure des alliances était plus importante et s’il fallait céder le royaume du Nord aux Stark pour que les Dragons reprennent leur place sur le trône, ainsi soit-il.
« — Personne d’autre n’est au courant que nous sommes ici, je tiens à garder ma tête. Vous semblez bien préoccupée que j’ai pu le dire à quelqu’un, Lady Stark. Si c’est Daenerys qui vous inquiète, je n’ai pas encore vu l’ombre de son arrogant, futile et traître visage. »
Avait déduit Viserys puisque Sansa, de son vivant, n’avait pu que connaître Daenerys comme elle et Viserys furent les deux derniers Targaryen – à leur connaissance.
« — Avant que notre discussion se fasse plus sérieuse, puis-je vous offrir à boire ? Je sais que vous ne m’appréciez guère mais je suis un galant homme. »
C’est avec un insupportable sourire que le prince Targaryen avait prononcé ces mots.
« — Je dois avouer que je suis bien surpris que vous ayez accepté de me rencontrer, étant donné que nos familles ne sont point les plus proches. Mais je me vois ravi que vous ayez outrepassé votre animosité pour que nous puissions parler. Je n’oublierai pas l’intelligence dont vous faites preuve. »
Viserys avait toujours eu le défaut de trop parler, que ce soit pour dire de bonnes ou de mauvaises choses. Il avait beau être mesquin, il n’avait également que très peu de filtre et disait tout ce qui pouvait bien lui passer par la tête sans se soucier des répercussions de ses paroles. Il avait également fallut beaucoup pour que le prince Targaryen mette de côté son ego pour contacter Sansa.
Poussant un long soupir las et arrogant lorsqu’un habitant vint tendre ses mains pour avoir des sous, Viserys passa son chemin pour continuer sa longue marche jonchée de mauvais souvenirs. Viserys avait été bien remué par son retour à la vie. Sa mort avait été tellement… Ridicule et humiliante qu’il se sentait chanceux d’avoir une seconde chance. Son égo avait même été flatté d’avoir été choisi pour accomplir une mission, bien que son esprit sauvage n’aime pas non plus qu’on lui dise quoi faire. Tout était si contradictoire et lunatique chez l’homme. Le cadet de sa fratrie n’avait d’ailleurs toujours pas revu sa benjamine mais il avait un ressentiment énorme envers elle, et sans nul doute que ses retrouvailles avec Daenerys seraient intéressantes. S’il l’aimait, il la détestait tout autant. Secouant la tête, Viserys balaya sa sœur de son esprit. Ce soir, ce n’était pas une femme aux cheveux d’argents qu’il allait rejoindre mais bel et bien la célèbre louve du Nord dont il avait tant entendu parler : Sansa Stark et ses cheveux de feu.
Alors encore à Peyredragon lorsqu’il tentait désespérément de comprendre la prophétie qu’il avait sous les yeux, Viserys avait été pris d’une illumination. L’ère du feu et de la glace. Lorsque les dragons voleront à l’Ouest… La Louve…. Pour lui, tout était intimement lié à deux maisons bien célèbres et bien opposées : les Stark et les Targaryen. Les Loups et les Dragons. Et aujourd’hui, celui qui se faisait autrefois appeler le « Dernier Dragon » allait rencontrer la louve Stark qui était devenue reine du Nord. Lorsque Viserys avait écrit sa lettre à Sansa, avec le seau des Targaryen, il n’avait pas pensé obtenir une réponse si rapidement. Le jeune prince savait que les Stark étaient très indépendants, que les royaume du Nord avaient toujours été dissidents et que la famille des loups était parfois difficilement approchable. Pourquoi son choix s’était-il porté sur Sansa ? Il s’était dit qu’en tant qu’ancienne reine, elle serait plus avisée et saurait mettre ses différents de côté. Même si c’était pour le rencontrer lui, Viserys, le lunatique, l’impassible, l’arrogant, le cruel, le roi mendiant.
Lorsqu’il passa la porte de l’auberge, Viserys entra sur des paroles que fredonnaient la troupe et qui eurent le don de le faire sourire malicieusement alors qu’il était entré sur les paroles qui parlaient d’un roi. Simple coïncidence ou coup du destin ? Il n’en savait rien. Mais cela avait pour sûr regonflé sa fierté pendant quelques secondes et fait un grand bien à ses deux complexes d’infériorité et de supériorité. Le dragon aux cheveux d’argent prit place en face de la jeune Stark tandis que ses yeux violets perçant la scrutaient longuement. On lui avait longtemps vanté la beauté des Stark, de part le biais de son frère Rhaegar qui avait causé toute une guerre pour l’amour de Lyanna. Son idiot de frère. Viserys avait toujours apprécié être entouré d’une charmante demoiselle et c’était aussi le cas aujourd’hui. Mais il avait également toujours été entouré d’écervelées et il savait bien qu’aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Alors la beauté de Sansa Stark s’évanouirait-elle au moment où elle ouvrirait la bouche ? Arquant un sourcil quant elle s’adressa à lui, Viserys, le dos droit, pencha légèrement la tête.
