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Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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Coming Home - Laenor & Rhaenys

Laenor Velaryon

Laenor Velaryon

Pseudo : Wendighost
Pronom irl : Il / lui (iel accepté)
Messages : 8
Date d'inscription : 23/07/2024
Allégeance : Velaryon, bien évidemment, mais étendue aux Targaryen et à la reine Rhaenyra en particulier
Triggers : à discuter au préalable

   

Coming Home

Rhaenys & Laenor
Pour la première fois depuis de nombreuses années, Laenor était impatient. S’il n’avait jamais, durant sa première vie, regretté son choix de profiter de sa mort apparente pour s’en bâtir une nouvelle, plus libre, plus à son image ; il n’en avait pas pour autant oublié ceux qu’il avait laissé derrière lui. Ses nièces, ses fils – peut-être pas biologiques, mais tout autant ses garçons à ses yeux, sa chère amie Rhaenyra, et bien sûr ses parents. Il avait accepté la perte de son épouse d’autant plus facilement qu’elle savait qu’il n’était pas réellement mort, mais la question était toute autre au sujet de  ceux qui l’avaient élevé, et avaient fait des plans pour son avenir. Plans qu’il leur avait arrachés de façon un peu plus brutale qu’il l’aurait souhaité. Longtemps il s’en était voulu de leur avoir fait subir la perte de leur unique fils – en particulier après la mort, réelle cette fois, de Laena – mais une petite voix lui avait toujours murmuré à l’oreille que s’ils n’avaient pas imaginé ce plan, d’autres auraient trouvé une façon plus définitive de l’éloigner du trône – et donc de Rhaenyra et ses héritiers.  Maintenant qu’il foulait à nouveau cette terre, il était peut-être temps de profiter de cette opportunité pour adoucir leur peine.

Il lui avait fallu du temps pour réaliser que si lui avait été rappelé, eux avaient peut-être connu le même sort. Il ne pouvait pas en avoir la certitude, il ne savait après tout toujours pas aujourd’hui pourquoi il avait été ainsi élu – son nom n’avait après tout pas marqué l’Histoire – mais il avait fini par décider de tenter sa chance, au moins par curiosité pour ce qu’étaient devenues les terres qui l’avaient vu naître. Car, c’est un détail auquel il tenait, il partirait à la recherche de chacun de ses proches, mais ces retrouvailles avec qui il avait été, avant sa première « mort », se feraient à Lamarck et nulle part ailleurs. Il était temps que l’ancien consort mette entre parenthèses sa curiosité et son désir d’aventures pour assumer son rôle d’héritier de la famille Velaryon, selon ses propres convenances, cette fois.

En l’absence de dragon – c’est un projet auquel il s’attaquerait à son retour – il avait du se résoudre à prendre la mer, et n’avait pas pu réprimer un soupir d’aise en sentant le vent iodé fouetter son visage et faire danser ses cheveux au gré de ses envies. Car c’est sans doute cette sensation, plus que nulle autre, qu’il associe à l’idée d’un retour à la maison. Pourtant, durant la traversée, un doute l’avait pris. Et si ses proches n’étaient pas revenus ? Et s’ils ne pouvaient pas pardonner le chagrin qu’il leur avait fait subir ? Et s’ils avaient changés, étaient devenus des étrangers les uns pour les autres ? Il avait hésité à débarquer lors d’une escale dans un port, avait même brièvement envisagé de voler une chaloupe pour s’enfuir, avant de réaliser le ridicule de cette option. Il n’était plus cet adolescent que l’on gronde parce qu’il s’est enfui pour faire ce qu’il souhaitait, mais un adulte, pleinement apte à assumer les conséquences de ses actes. Du reste, n’avait-il pas décidé de voir cette nouvelle vie comme une chance de réparer les torts qu’il avait causés de son vivant ? C’est donc presque serein qu’il avait débarqué à Lamarck, partagé entre appréhension et curiosité.

Il n’aurait pas pu imaginer que les lieux aient autant changé. Bien sûr, il en reconnaissait les pierres séculaires que la mer venait lécher et qu’il avait consciencieusement escaladées à de nombreuses reprises, le sol sur lequel il avait si souvent déambulés, mais les gens, l’atmosphère, eux, étaient différents. Il s’arrêta un instant pour se demander qui de lui ou d’eux avait le plus changé avant de réaliser que peut-être Larmarck n’était-elle pas différente, mais que cette impression était due à son évolution à lui. Étrangement, l’idée l’apaisa, et c’est un peu plus confiant qu’il grimpa les marches jusqu’au palais où il espérait retrouver les siens.

La salle du trône, elle, était inchangée. Immense, sombre, meublée de ce bois flottant brut – celui qu’il affectionnait tellement – au point qu’il s’attendait presque à voir surgir l’ombre de sa sœur ou de ses parents. Il s’avança jusqu’au trône, pour le moment vide, qu’il contempla avec une certaine nostalgie. Il le caressa du bout des doigts, comme s’il craignait de le briser.
« Je suis rentré » murmura-t-il pour lui-même, avant de remarquer un mouvement dans la périphérie de son regard.

Il se retourna vivement, et manqua de fondre en larme lorsque ses yeux découvrirent la silhouette qui se tenait face à lui. Il réprima son sanglot et le troqua pour une sourire plus crispé qu’il l’aurait souhaité.

« Bonjour, Mère » dit-il d’une voix que l’émotion rendait presque fluette.
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