Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityA Dream of Ice and Fire
Scénarios attendus
Lune 12, 875 AC. L'été arrive sur Westeros et avec lui, la promesse de réclotes prospères. À Port-Réal, l'humeur n'est pourtant pas aux réjouissances après le meurtre de la souveraine des Sept Couronnes. Tous s'agitent et cherchent un coupable, prêt à accuser son voisin pour s'innocenter.
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If I die tomorow

Otto Hightower

Otto Hightower

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Avec impatience, cette personne a attendu Noël et ouvert son calendrier de l'avent !
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If I die tomorrow

… Legacy, what is a legacy?
It's planting seeds in a garden you never get to see
I wrote some notes at the beginning of a song someone will sing for me

If I die tomorow Music_notes_PNG38
Tout d’abord, il y a eu des protestations. Les premiers jours, elles s’étaient même faites bruyantes. Il y avait encore de l’espoir derrière ces dernières. Ensuite, les jours s’étaient écoulés, les semaines bientôt et seul le silence et le desespoire avait rempli cette cellule.

Ser Otto Hightower n’avait jamais été un homme à craindre la solitude. Il n’avait même jamais pensé devoir la craindre. Après tout, il était lui-même un grand solitaire. Un homme qui préférait souvent la compagnie des livres à celles du bruit de l’ignorance de ceux qui l’entouraient. Il n’aurait jamais imaginé un jour craindre cette solitude mordante. Pourtant, enfermé, seul et sans espoir dans les geôles de sa propre maison, il avait fini par se heurter à la froideur même de la solitude pesante. Mais ce n’était peut-être pas la solitude qui lui posait le plus de problème.

L’ancienne main de trois rois Targaryen différent était un homme assez constant dans sa manière d’être. Un homme qui aimait contrôler chaque aspect de sa vie. Il n’était qu’un second fils, après tout. L’un de ceux qui n’étaient amené à hériter de rien du tout, qui n’avait nul terre, nul richesse, nul titre. De ce fait, il s’était fait lui-même, arrachant le peu de pouvoir qu’il pouvait en se faisait une place indispensable dans la cour du roi. Et malgré ses manipulations,il avait sincèrement apprécié le roi Viserys Ier Targaryen. Il l’avait même considéré comme un ami. Mais il avait dû faire ce qu’il devait, pour la sécurité de sa fille, pour le royaume, pour ses petit enfants. Nombreux étaient ceux qui s'arrêtaient à sa simple arrogance et ambition. Mais il y avait tellement plus derrière tout ça. Otto aimait le contrôle, il ne faisait rien au hasard. S’il se tenait dans telle pièce, ou parlait avec telle personne, il y avait toujours une raison derrière, un dessein à servir. Il n’avait pas le luxe de pouvoir s’en remettre au sort, pas pour un second fils, pas pour un homme qui s’était laissé aller à jouer à ce jeu du trône. Et ici, quel contrôle lui restait-il ? Il n’avait plus le moindre contrôle sur sa propre vie. Enfermé, oublié de tous. Demain, on pourrait le condamner à mort ou le laisser sortir ? Il n’en savait rien. Et c’était peut-être ça qui le torturait le plus. Ne pas savoir. Il avait en horreur ce sentiment de perte de contrôle. Et cela ne faisait que commencer.

Les premiers temps, il avait semblé tenir le compte des jours et semaines qui s’étaient écoulés. Mais avec le temps, le manque de clarté et les passages impromptus des gardes, il avait fini par perdre le fil. Et s’il avait dû être honnête avec lui-même, cela lui avait fait peur. Perdre l’esprit lui faisait peur. Car c’était tout ce qu’il avait, cet esprit affuté qui lui avait permis de monter les échelons du pouvoirs, et tenter de mettre en sécurité sa famille. Oh sa famille. Il ne savait même pas dans quel état était désormais Aegon. Il ne savait pas non plus où pouvaient bien être Aemond, Helaena ou encore Daeron. Et Alicent ? Lui en voulait-elle toujours ? Avait-elle trouvé la paix loin de lui ? Auprès de leurs anciens ennemis. Oh peut-être commençait-il déjà à perdre la raison.

Les semaines s’étaient changées en mois. Depuis combien de temps était-il ici comme un rat? Son état semblait de plus en plus déplorable. Il refusait parfois de manger le seul bout de pain qu’on lui laissait sous les barreaux de sa cellule, et sa maigrie maladive semblait s’être accentuée tout comme le teint pâle de sa peau. Ses traits étaient tirés sous sa barbe qui lui arrivait à présent à hauteur de sa poitrine. Ses cheveux semblaient également bien loin et mêlés. Il fixait toujours le mur, tentant de réfléchir malgré tout. Mais tout était compliqué ici. L’isolement, l’obscurité, le manque d’hygiène. On lui laissait seulement le bénéfice d’un seau d’eau glaciale par semaine. Oh passés la colère des premières semaines, la désillusion d’être un jour sauvé semblait lui faire particulièrement du mal.