« — Prince. Prince Viserys Targaryen. Ma famille restera à jamais la légitime souveraine de ces terres. »
Le Targaryen avait toujours vécu pour restaurer la gloire de sa dynastie depuis ses 5 ans. Il avait été prêt à tout pour ça, à vivre dans la honte, à mendier, à vivre aux crochets d’autres personnes, à vendre sa propre sœur. Alors, il continuait d’être encore comme ça aujourd’hui. La jeune femme ne l’appréciait pas, il le sentait. Mais en effet, il n’était pas surpris. Pour Viserys, toutes les familles de Westeros avaient été des traîtres, alors il ne l’appréciait guère non plus. Et pour les Stark, les Targaryen n’avaient aucun droit sur les royaumes du Nord. Autrefois fois, le pourri Viserys aurait été en désaccord, jugeant que sa famille avait tous les droits. Aujourd’hui, l’heure des alliances était plus importante et s’il fallait céder le royaume du Nord aux Stark pour que les Dragons reprennent leur place sur le trône, ainsi soit-il.
« — Personne d’autre n’est au courant que nous sommes ici, je tiens à garder ma tête. Vous semblez bien préoccupée que j’ai pu le dire à quelqu’un, Lady Stark. Si c’est Daenerys qui vous inquiète, je n’ai pas encore vu l’ombre de son arrogant, futile et traître visage. »
Avait déduit Viserys puisque Sansa, de son vivant, n’avait pu que connaître Daenerys comme elle et Viserys furent les deux derniers Targaryen – à leur connaissance.
« — Avant que notre discussion se fasse plus sérieuse, puis-je vous offrir à boire ? Je sais que vous ne m’appréciez guère mais je suis un galant homme. »
C’est avec un insupportable sourire que le prince Targaryen avait prononcé ces mots.
« — Je dois avouer que je suis bien surpris que vous ayez accepté de me rencontrer, étant donné que nos familles ne sont point les plus proches. Mais je me vois ravi que vous ayez outrepassé votre animosité pour que nous puissions parler. Je n’oublierai pas l’intelligence dont vous faites preuve. »
Viserys avait toujours eu le défaut de trop parler, que ce soit pour dire de bonnes ou de mauvaises choses. Il avait beau être mesquin, il n’avait également que très peu de filtre et disait tout ce qui pouvait bien lui passer par la tête sans se soucier des répercussions de ses paroles. Il avait également fallut beaucoup pour que le prince Targaryen mette de côté son ego pour contacter Sansa.
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Viserys III Targaryen
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The ballad of the first Wolf Queen and the Beggar King
Lorsqu’il ouvrit la bouche pour la corriger concernant l’exactitude de son titre, Sansa leva les yeux au ciel mais ne releva pas sa remarque. A vrai dire, ça l’amusait qu’il soit si prompt à cocher toutes les cases des préjugés concernant sa dynastie : toutes les familles nobles de Westeros étaient profondément attachées aux valeurs honorables et à l’importance du respect des serments mais les Targaryen prenaient ces considérations à un niveau si extrême qu’ils étaient capables de réclamer le respect d’une promesse prononcée sous la contrainte par un ancêtre quelconque il y a plus de dix siècles mais dont, étrangement, ils étaient les seuls à se souvenir. Parmi ceux qui avaient eu le malheur d’avoir côtoyé ces êtres-dragons du temps où leur famille n’était pas encore complètement éteinte, personne n’était surpris de constater qu’ils étaient les premiers à se ruer vers un combat acharné pour le trône des Sept Couronnes au point de se bouffer entre eux. Accepter une alliance, ou même une simple discussion avec l’un d’entre eux représentait un risque, un pari risqué. Mais Sansa ne comptait pas faire la même erreur que Jon et céder l’indépendance du Nord en ployant le genou devant le premier parvenu avec un dragon. Si Viserys l’avait contactée spécifiquement, cela signifiait que des négociations étaient possibles pour que le Nord conserve son indépendance s’il remporte le jeu dangereux du trône.
« Personne n’est au courant dans ma famille non plus. Ils n’approuveraient pas que le nom de Stark soit associé à vous d’une quelconque façon. »
Arya ne cessait de dire à Sansa qu’elle était la personne la plus dédaigneuse des Sept Royaumes mais Viserys était un adversaire à sa taille. Cependant, impossible de savoir s’il nourrissait une réelle rancœur envers Daenerys ou s’il pestait contre sa petite sœur stratégiquement pour gagner des bons points auprès de Sansa. Cette technique aurait pu fonctionner si la louve n’était pas si troublée par son apparence. Elle avait déjà vu Daenerys et entendu une description assez détaillée de Rhaegar Targaryen, elle savait parfaitement à quoi pouvait ressembler l’aspect purement valyrien si particulier que cette famille mettait tant de mal à conserver par le biais de mariages incestueux. Viserys avait une ressemblance troublante avec le prince charmant dont elle avait tant rêvé dans sa tendre enfance. Même s’il avait troqué ses vêtements nobles, par son attitude, il semblait l’être beaucoup plus que Joffrey, ou n’importe quel visage masculin inventé de toute pièce qui lui apparaissait à l’esprit dans ses rêves. Et par les Sept, elle pourrait le détester pour cela. Viserys Targaryen aurait été la ruine d’une pauvre Sansa innocente âgée de douze ans.
Il proposa à boire. Sansa s’adoucit légèrement et acquiesça, puis feignit la réflexion.
