Death doesn't discriminate between the sinners and the saints ft. Rhaegar Targaryen

La tragédie de Viserys III Targaryen, de son piédestal au château de Blackcrown gracieusement offert  par Visenya Targaryen, fut de croire que dans cette vie, il serait intouchable. Après tout, il fallait dire que le jeune prince Targaryen avait toujours été doué pour vivre dans une forme d’illusion qu’il s’était créé lui-même. Dans sa précédente vie, Viserys s’était auto-convaincu qu’il pourrait régner sur les Sept Couronnes, roi légitime couronné par la reine Rhaella Targaryen. Et sa vie s’était abrégée. Dans cette vie-ci, Viserys s’était persuadé que comme il s’était un tant soit peu amélioré niveau sentiments, en particulier en retrouvant Rhaegar et en tombant amoureux, le malheur ne s’abattrait pas sur lui tout de suite. Il avait une vie décente désormais : il avait un dragon, il possédait le château de Blackcrown, il s’était marié à Qatarya, une lady de Qohor qui s’était échappée d’un sacrifice rituel, et il avait eu un fils. Son héritier. Valerion Targaryen, un jeune garçon aux cheveux ondulés d’argent mais possédant la peau mate des personnes de Qohor. Et, son frère était venu vivre avec lui. Et si Viserys appréciait dire qu’il le détestait, ce n’était pas le cas. Ses sentiments envers lui étaient conflictuels, à mi-chemin entre de l’amertume et de l’affection. Possédant trop de fierté pour dire qu’il aimait son frère, le turbulent Viserys avait simplement accepté que ce dernier vienne vivre avec lui pour lui témoigner de son intérêt – sans avoir à le dire.

En somme, Viserys s’était même amélioré. Lorsqu’il était tombé amoureux : chose qu’il n’aurait jamais cru possible, il avait eu la volonté de devenir meilleur que ce qu’il fut. Bien sûr, ô grand jamais Viserys III Targaryen ne serait un modèle de grandeur d’âme ni de sagesse. Il gardait tous ses défauts. Mais, pour sa femme et son fils, il acceptait d’essayer d’être quelqu’un de mieux ? C’était déjà un grand pas. Les mots que Rhaegar avaient porté à son égard à Winterfell  avaient également eu leur effet puisqu’il n’existait actuellement aucune autre personne sur Westeros qui croyait autant en lui que son aîné. Et il se demandait même… Pourquoi ? Tout comme les gens se demandaient comment quelqu'un avait pu tomber amoureux de lui? Mais sa relation avec Qatarya, bien que sincère, ne fut pas de tout repos au vu de leurs caractères respectifs.

Mettant de côté fierté et ambition en se rangeant avec Visenya, il avait renoncé à un jour vouloir obtenir Peyredragon ou le trône de fer. C’était avec de l’amertume, tout de même, qu’il avait accepté Blackcrown. Viserys découvrait qu’en réalité Westeros n’était guère mieux qu’Essos. Exactement comme sur l’autre continent, vivre dans la misère, ou dans la honte, ne tenait qu’à un fil. Posséder du pouvoir ne tenait qu’à un fil. Si Viserys avait un peu plus écouté les inquiétudes de Qatarya quant aux religieux de la Chèvre Noire de Qohor qui menaçaient sa vie, peut-être ne l’aurait-il pas perdue. S’il avait su prendre un peu plus au sérieux le problème, plutôt que de sous-estimer à nouveau les capacités d’Essos et de ses habitants… Peut-être… Serait-elle encore en vie.

C’est un hurlement d’effroi, de chagrin et de colère qui traversa le château silencieux de Blackcrown ce matin lorsque le garde qu’il avait payé pour retrouver sa femme, disparue quelques jours plus tôt, vint lui apporter de sombres nouvelles. Qataria était morte. Les disciples de la chèvre noire de Qohor l’avaient enlevé et tué. Qataria Targaryen avait échappé à un sacrifice rituel pour mourir de la même façon. Viserys avait repoussé le garde dehors de façon injuste et presque violente. La stabilité de Viserys ne tenait qu’à un fil et un tel choc ne faisait que le faire replonger dans ses vieux démons. Il en voulait au monde entier. Il voulait brûler les responsables. Il voulait que Qohor se souvienne de son nom. Il voulait que les disciples de la Chèvre Noire paient jusqu’au dernier. Oh jamais plus il ne tomberait amoureux, il s'en faisait la promesse.