Plusieurs mois ? Combien de mois s’étaient-ils écoulés depuis qu’il avait été jeté dans cette cellule à la suite de la prise d’Harrenhal par son petit-fils Aegon. Son esprit se retrouvait fragmenté dans une certaine démence qu’il tenait encore loin de lui. Les mains abîmées, il avait ramassé une simple pierre par terre. Il l’avait utilisé pour venir écrire sur les murs de sa cellule. Cela avait été une manière de tenter de garder sa raison. Il avait tenté d’écrire ses pensées, mais elles étaient si brouillées, si décousues. Où était le sens dans tout ça ? Mais il avait écrit sur un mur entier. Au départ, ses mots relèvent de sa colère, sa haine pour ses descendants. Ensuite, l’amertume l’avait gagné. Et il avait fini par écrire au sujet de sa fille, Alicent. De tout ce qu’il aurait aimé lui avoir dit ce jour où ils s’étaient croisés durant ce tournoi. Oh il aurait aimé pouvoir lui dire qu’il comprenait à présent. Qu’il était fier d’elle, qu’il était fier qu’elle ait pu faire la part des choses pour construire cette nouvelle paix entre vert et noir. Il aurait aimé savoir ce qu’elle aurait pensé si elle l’avait vu ce jour, dans le Nord, lorsqu’il avait choisi de remettre cette épée à Daemon. Qu’ils avaient tous deux choisis la paix à un nouvel affrontement. Oh mais Aegon ? S’en était-il sorti ? Lui en voudrait-elle pour sa mort ? Il n’avait pas su l’empêcher. Mais il ne pouvait pas le lui dire d’ici. Peut-être ne pourrait-il jamais le lui dire, tout ce qu’il aurait dû lui dire.

Peut-être étaient-ils tous mieux sans lui ?

Dix mois. Dix mois qu’il attendait dans cette cellule trop petite. A présent, il n’avait même plus la force d’écrire sur ces murs entièrement recouvert de ses diverses pensées. Il était frustré. Mais le monde tournait bien sans lui. Il n’avait même plus la force de penser à sa future vengeance. Peut-être n’en voulait-il même plus. Il aurait seulement voulu que ça s’arrête. Son esprit le torturait autant que la solitude. Il ne pouvait pas supporter l’idée de perdre la raison. Souvent, il parlait encore à voix haute, comme pour tenir en respect la folie latente. Mais il restait ici seul avec sa culpabilité. Seul avec le manque d’information. Oh pourquoi avaient-ils dû lui faire ça ? Il aurait préféré qu’ils le condamnent à mort si cela était leur volonté. Il préférait mille fois la mort à la folie.

Un mois de plus, son esprit avait eu un sursaut lorsqu’il avait vu l’agitation des soldats qui venaient le surveiller de temps en temps. Il avait tenté d’en savoir plus, mais rien. Cet espoir fut de courte de durée, la frustration était grande. Et il comprenait que tout n’était qu’un leurre. Il essayait seulement de trouver un sens à tout ça. Depuis combien de temps oscillait-il entre insomnies et aphasie ? Il avait brièvement recommencé à écrire ses pensées. Et lorsqu’il n’y avait plus de place sur les murs, il avait écrit sur le sol. Sa raison semblait de plus en plus fragile, mais il ne lâchait pas encore.

Une année entière s’était écoulée à présent.

Ser Otto Hightower ne semblait plus être que l’ombre de lui-même. Le regard quelque peu vide, il fixait souvent ses mains abîmées par tout ce qu’il avait gravé sur les murs et sur le sol. Ses cheveux lui tombaient à présent dans le dos et sa barbe était plus longue et touffue que jamais. Et derrière cette impressionnante barbe, ses traits étaient plus tirés que jamais. Le sommeil l’avait quitté depuis quelque temps. Son corps semblait si maigre qu’il aurait pu voir ses côtés.

Mais il n’avait pas encore tiré sa révérence. Physiquement, il était toujours dans cette maudite cellule, dans son esprit, il avait construit son refuge. Alors il s'abandonne à ses idées, ses souvenirs bons comme mauvais. Il ne semblait plus nourrir aucun espoir de sauvetage. Il semblait à présent être en paix avec l’idée de mourir ici, loin de tout et de tous. On pouvait lui prendre mille fois sa vie, on ne lui prendrait jamais son esprit.

Après de nombreux plaidoyer auprès de ses geôliers, Otto Hightower avait fini par avoir ce qu’il désirait. Quelques parchemins et de quoi écrire. Et dans un élan dramatique, il avait commencé la rédaction de cinq lettres. Les deux plus longues seraient celles pour Alicent et Helaena. Ensuite sont venues celles pour Aemond, Daeron et Aegon. Pensant sa mort proche, il y avait inscrit ses adieux, ses excuses aussi. Cela lui avait pris plusieurs jours, mais il avait terminé d’écrire tout ce qu’il avait à dire. Et satisfait, il avait caché les lettres sous son lit. Il trouverait un moyen de leur faire envoyer une fois qu’il serait mort. Oh il était certainement dramatique, mais son corps n’était pas fait pour survivre à tout ça. Il se sentait si faible.

Tout espoir était-il pourtant vaincu ? Tandis qu’il pensait que sa famille l’avait oublié ? Il ne le voyait plus, seul, assis sur son lit de fortune à fixer le mur rempli de toutes ses pensées. Et s’il ressortait bel et bien vivant d’ici ? Qu’adviendrait-il de ces lettres à cœur ouvert qu’il avait réussi à écrire ? Lui qui était d’ordinaire si fermé, qui ne laissait rien transparaître.

La chaos était proche d’imploser une nouvelle fois à Westeros. Son destin s’arrêterait-il à cette cellule ou l'appellerait-il finalement plus loin ?

Mais pour l’heure, il était toujours ici et ô qu’il se sentait seul et démuni. Il n’avait pourtant jamais craint ça avant. De se sentir seul. Cette nouvelle vie l’avait-elle rendu plus doux ? Car il semblait même prêt à embrasser la mort elle-même pour ne plus ressentir ce manque, cette perte totale de contrôle sur sa vie.


WE LIGHT THE WAY

The gods have yet to make a man who lacks the patience for absolute power, Your Grace