« Très bien. Je ne suis point familière des breuvages du coin, prenez une bouteille de ce que vous appréciez le plus et nous la partagerons. »
Peut-être qu’il ne cherchait qu’à se montrer gentilhomme mais s’il pensait que Sansa allait le laisser lui servir un verre sans qu’elle ne sache exactement ce qui a été versé à l’intérieur, c’était très mal la connaître. Pour sa propre sécurité, il était préférable qu’ils boivent le même breuvage, de la même bouteille. Etait-ce une attitude paranoïaque ? Peut-être. Mais en tant que femme seule à Port-Réal, avec un Targaryen trop ambitieux, on est jamais trop prudent.
« A vrai dire, vous êtes parvenu à piquer ma curiosité. Vous devez être au bord du désespoir pour en arriver à faire appel à moi. »
Elle se tut et remercia le serveur lorsque la bouteille et deux choppes furent posées devant eux. Cela n’avait rien à voir avec leur vaisselle précieuse mais Sansa n’allait pas faire la fine bouche. Ils furent servis et elle attendit qu’il boive en premier avant d’attraper son verre à son tour.
« Venons-en au fait, je vous prie. Je n’apprécie guère les tergiversations inutiles. »
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ft. @Sansa Stark
Un air offensé put se lire sur le visage de Viserys lorsque Sansa avoua que sa famille n’approuverait pas qu’elle soit associée à lui, mais cet air était accompagné d’un fin sourire insupportable lié au fait qu’il était peu étonné de cela. Les Stark ont toujours été très indépendant, et il fut rare qu’une alliance entre eux soit envisagée. Cette grande famille du Nord avait parfois prêté leur soutien aux Targaryen et leur avait parfois planté un couteau dans le dos. Toutes les familles de Westeros étaient imprévisibles mais les Stark étaient, selon Viserys, les plus imprévisibles de tous en dehors des Targaryen bien entendu. Il pensait cela pour la simple et bonne raison que les loups cachaient leur imprévisibilité derrière de l’honneur et de la grandeur d’âme, ce qui, à ses yeux, les rendait plus dangereux que les autres.
« — Pourtant ils devraient être honorés, vous venez d’être invitée par un Prince. Et un vrai, pas le descendant d’un usurpateur. »
Viserys avait lu deux trois choses à Peyredragon sur la suite des événements. Il ne savait pas tout sur Sansa mais il savait simplement qu’elle avait été étroitement liée aux Baratheon lorsqu’il avait plongé son nez dans les écrits de la mort de Ned Stark. Le prince n’était pas du genre à s’intéresser plus que cela aux autres familles qu’il pensait inférieures à la sienne, mais s’il pensait que la prophétie concernait les Stark alors il devait s’y intéressait. Et puis, il avait tout de même été curieux de savoir ce qui était advenu après sa mort. Daenerys ayant été l’ultime Targaryen, il s’était aussi intéressé à ses « exploits ». Bien que le Targaryen pense réellement ce qu’il venait de dire, il le disait également pour embêter sa douce voisine, sachant très bien qu’elle ne pensait pas comme lui. Et Viserys adorait être à ce point insupportable, comme s’il avait quelque chose à prouver.
« — Cela serait un bien piètre déplacement sur l’échiquier que de vous tuer au premier rendez-vous, Lady Stark. »
Avait dit l’homme aux cheveux d’argent avec un sourire en coin, sachant très bien pourquoi elle avait insisté pour partager une boisson qu’il aimait aussi. Attendant que le serveur ne vienne jusqu’à eux et faisant en sorte de garder son crin argenté caché, Viserys planta son regard perçant dans celui de l’homme et lui demanda sa meilleure bouteille d’hydromel qu’il échangea contre de l’argent. Le Targaryen remplit ensuite les deux verres et leva le sien pour trinquer avant de le boire et par insolence, peut-être, de regarder Sansa droit dans les yeux en entamant sa boisson.
« —Je ne suis pas au bord du désespoir. Mais vous reconnaîtrez que votre famille n’est guère la plus accueillante du coin et est également bornée. Vous me sembliez être le meilleur candidat avec lequel m’entretenir. »
Viserys redressa ses épaules en poussa un long soupir las, lui qui aimait tant parler, s’amuser et tourner autour du pot comme un chat le ferait avec sa souris. Bien qu’il préfèrerait sans doute s’arracher la langue que de l’avouer, Sansa avait raison. Le dos droit et les doigts tapotant contre la table, Viserys cherchait le meilleur moyen d’exprimer sa pensée.
« —La prophétie que nous avons reçu mentionnait le feu et la glace. Pour moi, il paraît évident que nos deux familles sont intimement liées à ces termes. La seule fois où nos familles se sont réunies c’était autour de ce pacte, le pacte du feu et de la glace. Nous avons passé tant d’années à nous mépriser, peut-être était-ce finalement parce qu’ensemble, nous sommes une solution ? »
Viserys connaissait l’histoire de sa famille sur le bout des doigts, et il avait souvent conté tout cela à sa petite sœur lorsqu’ils étaient enfants.
« —Je sais que mon frère Rhaegar a causé des dommages avec votre tante Lyanna, mais nous pourrions faire mieux. Je ne parle évidemment pas de mariage, simplement d’une alliance entre vous et moi. Croyez-moi, cette idée est loin de me faire plaisir mais il me semblerait qu’elle soit nécessaire. »
Aussi enfant gâté et colérique qu’il était, Viserys avait toujours su faire ce qui était nécessaire ou du moins ce qu’il jugeait nécessaire serait plus exact. Après tout, quand on avait vécu sa vie de mendiant, il fallait être prêt à tout les sacrifices, ça impliquait parfois vendre le dernier souvenir de sa mère, vivre comme le dernier de pauvres, vendre sa sœur à un Khal d’Essos ou ranger sa fierté pour parler aux Stark.