Par chance, Valerion dormait et ses nourrices s’occupaient de lui. Viserys était incapable d’affronter le regard de son fils d’un an et demi. A la place, alors qu’il se trouvait dans son bureau, il se mit à tout jeter par terre, à briser des objets contre les murs en hurlant. C’est tout ce qu’il savait faire pour le moment. Viserys n’était attaché qu’à très peu de personnes. La plupart des vies humaines le laissaient indifférent et peu importe ce qui pouvait leur arriver. Mais les quelques cinq personnes qu’il aimait ? Cela pouvait bouleverser tout son fonctionnement interne, le faire vriller complètement. La dernière fois qu’il avait été chamboulé de la sorte jusqu’au fond de son âme, c’est quand Rhaella perdit la vie. Et Viserys se demandait à quoi cela servait d’aimer si c’était pour éprouver une telle souffrance et être récompensé de la sorte ? N’aurait-il pas simplement pu faire comme avant ? Réprimer ses sentiments et repousser les affections ?


« — Mais qu’est-ce que vous faites plantée là ?! Amenez moi Rhaegar ! Vite. Et si vous n’êtes pas assez rapide, vous maudirez le jour de votre naissance !  »

Viserys s’énervait contre tout le monde et y compris contre cette pauvre servante, qu’il pointait du doigt, qui était venue lui amener de quoi boire pour le matin. Pourtant, il savait que ce n’était pas leur faute, mais le monde était responsable de son malheur aujourd’hui. Il attendit, encore et encore, les secondes paraissant des minutes, enfermé avec ses idées sombres quand enfin il entendit les pas salvateurs de son aîné. Viserys se tourna vers lui et bien qu’il aurait aimé rester stoïque, sa colère et son désespoir ne trompaient personne – et surtout pas Rhaegar.

« — Tu en as mis du temps pour venir. »

Râla-t-il, de façon injuste à nouveau. Viserys releva son regard brillant vers Rhaegar, laissant son ton sec faire place à son ton plus désespéré. Ses yeux étaient un cri du cœur qui appelait à l’aide. Il détestait devoir l’admettre, mais il avait besoin de Rhaegar car il ne savait pas quoi faire : avec lui-même déjà. Il ne savait pas comment se gérer tout seul quand il avait envie de tuer le premier venu par colère. Puis, comment gérer le reste ? La situation ? Valerion ?

« —Elle est morte….»

Souffla Viserys qui se mit enfin à pleurer les larmes qu’il retenait avant de faire les cent pas et de briser un nouvel objet.

« — Qatarya est morte… Ils l’ont tué. Je vais tous les massacrer. Jusqu’au dernier. »

Viserys vivait quatre phases du deuil en même temps. Et avant de se lancer dans une tuerie, le roi claudiqué devait encaisser la situation. Rhaegar était la dernière personne qu’il lui restait, en dehors de son fils, voilà pourquoi il l’avait appelé à l’aide. Il était perdu, désemparé, très en colère. Ses yeux pâles plantés dans les siens, il ne voulait dire qu’une chose : m’aideras-tu mon frère ?