« — Pourtant ils devraient être honorés, vous venez d’être invitée par un Prince. Et un vrai, pas le descendant d’un usurpateur. »
Viserys avait lu deux trois choses à Peyredragon sur la suite des événements. Il ne savait pas tout sur Sansa mais il savait simplement qu’elle avait été étroitement liée aux Baratheon lorsqu’il avait plongé son nez dans les écrits de la mort de Ned Stark. Le prince n’était pas du genre à s’intéresser plus que cela aux autres familles qu’il pensait inférieures à la sienne, mais s’il pensait que la prophétie concernait les Stark alors il devait s’y intéressait. Et puis, il avait tout de même été curieux de savoir ce qui était advenu après sa mort. Daenerys ayant été l’ultime Targaryen, il s’était aussi intéressé à ses « exploits ». Bien que le Targaryen pense réellement ce qu’il venait de dire, il le disait également pour embêter sa douce voisine, sachant très bien qu’elle ne pensait pas comme lui. Et Viserys adorait être à ce point insupportable, comme s’il avait quelque chose à prouver.
« — Cela serait un bien piètre déplacement sur l’échiquier que de vous tuer au premier rendez-vous, Lady Stark. »
Avait dit l’homme aux cheveux d’argent avec un sourire en coin, sachant très bien pourquoi elle avait insisté pour partager une boisson qu’il aimait aussi. Attendant que le serveur ne vienne jusqu’à eux et faisant en sorte de garder son crin argenté caché, Viserys planta son regard perçant dans celui de l’homme et lui demanda sa meilleure bouteille d’hydromel qu’il échangea contre de l’argent. Le Targaryen remplit ensuite les deux verres et leva le sien pour trinquer avant de le boire et par insolence, peut-être, de regarder Sansa droit dans les yeux en entamant sa boisson.
« —Je ne suis pas au bord du désespoir. Mais vous reconnaîtrez que votre famille n’est guère la plus accueillante du coin et est également bornée. Vous me sembliez être le meilleur candidat avec lequel m’entretenir. »
Viserys redressa ses épaules en poussa un long soupir las, lui qui aimait tant parler, s’amuser et tourner autour du pot comme un chat le ferait avec sa souris. Bien qu’il préfèrerait sans doute s’arracher la langue que de l’avouer, Sansa avait raison. Le dos droit et les doigts tapotant contre la table, Viserys cherchait le meilleur moyen d’exprimer sa pensée.
« —La prophétie que nous avons reçu mentionnait le feu et la glace. Pour moi, il paraît évident que nos deux familles sont intimement liées à ces termes. La seule fois où nos familles se sont réunies c’était autour de ce pacte, le pacte du feu et de la glace. Nous avons passé tant d’années à nous mépriser, peut-être était-ce finalement parce qu’ensemble, nous sommes une solution ? »
Viserys connaissait l’histoire de sa famille sur le bout des doigts, et il avait souvent conté tout cela à sa petite sœur lorsqu’ils étaient enfants.
« —Je sais que mon frère Rhaegar a causé des dommages avec votre tante Lyanna, mais nous pourrions faire mieux. Je ne parle évidemment pas de mariage, simplement d’une alliance entre vous et moi. Croyez-moi, cette idée est loin de me faire plaisir mais il me semblerait qu’elle soit nécessaire. »
Aussi enfant gâté et colérique qu’il était, Viserys avait toujours su faire ce qui était nécessaire ou du moins ce qu’il jugeait nécessaire serait plus exact. Après tout, quand on avait vécu sa vie de mendiant, il fallait être prêt à tout les sacrifices, ça impliquait parfois vendre le dernier souvenir de sa mère, vivre comme le dernier de pauvres, vendre sa sœur à un Khal d’Essos ou ranger sa fierté pour parler aux Stark.
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Viserys III Targaryen
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The ballad of the first Wolf Queen and the Beggar King
Les Targaryen étaient sincèrement persuadés de la légitimité de leurs prétentions. C’est ce qui les rendait dangereux ; si désespérément accrochés au souvenir d’Agon le Conquérant et de son héritage désormais disparu et dispersé au vent, ils oubliaient trop facilement que des centaines et des centaines d’années s’étaient écoulés depuis la mort de leur dernière descendante et la fin de leur dynastie. Toutes les régions qui faisaient auparavant partie des Sept Couronnes se gouvernaient par elles-mêmes depuis au moins un siècle, et le Nord depuis cinq siècles. Le temps avait fait son œuvre, ils étaient nés poussière et étaient redevenus poussières et les Targaryen n’étaient plus que des souvenirs lointains pour les habitants actuels de Westeros. Même Sansa n’était aucunement liée aux dragons par un serment : c’était aux Baratheon que Ned Stark avait juré fidélité et Robb s’était autoproclamé Roi du Nord. Jon avait certes plié le genou devant Daenerys mais Sansa comptait mentir à Viserys droit dans les yeux en lui disant que son frère était un bâtard et que sa parole n’avait aucune valeur légale s’il utilisait ce fait contre elle, quand bien même une éventuelle réapparition de Rhaegar mettrait ce secret en danger.
De quoi Viserys était-il prince, au juste ? Lui et Sansa n’avaient plus rien. Leur retour à la vie leur avait coûté d’être dépossédé de tout, il ne leur restait que leurs titres vides de sens et leurs yeux pour pleurer. Il n’avait aucune couronne, aucune terre, aucune forteresse, aucune armée pour soutenir ce titre de prince auquel il tenait tant. Cependant, elle s’abstint de lui faire cette remarque. L’objectif n’était pas de se mettre Viserys à dos, ni de lui faire du mal inutilement. Et il semblait déterminé à ne pas rester statique à attendre que tout lui soit dû, que tout lui tombe tout cuit entre les mains. La combativité était une qualité qui avait le mérité d’intriguer la louve.
« Ne soyez pas surpris par ma méfiance. Je ne vous connais que par les histoires que votre sœur a bien voulu me raconter à propos de vous. »
Pendant un instant, elle craignit que les goûts de luxe du prince en matière de boisson et sa facilité à jeter négligemment autant de pièces d’or de sa poche n’attisent la méfiance du serveur mais celui-ci resta totalement indifférent à ses deux clients insolites. Ce n’était visiblement pas la première fois qu’il accueillait sous le toit de sa taverne des gens qui souhaitent rester discrets.
Plus cette discussion avançait, plus Sansa constatait que Viserys pouvait se montrer plus dangereux que prévu. Il était le genre d’homme à cacher une insulte derrière un sourire ou un compliment, à tenir une conversation à lui tout seul pendant des heures pour dire des banalités et obtenir la confiance d’autrui. Il avait beaucoup parlé et pourtant, il en disait très peu. L’attitude familière et charmeuse qu’il avait choisi d’adopter crispait la nordienne mais elle gagnerait beaucoup à accepter de jouer à son petit jeu agaçant. Le confronter brutalement ne fonctionnerait pas. Il était le genre d’homme qu’il fallait divertir avec un concours de palabres. Ainsi, en entendant sa prochaine remarque, un souffle amusé, presque un rire, quitta la barrière de ses lèvres étirées par un sourire faussement amusé.
« C’est ainsi que vous comptez obtenir mon amitié et ma confiance, Lord Targaryen ? En me disant que ma famille est bornée et peu accueillante ? »
En soi, il n’avait pas tort. Mais si Sansa se mettait à lister les défauts de la famille Targaryen, ils ne quitteront jamais cette taverne. Cependant, il avait raison sur un point : lorsque la glace et le feu ont été mentionné dans les écrits, c’était toujours en lien avec leurs deux familles : d’abord le pacte entre Cregan Stark et le prince Jacaerys Velaryon, et ensuite la prophétie qui entourait Jon, héritier d’une louve et d’un dragon.
« Cregan Stark a reconnu Rhaenyra Targaryen comme reine légitime, et sa loyauté l’a tué. Les Stark sont ainsi : ils ne brisent jamais un pacte, même lorsqu’ils sont confrontés à une situation impossible. Moi aussi, un jour, j’ai fait une promesse. » Son regard se planta dans le sien, le fixant comme si elle pouvait lire à travers lui. Elle ne jouait plus. Elle était mortellement sérieuse. « J’ai juré que le Nord resterait indépendant. Grâce à mes efforts, il l’est toujours aujourd’hui. Alors je me trouve en face de vous et je vous pose la même question qu’à Daenerys : lorsque cette couronne sera sur votre tête, qu’adviendra-t-il du Nord ? »
Elle détestait parler de Lyanna, elle n’avait aucun désir d’avoir une discussion à propos des frasques passées de sa tante qui leur avaient tout coûté. Elle se demandait si Viserys détestait son frère pour ce qu’il avait fait. En tout cas il semblait avoir le même cheminement de pensée : si Rhaegar s’était intéressé à Lyanna en premier lieu, c’était à cause d’une prophétie. Et à l’époque, il en avait deviné le sens caché.
« Vous ne pourriez pas m’épouser, même si vous le vouliez. »
Répondit-elle, un peu hautaine. Cette idée d’alliance n’était plaisante pour aucun des deux concernés mais ils avaient assez souffert dans leur ancienne vie pour savoir qu’ils ne pourraient rien accomplir en restant seuls dans leur coin. Même les plus grands souverains de jadis ont dû ravaler leur fierté et accepter des compromis avec leurs ennemis. Et mieux valait Viserys qu’une reine conquérante et belliqueuse comme Visenya Targaryen qui arrachera une pacification par le feu et le sang.
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ft. @Sansa Stark "
Viserys était beaucoup trop attaché à l’histoire de sa famille et à la légitimité des prétentions des Targaryen. Après tout, quand toute sa vie durant, son seul but avait été de reconquérir ce que Robert Baratheon leur avait dérobé, on ne pouvait pas vraiment penser autrement. Malgré les siècles qui s’étaient écoulés, malgré la fin de la dynastie, Viserys restait persuadé que sa maison était la légitime souveraine. Ceux qui se gouvernaient par eux-mêmes depuis un siècle se fourvoyaient et puis, cela n’avait rien amené de bon, n’est-ce pas ? La guerre était présente et les héros du passé avaient été ramenés car la situation était instable. Les Targaryen devaient reprendre leurs droits. Que ce soit lui, ou quelqu’un d’autre. Autrefois, il avait vécu pour mettre une couronne sur sa propre tête. Aujourd’hui, et bien, il vivait toujours pour cela mais il était prêt à concéder sa couronne à un de ses ancêtres – mais pas tous. Et Viserys savait qu’il devait encore se battre pour que la légitimité leur soit accordé. Il devait créer des alliances, comme autrefois, mais cette fois il tâcherait de mieux les choisir et de moins se fourvoyer. Le Targaryen, malgré son tempérament de feu, avait tiré certaines leçons de ses erreurs.