Il fallait admettre que le Bief n'était guère aussi inspirant poétiquement parlant que le Nord. La beauté sauvage dde la région pouvait sans doute se vanter de ne pouvoir être égalée par aucune autre de toute façon.
Pourtant, la beauté du Bief était toute autre ; elle résidait dans la sentiment d'avoir retrouvé un foyer que la stabilité que Blackcrown leur offrait, dans les moments qu'il avait la chance de pouvoir partager avec son frère entre ces murs.
Peut-être la véritable raison de sa mélancolie quand à la beauté du Nord était-elle plutôt liée à Lyanna et à sa propre absence. Rhaegar la ressentait dans tous ses os, il pouvait la chanter et la jouer à la harpe toute la journée, elle ne changeait jamais, elle ne disparaissait jamais, comme un poids de plus à porter en lui.
Comme une punition méritée...
Il savait qu'elle s'en était retourné dans le Nord depuis la destruction d'Accalmie et souvent, ses pensées divaguaient à elle plus qu'à la beauté du Nord, souvent, il se laissait même divaguer à l'idée d'aller la trouver là-bas de nouveau mais cette folie ne lui durait que pour quelques futiles instants, aussi fragiles, aussi insaisissables qu'une bourrasque de vent dans l'automne. Lyanna avait besoin de temps, elle avait besoin d'être loin de lui, pour combien de temps... Aucun d'eux ne saurait le dire, mais même si elle devait le tenir loin d'elle leur vie entière rendue par les Fidèles de Trios, Rhaegar l'accepterait. Il acceptait n'importe quelle punition venait à lui, il l'avait mérité. Et pire encore, tellement pire...

S'il perdait l'amour qui lui avait fait tout perdre, Rhaegar pouvait au moins se réjouir de ce nouveau foyer tant incroyable, il pouvait au moins se réjouir de son frère...
À vrai dire, quand ils s'étaient rencontrés dans le Nord, le prince déchu avait pensé que Viserys le tiendrait à distance, qu'ils ne pourraient peut-être jamais être des frères, construire une relation tous les deux.
Mais les Dieux avaient parfois des desseins bien à eux, bien terribles et insensés aux yeux des hommes et son frère l'avait accueilli dans sa vie après son retour à Peyredragon, il l'avait laissé essayer de gagner sa place... Oh, Rhaegar n'était pas certain que ni Viserys, ni lui ne sachent quelle était réellement cette place, mais il s'en contentait sans complaisance, c'était bien plus que ce qu'il aurait imaginé, que ce qu'il aurait demandé ou cru mériter...
Et il était reconnaissant, si reconnaissant de pouvoir assister à cette vie que Viserys se construisait. Ce n'était pas un royaume ou une couronne, mais à vrai dire, Rhaegar était soulagé pour lui. Le poids d'un royaume sur les épaules était bien trop terrible, il pouvait vous détruire sans que l'on ne se rende compte et Viserys méritait une vie heureuse et libre... Il méritait de ne pas être enchaîné à Westeros et son héritage de violence perpétuelle...
Il avait trouvé l'amour, il était devenu père et Rhaegar vivait par procuration au travers de son cadet, il était vrai.

Il hantait les couloirs de Blackcrown, sa harpe à la main, ou un livre quelconque, il se contentait de vivre un jour à la fois, d'apprécier les quelques moments que son frère lui offrait, de voir grandir son neveu.
Ses compositions pouvaient certes être celles de la mélancolie qui résidait dans son cœur, dans son être, qui semblait le composer depuis si longtemps qu'elle était telle sa propre peau ou sa chevelure, mais dernièrement, sa musique s'était laissé aller à être plus joyeuse, notamment lorsqu'il jouait pour le petit Valerion, et même pour sa mère.
Plus rarement, il jouait pour Viserys mais jamais il ne disait jouer pour lui. Il laissait ses doigts gratter les cordes de son instrument, laisser s'échapper la musique que lui inspirait son jeune frère : mélodieuse, belle et grave, chaotique, parfois triste mais enjouée.
C'était d'ailleurs une de ces compositions qu'il laissait envahir sa chambre quand il fut interrompu par sa porte s'ouvrant à la volée, un jeune page débarquant, essoufflé.

« My dear, you have scared me, no need for such hurry...
— My prince, it's... It's your brother ! »

Rhaegar se tourne immédiatement, sa mine inquiète soudainement.

« Lady Qatarya... She's dead. She's been found dead, your brother is asking after you... »

Le pauvre garçon a à peine terminé de parler que Rhaegar a déjà abandonné sa harpe et s'est relevé, sortant de ses appartements pour fouler le sol à grandes foulées, rejoignant les appartements de son frère.
Qatarya était morte. Rhaegar connaissait son histoire, il savait d'où elle venait et ce à quoi elle avait échappé. Une âme si douce et si gentille...