« —« Oh vraiment ? Et bien j’imagine qu’elles ne furent que très peu flatteuses. Daenerys et moi ne nourrissions pas la plus forte des relations. Certaines choses qu’elle vous a raconté sont probablement vraies. Mais je pourrais également passer des heures à vous raconter comment Dany prétend être la pacificatrice et la bonne âme qu’elle n’est pas. Cependant, nous ne sommes pas là pour ça, n’est-ce pas ? Je pense qu’il est préférable que vous voyiez par vous-même de quel fer je suis forgé. Vous avez raison d’être méfiante. Et je pense que j’ai également raison de l’être. »
Avait dit Viserys avait un fin sourire tandis qu’il faisait basculer l’échoppe d’alcool entre ses mains. Viserys avait machinalement appelé sa sœur « Dany », surnom à la fois affectueux et méprisant d’un frère qui avait envers sa sœur des sentiments bien particuliers, une haine et une méprise aussi forte que son amour et son attachement. Daenerys lui avait volé sa gloire, son moment et elle l’avait poussé dans les bras de la mort – peut-être avec raison. Mais, elle restait sa sœur et celle qu’il avait élevé. Tout était si particulier chez les Targaryen. Etaient-ils seulement capable d’entretenir une seule relation normale ?
Buvant avec élégance dans son verre, Viserys ne quittait pas la douce lady du Nord des yeux. Le prince Targaryen avait toujours été charmant et charmeur. Il avait toujours confronté ses ennemis avec la parole, lui et sa langue de serpent. Durant sa courte vie, il avait eu beaucoup de femmes dans ses draps, et pas seulement des prostituées. Viserys avait ce sourire charmeur et ce regard envoûtant qui cachait à la fois le danger, la folie et l’imprévisibilité. A vrai dire, il la trouvait vraiment belle et pendant un instant, il arrivait à concevoir les pensées que Rhaegar avait pu avoir envers Lyanna. Le jeune Targaryen savait qu’elle avait fort caractère et cela la rendait davantage jolie. Et dangereuse. Viserys n’aimait pas qu’on lui tienne tête mais il avait fort besoin que quelqu’un le fasse.
« — Et bien. Vous tenez au moins là, la preuve de mon honnêteté. J’aurais pu vous mentir. Je ne l’ai pas fait. »
Toujours une pirouette pour s’en sortir. Les joutes verbales étaient le sport préféré de Viserys Targaryen qui adorait séduire ou déstabiliser la personne en face de lui, fusse-t-elle ennemie ou amie. Quand il ne cédait pas à la colère ou à l’hystérie, Viserys était bien intriguant.
« —Je sais. L’histoire de ma famille m’est très précieuse. J’ai dit que votre famille était bornée et peu accueillante. Je n’ai pas dit qu’elle ne respectait pas ses promesses. Et cela me coûte beaucoup de le dire. »
En effet, Viserys n’oublierait sans doute jamais que les Stark avaient également eu leur implication dans la rébellion de Robert Baratheon, la rébellion qui lui avait coûté sa vie toute entière. Mais, le prince était assez intelligent pour savoir que les descendants n’étaient pas responsables des événements du passé. Les seules personnes qu’il avait réellement dans le viseur étaient Robert Baratheon, Jaime Lannister, Tywin Lannister et Stannis Baratheon. Tout comme Sansa, Viserys était actuellement des plus sérieux
« —Je vais vous faire une promesse à mon tour, Lady Sansa. Le Nord, même quand il était sous le contrôle du trône de fer, n’a jamais totalement ployé le genou. J’admire votre force d’esprit par ailleurs, cette volonté de rester maître de votre territoire. Le royaume du Nord a été sujet à bien des guerres. Si la couronne est un jour posée sur ma tête, je souhaite qu’il reste indépendant. Vous n’avez aucune raison de me faire confiance, c’est vrai, mais croyez-moi quand je vous dis que je suis prêt à concéder un territoire si cela veut dire que le trône est récupéré par les Targaryen. Je pense d’ailleurs qu’une alliance avec le royaume du Nord peut être un bien meilleur soutien que l’avoir en tant que vassal. »
Le prince restait droit, digne et ses yeux violacés s’étaient planté dans les jolies perles bleues de la jeune femme.
« —J’ai vécu comme un pestiféré et j'ai dû concéder bien des choses dans les cités libres et sur Essos. Peu des membres de ma famille savent ce que c’est réellement. Laisser le Nord tel qu’il est ne m’effraie nullement. »
Un nouveau sourire en coin apparut sur le visage du Targaryen qui haussa un sourcil et lâcha même un rire amusé.
« —Permettez-moi alors de revenir sur mes mots. J’affectionne tout particulièrement relever les défis impossibles. Il est désormais question de mariage.»