Quand il arrive devant les portes de son frère, il trouve des serviteurs effrayés, et Rhaegar les renvoie tous d'un simple geste de la main, avant de s'engouffrer dans les appartements de Viserys.
Ça ne l'étonne guère d'entendre son reproche, et il en fait fi. La colère était une arme, mais la colère était aussi un bouclier et Rhaegar avait appris depuis un bon moment maintenant que c'était là la carapace préférée de son frère.
De plus, ses yeux sont un cri du cœur, un appel à l'aide désespéré et Rhaegar n'y est ni sourd, ni aveugle et certainement pas insensible. Encore moins lorsqu'il était finalement témoin des larmes de ce dernier.

Dieux, que devait-il faire ? Tout en lui hurlait pour aller prendre son petit-frère dans ses bras, pour tenter de lui apporter quelque confort ou soutien trop futile que des bras pouvaient apporter mais il n'était pas sûr de sa place et il n'était pas certain non plus que c'était ce dont Viserys avait besoin.
Il était triste, en colère, blessé et dévasté, tant d'émotions qui le retournaient et que Rhaegar connaissait trop bien mais qui ne pouvaient pas l'atteindre de la même façon qu'elles atteignaient Viserys...

« What happened exactly ? Do you know it ? »

Il interroge son frère depuis la porte, immobile comme il lutte contre son instinct premier, celui de franchir la distance qui les séparait pour engouffrer son frère dans une étreinte qu'il refuserait probablement.

« If you seek fire and blood on her murderers, Viserys, you must be terribly sure of what has happened, of who did it. »

Rhaegar songe qu'il est horrible de forcer tant de pragmatisme à son frère qui vient de découvrir une horreur absolue, qui voit de nouveau son cœur être meurtrie, l'Étranger le dépouiller. Mais il connaît la nature de son frère, il sait que la violence qui entaille son esprit peut être plus dévastatrice encore et il ne peut pas laisser Viserys agir sous une telle pulsion. Il refuse de le voir se perdre, il refuse de le voir emprunter une voie qu'il pourrait regretter.
Alors, il devait se forcer à être raisonnable pour Viserys, à poser les questions qu'il devait poser, peu importe si elles le mettaient plus en colère ou s'il devait le blâmer. L'un d'eux devait garder la tête froide et c'était à lui de le faire.

« Viserys. »

Il l'appelle, cherche à attirer son attention et à ce qu'il se calme un instant. Mais Rhaegar réalise qu'il n'en ait pas capable. Alors, il franchit la distance qu'il a gardé entre eux, et il attrape délicatement le visage de son frère, efface ses larmes en se rendant à quelques instants de tendresse envers son petit-frère.

« Tell me exactly what you know. You want to avenge her, and I will help you. But we need to be sure. Are you absolutely sure, brother ? »

Qatarya avait réussi à fuir Qohor et le Bief était bien loin de la Cité Libre gouvernée par le culte de la Chèvre Noire. L'Étranger était perfide, il y avait mille ficelles qu'il pouvait tirer pour rappeler une âme à son royaume et la vie d'une personne s'en trouvait si fragile.
L'équilibre était tout aussi fragile et selon ce qui était arrivé à sa belle-sœur, il leur faudrait peut-être se montrer plus prudents, une mesure qu'il craignait ne pas pouvoir faire comprendre à Viserys s'il ne parvenait pas à se calmer un peu...

Viserys était une mer agitée et Rhaegar la brise qui tentait de la calmer face aux vents tumultueux. Il était aussi un feu dévastateur et son aîné, l’eau qui tentait d’éteindre le brasier qu’était devenu son âme. Des sentiments contradictoires habitaient le second fils d’Aerys. La colère, le chagrin et le soulagement de voir son frère alors qu’il était au bord du précipice, à deux doigts de craquer sans réfléchir et de commettre moultes erreurs comme il l’avait déjà tant fait par le passé. Le Targaryen, dans ce genre de situations, était peu enclin à rationnaliser ou à écouter son esprit plutôt que son cœur mais il savait, au fond de lui, que Rhaegar savait maintenir le cap et c’est bien pour cela qu’il l’avait appelé. Son frère était aujourd’hui la seule personne à pouvoir le canaliser un tant soit peu, à pouvoir apporter des solutions rationnelles au comportement irrationnel et à vif d’un Viserys bien trop touché dans ses émotions.