« —« Oh vraiment ? Et bien j’imagine qu’elles ne furent que très peu flatteuses. Daenerys et moi ne nourrissions pas la plus forte des relations. Certaines choses qu’elle vous a raconté sont probablement vraies. Mais je pourrais également passer des heures à vous raconter comment Dany prétend être la pacificatrice et la bonne âme qu’elle n’est pas. Cependant, nous ne sommes pas là pour ça, n’est-ce pas ? Je pense qu’il est préférable que vous voyiez par vous-même de quel fer je suis forgé. Vous avez raison d’être méfiante. Et je pense que j’ai également raison de l’être. »
Avait dit Viserys avait un fin sourire tandis qu’il faisait basculer l’échoppe d’alcool entre ses mains. Viserys avait machinalement appelé sa sœur « Dany », surnom à la fois affectueux et méprisant d’un frère qui avait envers sa sœur des sentiments bien particuliers, une haine et une méprise aussi forte que son amour et son attachement. Daenerys lui avait volé sa gloire, son moment et elle l’avait poussé dans les bras de la mort – peut-être avec raison. Mais, elle restait sa sœur et celle qu’il avait élevé. Tout était si particulier chez les Targaryen. Etaient-ils seulement capable d’entretenir une seule relation normale ?
Buvant avec élégance dans son verre, Viserys ne quittait pas la douce lady du Nord des yeux. Le prince Targaryen avait toujours été charmant et charmeur. Il avait toujours confronté ses ennemis avec la parole, lui et sa langue de serpent. Durant sa courte vie, il avait eu beaucoup de femmes dans ses draps, et pas seulement des prostituées. Viserys avait ce sourire charmeur et ce regard envoûtant qui cachait à la fois le danger, la folie et l’imprévisibilité. A vrai dire, il la trouvait vraiment belle et pendant un instant, il arrivait à concevoir les pensées que Rhaegar avait pu avoir envers Lyanna. Le jeune Targaryen savait qu’elle avait fort caractère et cela la rendait davantage jolie. Et dangereuse. Viserys n’aimait pas qu’on lui tienne tête mais il avait fort besoin que quelqu’un le fasse.
« — Et bien. Vous tenez au moins là, la preuve de mon honnêteté. J’aurais pu vous mentir. Je ne l’ai pas fait. »
Toujours une pirouette pour s’en sortir. Les joutes verbales étaient le sport préféré de Viserys Targaryen qui adorait séduire ou déstabiliser la personne en face de lui, fusse-t-elle ennemie ou amie. Quand il ne cédait pas à la colère ou à l’hystérie, Viserys était bien intriguant.
« —Je sais. L’histoire de ma famille m’est très précieuse. J’ai dit que votre famille était bornée et peu accueillante. Je n’ai pas dit qu’elle ne respectait pas ses promesses. Et cela me coûte beaucoup de le dire. »
En effet, Viserys n’oublierait sans doute jamais que les Stark avaient également eu leur implication dans la rébellion de Robert Baratheon, la rébellion qui lui avait coûté sa vie toute entière. Mais, le prince était assez intelligent pour savoir que les descendants n’étaient pas responsables des événements du passé. Les seules personnes qu’il avait réellement dans le viseur étaient Robert Baratheon, Jaime Lannister, Tywin Lannister et Stannis Baratheon. Tout comme Sansa, Viserys était actuellement des plus sérieux
« —Je vais vous faire une promesse à mon tour, Lady Sansa. Le Nord, même quand il était sous le contrôle du trône de fer, n’a jamais totalement ployé le genou. J’admire votre force d’esprit par ailleurs, cette volonté de rester maître de votre territoire. Le royaume du Nord a été sujet à bien des guerres. Si la couronne est un jour posée sur ma tête, je souhaite qu’il reste indépendant. Vous n’avez aucune raison de me faire confiance, c’est vrai, mais croyez-moi quand je vous dis que je suis prêt à concéder un territoire si cela veut dire que le trône est récupéré par les Targaryen. Je pense d’ailleurs qu’une alliance avec le royaume du Nord peut être un bien meilleur soutien que l’avoir en tant que vassal. »
Le prince restait droit, digne et ses yeux violacés s’étaient planté dans les jolies perles bleues de la jeune femme.
« —J’ai vécu comme un pestiféré et j'ai dû concéder bien des choses dans les cités libres et sur Essos. Peu des membres de ma famille savent ce que c’est réellement. Laisser le Nord tel qu’il est ne m’effraie nullement. »
Un nouveau sourire en coin apparut sur le visage du Targaryen qui haussa un sourcil et lâcha même un rire amusé.
« —Permettez-moi alors de revenir sur mes mots. J’affectionne tout particulièrement relever les défis impossibles. Il est désormais question de mariage.»
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« Mais je pourrais également passer des heures à vous raconter comment Dany prétend être la pacificatrice et la bonne âme qu’elle n’est pas. »
La grimace railleuse de Sansa n’échappa sans doute pas au prince dragon lorsqu’il prononça ses mots. A chaque fois que le souvenir de Daenerys revenait dans son esprit, elle se souvenait des promesses vides d’une prétendante au trône qui s'enorgueillissait d’être la première à briser la roue, à poser les fondations d’un monde bon et juste débarrassé de l’esclavage et des vices humains. Mais Daenerys était une Targaryen et comme le dit l’adage, à chaque fois qu’un Targaryen naît, les Dieux jettent les dés du destin et le monde retient son souffle. La roue avait été brisée, non pas par la paix et la justice mais par les flammes – et dans chaque bourrasque enflammée, dans chaque « Dracarys » qu’elle ordonnait à ses dragons, Westeros n’entendait que l’incessante ritournelle macabre des burn them all hurlées par le Roi Fou juste avant son assassinat. Viserys avait-il hérité de cette folie ? Sansa n’était pas stupide, elle se doutait que la vie avait été injuste avec le prince et qu’il n’était pas ressorti complètement indemne de sa longue cavale pour la survie et le trône de fer. Et même lui affirmait que la louve avait raison de se méfier de lui.
Sansa ne s’imaginait pas haïr ses frères et sœurs comme Viserys haïssait Daenerys. La seule pensée d’être séparée de sa famille à cause de ressentiments lui serrait le cœur. Même si parfois Arya l’agaçait, elles étaient du même sang, elles avaient vécu presque toute leur vie ensemble. Elles savaient quand se chamailler et quand se soutenir en un front uni contre le reste du monde. Même les manigances de Baelish avaient échoué à les séparer. Perdre Arya, ce serait comme perdre une partie de son être. Et Daenerys aimait certainement son frère malgré les cruautés dont il avait pu faire preuve.
« L’honnêteté est une qualité que je tiens en haute estime, Lord Targaryen. Il n’empêche que cela ne vous aurait rien coûté de dire quelque chose de gentil. »
Qu’y a-t-il de pire qu’une personne têtue ? Une deuxième personne têtue. Sansa but une nouvelle gorgée de son verre, observant son vis-à-vis afficher son sourire insupportablement charmeur avec une indifférence qui ne le trompait pas. Elle savait ce qu’il faisait et il savait qu’elle savait ce qu’il faisait. C’était le jeu. Daenerys avait aussi tenté de « séduire » Sansa pour obtenir sa confiance et son soutien, de façon plus insidieuse. En essayant de la convaincre qu’elle menait les guerres de Jon à ses côtés parce qu’elle l’aimait sans arrière-pensée, qu’elle sera la reine que Westeros mérite, mais elle n’avait pas prévu que la rousse se montre aussi butée au sujet de l’indépendance du Nord et admette indirectement qu’elle ne reconnaissait pas la Mère des Dragons comme sa souveraine. En soi, elle sortirait gagnante de ces négociations si tout se passait comme prévu : avec un Nord hors de l’influence directe de la Couronne, elle ne rendrait compte qu’au roi Benjen. Elle n’avait jamais eu l’intention de se mettre à genoux devant Viserys.
« Vous avez un don pour les mots. Votre sœur ne l’avait jamais mentionné. Reste à voir si toutes ces belles paroles ont un sens pour vous. »
Sansa était disposée à lui laisser une chance de prouver qu’il tiendrait ses promesses. Malheureusement, il était victime des erreurs de ses prédécesseurs et elle ne pouvait pas le croire sur parole. Néanmoins, il était plaisant de constater qu’il était plus ouvert à la négociation et qu’il parlait du Nord en des termes cordiaux. La louve était à moitié persuadée que Viserys pensait que les nordiens étaient un peuple arriéré qui vénérait des divinités archaïques et mangeait ses propres enfants parce que c’était ce que pensait la moitié de Westeros mais il avait la décence de mentir pour flatter Sansa.
« Certains membres de votre famille n’approuveront pas notre petit arrangement. Comment comptez-vous gérer ce désagrément ? »
Il était évident que certains Targaryens de Peyredragon étaient furieux que le royaume bâti par Aegon le Conquérant ait complètement disparu et que les anciennes régions conquises se dirigent par elles-mêmes. Ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un décide de dompter un dragon et s’en serve pour tout brûler sur son passage, quand bien même la guerre totale et la terreur n’avaient jamais rien arrangé et surtout pas la soumission des peuples vaincus. Viserys ne semblait pas être taillé dans ce bois-là. Il était peut-être le fils du Roi Fou mais pas celui du Roi Stupide.
Puis la pauvre Sansa s’étouffa avec son breuvage. Alors qu’elle avait presque fini de savourer les dernières gouttes d’hydromel au fond de son verre, le Targaryen avait dépassé les bornes avec cette plaisanterie sur le mariage. Elle posa calmement son verre en lui jetant un regard en biais, un mélange étrange entre mépris et embarras. Ce n’était pas la première fois qu’on flirtait avec elle, même s’il ne le faisait que pour jouer avec ses nerfs, mais personne n’avait jamais osé se montrer aussi direct et inconvenant.
« Mon père n’accepterait jamais de me donner un à un homme comme vous. Le sujet est clos. »
Ce serait un euphémisme de dire qu’elle avait multiplié les mauvaises expériences quand il était question de mariages. Le fait que Tyrion Lannister ait été le plus décent de ses époux prouvait qu’il y avait un problème. Même son ultime mariage en tant que reine du Nord n’avait nullement été motivé par l’amour. En temps normal elle devrait se lever et mettre fin à la discussion pour montrer à Viserys où se trouvaient ses limites et le forcer à les respecter. Cependant, elle était curieuse. Plus curieuse qu’offusquée. Alors elle resta.
« Avez-vous même déjà été marié, là-bas à Essos ? »
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