« — I’ve… I’ve sent a fucking guard looking for her the day she disappeared. I have no spying skills, I couldn’t find her myself. Even though I wanted to. He found out the truth after weeks. Those religious fanatics came to find her, and killed her.  »

Viserys refusait de les appeler par leur nom mais Rhaegar aurait sans doute deviné de qui il parlait : les adorateurs de la chèvre noire de Qohor. Prononcer leur nom faisait grimper davantage sa haine et sa colère, cela faisait bouillonner son sang, alors il évitait pour le moment. Les questions de son aîné, bien que justifiées et même judicieuses, l’énervaient encore. Penchant la tête en arrière, il inspira pour ne pas craquer puis secoua la tête et regarda son frère, le regard dur.

« — I’m a hundred percent sure of who did this, Rhaegar. And if you think I’m stupid enough to seek revenge if I’m not sure, then go the hell out of this room. »

Avait-il dit en pointant la porte avec son menton, le ton sec. Viserys était souvent cruel avec Rhaegar, il n’avait même pas besoin du chagrin pour ça, comme lors de leur interaction à Winterfell. Seulement, là, c’était vraiment la colère qui parlait. Il avait personnellement fait venir son aîné et ne comptait pas s’en débarrasser alors qu’il avait besoin de lui. Mais sa bouche contredisait ce que son subconscient disait. Il se cachait derrière des murs et espérait que Rhaegar continue de trouver le courage de les enjamber alors même que s’il avait été à sa place, il aurait déjà abandonné.

« —Qatarya warned me about this and I didn’t listen. I thought Qohor wasn’t evolved enough to come all the way here and reach out for her. I underestimated what that damned cult was capable of doing. I kept telling her “Don’t worry, they won’t even think of chasing you and coming here, they’ll just forget about you and find a new prey”. They didn’t ! They promised their gods she would be sacrificed and they did. I can’t even imagine what she went through and how she must have cursed me names for not listening better. Flames won’t even be enough, Rhaegar, I want them to suffer the way I do. I want them to fall on their knees and beg for my mercy, and when I’d accept, they would feel relieved. Before they find out I lied and they suffer again. And just like that they’ll know that their faith is vain and that they messed up with the wrong family. They'll know that depriving me of my wife, and depriving my son of his mother was their last mistake. »

Tant de colère dans sa voix. Viserys n’avait jamais été empathique, ni connu pour sa grande pitié. S’il n’avait pas hésité à envoyer sa sœur en pâture pour obtenir un trône pour lequel il s’était battu toute son enfance, alors il n’hésiterait pas à anéantir sans la moindre once de pitié ceux qui venaient de lui arracher son épouse. Il ne reprit son souffle après avoir lancé cette tirade remplie de haine, le cœur battant, que lorsqu’il sentit les mains de Rhaegar sur ses joues. Viserys Targaryen n’avait jamais cessé d’être un enfant au fond, il faisait les mêmes caprices et colères, car il n’avait jamais eu la chance d’en être un et de la même façon, il se calmait au toucher de son frère – qui agissait plus comme un père avec lui que comme un frère, chose dont le jeune prince avait également cruellement manqué. Viserys n’eut aucun mouvement de recul et à la mention de son nom, il laissa son cœur ralentir et laissa le calme s’installer, ses yeux violets plantés dans ceux de son frère.

« — I’m absolutely sure. dit-il une dernière fois. The cult of Qohor did that. No one else. I didn’t make enemies in this life, Rhaegar. I accepted Visenya’s power, with bitterness perhaps but I did. I didn’t even fuck with the Baratheons and Lannisters for what they did to me despite wanting to. It can only be the cult. »

Viserys osa poser ses mains sur les poignets de son frère, toujours sans le quitter des yeux.

« —Want to help brother ? What do you propose ?  »